Co-fondateur
Jules Boiteux
Portrait réalisé par Sébastien Bourguignon

A l’institut d’Optique, j’ai travaillé sur un projet de création de start-up à partir
de 2015 en parallèle de mes études dans le cadre de la filière Innovation-
Entrepreneurs. L’objectif de la filière est de mettre en relation des chercheurs
avec des étudiants entrepreneurs afin de faire décoller des projets plutôt
hardware. Nous n’avons pas continué sur le projet à la fin de nos études. J’ai
décidé de continuer dans l’entrepreneuriat mais plutôt dans le secteur du
numérique. C’est alors que dans la continuité de mes études à HEC
Entrepreneurs, j’ai suivi le Startup Launchpad, programme organisé en
collaboration entre HEC et l’Ecole 42, et qui m’a permis de lancer mon projet,
qui a beaucoup changé depuis mais qui s’est converti en entreprise.
Je travaille donc sur des projets de création d’entreprise depuis 2015 mais je
suis véritablement à 100% sur ma start-up depuis le printemps 2017.
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Qui est ce startuper ?
À PROPOS
Co-fondateur
Jules Boiteux

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 Comment vous décririez-vous en tant qu'entrepreneur ?
Je me qualifierais avant tout de passionné. J’adore cette démarche qui consiste à chercher en équipe à répondre à un besoin
de la manière la plus efficace et rapide possible en partant avec très peu de fonds mais beaucoup de volonté. Je trouve ce
processus très satisfaisant intellectuellement. De plus, j’aime aussi apprendre un maximum des gens qui m’entourent et de mes
échecs : c’est le sentiment de progresser au jour le jour qui me motive à me lever tous les matins.
 Quelle est votre formation initiale ?
Maths Sup/Spé puis école d’ingénieur à l’Institut d’Optique Graduate School (filière Innovation - Entrepreneurs) puis Mastère
Spécialisé HEC Entrepreneurs.
 Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je suis passionné par le secteur du numérique. J’adore voir émerger autour de moi des entreprises innovantes de l’Internet qui
rendent service dans la vie de tous les jours. Le digital a cette force énorme de pouvoir toucher des millions de gens en un
instant avec des services conçus pour répondre à nos besoins ce que je trouve purement génial !
Mais malgré cette digitalisation, encore beaucoup de secteurs n’en bénéficient pas pour différentes raisons (personnes âgées,
secteurs industriels, grandes entreprises traditionnelles, etc). Je suis très intéressé par tous les services et produits qui visent à
aider les secteurs de la « low tech » à bénéficier des avantages du digital.
Portrait de startuper
INTERVIEW

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Comment décririez-vous votre entreprise ?
À PROPOS
Captila
« aide les Ressources Humaines à
piloter leur stratégie et à mesurer
l’efficacité de leurs actions par la
remontée régulière de feedbacks
collaborateurs »
Captila a pour but d’aider les Ressources Humaines à piloter leur stratégie et à mesurer l’efficacité de leurs actions par la remontée
régulière de feedbacks collaborateurs non-connectés en entreprise. Ce sont généralement des ouvriers, des compagnons dans le
BTP, des techniciens ou encore des vendeurs qui n’ont ni adresse mail professionnelle ni smartphone ou ordinateur professionnel.
Nous fournissons aux RH de ces entreprises une plateforme d’envoi de sondages par SMS sur des thèmes ciblés afin de recueillir
une prise de pouls régulière de ces employés éloignés géographiquement et fonctionnellement. Nous traitons les réponses en
temps réel et mettons à disposition des RH un tableau de bord avec des indicateurs standardisés calculés à partir de ces réponses.
L’objectif est de fournir aux RH de la donnée terrain afin de leur permettre de mettre en place des actions qui vont contribuer à
améliorer l’engagement du collaborateur et à avoir un impact efficace sur le turnover, l’absentéisme et la productivité.

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 Pourquoi ce choix de produit / service ?
Avec Christophe, mon associé, nous sommes allés voir une trentaine d’entreprise où nous avons remarqué qu’il existait une
véritable fracture numérique entre des populations de collaborateurs bien connectés et des collaborateurs qui n’ont ni adresse
mail professionnel ni smartphone ou ordinateur professionnel.
De plus, comme nous croyons tous les deux beaucoup à l’importance du feedback pour s’améliorer de manière générale, nous
nous sommes dit que ce feedbacks collaborateurs pouvaient être particulièrement intéressants pour les RH. En effet, les RH
ont de plus en plus un rôle stratégique dans l’entreprise avec la nécessité de maximiser l’engagement de ses collaborateurs au
travail. Sauf qu’ils n’ont pas le temps de sonder régulièrement les employés que cela soit par l’interview physique ou par les
sondages papier et nous sommes contents de pouvoir les aider à le faire grâce à notre plateforme, sans qu’ils aient à se
déplacer et de manière instantanée.
Portrait de startuper
INTERVIEW

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 Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
20% de la population active est ouvrière en France. Nous avons pour objectif de devenir la plateforme de référence permettant
de replacer les besoins de ces 6 millions d’actifs au centre de la stratégie de leur entreprise d’ici 3 ans. La vision est de
permettre aux RH de faire de l’amélioration continue sur leur stratégie grâce à ces données collaborateurs. Ces données vont
mettre en évidence des leviers stratégiques (marque employeur, QVT, efficacité de la communication, etc) sur lesquels
l’entreprise va pouvoir appuyer le cas échéant soit en développant des solutions en interne soit en faisant appel à des services
tiers que nous référencerons sur notre plateforme. En résumé, nous voulons aider l’entreprise à développer des démarches
plus « lean » en les incitant à prendre en compte plus souvent les données terrain mettre en place leur stratégie.
 Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Nous en sommes aux débuts de notre société et nous sommes exclusivement sur fonds propres. Pour le moment, nous
n’avons enclenché aucune dépense majeure. Nous nous sommes basés sur nos compétences et notre motivation pour
construire nos premiers produits monétisables. Mais après notre phase pilote auprès de testeurs, nous projetons de lancer une
première levée de fonds de quelques centaines de k€.
 Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Le plus dur est de pouvoir tenir l’ascenseur émotionnel que l’on subit quasiment quotidiennement entre désillusions et moments
d’euphorie. Il faut apprendre à absorber le stress et les désillusions pour les convertir en source d’apprentissage. Il faut veiller
aussi à ne pas rester englué dans les moments de hauts qui eux aussi sont passagers et qui ne doivent pas nous laisser dans
une zone de trop grand confort.
Portrait de startuper
INTERVIEW

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 D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
L’équipe, l’équipe et encore l’équipe.
Pour moi, il faut créer une équipe d’associés qui s’entendent bien, sont complémentaires, résilients et partagent la même vision
de l’entrepreneuriat et du projet. Une équipe qui répond à ces critères aura une capacité d’apprentissage énorme qui lui
permettra de passer de pivot en pivot pour atteindre la réussite.
 S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure
startup ?
Pour moi se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est aller chercher une opportunité là où il y a un problème suffisamment important
pour que les gens se plaignent des solutions qui essayent d’y répondre à l’heure actuelle. De cette phrase, il vient qu’il est
important de rester focaliser sur le problème et de ne pas se lancer dans la réalisation d’une solution décorrélée du besoin
client. On dit souvent qu’il faut tomber amoureux du problème et pas de la solution.
 Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
De manière globale, je dirais que l’entrepreneuriat est avant tout une aventure humaine et que les compétences techniques
initiales de l’équipe d’associés (programmation, design, vente, etc) sont moins importantes que les qualités « humaines ».
J’aurais donc 3 conseils principaux à donner :
• Bien chercher à répondre à un problème existant : ne pas lancer une start-up pour faire une start-up mais lancer une
start-up pour répondre à un problème
• Construire le projet autour d’une équipe d’associés qui partage les mêmes valeurs et la même vision
• Échouer et réfléchir sur ses erreurs pour apprendre
Portrait de startuper
INTERVIEW

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Portrait de startuper
INTERVIEW
Site internet
www.captila.com
Linkedin
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Twitter
https://twitter.com/jules_boiteux
Co-fondateur
Jules Boiteux

ANNEXES

🚀 Auteur | Influenceur | Speaker ► Expert
Digital & Blockchain | ICO Advisor ►
Pour une transformation digitale réussie !
Sébastien Bourguignon
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Sébastien Bourguignon
L’AUTEUR
Principal et Lead Digital Influencer au du cabinet de conseil Margo et CEO de la société Chain Guru, il est dans le
domaine du Digital, du Management, de l’Innovation et de l’Agilité depuis 2000. Sa vision de demain est un monde
numérique dans lequel les changements profonds de comportements des hommes, les interactions au sein des
entreprises, la compétition internationale des grands groupes, le management et les organisations seront complètement
remis en question. La société bouge vite, très vite, l’innovation et la nécessité de plus d’agilité dans les organisations
doivent être une préoccupation majeure, il n'y a plus de doute là-dessus.
Ses convictions sont que sans une prise de conscience de ces enjeux de société, les entreprises d’aujourd'hui prennent
un risque important pour leur survie. Les individus, managers ou collaborateurs, devront s’adapter encore plus vite et
plus fort que ce qu’il n’aura été nécessaire à leurs grands-parents lors de la première révolution industrielle. En effet, le
quotidien de tout un chacun va évoluer avec l’explosion du digital. Ces modifications pourraient ressembler à de la
science fiction encore aujourd’hui, mais elles sont inévitables et bien réelles car la transformation est en marche.
Passionné par l’innovation, le numérique et le management, il s’intéresse particulièrement aux mécanismes liés
à l’entreprenariat et en particulier aux startups. Cela l’a amené à réaliser une série de portraits de startupers pour les
partager sur son blog. Son objectif est multiple, comprendre les parcours de ces créateurs de startups, les difficultés
qu’ils ont rencontrées, et comment tout cela se matérialise concrètement, finalement un vrai feedback d’entrepreneur.
Par ailleurs, il est auteur de nombreux articles sur Siècle Digital, Les Echos ou encore Le Journal Du Net. Il est aussi
l’auteur des livres blancs de « #80PortraitDeStartuper » et « 100 #PortraitDeStartuper – Saison 2 », ainsi que du livre
« Portraits de startupers – édition 2017 » aux éditions Maxima.
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