Dossier de presse monté dans le cadre d'un campagne de sensibilisation de l'opinion publique sur les enjeux de liberté d'expression des chercheurs à l'emploi du gouvernement fédéral
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Dossier de presse court
1. DOSSIER DE PRESSE
Démuseler les scientifiques
du gouvernement :
comment rétablir le dialogue
Conférence au congrès annuel de l’Association américaine pour l’avancement des
sciences (AAAS), vendredi 17 février 2012 8 h au centre de convention de Vancouver,
salle 201 (VCC West Building).
Cette conférence est organisée conjointement par l’Association des communicateurs
scientifiques du Québec (ACS) et la Canadian science writers’ association (CSWA), avec la
collaboration de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).
Contact pour le réseau francophone :
Julie Dirwimmer
Secrétaire de l’ACS
Courriel : julie.dirwimmer@gmail.com
Tél : 514 621‐3648
1 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
2. TABLE DES MATIÈRES
1. Communiqué de presse ...................................................................... 3
2. Conférence ........................................................................................ 5
.
3. Panélistes .......................................................................................... 6
.
4. Situation au Canada ........................................................................... 8
5. Situation aux États‐Unis ................................................................... 13
6. Annexes ........................................................................................... 16
2 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
3. 1‐ COMMUNIQUÉ DE PRESSE – pour diffusion immédiate
Liberté d’expression des chercheurs canadiens : deux
associations de communicateurs scientifiques présentent une
conférence au congrès annuel de l’AAAS
MONTRÉAL, le 15 février 2012. L’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS)
et la Canadian Science Writers’ Association (CSWA) organisent une conférence dans le cadre du
congrès annuel de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), vendredi 17
février à 8h à Vancouver. Elle aura pour titre Démuseler les scientifiques du gouvernement :
comment rétablir le dialogue? et explorera de nouvelles voies pour améliorer l’accès aux
informations scientifiques produites par les chercheurs du gouvernement fédéral.
« La liberté d'expression est une valeur fondamentale de la démocratie, et cela vaut pour les
chercheurs. La méthode scientifique elle‐même s'appuie sur la libre transmission des
connaissances. Il est inacceptable de voir un gouvernement s’ingérer dans la diffusion des
découvertes scientifiques », commente Mathieu‐Robert Sauvé, président de l’ACS et porte‐
parole francophone de l’initiative. Le congrès de l’AAAS est un des événements les plus
reconnus dans la communauté scientifique internationale, la tenue de ce congrès en sol
canadien constitue une occasion inespérée pour les communicateurs scientifiques de lancer un
débat public.
Depuis 2008, la plupart des chercheurs du gouvernement du Canada doivent obtenir une
autorisation du service de communication ministériel avant de répondre aux journalistes ou
faire approuver leurs réponses, rendant le travail des médias de plus en plus complexe. Cette
politique de contrôle de l’information a été largement dénoncée ces dernières années, tant par
la communauté des journalistes que par celle des chercheurs, au Canada comme aux États‐Unis.
Le panel des invités comprendra Margaret Munro, journaliste à Postmedia News, Francesca
Grifo, directrice du Programme de l’intégrité scientifique à l’Union of Concerned Scientists (UCS)
et Andrew Weaver, professeur à l’Université de Victoria. La rencontre sera animée par Kathryn
O’Hara, professeure à l’Université Carleton.
Cette conférence de 90 minutes se tiendra en anglais. L’événement sera filmé et retransmis avec
le soutien de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). La conférence
est également retransmise sur Twitter avec le mot‐clic #unmuzzlescience.
Un dossier de presse complet est disponible en ligne sur le site de l’ACS.
À propos de l’ACS
L’Association des communicateurs scientifiques du Québec est un organisme à but non lucratif
qui regroupe des professionnels et des passionnés de la communication scientifique. Sa mission
principale est d’accroître la qualité et la quantité de l’information scientifique diffusée en
français au Québec et de sensibiliser la population à l’importance grandissante de la culture
scientifique. Visitez http://www.acs.qc.ca
3 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
4. À propos de la CSWA
La Canadian Science Writers’ Association est un regroupement national de communicateurs
scientifiques professionnels, issus de tous les médias. Sa mission est de cultiver l’excellence en
rédaction et en journalisme scientifique. Son objectif est d’augmenter la connaissance générale
scientifique dans la culture canadienne. Visitez http://sciencewriters.ca
– 30 –
Source :
Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS)
Contact :
Julie Dirwimmer
Secrétaire de l’ACS
Courriel : julie.dirwimmer@gmail.com
Tél : 514 621‐3648
4 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
5. 3‐ PRÉSENTATION DE LA CONFÉRENCE
(traduit de l’anglais : http://aaas.confex.com/aaas/2012/webprogram/Session5376.html)
Démuseler les scientifiques du gouvernement :
comment rétablir le dialogue
Vendredi 17 février 2012, 8 h 00 – 9 h 30
Salle 201 (VCC West Building)
Partout au Canada, des journalistes se voient refuser des entrevues avec des chercheurs dont les
travaux sont financés par le gouvernement, une situation que la communauté de recherche a
largement dénoncée. Ces pratiques semblent s’inclure dans une tendance du gouvernement
canadien à contrôler les interactions entre les chercheurs fédéraux et les médias. Les demandes
des journalistes n’étant pas traitées à temps, les scientifiques concernés deviennent de moins
en moins visibles dans les médias canadiens. En 2008, Environnement Canada a enjoint ses
chercheurs de transférer toutes les demandes des médias à Ottawa, d’où le département de
communication décidera dorénavant si le scientifique est autorisé à procéder, à l’aide de
réponses préparées spécifiquement à l’intention des médias. Des articles publiés par CBC,
Postmedia news, la revue Nature et bien d’autres ont ensuite révélé comment ces politiques de
communication se sont étendues aux autres ministères. La situation semble relativement
similaire aux États‐Unis, comme l’a récemment révélé le Columbia Journalism Review, dans un
article expliquant comment les pratiques restrictives établies par le gouvernement Bush sont
toujours appliquées par le gouvernement actuel. Cette conférence sera l’occasion de mieux
comprendre les tensions entre les médias et les gouvernements. Les stratégies de
communication de plus en plus serrées sont‐elles le reflet d’une tendance générale dans le
secteur public comme dans le secteur privé? De telles pratiques sont‐elles justifiées? Comment
ces entraves à la libre circulation des informations scientifiques compromettent‐elles
l’avancement des recherches et remettent en cause notre pratique de la démocratie? Et enfin,
comment peut‐on améliorer la situation?
Organisatrice :
Binh An Vu Van, Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS)
Modératrice :
Kathryn O'Hara, Université de Carleton
Conférencières et conférenciers :
Andrew Weaver, Université de Victoria
Margaret Munro, Postmedia News
Francesca Grifo, Programme pour l’intégrité scientifique, Union of concerned scientists (UCS)
5 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
6. 3 ‐ PRÉSENTATION DES PANÉLISTES
Kathryn O'Hara, modératrice
Titulaire de la Chaire CTV de radiotéléjournalisme scientifique de l’Université de Carleton et
membre du conseil d’administration de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques.
Kathryn O’Hara est enseignante en journalisme scientifique. Elle est titulaire de la Chaire CTV de
radiotéléjournalisme scientifique à l’école de journalisme et de communication de l’Université
Carleton, qu’elle a rejointe en 2001. Depuis 10 ans, madame O’Hara a siégé sur des comités
scientifiques consultatifs, des comités d’attribution de prix et de bourses, des conseils
d’administration et des projets de recherche incluant le panel d’experts sur l’intégrité en
recherche du Conseil des académies canadiennes. Plusieurs de ses articles sur l’environnement
et la santé sont publiés sur Literacy Review of Canada.
Andrew Weaver, conférencier
Professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en modélisation et en analyse
climatique de l’Université de Victoria.
Andrew Weaver est un chercheur en science du climat à l’Université de Victoria. Ses travaux
sont financés par des fonds publics, il peut donc témoigner dans quelle mesure les scientifiques
ont été muselés par le gouvernement canadien. Il a été un des auteurs principaux du Groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour le deuxième, le troisième et
le quatrième rapport d’évaluation et il sera aussi un auteur principal du cinquième rapport. Il a
été le rédacteur en chef de la revue Climate de 2002 à 2009. Le Dr Weaver est un membre de la
Société royale du Canada, de la Société canadienne de météorologie et d'océanographie et de la
Société américaine de météorologie. En 2008, il a été décoré de l’ordre de la Colombie‐
Britannique.
Margaret Munro, conférencière
Journaliste scientifique à Postmedia News.
Margaret Munro est une journaliste d’expérience chez Postmedia News, une agence de presse
qui dessert de nombreux journaux canadiens, incluant le Montreal Gazette, le Ottawa Citizen et
le Vancouver Sun. Son travail l’a menée tant en Arctique pour écrire sur la fonte du pergélisol
dans l’océan qu’auprès des Premières Nations luttant contre la progression du diabète. Elle a
aussi étudié la question du bâillon des scientifiques par le gouvernement canadien. Madame
Munro a été gratifiée de plusieurs distinctions par la Canadian Science Writers’ Association, elle
s’est vue remettre la bourse pour le journalisme d’enquête servant l’intérêt public par la
Fondation des Prix Michener (2003), la bourse David Pelman d’excellence en journalisme
scientifique (2008) et un prix média par les Instituts de recherche en santé du Canada (2009).
6 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
7. Francesca Grifo, conférencière
Scientifique et directrice du Programme de l’intégrité scientifique à l’Union of concerned
scientists.
À l’Union of concerned scientists, Madame Grifo a le mandat de mobiliser les scientifiques et les
citoyens dans le but de protéger l’intégrité de la recherche gouvernementale en rapport aux
ingérences politiques. Elle a dirigé le Hall of Biodiversity du Musée national d’histoire naturelle à
New‐York. Au‐delà de ses activités académiques, Dre Grifo a dirigé les International Cooperative
Biodiversity Groups ‐ ICBG des National Institutes of Health. Elle a aussi témoigné devant le
Congrès sur l’importance de l’intégrité scientifique dans l’établissement des politiques fédérales
et est fréquemment citée par des médias prestigieux tels que le New York Times ou le
Washington Post.
7 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
8. 4 ‐ SITUATION AU CANADA
En février 2008, Canwest News Service obtient des documents d’Environnement Canada,
décrivant la politique de communication à adopter au sein du ministère. Cette directive
contraint les scientifiques à rediriger toutes les demandes média à Ottawa, d’où le service des
communications déterminera la teneur du message à transmettre aux journalistes. À la suite de
cette révélation, la revue scientifique Nature publie un éditorial dénonçant le « mépris » du
gouvernement Harper pour les questions scientifiques.
Référence :
“Muzzle” placed on federal scientists; Environment Canada policy meant to control media
message. Margaret Munro, Vancouver Sun, 1er février 2008.
http://www.canada.com/vancouversun/news/story.html?id=47bf0fba‐b98f‐43fb‐89fb‐
58b6464a7b24&k=65248
Science in retreat, Canada has been scientifically healthy. Not so it’s government. Nature,
Éditorial, février 2008. http://www.nature.com/nature/journal/v451/n7181/full/451866a.html
[traduction] “Comme nous avons un département, un site Internet, nous devrions avoir un
département, un message” Environnement Canada, février 2008.
[traduction] « En janvier, [le gouvernement Harper] a bâillonné des chercheurs d’Environnement
Canada, en les priant de transférer à Ottawa toute demande des médias afin de contrôler le
message du ministère. » Nature, février 2008.
En octobre 2008, les propos tenus dans l’éditorial de Nature sont appuyés par une lettre
ouverte, signée par 85 scientifiques. Celle‐ci dénonce la distorsion entre les données
scientifiques publiées et les décisions politiques prises par le gouvernement Harper.
Référence :
Canadian researchers call for end to « policization » of science, CBC News, Paul Jay, 9 octobre
2008. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2008/10/09/scientists‐letter.html
[traduction] « Je dénonce la disparité entre les données scientifiques et l’établissement des
politiques fédérales actuelles ; on ne peut plus rester silencieux lorsque les idéologies
détournent le fait scientifique » Dr Stephen Hwang, chercheur au St. Michael’s Hospital, octobre
2008.
En mars 2010, Climate Action Network Canada publie le rapport Troubling Evidence qui fait
connaître plus largement la politique de relations publiques d’Environnement Canada. Un
rapport d’Environnement Canada a ensuite démontré que cette politique a eu pour effet de
réduire de 80% la couverture média sur les études scientifiques concernant les changements
climatiques.
8 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
9. Références :
Troubling Evidence, The Harpers’ government approach to climate science research in Canada.
Climate Action Network Canada, mars 2010.
http://can.cdn.hstd.org/wp‐content/uploads/2011/10/Troubling‐Evidence‐The‐Harper‐Government‐s‐
Approach‐to‐Climate‐Science_Research_in_Canada.pdf
Climate change scientists feel « muzzled » by Ottawa. The Gazette, 15 mars 2010.
http://www.montrealgazette.com/news/Climate+change+scientists+feel+muzzled+Ottawa+Documents/2
684065/story.html
(traduction) « Le Ministère demeure le premier porte‐parole de Ressources Naturelles Canada,
ainsi il doit être tenu informé de toutes les affaires médiatiques impliquant le ministère, afin que
celui‐ci puisse jouer pleinement son rôle » Ressources Naturelles Canada, mars 2010.
(traduction) « La nouvelle politique permet simplement de s’assurer que les communications
avec les médias se font de manière coordonnée, afin d’atteindre les objectifs exprimés plus haut
– c’est‐à‐dire de fournir des réponses rapides et uniformes à travers tout le pays »
Environnement Canada, mars 2010.
(traduction) « [le gouvernement] bâillonne les scientifiques; des climato‐sceptiques sont
nommés à des postes clés de surveillance en recherche et le financement est réduit dans des
domaines clés... Comme s’ils tentaient délibérément de dissimuler la vérité » Graham Saul,
directeur du Climate Action Network Canada, mars 2010.
En juin 2010, la communauté des journalistes canadiens dénonce massivement les politiques de
contrôle de l’information du gouvernement Harper.
Références :
An open letter to canadian journalists. The canadian association of journalists, juin 2010.
http://www.caj.ca/?p=692
Harper inquiète les journalistes. Radio‐Canada et La presse canadienne, 11 juin 2010.
http://www.radio‐canada.ca/nouvelles/Politique/2010/06/10/006‐harper‐journalistes‐controle.shtml
« [...] Les journalistes ne posent pas de jugement de valeur sur les politiques mises de l’avant
par le gouvernement conservateur. Nous voulons au contraire nous assurer que le public puisse
obtenir les informations nécessaires pour poser lui‐même ce jugement. [...] Sans information, il
ne peut y avoir de débat véritable sur les enjeux d’intérêt national. Sans information, les
citoyens ne peuvent pas s’impliquer et voter de manière éclairée. Il est grand temps qu’Ottawa
en prenne conscience. [...] », extrait de la lettre ouverte des associations des journalistes du
pays, juin 2010.
9 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
10. En septembre 2010, un article de Postmedia News explique comment un géologue employé par
le gouvernement fédéral a dû attendre la permission de son sous‐ministre de tutelle pour
s’exprimer sur une inondation préhistorique.
Références :
Tightened muzzle on scientists is “Orwellian”. Margaret Munro, Postmedia News, 13 septembre
2010.
http://sciencewriters.ca/wp‐content/uploads/2010/09/Vsun‐sept13.pdf
En octobre 2010, plusieurs journalistes dénoncent cette situation dans les médias.
Environnement Canada publie aussi une déclaration dans laquelle le ministère explique et
justifie les politiques de relations publiques qu’il applique. Dans le même temps, l’Institut
Professionnel de la Fonction Publique (IPFPC) lance un site Internet, www.sciencepublique.ca ,
dont l’objectif est de donner la parole aux scientifiques.
Références :
Federal scientists face tighter media rules. The Canadian Press, 20 septembre 2010.
http://www.cbc.ca/news/technology/story/2010/09/20/federal‐scientists‐rules‐media.html
Canada must free scientists to talk to journalists. Nature, Kathryn O’Hara, 20 septembre 2010.
http://www.nature.com/news/2010/100929/full/467501a.html
Omerta à Ottawa : ça suffit !. Crystelle Crépeau, Trente, septembre 2010.
http://www.fpjq.org/index.php?id=119&tx_ttnews%5Btt_news%5D=16472&tx_ttnews%5BbackPid%5D=2
81&cHash=57e0addcd3
Science undermined by politics : federal union. CBC News, 18 octobre 2010.
http://www.cbc.ca/news/technology/story/2010/10/18/federal‐union‐government‐science.html
Énoncé au sujet de la communication entre les scientifiques et les médias. Environnement
Canada, 1er octobre 2010. http://www.ec.gc.ca/default.asp?lang=Fr&n=FFE36B6D‐1&news=1A45AA0A‐
087E‐4826‐97C4‐8AEED4358711
(traduction) « Cette distorsion du message démontre le mépris pour la valeur et les vertus du
journalisme et de la science, et empêche l’accès aux données scientifiques dans des délais
raisonnables » Kathryn O’Hara, présidente de la Canadian science writers’ association,
septembre 2010.
(traduction) « Ça ne fait aucun doute qu’il existe un plan d’action coordonné au niveau fédéral
afin de s’assurer que leurs chercheurs ne puissent pas s’exprimer publiquement sur ce qu’ils
font » Andrew Weaver, septembre 2010.
« Les délais des journalistes d’information sont toujours serrés, mais en réalité, coordonner et
fournir une réponse précise et non technique peut prendre un certain temps. » Brian T Gray,
Environnement Canada.
10 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
11. En avril 2011, La Presse Canadienne publie un cas de bâillon d’un scientifique fédéral, au sujet
d’une étude sur l’élimination des déchets miniers en Arctique.
Référence :
Northern mine’s toxin’s a growng threat : report. La Presse Canadienne, 13 avril 2011.
http://www.cbc.ca/news/canada/north/story/2011/04/13/north‐mines‐toxins‐incinerator‐cp.html
En juillet 2011, Postmedia news dévoile que le Conseil privé a empêché Kristi Miller, une
chercheuse de Pêches et Océans Canada, de donner des entrevues sur un de ses travaux de
recherche génétique sur les saumons, alors que celui‐ci avait déjà été publié dans la revue
scientifique Science en janvier 2011. Cette affaire a suscité de nombreuses réactions à l’encontre
des politiques de Pêches et Océans Canada. À l’occasion d’une audience à la Commission Cohen,
Kristi Miller a précisé que le ministère lui a signifié de réserver ses propos pour la présente
enquête.
Références :
Ottawa aurait muselé une scientifique du ministère des Pêches et des Océans. Radio‐Canada, 27
juillet 2011.
http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/07/27/001‐scientifique‐muselee‐
ottawa.shtml
Accès à l’information et recensement – une opacité qui mine l’intérêt public. Simon Tremblay
Pépin, chercheur à l’IRIS, Le Devoir, 20 juillet 2011.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/327599/acces‐a‐l‐information‐et‐recensement‐une‐opacite‐
qui‐mine‐l‐interet‐public
Le syndicat représentant les scientifiques gouvernementaux dénonce les pratiques d’Ottawa.
Radio‐Canada, 29 juillet 2011.
http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/07/29/002‐scientifiques‐muselles‐
syndicat.shtml
Feds muzzle scientist over salmon study ; Government fears influencing inquiry into declining
stocks. Vancouver Sun, Margaret Munro, 27 juillet 2011. (Annexe 1)
Canadian Fish Scientist « muzzled » by government. Sarah Reardon, Science, 28 juillet 2011.
http://news.sciencemag.org/scienceinsider/2011/07/canadian‐fish‐scientist‐muzzled‐.html
Scientist says fish farms may not affect wild salmon . The Canadian Press, 24 août 2011.
http://www.cbc.ca/news/technology/story/2011/08/24/environment‐salmon‐cohen‐commission‐kristi‐
miller.html
Commission Cohen : Kristi Miller affirme ne pas avoir été censurée. Radio‐Canada, 24 août 2011.
http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/08/24/004‐kristi‐miller‐
commission.shtml
(traduction) « Pêches et Océans Canada est conscient de la nécessité que ses actions ne doivent
pas influencer, ou être perçues comme influençant la réponse et le cheminement de la requête
» Melanie Carkner, porte‐parole du département, juillet 2011.
11 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
12. (traduction) « Quand l’auteur principal d’un article dans Science n’est pas autorisé à s’exprimer
sur son travail, c’est de la dissimulation. Il n’y a pas de si ni de peut‐être » Jeffrey Hutching,
senior fisheries scientist at Halifax’s Dalhousie University, juillet 2011.
« En interdisant l’accès à cette information, le gouvernement prive les milieux scientifiques
canadien et international de découvertes importantes. Les Canadiens ont le droit de connaître
les conclusions des recherches qu’ils financent à même leurs impôts » Gary Corbett, président
de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada.
En octobre 2011, une équipe internationale de chercheurs publie dans Nature un article sur le
plus large trou dans la couche d’ozone jamais mesuré, en Arctique. David Tarasick, un chercheur
d’Environnement Canada impliqué dans la publication de cette étude, se voit refuser le droit
d’accorder des entrevues aux médias.
Références :
Arctic ozone hole twice the size of Ontario; Climate change scientists not allowed to discuss
“imprecedented” discovery with media. Margaret Munro, Vancouver Sun, 3 octobre 2011.
http://www.vancouversun.com/technology/Arctic+ozone+hole+twice+size+Ontario/5492572/story.html
Big hole in ozone layer, bigger hole in government policy. CBC News, 7 octobre 2011.
http://www.cbc.ca/news/technology/quirks‐quarks‐blog/2011/10/big‐hole‐in‐ozone‐layer‐bigger‐hole‐in‐
government‐policy.html
Tories cutting vital climate science, critics say, Margaret Munro, National Post, 14 septembre
2011.
http://news.nationalpost.com/2011/09/14/tories‐cutting‐vital‐climate‐science‐critics‐say/
12 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
13. 5 ‐ SITUATION AUX ÉTATS‐UNIS
En 2007 et en 2008, la communauté de recherche dénonce à plusieurs reprises les politiques de
relations publiques mises en place par le gouvernement Bush, empêchant les chercheurs de
certains domaines de s’exprimer librement, en particulier sur des sujets ayant une implication
politique. Cette situation a été largement dénoncée par l’Union of concerned scientists, entre
2001 et 2008.
Références :
Timeline of Abuses of Science. Union of Concerned Scientists.
http://www.ucsusa.org/scientific_integrity/abuses_of_science/a‐to‐z‐guide‐timeline.html
Interference at the EPA. Union of Concerned Scientists, avril 2008.
http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/interference‐at‐the‐epa.pdf
Atmosphere of pressure, political interference In Federal Climate Science. Union of Concerned
Scientists and the Government Accountability Project, février 2007.
http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/atmosphere‐of‐pressure.pdf
Voices of federal scientists, Americans’ health and safety depends on independant science. Union
of Concerned Scientists, programme de l’intégrité scientifique, janvier 2009.
http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/Voices_of_Federal_Scientists.pdf
En mars 2009, dans un communiqué, le gouvernement Obama fait connaître son intention de
redonner à la science sa juste place en rendant les informations scientifiques accessibles au
public et aux décisionnaires.
Référence :
Memorandum for the heads of executive departments and agencies. The white house, Office of
the Press Secretary, 9 mars 2009.
http://www.whitehouse.gov/the‐press‐office/memorandum‐heads‐executive‐departments‐and‐agencies‐
3‐9‐09
Giving scientists a voice. Nola.com, 12 mars 2009.
http://blog.nola.com/editorials/2009/03/giving_scientists_a_voice.html
« Mis à part les informations explicitement reconnues confidentielles selon les procédures
établies en accord avec les lois et règlements, un ordre exécutif ou une note de service
présidentielle, chaque agence est sommée de rendre publics les résultats des recherches
scientifiques ou technologiques, ou les résultats pris en compte dans la prise de décision
politique. » Extrait du communiqué de la Maison‐Blanche, mars 2009.
13 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
14. En octobre 2010, des allégations révèlent que la Maison‐Blanche aurait empêché des
scientifiques de la NOAA de s’exprimer dans les premiers jours suivant l’explosion de Deepwater
Horizon, laissant le public dans l’ignorance des dangers environnementaux potentiels.
Référence :
White House’ muzzled own scientists over oil spill fears. David Usborne, The Independant. 8
octobre 2010.
http://www.independent.co.uk/news/world/americas/white‐house‐muzzled‐own‐scientists‐over‐oil‐spill‐
fears‐2101070.html
En août 2011, un article de la revue Nature rapporte que la Maison‐Blanche est en train de
revoir 19 de ses politiques « d’intégrité scientifique ». Le travail de mise à jour des politiques
publiques semble prendre beaucoup de temps. Cette constatation est confirmée par un article
dans le Colombia Journalism Review, avançant même que l’accès à l’information se serait
restreint davantage.
Référence :
Agencies unveil plans to safeguard science. Eugénie Samuel reich, Nature, 18 août 2011.
http://www.nature.com/news/2011/110816/full/476262a.html
Transparency Watch : A closed door. Curtis Brainard, Colombia Journalism Review, septembre‐
octobre 2011.
http://www.cjr.org/feature/transparency_watch_a_closed_door.php?page=all
En octobre 2011, John Anderson rédige un chapitre du rapport State of the Bay commandé par
la Texas Commission on Environmental Quality (TCEQ). Celui‐ci expose les données d’une étude
précédemment publiée dans la revue Science sur la hausse du niveau des eaux, mais la TCEQ
demande à l’auteur de ne pas intégrer ce chapitre.
Référence :
Scientists say Texas agency edits out climate change. John Burnett, National Public Radio, 27
octobre 2011. (Annexe 2)
En décembre 2011, la National oceanic and atmospheric administration (NOAA) fait connaître
ses nouvelles pratiques officielles de l’intégrité scientifique afin d’assurer la liberté d’expression
de ses chercheurs. Une des dispositions les plus notables stipule que les chercheurs de la NOAA
sont libres de parler aux médias de leur travail, sans aucune permission préalable de leur
administration et sans obligation d’en informer le service des relations publiques.
Références :
NOAA Science Integrity Commons. NOAA, décembre 2011.
http://nrc.noaa.gov/scientificintegrity.html
14 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
15. Federal Agency Encourages Its Scientists to Speak Out, Blogue du Scientific American, Mark
Fischetti, 8 décembre 2011.
http://blogs.scientificamerican.com/observations/2011/12/08/federal‐agency‐encourages‐its‐scientists‐
to‐speak‐out/
Writers want Ottawa to let scientists « speak for themselves ». Mark Hume, The Globe and Mail,
22 janvier 2012.
http://www.theglobeandmail.com/news/national/british‐columbia/mark‐hume/writers‐want‐ottawa‐to‐
let‐scientists‐speak‐for‐themselves/article2310975/
Extraits des pratiques officielles de l’intégrité scientifique de la NOAA :
(traduction)
Est‐ce que je peux répondre à des sollicitations médiatiques et donner des entrevues?
Oui. Il n’y a aucune exception. Cependant, vous n’êtes pas obligé de donner des entrevues. Vous
pouvez toujours confier les relations média à la personne chargée des relations publiques. De
même, vous ne devez pas hésiter à consulter préalablement les personnes chargées des
relations publiques pour les impliquer dans la réalisation de l’entrevue.
Que dois‐je faire si on me demande une entrevue?
Vous n’avez aucune obligation. Cependant, selon les bonnes pratiques, vous pourriez avertir la
personne chargée des relations publiques ou le responsable de votre unité au moment, ou juste
après l’entrevue [...]
15 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
16. 6 ‐ ANNEXES
Toutes les annexes sont disponibles en ligne (les adresses URL sont systématiquement
indiquées), sauf deux documents, que vous trouverez ci‐après :
Annexe 1 : Feds muzzle scientist over salmon study ; Government fears influencing inquiry into
declining stocks. Vancouver Sun, Margaret Munro, 27 juillet 2011.
Annexe 2 : Scientists say Texas agency edits out climate change. John Burnett, National Public
Radio, 27 octobre 2011.
16 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
17. Vancouver Sun
Feds muzzle scientist over salmon study; Government fears influencing
inquiry into declining stocks
Wed Jul 27 2011
Page: A1 / Front
Section: News
Byline: Margaret Munro
Source: Postmedia News
Illustrations: / Kristi Miller is still not allowed to speak about her report in Science magazine. She will testify at the Cohen Commission in August.;
Top bureaucrats in Ottawa have muzzled a leading Raymond Rivet.
fisheries scientist based on Vancouver Island whose
discovery could help explain why salmon stocks have "Fisheries and Oceans Canada is conscious of the
been crashing off Canada's West Coast, according to requirement to ensure that our conduct does not
documents obtained by Postmedia News. influence, and is not perceived to be attempting to
influence, the evidence or course of the inquiry,"
The documents show the Privy Council Office, which department spokeswoman Melanie Carkner said in a
supports the Prime Minister's Office, stopped Kristi written statement.
Miller from talking about one of the most significant
discoveries to come out of a federal fisheries lab in But observers say it is more evidence of the way the
years. government is undermining its scientists.
Science, one of the world's top research journals, "There is no question in my mind it's muzzling," said
published Miller's findings in January. The journal Jeffrey Hutchings, a senior fisheries scientist at
considered the work so significant it notified "over Halifax's Dalhousie University.
7,400" journalists worldwide about Miller's
"Suffering Salmon" study. "When the lead author of a paper in Science is not
permitted to speak about her work, that is
Science told Miller to "please feel free to speak with suppression," he said. "There is simply no ifs, ands or
journalists." buts about that."
It advised reporters to contact Diane Lake, a media The Harper government has tightened the leash on
officer with the federal Department of Fisheries and federal scientists, whose work is financed by
Oceans in Vancouver, "to set up interviews with Dr. taxpayers and is often of significant public interest -
Miller." be it about fish stocks, air pollution or food safety.
Miller heads a $6-million salmon genetics project at In one high-profile case reported by Postmedia News
the federal Pacific Biological Station on Vancouver last year, Natural Resources Canada scientist Scott
Island. Dallimore had to wait for "pre-clearance" from
political staff in the minister's office in Ottawa to
The documents show major media outlets were soon speak about a study on a colossal flood that swept
lining up to speak with Miller, but the Privy Council across northern Canada at the end of the last ice age.
Office said no to the interviews.
Researchers, who used to be free to discuss their
The Privy Council Office also quashed a Fisheries science, are now required to follow a process that
Department news release about Miller's study, saying includes "media lines" approved by communications
the release "was not very good, focused on salmon officers, strategists and ministerial staff in Ottawa.
dying and not on the new science aspect," according They vet media requests, demand reporters' questions
to documents obtained by Postmedia News under the in advance and decide when and if researchers can
Access to Information Act. give interviews.
The Privy Council Office and the Fisheries Environment Canada now even has media officers in
Department said Miller has not been permitted to Ottawa taperecording the interviews scientists are
discuss her work because of the Cohen Commission, allowed to give.
a judicial inquiry created by the prime minister to
look into declines of the famed Fraser River sockeye Yet transparency as well as open communication and
salmon. discussion are essential to science, Hutchings said,
and Ottawa's excessive control over communication
Miller is expected to appear before the commission in is "really poisoning the science environment within
late August. government."
The Privy Council Office has "management To Hutchings, the muzzling of Miller is "all about
responsibility" for the commission and decided control - controlling the message and controlling
Miller should not give media interviews about her communication."
study because of the inquiry, said PCO spokesman
FPinfomart.ca Page 1
18. findings were to be published in Science and several
The government released 762 pages of documents days after 7,400 journalists were notified about the
relating to the Miller study to Postmedia News. Many study, the PCO decided not to let Miller talk about
passages and pages were blacked out before they her findings and their significance.
were released.
"PCO has decided that we can only respond in
The documents give a glimpse of the way media writing," Walker-Sisttie reported from Ottawa.
strategists, communication specialists and officials Another explained: "Kristi was not approved to
control and script what government scientists say - provide interviews."
or, in Miller's case, do not say - about their research.
The reporters filed stories based on her highly
The documents show the Fisheries Department technical Science report and interviews with some of
wanted to publicize Miller's study, which raises the Miller's colleagues at the University of B.C.
spectre of a mysterious virus killing huge numbers of
Fraser River salmon before they reach their spawning Miller is still not allowed to speak about the Science
grounds. report, which she wrote in a Nov. 12 memo "reflects
only a fraction of what we know."
In November, two months before Miller's findings
were published in Science, Fisheries Department But Miller will finally be able to discuss her work in
communications staff started preparing "media lines." late August, when she is scheduled to testify at the
Cohen Commission.
The lines said Miller's findings "demonstrate
unequivocally that salmon are entering the river in a
compromised state and that survivorship can be
predicted based on gene expression more than 200
kilometres before salmon reach the river."
Miller's team has not yet identified a culprit, but her
Science study said one possibility was a virus
associated with leukemia, which can be transmitted
from fish to fish.
Reporters from Postmedia News, CBC and many
other media, including Time magazine, asked to
speak with Miller after receiving the Jan. 9 notice
from Science.
The documents show DFO communications staff
firing off a series of "URGENT" emails as they tried
to get clearance from Ottawa for Miller's "media
lines" and the okay for her to speak with reporters.
They eventually got approval from DFO's deputy
minister and the federal fisheries minister's office but
then had to go "to PCO for sign off," the documents
say.
"You need to write a note for hotbutton approval,"
Rhonda Walker-Sisttie, director of DFO public
affairs and strategic communications in Ottawa, told
the Vancouver communications branch by email,
advising them to use the "PCO template for media
requests."
As the reporters' deadlines loomed, Terence Davis,
DFO's Pacific regional director of communications,
implored Ottawa to clear Miller to talk.
"If we are unable to set up a technical briefing or
interviews for later today, the opportunity for DFO to
gain the profile we would like for Kristi's work may
be lost or very much diluted," Davis said in one
email.
"We are pushing hard," Walker-Sisttie assured the
Vancouver communications office.
Then, weeks after the department learned Miller's
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