2. • Au fil de ses nouvelles, Maupassant a souvent
abordé le thème de la solitude sous diverses
formes au gré des personnages et des
aventures.
3. Boule de suif : un personnage ostracisé
• Le lecteur de Boule de suif est frappé par la
solitude intérieure de Boule de suif, qui, entourée
de ses compagnons de voyage, se sent seule.
• Personne n’adresse directement la parole à Boule
de suif et tous prennent le parti de l’ignorer.
• <<Les femmes parlaient à peine à Boule de
suif.>>
• Elle est consciente de ce fait, donc elle écoute les
conversations sans y participer : <<Boule de suif
ne disait rien>> (p.58) / <<Boule de suif ne
répondit rien. […]Boule de suif ne répondit rien et
rejoignit la société.>> (p. 61)
4. • Plus tard, la reprise du voyage dans la
diligence conduit les voyageurs à tenter
d’isoler Boule de suif physiquement : <<Puis
on se précipita dans la voiture où elle arriva
seule>> (p.66)
• Cette tentative d’isolement se poursuit au
cours du voyage, notamment au moment du
repas dont elle est exclue.
• Ainsi, Boule de suif subit sa solitude.
5. La recherche déliberée de la solitude
• À la solitude intérieure de Boule de suif
s’oppose la solitude ostentatoire de Cornudet
qui <<cependant restait à l’écart,
complètement étranger à cette afffaire.>>
(p.57)
• Cornudet s’isole au contraire de Boule de suif,
qui est rejetée du groupe.
6. • La solitude des religieuses est exaltée: <<Les deux
bonnes sœurs ne semblaient point entendre,
perdues en des pensées profondes. >> (p.58)
• Leur dévotion les tient à l’écart du groupe (elles
«passaient leurs journées dans l’église ou chez le
curé»). En définitive, Le comportement des
bonnes sœurs vise à atténuer, sinon à nier, leur
part de responsabilité dans le sacrifice de Boule
de suif.
7. Maupassant a voulu à travers cette nouvelle
sensibiliser le lecteur à la difficulté de vivre dans
une société où la solitude mure les êtres,
empêche toute communication et conduit au
désespoir : « Elle se sentait noyée dans le mépris
[…], et bientôt deux grosses larmes […] roulèrent
lentement sur ses joues. »