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L’EXAMEN NEUROLOGIQUE



         DR N.FAHEM, DR BOUSSAFEUR, DR CHERRAK
                  SERVICE DE MEDECINE INTERNE
                                  PR OUERDANE
INTRODUCTION:
L'examen neurologique doit être fait systématiquement au cours de
   tout examen clinique;

IL étudie la posture et la marche; teste les différents nerfs crâniens;
   apprécie la motricité; recherche les différents réflexes; teste la sensibilité
   et enfin il recherche une anomalie des enveloppes méningées.

Le matériel nécessaire : un marteau à réflexe, un diapason, une lampe
   de poche, une aiguille, un morceau de coton hydrophile, un tube d'eau
   chaude et un tube d'eau froide et une pointe mousse (exemple : clé
   de voiture).

L'examen neurologique d'un malade conscient nécessite sa collaboration
   étroite; elle sera obtenue par une mise en confiance préalable et une
   explication claire des différentes manœuvres.

La paralysie d'un ou plusieurs nerfs crâniens peut apporter un argument
   décisif pour le diagnostic topographique d'une lésion neurologique.

Enfin, cet examen ne doit pas être trop long, car la fatigue peut aboutir
  à des réponses erronées.
LA POSTURE ET LA
    DEMARCHE
LA POSTURE ET LA DEMARCHE

La posture qui est étudiée par la position
  debout et la démarche sont des actes en
  grande partie automatiques, mais en
  réalité    très   complexes    nécessitant
  l'intégrité de la force musculaire, de la
  coordination,     de     la     sensibilité
  proprioceptive, de la fonction vestibulaire
  et de la vue.
LA POSTURE ET LA DEMARCHE

La position debout :
est étudiée en demandant au sujet de se tenir
  debout, les pieds joints, les bras le long du corps,
  les yeux ouverts puis les yeux fermés.

ŕ Normalement : le sujet est capable de maintenir
 cette position les yeux ouverts et les yeux fermés.

ŕ Les anomalies de la station debout peuvent se voir
 en cas d'atteinte de la sensibilité proprioceptive,
 en cas d'atteinte vestibulaire et en cas d'atteinte
 cérébelleuse.
LA POSTURE ET LA DEMARCHE
La station debout:
Atteinte de la sensibilité proprioceptive : le maintien de
  la station debout les yeux fermés est impossible, le
  malade présente de grandes oscillations et tombe si on
  ne le retient pas : c'est le signe de Romberg.

• Atteinte vestibulaire unilatérale : le malade ne peut
  maintenir la position debout et tend à tomber vers le
  côté atteint, ce trouble est aggravé par l'occlusion des
  yeux : c'est le pseudo-Romberg.

• Atteinte cérébelleuse : le malade doit élargir son
  polygone de sustentation, c'est-à-dire écarter les
  pieds pour se maintenir en position debout même
  lorsque ses yeux sont ouverts.
LA POSTURE ET LA DEMARCHE
La démarche :
il est indispensable de faire marcher librement le malade,
   l'épreuve peut être sensibilisée en demandant au sujet
   de marcher sur une ligne droite de façon à toucher le
   talon avec le gros orteil.

ŕ Normalement : le sujet a une démarche assurée qui
 s'accompagne de mouvements associés tels que le
 balancement des bras.

ŕ Les anomalies de la marche sont observées en cas
 d'atteinte de la sensibilité proprioceptive, en cas
 d'atteinte cérébelleuse et en cas d'hémiplégie.
LA POSTURE ET LA DEMARCHE
La démarche:
ŕ Atteinte de la sensibilité proprioceptive : le
  sujet lance la jambe très haut et celle-ci
  retombe lourdement sur le talon : c'est la
  démarche talonnante.
ŕ Atteinte cérébelleuse : le sujet marche les
  pieds écartés, il chancelle et titube : c'est la
  démarche ébrieuse.
ŕ Hémiplégie ancienne : la jambe du côté
  paralysé décrit une courbe, le genou est raide
  et le pied en extension : c'est la démarche en
  fauchant.
EXAMEN DES NERFS
   CRÂNIENS
RAPPEL ANATOMIQUE:
Il existe 12 paires de nerfs crâniens qui n’ont pas tous la même
   signification, numérotées de I à XII en chiffres romains:
•   Le nerf olfactif (I), formé de multiples petits filets nerveux issus
   de la muqueuse olfactive et qui gagne le bulbe olfactif à travers la
   lame criblée de l’ethmoïde.
•   le nerf otique (II) n’est pas un nerf périphérique mais un
   prolongement du diencéphale.
•   le moteur oculaire commun (III),
•   le pathétique (IV),
•   le trijumeau (V),
•   le nerf moteur oculo externe (VI),
•   le nerf facial (VII),
•   le nerf acoustique (VIII),
•   le nerf glosso-pharyngien (IX),
•   le nerf pneumogastrique(X),
•   le nerf spinal (XI) et le nerf grand hypoglosse (XII).
Ce sont des nerfs périphériques dont l’émergence apparente du
   système nerveux central se situe au niveau du tronc cérébral.
CARACTÉRISATION DES NERFS CRÂNIENS

On distingue trois types de nerfs crâniens :
 sensoriels, moteurs et mixtes.
      Les nerfs sensoriels sont le nerf olfactif, le nerf
      optique et le nerf auditif, constitué du nerf
      cochléaire et du nerf vestibulaire.

      Les nerfs moteurs comprennent le III qui possède
      un contingent de fibres végétatives, le IV, le VI, le
      XI et le XII.

     Les nerfs mixtes à la fois sensoriels et moteurs sont
      le V, le VII, IX et le X. Les trois derniers nerfs
      cités ont également un contingent de fibres
      végétatives.
ETUDE SÉMIOLOGIQUE
LE NERF OLFACTIF
        I
LE NERF OLFACTIF (I)



•    s'explore en demandant au sujet d'identifier les
     yeux fermés différentes odeurs (savon, tabac,
     café) présentées, successivement à chaque
     narine, l'autre étant obturée.

•    La perte de l'odorat s'appelle l'anosmie,
     l'anosmie unilatérale possède une grande valeur
     car elle peut être révélatrice d'une tumeur du
     sillon olfactif.
APPLICATION CLINIQUE:
Les troubles de l’odorat peuvent avoir comme origine:
• les affections notamment des infections des voies aériennes
  supérieures (coryza, rhinite).

•    des traumatismes notamment une fracture de la base du
    crâne ou parfois un traumatisme plus à distance responsable
    d’un arrachement du nerf olfactif.

•    une compression des voies olfactives par les lésions osseuses,
    tumorales notamment une tumeur du lobe frontal, la plus
    fréquente de ces tumeurs est le méningiome olfactif ou des
    tumeurs du sphénoïde ou de la région hypophysaire.

•    des troubles olfactifs sont observés dans les lésions
    temporales : tumeurs ou encéphalites.

•   l’anosmie congénitale
LE NERF OPTIQUE
       II
Rappel anatomique des voies optiques:
                   • La rétine
                   • Le nerf optique
                   • Le chiasma optique
                   • Les bandelettes optiques : formées
                     pour chacune d’entre elle des fibres
                     issues des hémirétines temporales
                     homolatérales et les fibres issues de
                     l’hémirétine nasale controlatérale et
                     des fibres maculaires des deux rétines.
                      •   Ces bandelettes optiques ⟹ corps
                          genouillé externe: ⟹ les fibres
                          pupillaires ⟹ région prétectale (proche
                          du IVème ventricule) ⟹ les radiations
                          optiques (de Gratiolet) ⟹ le lobe
                          occipital de part et d’autre de la
                          scissure calcarine (le centre primaire de
                          la vision (aire 17 de Brodmann).



LE NERF OPTIQUE:
LE NERF OPTIQUE:

L'étude du nerf optique doit comprendre
  trois étapes :
     l'étude de l'acuité visuelle,
     du champ visuel
     du fond d‘œil
qui nécessitent la collaboration du médecin
 et du spécialiste ophtalmologiste.
L'ÉTUDE DE L'ACUITÉ VISUELLE


elle se fait pour chaque œil à l'aide d'une échelle de
   lecture après correction des anomalies de
   réfraction par des verres correcteurs.

Les anomalies qui peuvent être observées sont:

• L’amblyopie : qui est un déficit de l'acuité visuelle
   unilatéral ou bilatéral.
• L’amaurose : qui est une perte complète de l'acuité
   visuelle unilatérale ou bilatérale.

Ces deux anomalies traduisent une atteinte
  neurologique des voies visuelles.
L'ÉTUDE DU CHAMP VISUEL:



peut se faire au lit du malade avec le doigt : on
  demande au sujet de fixer un point droit devant
  lui et l'examinateur déplace son doigt de la
  périphérie vers le centre dans les différents
  méridiens; l'examen se fait pour chaque œil
  séparément, puis pour les deux yeux
  simultanément.
 Le champ visuel peut aussi s'étudier plus
  précisément par campimétrie en milieu spécialisé.
ANOMALIES DU CHAMP VISUEL:

Les anomalies du champ visuel sont représentées
   par:
• Le scotome : est une lacune dans le champ visuel
   d'un œil; il est de siège variable central ou
   périphérique.

Il peut être le symptôme d'une névrite optique
  (processus inflammatoire atteignant le nerf
  optique) ou d'une compression des voies optiques
  par un processus tumoral ; dans ces cas, l'examen
  de la rétine au fond de l'oeil est normal.
ANOMALIES DU CHAMP VISUEL:

•   L’hémianopsie : est un déficit bilatéral
    supprimant une partie des champs visuels des
    deux yeux, il s'agit d'un symptôme qui présente
    une valeur localisatrice importante. On distingue:

-   L’hémianopsie verticale : quand la frontière entre
    le champ anopsique et le champ de vision normale
    est horizontale;

Ŕ   L’hémianopsie latérale lorsque la frontière est
    verticale :
L’hémianopsie latérale peut être :

                hétéronyme : elle est alors le plus
                 souvent bitemporale beaucoup plus
                 rarement binasale, elle est le signe
                 d'une lésion chiasmatique, elle possède
                 une grande valeur diagnostique des
                 lésions hypophysaire et hypothalamique.

                homonyme elle se traduit par une
                 amputation du champ visuel droit ou
                 gauche; par exemple, une hémianopsie
                 latérale homonyme droite intéresse le
                 champ temporal de l’œil droit et le
                 champ nasal de l’oeil gauche ; elle est
                 l'indice d'une lésion dés voies optiques
                 rétro-chiasmatiques, c'est l'anomalie la
                 plus fréquente.



ANOMALIES DU CHAMP VISUEL:
se fait à l'aide d'un
                   ophtalmoscope après
                   dilatation pupillaire par
                   un mydriatique; il
                   permet l'étude de la
                   papille, des vaisseaux et
                   de la rétine est
                   important pour le
                   diagnostic des lésions de
                   la rétine et du nerf
                   optique.


L'ÉTUDE DU FOND D'OEIL (FO)
L’ÉTUDE DU FOND D’ŒIL:


La papille : apparaît à l'ophtalmoscope
  comme un disque régulier, de contour net
  de coloration blanc rosé; il correspond au
  point où se réunissent les fibres nerveuses
  issues de la rétine; de son centre partent
  les artères rétiniennes et les veines.
Les principales lésions de la papille sont la
  stase, l'inflammation et l'atrophie.
L’ÉTUDE DU FOND D’ŒIL:
Les anomalies papillaire:
la stase papillaire : débute par l'oedème papillaire qui se
   reconnaît à un signe principal, le flou des bords papillaires ; la
   stase constituée : associe une saillie de la papille, un flou des
   bords et une dilatation veineuse; sa cause majeure est
   l'hypertension intracrânienne liée à une tumeur cérébrale; un
   œdème papillaire n'est pas synonyme de tumeur cérébrale, il
   peut être retrouvé au cours de l'HTA, des méningites
   subaiguës (méningite tuberculeuse) et de certains troubles
   métaboliques (hypercapnie);

la papillite : est une inflammation du nerf optique intéressant la
   papille; elle est le plus souvent unilatérale;

l'atrophie optique : la papille apparaît pâle, nacrée, décolorée;
   elle est secondaire, soit à une stase papillaire prolongée soit à
   une papillite, soit à une névrite optique rétrobulbaire, elle
   s'accompagne d'une baisse de l'acuité visuelle
L’ÉTUDE DU FOND D’ŒIL:


Les vaisseaux : artères et veines sont
  modifiés au cours de l'HTA et permettent
 d'apprécier la gravité de celle-ci.

La rétine : peut être le siège d'anomalies par
  exemple les tubercules de Bouchut au
  cours de la méningite tuberculeuse.
L’OCULOMOTRICITÉ
L’OCULOMOTRICITÉ:



L'étude de l'oculomotricité comprend :
   • l'étude des mouvements des globes oculaires,

   • l'étude des mouvements des paupières

   • et l'étude de la motilité propre des pupilles.
L’OCULOMOTRICITÉ

  Les mouvements des globes oculaires :
sont    sous    la   dépendance     des    nerfs
  oculomoteurs : le III, le IV et le VI qui
  innervent les muscles oculomoteurs.
• Le III (nerf moteur oculaire commun) innerve
  les muscles : droit supérieur, droit inférieur,
  droit interne et petit oblique.
• Le IV (nerf pathétique) innerve le grand
  oblique.
• Le VI (nerf moteur oculaire externe) innerve
  le droit externe.
L’OCULOMOTRICITÉ:

 Les mouvements des paupières :
sont sous la dépendance de deux muscles antagonistes:

• Le releveur de la paupière supérieure : qui permet l'ouverture de la
   paupière, il est formé de deux muscles :
    • Un muscle strié : innervé par le III.
    • Un muscle lisse : innervé par les fibres sympathiques.

• L'orbiculaire : qui permet la fermeture active de la paupière; il est
   innervé par le VII.

En cas dé paralysie du releveur de la paupière, on retrouve un ptosis :
  chute de la paupière supérieure; il sera observé soit en cas de
  paralysie du III; soit en cas de paralysie des fibres sympathiques.
L’OCULOMOTRICITÉ

La motilité des pupilles :
 la motilité des pupilles est sous la dépendance :
• Des muscles constricteurs de la pupille : qui sont innervés par
   les fibres parasympathiques qui cheminent avec le III.
• Des muscles dilatateurs de la pupille : qui sont innervés par les
   fibres sympathiques.
 Les réflexes pupillaires :
• Le réflexe photomoteur s'étudie en demi-obscurité; on
   demande au sujet de fixer un point devant lui et on éclaire
   latéralement successivement chaque œil : la réponse normale
   est un myosis au niveau de l'oeil éclairé et au niveau de l'autre
   œil.
• Le réflexe d'accommodation-convergence ou réflexe
   d'accommodation à la distance : consiste à demander au sujet
   de fixer un objet éloigné et à rapprocher progressivement cet
   objet; l'accommodation s'accompagne d'un myosis.
La paralysie du III
                associe :
              • Un ptôsis.
              • Un strabisme divergent
                avec impossibilité de
                mouvoir le globe oculaire
                en haut. en bas et en
                dedans.
              • Une mydriase aréactive,
                avec abolition du réflexe
                photomoteur et du
                réflexe
                d'accommodation.


LES ANOMALIES DE L’OCULOMOTRICITÉ
ANOMALIE DE L’OCULOMOTRICITÉ:

LA paralysie du IV entraîne:
une diplopie verticale dans le regard vers le
 bas et vers le côté sain; pour compenser le
 sujet incline la tête sur l'épaule du côté
 sain et tourne la tête vers ce côté.
La paralysie du VI
               associe :
             • Une diplopie horizontale.
             • Un strabisme convergent.




LES ANOMALIES DE L’OCULOMOTRICITÉ:
ANOMALIES DE L’OCULOMOTRICITÉ:



La paralysie du sympathique cervical
  supérieur réalise le syndrome de Claude
  Bernard Horner qui se manifeste par :
• Un rétrécissement de la fente palpébrale
  dû à un ptôsis modéré.
• Une énophtalmie.
• Un myosis.
LE TRIJUMEAU
      V
LE TRIJUMEAU:
C’est un nerf mixte moteur et sensitif.
    Le V moteur :
   est responsable des mouvements de la mâchoires il
    innerve les muscles masséter, temporal et
     ptérygoïdien.
   Pour examiner le masséter et le temporal, on demande au
     sujet de mordre un abaisse langue et on tire dessus
     pour l'arracher, on palpe les muscles pour déceler une
     asymétrie de la contraction.
   Les muscles ptérygoïdiens déplacent la mâchoire vers
     l'avant et vers le côté opposé; on demande au malade
     de déplacer sa mâchoire de côté et de résister à
     l'effort de l'examinateur pour la remettre en place.
LE TRIJUMEAU:
     Le V sensitif : est responsable de l'innervation
      sensitive de la face par ses trois branches :

  • L'ophtalmique est responsable de la sensibilité des
    téguments de la partie antérieure du cuir chevelu,
    du front, de la paupière supérieure, de la racine et
    du dos du nez ; de la sensibilité du globe oculaire
    (fibres afférentes du réflexe cornéen), des
    fosses nasales et des sinus.

  • Le nerf maxillaire supérieur : est responsable de
    la sensibilité cutanéomuqueuse de la paupière
    inférieure, pommette, aile du nez, lèvre
    supérieure, gencives et dents du maxillaire
    supérieur.
LE TRIJUMEAU V:


     Le V sensitif:
  •    Le nerf maxillaire inférieur : assure
      l'innervation sensitive de la région temporale,
      de la joue, du menton, de la lèvre inférieure,
      de la gencive et des dents du maxillaire
      inférieur et enfin la sensibilité générale de la
      langue.
LE TRIJUMEAU V:
L'exploration de la sensibilité de la face se fait à
  l'aide d'un coton (sensibilité tactile), d'une épingle
  (sensibilité douloureuse), de tubes chaud et froid
  (sensibilité thermique).

Le réflexe cornéen qui dépend de la branche
  ophtalmique (pour sa voie afférente) se recherche
  en touchant légèrement la cornée avec un brin de
  coton, la réponse normale est la fermeture de la
  paupière supérieure.

A noter, pour que le réflexe cornéen puisse avoir
 lieu, il faut également que le nerf facial soit
 indemne (voie efférente).
LE NERF FACIAL
      VII
LE NERF FACIAL VII:


Le facial (VII) est un nerf mixte : il est
  constitué par:
 le nerf facial qui innerve les muscles de la
  face (VIT moteur)
et par l'intermédiaire de Wrisberg qui
  contient des fibres sensitives, sensorielles
  et parasympathiques.
Le VII moteur : il innerve les muscles de la
  face et le peaucier du cou.
LE FACIAL:
Paralysie faciale périphérique:
Une lésion du noyau du VII entraîne une paralysie faciale
  périphérique portant sur l'ensemble des muscles de l'hémiface
  du même côté que la lésion; l'hémiface atteinte apparaît
  hypotonique et immobile.

   A l’ étage supérieur (territoire facial supérieur), on note :
•   un effacement des rides du front;
•    un élargissement de la fente palpébrale avec abaissement de
    la paupière inférieure;
•    une impossibilité de fermer l'oeil, c'est la lagophtalmie et un
    signe de Charles Bell : lors de la tentative d'occlusion
    palpébrale, l'oeil reste ouvert et on observe un déplacement
    synergique normal du globe oculaire en haut et en dehors dû à
    la contraction synergique du droit supérieur.
•    une abolition du réflexe cornéen ; ainsi qu'une absence
    d'occlusion de la paupière à la menace.
LE FACIAL:
Paralysie faciale périphérique:
    A l'étage inférieur (territoire facial inférieur), on
     observe :
•    un effacement du pli nasogénien;
•    une chute de la commissure labiale alors que
    la bouche est attirée vers le côté sain;
•    le malade ne peut ni sourire, ni gonfler la
    joue, ni siffler;
•    le signe du peaucier de Babinski : le peaucier
    du cou ne se contracte pas à l'ouverture
    contrariée de la bouche.
LE FACIAL:
Une lésion supra-nucléaire va réaliser une
 paralysie faciale centrale, elle accompagne le
 plus souvent une hémiplégie; elle va se
 distinguer de la paralysie faciale périphérique
 par le fait qu'elle respecte le territoire facial
 supérieur.
En effet, le noyau du facial supérieur reçoit
 une innervation supra-nucléaire provenant du
 cortex moteur des deux hémisphères
 cérébraux alors que le noyau du facial
 inférieur ne reçoit une innervation supra-
 nucléaire que de l'hémisphère controlatéral.
LE FACIAL:
Paralysie faciale centrale:
La paralysie faciale centrale prédomine sur les
  muscles du territoire facial inférieur du côté de la
  face opposé à la lésion centrale, elle respecte les
  muscles du territoire facial supérieur car ces
  derniers ont une représentation corticale
  bilatérale. Il n'y a pas de signe de Charles Bell

Chez le malade dans le coma, la paralysie faciale
  centrale est mise en évidence par la manœuvre de
  Pierre Marie et Foix : la pression du nerf facial en
  arrière de la branche montante du maxillaire
  inférieur entraîne une grimace du côté sain.
LE FACIAL:
L'intermédiaire de Wrisberg possède trois
  fonctions:
• Une fonction sensitive : il assure la sensibilité dans
  la zone de Ramsay-Hunt : conduit auditif externe
    et pavillon de l'oreille.
•   Une fonction sensorielle : il est responsable de la
    sensibilité gustative des deux tiers antérieurs de
    la langue.
•   Une fonction secrétaire : les fibres
    parasympathiques cheminent dans l'intermédiaire
    de Wrisberg et vont innerver les glandes
    lacrymales, les glandes de la cavité nasale et les
    glandes salivaires : sous-maxillaire et sublinguale.
L’AUDITIF
   VIII
L’AUDITIF VIII:


L'auditif (VIII) comprend en fait deux
  nerfs distincts :
  le nerf cochléaire
   le nerf vestibulaire.
L’AUDITIF:
     Le cochléaire:
Le nerf cochléaire : est le nerf de l'audition ;
  une anomalie de ce nerf peut entraîner des
  acouphènes qui sont des bourdonnements ou
  des sifflements et une hypoacousie qui est
  une diminution de l'acuité auditive.
Il sera exploré cliniquement par l'épreuve de la
  voix chuchotée et par l'épreuve au diapason.
LE COCHLÉAIRE:

•   L'épreuve de la voix chuchotée : le sujet est
    placé de profil, on lui fait entendre soit la
    voix chuchotée, soit le tic-tac d'une montre;
    l'épreuve se fait alternativement pour chaque
    oreille, l'autre étant obturée.

•    L'épreuve au diapason : permet de connaître
    le type de la surdité : surdité de transmission
    (atteinte de l'oreille externe ou moyenne) et
    surdité de perception (atteinte de l'oreille
    interne ou du nerf auditif).
LE COCHLÉAIRE:

•    épreuve de Weber :
    le diapason est placé sur la ligne médiane du crâne, chez
      le sujet normal la perception est localisée au milieu ou
     également des deux côtés et lorsque l'on obture un
     conduit auditif, la perception se déplace vers le côté
     occlus. Si le sujet présente une surdité de
     transmission d'un côté et une acuité normale de
     l'autre côté, il entendra le diapason de l'oreille malade,
     on dit que le Weber est latéralisé et positif.

Par contre, s'il est atteint de surdité de perception
  d'une oreille, c'est l'oreille saine qui entendra le son,
  on dit que le Weber est latéralisé et négatif.
LE COCHLÉAIRE:
•   épreuve de Rinne :
elle consiste à comparer les temps de conduction (temps
   que met la perception à s'éteindre) aérienne : en
   présentant un diapason au pavillon de l'oreille et
   osseuse en appliquant ce même diapason par son pied
   sur la mastoïde.

Normalement, le sujet entend deux fois plus longtemps
  par conduction aérienne (CA) que par conduction
  osseuse (CO).
 Chez le sujet qui présente une surdité de transmission,
  ce rapport s'annule ou s'inverse (CA < CO) on dit que le
  Rinne est négatif;
 chez le sujet porteur d'une surdité de perception, les
  deux durées sont diminuées (CA > CO) l'épreuve de
  Rinne est positive.
LE COCHLÉAIRE:
Des données plus précises seront fournies par l'audiogramme qui est la
   mesure fine de l'acuité auditive en milieu spécialisé ORL.
Ainsi, l'examen clinique va permettre de reconnaître les deux types de
   surdité :

   Surdité de transmission : par obstruction de l'oreille externe
    (bouchon de cérumen) ou par lésion de l'oreille moyenne.
- Perception de la voix haute peu diminuée.
- Perception de la voix chuchotée fortement diminuée.
- Epreuve de Rinne négative.
-  Epreuve de Weber : latéralisée et positive.

  surdité de perception : par lésion du nerf auditif ou de l'oreille
   interne.
- Perception de la voix haute et chuchotée diminuée.
- Epreuve de Rinne positive.
- Epreuve de Weber : latéralisée et négative.
LE NERF VESTIBULAIRE : EST LE
NERF DE L'ÉQUILIBRATION DONT
L'ÉTUDE SERA DÉTAILLÉE DANS LE
CHAPITRE VII.
LE GLOSSOPHARYNGIEN
         IX
LE GLOSSOPHARYNGIEN:
Le glosso-pharyngien (IX) : le glosso-pharyngien est un
  nerf mixte, il contient :
ŕ Fonction motrice : les fibres motrices ont une origine
  et une distribution communes avec celles du X ; les
  fibres motrices se distribuent au muscle stylo
  pharyngien et contribuent avec celles du X, à
  l'innervation du voile du palais et des muscles du
  pharynx.
ŕ Fonction sensitive : il assure l'innervation sensitive
  des amygdales, du naso-pharynx, de l'oropharynx et de
  l'oreille moyenne.
ŕ Fonction sensorielle : il assure la sensibilité gustative
  du tiers postérieur de la langue.
ŕ Fonction secrétaire : il assure l'innervation de la
  glande parotide
LE GLOSSOPHARYNGIEN:
Une lésion du glossopharyngien entraîne :
ŕ Une agueusie du tiers postérieur de la langue.
ŕ Une hypoesthésie de l'amygdale, du voile et du
  pharynx.
ŕ Une gêne à la déglutition.
ŕ Une abolition unilatérale du réflexe nauséeux.
On peut observer une névralgie du IX qui a les
  mêmes caractères que la névralgie du trijumeau
  sauf la topographie de la douleur qui siège au
  niveau du pharynx et irradie vers l’oreille et qui
  est déclenchée par sa déglutition.
LE PNEUMOGASTRIQUE
         X
LE PNEUMOGASTRIQUE:
Le pneumogastrique (X) est un nerf mixte, il possède des fibres
   sensitives, motrices et végétatives dont l'étude n'a pas d'intérêt en
   neurologie.
ŕ Fonction sensitive : il assure l'innervation sensitive du larynx.
ŕ Fonction motrice : il innerve les muscles striés du pharynx, du larynx
   et du voile du palais.

Une lésion du X entraîne :
• Une paralysie d'un hémivoile : la voix est sourde et nasonnée, la
   déglutition est perturbée, les liquides « reviennent par le nez », le
   voile est asymétrique, la luette est déviée vers le côté sain.

• Une paralysie unilatérale du larynx qui se traduit par une voix
   bitonale.

• Une paralysie de l’hémipharynx : avec signe du rideau : la paroi
   postérieure du pharynx dévie du côté sain lorsqu'on fait prononcer
   la lettre A au malade.
LE SPINAL
    XI
LE SPINAL:
seul le spinal médullaire ou spinal externe sera envisagé; il s'agit d'un
   nerf exclusivement moteur qui innerve le sterno-cléido-mastoïdien
   et le trapèze,
• Le sterno-cléido-mastoïdien : est un muscle fléchisseur et rotateur de
   la tête. La flexion de la tête est produite par la contraction des
   deux muscles. La rotation est produite par la contraction du muscle
   du côté opposé à la rotation. La contraction du muscle est visible et
   palpable sous forme d'une corde située de chaque côté du cou. Pour
   faire contracter le muscle,

on demande au sujet soit de fléchir sa tête en avant, l'examinateur
   s’opposant à la flexion en prenant appui sur le menton : on obtient
   normalement une contraction simultanée des deux côtés ; soit de
   tourner alternativement la tête d'un côté puis de l'autre contre une
   résistance appliquée sous le menton : on obtient normalement une
   contraction du muscle droit lors de la rotation de la tête vers la
   gauche et inversement .
LE SPINAL:
• Le trapèze : est un muscle élévateur de l'épaule;
   l'exploration du trapèze se fait en demandant au
   sujet de soulever les épaules contre résistance.
 En cas d'atteinte du spinal externe, on observera :
• L'absence de contraction du sterno-cléido-
   mastoïdien dans les mouvements contrariés de
   flexion de la tête en avant et de rotation vers le
   côté opposé
• Un creusement du creux sus claviculaire, un
   abaissement du moignon de l’épaule, une déviation
   de l'omoplate en bas et en dehors et
   l'impossibilité de hausser l'épaule du côté atteint.
LE GRAND HYPOGLOSSE
        XII
Le grand hypoglosse (XII) est
                     aussi un nerf purement moteur
                     destiné à la langue.
                   Une atteinte unilatérale du XII
                     entraîne une paralysie de
                       l'hémilangue avec atrophie :
                   •   l’hémilangue a un aspect aminci;
                       elle est le plus souvent le siège
                       de fasciculations.
                   •   Lorsqu'on demande au malade
                       de tirer la langue, elle est
                       déviée vers le côté paralysé, en
                       effet le génioglosse du côté
                       sain n'est plus équilibré par son
                       symétrique.
LE GRAND HYPOGLOSSE:
CONCLUSION:

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Examen neurologique

  • 1. L’EXAMEN NEUROLOGIQUE DR N.FAHEM, DR BOUSSAFEUR, DR CHERRAK SERVICE DE MEDECINE INTERNE PR OUERDANE
  • 2. INTRODUCTION: L'examen neurologique doit être fait systématiquement au cours de tout examen clinique; IL étudie la posture et la marche; teste les différents nerfs crâniens; apprécie la motricité; recherche les différents réflexes; teste la sensibilité et enfin il recherche une anomalie des enveloppes méningées. Le matériel nécessaire : un marteau à réflexe, un diapason, une lampe de poche, une aiguille, un morceau de coton hydrophile, un tube d'eau chaude et un tube d'eau froide et une pointe mousse (exemple : clé de voiture). L'examen neurologique d'un malade conscient nécessite sa collaboration étroite; elle sera obtenue par une mise en confiance préalable et une explication claire des différentes manœuvres. La paralysie d'un ou plusieurs nerfs crâniens peut apporter un argument décisif pour le diagnostic topographique d'une lésion neurologique. Enfin, cet examen ne doit pas être trop long, car la fatigue peut aboutir à des réponses erronées.
  • 3. LA POSTURE ET LA DEMARCHE
  • 4. LA POSTURE ET LA DEMARCHE La posture qui est étudiée par la position debout et la démarche sont des actes en grande partie automatiques, mais en réalité très complexes nécessitant l'intégrité de la force musculaire, de la coordination, de la sensibilité proprioceptive, de la fonction vestibulaire et de la vue.
  • 5. LA POSTURE ET LA DEMARCHE La position debout : est étudiée en demandant au sujet de se tenir debout, les pieds joints, les bras le long du corps, les yeux ouverts puis les yeux fermés. ŕ Normalement : le sujet est capable de maintenir cette position les yeux ouverts et les yeux fermés. ŕ Les anomalies de la station debout peuvent se voir en cas d'atteinte de la sensibilité proprioceptive, en cas d'atteinte vestibulaire et en cas d'atteinte cérébelleuse.
  • 6. LA POSTURE ET LA DEMARCHE La station debout: Atteinte de la sensibilité proprioceptive : le maintien de la station debout les yeux fermés est impossible, le malade présente de grandes oscillations et tombe si on ne le retient pas : c'est le signe de Romberg. • Atteinte vestibulaire unilatérale : le malade ne peut maintenir la position debout et tend à tomber vers le côté atteint, ce trouble est aggravé par l'occlusion des yeux : c'est le pseudo-Romberg. • Atteinte cérébelleuse : le malade doit élargir son polygone de sustentation, c'est-à-dire écarter les pieds pour se maintenir en position debout même lorsque ses yeux sont ouverts.
  • 7. LA POSTURE ET LA DEMARCHE La démarche : il est indispensable de faire marcher librement le malade, l'épreuve peut être sensibilisée en demandant au sujet de marcher sur une ligne droite de façon à toucher le talon avec le gros orteil. ŕ Normalement : le sujet a une démarche assurée qui s'accompagne de mouvements associés tels que le balancement des bras. ŕ Les anomalies de la marche sont observées en cas d'atteinte de la sensibilité proprioceptive, en cas d'atteinte cérébelleuse et en cas d'hémiplégie.
  • 8. LA POSTURE ET LA DEMARCHE La démarche: ŕ Atteinte de la sensibilité proprioceptive : le sujet lance la jambe très haut et celle-ci retombe lourdement sur le talon : c'est la démarche talonnante. ŕ Atteinte cérébelleuse : le sujet marche les pieds écartés, il chancelle et titube : c'est la démarche ébrieuse. ŕ Hémiplégie ancienne : la jambe du côté paralysé décrit une courbe, le genou est raide et le pied en extension : c'est la démarche en fauchant.
  • 9. EXAMEN DES NERFS CRÂNIENS
  • 10. RAPPEL ANATOMIQUE: Il existe 12 paires de nerfs crâniens qui n’ont pas tous la même signification, numérotées de I à XII en chiffres romains: • Le nerf olfactif (I), formé de multiples petits filets nerveux issus de la muqueuse olfactive et qui gagne le bulbe olfactif à travers la lame criblée de l’ethmoïde. • le nerf otique (II) n’est pas un nerf périphérique mais un prolongement du diencéphale. • le moteur oculaire commun (III), • le pathétique (IV), • le trijumeau (V), • le nerf moteur oculo externe (VI), • le nerf facial (VII), • le nerf acoustique (VIII), • le nerf glosso-pharyngien (IX), • le nerf pneumogastrique(X), • le nerf spinal (XI) et le nerf grand hypoglosse (XII). Ce sont des nerfs périphériques dont l’émergence apparente du système nerveux central se situe au niveau du tronc cérébral.
  • 11.
  • 12. CARACTÉRISATION DES NERFS CRÂNIENS On distingue trois types de nerfs crâniens : sensoriels, moteurs et mixtes.  Les nerfs sensoriels sont le nerf olfactif, le nerf optique et le nerf auditif, constitué du nerf cochléaire et du nerf vestibulaire.  Les nerfs moteurs comprennent le III qui possède un contingent de fibres végétatives, le IV, le VI, le XI et le XII.  Les nerfs mixtes à la fois sensoriels et moteurs sont le V, le VII, IX et le X. Les trois derniers nerfs cités ont également un contingent de fibres végétatives.
  • 15. LE NERF OLFACTIF (I) • s'explore en demandant au sujet d'identifier les yeux fermés différentes odeurs (savon, tabac, café) présentées, successivement à chaque narine, l'autre étant obturée. • La perte de l'odorat s'appelle l'anosmie, l'anosmie unilatérale possède une grande valeur car elle peut être révélatrice d'une tumeur du sillon olfactif.
  • 16. APPLICATION CLINIQUE: Les troubles de l’odorat peuvent avoir comme origine: • les affections notamment des infections des voies aériennes supérieures (coryza, rhinite). • des traumatismes notamment une fracture de la base du crâne ou parfois un traumatisme plus à distance responsable d’un arrachement du nerf olfactif. • une compression des voies olfactives par les lésions osseuses, tumorales notamment une tumeur du lobe frontal, la plus fréquente de ces tumeurs est le méningiome olfactif ou des tumeurs du sphénoïde ou de la région hypophysaire. • des troubles olfactifs sont observés dans les lésions temporales : tumeurs ou encéphalites. • l’anosmie congénitale
  • 18. Rappel anatomique des voies optiques: • La rétine • Le nerf optique • Le chiasma optique • Les bandelettes optiques : formées pour chacune d’entre elle des fibres issues des hémirétines temporales homolatérales et les fibres issues de l’hémirétine nasale controlatérale et des fibres maculaires des deux rétines. • Ces bandelettes optiques ⟹ corps genouillé externe: ⟹ les fibres pupillaires ⟹ région prétectale (proche du IVème ventricule) ⟹ les radiations optiques (de Gratiolet) ⟹ le lobe occipital de part et d’autre de la scissure calcarine (le centre primaire de la vision (aire 17 de Brodmann). LE NERF OPTIQUE:
  • 19. LE NERF OPTIQUE: L'étude du nerf optique doit comprendre trois étapes :  l'étude de l'acuité visuelle,  du champ visuel  du fond d‘œil qui nécessitent la collaboration du médecin et du spécialiste ophtalmologiste.
  • 20. L'ÉTUDE DE L'ACUITÉ VISUELLE elle se fait pour chaque œil à l'aide d'une échelle de lecture après correction des anomalies de réfraction par des verres correcteurs. Les anomalies qui peuvent être observées sont: • L’amblyopie : qui est un déficit de l'acuité visuelle unilatéral ou bilatéral. • L’amaurose : qui est une perte complète de l'acuité visuelle unilatérale ou bilatérale. Ces deux anomalies traduisent une atteinte neurologique des voies visuelles.
  • 21. L'ÉTUDE DU CHAMP VISUEL: peut se faire au lit du malade avec le doigt : on demande au sujet de fixer un point droit devant lui et l'examinateur déplace son doigt de la périphérie vers le centre dans les différents méridiens; l'examen se fait pour chaque œil séparément, puis pour les deux yeux simultanément. Le champ visuel peut aussi s'étudier plus précisément par campimétrie en milieu spécialisé.
  • 22. ANOMALIES DU CHAMP VISUEL: Les anomalies du champ visuel sont représentées par: • Le scotome : est une lacune dans le champ visuel d'un œil; il est de siège variable central ou périphérique. Il peut être le symptôme d'une névrite optique (processus inflammatoire atteignant le nerf optique) ou d'une compression des voies optiques par un processus tumoral ; dans ces cas, l'examen de la rétine au fond de l'oeil est normal.
  • 23. ANOMALIES DU CHAMP VISUEL: • L’hémianopsie : est un déficit bilatéral supprimant une partie des champs visuels des deux yeux, il s'agit d'un symptôme qui présente une valeur localisatrice importante. On distingue: - L’hémianopsie verticale : quand la frontière entre le champ anopsique et le champ de vision normale est horizontale; Ŕ L’hémianopsie latérale lorsque la frontière est verticale :
  • 24. L’hémianopsie latérale peut être :  hétéronyme : elle est alors le plus souvent bitemporale beaucoup plus rarement binasale, elle est le signe d'une lésion chiasmatique, elle possède une grande valeur diagnostique des lésions hypophysaire et hypothalamique.  homonyme elle se traduit par une amputation du champ visuel droit ou gauche; par exemple, une hémianopsie latérale homonyme droite intéresse le champ temporal de l’œil droit et le champ nasal de l’oeil gauche ; elle est l'indice d'une lésion dés voies optiques rétro-chiasmatiques, c'est l'anomalie la plus fréquente. ANOMALIES DU CHAMP VISUEL:
  • 25. se fait à l'aide d'un ophtalmoscope après dilatation pupillaire par un mydriatique; il permet l'étude de la papille, des vaisseaux et de la rétine est important pour le diagnostic des lésions de la rétine et du nerf optique. L'ÉTUDE DU FOND D'OEIL (FO)
  • 26. L’ÉTUDE DU FOND D’ŒIL: La papille : apparaît à l'ophtalmoscope comme un disque régulier, de contour net de coloration blanc rosé; il correspond au point où se réunissent les fibres nerveuses issues de la rétine; de son centre partent les artères rétiniennes et les veines. Les principales lésions de la papille sont la stase, l'inflammation et l'atrophie.
  • 27. L’ÉTUDE DU FOND D’ŒIL: Les anomalies papillaire: la stase papillaire : débute par l'oedème papillaire qui se reconnaît à un signe principal, le flou des bords papillaires ; la stase constituée : associe une saillie de la papille, un flou des bords et une dilatation veineuse; sa cause majeure est l'hypertension intracrânienne liée à une tumeur cérébrale; un œdème papillaire n'est pas synonyme de tumeur cérébrale, il peut être retrouvé au cours de l'HTA, des méningites subaiguës (méningite tuberculeuse) et de certains troubles métaboliques (hypercapnie); la papillite : est une inflammation du nerf optique intéressant la papille; elle est le plus souvent unilatérale; l'atrophie optique : la papille apparaît pâle, nacrée, décolorée; elle est secondaire, soit à une stase papillaire prolongée soit à une papillite, soit à une névrite optique rétrobulbaire, elle s'accompagne d'une baisse de l'acuité visuelle
  • 28. L’ÉTUDE DU FOND D’ŒIL: Les vaisseaux : artères et veines sont modifiés au cours de l'HTA et permettent d'apprécier la gravité de celle-ci. La rétine : peut être le siège d'anomalies par exemple les tubercules de Bouchut au cours de la méningite tuberculeuse.
  • 30. L’OCULOMOTRICITÉ: L'étude de l'oculomotricité comprend : • l'étude des mouvements des globes oculaires, • l'étude des mouvements des paupières • et l'étude de la motilité propre des pupilles.
  • 31. L’OCULOMOTRICITÉ  Les mouvements des globes oculaires : sont sous la dépendance des nerfs oculomoteurs : le III, le IV et le VI qui innervent les muscles oculomoteurs. • Le III (nerf moteur oculaire commun) innerve les muscles : droit supérieur, droit inférieur, droit interne et petit oblique. • Le IV (nerf pathétique) innerve le grand oblique. • Le VI (nerf moteur oculaire externe) innerve le droit externe.
  • 32. L’OCULOMOTRICITÉ:  Les mouvements des paupières : sont sous la dépendance de deux muscles antagonistes: • Le releveur de la paupière supérieure : qui permet l'ouverture de la paupière, il est formé de deux muscles : • Un muscle strié : innervé par le III. • Un muscle lisse : innervé par les fibres sympathiques. • L'orbiculaire : qui permet la fermeture active de la paupière; il est innervé par le VII. En cas dé paralysie du releveur de la paupière, on retrouve un ptosis : chute de la paupière supérieure; il sera observé soit en cas de paralysie du III; soit en cas de paralysie des fibres sympathiques.
  • 33. L’OCULOMOTRICITÉ La motilité des pupilles : la motilité des pupilles est sous la dépendance : • Des muscles constricteurs de la pupille : qui sont innervés par les fibres parasympathiques qui cheminent avec le III. • Des muscles dilatateurs de la pupille : qui sont innervés par les fibres sympathiques. Les réflexes pupillaires : • Le réflexe photomoteur s'étudie en demi-obscurité; on demande au sujet de fixer un point devant lui et on éclaire latéralement successivement chaque œil : la réponse normale est un myosis au niveau de l'oeil éclairé et au niveau de l'autre œil. • Le réflexe d'accommodation-convergence ou réflexe d'accommodation à la distance : consiste à demander au sujet de fixer un objet éloigné et à rapprocher progressivement cet objet; l'accommodation s'accompagne d'un myosis.
  • 34. La paralysie du III associe : • Un ptôsis. • Un strabisme divergent avec impossibilité de mouvoir le globe oculaire en haut. en bas et en dedans. • Une mydriase aréactive, avec abolition du réflexe photomoteur et du réflexe d'accommodation. LES ANOMALIES DE L’OCULOMOTRICITÉ
  • 35. ANOMALIE DE L’OCULOMOTRICITÉ: LA paralysie du IV entraîne: une diplopie verticale dans le regard vers le bas et vers le côté sain; pour compenser le sujet incline la tête sur l'épaule du côté sain et tourne la tête vers ce côté.
  • 36. La paralysie du VI associe : • Une diplopie horizontale. • Un strabisme convergent. LES ANOMALIES DE L’OCULOMOTRICITÉ:
  • 37. ANOMALIES DE L’OCULOMOTRICITÉ: La paralysie du sympathique cervical supérieur réalise le syndrome de Claude Bernard Horner qui se manifeste par : • Un rétrécissement de la fente palpébrale dû à un ptôsis modéré. • Une énophtalmie. • Un myosis.
  • 39. LE TRIJUMEAU: C’est un nerf mixte moteur et sensitif.  Le V moteur : est responsable des mouvements de la mâchoires il innerve les muscles masséter, temporal et ptérygoïdien. Pour examiner le masséter et le temporal, on demande au sujet de mordre un abaisse langue et on tire dessus pour l'arracher, on palpe les muscles pour déceler une asymétrie de la contraction. Les muscles ptérygoïdiens déplacent la mâchoire vers l'avant et vers le côté opposé; on demande au malade de déplacer sa mâchoire de côté et de résister à l'effort de l'examinateur pour la remettre en place.
  • 40. LE TRIJUMEAU:  Le V sensitif : est responsable de l'innervation sensitive de la face par ses trois branches : • L'ophtalmique est responsable de la sensibilité des téguments de la partie antérieure du cuir chevelu, du front, de la paupière supérieure, de la racine et du dos du nez ; de la sensibilité du globe oculaire (fibres afférentes du réflexe cornéen), des fosses nasales et des sinus. • Le nerf maxillaire supérieur : est responsable de la sensibilité cutanéomuqueuse de la paupière inférieure, pommette, aile du nez, lèvre supérieure, gencives et dents du maxillaire supérieur.
  • 41. LE TRIJUMEAU V:  Le V sensitif: • Le nerf maxillaire inférieur : assure l'innervation sensitive de la région temporale, de la joue, du menton, de la lèvre inférieure, de la gencive et des dents du maxillaire inférieur et enfin la sensibilité générale de la langue.
  • 42. LE TRIJUMEAU V: L'exploration de la sensibilité de la face se fait à l'aide d'un coton (sensibilité tactile), d'une épingle (sensibilité douloureuse), de tubes chaud et froid (sensibilité thermique). Le réflexe cornéen qui dépend de la branche ophtalmique (pour sa voie afférente) se recherche en touchant légèrement la cornée avec un brin de coton, la réponse normale est la fermeture de la paupière supérieure. A noter, pour que le réflexe cornéen puisse avoir lieu, il faut également que le nerf facial soit indemne (voie efférente).
  • 44. LE NERF FACIAL VII: Le facial (VII) est un nerf mixte : il est constitué par: le nerf facial qui innerve les muscles de la face (VIT moteur) et par l'intermédiaire de Wrisberg qui contient des fibres sensitives, sensorielles et parasympathiques. Le VII moteur : il innerve les muscles de la face et le peaucier du cou.
  • 45.
  • 46. LE FACIAL: Paralysie faciale périphérique: Une lésion du noyau du VII entraîne une paralysie faciale périphérique portant sur l'ensemble des muscles de l'hémiface du même côté que la lésion; l'hémiface atteinte apparaît hypotonique et immobile.  A l’ étage supérieur (territoire facial supérieur), on note : • un effacement des rides du front; • un élargissement de la fente palpébrale avec abaissement de la paupière inférieure; • une impossibilité de fermer l'oeil, c'est la lagophtalmie et un signe de Charles Bell : lors de la tentative d'occlusion palpébrale, l'oeil reste ouvert et on observe un déplacement synergique normal du globe oculaire en haut et en dehors dû à la contraction synergique du droit supérieur. • une abolition du réflexe cornéen ; ainsi qu'une absence d'occlusion de la paupière à la menace.
  • 47.
  • 48. LE FACIAL: Paralysie faciale périphérique: A l'étage inférieur (territoire facial inférieur), on observe : • un effacement du pli nasogénien; • une chute de la commissure labiale alors que la bouche est attirée vers le côté sain; • le malade ne peut ni sourire, ni gonfler la joue, ni siffler; • le signe du peaucier de Babinski : le peaucier du cou ne se contracte pas à l'ouverture contrariée de la bouche.
  • 49. LE FACIAL: Une lésion supra-nucléaire va réaliser une paralysie faciale centrale, elle accompagne le plus souvent une hémiplégie; elle va se distinguer de la paralysie faciale périphérique par le fait qu'elle respecte le territoire facial supérieur. En effet, le noyau du facial supérieur reçoit une innervation supra-nucléaire provenant du cortex moteur des deux hémisphères cérébraux alors que le noyau du facial inférieur ne reçoit une innervation supra- nucléaire que de l'hémisphère controlatéral.
  • 50. LE FACIAL: Paralysie faciale centrale: La paralysie faciale centrale prédomine sur les muscles du territoire facial inférieur du côté de la face opposé à la lésion centrale, elle respecte les muscles du territoire facial supérieur car ces derniers ont une représentation corticale bilatérale. Il n'y a pas de signe de Charles Bell Chez le malade dans le coma, la paralysie faciale centrale est mise en évidence par la manœuvre de Pierre Marie et Foix : la pression du nerf facial en arrière de la branche montante du maxillaire inférieur entraîne une grimace du côté sain.
  • 51. LE FACIAL: L'intermédiaire de Wrisberg possède trois fonctions: • Une fonction sensitive : il assure la sensibilité dans la zone de Ramsay-Hunt : conduit auditif externe et pavillon de l'oreille. • Une fonction sensorielle : il est responsable de la sensibilité gustative des deux tiers antérieurs de la langue. • Une fonction secrétaire : les fibres parasympathiques cheminent dans l'intermédiaire de Wrisberg et vont innerver les glandes lacrymales, les glandes de la cavité nasale et les glandes salivaires : sous-maxillaire et sublinguale.
  • 52. L’AUDITIF VIII
  • 53. L’AUDITIF VIII: L'auditif (VIII) comprend en fait deux nerfs distincts : le nerf cochléaire  le nerf vestibulaire.
  • 54. L’AUDITIF:  Le cochléaire: Le nerf cochléaire : est le nerf de l'audition ; une anomalie de ce nerf peut entraîner des acouphènes qui sont des bourdonnements ou des sifflements et une hypoacousie qui est une diminution de l'acuité auditive. Il sera exploré cliniquement par l'épreuve de la voix chuchotée et par l'épreuve au diapason.
  • 55. LE COCHLÉAIRE: • L'épreuve de la voix chuchotée : le sujet est placé de profil, on lui fait entendre soit la voix chuchotée, soit le tic-tac d'une montre; l'épreuve se fait alternativement pour chaque oreille, l'autre étant obturée. • L'épreuve au diapason : permet de connaître le type de la surdité : surdité de transmission (atteinte de l'oreille externe ou moyenne) et surdité de perception (atteinte de l'oreille interne ou du nerf auditif).
  • 56. LE COCHLÉAIRE: • épreuve de Weber : le diapason est placé sur la ligne médiane du crâne, chez le sujet normal la perception est localisée au milieu ou également des deux côtés et lorsque l'on obture un conduit auditif, la perception se déplace vers le côté occlus. Si le sujet présente une surdité de transmission d'un côté et une acuité normale de l'autre côté, il entendra le diapason de l'oreille malade, on dit que le Weber est latéralisé et positif. Par contre, s'il est atteint de surdité de perception d'une oreille, c'est l'oreille saine qui entendra le son, on dit que le Weber est latéralisé et négatif.
  • 57. LE COCHLÉAIRE: • épreuve de Rinne : elle consiste à comparer les temps de conduction (temps que met la perception à s'éteindre) aérienne : en présentant un diapason au pavillon de l'oreille et osseuse en appliquant ce même diapason par son pied sur la mastoïde. Normalement, le sujet entend deux fois plus longtemps par conduction aérienne (CA) que par conduction osseuse (CO).  Chez le sujet qui présente une surdité de transmission, ce rapport s'annule ou s'inverse (CA < CO) on dit que le Rinne est négatif;  chez le sujet porteur d'une surdité de perception, les deux durées sont diminuées (CA > CO) l'épreuve de Rinne est positive.
  • 58. LE COCHLÉAIRE: Des données plus précises seront fournies par l'audiogramme qui est la mesure fine de l'acuité auditive en milieu spécialisé ORL. Ainsi, l'examen clinique va permettre de reconnaître les deux types de surdité :  Surdité de transmission : par obstruction de l'oreille externe (bouchon de cérumen) ou par lésion de l'oreille moyenne. - Perception de la voix haute peu diminuée. - Perception de la voix chuchotée fortement diminuée. - Epreuve de Rinne négative. - Epreuve de Weber : latéralisée et positive.  surdité de perception : par lésion du nerf auditif ou de l'oreille interne. - Perception de la voix haute et chuchotée diminuée. - Epreuve de Rinne positive. - Epreuve de Weber : latéralisée et négative.
  • 59. LE NERF VESTIBULAIRE : EST LE NERF DE L'ÉQUILIBRATION DONT L'ÉTUDE SERA DÉTAILLÉE DANS LE CHAPITRE VII.
  • 61. LE GLOSSOPHARYNGIEN: Le glosso-pharyngien (IX) : le glosso-pharyngien est un nerf mixte, il contient : ŕ Fonction motrice : les fibres motrices ont une origine et une distribution communes avec celles du X ; les fibres motrices se distribuent au muscle stylo pharyngien et contribuent avec celles du X, à l'innervation du voile du palais et des muscles du pharynx. ŕ Fonction sensitive : il assure l'innervation sensitive des amygdales, du naso-pharynx, de l'oropharynx et de l'oreille moyenne. ŕ Fonction sensorielle : il assure la sensibilité gustative du tiers postérieur de la langue. ŕ Fonction secrétaire : il assure l'innervation de la glande parotide
  • 62. LE GLOSSOPHARYNGIEN: Une lésion du glossopharyngien entraîne : ŕ Une agueusie du tiers postérieur de la langue. ŕ Une hypoesthésie de l'amygdale, du voile et du pharynx. ŕ Une gêne à la déglutition. ŕ Une abolition unilatérale du réflexe nauséeux. On peut observer une névralgie du IX qui a les mêmes caractères que la névralgie du trijumeau sauf la topographie de la douleur qui siège au niveau du pharynx et irradie vers l’oreille et qui est déclenchée par sa déglutition.
  • 64. LE PNEUMOGASTRIQUE: Le pneumogastrique (X) est un nerf mixte, il possède des fibres sensitives, motrices et végétatives dont l'étude n'a pas d'intérêt en neurologie. ŕ Fonction sensitive : il assure l'innervation sensitive du larynx. ŕ Fonction motrice : il innerve les muscles striés du pharynx, du larynx et du voile du palais. Une lésion du X entraîne : • Une paralysie d'un hémivoile : la voix est sourde et nasonnée, la déglutition est perturbée, les liquides « reviennent par le nez », le voile est asymétrique, la luette est déviée vers le côté sain. • Une paralysie unilatérale du larynx qui se traduit par une voix bitonale. • Une paralysie de l’hémipharynx : avec signe du rideau : la paroi postérieure du pharynx dévie du côté sain lorsqu'on fait prononcer la lettre A au malade.
  • 65. LE SPINAL XI
  • 66. LE SPINAL: seul le spinal médullaire ou spinal externe sera envisagé; il s'agit d'un nerf exclusivement moteur qui innerve le sterno-cléido-mastoïdien et le trapèze, • Le sterno-cléido-mastoïdien : est un muscle fléchisseur et rotateur de la tête. La flexion de la tête est produite par la contraction des deux muscles. La rotation est produite par la contraction du muscle du côté opposé à la rotation. La contraction du muscle est visible et palpable sous forme d'une corde située de chaque côté du cou. Pour faire contracter le muscle, on demande au sujet soit de fléchir sa tête en avant, l'examinateur s’opposant à la flexion en prenant appui sur le menton : on obtient normalement une contraction simultanée des deux côtés ; soit de tourner alternativement la tête d'un côté puis de l'autre contre une résistance appliquée sous le menton : on obtient normalement une contraction du muscle droit lors de la rotation de la tête vers la gauche et inversement .
  • 67. LE SPINAL: • Le trapèze : est un muscle élévateur de l'épaule; l'exploration du trapèze se fait en demandant au sujet de soulever les épaules contre résistance. En cas d'atteinte du spinal externe, on observera : • L'absence de contraction du sterno-cléido- mastoïdien dans les mouvements contrariés de flexion de la tête en avant et de rotation vers le côté opposé • Un creusement du creux sus claviculaire, un abaissement du moignon de l’épaule, une déviation de l'omoplate en bas et en dehors et l'impossibilité de hausser l'épaule du côté atteint.
  • 68.
  • 70. Le grand hypoglosse (XII) est aussi un nerf purement moteur destiné à la langue. Une atteinte unilatérale du XII entraîne une paralysie de l'hémilangue avec atrophie : • l’hémilangue a un aspect aminci; elle est le plus souvent le siège de fasciculations. • Lorsqu'on demande au malade de tirer la langue, elle est déviée vers le côté paralysé, en effet le génioglosse du côté sain n'est plus équilibré par son symétrique. LE GRAND HYPOGLOSSE: