1. Apprendre ensemble à distance en E-
Learning
Pierre-André Caron
Maître de conférence en Sciences de l'éducation
Equipe Trigone Laboratoire CIREL
Univ Lille
2. .. 2/54
Une première approche:
Recréer la salle de classe?
Fonctionnement synchrone (unité de temps et de thèmes
traités), modalité = le cours
Les apprenants sont répartis (multipoint):
soit dans des lieux équipés pour cela (type studio de
visioconférence), pour petits groupes
Soit devant une station de travail MM (équipé son et peut-être
d’une Web-cam)
Fonctions ajoutés: visionneuse Diapos PPT, tableau blanc
virtuel, co-navigation synchronisée sur le Web, messagerie
instantannée (Chat)
Des fournisseurs spécialisés: solutions technologiques
(synchronous Web-Based Training) de base type NetMeeting,
ou plus sophistiquées (serveurs de flux MM, ponts 1N)
3. .. 3/54
Exemple de logiciels
Voici quelques exemples de logiciels :
Adobe connect
RENAvisio
Rendez vous
Skype
Google Hangout
4. .. 4/54
La dimension collaborative
Apprendre ensemble, mieux que seul ?
Apprendre en communiquant
Le tuteurage: une forme de collaboration entre le
tuteur et l’apprenant
Proche des mécanismes d’échange de
connaissances et la gestion de la connaissance
dans les organisations
Une modalité d’apprentissage pas si récente que
cela…
5. .. 5/54
l’enseignement mutuel
C’est Andrew Bell qui fut, vers 1795,
l'initiateur en Europe du concept
d'enseignement mutuel. Il l'avait
découvert lors d'un séjour à Madras
en Inde.
[…] Le plus capable sert de maître à
celui qui l’est moins, et c’est ainsi que
l’instruction est simultanée, puisque
tous avancent graduellement, quel
que soit d’ailleurs le nombre d’élèves.
Principe de "la distribution du travail"
6. .. 6/54
Enseignement Mutuel
Tous les élèves, et quel que soit leur nombre —
une soixantaine dans les localités rurales, 1 000
dans l’école de Lancaster à Londres, 200 à 300
dans les écoles parisiennes et dans la plupart
des cités - sont groupés dans une salle unique,
rectangulaire, sans cloisons.
7. .. 7/54
Enseignement Mutuel
Les longs bancs, de seize à dix-huit places,
occupent la majeure partie de la salle. C’est là,
sur les pupitres, que se dérodent les exercices
écrits qui occupent environ la moitié du temps
scolaire. Pendant l’autre moitié ont lieu les
exercices oraux qui se font aux demi-cerdes
8. .. 8/54
Enseignement Mutuel
Les ordres sont transmis de quatre façons : par la voix, la
sonnette, le sifflet ou les signaux.
La voix intervient peu. Les injonctions transmises de cette
manière s’adressent généralement aux moniteurs, parfois à une
classe tout spécialement.
La sonnette attire l’attention. Elle précède une information ou un
mouvement à exécuter.
Le sifflet est à double usage. Il permet des interventions dans
l’ordre général de l’école, " imposer le silence ", par exemple —
et il commande le début ou la fin de certains exercices au cours
de la leçon : " faire dire par coeur, épeler, cesser la lecture ". Le
maître, seul, est habilité à s’en servir.
Une référence : https://books.google.fr/books?
id=CydNAAAAcAAJ
10. .. 10/54
L’apprentissage coopératif:
son intérêt et les évidences
Coopérer, Collaborer pour apprendre, apprendre à
coopérer
Une évidence: nous n’apprenons pas seul, le rôle des
autres pour la construction des savoirs, les facteurs socio-
affectifs et la motivation.
Les exigences de type démocratique et éthique:
dans la lignée de Dewey au USA, ou de Freinet en France
dans les utopies des coopératives ouvrières du début du
siècle et le courant autogestionnaire…
Cet apprentissage coopératif, collaboratif permet
combler les manques du E-Learning: l’isolement, la
richesse des activités.
11. .. 11/54
Apprentissage coopératif
L’apprentissage coopératif est une
modalité d’apprentissage qui va plus
loin que le simple apprentissage en
groupe. En effet il implique une
stratégie pédagogique qui favorisent
l’interdépendance cognitive et sociale
entre les apprenants. Il prend en
compte les différences inter-
individuelles, et donne un rôle actif
aux agents éducatifs.
Dillenbourg : "En coopération, les
partenaires divisent le travail,
partagent les sous-tâches
individuellement et puis assemblent
les résultats partiaux dans une sortie
finale. En collaboration, les
partenaires travaillent ensemble".
12. .. 12/54
Les stratégies pédagogiques pour
apprendre ensemble
Un constat: (Johnson et Johnson).
L’interdépendance structure l’interaction entre
apprenants et par conséquence leurs
performances dans le processus
d’apprentissage--->un impact positif dans le
développement cognitif et social des
apprenants.
La collaboration: une modalité d’apprentissage.
Une technique pédagogique qui a pour but:
enseigner à connaître et à interagir avec les
compétences et les connaissances des autres,
stimuler le développement de points de vue
différents, stimuler la production…. Favoriser le
développement de la pensée critique.
Les interactions coopératives: se structurent à
l’avance et se planifient par les agents éducatifs
qui prennent part à l’interaction.
13. .. 13/54
Différence entre apprentissage coopératif et apprentissage en
groupe (selon Johnson& Johnson)
Apprentissage Coopératif
interdépendance positive
place à l’individualité
hétérogénéité dans la
composition du groupe
partage de la fonction de
leadership
responsabilité de chacun des
partenaires
accent sur la tâche et la
gestion de l’interaction pour
la réalisation
formation pour le
développement des
compétences pour le travail
en équipe
position active de l ’agent
éducatif qui observe et
intervient dans l’interaction
Apprentissage en groupe
absence d’interdépendance
absence des individualités
homogénéité dans le
composition du groupe
un leader par groupe
responsabilité de soi-même
accent exclusivement sur la
tâche
méconnaissance des
compétences requises pour
le travail en équipe
position passive de
l ’enseignant qui ne prend
pas une place d ’acteur
(médiation) dans
l ’interaction
15. .. 15/54
Les stratégies pédagogiques
Faire apprendre ensemble: trouver des activités pédagogiques
significatives et les insérer dans une stratégie « instructionnelle ».
Apprentissage coopératif et/ou en groupe?
Favoriser l’interdépendance dans l’apprentissage
Les activités pédagogiques de groupe:
l’écriture collective (autour de la production d’un objet commun pour la
communication)
La résolution collective de problèmes
La pédagogie du projet
La communication et la coopération avec les agents
éducatifs: le rôle des tuteurs
Les approches cognitives de l’apprentissage et la
dimension collective
16. .. 16/54
Les stratégies pédagogiques
L’interdépendance positive: tous les membres
d’un groupe sont responsables de leur propre
apprentissage et de celui du co-équipier--->
coordination
L’interaction en face-à-face: il s’agit de la
communication formelle et informelle qui est la
source du développement individuel, de l’expression
orale, de responsabilité vis-à-vis du collectif, de
rétroaction, de stimulation, de rencontre et
d’interaction avec le raisonnement de l’autre.
17. .. 17/54
Les stratégies pédagogiques
La responsabilité individuelle et la
responsabilité de groupe: doit faciliter l’émergence de
l ’autonomie (un des objectifs principaux de l ’apprentissage
coopératif)
La formation au développement des habilités
de coopération: il s’agit de l’explicitation, de la
construction et de l’acceptation de la connaissance des idées
et actions de l’autre. La résolution des conflits d’une manière
constructive…
19. .. 19/54
Quelques exemples d’activités
d’apprentissage
La pédagogie du projet
la co-conception de ….
La gestion du projet collectif
l’écriture coopérative
La discussion organisée:
argumentation,
rationnel de décision,
méthode de conception.
Objectif:
augmenter les
échanges de
type
épistémiqueépistémique
20. .. 20/54
Le jigsaw
Aronson, Elliott
Par exemple pour 16 étudiants
1. Choisir un matériel pouvant être
séparé en 4 parties
2. Répartir les étudiants en quatre
groupe dit « primaire »
3. Distribuer à chaque groupe une
partie à étudier… attendre
4. former des groupes « puzzle »
constitué d’un étudiant issus de
chaque groupe primaire.
5. Poser à chaque groupe un
problème qui ne peut être résolu
que par le partage des
connaissances acquises par
chaque expert.
21. .. 21/54
Le cercle de littérature
1. Le maître introduit chacun des livres.
2. Le maître distribue à chaque élève 4 ou 5 copies de livres (toutes différentes)
3. Les élèves choisissent chacun l’un des livres
4. Tous les élèves qui ont choisi le livre X se rassemblent dans le cercle de littérature X
5. Les élèves du cercle de littérature X s’accordent sur le découpage du livre en lectures
6. Les élèves du cercle X se répartissent les rôles pour la première session de lecture
7. Chaque élève termine en séance ou en travail personnel la première lecture et prépare
un document caractéristique de son rôle.
8. Les élèves du cercle X se rencontrent :
1. Le « directeur de discussion » pose la question qui lance le débat.
2. Le groupe essaie d’y répondre, chaque rôle apportant la contribution propre à son rôle
3. La conversation se développe, le « directeur de discussion » encourageant la participation de chacun des
membres du cercle.
4. A la fin de la session, les élèves permutent leurs rôles et se mettent d’accord sur la prochaine lecture.
9. Les élèves du cercle de littérature X répètent les étapes 7 et 8 sur chaque lecture
jusqu’à ce qu’ils aient atteint la fin du livre choisi.
10. Les élèves du cercle de littérature X préparent une présentation pour la classe du livre
choisi.
11. Les élèves du cercle de littérature X font leur présentation au reste de la classe.
22. .. 22/54
Les différents rôles
Discussion Director : dirige la séance par des
questions
Word Wizard : recherche des mots difficiles ou
interressant
Literary Luminary : présente deux passage
particulier
Connector : indique des connections possible au
sein du texte, entre textes ou avec le monde extérieur
Reporter : crée un résumé de la partie lue
Etc…
23. .. 23/54
Le catalogue du Tecfa
http://tecfa.unige.ch/proj/seed/c
atalog/net/catalog.pdf
Une mine d'activité
collaborative
27. .. 27/54
Dans les diapos suivantes une présentation de
plusieurs expériences menées à Genève par
Gaëlle Molinari...
28. .. 28/54
Les émotions dans la collaboration
médiatisée par ordinateur
Gaëlle Molinari12, Mireille Bétrancourt2, Elise Lavoué3
Avec Guillaume Chanel, Thierry Pun (projet 1)
Avec Safé Khezami, Yannick Prié (projet 2)
1Formation universitaire à distance, Suisse (Unidistance)
2TECFA-FAPSE, Université de Genève, Suisse
3LIRIS, IAE Lyon, Université Lyon 3, France
29. .. 29/54
Järvelä & Järvenoja, 2011
Coordination de
l’espace cognitif et
relationnel
Coordination de
l’espace cognitif et
relationnel
Evaluation Evaluation
Il est en colère Il est anxieux
Processus de régulation
- Autorégulation
- Régulation de l’autre
- Co-régulation
cognition motivation et affect comportement contexte
Pintrich & Blazevksi, 2004
Rôle de la modélisation mutuelle des émotions dans la collaboration
30. .. 30/54
Coordination de
l’espace cognitif et
relationnel
Coordination de
l’espace cognitif et
relationnel
Evaluation Evaluation
?
Pas ou peu
d’informations
non-verbales
Pas ou peu
d’informations
contextuelles
Difficultés à modéliser l’autre dans la collaboration médiatisée par ordinateur
31. .. 31/54
EXP1 EXP2
Objectif :
Faciliter la compréhension
des émotions de l’autre
Objectif :
Favoriser la réflexion sur la
collaboration via les émotions
Visée :
Concevoir ensemble
Visée :
Apprendre ensemble
Démarche :
comparative (laboratoire,
tout-venant, dyades)
Démarche :
exploratoire (classe,
étudiants, dyades)
Outil :
Evaluation et affichage des émotions
pendant l’interaction
Outil :
Annotations émotionnelles pendant
l’interaction, et utilisation des annotations
dans les bilans réflexifs
Projet 1
Molinari, Chanel, Bétrancourt, Pun, & Bozelle (2013) Lavoué, Molinari, Khezami, & Prié (2013)
Projet 2
33. .. 33/54
Conception d’un slogan de prévention
- Selon 4 critères
- Persuasif, original, adapté, émotionnel
- Avec DREW
- Construction d’un graphe d’argumentation
- En 3 étapes
1. Produire le plus de slogans possibles
2. Choisir 3-4 slogans et argumenter ce choix
3. Sélectionner le meilleur slogan
0 min 180 min
Introd. Équip. collaboration Post-tests Debrief.
34. .. 34/54
60 participants en duos
- De même sexe (17 de femmes, 13 d’hommes)
- Ne se connaissaient pas
- Ne se voyaient pas
- Communiquaient via un casque et un micro
Deux conditions
- Sans outil de feedback émotionnel (15 duos sans FE)
- Avec outil de feedback émotionnel (15 duos avec FE)
0 min 180 min
Introd. Équip. collaboration Post-tests Debrief.
35. .. 35/54
Persuasif Original Adapté Emotionnel
Meilleur slogan
4 critères
Argument
Amusé
Satisfait
Confiant
Concentré
Concentré
Intéressé
Sans EAT
36. .. 36/54
Persuasif Original Adapté Emotionnel
Meilleur slogan
4 critères
Argument
Message pop-up (toutes les 5 mn)
Veuillez indiquer l’émotion que vous ressentez actuellement
37. .. 37/54
Oculomètre Oculomètre
Données physiologiques
Audio
Vidéo
Audio
Vidéo
Température et conductance de la peau
Pression sanguine relative
Amplitude de la respiration
Electro-cardiogramme
38. .. 38/54
3 post-tests
- Emotions perçues après interaction
- Qualité perçue de la collaboration
- Traits émotionnels
- Expressivité
- Contagion
- Régulation
0 min 180 min
Introd. Équip. collaboration Post-tests Debrief.
39. .. 39/54
Qualité des slogans
Feedback émotionnel
Neg-
Modélisation des émotions
Transactivité (dyades FF)
Pos+
Principalement des émotions
positives (intérêt, satisfaction,
amusement)
Émotions positives
après la collaboration
Pos+
41. .. 41/54
• Cours de Psychologie de l’Education (Unidistance)
• 12 étudiants, 6 duos
• Période à distance (3 semaines, socio-constructivisme)
• Plateforme de visioconférence VISU (LIRIS, Lyon)
– Salon synchrone
• Script collaboratif (Jigsaw)
• 2 sessions de collaboration synchrone
– Salon de rétrospection
• 2 bilans réflexifs individuels
42. .. 42/54
Phase d’explication : 30 mn
S1 S2
S1 (expert) explique à S2
(élève) le texte de Piaget
S2 (expert) explique à S1
(élève) le texte de Vygotsky
S1 et S2 répondent à des
questions sur les 2 textes
Test de compréhension : 30 mn
* Marqueurs verts, rouges et noirs
- Positif (moments agréables ou efficaces)
- Négatifs (moments désagréables ou difficultés)
- Neutres (autre)
* Les marqueurs du partenaire ne sont pas visibles
S1
43. .. 43/54
Créez un bilan personnel de
votre travail en équipe
S1 S2
Partie prospective
- Rédigez des pistes d’amélioration de votre travail
en équipe
- Partagez, si vous le souhaitez, votre bilan avec
votre partenaire
Partie rétrospective
- Exprimez-vous sur votre propre activité, celle de
votre partenaire et celle du groupe
- Reprenez vos marqueurs et ceux laissés par votre
partenaire, et commentez-le
Vidéos S1 et S2
44. .. 44/54
Analyse des marqueurs utilisés
Propriétaire
• Moi
• Partenaire
Type
• Verts (positifs)
• Rouges (négatifs)
• Noirs (neutres)
Focus
• Moi
• Partenaire
• Groupe
Analyse des commentaires
Catégorisation selon le modèle de l’apprentissage auto-
régulé de Zimmerman (2002)
• Retour sur l’action passée
Evaluation, attribution causale, satisfaction,
réactions adaptatives/défensives
• Anticipation des actions futures
Définition de buts et de stratégies, activation de
croyances motivationnelles
45. .. 45/54
Bilans
Retour sur le passé plutôt que
pistes pour le futur
Marqueurs émotionnels > neutres
Marqueurs perso > du partenaire
Marqueurs positifs > négatifs
Focus : partenaire > soi > groupe
- Perso/positifs pour évaluer
e.g. Partenaire qui suit bien, bon échange
- Perso/neutres pour expliquer les causes
e.g. Les problèmes techniques ont augmenté mes angoisses
- Perso/Partenaire/positifs pour exprimer de la satisfaction
e.g. Ma partenaire a bien aimé la comparaison
Evolution Bilan 1 Bilan 2
Moins d’évaluation, plus d’attribution causale et d’expression de satisfaction
Moins de marqueurs perso, plus de marqueurs du partenaire
Plus de focus sur soi, moins sur le groupe
46. .. 46/54
Enfin pour conclure
voici la présentation
d'une grille d'analyse
que j'ai réalisé à partir
des travaux de Jenny
Preece
47. .. 47/54
Les enjeux d'une communauté selon J Preece
1. Purpose, belonging, commitment; (sentiment
d'appartenance, engagement)
2. Common ground; (intérêt commun)
3. Appropriate action; (mesures appropiées)
4. Active and passive participation;
5. Réciprocité;
6. Empathie, confiance (Trust);
7. Compétition, collaboration, coopération;
8. Identité;
9. Présence; (social awareness)
10. Privatique et sécurité; (respects de lois CNIL, éthiques)
48. 48/54
J'ai appliqué ces critères pour
l'étude des MOOC
Un MOOC est un dispositif de formation instrumentés limités
dans le temps et utilisés de façon anecdotique et opportuniste
par les apprenants
Cet usage spécifique nécessite une appréhension immédiate
du dispositif qui conditionne en partie la bonne réalisation des
activités de groupe
Les cadres théoriques que nous utilisons communément pour
étudier les dispositifs de formation instrumentés suggèrent une
transformation des schèmes et la construction d'un instrument
qui a lieu de façon dynamique et continue dans le temps, lors
de la réalisation de l'activité, lors de l'usage de l'artefact.
49. 49/54
Activité vs Perceptions
Considérer le dispositif instrumenté MOOC comme véhicule
d'un langage qui est perçu par l'apprenant au travers les
interactions qu'il pourrait y mener plutôt qu'au travers celles
qu'il y mène.
C'est l'idée que développe Rabardel (Rabardel, 1999), que
nous reformulons ainsi :
considérer le dispositif comme une offre de signification, un
ensemble d'éléments de langage qui s'interprète
individuellement indépendamment du déclenchement ou non
d'une action dans laquelle il pourrait s'inscrire.
50. Échelle de Perception
Instrumentale des Communautés
(PIC)
Critères de jenny Preece (2000): Purpose, Belonging, Commitment,
Common ground, Appropriate action, Active and passive
participation, Reciprocity, Empathy and trust, Collaboration, Identity,
Social awareness, Policies.
→ Mesurer la vitalité d'une communauté de pratique instrumentée
par un artefact informatique,
→ But prescriptif : favoriser l’émergence d'une telle communauté.
L’observation du couple formé par la communauté et l'artefact
qu'elle instrumente.
Comprendre comment chaque critère de Preece est réifié sous
forme d'usage par la communauté.
Établir des liens entre les diverses instrumentations et perceptions
d'un artefact et les potentialités de mise en place d'une
communauté de pratique.
51. Construire une échelle de
perception
instrumentale des communautés
Ce travail de compréhension peut être mené :
En observant l'activité produite qui est perceptible au
travers des traces laissées dans le dispositif de formation ;
En menant une série d'entretiens visant à identifier et
qualifier la perception des fonctionnalités apparentes du
dispositif instrumenté au regard des tâches impliquées par
les critères de Preece ;
En menant une enquête par questionnaire visant à
quantifier la perception par les participant de la facilité à
mettre en œuvre les actions mesurées par les critères de
Preece.
Construction d'une échelle de perception instrumentale des
communautés (PIC)
52. Construction de l'échelle
J'ai le sentiment d'appartenir à un groupe de personnes apprenant ensemble
Je me sens libre de moduler, en fonction de mes occupations, ma participation au dispositif
Dans le dispositif j'ai le sentiment d'être seul
Dans le dispositif j'ai l'impression de recevoir autant que ce que j'y amène
Dans le dispositif, je repère assez facilement avec qui j'ai des choses en commun
Je réussis à percevoir assez facilement ce qui motive les autres apprenants avec qui je travaille
J'arrive à estimer si je peux faire confiance à un autre apprenant
Je perçois facilement si une autre personne s'implique dans le dispositif ou non
Je perçois facilement ce qui nous motive tous à être dans ce dispositif
Je comprends quelles actions je dois mener au sein du dispositif
Le dispositif de formation traduit assez bien mon implication
L'identité numérique que j'ai construite dans le dispositif reflète assez bien ce que je suis
Quand j'entre dans le dispositif, je vois si je suis seul ou si d'autres personnes sont connectés
Dans le dispositif les règles pour s'exprimer me semblent simples
personnes Règles Buts
53. .. 53/54
Exemple
Echelle PIC
Généralement quand je participe à l'activité (description exacte de l'activité)….Attention les questions suivantes portent uniquement
sur « vous », lorsque vous participez à cette l'activité. Par ailleurs, pour ce premier questionnaire elles portent sur votre situation
"avant d'avoir commencé les activités collective de ce dispositif".
• 1. J'ai le sentiment d'appartenir à un groupe de personnes apprenant ensemble
• 2. Je me sens libre de moduler, en fonction de mes occupations, ma participation au dispositif
• 3. Dans le dispositif j'ai le sentiment d'être seul
• 4. Dans le dispositif j'ai l'impression de recevoir autant que ce que j'y amène
• 5. Dans le dispositif, je repère assez facilement avec qui j'ai des choses en commun
• 6. Je réussis à percevoir assez facilement ce qui motive les autres apprenants avec qui je travaille
• 7. J'arrive à estimer si je peux faire confiance à un autre apprenant
• 8. Je perçois facilement si une autre personne s'implique dans le dispositif ou non
• 9. Je perçois facilement ce qui nous motive tous à être dans ce dispositif
• 10. Je comprends quelles actions je dois mener au sein du dispositif
• 11. Le dispositif de formation traduit assez bien mon implication
• 12. Passez directement à la question suivante, ne répondez pas à cette phrase.
• 13. L'identité numérique que j'ai construite dans le dispositif reflète assez bien ce que je suis
• 14. Quand j'entre dans le dispositif, je vois si je suis seul ou si d'autres personnes sont connectés
• 15. Dans le dispositif les règles pour s'exprimer me semblent simples
54. .. 54/54
Un travail…
Travail à réaliser, étudier une communauté existante
selon la grille proposée par Jennifer Preece.