7. LUNDI 29 AVRIL 2013 / MONDAY APRIL 29, 2013 • ABAKA • 7
ABAKAS E C T I O N F R A N Ç A I S E
LUNDI 29 AVRIL 2013
Editorial écrit en anglais
par Edmond Y. Azadian et
publié dans The Armenian
Mirror-Spectator en date
du 29 mars 2013
La montée en puissance de la
Turquie est inversement propor-
tionnelle aux intérêts de
l’Arménie. Et la Turquie a récem-
ment marqué deux percées qui lui
permettront d’améliorer sa posi-
tion de superpuissance régionale.
L’une sur le front intérieur et
l’autre en relations internationales.
Trois décennies d’un conflit
sanglant entre les forces de libéra-
tion kurdes et le gouvernement,
qui a fait 40 000 victimes - surtout
du côté kurde – a vu poindre un
cessez-le-feu par le dirigeant kurde
emprisonné, Abdullah Öcalan, qui
purge actuellement une peine à
perpétuité comme « traitre ».
Son organisation, le Parti des
travailleurs kurdes (son acronyme,
PKK en kurde) a également été éti-
quetée comme organisation terror-
iste et interdite en Turquie. Toute
personne affiliée à l’organisation
est considérée comme terroriste.
Fondamentalement, le PKK est
une organisation de libération
nationale ayant pour unique but de
défendre les droits humains et eth-
niques des 22 à 25 millions de
Kurdes de Turquie qui ont été per-
sécutés par les régimes turcs suc-
cessifs depuis la Première Guerre
mondiale. Le traité de Sèvres en
1920 avait promis la liberté et
l’autonomie aux Kurdes, ce qui ne
s’est pas concrétisé, tout comme
les promesses faites aux
Arméniens pour une patrie élargie
ne se sont jamais concrétisées.
Ironie du sort, Öcalan avait
huilé son organisation comme un
mouvement marxiste - peut-être
pour plaire à ses partisans sovié-
tiques du moment - fournissant
une excuse au gouvernement turc
qui l’a qualifié commodément
d’organisation terroriste et a con-
vaincu l’Union européenne et les
États-Unis de l’inclure sur la liste
des organisations terroristes.
Bien que divisés en plusieurs
factions avec différents - et parfois
contradictoires - objectifs et
idéologies, ses dirigeants ont tou-
jours essayé de profiter des
changements d’alliances politiques
dans la région. Leur lutte
soutenue, au risque d’énormes sac-
rifices, semble porter fruits avec la
création d’une région kurde du
nord de l’Irak, la création d’une
région autonome armée dans le
nord de la Syrie, et générant des
pressions en Turquie, où de nom-
breux développements sur-
prenants sont en voie de trans-
former la société.
Le très changeant Premier min-
istre Erdogan de Turquie, lisant
correctement les tendances de
l’histoire, a eu recours à une initia-
tive sans précédent en négociant
avec Öcalan, toujours en prison
sur l’île d’Imrali depuis 17 ans. Il
semble que les négociations ont
donné quelques résultats puisque
M. Öcalan a émis une déclaration
lors de la proclamation du Novruz
kurde (nouvel an) à Diyarbakir,
capitale officieuse des Kurdes en
Turquie, devant une foule en
liesse.
Le temps nous dira si cette
modification est un répit tempo-
raire ou une ruse jusqu’à ce que
l’équipe de MM. Erdogan-
Davutoglu puisse atteindre ses
objectifs immédiats, ou un change-
ment fondamental de politique
dans la résolution du problème
kurde en Turquie.
La priorité immédiate de M.
Erdogan est l’élimination du prin-
cipal obstacle à l’entrée de la
Turquie dans l’Union européenne,
les traitements cruels de son gou-
vernement envers la minorité
kurde qui a octroyé un œil au
beurre noir à son administration.
L’autre objectif est de gagner le
soutien des membres kurdes du
parlement afin de modifier la con-
stitution actuelle - une relique de
la junte militaire de 1980 - voulant
renforcer le rôle du président et
lui ouvrir la voie à ce poste.
Enfin mais surtout, la Turquie
espère atténuer l’encouragement
d’Israël aux aspirations kurdes en
Irak et par conséquent à travers
toutes les régions kurdes.
Après avoir réalisé ces objec-
tifs, Erdogan pourra porter un
coup dévastateur aux aspirations
kurdes grâce à sa position de pou-
voir, ou arriver à un compromis,
en prenant en considération les
facteurs politiques du moment.
L’on ne connait pas encore les
concessions promises aux Kurdes,
mais une chose est sûre, c’est
qu’elles ont provoqué la colère de
la droite turque, principalement
représentée par le Parti des Loups
gris de Nevlet Bahceli (Milli
Haraket), qui a accusé Erdogan de
mettre en danger l’avenir de la
Turquie. Dans sa déclaration, le
parti a affirmé que ce que les 30
années d’insurrection kurde
n’avait pu obtenir, Erdogan le leur
avait présenté sur un plateau
d’argent : la perspective d’une par-
tition de la Turquie.
Cela nous mène à la découverte
d’une autre percée dont profitera
la Turquie, même si le crédit en est
attribué au président Obama. En
effet, quelques minutes avant son
départ d’Israël pour la Jordanie,
Obama a agi comme médiateur
entre les Premiers ministres
Suite à la page 8
Erdogan et Öcalan:
un drôle de tandem
Nouvel ambassadeur
du Mexique en Arménie
L U P O U R V O U S
A l’occasion de remise de la copie de ses lettres de créance le chef de la
diplomatie arménienne Édouard Nalbandien a reçu l’ambassadeur du Mexique
nouvellement nommé en Arménie, Rouben Alberto Beltran Guereroy. Selon
l’information du ministère des Affaires étrangères, félicitant la nomination de
l’ambassadeur, le ministre Nalbandian a exprimé l’espoir qu’il stimulera l’élar-
gissement et renforcera les relations entre les deux pays et a noté que le gou-
vernement de l’Arménie a adopté la décision d’ouvrir cette année une ambas-
sade au Mexique. Guereroy a noté que le développement des relations multi-
latérales avec l’Arménie et son pays évolue et est convaincu que tous ces efforts
vont contribuer à la consolidation de l’amitié arméno-mexicaine. Les deux inter-
locuteurs sont revenus sur les questions sur la coopération dans les organisa-
tions internationales, le commerce économique, la culture, etc.
43 monuments arméniens feront
partie du couloir de la route de la soie
43 monuments historico-culturels arméniens feront partie du couloir de la
mer Noire de la Route de la soie, ce qui a pour but d’encourager le tourisme et la
coopération avec les 4 pays participants au programme, l’Arménie, la Géorgie, la
Turquie et la Grèce. En tout le programme comprend 173 communes. Selon le
vice-ministre arménien de l’économie Gareguin Melkonian, ce programme est
une nouveauté dans le domaine du tourisme. « Le programme du couloir de la
mer Noire de la Route de la soie fait partie de la politique du voisinage de
l’Union européenne (UE) et nous sommes sûrs qu’il contribuera au développe-
ment des régions rurales », a dit le chef de la mission de l’UE en Arménie Trayan
Hristea. Un sentier de sites culturels sera marqué dans toute la région. Le sen-
tier arménien portera sur 43 sites, dans la capitale Erévan ainsi que dans les
provinces de Shirak, Aragatsotn, Kotayk, Gegharkunik, Vayots Dzor et Syunik.
L’ambassadeur américain en Arménie, John Heffern, le chef de la délégation
de l’UE en l’Arménie, Traian Hristea Laurentiu, le sous-ministre de l’Economie
Garegin Melkonian, le sous-ministre de la Culture Arev Samuelian, le président
de la branche arménienne du Conseil international des monuments et des sites
(ICOMOS-Arménie) et le directeur du Musée d’Erebouni Gagik Gyurjian, étaient
présents lors de l’annonce.
Le projet devrait atténuer l’isolement rural et le développement des commu-
nautés locales à travers la création de réseaux touristiques et la promotion des
produits locaux (ruraux) et traditionnels. Ce projet de cinq ans, vise à accroitre
l’emploi et le revenu en Arménie en favorisant la croissance des chaines de
valeur de sélection qui ont un fort potentiel d’exportation - des technologies de
pointe, les produits pharmaceutiques et biotechnologiques, l’agroalimentaire, et
l’hôtellerie.
8. Qualifier l’assassinat des Arméniens par les Turcs
ottomans d’un génocide peut blesser le commerce
lucratif entre le Canada et la Turquie, mais le Musée
canadien pour les droits de la personne (situé à
Winnipeg, Manitoba) n’est pas sur le point de qualifi-
er la destruction de 1,5 million de personnes
autrement que d’un génocide.
Lorsque le musée ouvrira à Winnipeg l’an
prochain, des informations sur le génocide arménien
seront incluses dans ses galeries, et il sera qualifié de
« génocide » a précise l’un des chercheurs du musée.
Clint Curle a fait cette déclaration en réponse aux
affirmations par l’ambassadeur turc Tuncay Babali
que la décision du gouvernement Harper de qualifier les meurtres d’Arméniens
par les Turcs ottomans de « génocide » a un impact défavorable sur la lucrative
relation commerciale - présente et future - entre les deux pays.
Tuncay Babali a clairement signalé que la position du Canada sur ce carnage
ayant eu lieu lors de la Première Guerre mondiale, qui a fait environ 1,5 million
de victimes arméniennes, est toujours mal reçue en Turquie.
Mais cela ne signifie pas pour autant que la Turquie n’est pas intéressée à
approfondir sa relation commerciale avec le Canada, idéalement par l’entremise
d’une entente de libre-échange complémentaire à celle qu’Ottawa doit signer
avec l’Union européenne, indique l’ambassadeur.
On ne peut toutefois brasser des affaires comme si de rien n’était lorsque
l’une des nations impliquées accuse l’autre de génocide, a toutefois précisé
Tuncay Babali au cours d’une entrevue à La Presse Canadienne. Ces allégations,
poursuit-il, sont sérieuses, et se doivent d’être
validées légalement et historiquement.
L’ambassadeur turc soupçonne que le Canada
tarde à s’engager avec le même empressement que la
Turquie puisque les accusations de génocide planent
toujours. Et du côté d’Ankara, on veut « des résul-
tats », on veut « de l’action » et des démarches « con-
crètes », assure M. Babali.
Les échanges bilatéraux entre les deux nations
atteignent 2,5 milliards $. Ce n’est pas suffisant, se
désole le diplomate, estimant que d’ici cinq ans, la
valeur des échanges commerciaux pourrait osciller
entre 10 et 15 milliards $.
La Turquie aimerait déclencher des négociations de libre-échange avec le
Canada, dit Tuncay Babali, mais le gouvernement Harper doit lancer un signal
d’ouverture et montrer qu’il est prêt à laisser la question du génocide « derrière
lui ».
Ankara aimerait accueillir en visite officielle le ministre des Affaires
étrangères, John Baird. En novembre, ce dernier avait annulé un voyage en
Turquie en raison d’une importante réunion du conseil des ministres à Ottawa.
Le Parlement canadien a décidé en 2004 de reconnaitre les évènements
s’étant déroulés entre 1915 et 1923 comme un génocide perpétré par les Turcs
ottomans pour réprimer le soulèvement des Arméniens. Le gouvernement
Harper a officiellement adopté cette position après avoir pris le pouvoir, une
décision qui avait fait rager Ankara et mené au retrait temporaire de son ambas-
sadeur à Ottawa.
Erdogan et...
Suite de la page 7
Erdogan et Netanyahu afin que ce
dernier présente des excuses quant
au raid israélien sur la flottille turque
à destination de Gaza, Mavi
Marmara, qui a fait neuf victimes.
Israël a également promis
d’indemniser les familles de deux
citoyens turcs qui ont perdu la vie au
cours de ce raid.
La troisième condition créée par
la Turquie afin de rétablir des rela-
tions avec Tel-Aviv était de faciliter
les conditions misérables des habi-
tants de la bande de Gaza. Israël a
fait quelques vagues promesses per-
mettant à certains produits alimen-
taires et des médicaments d’attein-
dre la population souffrante de la
bande de Gaza. Il s’agissait bien plus
d’apaiser les Nations Unies et la
communauté internationale indignée
que M. Erdogan lui-même, bien que
les masses arabes en ait attribué le
crédit au dirigeant turc.
Bien que Tel-Aviv et Ankara aient
travaillé, au cours des deux
dernières années, au rétablissement
des relations diplomatiques
rompues, la percée a été utilisé
comme une plume sur le chapeau de
M. Obama pour ajouter un peu de
drame à son voyage en Israël,
puisqu’il visitait la région les mains
vides. Son objectif principal était de
mettre au repos les réserves d’Israël
au sujet de ses politiques et surtout
de remercier le Premier ministre
Netanyahu de ne pas s’être ingéré
dans l’élection présidentielle améri-
caine, qui aurait pu lui couter son
second mandat.
Le voyage d’Obama a été la goutte
qui a fait déborder le vase dans le
processus de paix au Moyen Orient,
jusqu’à son voyage, la politique offi-
cielle américaine et la position per-
sonnelle du président était que les
colonies israéliennes en Cisjordanie
et à Jérusalem-Est présentaient un
obstacle au processus de paix. Cette
fois-ci, non seulement il n’a pas
renoncé à cette politique, mais a
conseillé à l’autorité palestinienne
du président Mahmoud Abbas de
reprendre les négociations même si
Israël poursuivait sa politique
d’expansion des colonies.
Après le départ d’Obama d’Israël,
Mark Ragen, porte-parole de
Netanyahu, a annoncé sans ambages
: « La visite de M.Obama n’a rien
changé à la position d’Israël. » En
fait, Israël a fait un pied de nez à la
fois à Obama et à Erdogan, mais cet
artifice avait déjà enflammé l’imagi-
nation palestinienne et arabe, crédi-
tant Erdogan de champion de la
cause palestinienne.
Le terroriste d’hier, écroué en
Turquie, est devenu, durant la nuit,
l’interlocuteur du premier ministre
du pays qui a débuté ses négocia-
tions avec le dirigeant kurde à tra-
vers son agence de sécurité
intérieure, le MIT.
Il est intéressant de noter que
dans son appel à un cessez le feu,
Öcalan, un marxiste-athée avoué, a
invoqué la religion musulmane
comme lien commun entre les
Kurdes et les Turcs. Il s’est égale-
ment référé à Fethullah Gülen,
l’adversaire symbolique de M.
Erdogan, qui a été couronné de suc-
cès dans la gestion de centaines
d’écoles à travers les Etats-Unis.
La déclaration d’Öcalan ne pré-
conise pas un « adieu aux armes. » Il
proclame uniquement un cessez-le-
feu, et demande aux militants du
PKK de quitter le sol turc en atten-
dant des gestes identiques de la part
du gouvernement. Les chefs mili-
taires du PKK ont répondu positive-
ment à l’appel d’Öcalan, consolidant
ainsi sa position de porte-parole.
Les plans d’Erdogan sont une
énigme. Parmi les nombreuses
rumeurs, celle de commuer en assig-
nation à résidence la peine de prison
à perpétuité d’Öcalan, quelques pas
prudents afin de démilitariser la
région kurde, l’apparition d’écoles
kurdes et de publications sans aucun
gouvernement autonome local, ce
qui pourrait accélérer le mouvement
pour l’indépendance.
Que signifient tous ces développe-
ments pour l’Arménie et les
Arméniens? Pour commencer, les
Kurdes - qui semblent s’excuser pour
le macabre rôle de leurs ancêtres
dans l’exécution du génocide –
traduiront-ils leurs excuses en un
compromis territorial avec
l’Arménie? Récemment Ahmed Turk,
un membre kurde du parlement de
Turquie, a présenté ses excuses pour
la participation kurde à la persécu-
tion des Arméniens. Il est très peu
probable que les Kurdes, une fois
acquise l’indépendance, soient prêts
à céder un pouce de leur patrie nou-
vellement libérée, qui se trouve car-
rément sur un territoire arménien
historique, car les Arméniens n’ont
pas joué un rôle important dans leur
libération. Peut-être un compromis
pourra-t-il être atteint dans la
récupération, la préservation et la
reconstruction de monuments archi-
tecturaux arméniens, délibérément
détruits par le gouvernement turc au
cours d’un siècle, ou convertis en
mosquées, cinémas, prisons et
écuries.
Le gouvernement Erdogan va sor-
tir gagnant de tous ces développe-
ments, avec de meilleures possibil-
ités d’adhésion à l’Union
européenne, qui a mis en veilleuse sa
condition antérieure de la Turquie de
reconnaitre le génocide arménien.
Après le rétablissement des rela-
tions avec Israël, la Turquie devien-
dra l’un des deux piliers les plus
solides de l’hégémonie américaine
au Moyen-Orient. La Turquie a réussi
à paralyser l’économie de la Grèce
avec son incessante course aux
armements, et ces jours-ci, l’effon-
drement économique a également
atteint Chypre, une autre victime de
l’agression turque, perdant la région
nord de son île, où une soi-disant
république, a été mise en place. Par
conséquent, doublée d’une économie
florissante, la Turquie réclamera le
rôle de superpuissance régionale,
défiant toute partie qui lui deman-
derait de reconnaitre le génocide
arménien ou de lever le blocus
paralysant de l’Arménie. Le statut de
la Turquie continuera d’attiser le
Président Ilham Aliyev dans sa rhé-
torique belliqueuse, voire l’encour-
ager à un conflit armé avec
l’Arménie.
Il incombe aux dirigeants armé-
niens de faire une évaluation mesu-
rée de ces développements et de
s’organiser, plutôt que de se laisser
emporter dans des combats fratri-
cides. Les médias turcs et les orga-
nismes gouvernementaux jubilaient
en annonçant que le « printemps
arabe avait fait un bond en Arménie. »
Le printemps arabe - ou plutôt le
cauchemar - a apporté un bain de
sang incessant en Irak et en Libye, a
poussé l’Egypte au bord de la désin-
tégration et a frappé à la porte de
Damas, avec les mêmes résultats
escomptés. Pendant ce temps, les
régimes despotiques d’Arabie saou-
dite, de Jordanie et du Qatar - appelé
par euphémisme « régimes modé-
rés » - sont à pied d’œuvre pour
détruire les gouvernements sou-
verains arabes et laisser leurs peu-
ples se battre entre eux mais
s’abstiennent de déranger Israël.
Un média ambitieux est aussi à
l’œuvre, dénigrant les gens de ces
pays, les accusant de ne pas être en
mesure de se gouverner, incon-
scients du fait que les turbulences de
ces pays est souvent présenté - si ce
n’est encouragé – de l’extérieur, par
de flagrantes interventions armées,
comme hier en Irak et en Libye,
aujourd’hui en Syrie, et peut-être
demain en Iran.
Toute sorte de « printemps » peut
promettre le chaos à l’Arménie et le
confort à la Turquie.
Comme nous pouvons le voir, la
« liaison » entre deux drôles de com-
pagnons a de larges ramifications
régionales, et des retombées de mau-
vais augure pour l’Arménie.
Traduction N.P.
8 • ABAKA • LUNDI 29 AVRIL 2013 / MONDAY APRIL 29, 2013
Génocide arménien : les pressions turques ne touchent
pas le musée canadien des droits de la personne
9. BY EDMOND Y. AZADIAN
Turkey has become a big player in
regional politics and the scope of its
foreign policy not only covers the
Middle East and the Caucasus, but it
has extended far beyond those geo-
graphic areas to include the Balkans
and Europe (via its NATO affiliation)
and even China. Indeed, Turkey’s
prime minister is not only the cham-
pion of the Palestinian cause, in order
to lull the Arab world into delusions,
but he has come out on as the champi-
on of Uyghur rights in China. Uyghurs
are a restless Moslem minority, most
of the time in conflict with the Chinese
authorities. During one of the recent
ethnic flare-ups, Prime Minister
Erdogan accused the Chinese govern-
ment of perpetrating genocide against
the Uyghurs.
Erdogan’s pronouncement certainly
did not scare the mighty Chinese gov-
ernment, but perhaps it helped to push
China closer to Armenia — a true vic-
tim of genocide, perpetrated almost a
century ago by the Turkish govern-
ment.
On the chessboard of the politics of
the Caucasus, Armenia, with its size, is
not a challenge for Turkey. But history
weighs too heavily on Turkey’s strate-
gic planning. Another factor, which
Turkey has to take into account, is not
Armenia’s size nor its military capabili-
ties, but its alliances in the continuing
cold war in the region.
Since Turkey is an unreliable part-
ner for its allies, it has to invent and re-
invent various deceptive policies, to
fool its allies for a while, while consoli-
dating long-term plans on the ground.
One of those deceptions was the apol-
ogy game with Israel, its long-term
strategic ally in the region. Although
Prime Minister Benjamin Netanyahu
extended an apology to Turkey for the
raid on the Mavi Marmara and
promised to compensate the families
of the Turkish victims, Israel’s political
circles do not believe that Turkey will
make good on its end of the bargain.
Efraim Inbar has written a seething
article about the apology game in the
Jerusalem Post, under the title,
“Israel’s Apology to Turkey Was a
Mistake.” The journalist states that
“the Israeli apology will hardly stop
Turkish Prime Minister Recep Tayyip
Erdogan’s regular Israeli-bashing
rhetoric. Nor has it secured a clear
Turkish commitment for the resump-
tion of full diplomatic relations.” At
this time in Turkey’s domestic policy,
the Kurdish minority has been facing
such a deception policy. While the
Kurds are laying down their arms, in
view of the administration’s demon-
strative negotiations with their jailed
leader, Abdullah Öçalan, no concrete
commitments have been announced by
Ankara.
Armenia has suffered the brunt of
Turkey’s deceptive policy over the last
two decades. In flagrant violation of
the international law, Turkey has
blockaded Armenia since 1994. And
there is no power on earth to even
chide Turkey for that lawless behavior.
Yet Turkey continues to tempt and
tease the international community that
it is about to take an initiative towards
establishing peace and stability in the
region. The first farce in that direction
was Foreign Minister Davutoglu’s
“zero problem with neighbors” policy,
which soon proved to be nothing more
then empty rhetoric. Yet Turkey’s
“good intentions” never reverberated
around the word. Even world leaders
encouraged Turkey’s neighbors to take
advantage of the historic opportunity.
One expression of Turkey’s “good
intentions” were the Protocols, sup-
posed to become the crown jewel of
former Secretary of State Hillary
Clinton, who rushed to Switzerland to
witness the historic breakthrough.
True to its deceptive nature, Ankara
never ratified the Protocols, but bene-
fitted tremendously by the commotion
it created. The most recent incident
was the cancellation of the planned
twice-weekly chartered flights from
Yerevan to Van. Although outwardly a
positive move, the plan was of dubious
nature for Armenia. It was necessitat-
ed primarily for the economic isolation
of Eastern provinces in Turkey (his-
toric Armenia).
There was mounting pressure by
the governors of the region to open the
border with Armenia to allow some
economic activity. Ankara’s intention
was to punish Armenia with its block-
ade. In the meantime it punished the
population on the other side of the
border, but that did not bother policy
planners in Ankara because that popu-
lation happened to be mostly Kurds.
For the Armenians, the 45-minute
flight would afford them the opportu-
nity to visit their ancestral lands, but
economically it would present a drain
on Armenia’s economy, since cheap
flights to Antalia had already forced
out the competition in resort areas of
Armenia and Georgia.
However, the plan inspired an aura
of positive sentiments, a hope that
Armenian-Turkish relations are inch-
ing toward a better place. The first
flight was scheduled to take place on
April 3, but a decision was made on
March 30 by the Turkish side to cancel
the flights, which were to operate
by a private charter company. That
Cont’d on page 10
LUNDI 29 AVRIL 2013 / MONDAY APRIL 29, 2013 • ABAKA • 9
ABAKAE N G L I S H S E C T I O N
MONDAY APRIL 29, 2013
Maine Recognizes
Artsakh Independence
Another Setback in
Armenian-Turkish Relations
AUGUSTA, Maine — The state of Maine On April10 adopted legislation rec-
ognizing the Republic of Nagorno Karabakh and calling upon both the U.S.
President and Congress to support the democratic independence of the
Nagorno-Karabakh Republic.
The measure that was adopted unanimously, makes Maine the third U.S. state
to pass legislation recognizing the Nagorno Karabakh Republic.
The joint resolution, HP-987, in a series of whereas clauses, sets forth the
facts regarding Nagorno Karabakh and its enduring struggle, with the support of
the American people, for freedom in the face of both Soviet and, more recently,
Azerbaijani intolerance, violence, and outright aggression. The measure, in addi-
tion to calling for formal U.S. recognition of Artsakh’s independence, praises
Nagorno Karabakh for its “constructive involvement with the international com-
munity’s efforts to reach a just and lasting solution to security issues in that
strategically important region.”
The resolution passes nearly a year after the Rhode Island General Assembly
passed a resolution in May 2012 supporting the Nagorno Karabakh Republic’s
efforts to develop as a free and independent nation. Through the diligent efforts
of the ANCA of Rhode Island, the state became the first in the nation to urge the
president and Congress to recognize the independence of Artsakh. Soon there-
after, the Massachusetts House of Representatives also passed a resolution sup-
porting the self-determination and democratic independence of Nagorno
Karabakh.
The resolution also urges and requests that the President of the United States
and the United States Congress support the self-determination and democratic
independence of the Nagorno-Karabakh Republic and its constructive involve-
ment with the international community’s efforts to reach a just and lasting solu-
tion to security issues in that strategically important region.
The AGBU Annual Musical Talent
Show- Another Successful Event
Toronto’s Youth impress their parents and their teachers once more at
AGBU’s annual musical talent show at the Alex Manoogian Cultural Centre on
March 17th.
An audience of 100 parents, teachers and friends felt pride as 24 talented chil-
dren ages 5- 18 performed with equal pride on the piano, violin or vocally.
The AGBU Vocal group, under the direction of Mrs. Hripsime Demirdjian also
participated with 4 songs, creating great enthusiasm amongst the audience.
Michelle Deherian emceed the show for the following performers: Aris
Mouses Moghadam, Arman Abadjian, Isabelle Lee, Garen Demirdjian, Alexia
Cholakian, Anoush Harootunian, Gasia Serabian, Anna Serabian, Melania
Chamahyan, Sophia Jestadt, Tvin Katrjian, Mineh Satourian, Araz Tokdjian,
Nora Boghossian, Yeghia Boghossian, Lena Darakjian, Ruben Ohanian, Artun
Miskciyan, Elien Aghazarian, Nora Meneshian, Levon Cholakian, Alina Habtian
and Sophia Hagopian.
All the participants were treated with tokens from the evening, which includ-
ed a certificate acknowledging their participation.
Looking forward to next year’s talent show at the AGBU Toronto Centre.
10. 10 • ABAKA • LUNDI 29 AVRIL 2013 / MONDAY APRIL 29, 2013
Another setback...
Cont’d from page 9
company has not yet commented on
the cancellation of the flights, but
other indications emerged to prove
that the cancellation was due to
Azerbaijan’s pressure. Indeed the
spokesman for Azerbaijan’s Foreign
Ministry, Elman Abdullayev, has pub-
licly thanked Ankara for the cancella-
tion. He has further commented, “In
the present condition, the position of
brotherly Turkey is critically impor-
tant. It is important that Turkey exert
pressure on Armenia. We always see
Turkey’s contribution to that affect
and we are thankful for that.”
Perhaps Turkey never intended to
allow those flights, but the announce-
ment reaped some dividends for
Ankara; to begin with, it once more
demonstrated Turkey’s “good inten-
tions” on the political markets.
Second, out of nowhere it offered a
free victory for Azerbaijan, against
some political and business rewards.
Together, Ankara and Baku enjoyed
the satisfaction knowing they gave a
slap to Armenia’s face. Azerbaijan is
not hiding its intentions against
Armenia. Baku’s plans are to wipe
Armenia out of the region. Aliyev him-
self has arrogantly announced that
their intention is to continue the “lib-
eration” of 20 percent of its territory
“occupied” by Armenia. He has
announced time and again that
Armenia has been sitting on historic
Azeri territory. He has also boasted
several times that Baku was success-
ful in isolating Armenia and leaving it
out of all regional development plans,
including rail and energy networks.
This illegal plan is being implemented
with the collusion of the great powers
in the West and Russia. When
Azerbaijan threatens the very exis-
tence of Armenia, no restraining
rebuke is heard from the UN head-
quarters nor its major world capitals.
Each time Azerbaijan violates the
ceasefire agreement, the Minsk Group
of the Organization for Security and
Cooperation in Europe (OSCE),
tasked with solving the Artsakh
impasse, issues a polite warning to
both sides to refrain from escalating
the explosive situation. The cancella-
tion of flights may seem an insignifi-
cant, singular act, but it is the symbol-
ic expression of a broader policy of
stifling Armenia out of existence.
In October 2012, on the occasion of
AGBU’s 87th General Assembly in
Yerevan, a new AGBU educational and
cultural initiative was announced by
Nagorno Karabakh Republic (NKR)
President Bako Sahakyan and AGBU
President Berge Setrakian.
Today, plans are already underway
for the development of the Armenian
General Benevolent Union’s (AGBU)
cultural, educational and artistic com-
plex in Stepanakert – the AGBU NKR
Campus. This dynamic initiative will
provide new and innovative opportuni-
ties to the scholastically diverse urban
and rural communities throughout
NKR. The Center will serve students of
all ages, Members of Parliament,
Government officials and other enti-
ties, and offer courses in English lan-
guage improvement, preparatory class-
es for university entrance exams, and
creative and media technologies (ani-
mation, video game design, web devel-
opment and more). In addition, classes
in music, management, tourism devel-
opment and more will be offered.
AGBU President Berge Setrakian
remarked, “AGBU is pleased to
announce the latest AGBU program in
Nagorno Karabakh. We are convinced
that education and culture are key fac-
tors in the development of any nation.
The AGBU NKR Campus will become
a hub of learning activity that will pro-
vide people of all ages in Nagorno
Karabakh new opportunities.”
President Sahakyan commended
AGBU for making education in
Karabakh a priority.
To realize this ambitious initiative,
AGBU signed an agreement with the
American University of Armenia
(AUA) in February, to develop a
Continuing Education Program (CEP),
through its Extension Program. This
program will begin operations in April
2013 at a temporary location while the
AGBU NKR Campus is being built in
Stepanakert and it is expected to serve
several hundred students. AGBU has
committed to supporting the CEP in
the amount of $575,000, over the
course of five years.
AGBU Initiates a New Long-Term Project in NKR
Commits $575,000 to AUA to Implement Joint Program
AGBU hosts commemorative event on
25th Anniversary of Sumgait Massacres
Armenian Representative to the UN Garen Nazarian and
Nagorno-Karabakh Representative Robert Avetisyan
speak during Film screening and photo exhibit
Twenty-five years ago, the Armenian community experienced yet another dark
chapter in its history: the Sumgait Massacres, which claimed the lives of scores
of Armenian civilians in Azerbaijan and threw the region into tumult. The brutal
manner of the attacks against the ethnic Armenian citizens of this Azerbaijani
industrial town on the shores of the Caspian Sea was reminiscent of those of the
Ottoman Empire in 1915. The anti-Armenian riots arose at the onset of the
national liberation movement, when the legislative body of Nagorno Karabakh
demanded peaceful secession of the region from Azerbaijan and reunification
with Armenia, which eventually sparked a full-blown war in the region. On
Wednesday, February 27, 2013, AGBU honored the Sumgait victims and cele-
brated the rich cultural legacy of the Nagorno-Karabakh Republic (NKR) at a
special commemorative event, “Nagorno-Karabakh: From Sumgait Memories to
Independent State,” which was hosted at the AGBU Central Office in New York.
Coordinated by AGBU University Outreach in partnership with the Armenian
Center for Development Programs and the Armenian Society of Columbia
University, the evening featured a screening of the documentary “The Ordinary
Genocide: Sumgait, February 1988,” as well as a collection of photos that cap-
ture the beauty of NKR and the everyday lives of its citizens - before, during and
after the war.
The decades-long struggle to achieve peace and stability was the focus of
remarks by Armenia’s Permanent Representative to the United Nations, Garen
Nazarian, the event’s featured speaker along with NKR Representative to the
United States, Robert Avetisyan. Amb. Nazarian stressed the need to respect
international law and end impunity for crimes perpetrated against Armenians.
“We must continue to raise awareness of the tragedy of Sumgait and build a
strong and prosperous Armenia and Nagorno-Karabakh that is capable of pro-
tecting its population’s security and dignity,” he said.
Dr Svetlana Amirkhanian -Chair of Brooklyn’s St. Gregory the Illuminator
Mission Parish Council- recounted how Manhattan’s St. Vartan Cathedral and
St. Illuminator’s Church were overwhelmed with displaced families who were
Resettled in the predominantly Russian-speaking neighborhoods of Brooklyn.
By 2000, they formed their own Parish, which assists more than 500 families
today.
From left, Narek Sevacheryan, Garen Nazarian, Anita Anserian, Dr. Svetlana
Amirkhanian, Natalie Gabrelian, Robert Avetisyan, Artur Martirosyan
Judge rules against Turkish banks
By Daniel Siegal, daniel.siegal@latimes.com. April 12, 2013
A U.S. District Court judge has ruled that the federal court system has juris-
diction to hold Turkish banks accountable for seizing land from Armenians dur-
ing the Armenian Genocide.
This ruling was attached to judge Dolly M. Gee’s dismissal of a lawsuit
brought against the Central Bank of Turkey and T.C. Ziraat Bankasi, which is a
Turkish agricultural bank, as well as the Republic of Turkey seeking roughly
$65 million in damages.
Rajika Shah, one of the lead attorneys for the plaintiffs, said that despite
the dismissal, the judge’s ruling handed down late last month was important
because it established that if a government takes its own citizens’ property
during human-rights violations, it isn’t immune from being sued in the U.S.
courts.
The lawsuit was filed in the fall of 2010 by three descendants of Armenian
Genocide victims seeking compensation for land they claim was illegally seized
when Ottoman Turks drove Armenians from the Adana region of southern
Turkey during the 1915-1923 genocide.
Lucy Varpetian, senior assistant city atty. for Glendale, said that these types
of lawsuits matter not only to the plaintiffs, but for the Armenian community as
a whole when they can hold Turkish institutions accountable.
11. LUNDI 29 AVRIL 2013 - MONDAY APRIL 29, 2013 • ABAKA • 11
Ha3asdani +o.owrtagan Ngari[ #agop #agopyani mahovan
lovru hasav nayv Haleb1
Badyrazmi yrgrort darin e5 or lavi sbasylikow avyli ov
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Undylaxyl ynk nayv a-yvancovmnyrin5 mahapyr lovryrin1 Saga3n
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HRAZTAN :OKMAJYAN
Waqjanovyx Ha3asdani +o.owrtagan
Ngari[ #agop #agopyanu
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Hama,qarha3in Ha3gagan
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Hranov, #agopyani go.me1
Hantibman nyrga3 ein _ov6
sasdani Ha3yrov Miov;yan
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Der >azaryanx5 Hama,qar6
ha3in Ha3gagan Congresi yv
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‘oq naqacahnyr` Wladimir
A.a3yan yv Aram Sarcsyan1
Am’o’ylow S’iv-ki naqa6
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Ha3gagan Congresi yv _ovsas6
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Aprahamyan n,yx or wyr]in
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S’iv-ki naqararov;yan ira6
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Miaxyal Nahancnyrov naqacahu Ha3asdanin orbes
dndysagan a]agxov;ivn5 a3=m g4a-a]arge 24 milion 719 hazar
dolar1
Anxyal dari 40 milion dolar er dramatrova/ covmaru1