1. Hamilton : «Si Nico avait été là…»
Magnifique vainqueur d’un Grand Prix de Singapour qui lui permet de prendre la tête du
classement pilotes, Lewis Hamilton sait que le scénario de la course aurait été très différent sans
l’abandon de Nico Rosberg.
Espériez-vous un tel résultat ici à Singapour ?
Lewis Hamilton : Bien sûr, j'en ai rêvé la nuit dernière, mais sans vraiment penser que ça
pouvait arriver. Je veux donc dire un énorme merci à mon équipe. Ce que nous avons fait cette
année est absolument incroyable : arriver ici avec une voiture qui permet de se battre devant, et
pouvoir le faire pendant toute la course, c'est vraiment grâce à eux : merci les gars ! Ce n'est pas
parfait pour l'équipe, car Nico (Rosberg) n'a pas terminé, alors qu'on cherche toujours à faire des
doublés. C'était aussi notre objectif ici, car personne n'y est jamais arrivé. Donc ça montre bien
qu'on a encore un peu de travail.
Etiez-vous vraiment inquiet avant votre dernier arrêt au stand ?
A ce moment-là de la course, je ne savais pas vraiment quelle était la situation, je ne savais pas
quoi faire. Je savais que j'avais creusé un gros écart, qu'il me fallait 27 secondes d'avance pour
être tranquille (ndlr: le temps perdu en passant au stand pour changer de pneus). J'avais encore
six secondes à trouver et mes pneus se dégradaient très vite, donc j'étais un peu nerveux, et je
savais aussi que si la voiture de sécurité ressortait, ça pourrait me poser de gros problèmes (ndlr:
car l'écart serait réduit à néant). Après, je suis quand même rentré au stand, j'ai vu passer
Sebastian (Vettel) quand je suis ressorti, mais il était sur une stratégie à deux arrêts donc je
savais que j'allais devoir me battre avec des gars (Vettel et Ricciardo) dont les pneus étaient
vraiment très usés, au bout du rouleau, donc je me sentais quand même à l'aise. J'ai attendu un
tour, Sebastian a été réglo et je suis passé, après c'était plutôt simple.
Les choses ont beaucoup changé pour vous, en quelques semaines ?
Absolument. Dans la foulée de Monza (ndlr: victoire d'Hamilton), et dans la perspective des six
dernières courses, je savais que j'avais une voiture pour faire quelque chose de bien. J'espérais un
week-end propre et c'est ce qui s'est passé, donc c'est fantastique. Les qualifications étaient très
serrées (ndlr: 7 millièmes d'écart entre Hamilton et Rosberg) et je ne savais pas vraiment à quoi
m'attendre en course. Cela aurait été une course bien plus «hard» si Nico avait été là, car notre
voiture est très bonne et nous aurions été très forts tous les deux.
AFP