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Journal le monde vendredi 22 juin 2012
- 1. HORS-SĂRIE
Londres
La ville,
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7,50 €
Vendredi 22 juin 2012 - 68e annĂ©e - NË20970 - 1,50 € - France mĂ©tropolitaine - www.lemonde.fr --- Fondateur : Hubert Beuve-MĂ©ry - Directeur : Erik Izraelewicz
A droite, le début des Le Monde des livres
Anquetil, héros tragique
rÚglements de comptes t Paul Fournel raconte le coureur Supplément
t Jean-François CopĂ© marque des points contre François Fillon pour le contrĂŽle de lâUMP
t Deux livres sĂšment la zizanie, dont la charge de Roselyne Bachelot contre le sarkozysme
A
mbiance « Tontons flingueurs» Ă lâUMP. Pendant ce temps, dans les Hauts-de-Seine, mĂ©diatisĂ©, Le Monarque, son fils, son fief, qui a
La victime du 20 juin a Ă©tĂ© François les Ă©lus UMP se demandent comment rĂ©gler son dĂ©clenchĂ© la fureur de lâancien prĂ©sident. Autre
Fillon, qui voit Christian Jacob, proche compte Ă Patrick Devedjian. Son crime est de ouvragepolĂ©mique,celuide lâancienneministre
de son rival Jean-FrançoisCopĂ©,accĂ©der Ă la prĂ©- nâavoirpaslicenciĂ©,en2009,sadirectricedecabi- Roselyne Bachelot, qui classe ses dĂ©placements
sidence du groupe Ă lâAssemblĂ©e. M. Jacob qui net, Marie-CĂ©lie Guillaume, comme le lui avait de campagne avec M. Sarkozy parmi ses mau-
aime à citer Audiard : « Deux intellectuels assis demandé Nicolas Sarkozy. Cette jeune femme a vais souvenirs, et critique sa dérive droitiÚre. p
vont moins loin quâune brute qui marche. » publiĂ© le 14 juin un roman Ă clĂ©s fortement Pages 10-11
AprÚs le tweet, le débat
VIE PRIVĂE, VIE PUBLIQUE : QUELLES LIMITES ?
a Dix jours aprĂšs lâaffaire du tweet de ValĂ©rie Trierweiler,
la question du rÎle des « femmes de » est posée.
a Il est temps dâen finir avec les « potiches », clame Fran-
çois de Singly, sociologue. Pas besoin de renoncer Ă ĂȘtre
« premiÚre dame » pour exprimer ses opinions.
a Le désir et le sexe en politique sont, pour la romanciÚre
Anne-Marie Garat, des révélateurs.
a Quelle est la véritable fonction de Twitter ?, interroge
François Jost, professeur en sciences de la communication.
Quand on sâoffusque de lâirruption de la vie privĂ©e dans la Tour de France 1957,
sphĂšre publique⊠Mais lâintimitĂ© est ici mise en scĂšne. Jacques Anquetil
a Lire aussi les analyses de GeneviĂšve Fraisse, philosophe dans le col du Tourmalet.
NICOLAS VIAL et historienne, et dâEric Fassin, sociologue. Pages 20-21 « LâEQUIPE »/PRESSE SPORTS
Nouveau duel entre la GrĂšce
Tortueuses transitions arabes et lâAllemagne, sur la pelouse
FOOTBALL A AthÚnes , on se préparait jeudi 21 juin au
U
ne fois dissipĂ©e la brĂšve affaires Ă©trangĂšres de Ben Ali, tions systĂ©matiques des principes Ă©lections lĂ©gislatives ont renforcĂ© match de lâEuro 2012 contre lâAllemagne. Qui est, depuis
euphorie des « printemps Kamel Morjane, sâest montrĂ© trĂšs dĂ©mocratiques et des droits de le FLN sans restaurer son crĂ©dit,
2.0» de lâan dernier, la rĂ©ali- prĂ©sent lors du lancement dâun lâhomme pour garantir lâendigue- que les dĂ©mocraties arabes pour-
la crise de la dette, lâennemi public no 1. P. 4 et 26
tĂ© sâĂ©tait vite imposĂ©e: les transi- « appel de Tunis » par lâancien ment Ă tout prix des islamistes, ront trouver des solutions. Et
tions arabes seraient longues, tor- premier ministre de transition, mantra des régimes autoritaires encore moins en Arabie saoudite,
tueuses et douloureuses. Nous y
sommes.
BĂ©ji CaĂŻd Essebsi.
En Egypte comme en Tunisie,
arabes pendant plus de deux
décennies.
bastion contre-révolutionnaire
par excellence. En effet, le royau-
Des fuites sur un plan de
Sans mĂȘme parler de lâeffroya-
ble hémorragie syrienne que nul
on se mobilise contre la menace
que porterait en lui lâislam politi-
Par ailleurs, la situation nâest
guÚre plus appréciable dans les
me saoudien est affaibli par les
décÚs successifs de deux princes
rigueur embarrassent lâElysĂ©e
ne semble en mesure de juguler, que qui a dâores et dĂ©jĂ triomphĂ© pays de la rĂ©gion qui ont pu rĂ©sis- hĂ©ritiers en moins dâun an et se BUDGET Les rĂ©vĂ©lations du « Figaro » sur une baisse du
lâHistoire en marche au Caire dans les urnes. Les outrances sala- ter Ă la vague des « printemps». retrouve, plus que jamais, prison- nombre de fonctionnaires ont Ă©tĂ© dĂ©menties. P. 12 et 23
comme Ă Tunis semble aujour- fistes dans un cas, les ambiguĂŻtĂ©s Le KoweĂŻt, la premiĂšre et lâune des nier dâun mĂ©canisme de succes-
dâhui obĂ©ir Ă un inquiĂ©tant des courants liĂ©s Ă la confrĂ©rie des rares principautĂ©s du Golfe Ă sion qui restreint lâexercice du
retour de balancier. Dix-huit FrĂšres musulmans dans lâautre sâĂȘtre essayĂ©e Ă la monarchie par- pouvoir Ă un cercle de princes de
mois aprÚs le déclenchement de lementaire, se débat depuis des plus en plus ùgés. Cette sourde
Editorial
UK price ÂŁ 1,50
NANCY HUSTON
ces deux rĂ©volutions pointe, au mois dans une crise larvĂ©e. Ainsi, paralysie nâest Ă©videmment pas la
mieux, des tentations thermido- mercredi 20 juin, le Parlement y a meilleure façon de prĂ©parer lâave-
riennes et, au pire, le soupçon Ă©tĂ© dissous â pour la cinquiĂšme nir et dâinventer une Ă©conomie de
dâune restauration des anciens nây ont pas peu contribuĂ©. Câest fois en sept ans â et les Ă©lections lâaprĂšs-pĂ©trole.
régimes et de leurs caciques. leur part de responsabilité. législatives de février ont été Longues, tortueuses et doulou-
Au Caire, câest le dernier premier Pour autant, il ne faudrait pas annulĂ©es, comme en Egypte, au reuses: les transitions arabes le
ministre dâHosni Moubarak, que le balancier poursuive sa cour- risque dâaccentuer un dĂ©senchan- seront dĂ©cidĂ©ment. Mais, Ă tout
Ahmed Shafik, qui sera peut-ĂȘtre se jusquâau point fixe qui, prĂ©cisĂ©- tement dĂ©mocratique dĂ©jĂ prendre, elles restent plus promet-
propulsĂ© Ă la place du raĂŻs ; Ă ment, a engendrĂ© les soulĂšve- patent. teuses que la rĂ©gression vers lâor-
Tunis, le dernier ministre des ments arabes. A savoir les viola- Ce nâest pas en AlgĂ©rie, oĂč les dre ancien. p
Le regard de Plantu Mieuxvaut
cuirele saumon
au lave-vaisselle
I
l y a quelques jours, Ă lâInstitut
Pasteur de Lille, une assemblée
dâĂ©minentsnutritionnistessâest
penchée sur les modes de cuisson
des aliments et leurs effets sur la
santĂ©. DâaprĂšs ces spĂ©cialistes, il
faut Ă©viter les grillades, les fritures
répétées, la viande trÚs cuite, les
painsgrillĂ©sâŠOn peut,enrevanche,
privilégiertoutcequi estcruou peu
cuit. Mais aussi lâutilisation des
fours à micro-ondes (qui ne méri-
tent pas leur mauvaise réputation),
et toutes les cuissons vapeur ou Ă
lâĂ©touffĂ©e. Câest le cas de la cuisine âCe livre est admirable, il fera date.â
aulave-vaisselle:maniĂšreastucieu- Delphine Peras, Lire
se pour un amateur de sâessayer Ă la
cuisson à basse température, une ACTES SUD
technique qui se répand. p actes-sud.fr
Lire page 28
AlgĂ©rie 150 DA, Allemagne 2,20 €, Antilles-Guyane 2,00 €, Autriche 2,40 €, Belgique 1,50 €, Cameroun 1 600 F CFA, Canada 4,25 $, CĂŽte dâIvoire 1 600 F CFA, Croatie 18,50 Kn, Danemark 28 KRD, Espagne 2,00 €, Finlande 2,80 €, Gabon 1 600 F CFA, Grande-Bretagne 1,50 ÂŁ, GrĂšce 2,20 €, Hongrie 750 HUF, Irlande 2,00 €, Italie 2,20 €, Luxembourg 1,50 €, Malte 2,50 €,
Maroc 12 DH, NorvÚge 28 KRN, Pays-Bas 2,20 €, Portugal cont. 2,00 €, Réunion 2,00 €, Sénégal 1 600 F CFA, Slovénie 2,20 €, SuÚde 35 KRS, Suisse 3,20 CHF, TOM Avion 380 XPF, Tunisie 2,00 DT, Turquie 6,50 TL, USA 3,95 $, Afrique CFA autres 1 600 F CFA,
- 2. 0123
page deux Vendredi 22 juin 2012
Chanson française: Récit Le producteur de volailles breton a eu ces derniÚres années un solide
appĂ©tit dâacquisitions, mettant en pĂ©ril la soliditĂ© financiĂšre de son groupe.
la «fac» aprĂšs la «Star Acâ» Mais difficile pour lui de cĂ©der les clĂ©s des poulaillers qui portent son nom
L Charles Doux: qui trop Ă©treint
es futurs Gaëtan Roussel, batailler! » Coût, pression de cer-
Bénabar, Emily Loizeau ou taines écoles privées se plaignant
Pauline Croze sortiront-ils de de concurrence déloyale⊠il a mis
lâuniversitĂ© Michel-de-Montaigne- quatre ans pour y parvenir. « Le
son groupe lâasphyxie
Bordeaux-III? LâĂ©tablissement a ministĂšre de lâenseignement supĂ©-
décidé de lancer à partir de la ren- rieur a habilité assez facilement le
trĂ©e prochaine une licence consa- cursus. Pour Ă©viter quâil ne coĂ»te
crĂ©e Ă lâĂ©tude, Ă lâinterprĂ©tation et trop cher Ă lâuniversitĂ©, nous avons
Ă la crĂ©ation de la chanson dâex- mutualisĂ© avec des cursus exis-
pression française, jazz et musi- tants», poursuit-il.
ques actuelles.
Une premiÚre en France. Jus- Débouchés
quâĂ prĂ©sent, ce type de formation Avec cette licence, lâuniversitĂ© actionnaire Charles Doux, mais aussi son
était dispensé principalement par Bordeaux-III espÚre donner toute frÚre Pierre-Jean, décédé en 1991, et leurs
des organismes privĂ©s. Et il nâexis- sa place Ă la chanson française, enfants. Des trois enfants de Charles Doux,
tait Ă lâuniversitĂ© que des enseigne- «trop peu reprĂ©sentĂ©e, soutenue et dont deux travaillent dans lâentreprise, ou
ments en jazz. Or, de nombreux valorisĂ©e par le secteur public», Ă de ses neveux, aucun ne sâest depuis impo-
établissements anglo-américains la différence du théùtre, de la sé comme un possible successeur au
â Griffith University, en Australie, musique savante et des arts plasti- patriarche.
Napier University, Ă Edimbourg ques. Et tacle au passage les initia-
(Ecosse), ou encore University of
Glamorgan Ă Cardiff (Pays de Gal-
tives privées ou émissions de télé-
réalité « largement contestables».
Doux a imprimé
les) â offrent depuis longtemps Mais tout de mĂȘme dans un sa marque sur
des formations de ce genre.
Pour conforter sa décision, Bor-
pays oĂč le chĂŽmage des jeunes
actifs atteint 22,5%, on peut se
lâagriculture bretonne
deaux-III explique que, malgré le demander quels seront les débou- des trente derniÚres
développement depuis une dizai-
ne dâannĂ©es de nombreuses Ă©coles
chĂ©s dâune telle formation? Tous
ne deviendront sans doute pas des
annĂ©es, lâentraĂźnant
privées autour de la chanson fran- Dominique A ou des Renan Luce. à développer davantage
çaise, la trÚs grande majorité des
auteurs-compositeurs-interprĂštes
« MĂȘme si on espĂšre Ă©videm-
ment former des auteurs-composi-
lâĂ©levage intensif
connus viennent de lâuniversitĂ© teurs interprĂštes capables de vivre
«et nâont jamais mis les pieds dans de leur mĂ©tier, lâobjectif de ce cur- Peu enclin Ă ouvrir le jeu capitalistique
une école privée de chanson! » Ain- sus est aussi de préparer de futurs au-delà du cercle familial, Charles Doux a
si en va-t-il de Vincent Delerm, qui candidats au capes de musique, pourtant fait preuve dâun solide appĂ©tit
a Ă©tudiĂ© les lettres modernes Ă indique Pascal Pistone, qui dirige- dâacquisitions.Plus le modĂšle Ă©conomique
lâuniversitĂ© de Rouen, de Jeanne ra cette licence. Aujourdâhui, un initial Ă©tait mis Ă lâĂ©preuve, plus sa voracitĂ©
Cherhal, diplĂŽmĂ©e de philosophie bon professeur de musique doit est allĂ©e crescendo. A lâorigine, Doux a bĂąti
Ă Nantes ou dâEmilie Simon, qui a savoir trĂšs bien chanter et ĂȘtre son formidable succĂšs sur lâexportation de
suivi une formation de musicolo- capable, par exemple, de créer des poulets congelés à destination du Moyen-
gie Ă Paris-IV⊠comĂ©dies musicales ou des chan- Orient. Au tournant des annĂ©es 1980, lâen-
Câest Ă Pascal Pistone, maĂźtre de sons avec ses Ă©lĂšves. Or, les cursus treprise y rĂ©alise 85 % de ses ventes. Des
confĂ©rences en musicologie de musicologie nâont pas pour Charles Doux au siĂšge de son entreprise, Ă ChĂąteaulin (FinistĂšre). DAVID ADEMAS/MAXPPP poulets produits en Bretagne puis dans les
E
depuis six ans Ă Bordeaux, que vocation premiĂšre ce genre de pra- PaysdelaLoire,selondesmĂ©thodesdâĂ©leva-
lâon doit cette licence. « Câest un tique.» st-ce son ultime combat? Alors nay en 1955. Pierre Doux a lĂ©guĂ© Ă son fils sa ge industriel, oĂč lâĂ©leveur reçoit poussins
projet que jâavais dĂ©jĂ lancĂ© il y a Le succĂšs de cette licence sem- que des pans entiers de son passion, celle de la volaille. Charles Doux, et nourriture, et livre les poulets payĂ©s au
dix ans dans une autre universitĂ©, ble assurĂ©: 60 candidats ont dĂ©jĂ groupe volailler menacent de self-made-man, qui se targue dâavoir fait poids. Avec ce modĂšle intĂ©grĂ©, Doux a
mais qui nâa jamais vu le jour. Jâai postulĂ© (Bordarts.com), mais seuls sâĂ©croulersouslepoidsdeladet- ses classes, trĂšs jeune, dans lâabattoir pater- imprimĂ© sa marque sur lâagriculture bre-
toujours eu le sentiment que ce ne 21 seront retenus. p te, Charles Doux veut rester nel, nâen dĂ©rogera pas. Son royaume, dont tonne des trente derniĂšres annĂ©es, lâentraĂź-
serait pas simple. Il a fallu Nathalie Brafman dans les murs. Depuis son fief il nâa eu de cesse dâĂ©tendre les contours nant Ă dĂ©velopper davantage lâĂ©levage
de ChĂąteaulin, dans le FinistĂšre, il tente de depuis quâil a succĂ©dĂ© Ă son pĂšre en 1975, intensif.Surtout,la famillea su profiterdes
maintenir lâĂ©difice en Ă©quilibre instable. restera peuplĂ© de poulets et de dindes Ă©le- marchĂ©s vers les pays Ă commerce dâEtat
Difficile, pour le patron ĂągĂ© de 74 ans, de vĂ©s hors sol. commelâIranoulâIrak,maisaussidelapoli-
Les indégivrables Xavier Gorce céderlesclésdespoulaillersetabattoirsqui
portent son nom. Pourtant, depuis le
Mais,de lâombreĂ lâopacitĂ©, il nây a quâun
pas souvent franchi par lâentreprise fami-
tique agricole européenne qui subvention-
ne lâexport de poulets.
1er juin,date du dĂ©pĂŽt de bilan de lâex-leader liale. Câest dâailleurs lâimpression dâavoir Charles Doux nâa pas nĂ©gligĂ© ses appuis
européende la volaille,le compte à rebours été floué, ou pour le moins mené en pourbùtirsespositions.AuprÚsdesespairs
est lancĂ©. Et lâhomme que dâaucuns bateau, qui a provoquĂ© lâire du gouverne- locaux, en tant que membre du « club des
jugeaient autoritaire doit dĂ©sormais parta- ment appelĂ© au chevet de lâentreprise. Au Trente», lieu de rencontre informel oĂč se
ger le pouvoir avec les administrateurs moment mĂȘme oĂč le premier ministre, sont croisĂ©s de nombreux patrons bretons
judiciaires. Mais aussi avec le nouveau Jean-Marc Ayrault, affirmait à la radio que comme Vincent Bolloré ou François
directeur général délégué, Michel Léonard, les banques étaient mobilisées pour éviter Pinault. Ou auprÚs des pouvoirs publics.
choisi par eux pour remplacer Jean-Char- le dĂ©pĂŽt de bilan, Charles Doux entrait en Lâex-sĂ©natrice et maire PS de ChĂąteaulin,
les Doux, son fils aĂźnĂ©, restĂ© moins dâun audience au tribunal de Quimper devant Yolande Boyer, se souvient de conversa-
mois en poste. lesjugesprĂȘtsĂ prononcerle redressement tionsparfoismusclĂ©esavec lui,maiselle ne
Maintenir la confiance. De la livraison judiciaire du volailler. Une affaire qui tom- manquait pas de faire passer les messages
despoussinsĂ lâenlĂšvementdespoulets,de bait au plus mal en pleine pĂ©riode Ă©lectora- auprĂšs du ministre de lâagriculture pour
lâapprovisionnement en nourriture Ă le. Sachant que le sort des 3 400 salariĂ©s prĂ©server les intĂ©rĂȘts du principal
lâachat dâĂ©pices ou dâemballages, la moin- français du volailler, de ses 800 Ă©leveurs, employeurde la commune. «Il venait aussi
dre rupture dans la chaĂźne menace lâentre- sans compter les emplois indirects, Ă©taiten discuter de ristournes sur le prix de lâeau,
prise dâasphyxie. Les usines tournent au jeu. Arnaud Montebourg, ministre du dont lâentreprise est trĂšs consommatrice»,
ralenti. Il faut convaincre salariĂ©s, Ă©leveurs redressement productif, qui a tentĂ© in dit-elle. De mĂȘme, si Charles Doux ne fai-
extremis de convaincre le patron breton sait jamais antichambre au ministĂšre de
«Lâogre mangeait dâaccepter le plan nĂ©gociĂ© Ă Paris par le
Comité interministérielde restructuration
lâagriculture, il nâhĂ©sitait pas Ă sâadresser
directement aux services pour discuter de
ses petits» industrielle, lui a reproché, trÚs agacé, problÚmes concrets, comme les délais de
Un ancien salariĂ© de Doux dâavoir privilĂ©giĂ© son sort personnel. miseauxnormesdesĂ©levages.Danscesdis-
«IngĂ©rable», « inconscient», «irrationnel», cussions, lâhomme, de par sa prestance, en
ou fournisseurs, alors que chacun se lesnomsdâoiseauxontfusĂ©danslâentoura- impose. Certains parlent de charisme.
demande sâil va ĂȘtre plumĂ©, de ne pas pro- ge des nĂ©gociateurs. Le patron, si discret, sort de sa rĂ©serve en
voquerlâĂ©croulementduchĂąteaude cartes. PlutĂŽt dĂ©poser le bilan que perdre tout 1998,lorsde lâacquisitiondubrĂ©silienFran-
Mais, pour cela, il faut de lâargent. Or, les contrĂŽle sur lâĆuvre de sa vie. Charles gosul. Enthousiaste, il nâhĂ©site pas Ă prĂ©di-
caisses sont vides. Une vĂ©ritable course Doux est restĂ© inflexible. Il nâa pas acceptĂ© re «que le BrĂ©sil sera un jour plus important
contre la montre est engagĂ©e pour les rem- le plan proposĂ© par la banque Barclays prĂȘ- que mes affaires europĂ©ennes», affirmant
SociĂ©tĂ© Ă©ditrice du « Monde » SA plir. La cession dâun actif Ă©valuĂ© Ă 17 mil- te Ă renoncer Ă sa crĂ©ance de 140 millions que « tout est plus simple dans ce pays. Les
PrĂ©sident du directoire, directeur de la publication Louis Dreyfus lions dâeuros, une usine dâaliments, devait dâeuros, Ă injecter 35 millions dâeuros mais procĂ©dures. Les dĂ©lais. Les dĂ©cisions». Câest
Directeur du « Monde », membre du directoire, directeur des rédactions Erik Izraelewicz
SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale du groupe Catherine Sueur ĂȘtre proposĂ©e jeudi 21 juin au tribunal de exigeant en Ă©change la prise de contrĂŽle de le point dâorgue de sa stratĂ©gie de reposi-
Directeurs adjoints des rĂ©dactions Serge Michel, Didier Pourquery Quimper. LâopĂ©ration de la derniĂšre chan- la sociĂ©tĂ© et le dĂ©part de son patron. «Je nâai tionnement de lâentreprise aprĂšs lâĂ©croule-
Directeurs Ă©ditoriaux GĂ©rard Courtois, Alain Frachon, Sylvie Kauffmann ce pour Charles Doux? pas lâintention de laisser Ă dâautres ce que ment des marchĂ©s vers les pays Ă commer-
RĂ©dacteurs en chef Eric BĂ©ziat, Sandrine Blanchard, Luc Bronner, Alexis Delcambre,
Jean-Baptiste Jacquin, JĂ©rĂŽme Fenoglio, Marie-Pierre Lannelongue (« M Le magazine du Monde ») En cette pĂ©riode de crise aiguĂ«, oĂč la chu- nous avons construit en vingt-cinq ans. » ce dâEtat et dans la perspective du tarisse-
Chef dâĂ©dition Françoise Tovo te de la maison Doux pourrait provoquer Cette dĂ©claration faite aux Echos en 1997 ment des aides europĂ©ennes Ă lâexporta-
Directeur artistique Aris PapathĂ©odorou uneondedechocdanslafiliĂšreavicolefran- semble criante dâactualitĂ©. tion.Il sâestmis Ă acheter Ă tour de bras. Des
MĂ©diateur Pascal Galinier
çaise, lâentreprise se trouve, soudain, sous Ce contrĂŽle jaloux du capital est une des concurrents français, mais aussi les numĂ©-
Secrétaire générale de la rédaction Christine Laget
Directeur du développement éditorial Franck Nouchi le feu des projecteurs. Pour autant, Charles obsessions de Charles Doux, personnage ros deux allemand et espagnol. Il se garde
Conseil de surveillance Pierre BergĂ©, prĂ©sident. Gilles van Kote, vice-prĂ©sident Doux nâa pas envahi les mĂ©dias. Seuls les farouchement indĂ©pendant. Si BNP Pari- de chiffrer le coĂ»t de lâ« aventure brĂ©silien-
confrÚreslocaux deOuestFrance et du Télé- bas est devenue actionnaire, il y a prÚs de ne». Culte du secret toujours.
0123 est Ă©ditĂ© par la SociĂ©tĂ© Ă©ditrice du «Monde » SA grammelâontinterviewĂ©.SollicitĂ©,ilnâapas trente ans, lorsque lâentreprise bretonne a Les salariĂ©s français nâauront guĂšre lâoc-
Durée de la société : 99 ans à compter du 15 décembre 2000. Capital social : 94.610.348,70€. Actionnaire principal : Le Monde Libre (SCS).
RĂ©daction 80, boulevard Auguste-Blanqui, 75707Paris Cedex 13 TĂ©l. : 01-57-28-20-00 souhaitĂ©nousrecevoir.LâhommerestefidĂš- croquĂ© un premier concurrent, sa part nâa casion de danser la samba. Restructura-
Abonnements par tĂ©lĂ©phone : de France 32-89 le Ă lui-mĂȘme,prĂ©fĂ©rant lâombreĂ la lumiĂš- que trĂšs peu changĂ© au fil des ans, plafon- tions et nĂ©gociations houleuses vont ryth-
(0,34 € TTC/min); de lâĂ©tranger : (33) 1-76-26-32-89
ou par Internet : www.lemonde.fr/abojournal re. «Pour vivre bien, vivons caché», répÚte à nant à 20 %. Le reste est encore entre les mer les dix derniÚres années. Quinze sites
lâenvi son entourage en parlant de lui. mains de la famille. sont fermĂ©s. Des actifs vendus. Et Frango-
RetranchĂ©esursesterresbretonnes,lâen- Un patrimoine aux contours peu lisi- sul soldĂ©e Ă un euro au gĂ©ant local JBS sans
La reproduction de tout article est interdite sans lâaccord de lâadministration. Commission paritaire
des publications et agences de presse n° 0712 C 81975 ISSN 0395-2037 treprise garde jalousement ses secrets. Il bles. Dâautant quâAgropar, la holding fami- les dettes. Le manque de transparence bra-
est vrai que lâhistoire du groupe volailler liale, ne publie pas ses comptes. Elle a Ă©tĂ© que le Fonds stratĂ©gique dâinvestissement
est dâabord celle dâune famille. Le dĂ©but de fondĂ©e en 1990, lors de lâachat de lâactivitĂ© et les banques. La dette de plus de 430mil-
la saga est Ă mettre au compte de Pierre de volaille fraĂźche sous la marque PĂšre lions dâeuros est toujours lĂ . « Lâogre man-
Doux.Câestlui qui, dĂšs 1933, selance dans le Dodu. DĂ©jĂ , avec cette acquisition qui dou- geait ses petits», commente un ex-salariĂ©.
80, bd Auguste-Blanqui, Imprimerie du Monde
PrĂ©sident : Louis Dreyfus 75707 PARIS CEDEX 13 12, rue Maurice-Gunsbourg, commerce de la volaille sur les marchĂ©s, Ă blait sa taille en France, lâentreprise devait JusquâĂ la chute du modĂšle de capitalisme
Directrice gĂ©nĂ©rale : TĂ©l : 01-57-28-39-00 94852 Ivry cedex Nantes, avant dâancrer lâentreprise dans le donner des gages de soliditĂ© financiĂšre. La familial Ă la sauce Doux? p
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Corinne Mrejen Fax : 01-57-28-39-26
FinistĂšreenouvrantunabattoirĂ Port-Lau- famille a fait bloc. Agropar avait pour Laurence Girard
- 3. 0123
Vendredi 22 juin 2012
La crise de lâeuro
international 3
Le nouvel exĂ©cutif grec Ă lâĂ©preuve du pouvoir
Le premier ministre Antonis Samaras bénéficie du soutien sans participation du Pasok et de Gauche démocratique
AthĂšnes
Correspondance
E
n prĂȘtant serment, mercredi
20 juin, devant lâarchevĂȘque
dâAthĂšnesetdetoutelaGrĂšce,
Mgr Ieronymos, Antonis Samaras
arborait le sourire de celui qui
accomplit, Ă 61ans, le rĂȘve de toute
sa vie : devenir premier ministre.
Le sourire Ă©tait empreint de gravi-
té, en raison de la solennité du
moment et surtout de la difficulté
de latĂąche Ă accomplir.« Avec lâaide
de Dieu, nous allons tout faire pour
sortir le pays de la crise. Je vais
demanderaugouvernementdetra-
vailler dâarrache-pied pour donner
un espoir tangible au peuple grec»,
a déclaré le président de Nouvelle
DĂ©mocratie (ND), arrivĂ© en tĂȘte lors
des élections législatives du 17 juin.
Lenouveaugouvernementdont
la composition devait ĂȘtre finalisĂ©e
jeudiestlefruitdetroisjoursdedis-
cussions entre trois partis â ND, le
parti socialiste grec, le Pasok, et la
Gauche dĂ©mocratique â, qui ont
réuni48%dessuffrages,maisbéné-
ficientdâunemajoritĂ©parlementai-
re de 179 députés sur 300, grùce à la
«prime»de50élusaccordéeaupre-
mier parti.
M. Samaras a promis « un gou-
vernementdelonguehaleine,desta-
bilitĂ© et dâespoir pour le pays ». Ce
nouveau gouvernement met fin Ă
plus de six mois dâinstabilitĂ© politi-
que, marqués par une longue cam-
pagneet deuxélectionslégislatives
successives. Le gouvernement de
Lucas Papademos, formé en
novembre2011, avait une mission
transitoire, menée à bien : assurer
les nĂ©gociations pour le plan dâaide Le nouveau premier ministre grec, Antonis Samaras, prĂȘte serment lors dâune cĂ©rĂ©monie au palais prĂ©sidentiel Ă AthĂšnes, le 20 juin. LOUISA GOULIAMAKI/AFP
de lâEurope et du Fonds monĂ©taire
international (FMI) et la restructu- devra enfin assurer lâĂ©quilibre de groupe parlementaire socialiste, Comme si trois mois de psychodra- trielle, Iannis Stournaras, ministre silis Rappanos, le prĂ©sident de la
ration de la dette, avant des élec- cette coalition gouvernementale, qui est passé de plus de 150 dépu- me avaientfait découvrirles vertus du développement, devrait rester Banque nationale de GrÚce, est une
tions. qui apparaĂźt assez fragile. tĂ©s Ă 33, a Ă©tĂ© houleuse. La presse du dialogue et du consensus. au gouvernement, de mĂȘme que le personnalitĂ© proche du Pasok. Il a
M. Samaras a la lĂ©gitimitĂ© des LePasoketlaGauchedĂ©mocrati- raconte quâune tablette numĂ©ri- Le gouvernement devrait ĂȘtre juristeAntonisManitakis.M.Sama- Ă©tĂ© prĂ©sident de la compagnie de
urnes, mais, faute de majoritĂ©, il queontdĂ©cidĂ©depratiquer«lesou- que a mĂȘme volĂ© en lâair quand les composĂ© de membres de Nouvelle ras devrait rĂ©tablir un ministĂšre de tĂ©lĂ©phonie OTE et responsable des
devra composer avec les deux par- tien sans participation ». Ils vote- débats se sont échauffés. Démocratie et de personnalités lamarinemarchandeetunministÚ- expertséconomiqueslorsdupassa-
tis Ă sa gauche. Il peut gouverner ront la confiance au gouverne- reconnues,quiontparticipĂ©augou- re du tourisme, deux des secteurs- ge de la GrĂšce Ă lâeuro. Lâactuel
sans contraintes Ă©lectorales, mais ment, mais aucun de leurs parle- « TroĂŻka » contre « troĂŻka » vernementintĂ©rimairedePanagio- clĂ©s de lâĂ©conomie. Le prĂ©sident de ministre des finances par intĂ©rim,
il devra franchir un triple obstacle. mentaires ne devrait en faire par- La composition du gouverne- tis PikrammĂ©nos. Ce gouverne- laGauchedĂ©mocratique,FotisKou- Georges Zanias, devrait continuer Ă
Il doit convaincre Bruxelles et sur- tie. La dĂ©cision est perçue comme ment se fait en concertation avec ment, qui a durĂ© un mois, a montrĂ© vĂ©lis,sâestopposĂ©Ă laprĂ©sencedâan- jouer un rĂŽle de premier plan dans
tout Berlin de la nĂ©cessitĂ© dâappor- unmoyen dâĂ©viterunetrop grande les trois partis. Deux membres de lâutilitĂ© de la prĂ©sence, dans une ciens membres du Laos (extrĂȘme les affaires Ă©conomiques. Ce
ter un peu dâair Ă lâĂ©conomie grec- compromission au cas oĂč les cho- chacunedesformationssesontrĂ©u- Ă©quipe gouvernementale de per- droite), rĂ©cemment passĂ©s Ă Nou- consensus entre les partis est une
queen desserrant le corset de lâaus- ses tourneraient mal. La volontĂ© nispourdiscuterdeslistesdeminis- sonnalitĂ©s non partisanes nom- velle DĂ©mocratie dans le gouverne- façon de montrer que sur le plan de
tĂ©ritĂ©. Il devra contenir lâopposi- du prĂ©sident du Pasok sâest heur- tres et des premiĂšres prioritĂ©s. Pre- mĂ©es pour leur compĂ©tence dans ment. lâĂ©conomie, la « troĂŻka» gouverne-
tion de la gauche radicale du Syri- tĂ©e Ă lâopposition dâanciens minis- miĂšre surprise : ces rĂ©unions se un secteur. Lâancien directeur du Le choix du ministre des finan- mentale parlera dâune seule voix
za, galvanisĂ©epar son nouveau sta- tres, qui dĂ©fendaient leur prĂ©sence sont bien passĂ©es, dans un esprit think-tank Fondation pour la cesest lâillustrationdâune façon dif- face Ă la « troĂŻka» des crĂ©anciers. p
tut de deuxiÚme parti de GrÚce. Il au gouvernement. La réunion du constructif et sans éclats de voix. recherche économique et indus- férente de faire de la politique. Vas- Alain Salles
Vers un affrontement entre AthĂšnes et ses bailleurs de fonds
MERCREDI 20 juin, en invoquant baisse immédiate de la TVA sur la gouvernement grec veut changer mie. La collecte d'impÎts a été
« Dieu » pour lâaider Ă sortir son restauration de 23 % Ă 9%, pour les paramĂštres du plan .» Et enco- grippĂ©e, les rĂ©formes, suspen-
pays de la crise, le nouveau Pre- dynamiser le tourisme et réduire re... Si AthÚnes devait demander dues. Les débats sur la sortie du DU 27 JUIN AU 31 JUILLET 2012
mier ministre grec Antonis Sama- le travail au noir dans le secteur. beaucoup plus de temps, la discus- pays de la zone euro ont tétanisé
ras, du parti conservateur Nouvel- Enfin, ND prévoit dans son pro- sion pourrait aussi déraper : « Un les investisseurs et pénalisé le tou-
* Voir conditions sur www.mobeco.com
le Démocratie (ND), a donné une gramme une diminution de an de plus coûtera aux bailleurs de risme, crucial pour le pays.
idĂ©e de lâampleur des dĂ©fis qui lâat- l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s Ă 15% et fonds entre 20 et 25 milliards Autrement dit, personne ne
tendent. une baisse de la plus haute tran- d'euros», signale-t-on à Bruxelles. voit comment AthÚnes pourrait
DĂ©taillant-grossiste vend aux particuliers
Le premier consiste Ă renĂ©go- che d'imposition de 45% Ă 32%. Le D'ici au prochain Conseil euro- ramener son dĂ©ficit public Ă 7,3 % les grandes marques âau meilleur prix â
cier le « mémorandum» : les tout, en promettant de réduire les péen, les 28 et 29 juin, les débats du Produit intérieur brut (PIB) en
conditions imposĂ©es par la « troĂŻ- dĂ©penses publiques et d'accĂ©lĂ©rer devraient donc ĂȘtre agitĂ©s entre 2012 avec une contraction de lâacti-
ka » des bailleurs de fonds dâAthĂš- le rythme des privatisations. les tenants d'une ligne dure com- vitĂ© de 6,4 % selon Bank of Ameri-
nes (Banque centrale européenne, Jeudi 21 juin, les ministres des me l'Allemagne, les Pays-Bas et la ca-Merrill Lynch.
Fonds monĂ©taire international, et finances de la zone euro, rĂ©unis Finlande, et ceux prĂȘts Ă plus de Le trouble politique n'est pas
Commission européenne) en souplesse comme la France. seul responsable. Dans un docu-
Ă©change de leur aide financiĂšre.
L'Europe s'est félicitée de la vic-
Les dĂ©bats devraient De lâavis de nombre d'Ă©cono-
mistes, il n'y a guĂšre d'autre
ment daté de mars 2012, le FMI
s'alarmait déjà de l'avancement
toire de M. Samaras sur le chef de ĂȘtre agitĂ©s entre option que de revoir en profon- « chaotique » des efforts du pays.
la gauche radicale, Alexis Tsipras
qui prĂŽnait l'annulation pure et
les tenants dâune ligne deur le mĂ©morandum . « Nous
n'avons pas besoin de plus de
Il suffit de voir ce que sont deve-
nues les privatisations pour sâen
MATELAS - SOMMIERS
simple du mĂ©morandum. Mais le dure et ceux prĂȘts temps pour nous pendre, ni de convaincre. Aujourdâhui, elles TRECA - TEMPUR - SIMMONS - PIRELLI
D U N LO P I L LO - BU LT E X - E P E DA - S E A LY . . .
président de ND a, lui, promis une
renégociation « substantielle» du
Ă plus de souplesse dosages diffĂ©rents du mĂȘme poi-
son. Nous avons besoin d'une
nâont rapportĂ© quâenviron un mil-
liard dâeuros quand lâEtat en atten-
plan pour favoriser la croissance comme la France autre approche », rĂ©sumait, mardi dait 50 milliards, avant de revoir CANAPĂS - SALONS - CLIC-CLAC
et atténuer ses conséquences sur C NN Yanis Varoufakis, profes- ses prétentions à la baisse à 19mil- CONVERTIBLES POUR COUCHAGE QUOTIDIEN
sociales. au Luxembourg, devaient se pen- seur à l'université d'AthÚnes. liards. DIVA - CASANOVA - BUROV - NEOLOGY -
Le nouveau premier ministre cher sur ces revendications mais Le programme actuel est déjà En résumé, il faudra du temps, NICOLETTI - LELEU - MARIES CORNER ...
demande deux ans supplémentai- aucune décision n'est à attendre. obsolÚte, pointe Paul Donovan, mais aussi de l'indulgence dans la
res, jusqu'en 2016, pour appliquer Au mieux préciseront-ils que les économiste chez UBS à Londres. mise en place des réformes, et de Livraison gratuite sur toute la France
les mesures d'austĂ©ritĂ© qui devai- marges de manĆuvre sont rĂ©dui- « Le pays a dĂ©jĂ ratĂ© tous les objec- l'argent pour redresser une Ă©cono-
RĂ©glez en 10 fois sans frais *
ent permettre Ă lâEtat dâĂ©conomi- tes. DĂšs lundi, le prĂ©sident de tifs qui y figuraient.» Au premier mie grecque moribonde, estime
ser 12 milliards dâeuros dâici Ă l'eurogroupe, Jean-Claude Junc- trimestre, lâĂ©conomie sâest effon- Laurence Boone, Ă©conomiste chez
2014. Il souhaite Ă©galement allon- ker, a prĂ©venu qu'il n'y aurait drĂ©e de 6,5 % sur un an et, mĂȘme Bank of America Merrill Lynch. 50 av. dâItalie 148 av. Malakoff 247 rue de Belleville
ger la durĂ©e d'indemnisation du « pas de modification substantiel- si il nây a pas eu rĂ©cemment dâĂ©va- « La situation de la GrĂšce semble 75013 PARIS 75116 PARIS 75019 PARIS
chĂŽmage Ă deux ans. Et a promis le » du programme. luation officielle de lâavancĂ©e du pour le moment assez inextrica-
une allocation chÎmage pour les «Si l'on en reste à une renégocia- plan de la troïka, les commentai- ble», conclut Jésus Castillo, chez
commerçants et les auto-entrepre-
neurs, nombreux en GrĂšce.
tion pour combler les retards, cela
ira , précise une source bruxelloi-
res , dit lâĂ©conomiste, laissent peu
de doute sur la situation.
Natixis. p
Claire Gatinois,
01 42 08 71 00 7j/7
Sur le plan de la fiscalité, le gou- se , en revanche, les discussions L'instabilité politique de ces Philippe Ricard (à Bruxelles) www.mobeco.com leader de la vente en ligne
vernement devrait proposer une seront extrĂȘmement dures si le derniers mois a paralysĂ© l'Ă©cono- et Alain Salles (Ă AthĂšnes)