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S’affranchir
Les nouveaux
métiers du conseil
FOCUS SECTEUR
PhotoRomualdMeigneux/Sipa(Ubisoft),illustrationsShutterstock
Etat des lieux
en 12 graphiques
VIE AU TRAVAIL
BEST
2016
L’ÉDITO
de Julia Lemarchand
Le travail n’a pas la cote. Le
projet de loi qui porte son nom
enregistre quatre mois de
contestation au compteur.
La réforme sur l’organisation
du travail est sujette à toutes les
crispations. Et pourtant, pour
peu qu’ils en aient un, la grande
majorité des Français (75%),
jeunes ou moins jeunes, se
disent heureux, voire très
heureux au travail, selon un
sondage Ifop.
Les classements HappyAtWork
réalisés par notre partenaire
Meilleures-entreprises.com
en exclusivité pour
«Les Echos START», apportent
en outre la preuve que le
bien-être au travail n’est pas
une question de secteur, de
métier ou de taille d’entreprise.
Mais qu’est-ce que ces employeurs
labelisés --une centaine parmi les
4.600 passés au crible --peuvent-
ils bien avoir en commun ?
Tous ont à leur manière osé
s’affranchir des vieux modèles.
Ils ont embrassé les opportunités
que les transformations
technologiques et numériques
pouvaient leur offrir. Pas de
révolution, non. Mais de l’audace
au quotidien, à toute petite échelle
parfois. Avec ces quelques
maîtres-mots : flexibilité,
mobilité et collaboration.
Et ce mouvement est en marche
depuis plus longtemps qu’on ne
veut le croire. Prenez la «bottega»
(l’atelier) dans le Florence du
XVe
 siècle, et ses espaces de
travail ouverts et collaboratifs
entre artistes, artisans et
ingénieurs. Nos espaces de
co-working version Renaissance
en somme. Leurs pratiques
innovantes en matière
d’organisation pourraient avoir
inspiré les géants de la tech
californiens. Car le moteur de
l’innovation est toujours alimenté
par le recrutement, la formation
et la fidélisation des jeunes
talents. Il n’y a qu’à parier sur ces
derniers pour rappeler à l’ordre
les entreprises et, pourquoi pas,
réformer le travail, là où c’est
nécessaire. n
Classements Les entreprises où l’on est le plus heureux // PP. 2 À 4 | Tendance Ces métiers pourvoyeurs de bonheur au travail // P. 5 |
Infographies Les Français au travail // PP. 6 ET 7 | Immersion 4 sociétés qui font bouger les lignes // P. 8 | Pratique Comment évaluer
votre future boîte // P. 9 | Focus secteur Le conseil : nouveaux métiers et formations en vue // PP. 10 ET 11 |
MERCREDI 8 JUIN 2016 // SUPPLÉMENT GRATUIT AU NUMÉRO 22208 | ISSN 0.153.4831 | NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT
LES JEUNES ÉPANOUIS
DANS LEUR VIE
PROFESSIONNELLE
Tous Moins de 35 ans
20% 17%
5% 7%
Plutôt pas
heureux
Pas du tout
heureux
14%
21%
61% 55%
Très heureux Plutôt heureux
SOURCE : IFOP
Digital native : le conseil a besoin
de vous ! Big Data, cybersécurité,
RSE, management des risques…
La transformation digitale
des entreprises
conduit les
cabinets à
repenser leur
recrutement
et leur stratégie
de fidélisation.
PP. 6-7 PP. 10-11
Cesentreprises
oùl'onest
heureuxLes lauréats de l’enquête HappyAtWork 2016
Le classement des start-up et des jeunes diplômés
Mercredi 8 juin 20162 // DOSSIER HAPPY AT WORK
Les entreprises oùCLASSEMENTS // Ce n’est pas un mythe, il existe
des entreprises où les salariés sont heureux
d’aller travailler. Qui sont-elles et quels sont leurs
ingrédients pour créer du bonheur au travail ?
LIBÉRÉS, DÉLIVRÉS…
Clémence Boyer
cboyer@lesechos.fr
S
iffler en travaillant »
n’est peut-être
pas réservé aux
personnages de Disney.
En 2016, en France, il existe
des salariés heureux d’aller
travailler…
Et on peut même vous dire où,
grâce à la nouvelle édition
du classement HappyAtWork
que «Les Echos START» publient
en exclusivité. Réalisé par
Meilleures-entreprises.com,
il met en avant les entreprises
où les salariés sont le plus
heureux en France, avec un
focus particulier sur les juniors.
Plus de 29.000 personnes dans
4.600 entreprises ont ainsi
évalué leur entreprise selon
six critères (développement
professionnel, environnement
de travail, management, salaire
& reconnaissance, fierté et
«fun»). Globalement, les
salariés français ont l’air de plus
en plus heureux au travail :
52,2 % des salariés interrogés
ont une opinion favorable de
leur société, un chiffre en nette
progression par rapport à
l’enquête de l’année dernière
(45,4 %). Mais quelles sont
ces entreprises qui cultivent
le bonheur ?
Parmi les entreprises
les mieux notées,
des fleurons français :
cocorico !
Première surprise : les grands
groupes les mieux notés par leurs
salariés ne sont pas forcément
ceux auxquels on s’attend.
Pas de grands noms du luxe
ou de la tech, qui font
habituellement rêver étudiants
et jeunes diplômés. Mais
des fleurons français dans
des domaines variés, de
l’agroalimentaire (Danone)
à l’aéronautique (Safran)
en passant par la défense
(DCNS, le pro des sous-marins
nucléaires), la distribution
(Decathlon) et même la
recherche avec le Commissariat
à l'énergie atomique. Constat
identique du côté des entreprises
de taille intermédiaire (ETI).
Le trio de tête se compose,
en effet, de notre champion
national du jeu vidéo Ubisoft,
de LexisNexis, une maison
d’édition juridique, ou de
Voyages-sncf.com qui fait figure
de grosse start-up au sein
d’un groupe français ô combien
traditionnel. Preuve que les
Français sont (aussi) capables
d’innover côté nouvelles
pratiques managériales.
Deuxième surprise : une relative
stabilité du classement quant
aux grands groupes. Parmi
les 9 lauréats de cette année,
8 étaient déjà présents dans
le classement 2015, même
si la hiérarchie a changé.
Les sociétés qui se sont saisies
depuis longtemps des questions
du bien-être au travail (comme
Air Liquide ou Danone)
semblent ainsi récompensées
sur le long terme. Michelin est
le seul petit nouveau et prouve
que derrière une image un peu
vieillotte d’entreprise plus
que centenaire peut se cacher
un champion de l’innovation
où les ingénieurs s’épanouissent.
Les clefs du bonheur
Mais qu’est-ce que ces grands
groupes, start-up ou PME ont
en commun ? Quelle est leur
recette pour rendre leurs
salariés heureux ? Evidemment,
il n’y a pas de formule magique,
mais quelques bonnes pistes
identifiées en échangeant avec
des experts et des salariés de
ces entreprises. « Le bien-être
au travail, cela ne veut pas dire
enlever tout contrôle, mais mettre
en place des situations saines
pour l’entreprise… et ses salariés.
Il y a trois piliers essentiels :
le sens (sentir que son travail
a une utilité), la reconnaissance
(de son manager ou de ses pairs)
et l’espoir (d’évoluer)», détaille
Loïck Roche, directeur de
Grenoble Ecole de Management.
Les jeunes actifs interrogés
dans le cadre de l’étude ne disent
pas autre chose : 84 % des
moins de 28 ans qui travaillent
dans la centaine d’entreprises
labellisées HappyAtWork
ont « l’impression de progresser
et d’apprendre » ; 78 % ont
le « sentiment qu’on leur fait
confiance » ; 75 % apprécient
la « qualité des relations au
sein de leur entreprise » ; 73 %
éprouvent du « plaisir à faire
leur travail » et 70 % « trouvent
du sens à ce qu’ils font ».
«Au-delà des beaux locaux
et des services, ce qui compte
vraiment pour les salariés,
c’est tout ce qui est intangible
(le sentiment d’apprendre
quelque chose, l’impact individuel
et le sens de son travail)»,
précise Célica Thellier,
la responsable de l’étude
de Meilleures-entreprises.com.
Les nouveaux modes de travail vous
intriguent ou vous passionnent ?
Voici 8 concepts à la mode à connaître
car ils pourraient bientôt arriver dans
votre entreprise (ou pas).
DROIT À LA DÉCONNEXION
Le droit pour les salariés de ne pas répondre
à leurs e-mails ou appels professionnels en
dehors de leurs heures de travail. Un principe
devenu indispensable avec le développement
des nouvelles technologies pour préserver les
temps de repos des salariés hyperconnectés.
Figurant dans le projet de loi El Khomri,
il pourrait d’ailleurs bientôt faire son entrée
dans le Code du travail.
ENTREPRISE LIBÉRÉE
Popularisé en 2009 par Isaac Getz,
professeur à ESCP Europe, ce terme désigne
une organisation où les salariés, « libérés »
de la hiérarchie et du contrôle, se révèlent
plus performants. La pratique a du mal à
émerger en France, où les structures sont
traditionnellement très hiérarchiques.
JOB SHARING
Il s’agit de partager un même poste à
responsabilité entre plusieurs personnes,
qui se répartissent tâches et temps de travail.
Cette méthode doit permettre aux salariés de
progresser dans leur carrière tout en libérant
du temps pour leur vie personnelle. Arrivé en
France en 1994 via la société Hewlett Packard,
le concept est encore peu répandu dans les
entreprises françaises.
SLOW MANAGEMENT
Au « toujours plus », privilégier le « toujours
mieux », voilà en substance la philosophie
du « slow management ».
Dans la foulée des mouvements « slow
food » et « slow life », ce concept exige des
managers qu’ils consacrent du temps à
leurs collaborateurs et les fassent participer
aux décisions de l’entreprise. Loïck Roche,
directeur de Grenoble Ecole de Management
et auteur du livre « Le slow management :
éloge du bien-être au travail »,
parle « d’écologie humaine » ou comment
créer un environnement de travail sain plus
favorable à l’innovation collective.
SYMÉTRIE DES ATTENTIONS
Selon la théorie de la « symétrie des
attentions », la qualité de la relation entre
une entreprise et ses clients est égale à la
qualité de la relation de cette entreprise avec
ses collaborateurs. Ou quand le bonheur des
salariés fait aussi le bonheur des clients.
Ce concept a émergé en 2010 avec le livre
« Employees First, Customers Second :
Turning Conventional Management Upside
Down » de Vineet Nayar.
TIERS LIEUX
Ce terme apparaît en 1989 sous la plume
du sociologue américain Ray Oldenburg pour
désigner des lieux ne relevant ni du domicile
ni du travail mais pouvant être utilisés pour
travailler (cafés, librairies, bars). Par extension,
les tiers lieux renvoient aujourd’hui aux
nouveaux espaces de travail collaboratifs
(co-working, Fab Lab, etc.) qui permettent
de nouer des liens avec d’autres professionnels
dans un cadre convivial.
VACANCES ILLIMITÉES
Prendre autant de vacances que l’on veut,
quand on veut. C’est ce que proposent
certaines entreprises à leurs salariés
en les responsabilisant : à eux de s’organiser
pour que leurs congés (payés !) ne pénalisent
pas le reste de l’équipe.
C’est Richard Branson, le médiatique patron
de Virgin, qui a popularisé le concept en
donnant cette possibilité à ses salariés au
Royaume-Uni et aux Etats-Unis.
ZÉRO MAIL
Dans certaines entreprises, les mails sont
persona non grata. L’idée est de demander
aux salariés de travailler de façon plus
collaborative avec des outils différents. En
2011, le groupe de services numériques Atos
s’est lancé dans l’aventure du zéro mail en
favorisant d’autres moyens de communication
interne comme la messagerie Bluekiwi.
PETIT LEXIQUE
AUTOUR DU BONHEUR
AU TRAVAIL
À NOTER
Ce qui compte le plus pour
les jeunes actifs :
continuer à apprendre,
trouver du sens à leur
travail et y prendre plaisir.
Fabiola Dor
fdor@lesechos.fr
«Chez
Ubisoft, on
peut évoluer
dans la
direction que
l’on souhaite.
On peut
imaginer
par exemple
passer de
l’audit aux RH
ou partir
en Asie ou
au Canada.»
SIMON PÉNEAU, CAMPUS
MANAGER CHEZ UBISOFT FRANCE
2 32 3
THEODO
Logiciels
SPONSORISE ME
Crowdfunding
KEECKER
Robot
divertissement
A LITTLE
MARKET
Marketplace
du fait-main
BANKBANK
Logiciels
GERONIMO
AGENCYJOBTEASER
d’emploi
YOYOY OPIES
Plate-forme
baby-sitting
Developpement
d’applications
1 1
5.000 SALARIÉS 5.000 SALARIÉS
1 1
2
4
5
2
3
5
4
3
Les entreprises les mieux notées par les moins de 28 ans.
PLUS DE 25 SALARIÉS MOINS DE 25 SALARIÉS
KISSKISS-
LES START-UP OÙ LES SALARIÉS SONT LES PLUS HEUREUX
Source : classement HappyAtWork Start-up.
Mercredi 8 juin 2016 DOSSIER HAPPY AT WORK // 3
l’on est heureux
SOCIÉTÉS DE PLUS DE 5.000 SALARIÉS
DANONE
DCNS
AIR LIQUIDE
DECATHLON
NESTLÉ
SAFRAN
LACTALIS
CEA
MICHELIN
Agroalimentaire
Industrie navale militaire
Gaz industriel
Equipement de sport
Agroalimentaire
Aéronautique, défense
Agroalimentaire
Recherche
Pneumatiques
1
2
3
4
5
6
7
8
9
SOCIÉTÉS DE 250 À 4.999 SALARIÉS
UBISOFT
LEXIS NEXIS
CAP FI
SYNECHRON FRANCE
Jeux vidéo
Edition juridique
Tourisme, tTourisme, tT ransport
Ingénierie informatique
Services informatiques
1
2
3
4
5
SOCIÉTÉS DE MOINS DE 250 SALARIÉS
HR CONSEIL
CONVICTIONSRH
KOMET
INOVIA
REGIONSJOB
CIE DE PHALSBOURG
Conseil RH
Conseil RH
Fournitures dentaires
Services informatiques
Immobilier commercial
1
2
3
4
4
5
VOYAGES-SNCF.COM
4
Offres d’emploi
CLASSEMENT DES ENTREPRISES
LES MIEUX NOTÉES
PAR LEURS SALARIÉS
Source : classement HappyAtWork.
LA MÉTHODOLOGIE
DU CLASSEMENT
Pour réaliser ce classement, plus
de 29.000 salariés français ont
répondu aux 18 questions posées
par Meilleures-entreprises.com, soit
spontanément via leur site Internet,
soit via des questionnaires diffusés en
interne. Au final, 4.600 organisations
ont ainsi été évaluées par leurs
salariés et 97 ont obtenu l’un des
labels HappyAtWork.
Trois critères pour en faire partie :
¡ Une note de satisfaction globale
supérieure à 3,5/5
¡ Plus de 60 % des salariés prêts à
recommander leur société à un ami
¡ Un taux de participation
à l’enquête de 50 % parmi
les salariés.
L’une des notions essentielles
semble être la confiance. Plus
les entreprises laissent leurs
salariés s’organiser comme ils
le souhaitent, plus ils se sentent
bien au boulot… et plus les
entreprises sont performantes.
« C’est ce que Michelin a constaté
en mettant en place il y a
quelques années une politique
de responsabilisation de ses
salariés : les procédures émergent
du terrain et sont ensuite
appliquées partout », explique
Thierry Nadisic, enseignant-
chercheur à l’EMLyon.
Chez Ubisoft aussi, on cultive
une hiérarchie très plate avec
de vrais rapports de proximité.
« Il y a clairement un esprit
de famille chez nous, les équipes
se sentent parties prenantes des
réussites de l’entreprise », assure
Olivia Campo, en charge des RH
et de la communication chez
Ubisoft France. Et concernant
l’ambiance, la société a un mot
d’ordre «faire du travail sérieux
sans se prendre au sérieux»
et n’impose aucun «dress code»
à ses salariés. Jeans et baskets
bienvenus ! Des arguments
qui font mouche auprès des
plus jeunes puisque l’entreprise
affiche une moyenne d’âge de
32 ans.
Un autre élément qui séduit
la génération Y en entreprise,
c’est la possibilité d’avoir
rapidement des responsabilités.
Comme le dit très bien ce jeune
cadre d’ExxonMobil interrogé
dans l’enquête : « Ce que j’aime
le plus dans ma boîte ?
Les responsabilités qui nous
sont données dès le début et les
managers qui nous font confiance
rapidement pour développer
des idées.» Autre critère
important pour les jeunes
recrues : la possibilité d’évoluer
au sein de l’entreprise sur nn n
Mercredi 8 juin 2016
nn n
d’autres postes ou secteurs
géographiques. Là aussi, les
entreprises présentes dans
notre classement sont souvent
très impliquées sur le sujet.
Simon Péneau, campus manager
chez Ubisoft France, l’illustre
parfaitement : «La mobilité
interne est très importante chez
nous. Par exemple, moi, cela fait
4 ans que je suis rentré et j’ai
déjà fait trois postes différents!»
En plus des mobilités
géographiques et verticales,
la société encourage aussi
les mobilités transversales
(de l’audit vers les RH, par
exemple). D’autres entreprises
comme Air Liquide et Decathlon
(voir p. 9) sont elles aussi
réputées comme favorisant
la mobilité interne.
«Faire du travail
sérieux sans se
prendre au sérieux»
A côté de ces facteurs essentiels,
les petites attentions peuvent,
au travail comme en amour,
entretenir la flamme.
Qu’il s’agisse d’événements
«fun» organisés régulièrement
pour créer du lien entre
collègues, de conférences
ou d’ateliers pour continuer
à se former ou encore de
services pour simplifier la vie
des salariés (conciergerie,
paniers de légumes, petit déj’
ou snacks à disposition, etc.),
de plus en plus d’entreprises
françaises ont emboîté le pas
aux grands noms de la tech
pour offrir ce genre de services
à leurs salariés.
Safran comme Deloitte
proposent ainsi des services
innovants de conciergerie
d’entreprise à leurs équipes
pour résoudre les petits
problèmes de la vie quotidienne.
Quand Ubisoft met chaque soir
du pain à la disposition des
salariés. Un détail, certes, mais
qui peut faire toute la différence.
Les entreprises françaises ont
commencé à se soucier du
bien-être au travail après la
vague de suicides chez France
Telecom notamment à la fin des
années 2000. «Il a fallu éteindre
l’incendie en mettant en place des
mesures pour limiter les risques
psychosociaux», explique Loïck
Roche de Grenoble Ecole de
Management. «L’étape suivante,
c’est quand les entreprises
ont compris que le bien-être
au travail pouvait améliorer la
performance de façon durable.»
Un exemple frappant est celui
du ministère belge de la sécurité
sociale qui, entre 2009 et 2014,
a mis en place des mesures
radicales pour “libérer” ses
équipes : horaires flexibles,
pas de bureau attitré, possibilité
de travailler de chez soi 3 jours
par semaine, etc. Avec un bilan
qui ferait rêver beaucoup de
DRH. «La productivité a augmenté
de 20 % au minimum et jusqu’à
350 % dans certaines équipes
en les laissant juste s’organiser
comme elles le voulaient»,
raconte Laurence Vanhée,
la Chief Happiness Officer en
charge de cette transformation
et qui a depuis fondé la société
Happyformance qui accompagne
les sociétés pour cultiver le
bonheur au travail. «On a aussi
réalisé d’énormes économies
sur les coûts fixes (loyer,
téléphone, énergie) et tout d’un
coup on s’est mis à crouler sous
les candidatures spontanées.»
Pas étonnant donc que les
entreprises soient de plus en
plus nombreuses à s’intéresser
au bonheur au travail. «Parmi
elles, il y en a qui ont senti le bon
filon et pour qui c’est juste
cosmétique, du genre “c’est à la
mode, faisons une conférence !”.
Mais d’autres prennent vraiment
la démarche à coeur et avec
courage», assure Laurence
Vanhée. Bref, la révolution
semble bien enclenchée. n
À NOTER
Evénements «fun» pour
créer du lien, services
de conciergerie ou
snacks à disposition…
autant d’attentions qui
entretiennent la flamme.
HAPPY AT WORK
Air Liquide // Alan Allman Associates //
Arismore // ASI Informatique // CAP FI //
CEA // Compagnie de Phalsbourg
// Converteo // ConvictionsRH //
CVA France // Danone // Davidson
Consulting // DCNS // Decathlon // HR
Conseil // Innovateam // Inovia // ISPA
Consulting // Komet // Lactalis // Lexis
Nexis // Louis Vuitton // Michelin //
Murex // Nestlé // Parrot // Primexis //
RegionsJob // Reponse // Safran //
Solucom // Synechron France // Ubisoft //
Vertone // Voyages-SNCF.com
HAPPY AT WORK
FOR STARTERS
Bristish American Tobbaco //
Carrefour // Colas // Content Square //
Deloitte // Esker // Eurogroup
Consulting // Exxon Mobil // FM
Logistic // Groupe SII // Hewlett Packard
Enterprise // ISTA // Kea & Partners //
Lombard Odier // Mazars // Micropole //
Smile // Unilever
HAPPY AT WORK START-UP
10 Vins // Ab Tasty // Adikteev //
Adotmob // Adways // A Little
Market // Almavia // Bocasay //
Capsens // Deezer // Easy Loisirs //
EquinoxCognizant // Fabernovel
Code // Fabernovel Data & Media
// Geronimo Agency // Iadvize //
Jobteaser // Kameleoon // Keecker //
Kisskissbankbank // L’addidtion //
Loisirs Encheres // Maplaceencreche //
Multiposting // Outbrain // Realytics //
Sponsorise Me // Theodo // Wiidii //
Yescapa // Yoopies
HAPPY CANDIDATES
Amadeus // Atos // Canal+ //
Danone // Dassault Systèmes //
Deloitte // Extia // L’Oréal //
Orange // PwC // Solocal //
Technip
LISTE DES LAURÉATS
2 32 3
BANKBANK
1 1
5.000 SALARIÉS 5.000 SALARIÉS
BRITISH AMERICAN
TOBBACO
TaTaT bac et cigarettes
UNILEVER
Grande consommation
EXXON MOBIL
Industrie pétrolière
DELOITTE
Conseil et audit
HEWLETT PAPAP CKARD
Ordinateurs et
services informatiques
COLAS
Batiment et travaux
publics
1 1
2
4
5
2
3
5
4
EUROGROUP
CONSULTINLTINL G
Conseil
FM LOGISTIC
Organisateur logistique
KEA PAPAP RTNERS
Conseil
ESKER
Services aux
entreprises
LOMBARD ODIER
Banque privée
CONTENTSQUARE
Webmarketing
3
Les entreprises les mieux notées par les moins de 28 ans.
PLUS DE 25 SALARIÉS MOINS DE 25 SALARIÉS
KISSKISS-
LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON
DÉMARRER SA CARRIÈRE
«Ce que j’apprécie le plus dans mon
entreprise ? La confiance, l’autonomie
et les responsabilités que l’on nous
confie même en début de carrière.
Mais aussi la bonne ambiance de travail»
UN JEUNE SALARIÉ CHEZ DELOITTE INTERROGÉ DANS L’ENQUÊTE HAPPYATWORK.
Lechiffre
DES JEUNES ACTIFS
des entreprises labellisées
ont le sentiment qu’on leur
fait confiance.
Source : classement HappyAtWork for Starters.
4 // DOSSIER HAPPY AT WORK
LES ENTREPRISES LES MIEUX NOTÉES
PAR LES CANDIDATS
DANONE
Agroalimentaire DASSAULT
SYSTÈMES
Logiciels 3D
AMADEUS
Services
informatiques
PWC
Audit et
conseil
DELOITTE
Audit et
conseil
EXTIA
Conseil en
ingénierie
ATOS
Services
informatiques
CANAL+
Divertissement
SOLOCAL
Information
et publicité
L’ORÉAL
Cosmétiques
1
2
3
4
5
56
7
8
9
10
ORANGE
Télécoms
Source : classement Happy Candidates.
Mercredi 8 juin 2016
À NOTER
Le métier de coach a fait son
apparition dans les cursus
des grandes écoles. Comme
à HEC Paris, par exemple.
Julia Mourri
L
’équation ? « Un salarié
heureux est le meilleur
ambassadeur de la
marque auprès du client »,
explique Nathalie Forestier,
quarante-sept ans, fraîchement
nommée Chief Happiness
Officer chez Alloresto. Entrée
il y a dix ans dans l’entreprise,
Nathalie est passée de la
comptabilité à la communication
interne, avant d’endosser sa
nouvelle fonction.
«Si on n’aime pas les gens,
on ne peut pas faire ce métier»,
assure-t-elle. Depuis, Nathalie
redouble d’énergie et organise
des événements tels que le
Chouchoute Day : masseurs,
ostéopathes et manucures sont
aux petits soins pour les
salariés, le temps d’une journée.
L’entreprise a également misé
sur les espaces de détente : sur
les 980 m2
, 250 y sont consacrés,
avec tables de ping-pong,
canapés, gros coussins…
Les RH, en mieux
Zeïna Peerboccius est, elle,
Talent & Happiness Manager
chez Doctolib depuis dix mois.
Pour elle, ce « rebranding »
du poste de DRH envoie un
message fort : la start-up lancée
en 2013 est « prête à tout pour
garder ses talents ».
Son rôle ? Assurer la cohésion
entre les 220 « doctolibers »,
en organisant par exemple
des moments de retrouvailles,
à l’instar des « docto-week-
ends » : un séjour au ski aux
Arcs en mars, une virée près
de la mer, à Sainte-Maxime,
l’automne dernier… Zeïna met
également un point d’honneur
à favoriser les interactions à
tous les niveaux de la hiérarchie,
des collaborateurs aux
fondateurs. «Nous n’avons pas
un fonctionnement pyramidal,
insiste-t-elle. Par exemple,
Stanislas Niox-Château, notre
directeur général, assure
lui-même la formation des
équipes. C’est important de rester
accessible : on est tous ensemble
dans la même aventure.»
Mais peut-on réellement faire
le «bonheur» de ses salariés ?
«Je ne pense pas qu’ils attendent
de nous qu’on les rende
“heureux”, mais que leur boulot
ait un sens», explique Yolande
Libene, Talent and Culture
Manager au sein de l’agence
de conseil en innovation
Fabernovel. Sa mission ?
Inculquer aux employés une
culture d’entreprise, afin qu’ils
travaillent ensemble autour de
valeurs communes et partagent
les bonnes pratiques.
Un business florissant
Start-up comme grands groupes
font ainsi de plus en plus appel
à des intervenants extérieurs
pour (re)motiver leurs troupes.
Près de 400 entreprises sollicitent,
par exemple, régulièrement les
experts de l’Institut de médecine
environnementale (IME),
basé à Paris. L’IME Pôle Conseil
travaille, entre autres, sur la
gestion de la motivation et du
stress au travail. «Nos consultants,
coachs et formateurs transfèrent
aux managers et collaborateurs
les avancées en psychologie et
neurosciences, et leur fournissent
plusieurs outils», explique Céline
Butin, directrice des Relations
institutionnelles.
Un coach de l’IME pourra,
par exemple, aider les salariés
à combattre le stress en les
poussant à dresser une liste des
avantages et des inconvénients
d’une éventuelle promotion,
mais aussi d’un potentiel échec.
«C’est difficile de tirer les
avantages d’une défaite. Mais
plus on réfléchit, plus on en
trouve, assure Céline Butin.
Le travailleur devient serein :
il acquiert une vision globale
des perspectives qu’une prochaine
échéance importante pourrait
lui ouvrir.»
Start-up comme
grands groupes font
de plus en plus appel
à des intervenants
extérieurs pour
(re)motiver leurs
troupes.
Le métier de coach a
définitivement le vent en poupe,
si bien que des grandes écoles
proposent désormais cette
spécialisation, comme HEC
Paris avec son master Consulting
and coaching for change.
Mais pas seulement :
sophrologues, hypnologues ou
encore artistes sont maintenant
sollicités sur le lieu de travail.
Sans parler des architectes
appelés à la rescousse pour
optimiser l’ergonomie des
bureaux avec aires de travail
«nomades» et autres salles
de repos. Le marché des
pourvoyeurs de bonheur est
donc en pleine expansion.
Pour autant, «celui-ci reste très
fragmenté », nuance Prescilla
Paillol, fondatrice de la jeune
pousse Softn, lancée ce mois-ci.
Cette plate-forme vise
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ont déjà témoigné leur intérêt
pour cette démarche, qui place
le bonheur des travailleurs
à portée de clic. n
DOSSIER HAPPY AT WORK // 5
Mercredi 8 juin 20166 // ÉTAT DES LIEUX
75%
85%
4
CHEZ LES
25-35 ANS
EN ILE-DE-
FRANCE
TOTAL
DES SALARIÉS
68%
BONHEUR AU TRAVAIL : LES JEUNES ONT UN AVIS PLUS TRANCHÉ
D’UNE MANIÈRE GÉNÉRALE, DIRIEZ-VOUS QUE DANS VOTRE TRAVAIL, VOUS ÊTES...
1
... très
heureux
Tous Moins de 35 ans
... plutôt
heureux
14%
21%
61% 55%
20% 17%
5% 7%
... plutôt pas
heureux
... pas du tout
heureux
SOURCE : IFOP
SOURCE : MERCER’S 2013
WORLDWIDE BENEFIT AND
EMPLOYMENT GUIDELINES
JOURS FÉRIÉS : LA FRANCE DANS LA MOYENNE
NOMBRE DE JOURS FÉRIÉS, EN 2014, PAR PAYS
2
SOURCE:INSEE
78,9
18,7
2,5
1970 1980 1990 2000 2010 2014
0
20
40
60
80
LA MONTÉE EN PUISSANCE DU SECTEUR DES SERVICES
DEPUIS 40 ANS
EMPLOI PAR SECTEUR EN FRANCE, EN %
6
Tertiaire (services)
Secondaire (transformation, industie)
Primaire (extraction, agriculture)
18 15
14 12
8
INDE
16
CORÉE DU SUD
TURQUIE
JAPON
BRÉSIL AFRIQUE DU SUD
BELGIQUE AUSTRALIE
ÉTATS-UNIS
ALLEMAGNE SUISSE
ROYAUME-UNI
9
50min.
68min.
TEMPS MOYEN
EN FRANCE
+ 10 min
depuis 1998
RÉGION
PARISIENNE
TEMPS
DE TRANSPORT
POUR ALLER
À SON TRAVAIL
ET EN REVENIR
CHAQUE JOUR
8
74%
18%
7%
1 %
NON, JAMAIS
OUI, UNE FOIS
OUI, PLUSIEURS
FOIS
NE SE PRONONCE PAS
PROPORTION DE SALARIÉS
POUR QUI LE TRAVAIL PERMET
D'APPRENDRE DES CHOSES NOUVELLES
TOP 5
DES SECTEURS
OÙ L’ON APPREND
LE PLUS
5
SOURCE : DARES 2013
Construction
Information et
communication
Activités financières
et d'assurances
Administration publique,
enseignement, santé
et social
Industries extractives,
énergie, eau, déchets,
dépollution
90,4%
89,7%
85,4%
82,7%
81,2%
LES SALARIÉS
QUI RESTENT MANGER
SUR LEUR LIEU
DE TRAVAIL
3
LE SENS ATTACHÉ
AU TRAVAIL EST
(TRÈS) DIFFÉRENT
SELON L’ÂGE
DIRIEZ-VOUS
QUE LE TRAVAIL,
C’EST D’ABORD... ?
Une contrainte
pour gagner
de l’argent
SOURCE : IFOP
Une contrainte
pour gagner
de l’argent
MOINS
DE 35 ANS
PLUS DE
35 ANS
41%
29%
30%
27%
42%
31%
Une façon de
trouver sa place
dans la société
Un moyen
d’épanouissement
personnel
UN QUART DES SALARIÉS SONT DÉJÀ TOMBÉS
AMOUREUX AU TRAVAIL7
ÊTES-VOUS DÉJÀ TOMBÉ AMOUREUX(SE) DANS VOTRE BOÎTE ?
SONDAGE « J’AIME MA BOÎTE,
LE PARISIEN ECONOMIE, RTL »
SEPTEMBRE 2015
RUSSIEESPAGNE
11
SUÈDE FRANCECHINE CANADA
10
SOURCE : SONDAGE
OPINIONWAY POUR IXINA
Les Français au travail
ZOOM // 12 graphiques pour décrypter la vie professionnelle des Français.
Mercredi 8 juin 2016 ÉTAT DES LIEUX // 7
SOURCE : EUROSTAT
MALTE
ALLEMAGNE
AUTRICHE
BELGIQUE
BULGARIE
CHYPRE
CROATIE
DANEMARK
ESPAGNE
ESTONIE
FINLANDE
FRANCE
GRÈCE
HONGRIE
IRLANDE
ISLANDE
ITALIE
LETTONIE
LITUANIE
LUX.
NORVÈGE
PAYS-BAS
POLOGNE
PORTUGAL
RÉP.
TCHÈQUE
ROUMANIE
ROYAUME-UNI
TURQUIE
SLOVAQUIE
SLOVÉNIE
SUÈDE
SUISSE
00,0
MOINS DE 40 HEURES PAR SEMAINE
ENTRE 40 ET 41 HEURES PAR SEMAINE
ENTRE 41 ET 42 HEURES PAR SEMAINE
ENTRE 42 ET 43 HEURES PAR SEMAINE
PLUS DE 43 HEURES PAR SEMAINE
Homme
1.934 €
Femme
2.389 €
ENSEMBLE 2.202 €
PRIVÉ
ENSEMBLE 2.469 €
PUBLIC
SOURCE : INSEE
HommeFemme
2.308 €
2.706 €
NON, LE SALAIRE NE FAIT PAS LE BONHEUR !
QUEL EST VOTRE PREMIER MOTIF DE BONHEUR AU TRAVAIL ? 9
SOURCE : IFOP
28%
22%
22%
16%
7%
5%
PLUS DE 35 ANSMOINS DE 35 ANS
26%
26%20%
18%
7%
3%
SOURCE : DARES
NOMBRE MOYEN D'HEURES TRAVAILLÉES
PAR SEMAINE POUR LES PERSONNES
AYANT UN EMPLOI
À PLEIN TEMPS
10
LES PAYS
OÙ L’ON TRAVAILLE LE PLUS
EN EUROPE
LA LIBERTÉ ET L’AUTONOMIE QUE VOUS AVEZ
VOS CONDITIONS DE TRAVAIL :
LIEU OÙ VOUS TRAVAILLEZ, HORAIRES, AVANTAGES, ETC.
LES RELATIONS AVEC VOS COLLÈGUES
LE SENTIMENT D’ÊTRE UTILE À LA SOCIÉTÉ
VOTRE NIVEAU DE SALAIRE
LE SALAIRE MOYEN DES FEMMES
ENCORE INFÉRIEUR DANS LE PRIVÉ
COMME DANS LE PUBLIC
SALAIRE MOYEN NET MENSUEL EN 2013, EN EUROS
11
LA PASSION ET L’INTÉRÊT POUR VOTRE MÉTIER
SOURCE : INSEE
7,8%
des hommes
30,8%
des femmes
ENSEMBLE
18,9%
PLUS
DE TEMPS
PARTIEL CHEZ
LES FEMMES
SALARIÉ À
TEMPS PARTIEL
SELON LE SEXE,
EN 2014 , EN %
12
Mercredi 8 juin 2016
IMMERSION // Elles ne veulent pas seulement que leurs salariés se sentent bien
au travail, elles veulent inventer de nouvelles manières de travailler…
Clémence Boyer
cboyer@lesechos.fr
D
ans cette « entreprise
libérée », les ingénieurs
(des trentenaires en
majorité) se regroupent
en « cellule » pour travailler
sur un projet client donné
et chacune de ces équipes
ainsi constituées s’autogère
complètement. « Elles n’ont que
trois règles », précise Christophe
Baillon, trente-cinq ans,
fondateur et dirigeant de Sogilis.
« Enthousiasmer le client (et pas
seulement lui rendre un logiciel
sans bugs à temps) ; être rentable
(pour pouvoir payer les salaires
de l’équipe et participer aux frais
fixes de la société), et s’amuser ! »
Faible turnover
Les salariés choisissent les
projets sur lesquels ils ont envie
de travailler ce qui conduit
Sogilis à refuser parfois
des clients si personne n’est
intéressé. Loin de créer du
chaos, cette liberté a plutôt
l’air de faire des merveilles.
Contrairement aux autres SSII
(société de services et
d’ingénierie en informatique),
le turnover est très faible chez
Sogilis (moins d’un départ par
an) et la société connaît une
croissance moyenne de 30 %
chaque année depuis 2012.
Mais l’ingrédient secret de
Christophe Baillon, c’est surtout
la confiance : « Les plus légitimes
pour prendre une décision sont
ceux qui sont proches du terrain.
Mon rôle de dirigeant, c’est
d’aider les gens à s’épanouir
et à prendre des initiatives. »
Beaucoup de projets sont ainsi
nés de discussions entre salariés
à la machine à café, comme
la création d’un accélérateur
de start-up ou l’ouverture
de nouvelles filiales à Lyon,
Paris… et en Australie !
Un peu trop Bisounours ?
« Forcément, il y a parfois des
frictions comme partout, raconte
Luc Jeanniard, qui travaille
chez Sogilis depuis 2013.
A chaque nouveau projet, les
équipes doivent réapprendre à
bosser ensemble mais finalement,
elles s’autorégulent. Si quelqu’un
a un comportement nuisible pour
le projet, les autres le lui disent très
vite. » Et pour éviter les erreurs de
casting, la PME fait très attention
au recrutement. Pas d’entretien
formel, ce sont les salariés
qui rencontrent les candidats
en bossant sur un cas concret et
décident ensuite s’ils ont envie de
travailler au quotidien avec eux.
« Ce qui freine notre croissance
finalement, c’est le recrutement
parce qu’on préfère prendre le
temps de trouver des gens qui
partagent vraiment nos valeurs »,
explique Christophe Baillon. n
qui font
bouger les lignes
Théa Ollivier
tollivier@lesechos.fr
E
t pourtant, c’est ici que
s’est installé Seed-Up, la
première hacker house
lancée en France par
Paul Poupet et Benjamin Poilvé
en novembre 2015. La start-up
regroupe quatre projets
technologiques qu’elle développe
en même temps. Leur spécificité ?
Les dix codeurs, designers et
business développeurs vivent sur
leur lieu de travail… Et travaillent
sur leur lieu de vie ! Un nouveau
modèle d’organisation du travail
tout droit venu des Etats-Unis.
Après une mauvaise expérience
dans la banque, Paul Poupet
a lancé Seed-Up, une sorte
d’hackathon permanent.
« Il fallait toujours demander
des autorisations pour mettre
en place une innovation. Tout ça
par mail, avec dix personnes en
SOGILIS
L’entreprise sans manager
Les 35 salariés de cette petite PME
grenobloise fondée en 2008 qui conçoit
des logiciels sur mesure, n’ont pas de chef.
Ni d’horaires ou de lieu de travail imposé.
SEED-UP
Mi-coloc mi-start-up
Les poules dans le jardin, la table de ping-pong, les chaises longues, le barbecue et
le grand salon convivial parquet au sol… Rien ne fait penser que cette grande maison
de banlieue parisienne abrite dix jeunes passionnés de technologie et leur start-up…
À NOTER
Les pratiques innovantes
bousculent la hiérarchie,
les pratiques de recrutement
et de mobilité.
Nolwenn Mousset
nmousset@lesechos.fr
F
ondé en 2011, Buffer a
créé un outil permettant
de programmer ses
posts sur les réseaux
sociaux. Aujourd’hui, la start-up
emploie plus de 100 personnes.
Ses particularités ? Zéro bureau,
zéro opacité, zéro horaire.
Zéro bureau
Chez Buffer : « Chacun vit où il le
veut », souligne Rodolphe Dutel,
directeur des opérations.
« La moitié de nos collaborateurs
sont aux Etats-Unis, l’autre vit
partout dans le reste du monde,
nous sommes tous sans aucune
exception en télétravail…
Du dernier-arrivé au patron, il
n’y a de bureau pour personne ! »
Pour créer de la cohésion dans
les équipes et avoir des temps
de travail en face-à-face, les
membres de Buffer se retrouvent
tous les six mois pendant une
semaine. Hawaï, Berlin ou
encore l’Islande… De jolies
destinations pour ces working
holidays, intégralement payées
par l’entreprise pour le salarié
et sa famille.
Zéro horaire
Avec le décalage horaire et
l’absence de locaux, « impossible
de badger et donc de contrôler
le temps de travail », plaisante
le directeur des opérations.
« On s’organise avec des feuilles
de route. Chacun a des objectifs
et des missions à plus ou moins
long terme. Nous faisons des
points de vérification de l’avancée
des projets régulièrement. La
flexibilité des horaires demande
d’avoir à la fois confiance en
chacun des collaborateurs mais
aussi d’être totalement structuré
dans les objectifs », souligne
Rodolphe Dutel. Pour rejoindre
Buffer, ce n’est d’ailleurs pas une
mince affaire. Le recrutement
y est très sélectif et un candidat
sur trois est remercié après sa
période d’essai de six semaines.
Zéro opacité
Chez Buffer, rien n’est secret,
même pas les mails des collègues
auxquels les salariés ont accès.
La start-up revendique une
transparence totale. Sur son site
Internet, on peut retrouver
son chiffre d’affaires, le salaire
de chaque salarié, le nombre de
clients… Mais aussi les avancées
technologiques que Buffer
décide de partager avec le plus
grand nombre. « Etre transparent,
c’est aussi être équitable. Chez
Buffer, le salaire est régi par des
critères clairs (fonction, expérience,
ancienneté, lieu de résidence) »,
fait-on savoir. n
BUFFER
La start-up sans bureau ni horaire
Travailler où l’on veut quand on veut…
Une utopie ? Non, c’est ce que fait déjà
cette start-up anglo-autrichienne.
A
ujourd’hui, Nicolas
Cabaret est directeur
des ressources
humaines de
Decathlon France. Mais avant
d’occuper ce poste, le quadra 
a voyagé dans l’entreprise :
« Après un master en management
du sport, je suis entré en tant
que chef de rayon chez Decathlon
à Brest. Après, j’ai pas mal bougé
aussi bien dans l’entreprise que
dans le pays ! J’ai été directeur
de magasin, puis responsable
communication et marchandiseur
de la marque de vélo Btwin,
responsable des RH pour la
région Ouest, et directeur régional
dans le Sud. »
Un parcours insolite ? Pas chez
Decathlon ! Tous les postes, que
ce soit dans les magasins ou
dans les marques du groupe
(sauf les postes techniques),
sont issus de la promotion
interne. « Lors du recrutement,
on recherche des personnalités
en adéquation avec les valeurs
de l’entreprise plus que des
diplômes. Des passionnés de
sport, altruistes et qui ont l’esprit
d’entreprise ! » Et si l’alchimie
se fait, les jeunes recrues
peuvent prendre du galon
très vite.
Promotion express
« En moyenne, un chef de rayon,
le poste le plus bas chez les
cadres, peut devenir directeur
de magasin en moins de cinq ans »,
confie le DRH. Cette progression
rapide dans l’entreprise
est due à une politique de
responsabilisation à tous les
échelons : « Que l’on soit en CDI,
CDD, à temps partiel ou en stage,
notre but est de responsabiliser
au maximum nos équipiers pour
valoriser leur travail. » 38 %
des responsables de rayon ont
d’ailleurs commencé en stage
ou en job étudiant. Chaque
nouveau collaborateur est formé
et suivi tout au long de sa carrière.
Tous les mois et demi, il
rencontre l’un de ses supérieurs.
Une façon de connaître les
aspirations de chacun des
salariés car les possibilités de
carrière et de mobilité sont
nombreuses : « Pour un jeune,
rejoindre Decathlon aujourd’hui,
c’est entrer dans un groupe
international implanté dans
25 pays avec plus de 300 métiers
qui lui seront accessibles lors
de sa carrière », rappelle Nicolas
Cabaret. N. M. n
DECATHLON
Priorité à la promotion interne
En seize ans, Nicolas Cabaret a eu sept professions très différentes.
Plus surprenant encore, il n’a jamais quitté l’entreprise qu’il a
rejointe directement après ses études.
copie ! » se souvient Paul Poupet.
Le jeune homme de 24 ans a
voulu rompre avec cette
hiérarchie pesante : « Chaque
personne que nous avons recrutée
excelle dans son domaine
d’expertise et donne son avis.
On discute chaque décision, rien
ne s’impose. » Pour lui, cette
responsabilisation de chacun
permet une liberté d’innovation
et une meilleure implication des
salariés de Seed-Up. « Et le fait
d’habiter ensemble change tout ! »
s’enthousiasme-t-il. « Nous
sommes plus que des collègues,
une réelle amitié s’est
développée », rigole Paul Poupet
en évoquant les soirées dans le
jardin ou dans le salon rempli
de coussins à regarder des films.
Une solidarité
sans faille
Les salariés et stagiaires qui ont
entre 19 et 27 ans sont logés,
nourris et blanchis, en plus d’un
vrai salaire. Les habitants de la
grande colocation passent 30 %
de leur temps sur des projets
externes réalisés pour d’autres
entreprises. De quoi faire tourner
la maison. Les 70 % restants sont
consacrés aux quatre projets
internes (Be the Sound, service
de synchronisation et partage de
musiques ; Hawker, application
qui donne voix aux articles de
journaux ; Elo, un jeu vidéo
éducatif et Carter). Le nombre
de personnes allouées à un
projet se fait en fonction de son
évolution et des centres
d’intérêt de chacun. « Les projets
ne sont pas en compétition.
Comme ça, personne n’a intérêt
à avantager un projet plutôt
qu’un autre », explique le
cofondateur. Et cela permet
aussi de ne pas s’ennuyer.
A taille humaine
Seed-Up fait un chiffre d’affaires
de 200.000 euros et la start-up a
déjà gagné plusieurs prix. Mais
Paul Poupet ne veut pas recruter
plus de 12 personnes dans la
maison : « Au-dessus, on serait
trop gros et on aurait besoin d’une
hiérarchie et de process. On pense
plutôt répliquer le modèle avec
de nouvelles maisons. »
Et de nouveaux projets. n
8 // DOSSIER HAPPY AT WORK
Mercredi 8 juin 2016
CHECK-LIST
PRATIQUE // Classements, sites spécialisés dans l’évaluation des entreprises par leurs
salariés, réseaux sociaux… Les jeunes cadres ne manquent pas de relais pour se tuyauter sur
un futur employeur. Mais dans la masse d’informations à portée de clic, lesquelles retenir ?
Comment évaluer
votre (future) boîte
en 10 critères
Jean-Paul Coulange
Pour vous aider à trouver
l’employeur de vos rêves, voici
les dix bonnes questions à vous
poser sur l’entreprise. Est-elle…
Bankable ?
A moins d’avoir un profil de
data scientist opérationnel, la
DRH ne va pas casser sa tirelire
pour vous. « Ce n’est pas sur le
salaire que les jeunes diplômés
doivent se focaliser. Les grilles
à l’embauche n’ont pas beaucoup
évolué ces dernières années,
soit 35 à 40.000 euros pour
les diplômés de grandes écoles »,
note Jean-Vincent Ichard,
responsable du pôle d’enquêtes
des rémunérations chez Willis
Towers Watson. Ce qui fait
la différence, c’est le cocktail
participation et intéressement,
qui peut atteindre 3 mois de
salaire chez Total ou L’Oréal.
« Sachant qu’un jeune cadre
paie l’équivalent d’un mois de
salaire en impôt sur le revenu,
les entreprises cherchent
des voies de défiscalisation.
Les plans d’épargne entreprise,
la participation et l’intéressement
sont des facteurs d’attraction
et de fidélisation. D’autant plus
qu’ils vont être très vite
contributifs pour l’achat
d’un bien immobilier », rappelle
Vincent Harel, de Mercer.
Transparente ?
Dans une société de conseil,
les managers sont priés d’aller
regarder la note de l’entreprise
sur Meilleuresentreprises.com et
Glassdoor.fr, les « TripAdvisors »
de l'emploi, sur lequel les
employés évaluent plus de
3.000 sociétés françaises.
Si aux Etats-Unis, un candidat sur
deux regarde la note de
l’entreprise avant un entretien
de recrutement, on n’en est pas
encore là dans l’Hexagone.
« Pourquoi le site de BlaBlaCar
est-il submergé de CV ? Parce que
c’est une start-up très présente sur
les réseaux sociaux qui renvoie une
image de boîte cool », observe
Laurent Brouat, de Link Humans,
spécialisé dans le recrutement
en ligne. Mais gare à celles qui ne
jouent pas la transparence. Profil
sur LinkedIn, page Facebook
régulièrement alimentée, site
Internet fourni sont le b.a.-ba
du corporate branding. Mais,
en entretien, les jeunes
candidats pourront creuser :
les managers utilisent-ils des
outils collaboratifs type Google
Apps ou Slack ? D’autres vont
plus loin comme la start-up
Buffer qui a opté pour
une transparence totale des
rémunérations (voir p. 7).
Prévoyante ?
Excepté pour les jeunes femmes
de moins de 30 ans qui songent
à avoir un enfant, la couverture
santé est rarement un objet
de préoccupation chez les
jeunes cadres. Idem pour
les plans d’épargne retraite.
« Mais la protection sociale en
entreprise va bouger, dans la
logique du bien-être au travail »,
prédit Vincent Harel, de Mercer.
L’idée est d’accompagner
les salariés dans leur vie
quotidienne, de les aider à
adopter des comportements
vertueux pour leur santé et
de lutter contre d’éventuelles
addictions par des programmes
de cadeaux, des bons d’achat
ou en les responsabilisant par
le jeu. Depuis 2015, Harmonie
Mutuelle propose à ses clients
un service de prévention,
Betterise, accessible via un site
Internet et une appli mobile.
Demain, une entreprise où il fait
bon vivre se souciera du taux
de cholestérol, de l’hypertension
ou encore du tabagisme de
ses salariés…
Family friendly ?
Dans ce domaine, facile de
vérifier si l’entreprise, à l’instar
de Thales, la Société Générale
ou la Maif, a signé un accord
de qualité de vie au travail,
qui comporte généralement
des mesures family friendly.
Ou si elle a mis en place un
« observatoire de la qualité
de vie au travail ». Autre indice
de performance : la signature
de la Charte de la parentalité
en entreprise ratifiée par plus
de 500 entreprises en France.
Exemple d’engagement prévu
par la charte ? Proscrire
les réunions avant 9 heures
le matin et après 18 heures
le soir ! Le site de l’Observatoire
de l’équilibre des temps est
un site ressource intéressant
pour mener votre enquête
sur les entreprises mobilisées
sur le sujet et les actions mises
en place.Randstad a été encore
plus loin avec sa Charte de la
monoparentalité, en prenant
en charge des frais de garde
d’enfants élevés par un parent
seul ou en proposant un service
de téléassistance aux devoirs.
Tout aussi appréciée,
la présence d’une crèche
d’entreprise intra ou extra
muros. Aux 4.000 salariés du
siège de Massy, dans l’Essonne,
Carrefour France propose une
centaine de berceaux dans des
crèches de proximité. D’autres
passent par des prestataires,
comme Sodexo, qui dispose d’un
service d’accueil d’urgence en
crèche pour les salariés-parents
dans l’embarras.
Geek ?
A l’heure où l’on s’arrache les
data scientists, scrum masters,
trafic managers et autres, le
must pour attirer les profils
techniques reste le Bring Your
Own Device. Longtemps proscrit
par les services informatiques
au nom de la sécurité, le BYOD
permet aux salariés de venir
travailler avec leur propre
matériel. Mieux encore,
Theodo, une start-up parisienne
spécialisée dans le développement
d’applications Web et mobiles,
alloue à chaque nouvelle recrue
un budget (« comfort allowance »)
pour l’achat du matériel
informatique de son choix.
Le développeur vient l’installer
lui-même dans les locaux
de Theodo, avant son arrivée.
Autre indice de performance en
IT, le nombre de communautés
de travail en ligne. Avec son
intranet Wooby, classé parmi
les dix meilleurs au monde,
Bouygues Telecom en compte
une centaine.

Accélératrice
de carrière ?
« Où en serai-je dans trois ans ? »
est la question la plus pertinente
à poser en entretien d’embauche.
A la Financière de l’Echiquier,
Didier le Menestrel, le PDG,
fait entrevoir un accès rapide
au Graal de la profession :
la décision de gestion.
« Intéressez-vous au parcours
des deux personnes qui ont
occupé le poste avant vous,
conseille Jean-Vincent Ichard,
de Willis Towers Watson.
Et privilégiez les entreprises qui
ont mis en place des graduate
programmes, des accélérateurs
de carrière pour jeunes talents.
À NOTER
Les réseaux féminins peuvent
être un véritable levier pour
les carrières des femmes… mais
aussi des hommes, à condition
qu'ils s’y investissent.
« Intéressez-vous au parcours
des personnes qui ont occupé
le poste avant vous. Et privilégiez
les entreprises qui ont mis en place
des graduate programmes. »
JEAN-VINCENT ICHARD, DE WILLIS TOWERS WATSON.
Les plans d’épargne
entreprise, la
participation et
l’intéressement sont
des facteurs d’attraction
et de fidélisation.
Le site de petites annonces
Vivastreet a, par exemple, lancé
en 2015 le programme Rising
Stars destiné à une vingtaine
de jeunes pépites. Grâce à des
modules de formation au
management et des mises en
situation, un cabinet externe aide
ces jeunes - parfois des stagiaires
- à acquérir les aptitudes
indispensables au manager.
De son côté, AccorHotels innove
et fait le buzz avec son nouveau
shadow comex, composé
d’une douzaine de cadres âgés
de 25 à 35 ans, qui permet au
vrai comité exécutif de se frotter
à la génération Y. »

Engagée pour
la promotion
des femmes ?
Quand on sait qu’une femme
cadre gagne en moyenne 20 %
de moins que son homologue
masculin ou que bon nombre
de majors comme Total, Lafarge
ou Veolia comptent moins
d’un quart de femmes dans leur
encadrement, mieux vaut
vérifier si l’entreprise où l’on
rêve de bosser a obtenu le label
Egalité professionnelle certifié
par l’Afnor ou le Gender Equality
European and International
Standard. Au chapitre des
bonnes pratiques, le programme
Women Leaders lancé en 2011
par Carrefour vise à accroître
la part des femmes dans
l’encadrement dans un groupe
qui compte 57 % de collaboratrices
et 37 % de femmes cadres.
Avec son programme Femmes
et management, Bouygues
Telecom poursuit le même
objectif. Bouygt’Elles, le réseau
qui rassemble des salariées
de l’opérateur téléphonique,
dispose de son propre intranet
et mesure, avec Exc’Elles,
la progression des femmes
au sein du management.
Les réseaux féminins peuvent
être un véritable levier pour
les carrières des femmes… mais
aussi des hommes, à condition
qu'ils s’y investissent.
Citoyenne ?
Ceux qui recherchent un
supplément d’âme chez un
employeur apprécieront les
programmes solidaires qui leur
accordent des jours pour
s’engager dans la vie associative.
Dotée de plus de 700.000 euros
provenant du partage des frais
de gestion de fonds communs
de placement solidaires,
la Fondation de la Financière
de l’Echiquier permet aux
salariés volontaires de consacrer
du temps à des actions en faveur
de l’insertion et de l’éducation.
Et Bouygues Telecom octroie
14 heures à ses salariés pour
soutenir, par le biais de sa
fondation, des associations dans
l’environnement, la solidarité et
la défense de la langue française.
Cosy ?
Dans les nouveaux sièges de
Siemens, AccorHotels ou
Bouygues Telecom, on ne
compte plus les quiet rooms,
play rooms, cooking rooms ou
break rooms. Fini les bureaux
individuels, vive les flex offices
et les clean desks. L’open space
d’hier a cédé la place à des
espaces semi-cloisonnés.
Et le télétravail, à raison d’une
journée minimum par semaine,
s’est imposé. « On peut mouliner
des tableaux Excel ou extraire
des SAP de son canapé », résume
Jean-Vincent Ichard, de Willis
Towers Watson. Dans le
numérique, la tolérance va
encore plus loin. Captain Train,
une start-up spécialisée dans la
revente de billets de train en ligne,
autorise ses 90 collaborateurs
à travailler de la maison autant
qu’ils le souhaitent. Mais aussi
à changer de bureau librement
dans les locaux parisiens
où la start-up est installée.
Cocooneuse ?
La moitié des salariés français
ne bénéficie pas d’une
participation de leur employeur
à leur repas. A raison de 5,36 euros
par jour, une entreprise peut
pourtant octroyer 1.200 euros
d’avantages par an, nets
d’impôts et de cotisations
sociales. En matière de services
aux salariés, les grandes
entreprises débordent
d’imagination. Sodexo propose
à ses clients de mettre à leur
disposition des floor captains,
c’est-à-dire des concierges
d’étage équipés de tablettes
qui interviennent sur les open
spaces pour devancer les
besoins des collaborateurs.
La conciergerie du rez-de-
chaussée est devenue virtuelle,
mais permet toujours d’obtenir
un visa touristique, des places
de concert ou une carte grise.
Chez l’entreprise de services
numériques Econocom,
un service d’optique est à la
disposition des salariés avec
essayage virtuel de montures et
présence possible d’un opticien.
Le pressing et le coiffeur
at work sont également très
appréciés. n
DOSSIER HAPPY AT WORK // 9
Lechiffre
EUROS, C’EST LE MONTANT
des avantages nets d’impôts et
de cotisations sociales qu’une
entreprise peut octroyer à ses
salariés par an.
Mercredi 8 juin 201610 // FOCUS SECTEUR  LE CONSEIL
Marina Al Rubaee
D
ématérialisation
des documents,
traitement des
données, cybersécurité
financière, construction d’une
relation numérique personnalisée
avec le client, mise en place
d’une stratégie pour les ressources
humaines et le commercial…
Pour répondre aux nouveaux
besoins de leurs clients, les
acteurs du conseil font évoluer
leurs équipes, qu’ils soient
cabinet de conseil en stratégie,
« big four » (EY, Deloitte, PwC,
KPMG) ou petit cabinet
spécialisé. Deloitte, par exemple,
réalise aujourd’hui 20 % de son
chiffre d’affaires sur des métiers
qui n’existaient pas il y a encore
quatre ans. « Réactivité, fluidité
et transparence sont les nouveaux
maîtres mots », observe
Emmanuel Flattet, associé au
sein du cabinet pluridisciplinaire
RSM. Dans le sillage des
transformations technologiques
et grâce à l’essor du Big Data, de
nouveaux métiers apparaissent,
avec de nouvelles attentes
en matière de recrutement.
Si les diplômés d’école de
commerce restent majoritaires
parmi les nouvelles recrues, une
place de plus en plus importante
est faite aux ingénieurs et aux
universitaires. Le mix est
particulièrement avancé chez
Deloitte avec, désormais, 30 %
des jeunes diplômés recrutés
en école d’ingénieurs et 20 %
à l’université. La diversification
des recrutements est bien
en marche. Au-delà des doubles
diplômes et des expériences
internationales, toujours très
convoités par le secteur, le
cabinet Accenture, par exemple,
s’ouvre aussi à de nouveaux
profils comme les designers,
capables d’innovation tant
dans les méthodes de travail
que dans la recherche de
solutions. Ils travaillent de façon
pluridisciplinaire avec des data
scientists ou des data analysts.
Les « marketeux » sont
également très recherchés pour
imaginer des contenus et leur
mise en forme. Mais il n’y a pas
que le diplôme ou le profil
qui comptent. L’attitude, les
initiatives personnelles et les
qualités interpersonnelles font
pour beaucoup.
Curiosité et agilité
« Nos jeunes recrues n’ont pas
forcément été formées au digital
au sein de leur école mais elles
ont déjà une expérience
personnelle poussée dans ce
domaine. Elles sont CURIEUSES,
cherchent à comprendre la façon
dont fonctionne une application,
ses usages… Elles aiment
expérimenter et apprendre par
elles-mêmes », explique Bertrand
Dufour, associé chez RSM à
Lyon. Cette ouverture d’esprit
est d’autant plus nécessaire
que les projets deviennent
transversaux. « Avant, tout était
régi par un cahier des charges
précis. Aujourd’hui, nous avons
besoin de gens qui se lancent dans
des projets en mode agile, sans
toujours connaître précisément
la cible finale, et qui les ajustent
en fonction des exigences des
clients », relève Olivier Lacôte,
directeur associé, en charge du
recrutement d’Oresys, cabinet
de conseil en organisation,
management et systèmes
d’information.
Conséquence ? « Nous avons
besoin d’esprits en mode open
innovation de façon permanente »,
insiste Pascal Delorme, directeur
d’Accenture DiGital France.
Bref, de jeunes capables de
travailler en équipe, de discuter
avec divers interlocuteurs,
de jongler avec les projets,
de se remettre en question…
Le mouton à cinq pattes ?
Ces nouvelles forma
BIG DATA  CO
BONS ÉLÈVES
ÉCLAIRAGE // Transformation digitale des entreprises oblige, les métiers du
secteur du conseil évoluent. Tout comme les compétences recherchées…
ZOOM // Il n’y a pas que les diplômes d’école de commerce
vous n’auriez peut-être pas pensé peuvent vous ouvrir des
L
a majorité des jeunes
consultants sont
recrutés dans les
10 meilleures écoles
de commerce et d’ingénieurs.
Au-delà des cursus généralistes,
de nouvelles formations
intéressent les cabinets pour
répondre à la transformation
de leurs métiers. Revue de détail
des spécialités qui montent.
n Cybersécurité
Télécom SudParis
« Expert en sécurité des systèmes
d’information (ESSI) »
Cette spécialité, qui couvre
les aspects méthodologiques
et techniques de cryptographie,
de l’intelligence économique
ou encore de la sécurité
informatique, est étudiée en
troisième année du cursus
ingénieur de l’école. Gage de
sérieux, ce programme très
pointu est conçu en concertation
avec l’Agence nationale
de la sécurité des systèmes
d’information (ANSSI),
partenaire de la formation.
n Big Data
Ecole nationale de la statistique
et de l’analyse de l’information
(ENSAI)
Master of science in Big Data.
Ce master 2 entièrement
dispensé en anglais forme des
data scientists de haut niveau.
Deux parcours sont proposés
(informatique ou statistique) et
un stage d’une durée minimum
de cinq mois est prévu.
Microsoft est partenaire du
cursus et met à la disposition
des étudiants un cluster de
calcul dernière génération pour
travailler dans les conditions
réelles de traitement des
données massives en entreprise.
En deux ans, mon département
Expertises grands comptes
est passé de 5 à 100 personnes.
Autant dire que les missions
sont nombreuses et diverses.
La hiérarchie, elle, est là
pour encadrer mais elle nous
laisse prendre notre place.
Nous sommes peut-être jeunes
mais on nous prend vraiment
au sérieux. »
AUDREY HENNIQUE, CONSULTANTE JUNIOR CHEZ RSM, 25 ANS
J’ai découvert que je
pouvais développer des
compétences en marketing
digital au sein d’une société
de conseil. Je travaille
main dans la main avec
des statisticiens, des
développeurs… J’apprends
tous les jours ! »
JULIETTE PETIT, CONSULTANTE MARKETING DIGITAL
CHEZ ACCENTURE INTERACTIVE
Non, plutôt une posture, une
agilité d’esprit pour laquelle
la génération Y est championne
toutes catégories.
Priorité
à la relation client
Une troupe agile,
transdisciplinaire certes, mais
pas dispersée. Olivier Lacôte
préfère tempérer la tendance au
« papillonnement » des nouvelles
générations : « Qu’elles sautent
d’un projet à l’autre en une heure,
c’est bien ! Mais il faut qu’elles
sachent aller au bout. Il est
important de se concentrer
et de revenir aux fondamentaux
liés à la méthodologie et à la
rigueur pour être efficace. »
Le digital multiplie l’accès à
l’information. Ce qui complexifie
le travail des jeunes consultants
pour comprendre leur
environnement. Il est plus
difficile de faire le tri et la
synthèse des informations.
« Il nous faut donc des talents
qui sachent comprendre
rapidement les risques et les
enjeux, tout en prenant le recul
nécessaire pour éviter de se
noyer dans la masse de données »,
poursuit Bertrand Boisselier
du cabinet Deloitte. Ce qui
ne change pas, c’est la qualité
du conseil demandée par les
clients. « Les nouveaux outils
et nouvelles technologies nous
permettent de rationaliser
le travail, assure Delphine
Martin, DRH de F.Iniciativas,
spécialisé dans le conseil en
innovation. Mais ce qui continue
de faire réellement la différence,
c’est la qualité humaine du
consultant. » nSource : chiffres sociétés pour 2016
ILS RECRUTENT
EY KPMG DELOITTE PWC MAZARS
GRANT
THORNTON
Recrutements de jeunes diplômés 900 850 800 630 385 200
Stages 650 500 500 390 285 100
Contrats en alternance 150 60 100 80 30 NC
À NOTER
Bon nombre de formations
sont assurés en partie
par des professionnels.
Digital native : le conseil
a besoin de vous !
Mercredi 8 juin 2016 FOCUS SECTEUR  LE CONSEIL // 11
Les stratégies des cabinets pour
« fidéliser » leurs jeunes consultants
ations qui ont la cote
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jeunes actifs à construire et réussir leur
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TENDANCES // Contre la « fuite des talents », les entreprises du conseil
déploient les grands moyens. Revue de détail.
qui séduisents les cabinets. Certains cursus auxquels
portes dans le secteur du conseil.
Audrey Pelé
L
e secteur du conseil
reste une option de
choix pour bon nombre
de jeunes diplômés.
Le plus dur, pour les cabinets,
n’est pas tant de les recruter
que de les garder. Avec un
turnover de l’ordre de 20 %,
les entreprises du conseil sont
condamnées à innover pour
retenir les jeunes consultants
qui, après quelques années,
seraient tentés par la concurrence,
voire par d’autres carrières. Signe
de cette politique volontariste :
deux acteurs du conseil
— Deloitte et Kea  Partners —
figurent dans le Top 4
du classement HappyAtWork
for Starters 2016 des meilleures
entreprises pour débuter sa
carrière(1)
. Exit l’image de
« 4e
cycle » qui leur colle à la peau,
les cabinets vantent la mobilité
et des parcours à la carte. Vous
dîtes des : « horaires chargés » ?
Ils répondent : « flexible working »,
avantages, engagement. Voilà
les principaux moyens déployés
par les cabinets pour bichonner
leurs jeunes managers.
Une rémunération
galopante
Le salaire est bien souvent un
argument phare pour attirer les
jeunes. Un consultant (0-3 ans)
dans un cabinet de conseil
en organisation gagne de 38 
à 52 K€(2)
. Des montants qui
peuvent augmenter rapidement
et auxquels peuvent s’ajouter
un variable et des primes.
Chez Deloitte, par exemple,
la part variable peut atteindre
30 % du salaire avec l’expérience
tandis que chez EY France les
consultants reçoivent une prime
en fonction de leur performance
individuelle ainsi que leur
contribution dans la vie du
cabinet. « Chez nous, les
consultants bénéficient d’un fixe
avec des augmentations annuelles
qui dépassent souvent les 10 % et
récompensent leur progression »,
renseigne Raphaël Fétique,
directeur associé au sein de
Converteo, un cabinet de conseil
digital et data.
Un parcours
personnalisé
Même les plus grands cabinets de
conseil, dont certains comptent
plus de 300.000 collaborateurs,
s’efforcent d’individualiser le
parcours de leurs consultants
(suivi ultra-personnalisé,
formations pour booster leur
carrière…) et leur permettent
d’évoluer. Accenture leur propose,
par exemple, des passerelles entre
les métiers, les secteurs d’activité
et les expertises. « Chez nous,
le parcours de carrière, appelé
career pate permet à nos
consultants d’évoluer sur un
nouveau métier au bout de
2/3 ans. Ils peuvent commencer
en tant que consultant (en conseil
en R  D ou en innovation)
puis devenir expert technique,
chef de projet, manager d’équipe
ou business manager », précise
Dominique Maret, DRH d’Altran
France. Les recruteurs permettent
également aux consultants
de poursuivre leur carrière
à l’international. Tous les « big
four » et un grand nombre de
cabinets ont des implantations
à l’étranger dans lesquelles ils
peuvent acquérir une expérience
pendant quelques années.
Chez Mazars, ils peuvent aussi
participer à un programme de
mobilité court (3 à 6 mois) dans
l’un des 77 bureaux partout dans
le monde.
Des avantages pour
simplifier le quotidien
L’autre réalité du métier du
consultant, c’est la disponibilité
et le service exigé par le client.
Ce qui signifie à certaines
périodes des horaires lourds,
avec boulot le soir ou le
week-end…
Pas très vendeur, de surcroît
pour une génération qui assume
davantage que ses aînés ses
attentes en matière d’équilibre
vie pro/vie perso. Nécessité
faisant loi, les cabinets
s’adaptent. Les jeunes consultants
veulent du temps pour eux ?
Mazars offre 8 semaines de
congés par an. Chez EY, on
prône le « flexible working ».
« Manger une pizza à 22 heures
avec ses collègues au boulot,
ce n’est pas ce qu’attendent les
jeunes consultants aujourd’hui.
Nous leur permettons de
s’organiser comme ils le
souhaitent où ils veulent, tant
qu’ils sont joignables par
téléphone ou mail pendant leurs
horaires de travail », explique
Cédric Foray, associé en charge
du recrutement pour EY France.
Enfin, on n’oublie pas les choses
qui peuvent simplifier la vie
comme un service de coiffure/
esthétique ou encore d’une
conciergerie chez KPMG,
où les collaborateurs peuvent
également profiter de deux
terrains de squash. De son côté,
F.Iniciativas prend en charge
le financement d’une partie
du coût des activités sportives
de leurs salariés, qui ont même
chacun droit à un massage
de 30 minutes par semaine.
savoir quelle valeur ajoutée
leurs missions apportent à leurs
clients », explique Sami Rahal,
associé-directeur des ressources
humaines chez Deloitte. Des
missions moins business que
sociales ou solidaires sont
de plus en plus organisées.
Ces dernières années au Boston
Consulting Group (BCG),
des équipes ont orchestré
des campagnes de lutte contre
le paludisme en Afrique et
dans les pays ? endémiques ???.
Chez Deloitte, la Fondation
du cabinet permet aux
collaborateurs de participer
toute l’année à différentes
actions comme l’accompagnement
d’élèves défavorisés vers
des cursus diplômants.
« Nos collaborateurs peuvent
prendre des congés solidaires et
réaliser une mission de 15 jours
relative à la biodiversité ou
à l’appui éducatif, par exemple.
Certains ont recensé des tortues
marines aux Antilles, d’autres
ont aidé les élèves d’une école
primaire au Bénin », détaille
Martin Huerre, DRH France
chez Mazars. n
(1) Classement 2016 HappyAtWork -
MeilleuresEntreprises.com/Les Echos Start
(2) Hays - Étude de rémunération nationale 2015.
n Responsabilité
sociétale des entreprises
IAE Gustave Eiffel
Ecole de management
master 2 Management de la RSE
Ce master en alternance forme
les étudiants à l’analyse des
opportunités, des enjeux
stratégiques et des conditions
d’implantation d’une démarche
de RSE. Il est animé par 35 à
40 intervenants — enseignants
et experts de la RSE (entreprises,
syndicats, institutions…).
« De nombreux étudiants
choisissent de se diriger vers le
consulting développement
durable à la sortie de leur
cursus », assure Laurence
Beierlein, codirectrice de la
formation. Ils réaliseront, par
exemple, des missions
stratégiques (diagnostic et
évaluation RSE), RH (mise en
place d’une charte diversité…),
achats (certification de
fournisseurs ex. : Ecocert)…
n Management des
risques
Arts et Métiers ParisTech - MS®
« Management Global des Risques »
Ce cursus donne une approche
transversale, multidisciplinaire
et intégrée des risques
(professionnels, industriels et
environnementaux, financiers…).
Pendant leur formation, les
étudiants réalisent un séminaire
d’une semaine dans diverses
entreprises à l’étranger
(Amérique du Nord ou Asie)
et participent aux Rencontres
de l’Association pour le
management des risques
et des assurances de l’entreprise
(Amrae). 41,2 % des diplômés
travaillent dans le conseil à
la sortie pour un salaire moyen
de 40 K€.
n Management des
systèmes d’information
IAE Grenoble
Master 2 Conseil et Management
des Systèmes d’information
« 50 % des cours sont assurés par
des professionnels, dont un grand
nombre ont un lien fort avec
l’écosystème grenoblois comme
le Clust’R Numérique ou Digital
Grenoble (la French Tech locale) »,
précise Christian Defélix,
directeur de l’IAE de Grenoble.
A partir de la rentrée, les étudiants
vont plancher comme des
consultants juniors sur un cas
d’entreprise réel, un fil rouge,
pendant six mois, pour développer
leurs compétences. A l’issue
du cursus, ils trouvent du travail
notamment dans les cabinets
de conseil (Capgemini et Deloitte
sont partenaires du diplôme)
ou dans des ETI de conseil
comme le groupe Hardis. A. P. n
Une vie sociale
d’entreprise
Alors que les consultants passent
la majorité de leur temps chez
leurs clients, les entreprises du
conseil organisent des événements
pour qu’ils tissent des liens entre
eux. KPMG met ainsi en place
des séminaires ou des soirées
cocktail de promotion.
« Ces temps de respiration sont
importants pour assurer la
cohésion des équipes », assure
Nicolas Richard, associé,
responsable des activités
consulting chez KPMG. Des
événements internes « corporate »
qui se veulent souvent récréatifs.
Au cabinet de conseil SeaBird,
spécialisé dans l’accompagnement
du secteur de l’assurance,
les collaborateurs ont participé
à une soirée sur l’actualité du
cabinet qui s’est déroulée sur
une péniche et où ils ont écouté
le concert d’un groupe de rock
en live qui s’est terminé en
chansons avec la prestation
d’un groupe de consultants.
« Nous avons aussi organisé un
événement Top Chef par équipe.
Chacune d’elle s’est affrontée pour
réaliser le plus beau canapé ou le
meilleur cocktail », précise Cyrille
Vu, le directeur de SeaBird.
Autre exemple chez Bain 
Company où tous les mois un
moment fort rythme la vie du
cabinet : séminaire, soirée festive
organisée par les consultants
juniors, journée à thème, soirée
œnologique, karting, cours
de danse ou de yoga…
Des missions
solidaires
« Aujourd’hui, nos jeunes
collaborateurs veulent que leur
travail ait du sens. Ils veulent
C’EST EN EUROS ce que
gagne un consultant débutant
(0-3 ans) dans un cabinet de
conseil en organisation.
Lechiffre
Manager de magasin,
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Ces entreprises où l'on est heureux

  • 1. S’affranchir Les nouveaux métiers du conseil FOCUS SECTEUR PhotoRomualdMeigneux/Sipa(Ubisoft),illustrationsShutterstock Etat des lieux en 12 graphiques VIE AU TRAVAIL BEST 2016 L’ÉDITO de Julia Lemarchand Le travail n’a pas la cote. Le projet de loi qui porte son nom enregistre quatre mois de contestation au compteur. La réforme sur l’organisation du travail est sujette à toutes les crispations. Et pourtant, pour peu qu’ils en aient un, la grande majorité des Français (75%), jeunes ou moins jeunes, se disent heureux, voire très heureux au travail, selon un sondage Ifop. Les classements HappyAtWork réalisés par notre partenaire Meilleures-entreprises.com en exclusivité pour «Les Echos START», apportent en outre la preuve que le bien-être au travail n’est pas une question de secteur, de métier ou de taille d’entreprise. Mais qu’est-ce que ces employeurs labelisés --une centaine parmi les 4.600 passés au crible --peuvent- ils bien avoir en commun ? Tous ont à leur manière osé s’affranchir des vieux modèles. Ils ont embrassé les opportunités que les transformations technologiques et numériques pouvaient leur offrir. Pas de révolution, non. Mais de l’audace au quotidien, à toute petite échelle parfois. Avec ces quelques maîtres-mots : flexibilité, mobilité et collaboration. Et ce mouvement est en marche depuis plus longtemps qu’on ne veut le croire. Prenez la «bottega» (l’atelier) dans le Florence du XVe  siècle, et ses espaces de travail ouverts et collaboratifs entre artistes, artisans et ingénieurs. Nos espaces de co-working version Renaissance en somme. Leurs pratiques innovantes en matière d’organisation pourraient avoir inspiré les géants de la tech californiens. Car le moteur de l’innovation est toujours alimenté par le recrutement, la formation et la fidélisation des jeunes talents. Il n’y a qu’à parier sur ces derniers pour rappeler à l’ordre les entreprises et, pourquoi pas, réformer le travail, là où c’est nécessaire. n Classements Les entreprises où l’on est le plus heureux // PP. 2 À 4 | Tendance Ces métiers pourvoyeurs de bonheur au travail // P. 5 | Infographies Les Français au travail // PP. 6 ET 7 | Immersion 4 sociétés qui font bouger les lignes // P. 8 | Pratique Comment évaluer votre future boîte // P. 9 | Focus secteur Le conseil : nouveaux métiers et formations en vue // PP. 10 ET 11 | MERCREDI 8 JUIN 2016 // SUPPLÉMENT GRATUIT AU NUMÉRO 22208 | ISSN 0.153.4831 | NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT LES JEUNES ÉPANOUIS DANS LEUR VIE PROFESSIONNELLE Tous Moins de 35 ans 20% 17% 5% 7% Plutôt pas heureux Pas du tout heureux 14% 21% 61% 55% Très heureux Plutôt heureux SOURCE : IFOP Digital native : le conseil a besoin de vous ! Big Data, cybersécurité, RSE, management des risques… La transformation digitale des entreprises conduit les cabinets à repenser leur recrutement et leur stratégie de fidélisation. PP. 6-7 PP. 10-11 Cesentreprises oùl'onest heureuxLes lauréats de l’enquête HappyAtWork 2016 Le classement des start-up et des jeunes diplômés
  • 2. Mercredi 8 juin 20162 // DOSSIER HAPPY AT WORK Les entreprises oùCLASSEMENTS // Ce n’est pas un mythe, il existe des entreprises où les salariés sont heureux d’aller travailler. Qui sont-elles et quels sont leurs ingrédients pour créer du bonheur au travail ? LIBÉRÉS, DÉLIVRÉS… Clémence Boyer cboyer@lesechos.fr S iffler en travaillant » n’est peut-être pas réservé aux personnages de Disney. En 2016, en France, il existe des salariés heureux d’aller travailler… Et on peut même vous dire où, grâce à la nouvelle édition du classement HappyAtWork que «Les Echos START» publient en exclusivité. Réalisé par Meilleures-entreprises.com, il met en avant les entreprises où les salariés sont le plus heureux en France, avec un focus particulier sur les juniors. Plus de 29.000 personnes dans 4.600 entreprises ont ainsi évalué leur entreprise selon six critères (développement professionnel, environnement de travail, management, salaire & reconnaissance, fierté et «fun»). Globalement, les salariés français ont l’air de plus en plus heureux au travail : 52,2 % des salariés interrogés ont une opinion favorable de leur société, un chiffre en nette progression par rapport à l’enquête de l’année dernière (45,4 %). Mais quelles sont ces entreprises qui cultivent le bonheur ? Parmi les entreprises les mieux notées, des fleurons français : cocorico ! Première surprise : les grands groupes les mieux notés par leurs salariés ne sont pas forcément ceux auxquels on s’attend. Pas de grands noms du luxe ou de la tech, qui font habituellement rêver étudiants et jeunes diplômés. Mais des fleurons français dans des domaines variés, de l’agroalimentaire (Danone) à l’aéronautique (Safran) en passant par la défense (DCNS, le pro des sous-marins nucléaires), la distribution (Decathlon) et même la recherche avec le Commissariat à l'énergie atomique. Constat identique du côté des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Le trio de tête se compose, en effet, de notre champion national du jeu vidéo Ubisoft, de LexisNexis, une maison d’édition juridique, ou de Voyages-sncf.com qui fait figure de grosse start-up au sein d’un groupe français ô combien traditionnel. Preuve que les Français sont (aussi) capables d’innover côté nouvelles pratiques managériales. Deuxième surprise : une relative stabilité du classement quant aux grands groupes. Parmi les 9 lauréats de cette année, 8 étaient déjà présents dans le classement 2015, même si la hiérarchie a changé. Les sociétés qui se sont saisies depuis longtemps des questions du bien-être au travail (comme Air Liquide ou Danone) semblent ainsi récompensées sur le long terme. Michelin est le seul petit nouveau et prouve que derrière une image un peu vieillotte d’entreprise plus que centenaire peut se cacher un champion de l’innovation où les ingénieurs s’épanouissent. Les clefs du bonheur Mais qu’est-ce que ces grands groupes, start-up ou PME ont en commun ? Quelle est leur recette pour rendre leurs salariés heureux ? Evidemment, il n’y a pas de formule magique, mais quelques bonnes pistes identifiées en échangeant avec des experts et des salariés de ces entreprises. « Le bien-être au travail, cela ne veut pas dire enlever tout contrôle, mais mettre en place des situations saines pour l’entreprise… et ses salariés. Il y a trois piliers essentiels : le sens (sentir que son travail a une utilité), la reconnaissance (de son manager ou de ses pairs) et l’espoir (d’évoluer)», détaille Loïck Roche, directeur de Grenoble Ecole de Management. Les jeunes actifs interrogés dans le cadre de l’étude ne disent pas autre chose : 84 % des moins de 28 ans qui travaillent dans la centaine d’entreprises labellisées HappyAtWork ont « l’impression de progresser et d’apprendre » ; 78 % ont le « sentiment qu’on leur fait confiance » ; 75 % apprécient la « qualité des relations au sein de leur entreprise » ; 73 % éprouvent du « plaisir à faire leur travail » et 70 % « trouvent du sens à ce qu’ils font ». «Au-delà des beaux locaux et des services, ce qui compte vraiment pour les salariés, c’est tout ce qui est intangible (le sentiment d’apprendre quelque chose, l’impact individuel et le sens de son travail)», précise Célica Thellier, la responsable de l’étude de Meilleures-entreprises.com. Les nouveaux modes de travail vous intriguent ou vous passionnent ? Voici 8 concepts à la mode à connaître car ils pourraient bientôt arriver dans votre entreprise (ou pas). DROIT À LA DÉCONNEXION Le droit pour les salariés de ne pas répondre à leurs e-mails ou appels professionnels en dehors de leurs heures de travail. Un principe devenu indispensable avec le développement des nouvelles technologies pour préserver les temps de repos des salariés hyperconnectés. Figurant dans le projet de loi El Khomri, il pourrait d’ailleurs bientôt faire son entrée dans le Code du travail. ENTREPRISE LIBÉRÉE Popularisé en 2009 par Isaac Getz, professeur à ESCP Europe, ce terme désigne une organisation où les salariés, « libérés » de la hiérarchie et du contrôle, se révèlent plus performants. La pratique a du mal à émerger en France, où les structures sont traditionnellement très hiérarchiques. JOB SHARING Il s’agit de partager un même poste à responsabilité entre plusieurs personnes, qui se répartissent tâches et temps de travail. Cette méthode doit permettre aux salariés de progresser dans leur carrière tout en libérant du temps pour leur vie personnelle. Arrivé en France en 1994 via la société Hewlett Packard, le concept est encore peu répandu dans les entreprises françaises. SLOW MANAGEMENT Au « toujours plus », privilégier le « toujours mieux », voilà en substance la philosophie du « slow management ». Dans la foulée des mouvements « slow food » et « slow life », ce concept exige des managers qu’ils consacrent du temps à leurs collaborateurs et les fassent participer aux décisions de l’entreprise. Loïck Roche, directeur de Grenoble Ecole de Management et auteur du livre « Le slow management : éloge du bien-être au travail », parle « d’écologie humaine » ou comment créer un environnement de travail sain plus favorable à l’innovation collective. SYMÉTRIE DES ATTENTIONS Selon la théorie de la « symétrie des attentions », la qualité de la relation entre une entreprise et ses clients est égale à la qualité de la relation de cette entreprise avec ses collaborateurs. Ou quand le bonheur des salariés fait aussi le bonheur des clients. Ce concept a émergé en 2010 avec le livre « Employees First, Customers Second : Turning Conventional Management Upside Down » de Vineet Nayar. TIERS LIEUX Ce terme apparaît en 1989 sous la plume du sociologue américain Ray Oldenburg pour désigner des lieux ne relevant ni du domicile ni du travail mais pouvant être utilisés pour travailler (cafés, librairies, bars). Par extension, les tiers lieux renvoient aujourd’hui aux nouveaux espaces de travail collaboratifs (co-working, Fab Lab, etc.) qui permettent de nouer des liens avec d’autres professionnels dans un cadre convivial. VACANCES ILLIMITÉES Prendre autant de vacances que l’on veut, quand on veut. C’est ce que proposent certaines entreprises à leurs salariés en les responsabilisant : à eux de s’organiser pour que leurs congés (payés !) ne pénalisent pas le reste de l’équipe. C’est Richard Branson, le médiatique patron de Virgin, qui a popularisé le concept en donnant cette possibilité à ses salariés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. ZÉRO MAIL Dans certaines entreprises, les mails sont persona non grata. L’idée est de demander aux salariés de travailler de façon plus collaborative avec des outils différents. En 2011, le groupe de services numériques Atos s’est lancé dans l’aventure du zéro mail en favorisant d’autres moyens de communication interne comme la messagerie Bluekiwi. PETIT LEXIQUE AUTOUR DU BONHEUR AU TRAVAIL À NOTER Ce qui compte le plus pour les jeunes actifs : continuer à apprendre, trouver du sens à leur travail et y prendre plaisir. Fabiola Dor fdor@lesechos.fr «Chez Ubisoft, on peut évoluer dans la direction que l’on souhaite. On peut imaginer par exemple passer de l’audit aux RH ou partir en Asie ou au Canada.» SIMON PÉNEAU, CAMPUS MANAGER CHEZ UBISOFT FRANCE 2 32 3 THEODO Logiciels SPONSORISE ME Crowdfunding KEECKER Robot divertissement A LITTLE MARKET Marketplace du fait-main BANKBANK Logiciels GERONIMO AGENCYJOBTEASER d’emploi YOYOY OPIES Plate-forme baby-sitting Developpement d’applications 1 1 5.000 SALARIÉS 5.000 SALARIÉS 1 1 2 4 5 2 3 5 4 3 Les entreprises les mieux notées par les moins de 28 ans. PLUS DE 25 SALARIÉS MOINS DE 25 SALARIÉS KISSKISS- LES START-UP OÙ LES SALARIÉS SONT LES PLUS HEUREUX Source : classement HappyAtWork Start-up.
  • 3. Mercredi 8 juin 2016 DOSSIER HAPPY AT WORK // 3 l’on est heureux SOCIÉTÉS DE PLUS DE 5.000 SALARIÉS DANONE DCNS AIR LIQUIDE DECATHLON NESTLÉ SAFRAN LACTALIS CEA MICHELIN Agroalimentaire Industrie navale militaire Gaz industriel Equipement de sport Agroalimentaire Aéronautique, défense Agroalimentaire Recherche Pneumatiques 1 2 3 4 5 6 7 8 9 SOCIÉTÉS DE 250 À 4.999 SALARIÉS UBISOFT LEXIS NEXIS CAP FI SYNECHRON FRANCE Jeux vidéo Edition juridique Tourisme, tTourisme, tT ransport Ingénierie informatique Services informatiques 1 2 3 4 5 SOCIÉTÉS DE MOINS DE 250 SALARIÉS HR CONSEIL CONVICTIONSRH KOMET INOVIA REGIONSJOB CIE DE PHALSBOURG Conseil RH Conseil RH Fournitures dentaires Services informatiques Immobilier commercial 1 2 3 4 4 5 VOYAGES-SNCF.COM 4 Offres d’emploi CLASSEMENT DES ENTREPRISES LES MIEUX NOTÉES PAR LEURS SALARIÉS Source : classement HappyAtWork. LA MÉTHODOLOGIE DU CLASSEMENT Pour réaliser ce classement, plus de 29.000 salariés français ont répondu aux 18 questions posées par Meilleures-entreprises.com, soit spontanément via leur site Internet, soit via des questionnaires diffusés en interne. Au final, 4.600 organisations ont ainsi été évaluées par leurs salariés et 97 ont obtenu l’un des labels HappyAtWork. Trois critères pour en faire partie : ¡ Une note de satisfaction globale supérieure à 3,5/5 ¡ Plus de 60 % des salariés prêts à recommander leur société à un ami ¡ Un taux de participation à l’enquête de 50 % parmi les salariés. L’une des notions essentielles semble être la confiance. Plus les entreprises laissent leurs salariés s’organiser comme ils le souhaitent, plus ils se sentent bien au boulot… et plus les entreprises sont performantes. « C’est ce que Michelin a constaté en mettant en place il y a quelques années une politique de responsabilisation de ses salariés : les procédures émergent du terrain et sont ensuite appliquées partout », explique Thierry Nadisic, enseignant- chercheur à l’EMLyon. Chez Ubisoft aussi, on cultive une hiérarchie très plate avec de vrais rapports de proximité. « Il y a clairement un esprit de famille chez nous, les équipes se sentent parties prenantes des réussites de l’entreprise », assure Olivia Campo, en charge des RH et de la communication chez Ubisoft France. Et concernant l’ambiance, la société a un mot d’ordre «faire du travail sérieux sans se prendre au sérieux» et n’impose aucun «dress code» à ses salariés. Jeans et baskets bienvenus ! Des arguments qui font mouche auprès des plus jeunes puisque l’entreprise affiche une moyenne d’âge de 32 ans. Un autre élément qui séduit la génération Y en entreprise, c’est la possibilité d’avoir rapidement des responsabilités. Comme le dit très bien ce jeune cadre d’ExxonMobil interrogé dans l’enquête : « Ce que j’aime le plus dans ma boîte ? Les responsabilités qui nous sont données dès le début et les managers qui nous font confiance rapidement pour développer des idées.» Autre critère important pour les jeunes recrues : la possibilité d’évoluer au sein de l’entreprise sur nn n
  • 4. Mercredi 8 juin 2016 nn n d’autres postes ou secteurs géographiques. Là aussi, les entreprises présentes dans notre classement sont souvent très impliquées sur le sujet. Simon Péneau, campus manager chez Ubisoft France, l’illustre parfaitement : «La mobilité interne est très importante chez nous. Par exemple, moi, cela fait 4 ans que je suis rentré et j’ai déjà fait trois postes différents!» En plus des mobilités géographiques et verticales, la société encourage aussi les mobilités transversales (de l’audit vers les RH, par exemple). D’autres entreprises comme Air Liquide et Decathlon (voir p. 9) sont elles aussi réputées comme favorisant la mobilité interne. «Faire du travail sérieux sans se prendre au sérieux» A côté de ces facteurs essentiels, les petites attentions peuvent, au travail comme en amour, entretenir la flamme. Qu’il s’agisse d’événements «fun» organisés régulièrement pour créer du lien entre collègues, de conférences ou d’ateliers pour continuer à se former ou encore de services pour simplifier la vie des salariés (conciergerie, paniers de légumes, petit déj’ ou snacks à disposition, etc.), de plus en plus d’entreprises françaises ont emboîté le pas aux grands noms de la tech pour offrir ce genre de services à leurs salariés. Safran comme Deloitte proposent ainsi des services innovants de conciergerie d’entreprise à leurs équipes pour résoudre les petits problèmes de la vie quotidienne. Quand Ubisoft met chaque soir du pain à la disposition des salariés. Un détail, certes, mais qui peut faire toute la différence. Les entreprises françaises ont commencé à se soucier du bien-être au travail après la vague de suicides chez France Telecom notamment à la fin des années 2000. «Il a fallu éteindre l’incendie en mettant en place des mesures pour limiter les risques psychosociaux», explique Loïck Roche de Grenoble Ecole de Management. «L’étape suivante, c’est quand les entreprises ont compris que le bien-être au travail pouvait améliorer la performance de façon durable.» Un exemple frappant est celui du ministère belge de la sécurité sociale qui, entre 2009 et 2014, a mis en place des mesures radicales pour “libérer” ses équipes : horaires flexibles, pas de bureau attitré, possibilité de travailler de chez soi 3 jours par semaine, etc. Avec un bilan qui ferait rêver beaucoup de DRH. «La productivité a augmenté de 20 % au minimum et jusqu’à 350 % dans certaines équipes en les laissant juste s’organiser comme elles le voulaient», raconte Laurence Vanhée, la Chief Happiness Officer en charge de cette transformation et qui a depuis fondé la société Happyformance qui accompagne les sociétés pour cultiver le bonheur au travail. «On a aussi réalisé d’énormes économies sur les coûts fixes (loyer, téléphone, énergie) et tout d’un coup on s’est mis à crouler sous les candidatures spontanées.» Pas étonnant donc que les entreprises soient de plus en plus nombreuses à s’intéresser au bonheur au travail. «Parmi elles, il y en a qui ont senti le bon filon et pour qui c’est juste cosmétique, du genre “c’est à la mode, faisons une conférence !”. Mais d’autres prennent vraiment la démarche à coeur et avec courage», assure Laurence Vanhée. Bref, la révolution semble bien enclenchée. n À NOTER Evénements «fun» pour créer du lien, services de conciergerie ou snacks à disposition… autant d’attentions qui entretiennent la flamme. HAPPY AT WORK Air Liquide // Alan Allman Associates // Arismore // ASI Informatique // CAP FI // CEA // Compagnie de Phalsbourg // Converteo // ConvictionsRH // CVA France // Danone // Davidson Consulting // DCNS // Decathlon // HR Conseil // Innovateam // Inovia // ISPA Consulting // Komet // Lactalis // Lexis Nexis // Louis Vuitton // Michelin // Murex // Nestlé // Parrot // Primexis // RegionsJob // Reponse // Safran // Solucom // Synechron France // Ubisoft // Vertone // Voyages-SNCF.com HAPPY AT WORK FOR STARTERS Bristish American Tobbaco // Carrefour // Colas // Content Square // Deloitte // Esker // Eurogroup Consulting // Exxon Mobil // FM Logistic // Groupe SII // Hewlett Packard Enterprise // ISTA // Kea & Partners // Lombard Odier // Mazars // Micropole // Smile // Unilever HAPPY AT WORK START-UP 10 Vins // Ab Tasty // Adikteev // Adotmob // Adways // A Little Market // Almavia // Bocasay // Capsens // Deezer // Easy Loisirs // EquinoxCognizant // Fabernovel Code // Fabernovel Data & Media // Geronimo Agency // Iadvize // Jobteaser // Kameleoon // Keecker // Kisskissbankbank // L’addidtion // Loisirs Encheres // Maplaceencreche // Multiposting // Outbrain // Realytics // Sponsorise Me // Theodo // Wiidii // Yescapa // Yoopies HAPPY CANDIDATES Amadeus // Atos // Canal+ // Danone // Dassault Systèmes // Deloitte // Extia // L’Oréal // Orange // PwC // Solocal // Technip LISTE DES LAURÉATS 2 32 3 BANKBANK 1 1 5.000 SALARIÉS 5.000 SALARIÉS BRITISH AMERICAN TOBBACO TaTaT bac et cigarettes UNILEVER Grande consommation EXXON MOBIL Industrie pétrolière DELOITTE Conseil et audit HEWLETT PAPAP CKARD Ordinateurs et services informatiques COLAS Batiment et travaux publics 1 1 2 4 5 2 3 5 4 EUROGROUP CONSULTINLTINL G Conseil FM LOGISTIC Organisateur logistique KEA PAPAP RTNERS Conseil ESKER Services aux entreprises LOMBARD ODIER Banque privée CONTENTSQUARE Webmarketing 3 Les entreprises les mieux notées par les moins de 28 ans. PLUS DE 25 SALARIÉS MOINS DE 25 SALARIÉS KISSKISS- LES ENTREPRISES OÙ IL FAIT BON DÉMARRER SA CARRIÈRE «Ce que j’apprécie le plus dans mon entreprise ? La confiance, l’autonomie et les responsabilités que l’on nous confie même en début de carrière. Mais aussi la bonne ambiance de travail» UN JEUNE SALARIÉ CHEZ DELOITTE INTERROGÉ DANS L’ENQUÊTE HAPPYATWORK. Lechiffre DES JEUNES ACTIFS des entreprises labellisées ont le sentiment qu’on leur fait confiance. Source : classement HappyAtWork for Starters. 4 // DOSSIER HAPPY AT WORK LES ENTREPRISES LES MIEUX NOTÉES PAR LES CANDIDATS DANONE Agroalimentaire DASSAULT SYSTÈMES Logiciels 3D AMADEUS Services informatiques PWC Audit et conseil DELOITTE Audit et conseil EXTIA Conseil en ingénierie ATOS Services informatiques CANAL+ Divertissement SOLOCAL Information et publicité L’ORÉAL Cosmétiques 1 2 3 4 5 56 7 8 9 10 ORANGE Télécoms Source : classement Happy Candidates.
  • 5. Mercredi 8 juin 2016 À NOTER Le métier de coach a fait son apparition dans les cursus des grandes écoles. Comme à HEC Paris, par exemple. Julia Mourri L ’équation ? « Un salarié heureux est le meilleur ambassadeur de la marque auprès du client », explique Nathalie Forestier, quarante-sept ans, fraîchement nommée Chief Happiness Officer chez Alloresto. Entrée il y a dix ans dans l’entreprise, Nathalie est passée de la comptabilité à la communication interne, avant d’endosser sa nouvelle fonction. «Si on n’aime pas les gens, on ne peut pas faire ce métier», assure-t-elle. Depuis, Nathalie redouble d’énergie et organise des événements tels que le Chouchoute Day : masseurs, ostéopathes et manucures sont aux petits soins pour les salariés, le temps d’une journée. L’entreprise a également misé sur les espaces de détente : sur les 980 m2 , 250 y sont consacrés, avec tables de ping-pong, canapés, gros coussins… Les RH, en mieux Zeïna Peerboccius est, elle, Talent & Happiness Manager chez Doctolib depuis dix mois. Pour elle, ce « rebranding » du poste de DRH envoie un message fort : la start-up lancée en 2013 est « prête à tout pour garder ses talents ». Son rôle ? Assurer la cohésion entre les 220 « doctolibers », en organisant par exemple des moments de retrouvailles, à l’instar des « docto-week- ends » : un séjour au ski aux Arcs en mars, une virée près de la mer, à Sainte-Maxime, l’automne dernier… Zeïna met également un point d’honneur à favoriser les interactions à tous les niveaux de la hiérarchie, des collaborateurs aux fondateurs. «Nous n’avons pas un fonctionnement pyramidal, insiste-t-elle. Par exemple, Stanislas Niox-Château, notre directeur général, assure lui-même la formation des équipes. C’est important de rester accessible : on est tous ensemble dans la même aventure.» Mais peut-on réellement faire le «bonheur» de ses salariés ? «Je ne pense pas qu’ils attendent de nous qu’on les rende “heureux”, mais que leur boulot ait un sens», explique Yolande Libene, Talent and Culture Manager au sein de l’agence de conseil en innovation Fabernovel. Sa mission ? Inculquer aux employés une culture d’entreprise, afin qu’ils travaillent ensemble autour de valeurs communes et partagent les bonnes pratiques. Un business florissant Start-up comme grands groupes font ainsi de plus en plus appel à des intervenants extérieurs pour (re)motiver leurs troupes. Près de 400 entreprises sollicitent, par exemple, régulièrement les experts de l’Institut de médecine environnementale (IME), basé à Paris. L’IME Pôle Conseil travaille, entre autres, sur la gestion de la motivation et du stress au travail. «Nos consultants, coachs et formateurs transfèrent aux managers et collaborateurs les avancées en psychologie et neurosciences, et leur fournissent plusieurs outils», explique Céline Butin, directrice des Relations institutionnelles. Un coach de l’IME pourra, par exemple, aider les salariés à combattre le stress en les poussant à dresser une liste des avantages et des inconvénients d’une éventuelle promotion, mais aussi d’un potentiel échec. «C’est difficile de tirer les avantages d’une défaite. Mais plus on réfléchit, plus on en trouve, assure Céline Butin. Le travailleur devient serein : il acquiert une vision globale des perspectives qu’une prochaine échéance importante pourrait lui ouvrir.» Start-up comme grands groupes font de plus en plus appel à des intervenants extérieurs pour (re)motiver leurs troupes. Le métier de coach a définitivement le vent en poupe, si bien que des grandes écoles proposent désormais cette spécialisation, comme HEC Paris avec son master Consulting and coaching for change. Mais pas seulement : sophrologues, hypnologues ou encore artistes sont maintenant sollicités sur le lieu de travail. Sans parler des architectes appelés à la rescousse pour optimiser l’ergonomie des bureaux avec aires de travail «nomades» et autres salles de repos. Le marché des pourvoyeurs de bonheur est donc en pleine expansion. Pour autant, «celui-ci reste très fragmenté », nuance Prescilla Paillol, fondatrice de la jeune pousse Softn, lancée ce mois-ci. Cette plate-forme vise Futur leader ou leader du futur ? Écoutez vos émotions Bousculez les évidences Restez connecté Leadership ? #Humanship ! Le leadership est en chacun de nous. C’est un potentiel qui ne demande qu’à être développé. NEOMA Business School vous apprend à révéler vos propres compétences en matière de leadership. Osez les points de vue différents et réinventez les modèles établis. Prenez en compte vos émotions et cultivez l’empathie. Restez connecté et mobilisez les talents, avec la performance collective en ligne de mire. Head. Heart. Hands. Stay human, become a great leader, boost your humanship ! Rejoignez-nous sur neoma-bs.fr Tête.Cœur.Mains.Restezhumain,devenezunleader,boostezvotre“humanship”! Ces métiers créés pour vous rendre heureux au travail TENDANCE // Travaillons mieux, vivons heureux. Depuis plusieurs mois, on voit fleurir au sein des entreprises de nouveaux métiers tels que Chief Happiness Officer, People Officer ou Culture Manager. CHOUCHOUTER justement à regrouper tous les professionnels du bien-être pour que les sociétés puissent, en un clic, trouver masseurs, kinés, ostéopathes, profs de yoga ou de zumba… Une cinquantaine d’entreprises ont déjà témoigné leur intérêt pour cette démarche, qui place le bonheur des travailleurs à portée de clic. n DOSSIER HAPPY AT WORK // 5
  • 6. Mercredi 8 juin 20166 // ÉTAT DES LIEUX 75% 85% 4 CHEZ LES 25-35 ANS EN ILE-DE- FRANCE TOTAL DES SALARIÉS 68% BONHEUR AU TRAVAIL : LES JEUNES ONT UN AVIS PLUS TRANCHÉ D’UNE MANIÈRE GÉNÉRALE, DIRIEZ-VOUS QUE DANS VOTRE TRAVAIL, VOUS ÊTES... 1 ... très heureux Tous Moins de 35 ans ... plutôt heureux 14% 21% 61% 55% 20% 17% 5% 7% ... plutôt pas heureux ... pas du tout heureux SOURCE : IFOP SOURCE : MERCER’S 2013 WORLDWIDE BENEFIT AND EMPLOYMENT GUIDELINES JOURS FÉRIÉS : LA FRANCE DANS LA MOYENNE NOMBRE DE JOURS FÉRIÉS, EN 2014, PAR PAYS 2 SOURCE:INSEE 78,9 18,7 2,5 1970 1980 1990 2000 2010 2014 0 20 40 60 80 LA MONTÉE EN PUISSANCE DU SECTEUR DES SERVICES DEPUIS 40 ANS EMPLOI PAR SECTEUR EN FRANCE, EN % 6 Tertiaire (services) Secondaire (transformation, industie) Primaire (extraction, agriculture) 18 15 14 12 8 INDE 16 CORÉE DU SUD TURQUIE JAPON BRÉSIL AFRIQUE DU SUD BELGIQUE AUSTRALIE ÉTATS-UNIS ALLEMAGNE SUISSE ROYAUME-UNI 9 50min. 68min. TEMPS MOYEN EN FRANCE + 10 min depuis 1998 RÉGION PARISIENNE TEMPS DE TRANSPORT POUR ALLER À SON TRAVAIL ET EN REVENIR CHAQUE JOUR 8 74% 18% 7% 1 % NON, JAMAIS OUI, UNE FOIS OUI, PLUSIEURS FOIS NE SE PRONONCE PAS PROPORTION DE SALARIÉS POUR QUI LE TRAVAIL PERMET D'APPRENDRE DES CHOSES NOUVELLES TOP 5 DES SECTEURS OÙ L’ON APPREND LE PLUS 5 SOURCE : DARES 2013 Construction Information et communication Activités financières et d'assurances Administration publique, enseignement, santé et social Industries extractives, énergie, eau, déchets, dépollution 90,4% 89,7% 85,4% 82,7% 81,2% LES SALARIÉS QUI RESTENT MANGER SUR LEUR LIEU DE TRAVAIL 3 LE SENS ATTACHÉ AU TRAVAIL EST (TRÈS) DIFFÉRENT SELON L’ÂGE DIRIEZ-VOUS QUE LE TRAVAIL, C’EST D’ABORD... ? Une contrainte pour gagner de l’argent SOURCE : IFOP Une contrainte pour gagner de l’argent MOINS DE 35 ANS PLUS DE 35 ANS 41% 29% 30% 27% 42% 31% Une façon de trouver sa place dans la société Un moyen d’épanouissement personnel UN QUART DES SALARIÉS SONT DÉJÀ TOMBÉS AMOUREUX AU TRAVAIL7 ÊTES-VOUS DÉJÀ TOMBÉ AMOUREUX(SE) DANS VOTRE BOÎTE ? SONDAGE « J’AIME MA BOÎTE, LE PARISIEN ECONOMIE, RTL » SEPTEMBRE 2015 RUSSIEESPAGNE 11 SUÈDE FRANCECHINE CANADA 10 SOURCE : SONDAGE OPINIONWAY POUR IXINA Les Français au travail ZOOM // 12 graphiques pour décrypter la vie professionnelle des Français.
  • 7. Mercredi 8 juin 2016 ÉTAT DES LIEUX // 7 SOURCE : EUROSTAT MALTE ALLEMAGNE AUTRICHE BELGIQUE BULGARIE CHYPRE CROATIE DANEMARK ESPAGNE ESTONIE FINLANDE FRANCE GRÈCE HONGRIE IRLANDE ISLANDE ITALIE LETTONIE LITUANIE LUX. NORVÈGE PAYS-BAS POLOGNE PORTUGAL RÉP. TCHÈQUE ROUMANIE ROYAUME-UNI TURQUIE SLOVAQUIE SLOVÉNIE SUÈDE SUISSE 00,0 MOINS DE 40 HEURES PAR SEMAINE ENTRE 40 ET 41 HEURES PAR SEMAINE ENTRE 41 ET 42 HEURES PAR SEMAINE ENTRE 42 ET 43 HEURES PAR SEMAINE PLUS DE 43 HEURES PAR SEMAINE Homme 1.934 € Femme 2.389 € ENSEMBLE 2.202 € PRIVÉ ENSEMBLE 2.469 € PUBLIC SOURCE : INSEE HommeFemme 2.308 € 2.706 € NON, LE SALAIRE NE FAIT PAS LE BONHEUR ! QUEL EST VOTRE PREMIER MOTIF DE BONHEUR AU TRAVAIL ? 9 SOURCE : IFOP 28% 22% 22% 16% 7% 5% PLUS DE 35 ANSMOINS DE 35 ANS 26% 26%20% 18% 7% 3% SOURCE : DARES NOMBRE MOYEN D'HEURES TRAVAILLÉES PAR SEMAINE POUR LES PERSONNES AYANT UN EMPLOI À PLEIN TEMPS 10 LES PAYS OÙ L’ON TRAVAILLE LE PLUS EN EUROPE LA LIBERTÉ ET L’AUTONOMIE QUE VOUS AVEZ VOS CONDITIONS DE TRAVAIL : LIEU OÙ VOUS TRAVAILLEZ, HORAIRES, AVANTAGES, ETC. LES RELATIONS AVEC VOS COLLÈGUES LE SENTIMENT D’ÊTRE UTILE À LA SOCIÉTÉ VOTRE NIVEAU DE SALAIRE LE SALAIRE MOYEN DES FEMMES ENCORE INFÉRIEUR DANS LE PRIVÉ COMME DANS LE PUBLIC SALAIRE MOYEN NET MENSUEL EN 2013, EN EUROS 11 LA PASSION ET L’INTÉRÊT POUR VOTRE MÉTIER SOURCE : INSEE 7,8% des hommes 30,8% des femmes ENSEMBLE 18,9% PLUS DE TEMPS PARTIEL CHEZ LES FEMMES SALARIÉ À TEMPS PARTIEL SELON LE SEXE, EN 2014 , EN % 12
  • 8. Mercredi 8 juin 2016 IMMERSION // Elles ne veulent pas seulement que leurs salariés se sentent bien au travail, elles veulent inventer de nouvelles manières de travailler… Clémence Boyer cboyer@lesechos.fr D ans cette « entreprise libérée », les ingénieurs (des trentenaires en majorité) se regroupent en « cellule » pour travailler sur un projet client donné et chacune de ces équipes ainsi constituées s’autogère complètement. « Elles n’ont que trois règles », précise Christophe Baillon, trente-cinq ans, fondateur et dirigeant de Sogilis. « Enthousiasmer le client (et pas seulement lui rendre un logiciel sans bugs à temps) ; être rentable (pour pouvoir payer les salaires de l’équipe et participer aux frais fixes de la société), et s’amuser ! » Faible turnover Les salariés choisissent les projets sur lesquels ils ont envie de travailler ce qui conduit Sogilis à refuser parfois des clients si personne n’est intéressé. Loin de créer du chaos, cette liberté a plutôt l’air de faire des merveilles. Contrairement aux autres SSII (société de services et d’ingénierie en informatique), le turnover est très faible chez Sogilis (moins d’un départ par an) et la société connaît une croissance moyenne de 30 % chaque année depuis 2012. Mais l’ingrédient secret de Christophe Baillon, c’est surtout la confiance : « Les plus légitimes pour prendre une décision sont ceux qui sont proches du terrain. Mon rôle de dirigeant, c’est d’aider les gens à s’épanouir et à prendre des initiatives. » Beaucoup de projets sont ainsi nés de discussions entre salariés à la machine à café, comme la création d’un accélérateur de start-up ou l’ouverture de nouvelles filiales à Lyon, Paris… et en Australie ! Un peu trop Bisounours ? « Forcément, il y a parfois des frictions comme partout, raconte Luc Jeanniard, qui travaille chez Sogilis depuis 2013. A chaque nouveau projet, les équipes doivent réapprendre à bosser ensemble mais finalement, elles s’autorégulent. Si quelqu’un a un comportement nuisible pour le projet, les autres le lui disent très vite. » Et pour éviter les erreurs de casting, la PME fait très attention au recrutement. Pas d’entretien formel, ce sont les salariés qui rencontrent les candidats en bossant sur un cas concret et décident ensuite s’ils ont envie de travailler au quotidien avec eux. « Ce qui freine notre croissance finalement, c’est le recrutement parce qu’on préfère prendre le temps de trouver des gens qui partagent vraiment nos valeurs », explique Christophe Baillon. n qui font bouger les lignes Théa Ollivier tollivier@lesechos.fr E t pourtant, c’est ici que s’est installé Seed-Up, la première hacker house lancée en France par Paul Poupet et Benjamin Poilvé en novembre 2015. La start-up regroupe quatre projets technologiques qu’elle développe en même temps. Leur spécificité ? Les dix codeurs, designers et business développeurs vivent sur leur lieu de travail… Et travaillent sur leur lieu de vie ! Un nouveau modèle d’organisation du travail tout droit venu des Etats-Unis. Après une mauvaise expérience dans la banque, Paul Poupet a lancé Seed-Up, une sorte d’hackathon permanent. « Il fallait toujours demander des autorisations pour mettre en place une innovation. Tout ça par mail, avec dix personnes en SOGILIS L’entreprise sans manager Les 35 salariés de cette petite PME grenobloise fondée en 2008 qui conçoit des logiciels sur mesure, n’ont pas de chef. Ni d’horaires ou de lieu de travail imposé. SEED-UP Mi-coloc mi-start-up Les poules dans le jardin, la table de ping-pong, les chaises longues, le barbecue et le grand salon convivial parquet au sol… Rien ne fait penser que cette grande maison de banlieue parisienne abrite dix jeunes passionnés de technologie et leur start-up… À NOTER Les pratiques innovantes bousculent la hiérarchie, les pratiques de recrutement et de mobilité. Nolwenn Mousset nmousset@lesechos.fr F ondé en 2011, Buffer a créé un outil permettant de programmer ses posts sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, la start-up emploie plus de 100 personnes. Ses particularités ? Zéro bureau, zéro opacité, zéro horaire. Zéro bureau Chez Buffer : « Chacun vit où il le veut », souligne Rodolphe Dutel, directeur des opérations. « La moitié de nos collaborateurs sont aux Etats-Unis, l’autre vit partout dans le reste du monde, nous sommes tous sans aucune exception en télétravail… Du dernier-arrivé au patron, il n’y a de bureau pour personne ! » Pour créer de la cohésion dans les équipes et avoir des temps de travail en face-à-face, les membres de Buffer se retrouvent tous les six mois pendant une semaine. Hawaï, Berlin ou encore l’Islande… De jolies destinations pour ces working holidays, intégralement payées par l’entreprise pour le salarié et sa famille. Zéro horaire Avec le décalage horaire et l’absence de locaux, « impossible de badger et donc de contrôler le temps de travail », plaisante le directeur des opérations. « On s’organise avec des feuilles de route. Chacun a des objectifs et des missions à plus ou moins long terme. Nous faisons des points de vérification de l’avancée des projets régulièrement. La flexibilité des horaires demande d’avoir à la fois confiance en chacun des collaborateurs mais aussi d’être totalement structuré dans les objectifs », souligne Rodolphe Dutel. Pour rejoindre Buffer, ce n’est d’ailleurs pas une mince affaire. Le recrutement y est très sélectif et un candidat sur trois est remercié après sa période d’essai de six semaines. Zéro opacité Chez Buffer, rien n’est secret, même pas les mails des collègues auxquels les salariés ont accès. La start-up revendique une transparence totale. Sur son site Internet, on peut retrouver son chiffre d’affaires, le salaire de chaque salarié, le nombre de clients… Mais aussi les avancées technologiques que Buffer décide de partager avec le plus grand nombre. « Etre transparent, c’est aussi être équitable. Chez Buffer, le salaire est régi par des critères clairs (fonction, expérience, ancienneté, lieu de résidence) », fait-on savoir. n BUFFER La start-up sans bureau ni horaire Travailler où l’on veut quand on veut… Une utopie ? Non, c’est ce que fait déjà cette start-up anglo-autrichienne. A ujourd’hui, Nicolas Cabaret est directeur des ressources humaines de Decathlon France. Mais avant d’occuper ce poste, le quadra  a voyagé dans l’entreprise : « Après un master en management du sport, je suis entré en tant que chef de rayon chez Decathlon à Brest. Après, j’ai pas mal bougé aussi bien dans l’entreprise que dans le pays ! J’ai été directeur de magasin, puis responsable communication et marchandiseur de la marque de vélo Btwin, responsable des RH pour la région Ouest, et directeur régional dans le Sud. » Un parcours insolite ? Pas chez Decathlon ! Tous les postes, que ce soit dans les magasins ou dans les marques du groupe (sauf les postes techniques), sont issus de la promotion interne. « Lors du recrutement, on recherche des personnalités en adéquation avec les valeurs de l’entreprise plus que des diplômes. Des passionnés de sport, altruistes et qui ont l’esprit d’entreprise ! » Et si l’alchimie se fait, les jeunes recrues peuvent prendre du galon très vite. Promotion express « En moyenne, un chef de rayon, le poste le plus bas chez les cadres, peut devenir directeur de magasin en moins de cinq ans », confie le DRH. Cette progression rapide dans l’entreprise est due à une politique de responsabilisation à tous les échelons : « Que l’on soit en CDI, CDD, à temps partiel ou en stage, notre but est de responsabiliser au maximum nos équipiers pour valoriser leur travail. » 38 % des responsables de rayon ont d’ailleurs commencé en stage ou en job étudiant. Chaque nouveau collaborateur est formé et suivi tout au long de sa carrière. Tous les mois et demi, il rencontre l’un de ses supérieurs. Une façon de connaître les aspirations de chacun des salariés car les possibilités de carrière et de mobilité sont nombreuses : « Pour un jeune, rejoindre Decathlon aujourd’hui, c’est entrer dans un groupe international implanté dans 25 pays avec plus de 300 métiers qui lui seront accessibles lors de sa carrière », rappelle Nicolas Cabaret. N. M. n DECATHLON Priorité à la promotion interne En seize ans, Nicolas Cabaret a eu sept professions très différentes. Plus surprenant encore, il n’a jamais quitté l’entreprise qu’il a rejointe directement après ses études. copie ! » se souvient Paul Poupet. Le jeune homme de 24 ans a voulu rompre avec cette hiérarchie pesante : « Chaque personne que nous avons recrutée excelle dans son domaine d’expertise et donne son avis. On discute chaque décision, rien ne s’impose. » Pour lui, cette responsabilisation de chacun permet une liberté d’innovation et une meilleure implication des salariés de Seed-Up. « Et le fait d’habiter ensemble change tout ! » s’enthousiasme-t-il. « Nous sommes plus que des collègues, une réelle amitié s’est développée », rigole Paul Poupet en évoquant les soirées dans le jardin ou dans le salon rempli de coussins à regarder des films. Une solidarité sans faille Les salariés et stagiaires qui ont entre 19 et 27 ans sont logés, nourris et blanchis, en plus d’un vrai salaire. Les habitants de la grande colocation passent 30 % de leur temps sur des projets externes réalisés pour d’autres entreprises. De quoi faire tourner la maison. Les 70 % restants sont consacrés aux quatre projets internes (Be the Sound, service de synchronisation et partage de musiques ; Hawker, application qui donne voix aux articles de journaux ; Elo, un jeu vidéo éducatif et Carter). Le nombre de personnes allouées à un projet se fait en fonction de son évolution et des centres d’intérêt de chacun. « Les projets ne sont pas en compétition. Comme ça, personne n’a intérêt à avantager un projet plutôt qu’un autre », explique le cofondateur. Et cela permet aussi de ne pas s’ennuyer. A taille humaine Seed-Up fait un chiffre d’affaires de 200.000 euros et la start-up a déjà gagné plusieurs prix. Mais Paul Poupet ne veut pas recruter plus de 12 personnes dans la maison : « Au-dessus, on serait trop gros et on aurait besoin d’une hiérarchie et de process. On pense plutôt répliquer le modèle avec de nouvelles maisons. » Et de nouveaux projets. n 8 // DOSSIER HAPPY AT WORK
  • 9. Mercredi 8 juin 2016 CHECK-LIST PRATIQUE // Classements, sites spécialisés dans l’évaluation des entreprises par leurs salariés, réseaux sociaux… Les jeunes cadres ne manquent pas de relais pour se tuyauter sur un futur employeur. Mais dans la masse d’informations à portée de clic, lesquelles retenir ? Comment évaluer votre (future) boîte en 10 critères Jean-Paul Coulange Pour vous aider à trouver l’employeur de vos rêves, voici les dix bonnes questions à vous poser sur l’entreprise. Est-elle… Bankable ? A moins d’avoir un profil de data scientist opérationnel, la DRH ne va pas casser sa tirelire pour vous. « Ce n’est pas sur le salaire que les jeunes diplômés doivent se focaliser. Les grilles à l’embauche n’ont pas beaucoup évolué ces dernières années, soit 35 à 40.000 euros pour les diplômés de grandes écoles », note Jean-Vincent Ichard, responsable du pôle d’enquêtes des rémunérations chez Willis Towers Watson. Ce qui fait la différence, c’est le cocktail participation et intéressement, qui peut atteindre 3 mois de salaire chez Total ou L’Oréal. « Sachant qu’un jeune cadre paie l’équivalent d’un mois de salaire en impôt sur le revenu, les entreprises cherchent des voies de défiscalisation. Les plans d’épargne entreprise, la participation et l’intéressement sont des facteurs d’attraction et de fidélisation. D’autant plus qu’ils vont être très vite contributifs pour l’achat d’un bien immobilier », rappelle Vincent Harel, de Mercer. Transparente ? Dans une société de conseil, les managers sont priés d’aller regarder la note de l’entreprise sur Meilleuresentreprises.com et Glassdoor.fr, les « TripAdvisors » de l'emploi, sur lequel les employés évaluent plus de 3.000 sociétés françaises. Si aux Etats-Unis, un candidat sur deux regarde la note de l’entreprise avant un entretien de recrutement, on n’en est pas encore là dans l’Hexagone. « Pourquoi le site de BlaBlaCar est-il submergé de CV ? Parce que c’est une start-up très présente sur les réseaux sociaux qui renvoie une image de boîte cool », observe Laurent Brouat, de Link Humans, spécialisé dans le recrutement en ligne. Mais gare à celles qui ne jouent pas la transparence. Profil sur LinkedIn, page Facebook régulièrement alimentée, site Internet fourni sont le b.a.-ba du corporate branding. Mais, en entretien, les jeunes candidats pourront creuser : les managers utilisent-ils des outils collaboratifs type Google Apps ou Slack ? D’autres vont plus loin comme la start-up Buffer qui a opté pour une transparence totale des rémunérations (voir p. 7). Prévoyante ? Excepté pour les jeunes femmes de moins de 30 ans qui songent à avoir un enfant, la couverture santé est rarement un objet de préoccupation chez les jeunes cadres. Idem pour les plans d’épargne retraite. « Mais la protection sociale en entreprise va bouger, dans la logique du bien-être au travail », prédit Vincent Harel, de Mercer. L’idée est d’accompagner les salariés dans leur vie quotidienne, de les aider à adopter des comportements vertueux pour leur santé et de lutter contre d’éventuelles addictions par des programmes de cadeaux, des bons d’achat ou en les responsabilisant par le jeu. Depuis 2015, Harmonie Mutuelle propose à ses clients un service de prévention, Betterise, accessible via un site Internet et une appli mobile. Demain, une entreprise où il fait bon vivre se souciera du taux de cholestérol, de l’hypertension ou encore du tabagisme de ses salariés… Family friendly ? Dans ce domaine, facile de vérifier si l’entreprise, à l’instar de Thales, la Société Générale ou la Maif, a signé un accord de qualité de vie au travail, qui comporte généralement des mesures family friendly. Ou si elle a mis en place un « observatoire de la qualité de vie au travail ». Autre indice de performance : la signature de la Charte de la parentalité en entreprise ratifiée par plus de 500 entreprises en France. Exemple d’engagement prévu par la charte ? Proscrire les réunions avant 9 heures le matin et après 18 heures le soir ! Le site de l’Observatoire de l’équilibre des temps est un site ressource intéressant pour mener votre enquête sur les entreprises mobilisées sur le sujet et les actions mises en place.Randstad a été encore plus loin avec sa Charte de la monoparentalité, en prenant en charge des frais de garde d’enfants élevés par un parent seul ou en proposant un service de téléassistance aux devoirs. Tout aussi appréciée, la présence d’une crèche d’entreprise intra ou extra muros. Aux 4.000 salariés du siège de Massy, dans l’Essonne, Carrefour France propose une centaine de berceaux dans des crèches de proximité. D’autres passent par des prestataires, comme Sodexo, qui dispose d’un service d’accueil d’urgence en crèche pour les salariés-parents dans l’embarras. Geek ? A l’heure où l’on s’arrache les data scientists, scrum masters, trafic managers et autres, le must pour attirer les profils techniques reste le Bring Your Own Device. Longtemps proscrit par les services informatiques au nom de la sécurité, le BYOD permet aux salariés de venir travailler avec leur propre matériel. Mieux encore, Theodo, une start-up parisienne spécialisée dans le développement d’applications Web et mobiles, alloue à chaque nouvelle recrue un budget (« comfort allowance ») pour l’achat du matériel informatique de son choix. Le développeur vient l’installer lui-même dans les locaux de Theodo, avant son arrivée. Autre indice de performance en IT, le nombre de communautés de travail en ligne. Avec son intranet Wooby, classé parmi les dix meilleurs au monde, Bouygues Telecom en compte une centaine. Accélératrice de carrière ? « Où en serai-je dans trois ans ? » est la question la plus pertinente à poser en entretien d’embauche. A la Financière de l’Echiquier, Didier le Menestrel, le PDG, fait entrevoir un accès rapide au Graal de la profession : la décision de gestion. « Intéressez-vous au parcours des deux personnes qui ont occupé le poste avant vous, conseille Jean-Vincent Ichard, de Willis Towers Watson. Et privilégiez les entreprises qui ont mis en place des graduate programmes, des accélérateurs de carrière pour jeunes talents. À NOTER Les réseaux féminins peuvent être un véritable levier pour les carrières des femmes… mais aussi des hommes, à condition qu'ils s’y investissent. « Intéressez-vous au parcours des personnes qui ont occupé le poste avant vous. Et privilégiez les entreprises qui ont mis en place des graduate programmes. » JEAN-VINCENT ICHARD, DE WILLIS TOWERS WATSON. Les plans d’épargne entreprise, la participation et l’intéressement sont des facteurs d’attraction et de fidélisation. Le site de petites annonces Vivastreet a, par exemple, lancé en 2015 le programme Rising Stars destiné à une vingtaine de jeunes pépites. Grâce à des modules de formation au management et des mises en situation, un cabinet externe aide ces jeunes - parfois des stagiaires - à acquérir les aptitudes indispensables au manager. De son côté, AccorHotels innove et fait le buzz avec son nouveau shadow comex, composé d’une douzaine de cadres âgés de 25 à 35 ans, qui permet au vrai comité exécutif de se frotter à la génération Y. » Engagée pour la promotion des femmes ? Quand on sait qu’une femme cadre gagne en moyenne 20 % de moins que son homologue masculin ou que bon nombre de majors comme Total, Lafarge ou Veolia comptent moins d’un quart de femmes dans leur encadrement, mieux vaut vérifier si l’entreprise où l’on rêve de bosser a obtenu le label Egalité professionnelle certifié par l’Afnor ou le Gender Equality European and International Standard. Au chapitre des bonnes pratiques, le programme Women Leaders lancé en 2011 par Carrefour vise à accroître la part des femmes dans l’encadrement dans un groupe qui compte 57 % de collaboratrices et 37 % de femmes cadres. Avec son programme Femmes et management, Bouygues Telecom poursuit le même objectif. Bouygt’Elles, le réseau qui rassemble des salariées de l’opérateur téléphonique, dispose de son propre intranet et mesure, avec Exc’Elles, la progression des femmes au sein du management. Les réseaux féminins peuvent être un véritable levier pour les carrières des femmes… mais aussi des hommes, à condition qu'ils s’y investissent. Citoyenne ? Ceux qui recherchent un supplément d’âme chez un employeur apprécieront les programmes solidaires qui leur accordent des jours pour s’engager dans la vie associative. Dotée de plus de 700.000 euros provenant du partage des frais de gestion de fonds communs de placement solidaires, la Fondation de la Financière de l’Echiquier permet aux salariés volontaires de consacrer du temps à des actions en faveur de l’insertion et de l’éducation. Et Bouygues Telecom octroie 14 heures à ses salariés pour soutenir, par le biais de sa fondation, des associations dans l’environnement, la solidarité et la défense de la langue française. Cosy ? Dans les nouveaux sièges de Siemens, AccorHotels ou Bouygues Telecom, on ne compte plus les quiet rooms, play rooms, cooking rooms ou break rooms. Fini les bureaux individuels, vive les flex offices et les clean desks. L’open space d’hier a cédé la place à des espaces semi-cloisonnés. Et le télétravail, à raison d’une journée minimum par semaine, s’est imposé. « On peut mouliner des tableaux Excel ou extraire des SAP de son canapé », résume Jean-Vincent Ichard, de Willis Towers Watson. Dans le numérique, la tolérance va encore plus loin. Captain Train, une start-up spécialisée dans la revente de billets de train en ligne, autorise ses 90 collaborateurs à travailler de la maison autant qu’ils le souhaitent. Mais aussi à changer de bureau librement dans les locaux parisiens où la start-up est installée. Cocooneuse ? La moitié des salariés français ne bénéficie pas d’une participation de leur employeur à leur repas. A raison de 5,36 euros par jour, une entreprise peut pourtant octroyer 1.200 euros d’avantages par an, nets d’impôts et de cotisations sociales. En matière de services aux salariés, les grandes entreprises débordent d’imagination. Sodexo propose à ses clients de mettre à leur disposition des floor captains, c’est-à-dire des concierges d’étage équipés de tablettes qui interviennent sur les open spaces pour devancer les besoins des collaborateurs. La conciergerie du rez-de- chaussée est devenue virtuelle, mais permet toujours d’obtenir un visa touristique, des places de concert ou une carte grise. Chez l’entreprise de services numériques Econocom, un service d’optique est à la disposition des salariés avec essayage virtuel de montures et présence possible d’un opticien. Le pressing et le coiffeur at work sont également très appréciés. n DOSSIER HAPPY AT WORK // 9 Lechiffre EUROS, C’EST LE MONTANT des avantages nets d’impôts et de cotisations sociales qu’une entreprise peut octroyer à ses salariés par an.
  • 10. Mercredi 8 juin 201610 // FOCUS SECTEUR LE CONSEIL Marina Al Rubaee D ématérialisation des documents, traitement des données, cybersécurité financière, construction d’une relation numérique personnalisée avec le client, mise en place d’une stratégie pour les ressources humaines et le commercial… Pour répondre aux nouveaux besoins de leurs clients, les acteurs du conseil font évoluer leurs équipes, qu’ils soient cabinet de conseil en stratégie, « big four » (EY, Deloitte, PwC, KPMG) ou petit cabinet spécialisé. Deloitte, par exemple, réalise aujourd’hui 20 % de son chiffre d’affaires sur des métiers qui n’existaient pas il y a encore quatre ans. « Réactivité, fluidité et transparence sont les nouveaux maîtres mots », observe Emmanuel Flattet, associé au sein du cabinet pluridisciplinaire RSM. Dans le sillage des transformations technologiques et grâce à l’essor du Big Data, de nouveaux métiers apparaissent, avec de nouvelles attentes en matière de recrutement. Si les diplômés d’école de commerce restent majoritaires parmi les nouvelles recrues, une place de plus en plus importante est faite aux ingénieurs et aux universitaires. Le mix est particulièrement avancé chez Deloitte avec, désormais, 30 % des jeunes diplômés recrutés en école d’ingénieurs et 20 % à l’université. La diversification des recrutements est bien en marche. Au-delà des doubles diplômes et des expériences internationales, toujours très convoités par le secteur, le cabinet Accenture, par exemple, s’ouvre aussi à de nouveaux profils comme les designers, capables d’innovation tant dans les méthodes de travail que dans la recherche de solutions. Ils travaillent de façon pluridisciplinaire avec des data scientists ou des data analysts. Les « marketeux » sont également très recherchés pour imaginer des contenus et leur mise en forme. Mais il n’y a pas que le diplôme ou le profil qui comptent. L’attitude, les initiatives personnelles et les qualités interpersonnelles font pour beaucoup. Curiosité et agilité « Nos jeunes recrues n’ont pas forcément été formées au digital au sein de leur école mais elles ont déjà une expérience personnelle poussée dans ce domaine. Elles sont CURIEUSES, cherchent à comprendre la façon dont fonctionne une application, ses usages… Elles aiment expérimenter et apprendre par elles-mêmes », explique Bertrand Dufour, associé chez RSM à Lyon. Cette ouverture d’esprit est d’autant plus nécessaire que les projets deviennent transversaux. « Avant, tout était régi par un cahier des charges précis. Aujourd’hui, nous avons besoin de gens qui se lancent dans des projets en mode agile, sans toujours connaître précisément la cible finale, et qui les ajustent en fonction des exigences des clients », relève Olivier Lacôte, directeur associé, en charge du recrutement d’Oresys, cabinet de conseil en organisation, management et systèmes d’information. Conséquence ? « Nous avons besoin d’esprits en mode open innovation de façon permanente », insiste Pascal Delorme, directeur d’Accenture DiGital France. Bref, de jeunes capables de travailler en équipe, de discuter avec divers interlocuteurs, de jongler avec les projets, de se remettre en question… Le mouton à cinq pattes ? Ces nouvelles forma BIG DATA CO BONS ÉLÈVES ÉCLAIRAGE // Transformation digitale des entreprises oblige, les métiers du secteur du conseil évoluent. Tout comme les compétences recherchées… ZOOM // Il n’y a pas que les diplômes d’école de commerce vous n’auriez peut-être pas pensé peuvent vous ouvrir des L a majorité des jeunes consultants sont recrutés dans les 10 meilleures écoles de commerce et d’ingénieurs. Au-delà des cursus généralistes, de nouvelles formations intéressent les cabinets pour répondre à la transformation de leurs métiers. Revue de détail des spécialités qui montent. n Cybersécurité Télécom SudParis « Expert en sécurité des systèmes d’information (ESSI) » Cette spécialité, qui couvre les aspects méthodologiques et techniques de cryptographie, de l’intelligence économique ou encore de la sécurité informatique, est étudiée en troisième année du cursus ingénieur de l’école. Gage de sérieux, ce programme très pointu est conçu en concertation avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), partenaire de la formation. n Big Data Ecole nationale de la statistique et de l’analyse de l’information (ENSAI) Master of science in Big Data. Ce master 2 entièrement dispensé en anglais forme des data scientists de haut niveau. Deux parcours sont proposés (informatique ou statistique) et un stage d’une durée minimum de cinq mois est prévu. Microsoft est partenaire du cursus et met à la disposition des étudiants un cluster de calcul dernière génération pour travailler dans les conditions réelles de traitement des données massives en entreprise. En deux ans, mon département Expertises grands comptes est passé de 5 à 100 personnes. Autant dire que les missions sont nombreuses et diverses. La hiérarchie, elle, est là pour encadrer mais elle nous laisse prendre notre place. Nous sommes peut-être jeunes mais on nous prend vraiment au sérieux. » AUDREY HENNIQUE, CONSULTANTE JUNIOR CHEZ RSM, 25 ANS J’ai découvert que je pouvais développer des compétences en marketing digital au sein d’une société de conseil. Je travaille main dans la main avec des statisticiens, des développeurs… J’apprends tous les jours ! » JULIETTE PETIT, CONSULTANTE MARKETING DIGITAL CHEZ ACCENTURE INTERACTIVE Non, plutôt une posture, une agilité d’esprit pour laquelle la génération Y est championne toutes catégories. Priorité à la relation client Une troupe agile, transdisciplinaire certes, mais pas dispersée. Olivier Lacôte préfère tempérer la tendance au « papillonnement » des nouvelles générations : « Qu’elles sautent d’un projet à l’autre en une heure, c’est bien ! Mais il faut qu’elles sachent aller au bout. Il est important de se concentrer et de revenir aux fondamentaux liés à la méthodologie et à la rigueur pour être efficace. » Le digital multiplie l’accès à l’information. Ce qui complexifie le travail des jeunes consultants pour comprendre leur environnement. Il est plus difficile de faire le tri et la synthèse des informations. « Il nous faut donc des talents qui sachent comprendre rapidement les risques et les enjeux, tout en prenant le recul nécessaire pour éviter de se noyer dans la masse de données », poursuit Bertrand Boisselier du cabinet Deloitte. Ce qui ne change pas, c’est la qualité du conseil demandée par les clients. « Les nouveaux outils et nouvelles technologies nous permettent de rationaliser le travail, assure Delphine Martin, DRH de F.Iniciativas, spécialisé dans le conseil en innovation. Mais ce qui continue de faire réellement la différence, c’est la qualité humaine du consultant. » nSource : chiffres sociétés pour 2016 ILS RECRUTENT EY KPMG DELOITTE PWC MAZARS GRANT THORNTON Recrutements de jeunes diplômés 900 850 800 630 385 200 Stages 650 500 500 390 285 100 Contrats en alternance 150 60 100 80 30 NC À NOTER Bon nombre de formations sont assurés en partie par des professionnels. Digital native : le conseil a besoin de vous !
  • 11. Mercredi 8 juin 2016 FOCUS SECTEUR LE CONSEIL // 11 Les stratégies des cabinets pour « fidéliser » leurs jeunes consultants ations qui ont la cote AUX PETITS SOINS POUR TOUCHER LES DECISION MAKERS DE DEMAIN, VISEZ LES ECHOS START. Les Echos Start, la nouvelle marque des Echos pour aider les étudiants et les jeunes actifs à construire et réussir leur entrée dans la vie active. Et pour vous, une nouvelle opportunité de toucher un public d’avenir ! Contact : Miren GARAICOECHEA mgaraicoechea@teamedia.fr Campagne Digitale et Presse Sponsoring d’émission Brand Content TEAMMEDIA–Content|Data|Advertising TeamMedia-1604-141x145mm.indd 1 07/04/2016 16:29 TENDANCES // Contre la « fuite des talents », les entreprises du conseil déploient les grands moyens. Revue de détail. qui séduisents les cabinets. Certains cursus auxquels portes dans le secteur du conseil. Audrey Pelé L e secteur du conseil reste une option de choix pour bon nombre de jeunes diplômés. Le plus dur, pour les cabinets, n’est pas tant de les recruter que de les garder. Avec un turnover de l’ordre de 20 %, les entreprises du conseil sont condamnées à innover pour retenir les jeunes consultants qui, après quelques années, seraient tentés par la concurrence, voire par d’autres carrières. Signe de cette politique volontariste : deux acteurs du conseil — Deloitte et Kea Partners — figurent dans le Top 4 du classement HappyAtWork for Starters 2016 des meilleures entreprises pour débuter sa carrière(1) . Exit l’image de « 4e cycle » qui leur colle à la peau, les cabinets vantent la mobilité et des parcours à la carte. Vous dîtes des : « horaires chargés » ? Ils répondent : « flexible working », avantages, engagement. Voilà les principaux moyens déployés par les cabinets pour bichonner leurs jeunes managers. Une rémunération galopante Le salaire est bien souvent un argument phare pour attirer les jeunes. Un consultant (0-3 ans) dans un cabinet de conseil en organisation gagne de 38  à 52 K€(2) . Des montants qui peuvent augmenter rapidement et auxquels peuvent s’ajouter un variable et des primes. Chez Deloitte, par exemple, la part variable peut atteindre 30 % du salaire avec l’expérience tandis que chez EY France les consultants reçoivent une prime en fonction de leur performance individuelle ainsi que leur contribution dans la vie du cabinet. « Chez nous, les consultants bénéficient d’un fixe avec des augmentations annuelles qui dépassent souvent les 10 % et récompensent leur progression », renseigne Raphaël Fétique, directeur associé au sein de Converteo, un cabinet de conseil digital et data. Un parcours personnalisé Même les plus grands cabinets de conseil, dont certains comptent plus de 300.000 collaborateurs, s’efforcent d’individualiser le parcours de leurs consultants (suivi ultra-personnalisé, formations pour booster leur carrière…) et leur permettent d’évoluer. Accenture leur propose, par exemple, des passerelles entre les métiers, les secteurs d’activité et les expertises. « Chez nous, le parcours de carrière, appelé career pate permet à nos consultants d’évoluer sur un nouveau métier au bout de 2/3 ans. Ils peuvent commencer en tant que consultant (en conseil en R D ou en innovation) puis devenir expert technique, chef de projet, manager d’équipe ou business manager », précise Dominique Maret, DRH d’Altran France. Les recruteurs permettent également aux consultants de poursuivre leur carrière à l’international. Tous les « big four » et un grand nombre de cabinets ont des implantations à l’étranger dans lesquelles ils peuvent acquérir une expérience pendant quelques années. Chez Mazars, ils peuvent aussi participer à un programme de mobilité court (3 à 6 mois) dans l’un des 77 bureaux partout dans le monde. Des avantages pour simplifier le quotidien L’autre réalité du métier du consultant, c’est la disponibilité et le service exigé par le client. Ce qui signifie à certaines périodes des horaires lourds, avec boulot le soir ou le week-end… Pas très vendeur, de surcroît pour une génération qui assume davantage que ses aînés ses attentes en matière d’équilibre vie pro/vie perso. Nécessité faisant loi, les cabinets s’adaptent. Les jeunes consultants veulent du temps pour eux ? Mazars offre 8 semaines de congés par an. Chez EY, on prône le « flexible working ». « Manger une pizza à 22 heures avec ses collègues au boulot, ce n’est pas ce qu’attendent les jeunes consultants aujourd’hui. Nous leur permettons de s’organiser comme ils le souhaitent où ils veulent, tant qu’ils sont joignables par téléphone ou mail pendant leurs horaires de travail », explique Cédric Foray, associé en charge du recrutement pour EY France. Enfin, on n’oublie pas les choses qui peuvent simplifier la vie comme un service de coiffure/ esthétique ou encore d’une conciergerie chez KPMG, où les collaborateurs peuvent également profiter de deux terrains de squash. De son côté, F.Iniciativas prend en charge le financement d’une partie du coût des activités sportives de leurs salariés, qui ont même chacun droit à un massage de 30 minutes par semaine. savoir quelle valeur ajoutée leurs missions apportent à leurs clients », explique Sami Rahal, associé-directeur des ressources humaines chez Deloitte. Des missions moins business que sociales ou solidaires sont de plus en plus organisées. Ces dernières années au Boston Consulting Group (BCG), des équipes ont orchestré des campagnes de lutte contre le paludisme en Afrique et dans les pays ? endémiques ???. Chez Deloitte, la Fondation du cabinet permet aux collaborateurs de participer toute l’année à différentes actions comme l’accompagnement d’élèves défavorisés vers des cursus diplômants. « Nos collaborateurs peuvent prendre des congés solidaires et réaliser une mission de 15 jours relative à la biodiversité ou à l’appui éducatif, par exemple. Certains ont recensé des tortues marines aux Antilles, d’autres ont aidé les élèves d’une école primaire au Bénin », détaille Martin Huerre, DRH France chez Mazars. n (1) Classement 2016 HappyAtWork - MeilleuresEntreprises.com/Les Echos Start (2) Hays - Étude de rémunération nationale 2015. n Responsabilité sociétale des entreprises IAE Gustave Eiffel Ecole de management master 2 Management de la RSE Ce master en alternance forme les étudiants à l’analyse des opportunités, des enjeux stratégiques et des conditions d’implantation d’une démarche de RSE. Il est animé par 35 à 40 intervenants — enseignants et experts de la RSE (entreprises, syndicats, institutions…). « De nombreux étudiants choisissent de se diriger vers le consulting développement durable à la sortie de leur cursus », assure Laurence Beierlein, codirectrice de la formation. Ils réaliseront, par exemple, des missions stratégiques (diagnostic et évaluation RSE), RH (mise en place d’une charte diversité…), achats (certification de fournisseurs ex. : Ecocert)… n Management des risques Arts et Métiers ParisTech - MS® « Management Global des Risques » Ce cursus donne une approche transversale, multidisciplinaire et intégrée des risques (professionnels, industriels et environnementaux, financiers…). Pendant leur formation, les étudiants réalisent un séminaire d’une semaine dans diverses entreprises à l’étranger (Amérique du Nord ou Asie) et participent aux Rencontres de l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae). 41,2 % des diplômés travaillent dans le conseil à la sortie pour un salaire moyen de 40 K€. n Management des systèmes d’information IAE Grenoble Master 2 Conseil et Management des Systèmes d’information « 50 % des cours sont assurés par des professionnels, dont un grand nombre ont un lien fort avec l’écosystème grenoblois comme le Clust’R Numérique ou Digital Grenoble (la French Tech locale) », précise Christian Defélix, directeur de l’IAE de Grenoble. A partir de la rentrée, les étudiants vont plancher comme des consultants juniors sur un cas d’entreprise réel, un fil rouge, pendant six mois, pour développer leurs compétences. A l’issue du cursus, ils trouvent du travail notamment dans les cabinets de conseil (Capgemini et Deloitte sont partenaires du diplôme) ou dans des ETI de conseil comme le groupe Hardis. A. P. n Une vie sociale d’entreprise Alors que les consultants passent la majorité de leur temps chez leurs clients, les entreprises du conseil organisent des événements pour qu’ils tissent des liens entre eux. KPMG met ainsi en place des séminaires ou des soirées cocktail de promotion. « Ces temps de respiration sont importants pour assurer la cohésion des équipes », assure Nicolas Richard, associé, responsable des activités consulting chez KPMG. Des événements internes « corporate » qui se veulent souvent récréatifs. Au cabinet de conseil SeaBird, spécialisé dans l’accompagnement du secteur de l’assurance, les collaborateurs ont participé à une soirée sur l’actualité du cabinet qui s’est déroulée sur une péniche et où ils ont écouté le concert d’un groupe de rock en live qui s’est terminé en chansons avec la prestation d’un groupe de consultants. « Nous avons aussi organisé un événement Top Chef par équipe. Chacune d’elle s’est affrontée pour réaliser le plus beau canapé ou le meilleur cocktail », précise Cyrille Vu, le directeur de SeaBird. Autre exemple chez Bain Company où tous les mois un moment fort rythme la vie du cabinet : séminaire, soirée festive organisée par les consultants juniors, journée à thème, soirée œnologique, karting, cours de danse ou de yoga… Des missions solidaires « Aujourd’hui, nos jeunes collaborateurs veulent que leur travail ait du sens. Ils veulent C’EST EN EUROS ce que gagne un consultant débutant (0-3 ans) dans un cabinet de conseil en organisation. Lechiffre
  • 12. Manager de magasin, plus qu’une expérience, un tremplin pour votre carrière. Démarrez Adjoint Manager, évoluez Responsable de Magasin. Toutes nos offres sur emplois.lidl.fr