Du champ à l'assiette, l'alimentation rassemble environ 30% de nos émissions de GES. Tandis que l'élevage de ruminants et la fertilisation azotée des cultures représentent les principaux postes d'émissions des producteurs, nombre d'activités aval sont également sources de GES (transport, transformation, conservation...). En Europe, le cheptel bovin est responsable à lui seul d'environ 7% de nos GES. Par ailleurs, environ un tiers des aliments produits pour les européens ne sont pas consommés. La transition vers une société bas carbone implique donc de repenser en profondeur notre façon de manger : moins de produits animaux, plus de légumineuses, de fruits et de légumes, moins de produits transformés, un gaspillage réduit au minimum et une gestion des déchets alimentaires efficace. Comment atteindre cet objectif qui nécessite d'une part de faire évoluer les comportements de consommation, mais aussi de modifier nos modes de production, de diminuer la quantité pour augmenter la qualité ? Comment accompagner les éleveurs dans cette transition afin de leur assurer une juste rémunération ? Quel avenir pour les filières de transformation, de distribution ? L'agriculture peut-elle être considérée plus largement qu'une simple façon de produire de la nourriture afin d'envisager les multiples avantages que notre société peut tirer d'une utilisation des terres prenant en compte la contrainte carbone ?