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la c h a i r e
Ă©conomie et
humanisme
Volume 2, Numéro 2
                                O e c o n o m i a                                         H u m a n a
                                B u l l e t i n   d e   l a   C h a i r e    É c o n o m i e       e t   H u m a n i s m e
                                                                                                           DĂ©cembre 2003

Dans ce numéro

• Éditorial
          Page 1                 Éditorial
• Allocution de Claude
                                 Maxime Rondeau
   BĂ©land                        RĂ©dacteur en chef
         Page 3                  Les développements des dernières semai-         dépenses gouvernementales canadiennes
                                 nes, tant en politique fédérale que provin-     en défense seront entendus. M. Martin
• Pour une société plus juste
   et plus humaine
                                 ciale, promettent une année 2004 mouve-         ayant déjà signifié son intention d’augmen-
      Mignelle Tall              mentée. Le changement de garde à Otta-          ter le budget pour le renouvellement des
                                 wa devrait entraîner des élections dans         équipements des Forces armées, n’y est
          Page 6
                                 les prochains mois. Les enjeux sont nom-        pas allé d’un engagement ferme et défini-
• Les défis de l’agriculture     breux. Comme on le répète depuis des            tif. Certains commentateurs ont par ail-
   biologique ou comment         semaines déjà dans l’entourage du nou-          leurs souligné à quel point le nouveau mi-
   concilier les valeurs qui     veau Premier Ministre, ce sera un premier       nistre des finances, M. Ralph Goodale, au-
   lui ont donné naissance       mandat pour Paul Martin que l’on sollicite-     rait une tâche particulièrement difficile à
   avec les impératifs du        ra et non un quatrième pour le Parti libé-      accomplir. Après tout, un nombre impor-
   marché
      Marie-Lou Ouellet          ral.    Si le plan de communication de          tant de nouveaux ministres ont fait leur
                                 l’équipe de M. Martin est jusqu’à présent       entrée au Cabinet et ils auront fort à faire
          Page 8                 assez efficace, il reste à savoir ce qui dif-   pour établir un semblant de réputation
• Site Internet du mois          férencierait son administration de celle de     avant les prochaines élections générales.
         Page 9                  M. Chrétien. On sait déjà que M. Martin         Or, seuls les ministères importants (au
                                 désire prendre des mesures diplomatiques        plan financier) peuvent bénéficier de la
• Appels de communications       pour se rapprocher des États-Unis. Les          couverture médiatique si vitale à ces minis-
          Pages 10 à 12          deux dernières années auront été, après         tres.
                                 tout, assez tendues sur le plan des rela-
• Offre d’emploi                 tions bilatérales avec notre plus important     Du côté provincial, les évènements des
          Page 13                partenaire. Ceci s’explique en partie par       dernières semaines à Québec, mais aussi
                                 les incidents et les abus de langage à l’en-    dans plusieurs régions, nous laissent croire
• Séminaires scientifiques
                                 droit de l’administration Bush, mais aussi      que les mouvements syndicaux seront fort
   2003-2004
        Page 14                  par des dossiers beaucoup plus impor-           actifs durant l’hiver.    Le projet de ré-
                                 tants comme le bois d’œuvre, la guerre          ingénierie du gouvernement Charest, mal-
• Calendrier des                 en Irak et des dossiers, bien que moins         gré le recours au bâillon législatif pour faire
   événements                    importants, mais témoignant de différen-        adopter plusieurs projets de loi controver-
        Page 15                  ces fondamentales entre le Canada et les        sés en vitesse, ne pourra pas garder bien
                                 États-Unis, comme le mariage entre cou-         longtemps la cohésion sociale si les nom-
                                 ples de même sexe et la décriminalisation       breux groupes touchés par ces lois ne sont
                                 de la marijuana. Nonobstant ces diffé-          pas écoutés et consultés davantage. Il est
                                 rends, l’arrivée de M. Martin (ou le départ     intéressant de noter, à l’inverse du cas de
                                 de M. Chrétien) est généralement perçu          M. Martin, où rien de concret n’est encore
                                 comme un bon signe du côté américain.           entamé mais pour qui le plan de communi-
                                 Plusieurs quotidiens comme le Boston            cation semble réglé au quart de tour, à
                                 Globe parle déjà d’un rapprochement en-         quel point le plan de communication du Ca-
                                 tre les deux administrations.                   binet de M. Charest est déficient.

                                 Ceci Ă©tant dit, il reste Ă  voir si les appels   Pour ce qui est des projets de loi et le re-
                                 de l’ambassadeur américain à Ottawa,            cours à la méthode du bâillon, le leader en
                                 Paul Cellucci, pour une augmentation des        Chambre de l’opposition officielle, M. André
Page 2                                                                                   Chaire Économie et Humanisme
                                                                                Bulletin d’information — Décembre 2003


Boisclair, aura eu raison de soulever le problème     dirigeants respectifs, elles sont humiliantes pour
d’une telle pratique, même si son gouvernement        les citoyens canadiens et pour le processus politi-
y a eu recours par le passé. Soulevant la ques-       que en général.
tion de la logistique de la chose, M. Boisclair dé-
plorait l’impossibilité de bien faire le travail en   Du côté de M. Charest, les attentes sont aussi
une seule et si longue séance, se prolongeant         très grandes, mais pour des raisons fort différen-
toute une nuit. Cette question, bien que perti-       tes. Ayant longtemps clamé qu’il était prêt à
nente, ne touche cependant qu’en superficie à         gouverner et prendre les destinées de la province
un problème encore plus grand : celui de la légi-     en mains, les premiers mois de son administra-
timité d’un tel processus.                            tion auront été plus ou moins convaincants. Cer-
                                                      tainement habitué à tenir un discours propre à un
Bien que M. Charest soit déjà au pouvoir depuis       parti d’opposition, le message de M. Charest
quelques mois, quelque chose unit ce dernier Ă         passe mal. Ceci Ă©tant dit et bien que les sonda-
M. Martin : les attentes. D’un côté comme de          ges récents démontrent une insatisfaction subs-
l’autre, ces deux politiciens en sont à leurs pre-    tantielle de la population à l’endroit du gouverne-
mières armes en tant que chef de gouvernement         ment, il est nécessaire de pondérer et de souli-
et les attentes Ă  leur endroit sont Ă©normes. Du       gner le fait que la plupart des gouvernements
côté de M. Martin, elles sont le fruit de plusieurs   fassent adopter leurs projets impopulaires en dé-
facteurs. Le simple fait qu’il ait été porté au       but de mandat. Que l’on trouve cette pratique
pouvoir dans les circonstances particulières, que     cynique ou non, M. Charest dispose encore de
tous connaissent déjà, contribue à placer à l’en-     beaucoup de temps pour rajuster son tir. Et en
droit de son gouvernement des attentes irréalis-      ce sens, il se trouve dans la même position que
tes. Il sera néanmoins intéressant de voir la         M. Martin. L’année 2004 sera certainement dé-
stratégie électorale de M. Martin et comment il       terminante pour les deux hommes.
réussira à concilier un agenda se voulant à gau-
che et un Cabinet résolument à droite. Plus im-       Ce numéro du mois de décembre présente trois
portantes encore, pour la santé démocratique du       textes traitant, chacun à leur manière, du chan-
pays, seront la réaction et la performance des        gement. Dans un premier temps, nous vous pré-
autres partis fédéraux. Bien que les travaux ré-      sentons les notes de l’allocution du Titulaire de la
cents menés sur la réforme des institutions poli-     Chaire Économie et Humanisme, M. Claude Bé-
tiques canadiennes (auxquels participa le titu-       land, au colloque de novembre dernier sur les fi-
laire de la Chaire Économie et Humanisme – M.         nances responsables et les monnaies sociales.
Claude Béland) touchent à d’excellents points,        Dans son allocution, M. Béland fait état de cette
comme la réforme du mode de scrutin, un               nécessité de revoir le partage de la richesse pour
moyen rapide et efficace d’assurer la vigueur dé-     nos sociétés. De son côté Mignelle Tall, nous pré-
mocratique reste encore et toujours une alter-        sente sa vision d’ensemble de cette conférence
nance des partis au gouvernement. À tout le           sur les finances responsables et les monnaies so-
moins, une apparence de réelle compétition en-        ciales. Finalement, Marie-Lou Ouellet nous entre-
tre les partis est une condition de base. Les dé-     tient des défis qui attendent l’agriculture biologi-
bâcles des dernières années pour le NPD, le PC        que et sa relation particulière avec les impératifs
et l’Alliance canadienne (ancien Reform Party)        du marché.
ne sont pas seulement humiliantes pour leurs
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                                                                                 Bulletin d’information — Décembre 2003


Finance responsable et monnaies sociales
Allocution de Claude BĂ©land
Titulaire de la Chaire Économie et Humanisme
Prononcée le 24 novembre 2003


De toute évidence, l’urgence de remettre à l’ordre      ternationaux vers les principaux pays industriali-
du jour la nécessité d’une finance responsable et       sés et les grandes entreprises multinationales.
de monnaies sociales est un signe des temps.            Les pays moins riches en souffrent – puisque ce
                                                        sont les grandes puissances, endettées plus que
Le signe d’un temps d’un basculement du monde           jamais par leurs désirs de conquêtes sans fin, qui
où sous l’effet du grand souffle de la mondialisa-      désormais requièrent ces financements, aban-
tion, se sont enclenchées enclenché des mutations       donnant ainsi les pays en voie de développe-
profondes dans toutes les dimensions de l’activité      ment.
humaine – économiques, politiques, sociales, éco-
logiques. S’est enclenchée une phase d’accéléra-         Alors que cette internationalisation faisait espé-
tion de changements sans précédent dans l’his-          rer une stabilité des marchés mondiaux, voilà
toire de l’humanité, conjugué à l’émergence de          qu’elle se traduit par une instabilité accrue, avec
l’empire sans partage d’une économie dominante.         des crises boursières et cambiaires récurrentes.

Le signe d’un temps aussi du basculement des va-        Sur le plan domestique, ce n’est guère mieux.
leurs dominantes où l’accumulation des richesses        Deux facteurs ferment la porte du financement à
et la passion des marchés tiennent lieu désormais       ce que nous avons appelé le «groupe des per-
de projet collectif, malgré l’insécurité qu’il engen-   dants.» D’une part, les règles normalisées par les
dre pour des populations qui s’inquiètent et pour       marchés internationaux et imposées aux institu-
leur planète qui demande grâce !                        tions financières, contraintes de s’approvisionner
                                                        aux marchés financiers, leur enlèvent toute liber-
Le signe d’un temps où l’écart entre les riches et      té de répondre aux besoins d’un bon nombre
les autres ne cesse de s’élargir. Le monde, désor-      d’emprunteurs.
mais, se divise en deux camps : d’une part, une
minorité de gagnants et d’autre part, une majorité      Et d’autre part, la course au rendement maxi-
de perdants.                                            mum et la cupidité tant de la part des actionnai-
                                                        res des institutions financières que de leur clien-
Des perdants qui sans argent ne peuvent accéder         tèle mieux nantie, referme de nouveau la porte
aux marchés de la finance ou aux marchés des            au financement de ce groupe qu’on appelle le
échanges. Des perdants pour qui la finance et les       groupe des «perdants». Rentabilité et concur-
monnaies ne sont plus Ă  leur service.                   rence obligent !

Or, puisqu’il faut remettre à l’ordre du jour la fi-    En somme, on se retrouve en face de deux de-
nance responsable, c’est que la finance, emportée       mandes : d’une part, la demande des promoteurs
par l’accélération des changements, serait deve-        de miser sur les valeurs économiques afin d’assu-
nue irresponsable en se dédiant prioritairement au      rer une production accrue de la richesse globale,
service des plus puissants. Il en est manifeste-        mĂŞme si on ne sait pas encore comment la parta-
ment ainsi sur les marchés financiers internatio-       ger; et d’autre part, la demande des populations
naux. Alors que se créait un marché financier glo-      de faire en sorte que la finance contribue à la ré-
bal, cette internationalisation de la finance a fait    alisation d’une société plus juste et plus équita-
naître les plus grands espoirs, et particulièrement     ble. Autrement dit, d’un côté, ceux qui s’inquiè-
l’espoir d’une meilleure allocation des ressources      tent du PIB (du Produit Intérieur Brut) et ceux
financières dans l’économie mondiale. Or, la réali-     qui s’inquiètent du BIB (du Bonheur intérieur
té est différente : cette internationalisation a plu-   brut !)
tôt pour effet de réorienter les flux financiers in-
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                                                                                   Bulletin d’information — Décembre 2003

Pas étonnant, dès lors, de la part des humanistes        sormais dans des réalisations concrètes. Elles font
de ce monde, la recherche d’alternatives.                leur chemin parce qu’elles s’inscrivent dans un pro-
                                                         jet plus global, celui de contribuer Ă  la renaissance
De là, donc, l’émergence de l’alternative de l’in-       d’une économie plus humaine, d’une économie
vestissement responsable. Et le rappel aux inves-        comme elle a été imaginée au moment de sa nais-
tisseurs de leur responsabilité à l’égard du déve-       sance, une économie au service des gens.
loppement de leur milieu, de la pauvreté, de la
santé publique, de l’environnement, des jeunes et        L’idée fait son chemin puisque d’un peu partout
de tous ceux qui ont besoin d’aide pour assurer à        d’ailleurs parviennent les échos de la résistance de
chacune et à chacun une « vie pleine. »                  groupes de plus en plus nombreux s’opposant à se
                                                         laisser dépouiller des conquêtes sociales acquises
De là, aussi, l’alternative de la finance solidaire et   de haute lutte et refusant de céder aux diktats des
le rappel aux épargnants de leurs responsabilités à      marchés. La littérature récente est fort éloquente à
l’égard de ceux et celles qui n’ont pas accès au         cet égard. Elle est source de beaucoup d’espoir !
marché de la finance, malgré leurs grands be-
soins. Car faire justice, ce n’est pas seulement         À défaut de contrôler l’économie planétaire, nom-
donner plus aux autres, mais c’est aussi prendre         breux sont ceux qui oeuvrent à l’établissement
moins pour que les autres aient plus 1. C’est une        d’une économie dans laquelle les citoyens et ci-
question de partage.                                     toyennes, non seulement revendiqueront et se fe-
                                                         ront entendre, mais agiront eux-mêmes. C’est dire
De là, aussi, l’alternative de la monnaie sociale.       que l’économie sociale tient sa force de l’exercice
Une alternative dont le grand mérite est de dé-          de la démocratie, puisque celle-ci invite à l’effort
mystifier la monnaie traditionnelle, trop souvent        concerté. L’économie sociale se nourrit de la solida-
définie par ce qu’elle fait plutôt que par ce qu’elle    rité qui tisse les liens essentiels à une société unie
est. La compréhension du sens de la monnaie de-          et à une certaine cohésion sociale, à un projet
vient plus facile, comme il a été expliqué lors de       commun.
ce colloque, lorsque nous la définissons comme
étant tout simplement une convention relative à          Aujourd’hui, ce sont des millions de personnes qui
un instrument d’échange de biens et de services          s’inscrivent dans cette vision d’une économie plus
entre les membres d’une même collectivité. Or,           humaine par leur appartenance à des coopératives,
voilà que cette alternative permet à tous d’accéder      des mutuelles, des associations diverses, des grou-
à certains marchés.                                      pes de citoyens, et autres.

Autant d’alternatives qui font appel à une bonne         Ce sont des millions de personnes qui profitent de
dose d’éducation : une éducation aux valeurs de la       la finance solidaire. Et aujourd’hui, dit-on, grâce
nécessaire solidarité afin de redresser les tendan-      aux monnaies sociales, plus de 300 millions de per-
ces néfastes actuelles d’une économie dominante          sonnes jadis déqualifiées, ont désormais accès aux
et sans âme. Il faut que les citoyens et citoyennes      marchés des échanges.
prennent conscience de leurs pouvoirs. Entre au-
tres, celui de changer les choses simplement en          Oui, l’idée fait son chemin. Mais, de toute évidence,
donnant un sens Ă  leurs actions quotidiennes, en         le chemin Ă  parcourir est, non seulement long,
s’inspirant de l’éthique du bien commun au lieu de       mais il est jonché de virages, d’embûches, d’enne-
l’éthique du chacun pour soi. Le pouvoir de chan-        mis. Car les forces de l’individualisme, de la cupidi-
ger les choses en donnant un sens à leurs déci-          té, de l’envie, du pouvoir pour soi-même sont for-
sions en tant que consommateurs, en tant                 tes. Il faut donc s’armer et se rappeler qu’on ne
qu’épargnants et d’investisseurs en vue de chan-         circule pas sur ce chemin sans se nourrir des va-
ger les choses, sinon mondialement, au moins             leurs de liberté, d’égalité, de fraternité. Sans se
dans leur milieu de vie.                                 nourrir des valeurs de la démocratie et de la solida-
                                                         rité. Et non pas un simulacre de démocratie, mais
À n’en pas douter, l’idée fait son chemin. Car, dé-      une démocratie vivante, dynamique qui accorde
jà – et ce colloque fut pour moi une nouvelle révé-      vraiment des pouvoirs aux citoyens et aux ci-
lation – ces alternatives se multiplient à un rythme     toyennes.
fort encourageant. Ces alternatives s’incarnent dé-
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                                                          Bulletin d’information — Décembre 2003

C’est pourquoi, comme il a été répété au cours de
ce colloque, le temps est venu de solidifier les
liens entre ceux qui croient à la nécessité de re-
dresser les tendances actuelles d’un monde domi-
né par les valeurs économiques. Le temps est ve-
nu de partager systématiquement les expériences
de chacun et de construire sur les réussites des
uns et des autres. Pour tout dire, le temps est ve-
nu de mondialiser la solidarité.

En fait, pour contrer les effets de la mondialisa-
tion, il faut rétablir l’équilibre entre les pouvoirs
des marchés, de l’État et des citoyens et citoyen-
nes. Tout comme la stabilité d’un tabouret est as-
surée par l’égalité de ces trois pieds, la stabilité de
la société ne peut être assurée que pour l’égalité
des pouvoirs entre les pouvoirs de la société civile,
du politique et de l’économie 2. Ainsi, si la société
civile reprend ses droits, l’économie reprendra sa
place.

Car l’économie, en soi, dès l’origine, a été créée
par des hommes et des femmes en vue de faciliter
leurs échanges de biens et de services. L’économie
en soi est sociale; elle est au service de la société.
C’est que bousculé par les vents de la mondialisa-
tion, elle a tellement dévié de sa finalité première,
de sa raison d’être, qu’aujourd’hui, il faut la faire
revivre, la remettre Ă  sa place et lui faire jouer son
vrai rĂ´le.

C’est ce que je souhaite de tout cœur. Et si la
Chaire Économie et Humanisme a pu y contribuer,
un tant soit peu par la tenue de ce colloque, vous
m’en voyez fort heureux.

1
 W.Sachs, in wuppertal Institut, Futuro sostenibile,
Bologne, EMI, 1997, p.33
2
 Hillary Clinton, Civiliser la démocratie, De Brouwer.
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                                                                                  Bulletin d’information — Décembre 2003


Pour une société plus juste et plus humaine…?!
Mignelle Tall
Étudiante-chercheure, Chaire Économie et Humanisme
Qu’il est loin le temps où nous pouvions fière-       Et les 20, 21 et 22 novembre dernier, la Chaire
ment nous vanter d’appartenir à une société effi-     Économie et Humanisme a permis, lors de la tenue
cace parce que garante de profits. Loin le temps      d’un séminaire international sur la thématique de
où les magnats de la finance, alors très peu sou-     la Finance responsable et des Monnaies sociales,
cieux des retombées sociales dictées par leurs        l’avancement d’un débat qui nous anime tous, de
choix « éclairés » d’investissements, pouvaient,      près ou de loin, et dont l’objectif serait de réfléchir
en toute impunité, favoriser des idéaux et autres     à l’action des nouveaux mouvements sociaux dans
aspirations économiques au détriment de certai-       les domaines financier, économique et monétaire.
nes jugées moins essentielles et souvent affu-
blées de qualificatifs discriminants.                 Le 21 novembre dernier donc, du Pérou à la Belgi-
                                                      que en passant bien entendu par le Québec et la
                                                      France, des conférenciers de haute facture malgré
Et oui! Il semble arrivé le temps des comptes à       des filières professionnelles à vocation diverses,
rendre où le modèle de la prospérité économique       sont venus nous parler de leur objectif pourtant
n’est plus à même de calmer les élans d’individus     commun : « faire de la finance autrement »!
désireux de voir ce modèle dominant faire place
à celui de la prospérité sociale.                     A la question qu’est-ce que la finance solidaire
                                                      (thématique centrale de cette journée là), on sem-
Le bilan en est donc dressé qu’à l’heure actuelle     ble s’entendre sur le fait que cette pratique alter-
force est de constater qu’en matière de dévelop-      native tente « …de répondre aux lacunes du sys-
pement, les attentes suscitées, au Nord comme         tème financier traditionnel et de construire une so-
au Sud, sont loin d’avoir été comblées. En effet,     ciété plus juste et plus humaine ».
il est de nos jours clairement Ă©tabli que la crois-
sance exponentielle que connurent jadis les so-       En France2 par exemple, il nous a été expliqué que
ciétés industrielles a été identifiée comme consé-    cette action s’inscrit dans le constat d’une floraison
quence principale de la dégradation de notre ca-      de projets sociaux (i.e. à haute plus value sociale)
dre de vie naturel, unique lègue tangible trans-      entreprises par des structures à vocation militan-
missible à notre progéniture.                         tes qui, ne trouvant pas d’oreilles attentives au
                                                      près des institutions financières traditionnelles
Il est dès lors établi que malgré les nombreux        soumis à un cadre opératoire très concurrentiel, se
efforts consentis, un manque accablant de résul-      sont tournés vers ce nouveau créneau financier.
tats tangibles est pourtant à déplorer et frustra-
tion et désarroi sont devenus le lot quotidien de     Au Québec 3, en particulier, un éventail d’outils
nombreux individus de part le monde. Les              alternatifs ont été développés en vue de palier à
« damnés » du tiers-monde ont aujourd’hui fait        cette exclusion de certains acteurs sociaux qu’à
place    aux « exclus » de l’Occident et sur          générer la poursuite aveugle d’un modèle capita-
l’échéancier du développement, le Nord a dû, lé-      liste impartial selon lequel l’économie est perçue
gitimement, revoir ses priorités dorénavant réso-     comme l’activité fondamentale de toute société,
lument axées sur le bien-être des ses citoyens.       mais qui, parce que tenue d’une obligation de ré-
                                                      sultats, ne profite pas Ă  tous ces membres.
Les prémisses d’une philosophie du long terme
sont alors entrevues avec pour maître mot le          La finance solidaire a ainsi été pressentie comme
concept de développement durable devenu, en ce        nécessaire parce que capable de permettre la dé-
nouveau millénaire, le fer de lance des acteurs       monstration, par le système traditionnel, d’une
du développement.                                     obligation de respect des valeurs, d’innovation au
                                                      niveau des options et surtout d’engagement en-
Face à ce triste constat, une réforme du système      vers la société.
économique est alors pensée, précipitée par
l’émergence de nouveaux mouvements sociaux            Les initiatives belges, en la matière, s’inscrivent
ayant à cœur le devenir de l’humanité. Cette ré-      dans le même ordre d’idées notamment par la
forme, qui se veut une alternative aux modèles        mise en place d’un réseau4 capable de développer
traditionnels tenus en grande partie pour respon-     un lien entre épargne et solidarité. Mais, dans ce
sables de la misère sociale dans laquelle nous        même contexte belge, il a été mentionné cepen-
évoluons,     prône autant que faire se peut une      dant qu’il soit regrettable de constater que même
« humanisation de l’économie »1.                      si la croissance d’investissements socialement res-
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                                                                                     Bulletin d’information — Décembre 2003


ponsable est considérable, il est toutefois à dé-       mieux-être, ne pourrait pas être applicable au
plorer que les formes de placements solidaires          sein de sociétés aux réalités politiques et socioé-
restent encore très marginales.                         conomiques différentes.

Et oui! Il y aurait, comme pour toute autre             L’un des participants, dont l’institution avait
chose, ici aussi des bémols à apporter à cette          pourtant le mérite de se vouloir exportable, nous
alternative. Par exemple, même si nous savons           a parlé d’un projet de soutien de coopératives,
que cette mobilisation partait d’un bon senti-          exportatrices de coton, qu’ils menaient au Mali.
ment, il a été ressenti, à travers les présenta-
tions de certains conférencier, qu’il demeurait         Cette information pourrait paraître anodine sur-
néanmoins un esprit de compétition qui trahis-          tout lorsqu’il est admis que dans ce pays africain,
sait inéluctablement ledit élan de solidarité.          cette culture a été identifiée comme moteur de
                                                        développement, mais dont les conséquences en-
Au Pérou5 en effet, il semblerait que l’on soit         vironnementales sont pour le moins dramatiques
d’avis, pour garantir la pérennité de ce phéno-         et bien entendu irréversibles.
mène, qu’il faille analyser ce phénomène, non
pas à travers une perspective sectorielle mais          Le coton contribue en effet à l’érosion du sol afri-
globale.                                                cain en raison de sa structure moins stable et de
                                                        sa soumission Ă  des conditions climatiques plus
Ainsi, pour tendre vers une solidarité du milieu        rigoureuses 6.
de la finance face aux aspirations de cette socié-
té, il est nécessaire de procéder à une réforme         Aussi serait-il dommageable pour ce phénomène
de toute l’économie par l’introduction d’un fac-        émergent de la finance solidaire, qu’il ne soit un
teur « C ». Élément qui exhorte à la coopération,       jour tenu responsable des mêmes erreurs que
a un usage commun des moyens de production,             connut le courant traditionnel.
au partage de connaissances et des expériences
et à la redistribution équitable des retombées de       Alors, oui il est arrivé le temps de rendre des
l’activité économique.                                  comptes, où règne enfin le concept « d’homo so-
                                                        cialus » mais pour que dure ce plaisir et que se
Les dimensions constituantes de l’économie qui          multiplient des initiatives similaires à celle de la
seraient, selon lui, la production, la consomma-        Chaire à l’ampleur du Globe, souhaitons que ce
tion, le commerce, les services, la technologie et      succès de l’heure ne nous fasse pas oublier et re-
les finances ne devraient plus être présentées          prendre les erreurs d’antan.
comme concurrentielles (les unes par rapport
aux autres) mais plutôt comme interreliées et
                                                        1
donc ultimement profitables aux acteurs sociaux.          Jean-Paul Maréchal, Humaniser l’Économie, Éditions
                                                        Desclée de Brouwer, 2000
                                                        2
Avec l’introduction des principes du facteur « C »        Commentaires inspirés par la présentation de Mon-
                                                        sieur Jean Claude Detilleux de la Banque Française de
dans une Ă©conomie sociale, la production de-
                                                        Crédit Coopératif
viendrait de fait « responsable », la consomma-         3
                                                           Commentaires inspirés par la présentation de Mon-
tion « éthique », le commerce « équitable », les        sieur Clément Guimond de la Caisse d’économie des
services « de proximité », la technologie devien-       Travailleurs du Québec
drait « échange de savoir » et les finances             4
                                                          Commentaires inspirés par la présentation de Madame
« solidaires ».                                         Alexandra Demoustiez du Réseau Financement Alterna-
                                                        tif
                                                        5
A la lumière de la présentation de cet acteur, il         Commentaires inspirés par la présentation de Mon-
nous est permis d’avancer ce qui suit : le              sieur Humberto Ortiz du Groupe-Réseau d’Économie
                                                        Solidaire
concept de finance solidaire, bien que louable Ă         6
                                                          Deutsche Gesellschaft fĂĽr
bien des égards, ne répond pas forcément aux            Technische Zusammenarbeit (GTZ) in Causes de la dé-
attentes de tous.                                       gradation des sols et approches pour la promotion
                                                        d’une utilisation durable des sols, sur http://www.gtz.
En effet, dans un contexte de société à indus-          de/soil-management/deutsch/download/pdf/
trialisation avancée qui semble connaître actuel-       sachstand_f.pdf
lement un « spleen existentiel », il est à peu
près évident que certains organes centraux doi-
vent se réajuster en adoptant des mécanismes
alternatifs susceptibles de ne répondre qu’aux
seules exigences de leurs concitoyens.
Parce que lorsqu’il s’agirait d’exporter cette alter-
native, nous serions d’avis que le même modèle,
qui pourtant prĂ´ne la doctrine universelle du
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                                                                                  Bulletin d’information — Décembre 2003


Les défis de l’agriculture biologique ou comment concilier les valeurs
qui lui ont donné naissance avec les impératifs du marché
Marie-Lou Ouellet
Étudiante-chercheure, Chaire Économie et Humanisme

Une brève histoire                                       trentaine sont accrédités au Québec) porte à
                                                         confusion. Comment s’y retrouver ?
Produire bio ne date pas d’hier. Entre 1920 et
1950, les publications et conférences des pionniers      Les chiffres du bio
de l’agriculture biologique commencent à exprimer        La croissance de la catégorie des produits biologi-
une idéologie. Les tentatives de définir l’agri-         ques varie selon les pays. Cette gamme de pro-
culture biologique ne viendront que plus tard avec       duit se situe en effet à différents stades du cycle
les travaux de Rudolf Steiner, Robert Rodale, Sir        de vie selon les régions. En Amérique du Nord, la
Albert Howard et Lady Eve Balfour et des groupes         croissance annuelle prévue se situe entre 10 et
de fermiers de l’Europe, des États-Unis et d’ail-        20 % alors que la croissance nette de l'alimenta-
leurs qui développeront leurs propres idées de           tion devrait être inférieure à 2 % (Agriculture et
l’agriculture bio, des idées fondées sur une philo-      Agroalimentaire Canada). Selon le même rapport,
sophie plutôt que sur une opportunité de marché.         les points de vente se sont multipliés au Québec
À cette époque, s’engager dans l’agriculture biolo-      passant de quelques centaines en 2000 à plu-
gique consiste simplement à devenir membre d’un          sieurs milliers en 2003.
de ces groupes et à s’opposer au système conven-
tionnel. Les inspections étaient informelles; les co-    Une étude du département de l’agriculture des
des de conduites, plutôt vagues; les liens entre         États-Unis révèle quant à elle que le Canada re-
producteurs et consommateurs, rapprochés. Issue          présentera un marché potentiel de 3 milliards de
d’un croisement entre un mouvement social et             dollars US en 2005 (USDA, 2002). Pour l’heure,
l’agriculture traditionnelle, l’agriculture biologique   les États-Unis fournissent 80 à 85 % de ce mar-
préconise entre autres la gestion holistique et          ché en expansion. Au surplus, une grande part de
l’adaptation des pratiques aux conditions locales,       ces exportations représente un négoce en tiers,
en favorisant des méthodes culturales, biologiques       c’est-à-dire que les produits exportés vers le Ca-
et mécaniques.                                           nada ont eux-mêmes été importés de l’Europe
                                                         par des entreprises américaines pour être réem-
La «Soil Association » de l’Angleterre, fondée en        ballés et acheminés vers le Canada (Yussefi et
1946, est la première à établir des normes qu’elle       Willer, 2003).
publie en 1967. Sa présidente, Lady Ann Balfour,
auteure de « The Living Soil » en 1943, est l’une        Concilier valeurs, principes et demande : la
des premières femmes à graduer avec un diplôme           quadrature du cercle ?
universitaire en agriculture. Au début de l’organi-      Les défis du secteur biologique tiennent à sa phi-
sation, les fermiers s’enregistraient auprès de l’as-    losophie même : comment peut-on réduire le dé-
sociation et signaient une déclaration dans laquelle     ficit de l'offre sans dénaturer les fondamentaux
ils s’engageaient à suivre les directives. Les ins-      de l'agriculture biologique ? Plusieurs questions
pections de conformité n’ont débuté qu’au milieu         se posent : peut-on produire à grande échelle
des années 1970. C’est à ce moment que le pre-           tout en conservant les valeurs holistiques et
mier label écologique vit le jour. Les organisations     strictement mécaniques de l’agriculture biologi-
plus spécialisées, dédiées à la certification vont       que ? Est-il possible d’harmoniser le système de
alors débuter leurs opérations et au cours des an-       certification et d’accréditation tout en permettant
nées 1990, les nombreuses réglementations étati-         les différences locales, principe qui est à la base
ques de l’Europe, des États-Unis et d’ailleurs vont      même de la production biologique ?
favoriser la création d’une véritable industrie de la
certification. À ce jour, d’après l’organisation Or-     Ces questions ne sont pas faciles. D’un côté, on
ganics Standards (août, 2003), 364 organismes            prétend que l’apparition des produits bio chez
répartis dans 57 pays offrent des services de certi-     «M. Le Président» ne représente qu’un geste op-
fication. Le marché biologique est régi par une          portuniste pour s’emparer d’une niche; de l’autre,
centaine de directives et de cahiers de charges          on est conscient que la marchandisation du bio
privés et gouvernementaux, un nombre croissant           s’éloigne de ses fondements mais qu’elle parti-
de réglementations nationales, deux ensembles            cipe aussi à promouvoir la défense de l’environ-
de directives internationales et plusieurs systèmes      nement. Ces affirmations laissent croire que le
d’accréditation. Pour un consommateur qui par-           marché du bio s’en va vers une fragmentation de
coure les allées, cette prolifération de labels (une     l’offre adaptée à des segments de consomma-
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                                                                               Bulletin d’information — Décembre 2003

teurs (et parfois consommacteurs) particuliers. Le
marché pourrait bientôt être composé des
«partenaires» de l’agriculture soutenue par la
communauté, un type de production certifiée qui
favorise la production locale adaptée à son milieu ;
les supermarchés rejoindraient quant à eux les
consommateurs peu préoccupés de l’enjeu des ki-
lomètres alimentaires (food miles issue), l’un des
principes de l’agriculture biologique ; enfin, les
«écolos» fréquenteraient les boutiques spéciali-
sées.

Une chose est sûre: les producteurs et transfor-
mateurs locaux doivent rapidement profiter de
l’opportunité qui se présente puisque seul 15%
des produits consommés sont produits sur notre
sol. Créer, transformer et mettre en marché loca-
lement permettrait de concilier valeurs, principes
et croissance de la demande tout en contribuant Ă 
l’économie et au tissu social de la ruralité. Pour-
quoi pas une politique d’État sur l’agriculture bio-
logique ? Une agriculture cohérente et logique ?


United States Department of Agriculture (USDA). 2002.
Canada Organics Product. Organic Food Industry Report.
USDA.GAIN Report # CA2001.

Yussefi, Minou et Helga Willer. 2003. The World of Or-
ganic Agriculture - Statistics and Future Prospects.
IFOAM- International Federation of Organic Agriculture
Movements,128p.




                      Site Internet du Mois

                  Business in the Community
                  Business in the Community (BITC) est un mouvement d’entreprises
                  qui s’engagent à améliorer leur impact sur la société. Fondé en
                  1982, BITC regroupe aujourd’hui plus de 700 entreprises qui pro-
                  viennent principalement du Royaume Uni. Ses principaux champs
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                  ment, la diversité au travail et la communauté. Le site Internet de
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                  d’intérêts mentionnés précédemment. Les internautes peuvent éga-
                  lement accéder au contenu des rapports d’une vingtaine d’entrepri-
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                  communauté et l’environnement de travail. Ce site contient aussi un
                  bulletin d’information. Enfin, on y retrouve la liste complète des
                  membre de BITC.

                                       www.bitc.org.uk
Page 10                                                                                               Chaire Économie et Humanisme
                                                                                             Bulletin d’information — Décembre 2003




            Appel de communication
          XVIIe C ongrès AISLF
          5 au 9 juillet 2004, Tours (France)
          « L’INDIVIDU S OCIAL » :
          au tre r é ali té, au tre s ociol ogi e ?

          CR 23 Sociologie de l’environnement et du Développement Durable


                                             Environnement et DĂ©veloppement durable :
                                                   pratiques individuelles et collectives

                                  Corinne Gendron, Denis Salles et Jean-Guy Vaillancourt

          L’actualité régulière des désordres et des risques écologiques, des controverses
          environnementales aux niveaux local et global, des politiques nationales et interna-
          tionales sur l’environnement et le développement durable, souligne l’acuité des pro-
          blématiques sociologiques sur l’environnement qui se sont développées ces derniè-
          res années. Dans le cadre du XVIIe Congrès de l’AISLF de Tours en 2004, le CR23
          propose de mettre en discussion les avancées et les perspectives récentes de la
          sociologie de l’environnement dans le domaine des modes de décision et de l’ac-
          tion collective, et dans le domaine des pratiques sociales individuelles.

          Les communications soumises serviront de base à l’organisation des sessions du
          CR23 lors du Congrès de Tours. Un intérêt particulier sera porté à la dimension
          comparaison internationale et aux travaux sur les pays en développement.

          Exigences
          La proposition de communication doit respecter le format suivant :
          Nom, prénom et institution d’attache des auteurs (en commençant par l’auteur principal)
          Coordonnées de l’auteur principal
          Adresse complète
          Téléphone, télécopieur et courriel
          Statut des auteurs (Ă©tudiant, chercheur, professeur, intervenant du milieu, etc.)
          Titre du résumé
          Résumé (3000 caractères)
          DĂ©pĂ´t conjoint de la proposition dans un autre CR AISLF : CR ?

          Pour être recevable, la proposition devra être enregistrée sur le site de l’AISLF
          http://www.univ.tlse2.fr/AISLF selon la procédure proposée ou éventuellement
          transmise par courrier à l’AISLF (Université Toulouse Le Mirail, 5 allée A Machado ,
          F-31058 TOULOUSE CEDEX 9)
          avant le 15 FĂ©vrier 2004

          Les consignes sur le format et la date de dépôt du texte de la communication se-
          ront communiquées aux auteurs après sélection par le CR 23
          Une sélection de communications fera l’objet d’une publication dans un ouvrage
          collectif.
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                                                                                                       Bulletin d’information — Décembre 2003




                   Appel de communication
Colloque
  Aspects controversés des innovations et
  des évolutions récentes du travail et de l’emploi
12 et 13 mai 2004
Congrès de l’ACFAS, Université du Québec à Montréal

Responsables :
Paul-André Lapointe
DĂ©partement des relations industrielles
Université Laval
paul-andre.lapointe@rlt.ulaval.ca

Guy Bellemare
DĂ©partement de relations industrielles
Université du Québec en Outaouais
guy.bellemare@uqo.ca

Comité scientifique :
     · Paul R. Bélanger, Crises et sociologie, UQAM
     · Guy Bellemare, Crises et relations industrielles, UQO
     · Denis Harrisson, directeur du Crises et Organisation et ressources humaines, UQAM
     · Paul-André Lapointe, Crises et relations industrielles, Laval
     · Frédéric Lesemann, Transpol et Crises, INRS, Société et culture.

Organisme de parrainage :
   Le Centre de recherche sur les innovations sociales dans l’économie sociale, les entreprises et les syndicats (CRISES)
Conférence d’ouverture :
    Pierre-Michel Menger, directeur, Centre de Sociologie du Travail et des Arts, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Pa-
    ris.

Proposition des communications:
Les propositions de communication doivent être soumises avant le 1er février 2004 et doivent respecter les règles de l’ACFAS. Les
propositions seront évaluées par le Comité scientifique.

Les propositions de communication doivent ĂŞtre transmises Ă  Alain Tanguay, professionnel de recherche au CRISES, au courriel
suivant :

Renseignements:
alain.tanguay@rlt.ulaval.ca
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                                                                                    Bulletin d’information — Décembre 2003




Appel de communications
                                           Congrès et colloques

     La société des savoirs
            72e Congrès de l’Acfas               Colloque de l’Association canadienne des
                                                 sciences administratives (ASAC)
     10 au 14 mai 2004
     Université du Québec à Montréal                 5 au 8 juin 2004
                                                     Université Laval, Québec
     Date limite: 12 janvier 2004
           Renseignements: www.acfas.ca
                                               Date limite: 30 janvier 2004
                                                   Renseignements: www.centor.ulaval.ca/asac2004/



La GRH mesurée!
                                                                         Les enjeux du management social
Congrès annuel de                                                           18 et 19 juin 2004
l’Association francophone en gestion                                        Université Catholique de Lyon
des ressources humaines (AGRH)
                                                                                      Renseignements: aliu@univ-catholyon.fr
1er au 4 septembre 2004
Université du Québec à Montréal

               Renseignements: agrh2004-esg@uqam.ca




                                          DÉVELOPPEMENT DURABLE ET GLOBALISATION
   Corporate Social                       DANS L’AGROALIMENTAIRE
   Responsibility:                        Colloque international de l’Association internationale d’économie
   Thought and                            alimentaire et agro-industrielle, Société canadienne d’agroéconomie
                                             23 et 24 août 2004
   Practice                                  Université Laval, Québec
          23 et 24 septembre 2004
          Université de Glamorgan         Date limite: 31 janvier 2004
                                              Renseignements: jean-philippe.gervais @eac.ulaval.ca

   Date limite: 31 mars 2004
   Renseignements: CSR@glam.ac.uk
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                                                                                                    Bulletin d’information — Décembre 2003



                   Offre d’emploi
CENTRE DE RECHERCHE SUR LES INNOVATIONS
DANS L’ÉCONOMIE SOCIALE, LES ENTREPRISES ET LES SYNDICATS

Poste d’assistant-e aux communications

Description des tâches :
-   aide Ă  la production du rapport annuel du CRISES;
-   soutien pour l’organisation de conférences et de colloques;
-   recherche pour la mise Ă  jour du site Internet;
-   préparation du bulletin d’information mensuel;
-   diverses autres tâches reliées à la coordination des activités du CRISES.

Exigences :
-   être étudiant-e, de préférence à la maîtrise, en sciences humaines ou en sciences de la gestion;
-   connaître les outils de recherche documentaire;
-   avoir un intérêt pour les domaines de recherche du CRISES;
-   avoir une très bonne capacité de rédaction;
-   avoir de la facilité avec les différents logiciels Microsoft, particulièrement Word et Excel.


Poste d’assistant-e / documentaliste

Description des tâches :
·   Élaborer des stratégies de recherche concernant les trois axes de recherche du CRISES;
·   Effectuer des recherches (Internet, banques de données ou autres médiums) en fonction de demandes spécifiques des chercheurs;
·   Établir le lancement de recherches périodiques et en faire le suivi;
·   Transmettre les informations aux chercheurs;
·   Se procurer les documents jugés pertinents par les chercheurs et leur transmettre;
·   Indexer et classer les documents;
·   Possibilité d’analyser et de faire la synthèse de l’information.

Exigences :
·    Être étudiant-e, de préférence à la maîtrise, en sciences humaines ou en sciences de la gestion;
·    Bonne connaissance des diverses sources d’information générales accessibles sur Internet et dans diverses banques de données;
·    Maîtrise d’un environnement technologique de gestion de l’information : logiciels de recherche, formats d’emmagasinement de don-
     nées, etc.
·    Bonne capacité de rédaction;
·    Connaissance de l’anglais (compréhension de lecture).

Condition d’emploi :
Entrée en fonction : janvier 2004
15 Ă  20 heures / semaine
Le salaire sera établi en fonction des normes de l’UQAM en ce qui concerne les assistant-e-s de recherche.

 Date limite pour le dépôt des candidatures : 15 janvier 2004
Marche Ă  suivre :
Les personnes intéressées sont priées de faire parvenir leur curriculum vitae, accompagné d’un court travail scolaire et d’un relevé de notes
à l’attention de Élise Desjardins à l’une des adresses suivantes : CRISES, c.p. 8888, succursale Centre-Ville, Montréal, Québec H3C 3P8,
par courriel : crises@uqam.ca ou par télécopieur : (514) 987-6913.
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                                                                                        Bulletin d’information — Décembre 2003




                              SĂ©minaires scientifiques
                                         2003-2004


     La Chaire Économie et Humanisme
     propose une série annuelle de séminaires sur la régulation.

     Calendrier
     9 octobre 2003
     >Acteur et système au cœur de la régulation

     6 novembre 2003
     >L’État régulateur : désuet ou indispensable?

     4 décembre 2003
     >Le politique Ă  travers ses institutions : contexte national et international

     22 janvier 2004
     >RĂ©gulation marchande et mondialisation

     19 février 2004
     >Institutions Ă©conomiques internationales

     18 mars 2004
     >La société civile comme nouveau foyer de régulation?

     15 avril 2004
     >Régulation et pratiques de la société civile


     Il est à noter que les dates des séminaires des mois de mai et juin ne sont pas encore déterminées.


     Pour plus d’information: www.ceh.uqam.ca/pages/activites_sem.htm
Page 15                                                                                                           Chaire Économie et Humanisme
                                                                                                         Bulletin d’information — Décembre 2003




   Calendrier des événements

   Colloque
          Colloque de l’Association canadienne des sciences administratives (ASAC)
          5 au 8 juin 2004
          Université Laval
          Renseignements: www.centor.ulaval.ca/asac2004/

          Les enjeux du management social
          18 et 19 juin 2004
          Université Catholique de Lyon
          Renseignements: aliu@univ-catholyon.fr

          Développement durable et globalisation dans l’agroalimentaire
          Colloque international de l’Association internationale d’économie alimentaire et agro-industrielle,
          Société canadienne d’agroéconomie
          23 et 24 août 2004
          Université Laval, Québec
          Renseignements: jean-philippe.gervais @eac.ulaval.ca


   C o n g r ès
          La société des savoirs
          72e Congrès de l’Acfas
          10 au 14 mai 2004
          Université du Québec à Montréal
          Renseignements: www.acfas.ca

          Voluntary Codes of Conduct for Multinational Corporations: Promises and Challenges
          12 au 15 mai 2004, New York, May 12 - 15, 2004
          Zicklin School of Business, Baruch College, The City University of New York
          Renseignements: www.ICCA-corporateaccountability.org

          Creating Actionable Knowledge
          64e Congrès de l’Academy of Management
          6 au 11 août 2004
          Nouvelle-Orléans
          Renseignements: www.aomonline.org
          La GRH mesurée!
          Congrès annuel de l’Association francophone en gestion des ressources humaines (AGRH)
          1er au 4 septembre 2004
          Université du Québec à Montréal
          Renseignements: agrh2004-esg@uqam.ca


   Conférence
          Michel Bourbonnière, Chef performance environnementale Hydro-Québec
          Évolution des normes internationales en environnement
          Organisée par l’Association québécoise de vérification environnementale
          20 janvier 2004, 16 h 30
          85, rue Ste-Catherine Ouest, 14e Ă©tage
          Frais d’admission : Gratuit pour les membres en règle / 10 $ (incluant taxes) pour les non-membres / 5 $ (incluant taxes) pour les
          Ă©tudiants
          Renseignements: aqve@spg.qc.ca

   Forum
          Commerce équitable et économie sociale: le défi de construire un réseau
          Organisé par l’ARUC-Économie sociale
          30 janvier 2004
          Centre communautaire Lucien-Borne, salle 405
          100, chemin Ste-Foy, Québec
          Renseignements: 514-899-9916 poste 233 / genevieve.huot@chantier.qc.ca
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                                                                                                  Bulletin d’information — Décembre 2003




                                la c h a i r e
                                Ă©conomie et
                                humanisme
                                              École des sciences de la gestion
                                              Université du Québec à Montréal
                                              Case postale 6192
                                              Succursale Centre-Ville
                                              Montréal (Québec) H3C 4R2


                                              Téléphone :        514.987.3000
                                                                 poste 6972#

                                              Télécopieur :       514.987.3372

                                              Courriel:          ceh@uqam.ca




                                                 Visitez notre site Internet
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                                     Inscrivez-vous à notre liste d’envoi électronique
                                                              ceh@uqam.ca




                         Bulletin de la Chaire Économie et Humanisme
      RĂ©dacteur en chef: Maxime Rondeau
      Graphisme: Jenny Desrochers
      Collaborateurs: Claude BĂ©land, Marie-Lou Ouellet et Mignelle Tall

                              Le bulletin est publié une fois par mois par la Chaire Économie et Humanisme.
                               Pour soumettre un article, prière de consulter le site web www.ceh.uqam.ca.

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  • 1. la c h a i r e Ă©conomie et humanisme Volume 2, NumĂ©ro 2 O e c o n o m i a H u m a n a B u l l e t i n d e l a C h a i r e É c o n o m i e e t H u m a n i s m e DĂ©cembre 2003 Dans ce numĂ©ro • Éditorial Page 1 Éditorial • Allocution de Claude Maxime Rondeau BĂ©land RĂ©dacteur en chef Page 3 Les dĂ©veloppements des dernières semai- dĂ©penses gouvernementales canadiennes nes, tant en politique fĂ©dĂ©rale que provin- en dĂ©fense seront entendus. M. Martin • Pour une sociĂ©tĂ© plus juste et plus humaine ciale, promettent une annĂ©e 2004 mouve- ayant dĂ©jĂ  signifiĂ© son intention d’augmen- Mignelle Tall mentĂ©e. Le changement de garde Ă  Otta- ter le budget pour le renouvellement des wa devrait entraĂ®ner des Ă©lections dans Ă©quipements des Forces armĂ©es, n’y est Page 6 les prochains mois. Les enjeux sont nom- pas allĂ© d’un engagement ferme et dĂ©fini- • Les dĂ©fis de l’agriculture breux. Comme on le rĂ©pète depuis des tif. Certains commentateurs ont par ail- biologique ou comment semaines dĂ©jĂ  dans l’entourage du nou- leurs soulignĂ© Ă  quel point le nouveau mi- concilier les valeurs qui veau Premier Ministre, ce sera un premier nistre des finances, M. Ralph Goodale, au- lui ont donnĂ© naissance mandat pour Paul Martin que l’on sollicite- rait une tâche particulièrement difficile Ă  avec les impĂ©ratifs du ra et non un quatrième pour le Parti libĂ©- accomplir. Après tout, un nombre impor- marchĂ© Marie-Lou Ouellet ral. Si le plan de communication de tant de nouveaux ministres ont fait leur l’équipe de M. Martin est jusqu’à prĂ©sent entrĂ©e au Cabinet et ils auront fort Ă  faire Page 8 assez efficace, il reste Ă  savoir ce qui dif- pour Ă©tablir un semblant de rĂ©putation • Site Internet du mois fĂ©rencierait son administration de celle de avant les prochaines Ă©lections gĂ©nĂ©rales. Page 9 M. ChrĂ©tien. On sait dĂ©jĂ  que M. Martin Or, seuls les ministères importants (au dĂ©sire prendre des mesures diplomatiques plan financier) peuvent bĂ©nĂ©ficier de la • Appels de communications pour se rapprocher des États-Unis. Les couverture mĂ©diatique si vitale Ă  ces minis- Pages 10 Ă  12 deux dernières annĂ©es auront Ă©tĂ©, après tres. tout, assez tendues sur le plan des rela- • Offre d’emploi tions bilatĂ©rales avec notre plus important Du cĂ´tĂ© provincial, les Ă©vènements des Page 13 partenaire. Ceci s’explique en partie par dernières semaines Ă  QuĂ©bec, mais aussi les incidents et les abus de langage Ă  l’en- dans plusieurs rĂ©gions, nous laissent croire • SĂ©minaires scientifiques droit de l’administration Bush, mais aussi que les mouvements syndicaux seront fort 2003-2004 Page 14 par des dossiers beaucoup plus impor- actifs durant l’hiver. Le projet de rĂ©- tants comme le bois d’œuvre, la guerre ingĂ©nierie du gouvernement Charest, mal- • Calendrier des en Irak et des dossiers, bien que moins grĂ© le recours au bâillon lĂ©gislatif pour faire Ă©vĂ©nements importants, mais tĂ©moignant de diffĂ©ren- adopter plusieurs projets de loi controver- Page 15 ces fondamentales entre le Canada et les sĂ©s en vitesse, ne pourra pas garder bien États-Unis, comme le mariage entre cou- longtemps la cohĂ©sion sociale si les nom- ples de mĂŞme sexe et la dĂ©criminalisation breux groupes touchĂ©s par ces lois ne sont de la marijuana. Nonobstant ces diffĂ©- pas Ă©coutĂ©s et consultĂ©s davantage. Il est rends, l’arrivĂ©e de M. Martin (ou le dĂ©part intĂ©ressant de noter, Ă  l’inverse du cas de de M. ChrĂ©tien) est gĂ©nĂ©ralement perçu M. Martin, oĂą rien de concret n’est encore comme un bon signe du cĂ´tĂ© amĂ©ricain. entamĂ© mais pour qui le plan de communi- Plusieurs quotidiens comme le Boston cation semble rĂ©glĂ© au quart de tour, Ă  Globe parle dĂ©jĂ  d’un rapprochement en- quel point le plan de communication du Ca- tre les deux administrations. binet de M. Charest est dĂ©ficient. Ceci Ă©tant dit, il reste Ă  voir si les appels Pour ce qui est des projets de loi et le re- de l’ambassadeur amĂ©ricain Ă  Ottawa, cours Ă  la mĂ©thode du bâillon, le leader en Paul Cellucci, pour une augmentation des Chambre de l’opposition officielle, M. AndrĂ©
  • 2. Page 2 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Boisclair, aura eu raison de soulever le problème dirigeants respectifs, elles sont humiliantes pour d’une telle pratique, mĂŞme si son gouvernement les citoyens canadiens et pour le processus politi- y a eu recours par le passĂ©. Soulevant la ques- que en gĂ©nĂ©ral. tion de la logistique de la chose, M. Boisclair dĂ©- plorait l’impossibilitĂ© de bien faire le travail en Du cĂ´tĂ© de M. Charest, les attentes sont aussi une seule et si longue sĂ©ance, se prolongeant très grandes, mais pour des raisons fort diffĂ©ren- toute une nuit. Cette question, bien que perti- tes. Ayant longtemps clamĂ© qu’il Ă©tait prĂŞt Ă  nente, ne touche cependant qu’en superficie Ă  gouverner et prendre les destinĂ©es de la province un problème encore plus grand : celui de la lĂ©gi- en mains, les premiers mois de son administra- timitĂ© d’un tel processus. tion auront Ă©tĂ© plus ou moins convaincants. Cer- tainement habituĂ© Ă  tenir un discours propre Ă  un Bien que M. Charest soit dĂ©jĂ  au pouvoir depuis parti d’opposition, le message de M. Charest quelques mois, quelque chose unit ce dernier Ă  passe mal. Ceci Ă©tant dit et bien que les sonda- M. Martin : les attentes. D’un cĂ´tĂ© comme de ges rĂ©cents dĂ©montrent une insatisfaction subs- l’autre, ces deux politiciens en sont Ă  leurs pre- tantielle de la population Ă  l’endroit du gouverne- mières armes en tant que chef de gouvernement ment, il est nĂ©cessaire de pondĂ©rer et de souli- et les attentes Ă  leur endroit sont Ă©normes. Du gner le fait que la plupart des gouvernements cĂ´tĂ© de M. Martin, elles sont le fruit de plusieurs fassent adopter leurs projets impopulaires en dĂ©- facteurs. Le simple fait qu’il ait Ă©tĂ© portĂ© au but de mandat. Que l’on trouve cette pratique pouvoir dans les circonstances particulières, que cynique ou non, M. Charest dispose encore de tous connaissent dĂ©jĂ , contribue Ă  placer Ă  l’en- beaucoup de temps pour rajuster son tir. Et en droit de son gouvernement des attentes irrĂ©alis- ce sens, il se trouve dans la mĂŞme position que tes. Il sera nĂ©anmoins intĂ©ressant de voir la M. Martin. L’annĂ©e 2004 sera certainement dĂ©- stratĂ©gie Ă©lectorale de M. Martin et comment il terminante pour les deux hommes. rĂ©ussira Ă  concilier un agenda se voulant Ă  gau- che et un Cabinet rĂ©solument Ă  droite. Plus im- Ce numĂ©ro du mois de dĂ©cembre prĂ©sente trois portantes encore, pour la santĂ© dĂ©mocratique du textes traitant, chacun Ă  leur manière, du chan- pays, seront la rĂ©action et la performance des gement. Dans un premier temps, nous vous prĂ©- autres partis fĂ©dĂ©raux. Bien que les travaux rĂ©- sentons les notes de l’allocution du Titulaire de la cents menĂ©s sur la rĂ©forme des institutions poli- Chaire Économie et Humanisme, M. Claude BĂ©- tiques canadiennes (auxquels participa le titu- land, au colloque de novembre dernier sur les fi- laire de la Chaire Économie et Humanisme – M. nances responsables et les monnaies sociales. Claude BĂ©land) touchent Ă  d’excellents points, Dans son allocution, M. BĂ©land fait Ă©tat de cette comme la rĂ©forme du mode de scrutin, un nĂ©cessitĂ© de revoir le partage de la richesse pour moyen rapide et efficace d’assurer la vigueur dĂ©- nos sociĂ©tĂ©s. De son cĂ´tĂ© Mignelle Tall, nous prĂ©- mocratique reste encore et toujours une alter- sente sa vision d’ensemble de cette confĂ©rence nance des partis au gouvernement. Ă€ tout le sur les finances responsables et les monnaies so- moins, une apparence de rĂ©elle compĂ©tition en- ciales. Finalement, Marie-Lou Ouellet nous entre- tre les partis est une condition de base. Les dĂ©- tient des dĂ©fis qui attendent l’agriculture biologi- bâcles des dernières annĂ©es pour le NPD, le PC que et sa relation particulière avec les impĂ©ratifs et l’Alliance canadienne (ancien Reform Party) du marchĂ©. ne sont pas seulement humiliantes pour leurs
  • 3. Page 3 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Finance responsable et monnaies sociales Allocution de Claude BĂ©land Titulaire de la Chaire Économie et Humanisme PrononcĂ©e le 24 novembre 2003 De toute Ă©vidence, l’urgence de remettre Ă  l’ordre ternationaux vers les principaux pays industriali- du jour la nĂ©cessitĂ© d’une finance responsable et sĂ©s et les grandes entreprises multinationales. de monnaies sociales est un signe des temps. Les pays moins riches en souffrent – puisque ce sont les grandes puissances, endettĂ©es plus que Le signe d’un temps d’un basculement du monde jamais par leurs dĂ©sirs de conquĂŞtes sans fin, qui oĂą sous l’effet du grand souffle de la mondialisa- dĂ©sormais requièrent ces financements, aban- tion, se sont enclenchĂ©es enclenchĂ© des mutations donnant ainsi les pays en voie de dĂ©veloppe- profondes dans toutes les dimensions de l’activitĂ© ment. humaine – Ă©conomiques, politiques, sociales, Ă©co- logiques. S’est enclenchĂ©e une phase d’accĂ©lĂ©ra- Alors que cette internationalisation faisait espĂ©- tion de changements sans prĂ©cĂ©dent dans l’his- rer une stabilitĂ© des marchĂ©s mondiaux, voilĂ  toire de l’humanitĂ©, conjuguĂ© Ă  l’émergence de qu’elle se traduit par une instabilitĂ© accrue, avec l’empire sans partage d’une Ă©conomie dominante. des crises boursières et cambiaires rĂ©currentes. Le signe d’un temps aussi du basculement des va- Sur le plan domestique, ce n’est guère mieux. leurs dominantes oĂą l’accumulation des richesses Deux facteurs ferment la porte du financement Ă  et la passion des marchĂ©s tiennent lieu dĂ©sormais ce que nous avons appelĂ© le «groupe des per- de projet collectif, malgrĂ© l’insĂ©curitĂ© qu’il engen- dants.» D’une part, les règles normalisĂ©es par les dre pour des populations qui s’inquiètent et pour marchĂ©s internationaux et imposĂ©es aux institu- leur planète qui demande grâce ! tions financières, contraintes de s’approvisionner aux marchĂ©s financiers, leur enlèvent toute liber- Le signe d’un temps oĂą l’écart entre les riches et tĂ© de rĂ©pondre aux besoins d’un bon nombre les autres ne cesse de s’élargir. Le monde, dĂ©sor- d’emprunteurs. mais, se divise en deux camps : d’une part, une minoritĂ© de gagnants et d’autre part, une majoritĂ© Et d’autre part, la course au rendement maxi- de perdants. mum et la cupiditĂ© tant de la part des actionnai- res des institutions financières que de leur clien- Des perdants qui sans argent ne peuvent accĂ©der tèle mieux nantie, referme de nouveau la porte aux marchĂ©s de la finance ou aux marchĂ©s des au financement de ce groupe qu’on appelle le Ă©changes. Des perdants pour qui la finance et les groupe des «perdants». RentabilitĂ© et concur- monnaies ne sont plus Ă  leur service. rence obligent ! Or, puisqu’il faut remettre Ă  l’ordre du jour la fi- En somme, on se retrouve en face de deux de- nance responsable, c’est que la finance, emportĂ©e mandes : d’une part, la demande des promoteurs par l’accĂ©lĂ©ration des changements, serait deve- de miser sur les valeurs Ă©conomiques afin d’assu- nue irresponsable en se dĂ©diant prioritairement au rer une production accrue de la richesse globale, service des plus puissants. Il en est manifeste- mĂŞme si on ne sait pas encore comment la parta- ment ainsi sur les marchĂ©s financiers internatio- ger; et d’autre part, la demande des populations naux. Alors que se crĂ©ait un marchĂ© financier glo- de faire en sorte que la finance contribue Ă  la rĂ©- bal, cette internationalisation de la finance a fait alisation d’une sociĂ©tĂ© plus juste et plus Ă©quita- naĂ®tre les plus grands espoirs, et particulièrement ble. Autrement dit, d’un cĂ´tĂ©, ceux qui s’inquiè- l’espoir d’une meilleure allocation des ressources tent du PIB (du Produit IntĂ©rieur Brut) et ceux financières dans l’économie mondiale. Or, la rĂ©ali- qui s’inquiètent du BIB (du Bonheur intĂ©rieur tĂ© est diffĂ©rente : cette internationalisation a plu- brut !) tĂ´t pour effet de rĂ©orienter les flux financiers in-
  • 4. Page 4 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Pas Ă©tonnant, dès lors, de la part des humanistes sormais dans des rĂ©alisations concrètes. Elles font de ce monde, la recherche d’alternatives. leur chemin parce qu’elles s’inscrivent dans un pro- jet plus global, celui de contribuer Ă  la renaissance De lĂ , donc, l’émergence de l’alternative de l’in- d’une Ă©conomie plus humaine, d’une Ă©conomie vestissement responsable. Et le rappel aux inves- comme elle a Ă©tĂ© imaginĂ©e au moment de sa nais- tisseurs de leur responsabilitĂ© Ă  l’égard du dĂ©ve- sance, une Ă©conomie au service des gens. loppement de leur milieu, de la pauvretĂ©, de la santĂ© publique, de l’environnement, des jeunes et L’idĂ©e fait son chemin puisque d’un peu partout de tous ceux qui ont besoin d’aide pour assurer Ă  d’ailleurs parviennent les Ă©chos de la rĂ©sistance de chacune et Ă  chacun une « vie pleine. » groupes de plus en plus nombreux s’opposant Ă  se laisser dĂ©pouiller des conquĂŞtes sociales acquises De lĂ , aussi, l’alternative de la finance solidaire et de haute lutte et refusant de cĂ©der aux diktats des le rappel aux Ă©pargnants de leurs responsabilitĂ©s Ă  marchĂ©s. La littĂ©rature rĂ©cente est fort Ă©loquente Ă  l’égard de ceux et celles qui n’ont pas accès au cet Ă©gard. Elle est source de beaucoup d’espoir ! marchĂ© de la finance, malgrĂ© leurs grands be- soins. Car faire justice, ce n’est pas seulement Ă€ dĂ©faut de contrĂ´ler l’économie planĂ©taire, nom- donner plus aux autres, mais c’est aussi prendre breux sont ceux qui oeuvrent Ă  l’établissement moins pour que les autres aient plus 1. C’est une d’une Ă©conomie dans laquelle les citoyens et ci- question de partage. toyennes, non seulement revendiqueront et se fe- ront entendre, mais agiront eux-mĂŞmes. C’est dire De lĂ , aussi, l’alternative de la monnaie sociale. que l’économie sociale tient sa force de l’exercice Une alternative dont le grand mĂ©rite est de dĂ©- de la dĂ©mocratie, puisque celle-ci invite Ă  l’effort mystifier la monnaie traditionnelle, trop souvent concertĂ©. L’économie sociale se nourrit de la solida- dĂ©finie par ce qu’elle fait plutĂ´t que par ce qu’elle ritĂ© qui tisse les liens essentiels Ă  une sociĂ©tĂ© unie est. La comprĂ©hension du sens de la monnaie de- et Ă  une certaine cohĂ©sion sociale, Ă  un projet vient plus facile, comme il a Ă©tĂ© expliquĂ© lors de commun. ce colloque, lorsque nous la dĂ©finissons comme Ă©tant tout simplement une convention relative Ă  Aujourd’hui, ce sont des millions de personnes qui un instrument d’échange de biens et de services s’inscrivent dans cette vision d’une Ă©conomie plus entre les membres d’une mĂŞme collectivitĂ©. Or, humaine par leur appartenance Ă  des coopĂ©ratives, voilĂ  que cette alternative permet Ă  tous d’accĂ©der des mutuelles, des associations diverses, des grou- Ă  certains marchĂ©s. pes de citoyens, et autres. Autant d’alternatives qui font appel Ă  une bonne Ce sont des millions de personnes qui profitent de dose d’éducation : une Ă©ducation aux valeurs de la la finance solidaire. Et aujourd’hui, dit-on, grâce nĂ©cessaire solidaritĂ© afin de redresser les tendan- aux monnaies sociales, plus de 300 millions de per- ces nĂ©fastes actuelles d’une Ă©conomie dominante sonnes jadis dĂ©qualifiĂ©es, ont dĂ©sormais accès aux et sans âme. Il faut que les citoyens et citoyennes marchĂ©s des Ă©changes. prennent conscience de leurs pouvoirs. Entre au- tres, celui de changer les choses simplement en Oui, l’idĂ©e fait son chemin. Mais, de toute Ă©vidence, donnant un sens Ă  leurs actions quotidiennes, en le chemin Ă  parcourir est, non seulement long, s’inspirant de l’éthique du bien commun au lieu de mais il est jonchĂ© de virages, d’embĂ»ches, d’enne- l’éthique du chacun pour soi. Le pouvoir de chan- mis. Car les forces de l’individualisme, de la cupidi- ger les choses en donnant un sens Ă  leurs dĂ©ci- tĂ©, de l’envie, du pouvoir pour soi-mĂŞme sont for- sions en tant que consommateurs, en tant tes. Il faut donc s’armer et se rappeler qu’on ne qu’épargnants et d’investisseurs en vue de chan- circule pas sur ce chemin sans se nourrir des va- ger les choses, sinon mondialement, au moins leurs de libertĂ©, d’égalitĂ©, de fraternitĂ©. Sans se dans leur milieu de vie. nourrir des valeurs de la dĂ©mocratie et de la solida- ritĂ©. Et non pas un simulacre de dĂ©mocratie, mais Ă€ n’en pas douter, l’idĂ©e fait son chemin. Car, dĂ©- une dĂ©mocratie vivante, dynamique qui accorde jĂ  – et ce colloque fut pour moi une nouvelle rĂ©vĂ©- vraiment des pouvoirs aux citoyens et aux ci- lation – ces alternatives se multiplient Ă  un rythme toyennes. fort encourageant. Ces alternatives s’incarnent dĂ©-
  • 5. Page 5 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 C’est pourquoi, comme il a Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ© au cours de ce colloque, le temps est venu de solidifier les liens entre ceux qui croient Ă  la nĂ©cessitĂ© de re- dresser les tendances actuelles d’un monde domi- nĂ© par les valeurs Ă©conomiques. Le temps est ve- nu de partager systĂ©matiquement les expĂ©riences de chacun et de construire sur les rĂ©ussites des uns et des autres. Pour tout dire, le temps est ve- nu de mondialiser la solidaritĂ©. En fait, pour contrer les effets de la mondialisa- tion, il faut rĂ©tablir l’équilibre entre les pouvoirs des marchĂ©s, de l’État et des citoyens et citoyen- nes. Tout comme la stabilitĂ© d’un tabouret est as- surĂ©e par l’égalitĂ© de ces trois pieds, la stabilitĂ© de la sociĂ©tĂ© ne peut ĂŞtre assurĂ©e que pour l’égalitĂ© des pouvoirs entre les pouvoirs de la sociĂ©tĂ© civile, du politique et de l’économie 2. Ainsi, si la sociĂ©tĂ© civile reprend ses droits, l’économie reprendra sa place. Car l’économie, en soi, dès l’origine, a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par des hommes et des femmes en vue de faciliter leurs Ă©changes de biens et de services. L’économie en soi est sociale; elle est au service de la sociĂ©tĂ©. C’est que bousculĂ© par les vents de la mondialisa- tion, elle a tellement dĂ©viĂ© de sa finalitĂ© première, de sa raison d’être, qu’aujourd’hui, il faut la faire revivre, la remettre Ă  sa place et lui faire jouer son vrai rĂ´le. C’est ce que je souhaite de tout cĹ“ur. Et si la Chaire Économie et Humanisme a pu y contribuer, un tant soit peu par la tenue de ce colloque, vous m’en voyez fort heureux. 1 W.Sachs, in wuppertal Institut, Futuro sostenibile, Bologne, EMI, 1997, p.33 2 Hillary Clinton, Civiliser la dĂ©mocratie, De Brouwer.
  • 6. Page 6 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Pour une sociĂ©tĂ© plus juste et plus humaine…?! Mignelle Tall Étudiante-chercheure, Chaire Économie et Humanisme Qu’il est loin le temps oĂą nous pouvions fière- Et les 20, 21 et 22 novembre dernier, la Chaire ment nous vanter d’appartenir Ă  une sociĂ©tĂ© effi- Économie et Humanisme a permis, lors de la tenue cace parce que garante de profits. Loin le temps d’un sĂ©minaire international sur la thĂ©matique de oĂą les magnats de la finance, alors très peu sou- la Finance responsable et des Monnaies sociales, cieux des retombĂ©es sociales dictĂ©es par leurs l’avancement d’un dĂ©bat qui nous anime tous, de choix « Ă©clairĂ©s » d’investissements, pouvaient, près ou de loin, et dont l’objectif serait de rĂ©flĂ©chir en toute impunitĂ©, favoriser des idĂ©aux et autres Ă  l’action des nouveaux mouvements sociaux dans aspirations Ă©conomiques au dĂ©triment de certai- les domaines financier, Ă©conomique et monĂ©taire. nes jugĂ©es moins essentielles et souvent affu- blĂ©es de qualificatifs discriminants. Le 21 novembre dernier donc, du PĂ©rou Ă  la Belgi- que en passant bien entendu par le QuĂ©bec et la France, des confĂ©renciers de haute facture malgrĂ© Et oui! Il semble arrivĂ© le temps des comptes Ă  des filières professionnelles Ă  vocation diverses, rendre oĂą le modèle de la prospĂ©ritĂ© Ă©conomique sont venus nous parler de leur objectif pourtant n’est plus Ă  mĂŞme de calmer les Ă©lans d’individus commun : « faire de la finance autrement »! dĂ©sireux de voir ce modèle dominant faire place Ă  celui de la prospĂ©ritĂ© sociale. A la question qu’est-ce que la finance solidaire (thĂ©matique centrale de cette journĂ©e lĂ ), on sem- Le bilan en est donc dressĂ© qu’à l’heure actuelle ble s’entendre sur le fait que cette pratique alter- force est de constater qu’en matière de dĂ©velop- native tente « …de rĂ©pondre aux lacunes du sys- pement, les attentes suscitĂ©es, au Nord comme tème financier traditionnel et de construire une so- au Sud, sont loin d’avoir Ă©tĂ© comblĂ©es. En effet, ciĂ©tĂ© plus juste et plus humaine ». il est de nos jours clairement Ă©tabli que la crois- sance exponentielle que connurent jadis les so- En France2 par exemple, il nous a Ă©tĂ© expliquĂ© que ciĂ©tĂ©s industrielles a Ă©tĂ© identifiĂ©e comme consĂ©- cette action s’inscrit dans le constat d’une floraison quence principale de la dĂ©gradation de notre ca- de projets sociaux (i.e. Ă  haute plus value sociale) dre de vie naturel, unique lègue tangible trans- entreprises par des structures Ă  vocation militan- missible Ă  notre progĂ©niture. tes qui, ne trouvant pas d’oreilles attentives au près des institutions financières traditionnelles Il est dès lors Ă©tabli que malgrĂ© les nombreux soumis Ă  un cadre opĂ©ratoire très concurrentiel, se efforts consentis, un manque accablant de rĂ©sul- sont tournĂ©s vers ce nouveau crĂ©neau financier. tats tangibles est pourtant Ă  dĂ©plorer et frustra- tion et dĂ©sarroi sont devenus le lot quotidien de Au QuĂ©bec 3, en particulier, un Ă©ventail d’outils nombreux individus de part le monde. Les alternatifs ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©s en vue de palier Ă  « damnĂ©s » du tiers-monde ont aujourd’hui fait cette exclusion de certains acteurs sociaux qu’à place aux « exclus » de l’Occident et sur gĂ©nĂ©rer la poursuite aveugle d’un modèle capita- l’échĂ©ancier du dĂ©veloppement, le Nord a dĂ», lĂ©- liste impartial selon lequel l’économie est perçue gitimement, revoir ses prioritĂ©s dorĂ©navant rĂ©so- comme l’activitĂ© fondamentale de toute sociĂ©tĂ©, lument axĂ©es sur le bien-ĂŞtre des ses citoyens. mais qui, parce que tenue d’une obligation de rĂ©- sultats, ne profite pas Ă  tous ces membres. Les prĂ©misses d’une philosophie du long terme sont alors entrevues avec pour maĂ®tre mot le La finance solidaire a ainsi Ă©tĂ© pressentie comme concept de dĂ©veloppement durable devenu, en ce nĂ©cessaire parce que capable de permettre la dĂ©- nouveau millĂ©naire, le fer de lance des acteurs monstration, par le système traditionnel, d’une du dĂ©veloppement. obligation de respect des valeurs, d’innovation au niveau des options et surtout d’engagement en- Face Ă  ce triste constat, une rĂ©forme du système vers la sociĂ©tĂ©. Ă©conomique est alors pensĂ©e, prĂ©cipitĂ©e par l’émergence de nouveaux mouvements sociaux Les initiatives belges, en la matière, s’inscrivent ayant Ă  cĹ“ur le devenir de l’humanitĂ©. Cette rĂ©- dans le mĂŞme ordre d’idĂ©es notamment par la forme, qui se veut une alternative aux modèles mise en place d’un rĂ©seau4 capable de dĂ©velopper traditionnels tenus en grande partie pour respon- un lien entre Ă©pargne et solidaritĂ©. Mais, dans ce sables de la misère sociale dans laquelle nous mĂŞme contexte belge, il a Ă©tĂ© mentionnĂ© cepen- Ă©voluons, prĂ´ne autant que faire se peut une dant qu’il soit regrettable de constater que mĂŞme « humanisation de l’économie »1. si la croissance d’investissements socialement res-
  • 7. Page 7 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 ponsable est considĂ©rable, il est toutefois Ă  dĂ©- mieux-ĂŞtre, ne pourrait pas ĂŞtre applicable au plorer que les formes de placements solidaires sein de sociĂ©tĂ©s aux rĂ©alitĂ©s politiques et socioĂ©- restent encore très marginales. conomiques diffĂ©rentes. Et oui! Il y aurait, comme pour toute autre L’un des participants, dont l’institution avait chose, ici aussi des bĂ©mols Ă  apporter Ă  cette pourtant le mĂ©rite de se vouloir exportable, nous alternative. Par exemple, mĂŞme si nous savons a parlĂ© d’un projet de soutien de coopĂ©ratives, que cette mobilisation partait d’un bon senti- exportatrices de coton, qu’ils menaient au Mali. ment, il a Ă©tĂ© ressenti, Ă  travers les prĂ©senta- tions de certains confĂ©rencier, qu’il demeurait Cette information pourrait paraĂ®tre anodine sur- nĂ©anmoins un esprit de compĂ©tition qui trahis- tout lorsqu’il est admis que dans ce pays africain, sait inĂ©luctablement ledit Ă©lan de solidaritĂ©. cette culture a Ă©tĂ© identifiĂ©e comme moteur de dĂ©veloppement, mais dont les consĂ©quences en- Au PĂ©rou5 en effet, il semblerait que l’on soit vironnementales sont pour le moins dramatiques d’avis, pour garantir la pĂ©rennitĂ© de ce phĂ©no- et bien entendu irrĂ©versibles. mène, qu’il faille analyser ce phĂ©nomène, non pas Ă  travers une perspective sectorielle mais Le coton contribue en effet Ă  l’érosion du sol afri- globale. cain en raison de sa structure moins stable et de sa soumission Ă  des conditions climatiques plus Ainsi, pour tendre vers une solidaritĂ© du milieu rigoureuses 6. de la finance face aux aspirations de cette sociĂ©- tĂ©, il est nĂ©cessaire de procĂ©der Ă  une rĂ©forme Aussi serait-il dommageable pour ce phĂ©nomène de toute l’économie par l’introduction d’un fac- Ă©mergent de la finance solidaire, qu’il ne soit un teur « C ». ÉlĂ©ment qui exhorte Ă  la coopĂ©ration, jour tenu responsable des mĂŞmes erreurs que a un usage commun des moyens de production, connut le courant traditionnel. au partage de connaissances et des expĂ©riences et Ă  la redistribution Ă©quitable des retombĂ©es de Alors, oui il est arrivĂ© le temps de rendre des l’activitĂ© Ă©conomique. comptes, oĂą règne enfin le concept « d’homo so- cialus » mais pour que dure ce plaisir et que se Les dimensions constituantes de l’économie qui multiplient des initiatives similaires Ă  celle de la seraient, selon lui, la production, la consomma- Chaire Ă  l’ampleur du Globe, souhaitons que ce tion, le commerce, les services, la technologie et succès de l’heure ne nous fasse pas oublier et re- les finances ne devraient plus ĂŞtre prĂ©sentĂ©es prendre les erreurs d’antan. comme concurrentielles (les unes par rapport aux autres) mais plutĂ´t comme interreliĂ©es et 1 donc ultimement profitables aux acteurs sociaux. Jean-Paul MarĂ©chal, Humaniser l’Économie, Éditions DesclĂ©e de Brouwer, 2000 2 Avec l’introduction des principes du facteur « C » Commentaires inspirĂ©s par la prĂ©sentation de Mon- sieur Jean Claude Detilleux de la Banque Française de dans une Ă©conomie sociale, la production de- CrĂ©dit CoopĂ©ratif viendrait de fait « responsable », la consomma- 3 Commentaires inspirĂ©s par la prĂ©sentation de Mon- tion « Ă©thique », le commerce « Ă©quitable », les sieur ClĂ©ment Guimond de la Caisse d’économie des services « de proximitĂ© », la technologie devien- Travailleurs du QuĂ©bec drait « Ă©change de savoir » et les finances 4 Commentaires inspirĂ©s par la prĂ©sentation de Madame « solidaires ». Alexandra Demoustiez du RĂ©seau Financement Alterna- tif 5 A la lumière de la prĂ©sentation de cet acteur, il Commentaires inspirĂ©s par la prĂ©sentation de Mon- nous est permis d’avancer ce qui suit : le sieur Humberto Ortiz du Groupe-RĂ©seau d’Économie Solidaire concept de finance solidaire, bien que louable Ă  6 Deutsche Gesellschaft fĂĽr bien des Ă©gards, ne rĂ©pond pas forcĂ©ment aux Technische Zusammenarbeit (GTZ) in Causes de la dĂ©- attentes de tous. gradation des sols et approches pour la promotion d’une utilisation durable des sols, sur http://www.gtz. En effet, dans un contexte de sociĂ©tĂ© Ă  indus- de/soil-management/deutsch/download/pdf/ trialisation avancĂ©e qui semble connaĂ®tre actuel- sachstand_f.pdf lement un « spleen existentiel », il est Ă  peu près Ă©vident que certains organes centraux doi- vent se rĂ©ajuster en adoptant des mĂ©canismes alternatifs susceptibles de ne rĂ©pondre qu’aux seules exigences de leurs concitoyens. Parce que lorsqu’il s’agirait d’exporter cette alter- native, nous serions d’avis que le mĂŞme modèle, qui pourtant prĂ´ne la doctrine universelle du
  • 8. Page 8 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Les dĂ©fis de l’agriculture biologique ou comment concilier les valeurs qui lui ont donnĂ© naissance avec les impĂ©ratifs du marchĂ© Marie-Lou Ouellet Étudiante-chercheure, Chaire Économie et Humanisme Une brève histoire trentaine sont accrĂ©ditĂ©s au QuĂ©bec) porte Ă  confusion. Comment s’y retrouver ? Produire bio ne date pas d’hier. Entre 1920 et 1950, les publications et confĂ©rences des pionniers Les chiffres du bio de l’agriculture biologique commencent Ă  exprimer La croissance de la catĂ©gorie des produits biologi- une idĂ©ologie. Les tentatives de dĂ©finir l’agri- ques varie selon les pays. Cette gamme de pro- culture biologique ne viendront que plus tard avec duit se situe en effet Ă  diffĂ©rents stades du cycle les travaux de Rudolf Steiner, Robert Rodale, Sir de vie selon les rĂ©gions. En AmĂ©rique du Nord, la Albert Howard et Lady Eve Balfour et des groupes croissance annuelle prĂ©vue se situe entre 10 et de fermiers de l’Europe, des États-Unis et d’ail- 20 % alors que la croissance nette de l'alimenta- leurs qui dĂ©velopperont leurs propres idĂ©es de tion devrait ĂŞtre infĂ©rieure Ă  2 % (Agriculture et l’agriculture bio, des idĂ©es fondĂ©es sur une philo- Agroalimentaire Canada). Selon le mĂŞme rapport, sophie plutĂ´t que sur une opportunitĂ© de marchĂ©. les points de vente se sont multipliĂ©s au QuĂ©bec Ă€ cette Ă©poque, s’engager dans l’agriculture biolo- passant de quelques centaines en 2000 Ă  plu- gique consiste simplement Ă  devenir membre d’un sieurs milliers en 2003. de ces groupes et Ă  s’opposer au système conven- tionnel. Les inspections Ă©taient informelles; les co- Une Ă©tude du dĂ©partement de l’agriculture des des de conduites, plutĂ´t vagues; les liens entre États-Unis rĂ©vèle quant Ă  elle que le Canada re- producteurs et consommateurs, rapprochĂ©s. Issue prĂ©sentera un marchĂ© potentiel de 3 milliards de d’un croisement entre un mouvement social et dollars US en 2005 (USDA, 2002). Pour l’heure, l’agriculture traditionnelle, l’agriculture biologique les États-Unis fournissent 80 Ă  85 % de ce mar- prĂ©conise entre autres la gestion holistique et chĂ© en expansion. Au surplus, une grande part de l’adaptation des pratiques aux conditions locales, ces exportations reprĂ©sente un nĂ©goce en tiers, en favorisant des mĂ©thodes culturales, biologiques c’est-Ă -dire que les produits exportĂ©s vers le Ca- et mĂ©caniques. nada ont eux-mĂŞmes Ă©tĂ© importĂ©s de l’Europe par des entreprises amĂ©ricaines pour ĂŞtre rĂ©em- La «Soil Association » de l’Angleterre, fondĂ©e en ballĂ©s et acheminĂ©s vers le Canada (Yussefi et 1946, est la première Ă  Ă©tablir des normes qu’elle Willer, 2003). publie en 1967. Sa prĂ©sidente, Lady Ann Balfour, auteure de « The Living Soil » en 1943, est l’une Concilier valeurs, principes et demande : la des premières femmes Ă  graduer avec un diplĂ´me quadrature du cercle ? universitaire en agriculture. Au dĂ©but de l’organi- Les dĂ©fis du secteur biologique tiennent Ă  sa phi- sation, les fermiers s’enregistraient auprès de l’as- losophie mĂŞme : comment peut-on rĂ©duire le dĂ©- sociation et signaient une dĂ©claration dans laquelle ficit de l'offre sans dĂ©naturer les fondamentaux ils s’engageaient Ă  suivre les directives. Les ins- de l'agriculture biologique ? Plusieurs questions pections de conformitĂ© n’ont dĂ©butĂ© qu’au milieu se posent : peut-on produire Ă  grande Ă©chelle des annĂ©es 1970. C’est Ă  ce moment que le pre- tout en conservant les valeurs holistiques et mier label Ă©cologique vit le jour. Les organisations strictement mĂ©caniques de l’agriculture biologi- plus spĂ©cialisĂ©es, dĂ©diĂ©es Ă  la certification vont que ? Est-il possible d’harmoniser le système de alors dĂ©buter leurs opĂ©rations et au cours des an- certification et d’accrĂ©ditation tout en permettant nĂ©es 1990, les nombreuses rĂ©glementations Ă©tati- les diffĂ©rences locales, principe qui est Ă  la base ques de l’Europe, des États-Unis et d’ailleurs vont mĂŞme de la production biologique ? favoriser la crĂ©ation d’une vĂ©ritable industrie de la certification. Ă€ ce jour, d’après l’organisation Or- Ces questions ne sont pas faciles. D’un cĂ´tĂ©, on ganics Standards (aoĂ»t, 2003), 364 organismes prĂ©tend que l’apparition des produits bio chez rĂ©partis dans 57 pays offrent des services de certi- «M. Le PrĂ©sident» ne reprĂ©sente qu’un geste op- fication. Le marchĂ© biologique est rĂ©gi par une portuniste pour s’emparer d’une niche; de l’autre, centaine de directives et de cahiers de charges on est conscient que la marchandisation du bio privĂ©s et gouvernementaux, un nombre croissant s’éloigne de ses fondements mais qu’elle parti- de rĂ©glementations nationales, deux ensembles cipe aussi Ă  promouvoir la dĂ©fense de l’environ- de directives internationales et plusieurs systèmes nement. Ces affirmations laissent croire que le d’accrĂ©ditation. Pour un consommateur qui par- marchĂ© du bio s’en va vers une fragmentation de coure les allĂ©es, cette prolifĂ©ration de labels (une l’offre adaptĂ©e Ă  des segments de consomma-
  • 9. Page 9 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 teurs (et parfois consommacteurs) particuliers. Le marchĂ© pourrait bientĂ´t ĂŞtre composĂ© des «partenaires» de l’agriculture soutenue par la communautĂ©, un type de production certifiĂ©e qui favorise la production locale adaptĂ©e Ă  son milieu ; les supermarchĂ©s rejoindraient quant Ă  eux les consommateurs peu prĂ©occupĂ©s de l’enjeu des ki- lomètres alimentaires (food miles issue), l’un des principes de l’agriculture biologique ; enfin, les «écolos» frĂ©quenteraient les boutiques spĂ©ciali- sĂ©es. Une chose est sĂ»re: les producteurs et transfor- mateurs locaux doivent rapidement profiter de l’opportunitĂ© qui se prĂ©sente puisque seul 15% des produits consommĂ©s sont produits sur notre sol. CrĂ©er, transformer et mettre en marchĂ© loca- lement permettrait de concilier valeurs, principes et croissance de la demande tout en contribuant Ă  l’économie et au tissu social de la ruralitĂ©. Pour- quoi pas une politique d’État sur l’agriculture bio- logique ? Une agriculture cohĂ©rente et logique ? United States Department of Agriculture (USDA). 2002. Canada Organics Product. Organic Food Industry Report. USDA.GAIN Report # CA2001. Yussefi, Minou et Helga Willer. 2003. The World of Or- ganic Agriculture - Statistics and Future Prospects. IFOAM- International Federation of Organic Agriculture Movements,128p. Site Internet du Mois Business in the Community Business in the Community (BITC) est un mouvement d’entreprises qui s’engagent Ă  amĂ©liorer leur impact sur la sociĂ©tĂ©. FondĂ© en 1982, BITC regroupe aujourd’hui plus de 700 entreprises qui pro- viennent principalement du Royaume Uni. Ses principaux champs d’intĂ©rĂŞts sont la responsabilitĂ© sociale corporative, l’environne- ment, la diversitĂ© au travail et la communautĂ©. Le site Internet de BITC contient une centaine d’études de cas portant sur les champs d’intĂ©rĂŞts mentionnĂ©s prĂ©cĂ©demment. Les internautes peuvent Ă©ga- lement accĂ©der au contenu des rapports d’une vingtaine d’entrepri- ses. Ces rapports portent sur les droits humains, l’environnement, la communautĂ© et l’environnement de travail. Ce site contient aussi un bulletin d’information. Enfin, on y retrouve la liste complète des membre de BITC. www.bitc.org.uk
  • 10. Page 10 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Appel de communication XVIIe C ongrès AISLF 5 au 9 juillet 2004, Tours (France) « L’INDIVIDU S OCIAL » : au tre r Ă© ali tĂ©, au tre s ociol ogi e ? CR 23 Sociologie de l’environnement et du DĂ©veloppement Durable Environnement et DĂ©veloppement durable : pratiques individuelles et collectives Corinne Gendron, Denis Salles et Jean-Guy Vaillancourt L’actualitĂ© rĂ©gulière des dĂ©sordres et des risques Ă©cologiques, des controverses environnementales aux niveaux local et global, des politiques nationales et interna- tionales sur l’environnement et le dĂ©veloppement durable, souligne l’acuitĂ© des pro- blĂ©matiques sociologiques sur l’environnement qui se sont dĂ©veloppĂ©es ces derniè- res annĂ©es. Dans le cadre du XVIIe Congrès de l’AISLF de Tours en 2004, le CR23 propose de mettre en discussion les avancĂ©es et les perspectives rĂ©centes de la sociologie de l’environnement dans le domaine des modes de dĂ©cision et de l’ac- tion collective, et dans le domaine des pratiques sociales individuelles. Les communications soumises serviront de base Ă  l’organisation des sessions du CR23 lors du Congrès de Tours. Un intĂ©rĂŞt particulier sera portĂ© Ă  la dimension comparaison internationale et aux travaux sur les pays en dĂ©veloppement. Exigences La proposition de communication doit respecter le format suivant : Nom, prĂ©nom et institution d’attache des auteurs (en commençant par l’auteur principal) CoordonnĂ©es de l’auteur principal Adresse complète TĂ©lĂ©phone, tĂ©lĂ©copieur et courriel Statut des auteurs (Ă©tudiant, chercheur, professeur, intervenant du milieu, etc.) Titre du rĂ©sumĂ© RĂ©sumĂ© (3000 caractères) DĂ©pĂ´t conjoint de la proposition dans un autre CR AISLF : CR ? Pour ĂŞtre recevable, la proposition devra ĂŞtre enregistrĂ©e sur le site de l’AISLF http://www.univ.tlse2.fr/AISLF selon la procĂ©dure proposĂ©e ou Ă©ventuellement transmise par courrier Ă  l’AISLF (UniversitĂ© Toulouse Le Mirail, 5 allĂ©e A Machado , F-31058 TOULOUSE CEDEX 9) avant le 15 FĂ©vrier 2004 Les consignes sur le format et la date de dĂ©pĂ´t du texte de la communication se- ront communiquĂ©es aux auteurs après sĂ©lection par le CR 23 Une sĂ©lection de communications fera l’objet d’une publication dans un ouvrage collectif.
  • 11. Page 11 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Appel de communication Colloque Aspects controversĂ©s des innovations et des Ă©volutions rĂ©centes du travail et de l’emploi 12 et 13 mai 2004 Congrès de l’ACFAS, UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al Responsables : Paul-AndrĂ© Lapointe DĂ©partement des relations industrielles UniversitĂ© Laval paul-andre.lapointe@rlt.ulaval.ca Guy Bellemare DĂ©partement de relations industrielles UniversitĂ© du QuĂ©bec en Outaouais guy.bellemare@uqo.ca ComitĂ© scientifique : · Paul R. BĂ©langer, Crises et sociologie, UQAM · Guy Bellemare, Crises et relations industrielles, UQO · Denis Harrisson, directeur du Crises et Organisation et ressources humaines, UQAM · Paul-AndrĂ© Lapointe, Crises et relations industrielles, Laval · FrĂ©dĂ©ric Lesemann, Transpol et Crises, INRS, SociĂ©tĂ© et culture. Organisme de parrainage : Le Centre de recherche sur les innovations sociales dans l’économie sociale, les entreprises et les syndicats (CRISES) ConfĂ©rence d’ouverture : Pierre-Michel Menger, directeur, Centre de Sociologie du Travail et des Arts, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Pa- ris. Proposition des communications: Les propositions de communication doivent ĂŞtre soumises avant le 1er fĂ©vrier 2004 et doivent respecter les règles de l’ACFAS. Les propositions seront Ă©valuĂ©es par le ComitĂ© scientifique. Les propositions de communication doivent ĂŞtre transmises Ă  Alain Tanguay, professionnel de recherche au CRISES, au courriel suivant : Renseignements: alain.tanguay@rlt.ulaval.ca
  • 12. Page 12 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Appel de communications Congrès et colloques La sociĂ©tĂ© des savoirs 72e Congrès de l’Acfas Colloque de l’Association canadienne des sciences administratives (ASAC) 10 au 14 mai 2004 UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al 5 au 8 juin 2004 UniversitĂ© Laval, QuĂ©bec Date limite: 12 janvier 2004 Renseignements: www.acfas.ca Date limite: 30 janvier 2004 Renseignements: www.centor.ulaval.ca/asac2004/ La GRH mesurĂ©e! Les enjeux du management social Congrès annuel de 18 et 19 juin 2004 l’Association francophone en gestion UniversitĂ© Catholique de Lyon des ressources humaines (AGRH) Renseignements: aliu@univ-catholyon.fr 1er au 4 septembre 2004 UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al Renseignements: agrh2004-esg@uqam.ca DÉVELOPPEMENT DURABLE ET GLOBALISATION Corporate Social DANS L’AGROALIMENTAIRE Responsibility: Colloque international de l’Association internationale d’économie Thought and alimentaire et agro-industrielle, SociĂ©tĂ© canadienne d’agroĂ©conomie 23 et 24 aoĂ»t 2004 Practice UniversitĂ© Laval, QuĂ©bec 23 et 24 septembre 2004 UniversitĂ© de Glamorgan Date limite: 31 janvier 2004 Renseignements: jean-philippe.gervais @eac.ulaval.ca Date limite: 31 mars 2004 Renseignements: CSR@glam.ac.uk
  • 13. Page 13 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Offre d’emploi CENTRE DE RECHERCHE SUR LES INNOVATIONS DANS L’ÉCONOMIE SOCIALE, LES ENTREPRISES ET LES SYNDICATS Poste d’assistant-e aux communications Description des tâches : - aide Ă  la production du rapport annuel du CRISES; - soutien pour l’organisation de confĂ©rences et de colloques; - recherche pour la mise Ă  jour du site Internet; - prĂ©paration du bulletin d’information mensuel; - diverses autres tâches reliĂ©es Ă  la coordination des activitĂ©s du CRISES. Exigences : - ĂŞtre Ă©tudiant-e, de prĂ©fĂ©rence Ă  la maĂ®trise, en sciences humaines ou en sciences de la gestion; - connaĂ®tre les outils de recherche documentaire; - avoir un intĂ©rĂŞt pour les domaines de recherche du CRISES; - avoir une très bonne capacitĂ© de rĂ©daction; - avoir de la facilitĂ© avec les diffĂ©rents logiciels Microsoft, particulièrement Word et Excel. Poste d’assistant-e / documentaliste Description des tâches : · Élaborer des stratĂ©gies de recherche concernant les trois axes de recherche du CRISES; · Effectuer des recherches (Internet, banques de donnĂ©es ou autres mĂ©diums) en fonction de demandes spĂ©cifiques des chercheurs; · Établir le lancement de recherches pĂ©riodiques et en faire le suivi; · Transmettre les informations aux chercheurs; · Se procurer les documents jugĂ©s pertinents par les chercheurs et leur transmettre; · Indexer et classer les documents; · PossibilitĂ© d’analyser et de faire la synthèse de l’information. Exigences : · ĂŠtre Ă©tudiant-e, de prĂ©fĂ©rence Ă  la maĂ®trise, en sciences humaines ou en sciences de la gestion; · Bonne connaissance des diverses sources d’information gĂ©nĂ©rales accessibles sur Internet et dans diverses banques de donnĂ©es; · MaĂ®trise d’un environnement technologique de gestion de l’information : logiciels de recherche, formats d’emmagasinement de don- nĂ©es, etc. · Bonne capacitĂ© de rĂ©daction; · Connaissance de l’anglais (comprĂ©hension de lecture). Condition d’emploi : EntrĂ©e en fonction : janvier 2004 15 Ă  20 heures / semaine Le salaire sera Ă©tabli en fonction des normes de l’UQAM en ce qui concerne les assistant-e-s de recherche. Date limite pour le dĂ©pĂ´t des candidatures : 15 janvier 2004 Marche Ă  suivre : Les personnes intĂ©ressĂ©es sont priĂ©es de faire parvenir leur curriculum vitae, accompagnĂ© d’un court travail scolaire et d’un relevĂ© de notes Ă  l’attention de Élise Desjardins Ă  l’une des adresses suivantes : CRISES, c.p. 8888, succursale Centre-Ville, MontrĂ©al, QuĂ©bec H3C 3P8, par courriel : crises@uqam.ca ou par tĂ©lĂ©copieur : (514) 987-6913.
  • 14. Page 14 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 SĂ©minaires scientifiques 2003-2004 La Chaire Économie et Humanisme propose une sĂ©rie annuelle de sĂ©minaires sur la rĂ©gulation. Calendrier 9 octobre 2003 >Acteur et système au cĹ“ur de la rĂ©gulation 6 novembre 2003 >L’État rĂ©gulateur : dĂ©suet ou indispensable? 4 dĂ©cembre 2003 >Le politique Ă  travers ses institutions : contexte national et international 22 janvier 2004 >RĂ©gulation marchande et mondialisation 19 fĂ©vrier 2004 >Institutions Ă©conomiques internationales 18 mars 2004 >La sociĂ©tĂ© civile comme nouveau foyer de rĂ©gulation? 15 avril 2004 >RĂ©gulation et pratiques de la sociĂ©tĂ© civile Il est Ă  noter que les dates des sĂ©minaires des mois de mai et juin ne sont pas encore dĂ©terminĂ©es. Pour plus d’information: www.ceh.uqam.ca/pages/activites_sem.htm
  • 15. Page 15 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 Calendrier des Ă©vĂ©nements Colloque Colloque de l’Association canadienne des sciences administratives (ASAC) 5 au 8 juin 2004 UniversitĂ© Laval Renseignements: www.centor.ulaval.ca/asac2004/ Les enjeux du management social 18 et 19 juin 2004 UniversitĂ© Catholique de Lyon Renseignements: aliu@univ-catholyon.fr DĂ©veloppement durable et globalisation dans l’agroalimentaire Colloque international de l’Association internationale d’économie alimentaire et agro-industrielle, SociĂ©tĂ© canadienne d’agroĂ©conomie 23 et 24 aoĂ»t 2004 UniversitĂ© Laval, QuĂ©bec Renseignements: jean-philippe.gervais @eac.ulaval.ca C o n g r ès La sociĂ©tĂ© des savoirs 72e Congrès de l’Acfas 10 au 14 mai 2004 UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al Renseignements: www.acfas.ca Voluntary Codes of Conduct for Multinational Corporations: Promises and Challenges 12 au 15 mai 2004, New York, May 12 - 15, 2004 Zicklin School of Business, Baruch College, The City University of New York Renseignements: www.ICCA-corporateaccountability.org Creating Actionable Knowledge 64e Congrès de l’Academy of Management 6 au 11 aoĂ»t 2004 Nouvelle-OrlĂ©ans Renseignements: www.aomonline.org La GRH mesurĂ©e! Congrès annuel de l’Association francophone en gestion des ressources humaines (AGRH) 1er au 4 septembre 2004 UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al Renseignements: agrh2004-esg@uqam.ca ConfĂ©rence Michel Bourbonnière, Chef performance environnementale Hydro-QuĂ©bec Évolution des normes internationales en environnement OrganisĂ©e par l’Association quĂ©bĂ©coise de vĂ©rification environnementale 20 janvier 2004, 16 h 30 85, rue Ste-Catherine Ouest, 14e Ă©tage Frais d’admission : Gratuit pour les membres en règle / 10 $ (incluant taxes) pour les non-membres / 5 $ (incluant taxes) pour les Ă©tudiants Renseignements: aqve@spg.qc.ca Forum Commerce Ă©quitable et Ă©conomie sociale: le dĂ©fi de construire un rĂ©seau OrganisĂ© par l’ARUC-Économie sociale 30 janvier 2004 Centre communautaire Lucien-Borne, salle 405 100, chemin Ste-Foy, QuĂ©bec Renseignements: 514-899-9916 poste 233 / genevieve.huot@chantier.qc.ca
  • 16. Page 16 Chaire Économie et Humanisme Bulletin d’information — DĂ©cembre 2003 la c h a i r e Ă©conomie et humanisme École des sciences de la gestion UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al Case postale 6192 Succursale Centre-Ville MontrĂ©al (QuĂ©bec) H3C 4R2 TĂ©lĂ©phone : 514.987.3000 poste 6972# TĂ©lĂ©copieur : 514.987.3372 Courriel: ceh@uqam.ca Visitez notre site Internet www.ceh.uqam.ca Inscrivez-vous Ă  notre liste d’envoi Ă©lectronique ceh@uqam.ca Bulletin de la Chaire Économie et Humanisme RĂ©dacteur en chef: Maxime Rondeau Graphisme: Jenny Desrochers Collaborateurs: Claude BĂ©land, Marie-Lou Ouellet et Mignelle Tall Le bulletin est publiĂ© une fois par mois par la Chaire Économie et Humanisme. Pour soumettre un article, prière de consulter le site web www.ceh.uqam.ca.