1. DOCUMENT
TRAVAIL
L'ETUDE DES PHENQMENES AEROSPATTAUX NON-IDENTIFIES - 1977/1981 : RESULTATS ET
----------I_-------- ---
P--E-R-S PECTIVES
GROUPE D' ETUDES
DES ~ÉNOMÈNES& OSPA'TIAUX NGN IDENTIF I ÉS
2. Groupe d' Etude des
Phénomènes Aérospatiaux Non-identi fi és
D O C U M E N T D E T R A V AI L NO4
L' ÉTUDE DES PHÉNOMÈNES AÉROSPAT TAUX NON-IDENTI F I ÉS - 1977 / 1981
RÉSULTATS ET PERSPECTIVES
Alain ESTERLE
3. PAGE
PRESENTATION ............................................................
1 .. LE CHOIX METHODOLOGTQUE ............................................
1.1. . PREMIERES CONSTATATIONS ....................................
1.1.1. USA .................................................
1.1.2. Les recherches privées ..............................
1.1.3. Les début$ du GEPAN .................................
1.1.4. Le besoin de changement .............................
1.2. . ELEMENTS D'UNE METHODOLOGIE DE RECHERCHE ...................
1.2.1. Recherche d'une méthodologie ........................
1.2.2. L'hypothèse-extra- terrestre .........................
2 .. LES ACTIVITES DU GEPAN .............................................
2.1. . LES ETUDES SUR LE TERRAIN ..................................
2.1.1. Les organismes extérieurs ...........................
2.1.2. Les enquêtes du GEPAN ...............................
2.1.3. Les études s t a t i s t i q u e s .............................
2.2. . LES RECHERCHES EN LABORATOIRE ..............................
2.2.1. Les organismes extérieurs ...........................
2.2.2. Les thèmes de recherche .............................
2.2.3. Les recherches ayant des a p p l i c a t i o n s immédiates
dans l e s études sur l e t e r r a i n ......................
2.2.4. Les recherches phénoménologiques ....................
2.2.5. Les recherches de référence nouvel 1 e ................
3 .. PERSPECTIVES .......................................................
3.1. . DES PERSPECTIVES POUR LE GEPAN .............................
3.1.1. Mode de fonctionnernent interne ......................
3.1.2. Les relat i 'ons avec l e s l a b o r a t o i r e s e x t é r i e u r s ......
3.1.3. Le contexte i n t e r n a t i o n a l ...........................
3.1.4. Conclusion ..........................................
ANNEXE 1 . LES DECISIONS CONCERNANT LE GEPAN ..........................
ANNEXE 2 . LES AVIS ET RECOMMANDATIONS DU CONSEIL SCIENTIFIQUE ........
ANNEXE 3 . LES DOCUMENTS EDITES PAR LE GEPAN ..........................
ANNEXE 4 . LI HYPOTHESE DE VIE EXTRA-TERRESTRE .........................
4. Résumer Zes activités du GEPAN pendant 4 am n'est sans doute pas tâche fadZe. Le
sujet d'étude (Zes Phénomènes Aérospatiazix Non-identifiés) est à dimensions muztipzes
et peut être abordé de bien des man5ères (plzysique, psychoZogique, socioZogique.. . ) .
De plus, iZ est depuis 30 ans porteur de certaines significations pmticuZidres (hy-pothèse
extraterrestre) et thème favod des attentes e t désirs de beaucoup de per-sonnes.
Les différents travaux du GEPAN ont déjà été édités dans de nombreux documents. Sans
essayer de Zes résumer tous, ils seront fréquement cités dans ce qui suit (Zsw
Ziste complète se trouve en ANNEXE 3).
Dans une première partie, nous a2 Zons discuter Zes probtèmes méthodologiques que pose
Z 'étude de tels phénomènes. Nous montrerons, par exempte, Z 'impossibiZité d 'étudier
wourd'hui Z'hypothdse extra-terrestre à partir des informations relatives aux
phénomènes non-identifiés. Par contre, iZ reste possibte d1éZaborer une méthode d'é-tudes
qui évite toute démarche, a priori réductionniste, tout en restant cohérente.
Dans une deuxième partie, nous montrerons comment Za mise en oeuvre de ce choh métho-dozogique
a permis d'obtenir des résuttats dam tes domaines et les discipZines Zes
plus variés. Nous exposerons aussi Zes thèmes de recherches nouveaux aurcqueZs con-duisent
ces études. Nous signaZerons au passage Za faiblesse de moyens dont disposent
Zes Zaboratoires chargés d 'étudier certains phénomènes fugitifs et .UnprévisibZes et
la contribution que peut leur cpportcr Ze travaiZ du GEPAN.
Enfin, dm une troisième et dernière partie, nous exposerons, pour Z'avenir à court
et moyen terme, Zes perspectives qui s'ouvrent au GEPAN. EZZes cordiisent à des pro-positions
qui visent à faciliter e t formaliser Zes rezations entre le GEPAN e t Zes
nombreux laboratoires concernés, de prds ou de loin, par Zes phénomènes fugitifs,
ÙnprévisibZes, non reproductibles et Zeurs ïmpZica5ons d'ordre physique ou psycho-social.
En complément, on t~acuera en ANNEXE 4 un second projet visant à situer les questions
relatives à Z'exïstence de vie et de civilisation extra-terrestre dans Zeur juste
perspective de recherche scientif&pe, en organisant une coordination des différentes
disciptines concernées. IZ est en effet facile de constater que, d'une part Ze public
a des connaissances particulièrement minces pour tout ce qui touche à ZrUnivers il),
d'autre part attend de Za science des réponses à ses interrogations fondamentaZes
(d'où vient la vie. . . l ; enfin, que Zes efforts de recherche dans ces domaines restent
souvent dispersés et mdconms. Le public attend beaucoup de Za science, tout en
ignorant Za portée des trmm entrepris. IZ est donc nécessaire de montrer que c'est
dans Zes domaines de Z 'astrophsique, Z 'exobioZogie, etc., que la question de vie
extra-terrestre pourra trouver, dans Z'état actueZ des choses, ses meiZZeures contri-butions.
Le projet de coordination serait alors Ztoccaswn de mettre au point des
actions d'envergure.
La perspective ainsi proposée aurait Z'avantage de cZar4fier une situatwn souvent
perçue comme ambigue en &tuant Z'dtude des phénomènes aérospatiaux non-identifiés
et ceZZe de Za vie extra-terrestre sur Zes meiZZeurs terrains où Za recherche Zeur
permettra d 'accro3tre Zes connaissances scientifiques.
(2) Voir par exemple "Echec à Za Science" KAPFERRER et DUBOIS - Ed. N. E.R.
5. Lorsque l e GEPAN f u t créé (Déci
s
ion 135/CNES/DG du 20 avril 1977), l a première tâche
qui 1 u i f u t assignée é t a i t "d'élaborer les méthodes d'analyse scientifique des rap-ports
d'observations. colZectés e t ~%ltrés~C'.e t te déf i'ni t i o n des méthodes d 'analyse
constitue 6ien l e point de départ de toute entreprise de recherche scientifique.
Dans l e cas p a r t i c u l i e r des a c t i v i t é s du GEPAN, cette tâche devait s'avérer très
délicate en raison du caractère inhabituel des données à étudier (essentiellement
des témoignages), et aussi en rai'son de toutes les idées, craintes ou attentes dont
l e thème é t a i t porteur, avant même l a création du GEPAN.
1,1, - PREMIERES CONSTATATIONS
On appel 1 e Phénomènes Aérospatiaux Non-identi'ftés (ou PAN), 1 es phénomènes f u g i t i f s ,
généralement lumineux, qui se sitüent dans 1 'atmosphère ou près du sol e t dont l a
nature n'est pas connue ou reconnue par les personnes qui les obervent. (Un peut
inclure dans cette ddfznition les phénomènes qui ne sont 06servéa qu'à t'aide d'un
instrument -écran radar, photos, fi&, etc.- sans être simultanément o6servés d
Z'oeil nu ; des PAN peuvent alors être dus à de simples défauts des instruments).
Le caractère de non- identifié dépend, bien sur, des 06servateurs e t des circonstances
de 1 'observation. Ainsi, un -PAN peut être éventuel 1 ment i d e n t i f i é après une enquête
rigoureuse e t perdre ainsi son caractère de " non- identifié".
Une t e l l e d é f i n i t i o n des sujets d'étude du GEPAN a 1 'avantage d ' ê t r e exempte de
s i g n i f i c a t i o n latente ou e x p l i c i t e . Cependant, il s e r a i t t o u t à-fait i l l u s o i r e de
vouloir ignorer que dès l e lendemain de l a seconde guerre mondiale, ces observations
ont été associées, à t o r t ou à raison, à l ' i d é e de manifestations d ' i n t e l l i g e n c e s
extra- terrestres. A i n s i , l e vocabulaire employé par l e public e t les media pour l e s
désigner (ftsoucoupes votantesM et, pl us récemment, "OZjjets Volants Non-identifiésff
ou OVNI) f a i t impl ioitement référence à. ce type d' interprétation. Plus. généralement,
1 ' historique des études, off i'ciel 1 es ou non, consacrées à ces phénomènes, se confond
presque avec 1 ' évolution du débat sur 1 eur i n t e r p r é t a t i o n en termes de manifestations
d' intell igences extra- terrestre.
1.1.1. - USA
Les Notes d11nformation*2, 3 e t 4 du GEPAN rendent compte des recfi-erches o f f i c i e l l e s
entreprises aux USA à ce sujet de 1947 à 1969. Rappelons-en les t r a i t s principaux.
Toutes ces études ont été faites soi't par 1 'Armée de 1 ' A i r , s o i t sur son impulsion
(dans l e cas de l a Commission Condon de 1966 à 1968).
6. Trois questions ont toujours été considérées avec une attention p a r t i c u l i è r e :
(a) Les menaces éventuelles que ces phénomènes pourraient représenter vis- à- vis
de l a sécurité du terrirtoire,
(b-.) La val i d i t é de 1 ' hypothèse e x t r a - t e r r e s t r e en t a n t qu'expl i c a t i o n de ces
phénomènes.
(c) L'intérst s c i e n t i f i q u e de ce genre d'étude, e t l a possi6ilité d'y appliquer
des méthodes d' analyse rigoureuses. -
--- Sur l e premier point, toutes les Commissions américaines sans exception ont
conclu que ces phénomènes ne représentaient pas de menace d i r e c t e évidente sur l a
sécurité du t e r r i t o i r e ( t o u t au plus l a Commission Robertson, en 1953, m e t t a i t en
garde contre une menace indirecte pouvant r é s u l t e r de l a panique causée par ces
observations v o i r Note d' înfomation ne 3). Compte tenu des informations en sa
possession, l e GEPAN ne peut que s'associer à cette conclusion.
-- - Sur l e deuxième point, les C.ommissions ont conclu de façon bmogène en
constatant que :
a même dans les cas pour lesquels il n'avait pu être trouvé d ' e x p l i c a t i o n
c l a i r e , l'hypothèse extra-terres,tre ne s ' é t a i t jamais imposée avec évidence
comme l a seule conclusion possi6le à une observation donnée ;
a 1 es connaissances actuel1 es (rappelons que ces analyses s' échelonnèrent
de 1949 à 1968) permettent d'envisager 1 a possihil ité d' intel 1 igences extra-terrestres,
mais les voyages i n t e r s t e l l a i r e s restent pour l ' i n s t a n t diffi-c
i l ement concevabl es.
-- - Pour ce qui est du troisième e t derni.er point, les conclusions o n t é t é p l u s .
nuancées. Bien que toutes ces Commissions aient conclu que les études ne l e u r avaient
pas permis d'obtenir des r é s u l t a t s scientifiques importants, 1 eurs approches ont
été sensi bl ement différentes.
La première Commission, c e l l e du " Projet SIGN", a s u i v i une démarche intéressante en
introduisant une c l a s s i f i c a t i o n entre les différentes descriptions rapportées
(disques, boul es, fusées, etc. ) puis en discutant 1 es qua1 i'tés aéronautiques de ces
formes, par rapport aux modes de propulsions classiques (en 1949) ou par rapport à
d'éventuelles technologies futures. De même, cette Commission a a t t i r é l ' a t t e n t i o n
sur 1 'ambiguité des estimations faites par les témoins en signalant, par-exemple,
qu'au delà d'une dizaine de mètres, l ' e f f e t binoculaire ne permet plus d'estimer
correctement- l a distance (Voir Note d' hformation ne 3). Beaucoup plus tard, l e
Professeur Condon, Directeur de l a dernière Commission, concluait : "Nous espérons
que le détail de ce rapport aidera d'autres s~ent2f.iques à voir quels sont les'
problèmes et les difficultds pour en venir à 6out.I'
7. ... ''Bien qu'après deux années d'études intensives nous concZuions que nous ne voyons
pas de directions prometteuses venir de l'étude des ûVJI il), nous pensons que tout
scientifique, nanti de Za formatwn et Za compdtence requises, qui prdsente un pro-gramme
d'études déterminé et cZaZrement déf<n$, devrait être soutenu".
Un peu plus loin, le Pr, Condon si.gnalait que malgré 1 ' intérêt que pourraient avoir
les études d'ordre psychologique ou social , le travail de la Commission avait porté
presque uniquement sur les sciences physiques (Voir Note d'Information ne 4).
En résumé, les travaux de ces diverses Commissions ont montré la difficulté q u ' i l y
a à définir une méthodologie rigoureuse susceptihle de faire progresser dans la con-naissance
d'un domaine qui échappe largement à l'expérimentation, où les données
d'ordre physique sont difficilement dissociatïles d'une composante psychologique
toujours présente.
1.1.2. - LES RECHERCHES PRI'VEES
Depuis plus de trente ans, dans de très nombreux pays, des groupes privés se consa-crant
à l'étude de ce type de phénomène se sont constitués. Dans son Document de
Travail no 2, le GEPAN a rendu compte des informations qu' il a recueil1 ies à propos
de ces groupes, leur composition, leur fonctionnement, leurs motivations, etc.
Alors que 1 es Commissions officiel les faisaient porter 1 eur effort principal sur
une recherche s'appuyant sur les connaissances et les méthodes scientifiques déjà
acquises, force est de constater que 1 'action des groupements privés se définit
essentiellement à partir de 1 'hypothèse q u i les motive : la manifestation d'intell i-gences
extra-terrestres. Référence n'est faite à l a science (et aux scientifiques)
que dans la mesure où celle-ci leur semble pouvoir venir à 1 'appui de leur conviction.
Cette tentative de con jonction d ' une croyance (une foi ) et d'une approche rationnel 1 e
(méthode scientifique) conduit à des résultats très pauvres,
--- La question des méthodes reste peu abordée dans le débat permanent entre ces
groupements (au sein des revues qu'ils éditent, par exemple). Tout au contraire, les
réflexions sont fondamentalement polémiques, parsemées de procès d' intention ou
d'opinion, etc. Les mêmes observations sont indéfiniment discutées et rediscutées
pendant des années, sans arguments décisifs.
--- Toutes les données sont traitées de la même manière : dans les cas (rares)
où une éventuelle interaction du phénomène observé avec son environnement physique
permettrait de développer des analyses originales, les traces physiques sont simple-ment
'constatées e t présentées comme la preuve irréfutable de'la véracité du discours
des témoins. L'argumentati'on reste profondhent subjective ("sincérité" des témoins,
"étrangeté" du phénomène.. . ) . Impl ici tement, ces personnes font 1 'hypothèse d'un
phénomène unique, e t ne recherchent qu'une seule solution susceptthle d'expl iquer
1 'ensemble des observations (c 'est-à-di re 1 'expl ication par 1 a manifestation
d' intel 1 i gences extra-terrestres).
(1) C'est cette conclusion qui entratnera l ' a r r ê t des recherches. officielles aux USA
à- partir de 1969.
8. --- Lorsque des outils scientifiques sont proposés, i l s sont souvent très mala-droits.
Le Professeur Hyneck a ainsi défini en 1972 une classification q u i a le grand
tort (par rapport à ce11 e du Projet "SIGN") de porter à la fois sur les éléments
descriptifs des phénomènes donnés, sur les moyens d'observation (témoins vi sue1 s ,
échos radar) et sur les circonstances de l'observation (de jour ou de nui%, de près
ou de loin). Une telle classification posée arbi'trairement (et non comme résultat d'une
analyse statistique) reste très confuse et n'a conduit à aucun résultat concret. -
--- Lorsque des analyses sont menées d'une façpn t e l l e que la rigueur scientifique
puisse permettre de les confirmer ou de les infirmer, la croyance reste quand même
1 '61 ément majeur. Un 60n exemple en est donné par la "Ttiéorie de 1 ' rsocél ie" qui
s'appuie sur une analyse stati'sti'que dont le GEPAN a pu montrer sans la moindre
ambiguité qu'elle é t a i t entièrement fausse (Voir Note Technique ne 3, chapitre 3).
Mais ceci n'empêche pas de nombreux ufologues (1) de faire grand cas de cette
théorie en expl iquant que le travail du GEPAN n'est que la preuve que les 0Wmismes
off.icieZs veulent étouffer Za véAté. . .
-- - Enfin, de nombreux groupements privés affectionnent des méthodes dites
"scientifiques d'avant-garde" par opposition à la "science officielle1'. Un bon
exemple en est la manipulation hypnotique présentée comme une preuve irréfutable
(voir les Notes Techniques 6 et 7 ) . Il ne s'agi't là que d'une des multiples versions
des "mouvements anti-science" se développant un peu partout.
Face à ces groupements ufologiques menant croisade en faveur de 1 'hypoth&e extra-terrestre,
il est remarquable que des groupes farouchement opposés à cette hypothèse
o n t une attitude analogue. Se posant en censeur et en garant de l a rationalité (au
sein de l'Union Rationaliste, par exemple) i l s n'hésitent pas à u t i l i s e r le même
style d'arguments polémiques et partisans (voir Note Technique ne 3, chapitre 4).
Une conviction en a remplacé une autre mais l ' a t t i t u d e reste la même : tout est bon
pour aller vers le b u t recherché, Croyant s'opposer aux ufologues, i l s ne font que
marcher sur leurs traces.
1.1 -3. - LES DEBUTS DU GEPAN (77/78)
Les passions déferlent dès qu' i l s ' agit de phén~mènes aérospatiaux non-identifiés e t
il faut bien reconnaître que le GEPAN à ses débuts n'a pas su échapper. à la règle.
(1) Ufologue vient de UFO (Unidentified Flying Object). Il désigne toutes les
personnes q u i étudient les PAN, le plus souvent dans l'optique d'une inter-prétation
extra-terrestre.
9. Les premières options choisies (jusqu'en octobre 1978), étaient très proches de
celles utilisées par les groupements privés (ce que ces mêmes groupements n'ont
pas manqué de signaler) . Quelques exempl es suffiront :
a la classification utilisée f u t celle du Professeur Hyneck. Les observations
rapprochées étaient celles q u i se situaient à deux dents mètres au moins.
Jusqu'à 200 m, 1 'effet binoculaire était censé permettre une bonne appré-ciation
de la distance. En f a i t , ceci n'est vrai qu'à quelques dizaines de
mètres, tout au plus,
a Un critère important de validité des témoignages était le nombre des témoins,
quel le que soit leur situation respective (c'est-à-dire leur "niveau d ' i n-dépendance").
Ceci est contraire à 1 'expérience quotidienne de tout un chacun
et d'ailleurs quelques travaux récents du GEPAN ont confirmé 1 'influence de
la dépendance entre les témoins sur 1 'énoncé de leur témoigqage (voir Note
Technique No 10, par exemple).
a En 1978, une dizaine d'enquêtes furent menées sur des observations anciennes.
Aucune mesure physique n'était plus possible, bien évidement, e t les en-quêtes
ont consisté à étudier la cohérence des témoignages et à essayer de
faire des reconstitutions. Pour la plupart de ces enquêtes, les conclusions
estimaient que venait d'être démontrée 1 'existence d'un "disque volant" ou
autre "objet métallique". Mais une telle affirmation dans un cas très douteux
(Note Technique No 3, Chap. 4) suffit à mettre en doute 1 'ensemble de 12
démarche.
a Quelques travaux antérieurs aux activités officiel 1 es du GEPAN (mais inclus
dans ses comptes-rendus d'activité) péchaient par manque de rigueur : des
histogrammes étaient compiirés "à l ' o e i l", sans recours aux tests classiques ;
on comparait des histogrammes de deux ensembles de données dont l ' u n incluait
1 'autre ; enfin, toutes les études tendaient à analyser un phénomène unique
alors que rien n'indique que toutes les observations tiennent à des phëno-mènes
de même nature. Mais en considérant qu' il n'y a q u ' u n seul type de
phénomène, les analyses portant sur certaines observations (très lointaines,
par exemple) semblent suggérer que les résultats obtenus s'appl iquent à
toutes (y compris aux observations rapprochées).
1.1.4. - LE BESOIN DE CHANGEMENT
Toutes les analyses et constatations q u i précèdent ne se sont pas faites en un jour.
Il a fallu un certain temps pour étudier les travaux des Commissions américaines,
connartre et analyser 1 e comportement des groupements privés, comprendre ehfi n 1 e
poids d'une croyance sur des choix méthodologiques biaisés chez beaucoup de per-sonnes,
jusque et y compris au sein des premigres activités du GEPAN. Constatant
1 'impasse à .laquelle conduisait une tel le situation, le GEPAN a entrepris, à partir
de 1975, une réflexion en vue de chercher à définir une méthodologie rigoureuse
susceptible de permettre l!analyse de données aussi incertaines que celles qui ont
t r a i t aux phénomènes aérospatiaux non-identifiés. L'existence d'une tel le méthodo-logie
n'était pas garantie et 1 es travaux des Commissions américaines étaient sur
ce plan peu encourageants.
10. 1.2.1. - RECHERCHE D'UNE METHODQLOGrE (yoir Note Technique no 3, Chap. 2)
Pour mener à. bi'en cette r é f l exion méthodologique, il a paru nécessaire de revenir
aux fondements de l a démarche scientifique pour t o u t ce qui concerne l e s sciences du
réel . On constate que toutes (mi'crophysique, astrophysique, sociologie, psychologie,
médecine, etc. ) reposent sur des domaines dto6servation (les ohservabies) , Les
expériences du physicien, les observations de 1 'astronome, les enquêtes des socio-logues
portent sur des 06servaEiles qui l e u r permettent de développer leurs théories
e t auxquels i l s doivent les soumettre. Ainsi, d'une certaine manière, on p o u r r a i t
d i r e qu'un domaine de recherche scientifique se délimite par l e choix de ses obser-vabl
es même s i 1 'évolution technique en modifie- constamment l e champ,
(comme par exemple en astronomi'e). La question e s s e n t i e l l e e s t donc de savoir quels
sont les observa61 es pour 1 ' étude des phénomènes aérospatiaux non- identifiés ?
Les plus immédiats sont Sien sar les "témoins" e t leurs "témoignages" ; c ' e s t par
eux que l e problème apparaTt et se développe. Ils sont l ' i n f o r m a t i o n première.
Cependant, i l s ne constituent pas l e s seuls éléments directement saisissables.
En e f f e t , les observations des témoins se font en un l i e u donné, dans des circons-tances
particul ières (topographique, géographique, météorologique, etc. ) . C'est ce
qu'on peut appeler "1 'environnement physique", au sens l e plus large, dont 1 'étude
est indispensable pour chaque cas d'observation e t pour toute recherche générale sur
l e problème.
Mais ces t r o i s éléments (témoins, témoignages, environnement physique) ne s u f f i s e n t
pas à délimiter l e champ d'étude. Un quatrième élément reste à désigner : celui qui
i n t e r v i e n t dans l e f a i t que l e témoignage se transmet e t évolue ,dans l e comportement
du témoin v i s- à- vis de son témoignage e t dans l a manière dont c e l u t- ci est reçu. C'est
1 'ensemble social, c u l t u r e l , idéologique dans lequel l e témoignage vient s'insérer.
On peut 1 'appeler "environnement psychosocial" (au sens l e plus large).
En désignant ces quatre éléments "observa61 es" (étudiabl es), nous constatons t r o i s
choses :
--- Tout d'abord, i l s ne sont pas ori.ginaux : les s c i e n t i f i q u e s se sont longuement
penchés sur ces observables (pour d'autres recherches que celles abordées ict.) .
Cependant, i l s ont rarement essayé de les intégrer tous les quatre dans une même
approche - et c ' e s t peut- être là que résident l ' o r i g i n a l i t é e t l a d i f f i c u l t é du
sujet..
--- Ensuite, l'étudé complète de l ' u n de ces observables ne peut pas se f a i r e
sans t e n i r compte des t r o i s autres ; i l s forment un t o u t indissociaIile au sein
duquel i l s entretiennent entre eux des r e l a t i o n s p a r t i c u l i è r e s . Le contenu d'un
témoignage ne peut Ptre considéré indépendamment de l a personnalité de son auteur, n i
des circonstances dans lesquelles il a été émis. Ce témoignage viendra s'inscri're
de façon pl us ou moins f o r t e dans un ensemble c u l t u r e l qui 1 ' accueil 1 era ou 1 e
repoussera, tout en s'en nourrissant. L' environnement physique des événements relatés
ne pourra non plus être étudié de façon totalement fndépendante. Les analyses physi-ques
ne font que f o u r n i r d'autres éléments q u ' i l faudra confronter aux données
(témoignages, témoins, etc. ) .
11. --- Enfin, on constate que la seule chose q u i ne fasse pas partie des observables,
qui échappe à 1 'ohseryation directe du chercheur scientifi'que, ce sont les stimuli
qui sont censés être au coeur du problème, ceux dont il s'agit de déterminer la
nature. Mais i l s ne peuvent être approch.és q u ' à travers le reflet, 1 ' image renvoyée
au chercheur par l e s quatre pdles otiserya6les décr i t s ci'-dessus. T~uste passe
comme si ces observables se situai'ent aux sommets d'un tétraèdre & 1 'intéri'eur
duquel se trouvent les stimuli que 1 'on ne connaTt pas. Ceux-ci' apparaissent à la
surface du tétraèdre sous forme décomposée comme une lumi'ère à travers un prisme.
Le chercheur,condarnné à rester à la surface du tétraèdre, étudiant ce qu'il peut y
observer (sommets, arêtes, faces), analysera progressivement les reflets- partiels
des stimuli à travers chacun de ces observa6les et pourra ai'nsi entreprendre de
reconstituer une image complète de la source ori'ginale (stimulus) à partir de
ses éléments dispersés.
Dès qu'une telle image a été ainsi obtenue (par enquête approfondie, analyse s t a t i s t i-que,
etc.), i l devient possible de-la comparer à celle de situations déjà connues
(manifestations de phénomènes physiques, psychologiques, psychosoci'aux, etc.).
Si aucune caractéristique de situations connues ne permet d 'expl iquer 1 ' image
obtenue, les informations recueillies permettent d1ë6aucher une recherche fondamen-tale
originale.
envi ronnqnen
témo i'ns
environnement physique
L'approche particulière représentée par ce schéma tétraédrique (1) met donc en
valeur des aspects que 1 es autres études (y.oi r 1 -1. ) avaient généralement négl igés :
la multiplicité et la diversité des données et surtout les relations qu'elles peu-vent
avoir entre elles. Ceci implique de prêter une attention particulière à la
question de ces inter-relati'ons entre domaines d'étude différents, chose qui n'au-r
a i t pas été possîble sans la constitution d'un groupe pluridisciplinaire cohérent
et soudé.
(1) Bien entendu, un tel schéma rel iant des aspects physiques, psychologiques,
sociaux, etc. pourrait s'appliquer à de nombreux autres sujets d'étude où la
même diversité apparart.
12. ïl faut remarquer que la méthode décrite ne s'appuie sur aucune hypothèse particu-
1 ière quant à la nature des stimuli' (et préserve donc, a priori, sa mu1 tiplicité).
Ceci appel 1 e quelques remarques sur 1 ' hypothèse extra-terrestre et son rôle par
rapport à. 1 ' étude des phénomènes aérospati'aux non-.identi:fi'és.
1.2.2. -. L'HYPOTHESE EXTRA-TERRESTRE
Les épistémologues ont Eieaucoup di'scuté sur l a spéci'fi'cité du raisonnement scienti-fique
et sur les hypothèses que ce ral'sonnement peut appréhender. 11 est mai'ntenant
couramment admis que seules les hypothèses suscepti'tïi es de réfutation concernent
la recherche scientifique (selon Karl POPPER ou Mari.0 BUNGE, par exemple).
La question de savoir quel 1 e position donner à 1 ' hypothèse extra-terrestre dans
l'étude des PAN peut utilement être i'llustrée par les programmes de recherche SETr
(Search for Extra-Terrestrial rntel 1 igence) dhel oppés aux USA et surtout en URSS.
Ces programmes cherchent à recuei'llir et à analyser des rayonnements radio intelti-gents
dans 1 'Univers en se fondant sur deux hypottîèses :
O il existe des civil i'sati'ons extra-terrestre développées ;
O ces civilisations, au cours de leur développement, sont passées par la
découverte des ondes radio et leur utilisation pour communiquer, comme sur
Terre.
Cependant, ces deux hypothèses ne sont pas vraiment, par rapport au programme de
recherches entreprises, des hypothèses réfutahles. En effet, le f a i t de ne pas
obtenir de signal intelligent ne pourra jamais démontrer qu'elles sont fausses (elles
peuvent être justes sans que l'on obtienne de signal, parce qu'on n'écoute pas les
bonnes étoiles au bon moment, ou pas sur la bonne longueur d'onde, etc.). Toutefois,
ces deux hypothèses seront brillament confirmées si' 1 'on recueille effectivement un
signal radio intelligent.
Pour 1 ' hypothèse extra- terrestre associée au PAN l a situation e s t à l a f~isan a-logue
et inversée. Le f a i t de ne pas reconnaPtre de manifestation d'intelligence
extra-terrestre sur Terre ne prouveraajamais q u ' i l n'y en a pas (ou qu'il n'y en
a pas eue). En revanche, lors de 1 'étude d'une observation de PAN, il est à 1 'heure
actuel 1 e impossi bl e de confirmer 1 ' hypothèse d'une manifestation d ' intell igence
extra-terrestre car nous n'avons aucune référence pour celà : nous-sommes aujourd'hui
incapables de nous manifester auprès des étoiles (et de leurs éventuels systèmes
planétaires) d'une façon analogue aux PAN n i même de concevoir comment nous pour-rions
le faire (1).
(1) 11 existe bien quelques projets de sondes suacepti'iïles d'attei'ndre les étoiles
proches en une cinquantaine d'années (projets ORION et DEDALUS en util isant des
moteurs nucléaires (fi'ssi'on et fusion), Ces projets n'ont pas eu de suite. De
toute façon, i l s ne contiennent ri'en concernant des éYolutions dans l'atmosphère
d'une planète lointaine, pas plus ue les projets de "Villes de 1 'Espace"
grand exode vers les Etoiles, etc .?mis à 1 'honneur par 1 'américain O'NEIL)
13. 11 s'ensuit que, s i certains PAN peuvent &entuel!lement être reconnus en t a n t que
manifestations humaines ou naturelles, les autres ne peuyent, dans l e meilleur des
cas, que suggérer des recherches parti'cul ières à p a r t i r des données recueil 1 ies.
La différence avec 1 es programmes SETS' r é s u l t e du fai't que- ces démarches s'appuient
sur une technologTe connue ( c e l l e des tranmissi'ons radi'o), ce qui f o u r n i t ' au moins
une référence (même s i ce n'est pas l a bonne).
Bien entendu, s i un jour nous sonnes capail es de concevoi.r l a possihil i t é de voyages
i n t e r s t e l l a i r e s e t d'boluti'ons dans l e s atmosphères planétaires de façon analogue
aux PAN, l a s i t u a t i o n de 1 'hypothèse. extra- terrestre s'en trouvera profondément'
modifiée. Mais.ce n'est pas l e cas actuellement..
C'est pourquoi, même s i 1 'étude des PAN pouvait s'appuyer sur une hypothèse fonda-mentale
de départ, nous ne pourrions pas à l'heure a c t u e l l e c h o i s i r de l e f a i r e
avec l'hypothèse extra- terrestre.
Les informations r e l atives aux phénomènes aérospattaux non- identifiés prov+ennent
d'observations ou de constatations faites sur l e t e r r a i n , Ce sont donc les études
du contenu e t des circonstances de ces observations qui viennent alimenter les recher-ches
à ce sujet. Ces études "sur l e t e r r a i n" (1) peuvent consi'ster à analyser de
façon précise e t d é t a i l 1 ée des cas particul i e r s , ou à essayer d 'appréhender-globalement
les données r e c u e i l l i e s par l e b i a i s d'analyses stati'stiques.
Cependant, les techniques e t les méthodes d'études sur l e t e r r a i n u t i l i s e n t , dans
toute l a mesure du possible, les connaissances e t les o u t i l s mis au point en la60-
r a t o i r e au cours de recherches théoriques ou expérimentales. De même, des recherches
"en laboratoire" peuvent s ' e n r i c h i r ou s ' o r i e n t e r à p a r t i r des résultats ou des pro-blèmes
rencontrés sur l e t e r r a i n . L ' a c t i v i t é du GEPAN peut donc très grossièrement
se décrire comme un balancement entre des études sur l e t e r r a i n e t des études en
laboratoire, ces deux domaines restant 1 iés e t se renvoyant 1 'un à 1 'autre.
(1) Plus exactement i'l s ' a g i t là des études des données recueT1li.e~ sur l e t e r r a i n ,
études qui ne se font pas toutes au sens propre sur l e terrai'n (études s t a t i s t i-ques
par exemple) . Pour facil i t e r 1 ' exposé nous 1 es désignerons cependant' comme
les études sur l e t e r r a i n .
14. Pour chacun d'eux, l e schéma tétraédrique s ' e s t avéré particulièrement adapté à une
prise en comte de l a d i v e r s i t é des données e t de leurs interactions récfproques ;
pour chacun d'eux, l e GEPAN a été amené à entreteni'r e t développer des r e l a t i o n s
avec des organismes extérieurs :
*
Analyses des données
col 1 ectées
Etudes, en
1. e t expërimental es 1 1
. 1 Recherches théoriques 1 LaKoratoi.re 1
Collecte e t traitement
Etudes sur Enquête e t Etudes
l e t e r r a i n Statistiques
2.1.1. - LES ORGANrSMES EXTERI'EURS I'MPLI'QUES
De nombreux organismes o f f i c i e l s sont susceptibles de recueil 1 ir des informations
sur les phénomènes aérospatiaux non-identifiés, Depui's 1974, l a Gendarmerie
Nationale a été chargée de procéder à des enquêtes sur les obqervatidns qui venaient
à sa connaissance, l e GEPAN é t a n t récipiendaire d'une copie des procès verbaux
rédigés à cette occasion. Depuis l a création du GEPAN, ce système a été étendu à l a
Pol ice N?tional e, aux Services Aéronautiques C i v i l s ou M i l i t a i r e s (Armée de 1 ' A i r ) ,
à l a Marine e t à 1 'ALAT (Aviation Légère de l'Armée de Terre),
De plus, l e GEPAN r e c u e i l l e auprès de l a Météorologi'e Nationale les renseignements
dont il p o u r r a i t a v o i r besoin au cours de ses enquêtes.
2.1.2. - LES ENQUETES DU GEPAN
Dans les cas qui paraissent a p r i o r i susceptibles de fournir des informations i n t é-ressantes
( e t qui sont connus du GEPAN, s o i t directement à p a r t i r des témoins, s o i t
par 1 ' intermédiaire des organismes de col 1 ecte c i t é s ) , 1 e GEPAN entreprend des en-quêtes
approfondies sur l e t e r r a i n .
Le t r a v a i l consiste à essayer de recueil1 ir l e s informations les plus complètes
sur les d i f f é r e n t s aspects des événements (les "observables" du schéma t é t r a é d r i-que)
e t à les analyser en faisant i n t e r v e n i r les influences r e l a t i v e s que ces
données peuvent avoir.1 es unes sur les. autres, pour-arrtver à en e x t r a i r e 1 ' i n f o r-mation
qu'el1 es fournissent sur l e stimulus i n i t i a l (un exposé sur l a méthode
d'analyse des témoignages se trouve dans l a Note Technique Ne 10, Chapitre 2).
Depuis 1979, une qutnzaine d'enquêtes ont ai'nsï été entreprises e t l e s r é s u l t a t s
ont été (ou en seront) publiés dans les documents du GEPAN, PlutBt que de les
décri're une à une (la diversi t é des, conclusi'ons auxquel 1 es e l l e s condul'sent,
témoignant s ' i l étai't encore hesoi'n, de l a complexité du problème), nous allons en
rappeler brievernent quelques unes afi;n d ' i ' l l u s t r e r t r o i s i'dées principales :
e Il n'est pas toujours possi.61e d'arriver à des conclusfons fermes ;
15. O Les e~quêtes permettent souvent de préciser des phénomènes naturels ou
a r t i f i c i e l s rares sur 1e squel s travail lent déjà des laYor~toiress cient i f i-ques
;
O Tl arrive parfois que les enquêtes. fournissent des données difficiles à
interpréter et q u i suggèrent donc des recherches originales.
2-.-1-.-2-.-1.- ---- --L-es- --1 -im--i-te-s- -d-e-s- -e-n-g -u-i---t-e-s- --s-u--r- -l-e-- -t-e-.r rain
Une méthode d'analyse n'est utilisa6le que si les données disponibles s'y prêtent
(ce q u i est d'ailleurs parfois d i f f i c i l e à apprécier avant d'avoir procédé à une
collecte complète). Deux exemples suffiront à illustrer cette remarque :
- - - L'enquête 79/07 (Note Technique No 6) concernait l a disparition (puis la
réapparition) d'un jeune homme dans la région parisienne. A ! 'époque, la presse
S'empara de 1 'affaire et f i t grand tiruit. L'enquête du GEPAN f u t t r è s difficile
mais réussit cependant à montrer que :
O les arguments d'ordre physique ou psysiologicue tendant à confirmer la
narration des témoins étaient tous faux ou dérisoires ;
O les témoignages étaient systématiquement contradictoires ;
O les témoins avaient une tendance mythomaniaque, et quelques antécédents
dans ce sens ;
O ces t r a i t s de comportement s'alimentaient largement de la complaisance
journal istique et du succès social au' il s rencontraient,
En conclusion, le GEPAN a pu mettre en évidence une &rasante présomption de fraude.
Toutefois, les relations très difficiles avec les témoins n'ont pas permis de
déterminer avec pracision ce q u i s ' é t a i t réellement passé e t , en particul fer, où
le jeune homme avait séjourné pendant sa disparition.
--- L'enquête 79/Q6 (Note Technique No 8) concernait 1 'observation d'une jeune
f i l l e , confirmée par 1 'observation très brèye de deux autres personnes, et associée
à une trace (herbes couchées) constatée par la Gendarmerie locale. L'enquête du
GEPAN a abouti aux éléments suivants :
O l e 'témoignage de l a jeune fi'lle sA1inscrivaidta ns u n contexte psychologique
assez particulier (celui de 1 'émotion entretenue par les nass-media autour
du cas précédemment cité) ;
' O ce témoignage n ' é t a i t pas exempt d'incohérences n~t~i:resb,ie n que l e s
diverses reconstitutions ai'ent donné des mesures cohérentes ;
O parmi les autres. témoignages, un seul pouvait confi'mer 1 'occurence d'un
phénomène lumi'neux exceptionnel , sans pour autant confi'rmer 1 es détail s
décrits par la jeune f f l l e . ;
16. O l'étude de l'environnement physique n'a permis n i de confirmer n i d'infirmer
le témoignage de la jeune f i l l e . En particulier, l'analyse de la trace n'a
révélé aucune caractéristfque ori.ginale permettant-de préciser la nature des
évhements, intervenus, Bi'en évidemment, aucune conclusi.on ferme n'a pu
être tirée de cette enquête.
Ces deux exemples. confirment que tout n'est pas analysahle, Le GEPAN a donc pris
pour règle de ne pas approfondi'r les enquêtes pour lesquelles n'exi'stent pas au moins
deux sources d'informations i'ndépendantes, Une discussion avec l a Direction du CNES
e t l e Conseil Scienti'fi'que du GEPAN a conduit à une déci'sion. (No 82rCNES/DG du
4 avril 1980,, voir Annexe 1) lai'ssant au GEPAN le 1 i'bre choix de ses enquêtes et
prwoyant 1 abandon éventuel- de certaines d'entre el 1 es.
ou arti'fi'ciels -------------.-
Malgré 1 es restrictions apportées cf-dessus, il est fréquemment possible de conclure
de façon claire à la suite d'une enquête approfondie, pour peu que l'en prenne soin
d' examiner tous 1 es aspects du prohl ème posé,
Le GEPAN a ainsi pu reconnattre quel ques phénomènes naturels ou'artificfel s peu
fréquents et apporter des préctsions à leur sujet, Citons trois exemples :
--- L'enquête 79/03 (Note Technique Ne 5) portait sur un phénomène lumineux très
. intense observé la n u i t par trois groupes de ténoins indépeqdants au moment de
1 'observation. Simultanément, une absence de courant électrique avait été constatée
et quelquei jours plus tard une grande quantité de poissons morts fut retirée d ' u n
bassin de pisciculture.
L'enquête du GEPAN a permis de déterminer que le phénomène lumfneux se s i t u a i t sur
des f i l s électriques moyenne tension et provenait d ' u n "effet couronne" exception-nel
1 ement violent (1). L'absence de courant rés.ul tait de 1 a di'ssipation d'énergie
le long de la 1 igne (le courant se rétablissant de lui même à la fin).
Le câble avait partiellement fondu, laissant tomber dans le bassin des gouttelettes
d'oxyde d'aluminium qui avaient empoisonné les poissons.
(1) Les effets couronne sont en général des phénomènes t o u t à f a i t bénins qui
apparaissent sur les 1 ignes é1ectri:ques dans les zones très polluées ou
très humi'des.
17. --- L' enquête 81/03 (compte-rendu en cours de rédaction) condui'si t 1 e GEPAN dans
un champ de mafs où une sërfe de 5 trous dans l e sol avait été constatée (sans
observation de phénomène lumineux particul fer), les maPs aux al entours ayant subi
une dégradation notable, Certai'nes personnes acourrues sur 1 es 1 feux interprgtaient
celà comme des traces laissées par 1 'aterrihage d'engins extra-terrestres mais le
GEPAN a pu conclure à. une chute de foudre sur le sol, Les courbures et les profondeurs
varia6les des trous résultaient des petites variations local es de conductivité du sol.
-- - L'enquête 81/04 (compte-rendu. en cours de rédaction) entre dans le cadre d ' u n
soutien que le GEPAN ?pporte au Muséum de Parfs et au Laboratoire de Cristallogra-phie
de Paris VI' dans la recherche de mëtéori'tes. Là aussi, un trou dans un champ
cultivé a t t i r a 1 'attention da propri'étai're. La t a i l l e et la régularité du trou
f i t penser à la chute d'un météorite en fer, phénomène très rare, et le GEPAN
organisa des foui1 les sur les consefls de Monsieur PELAS (Muséum) de Mme CHRISTOPHE
(Laboratcire de Cristal lûgraphfe) . Après avoir creusé jusqu'à 6 mètres de profondeur,
on a pu constater que le trou dimfnuai't régul ièrement de diamèti-e et la conclusion
d'une chute de foudre fi'nit par s1im poser (confirmée par 1e s données météorologiques),
la profondeur, la régularité et la vertfcal i t é du trou résultant de 1 'homogénéité
et de 1 'humidité du sol.
Il faut noter à cette occasion la précarité (ou même 1 'a6sence) d'une organisation
concernant le recueil des informations sur les chutes de foudre ou de metéores. Pour
la foudre, d'assez nom6reux 1 ahoratoires s'y intéressent ou s'y sont intéressés :
- CEN (M. HUBERT)
- 1 'ONERA (foudroiement des avions) - 1 'EDF (foudroiement des pylones et des lignes) - Météorologie Nationale (M. WALDTEUFEL) - L106servatoire de Géophysfque du Puy de Dôme
- l e s i t e expérimental de St Privat d'Allier (utilisé de 1973 à 1979).
Cependant, il n'y a actuellement aucun moyen de surveillance systématique (1) ; la
mesure 1 ocal e encore en vigueur est 1 e niveau kéronique des régio ns, c ' est-à-di re
le nombre de jours par an où on entend le tonnerre.,.
Pour les météorites, il n'y a en France aucune surveillance du ciel nocturne par
des caméras grand-champ- (comme aux USA, en Suède, Belgique, Tchécoslovaquie, etc. )
qui permettent de connattre les fréquences de chutes. I'l n'y a pas non plus de loi
définissant les droits de propriété des météores trouvés sur Terre, comme pour les
foui1 les archéologiques par exemple (le CNES a f a i t une proposition dans ce sens
auprès de ses tutel 1 es). Enfin, les 1 aboratoires d'analyse sont dépourvus des moyens
de col1 ecte les plus élémentaires ; c'est pourquoi- des relations ont été ëtabl ies
sur ce pl an avec le GEPAN. Ces points seront réexaminés plus loin (3ème partie).
(1) I'l y eut autrefois des campagnes de surveillance de la foudre, organisées dans
tro is pays européens (France, Angleterre, Suisse). Ces campagnes ont cessé
après Guerre. Seule l'Angleterre a développé un réseau de surveillance par
repérage goniométrique.
18. -2 -.1-. -2 -. -3 -. - --- --L -e s -e-n --q -u.-ê-t e-s- - g-u.-i*- -. suggèr-e-n-t --d.e- -s- .-é.-t u-.d-.-e -s.- -n -o.-u--v.-e.-l. .1 e -s.
Très peu d' enquetes faurniss 9nt des i:riformations si' ori:ginal es , c~mplètes et
détail lées (en particul Ter sur le plan des mesures physi:ques) qu'il .devient possible
d'envisager un programme spéci'fique de recfiercfies th.éoriques ou expérimentales.
Ceci peut cependant arriver,
Lors de 1 'enquête 81/01 (compte-rendu en cours de rédaction) le témoignage (témoin
unique) s'accompagnait de la constatation d'une trace au sol se présentant sous la
forme d'une couronne circulaire de 2 tu de d5mètre et de 10 cm de largeur, imprimee
sur un sol sec e t dur, avec un mouvement apparent de rotation. De nombreuses
analyses spectrograp~fques ont été faites sur des prélèvements de ce sol (laboratoire
LAMA de Metz, LDP de Pau, SNEAP de Boussens, Laboratoire de physique et structure
des matériaux de Toulouse), sans pouvoir ti'rer de conclusi'on bien claire quant aux
composés métalliques présents sur la trace et alentours. Par contre, les analyses
biochimiques faites à 1' INRA d'Avignon sur les végétaux prélevés au centre de la
trace et à des distances croissantes à partTr du centre, ont mis en évidence des
aspects métaboliques origi.naux, vari'ahles en fonction de la distance de la trace.
Ces aspects sem6lent pouvoir se décrire comme une sénescence précoce des végétaux.
Il reste à chercher ce q u i a pu provoquer cette réaction et cette recherche conduira
probablement à un programme d'expérimentations dès que les anal j'ses préliminaires
seront achevées. Ce n'est que par l a suite que les résultats seront confrontés
au discours du témoin, q u i décrit son observation comme celle d ' u n engin aplati
descendant en sifflunt devant les arbres de sa propriété pour se poser au sol et
repartir quelques instants après (le témoin est persuadé qu'il s'agit d'un proto-type
mil i t a i r e ) .
2.1.3. - LES ETUDES STATrSTrQUES
Les procès verbaux de Gendarmerie sont la source la plus régulière et la plus
abondante de rapports sur des observations de PAN. Le rythme annuel est voisin de
150 (oscillation entre 120 et 180). Par rapport à la demi'-douzaine annuelle d'en-quêtes
approfondies, 1 'ensem6l e de ces procès-verbaux représente une masse d ' i nfor-mation
susceptible d'exploitation statistique. En effet, dans beaucoup de cas, une
enquOte ne permettrait pas de porter un jugement précis sur les événements relatés
(cf. 2.1.2.1.) mais on peut penser que leur comparaison avec d'autres narrations
pourrait permettre de dessiner une représentation plus claire d'éventuels t r a i t s
communs aux observations. (mieux apprécier par exemple certains aspects comporte-.
mentaux réputés significatifs, t e l s que des déplacements silencieux, avec des
accélérations rapi'des, une évolution complexe ,. etc. ) .
2.1.3.1. - Les traitements classigues - ----------------------.----------- -._-
Après avoir essayé de distinguer les cas identifiés (classés A ou B), des cas restés
non identifiés (classés D ) (l), le GEPAN s procédé à un codage (voir Note Technique
No 1) et essayé de comparer les histogrammes ai:nsi obtenus aux résultats simi'laires
(1) Cette classification se f a i t à l a lecture des PV de gendarmerie. Lorsque-aucun
jugement ne peut être porté, le cas est classé C.
19. provenant d'autres. fichiers (travaux f a i t s en URSS et aux USA). Cette comparaison
a mis en valeur l'importance de l'~rigined es informatfons e t des règles de codage
utilisées plus que leur contenu (voir Note Technique Ne 2).
Dès ce moment là, est apparue la nécessité de chercher à ohtenir une typologie
des différents événements (et si' possible des différents ptlén~mènes) puisque rien ne
suggère qu'ils soient tous de 1q même nature.
Pour construire une telle typologie, le GEPAN a d'abord essa* les techniques clas-siques
descriptives (1) (voir Note Techipue Ne 4) mais la démarche s'est heurtée
à un problème que laissait prévoir 1 e schéma tétraédri'que : au moment de 1 ' inter-prétation
des résul t a t s numériques, rien ne permet de séparer 1 es caractéristiques
relevant du phénomène observé, de cel les tenant-aux témoins ou à leur ~?nvi'ronnefnen;t
il y a toujours plusieurs interprétati'ons possibl es.
Pour 1 ever ces ambiguités, il devenait indispensable de mieux connaître 1 es relations
entre les témoins et leurs témoignages, et entre les témoins et leur environnement.
-2 --1-- .3 -.-2-. - - -- -L- -e s- - traitements origi'naux ---.-.--.--.-Tir - --i- -i-.-.r-.
Deux problèmes étaient ainsi soulevés : d'une part analyser les processus intervenant
dans la perception des témoins et leur remémorisation, d'autre part savoir utiliser
1 es 1 ois ainsi établ ies (cécessairement probabil i$tes) dans 1 es traitements s t a t i s-tiques.
Les deux problèmes appelai'ent des recherches théoriques et expérimentales
qui seront exposées plus loin. Signalons simplement un moyen d'approcher ces lois
à partir des études sur le terrain. 11 s u f f i t d ' u t i l i s e r les cas d'observations
mu1 tiples et lointaines ( t i r de missiles, rentrées de satellites ou de météorites)
qui donnent lieu à de nombreux témoignages indépendants. 11 est alors possible
d'étudier la répartition des estimations des paramètres physiques (distance, vites-se.
forme, couleuri etc.) autour de leurs valeurs moyennes et de les comparer aux
paramètres physiques réels (si on les connaît). Ce travail est en cours et donnera
lieu à une publication ultérieure.
2,2, - LES RECHERCHES EN URûRATCIRE
2.2.1. - LES ORGANISMES EXTERIEURS
Le Centre Spatial de Toulouse. q u i ne dispose que d'un nombre limité de laboratoires
a toujours su établir dcs rapports fructueux avec des laboratoires extérieurs
(Universitaires, du CNRS ou privés) dès que le besoin s'en faisait sentir.
(1) Analyse des données mu1 tidQqensi:onnell es (analyse factoriel le, classification
automatique),
20. Pour ce qui est du GEPAN, 1 'exp~sé qui précède a clai'rement mis en évidence la
nécessité de travailler avec de t e l s laboratoires pour ce q u i est :
0 des analyses de sol ou de végétaux~sur les prél@mnents f a i t s en cours
d'enquêtes (voir 2.1.2.3,) ;
0 des données ou des résul tats obtenus surl e terrain et dont peuvent bénéficier
des i'nstituts, des organi-es ou des laboratoires non orientés vers la
recherche spatiale : EDF (pertur6ations sur les 1 ignes) (11, Muséum de
Pari's (météori'tes) (21, CE4 e t . ONERA (foudre), CNRS (el éments d 'ordre
psychologique ou sociologique) etc.
0 des' thèmes de recherches suggérés par les travaux effectués sur le terrain
e t q u i peuvent être théori'ques, expérimentaux ou appliqués, Les 2 premiers
types d'interventions des laboratoires ayant déjà été abordés en Z.I., ce
sont ces thèmes de recherches que nous allons maintenant détailler, en
nommant à chaque fois ?es laboratoi'res ou organismes extérieurs impl iqués.
2.2.2. - LES THDIES DE RECHERCHES
Pour préciser la dynamique générale de recherche dans laquelle ces thèmes viennent
s'insérer, il faut tout d1a60rd rappeler certaines remarques de la première partie
(cf. 1.2.) :
- -- Les quatre observables mis en jeu ont entre eux des relations particulières.
L'analyse des données recueil 1 ies doit tenir compte de ces relations. Les recherches
entreprises essaieront donc de préciser ces relations e t de construite les outils
qui permettront d ' u t i l i s e r cette connal'ssance dans l'analyse des données.
--- L'exemple de l'hypothèse extra-terrestre a été discuté en signalant que
1 'absence totale de caractéristfques connues, empêchait de 1 'appréhender dans 1 'é-tude
des PAN. Cette condition de réfutabilité n'est pas spécifique de 1 'hypothèse
extra-terrestre, e l l e vaut pour toute hypothèse en général , Une partie de la recher-che
consistera donc à. essayer de concevoir des phénomènes cohérents dotés de
caractéristiques suffisamment précises-pour pouvoir Otre reconnues lors des études
sur le terrain. Lorsque cela est possîbTe, on dispose al'nsi d'une hypothèse
susceptible de réfutation.
(1) Les résultats de l'enquête 79103 (vofr 2,l.Z.Z.) ont été transmis au Centre
d' Etudes et de Recherches de'l 'EDF à Clamart, qui en a approuvé les résutatç
et s ' e s t déclaré intéressé Par toute enquête de ce type.
( 2 ) En dehors du cas relaté ci'-.dessus, 1.e GEPAN a participé depuis 1979 à- deux
col 1 ectes de météores, dont a 6énéf icié le laboratoire de Cristal lographie
de Paris VI.
21. 2 . 2 . 3 . - LES RECHERCHES AYANT DES APPLICATIONS IMMEDIATES DANS LES ETUDES
SUR LE TERRAIN
Deux recherches disti'nctes ont été faites :
L--e--s- --r-é--s--e-a--u--x-. -d-.e-- --d.-i.f-.f-r. act ions :
Comme chacun s a i t , l'analyse de photographie est une opération toujours délicate
e t i l est pratiquement impossible de conclure qu'une photographi'e n'a pas été
truquée. De toute façpn, même si cela é t a i t possi'ble, la somme d ' informations que
fournit une photographie est généralement dérisoire. Le GEPAN s ' e s t donc adressé
à la Société JOBIN-YVON pour fai're fa6rTquer des réseaux de diffraction économiques
et faciles à manier (montés sur 6ague, i l s peuvent être fixés sur n'importe quel
appareil photographique). La photo o6tenue contient alors l e s spectres des sources
lumineuses photographiées, surimprimés sur le paysage (1 'association du spectre à
1 a source 1 umineuse correspondante étant immédiate). La Direction de 1 a Gendarmerie
Nationale a décidé de doter toutes ses brigades de tels réseaux e t 1 'Etablissement
Technique Central de 1 'Armement (ETCA) met au point les techniques d'analyse des
spectres ainsi obtenus, tout en étudiant les applications possibles d ' u n tel système
à des fins de surveillance et de contrôle.
L--e-s --a-t-te--n-t-e-s- -e-t- -l-e-s- p-ro-c-e-s-s-u-s- -d-l- i-n-f_l-u-e-n-c.-e - :
Une réflexion générale sur la psychologie de la perception (Note Technique Ne 10,
chapitre 1) a conduit à formuler 1 'hypothèse que les attentes particulières d'un
témoin et les influences auxquelles i l serait soumis au cours de son observati'on
ou après, peuvent avoir une grande importance sur le contenu de son témoignage.
Cette hypothèse a reçu un début de confirmation dans une série d'expériences (Note
Technique No 10, chapitre 3), montrant que 1 ' u t i l i s a t i o n du mot "OVNI" dans la pré-sentation
de certaines diapositives induisait chez 1 es su jets des réponses particu-lières
(l), statistiquement significatives. Ceci a permfs de préciser une méthode
d'entretien avec les témoins pour mettre en évi'dence les attentes et les influences
éventuel 1 es, et une technique d'analyse des témoignages util isant 1 es résul t a t s de
ces entretiens (Note Technique Ne 10, cfiapi'tre 2).
(1) sur 1 'interprétati'on qu'ils donnaient à la scène pliotographtée, e t sur l e nombre
d'erreurs contenues dans leur description de cette scène.
22. Comme nous 1 'avons vu (page 171, 1 'interprétation des résultats obtenus dans les
analyses statistiques ne peut se faire qu'après avoir acquis une meilleure connais-sance
des relations " témoi~/environnement psychosocial " (processus d' infl uence
voir ci-dessus) e t "témoignage/témoin", et avoir trouvé des outils permettant
d'inclure ces relations (sous forme de lois probabilistes) dans les analyses sta-tistiques.
La relation "témoin/témoignages" a déjà été abordée dans le domaine de la psycho-physique
(voir Note Technique Ne 10, chapitre 1) sous la forme de lois de perception
de certains .paramètres physiques. Par exemple, hors de tout autre repère, l ' e s t i-mation
de la distance d'un phénomène dans l e ciel semble se- fonder sur celle de
1 'horizon le plus proche. Ce f a i t e s t cohérent avec certains résultats d'analyse des
témoignages transmis par la Gendarmerie Nationale (Note Technique Ne 4) (encore
que l e codage u t i l i s é s'y prête difficilement). De même, un des résultats de cette
analyse a été une corrélation entre la distance estimée et la hauteur anqulaire.
Un résultat analogue a été obtenu lors d'une expérience organisée au Bourget
(voir Note Technicue No 10, chapitre 3, Expérience A). Ce problème des lois d ' e s t i-mation
de la distance va donner lieu à un programme de recherche expérimentale dès
1982 (voir Note Technique Ne 10, conclusion).
Quant à l ' o u t i l statistique permettant d'inclure ces lois dans l'analyse des données
i l a été mis au point au GEPAN. 11 s ' a g i t d'une technique d'analyse des correspon-dances
généralisées (voir pag.17) où la valeur attribuée à un critgre n'apparaft
pl us sous la forme d'une seule modal i t é codée 1 (les autres modalités étant codées
O ) , mais comme une distri bution probabil iste des différentes modal i tés (1 a somme
restant égale à 1). Ce travail théorique a été proposé pour publication dans
"Statistiques et Analyse des données", et paraftra dans un prochain Document de
Travail1 du GEPAN.
L'ensemble de ces recherches devrait contribuer à l'établissement d'une typologie
de ces phénomènes non-identifiés , si toutefois une tel le typologie est possible.
Les outil s seront d'abord testés avec 1 'ensemble des observations identifiées a
posteriori. Bien évidemment, ces recherches théoriques pourront avoir des appl i-cations
dans d'autres domaines.
Les recherches que nous venons de c i t e r permettent de mieux connaPtre certains
éléments du problème et débouchent immédiatement sur des applications dans les
études sur l e terrain. Par ailleurs, le GEPAN a entrepris ou simplement prépa~é
certaines recherches sur des aspects particuliers qui n'ont pas l'ambition de con-duire
à des applications immédiates. Il s ' a g i t seulement de connaTtre une situation
t e l l e qu'elle est (d'où Te terme de phénoménologique). Ces recherches se rapportent
toutes à 1 'environnement psychosocial.
Deux d'entre elles portent sur la circulation à travers la presse des informations
concernant les phénomènes aérospatiaux non-identifiés. La première est une analyse
de contenu faite au laboratoire de psychologie sociale de Pari's V, appliquée aux
quotidiens et hebdomadaires nationaux (l'analyse va être étendue aux quotidiens
régionaux).
23. La deuxième consiste à étudier la validité d'un modèle de propagation de type
épidémiologique de ce type d'information, avec des phases d'incubation, de
diffusion rapide, de récession, etc, par rapport aux fluctuations des informations
génërales (économique, pol i tique, mil i taire). Ces deux études paraftront dans des
Notes Techniques au début de 1982.
Le troisième sujet est seulement une proposition d'étude concernant les caracté-ristiques
sociologiques des groupements privés de recherche ufologique (déjà
abordés dans 1.1.2.). Il s'agit d'une compilation d' informations sur les relations
q u i s ' établ issent entre des personnes adhérant (presque toates) à 1 'hypothèse
de manifestations extra-terrestres sur Terre, sans pouvoir fonder leur conviction.
Ces informations donnent une idée de la dimension culturelle du problème : aspiration
à un savoir scientiffque ("science avancée") mais aussi rejet de la science
("science officiel 1 eu). El1 es suggèrent, de plus, une dimension poli tique et histo-rique
(analogie étroite avec le spiritisme du 19ème siècle, par exemple). (1)
Une étude sociologicue serait certainement à entreprendre à partir de là, et qui
serait pl us intéressante encore s i el 1 e examinait para1 1 el ement 1 e comportement
des groupes dits sceptiques qui ont des attitudes et des méthodes analogues pour
défendre des convictions inverses.
2.L.5L- LES RECHERCRES DE REFERENCES NOUVELLES
Les phénomènes connus ont des caractéristiques précises qu'il est possible de re-conna'ître
en cours d'enquête (2). Des phénomènes plus originaux peuvent aussi être
reconnus e t précisés (voir P-a ges 14 et 15)
Par contre des phénomènes dont on ne connaftrait pas de caractéristiques spéci-fiques
ne peuvent être reconnus, c'est-à-.dire ne euvent être considérés comme
des hypothèses util tsables dans 1 'étude des PAN P voir page 10).
Cependant, puisque les caractéristiques des phénomènes plus ou moins bien connus
ne permettent pas d'expliquer toutes les informations recuetllies, (voir 2.1.2.3.),
une partie des recherches consistera à essayer de concevoir et de caractériser
des phénomènes suscepti bl es d'expl iquer des observations de PAN, suivant quatre
principes (et quatre phases successives) :
+ (1) Il y a une distinction fondamentale entre la soctologie des groupements ufo-logiques
et celle des témoins de PAN, car les témoins de PAN restent dispersés,
atomisés, alors que les membres des groupements créent et entretiennent des
relations entre eux.
-- -
(2) Nous n'avons pas parl.6, pour ne pas alourdir l'exposé, des multiples
confusions "classiques" avec des objets astronomiques ou aéronautiques.
24. a un minimum d'analogie avec certaines descriptions de PAN (études sur le
terrain) ;
a un minimum de vraisemblance théorique et expérimentale (rect erches pré1 i-minaires)
;
a étude du phénomène et de ses caractéristiques (programme de recherches
théor.iques et expérimental es) ;
a appl ication à 1 ' identification de certains PAN (retour sur le terrain).
Signalons, à t i t r e d'exemple, deux recherches de ce type faites à 1 'étranger.
G. BARENBLATT et M. MOMïNE de 1 'Académie des Sciences d'URSS font état de ~phéno-mènes
i~tervenantd ans l e s turbulences de l ' a i r : des zones d'égale densité seraient
soumises à des pressions relatives importantes entratnant une compression. Ces
zones prendraient alors la forme de disques et,étant chargées de poussières, de-viendraient
visibles depuis le sol. De tel s phénomènes auraient été reproduits
expérimentalement à 1 ' Institut d'Océanographie, et un modèle theorique aurait
expl i qué 1 ' ensemble.
D'un autre côté, au Canada, M. PERSINGER de 1 'Université d'Ontario signale une
corrélation entre des observations de PAN et les tremblements de terre. B. BRADY
du Bureau des Mines (Laboratoire de Denver) met en évidence une propriété piëzo-électrique
des quartz : soumis à de fortes pressions, i l s engendrent un champ
électrique q u i , combiné au champ électromagnétique local , peut générer des phéno-mènes
lumineux de durêe variable. Des pressions considérables înterviennent avant
et pendant les tremblements de terre et pourraient déclencher ces processus. Toutefois,
à notre connaissance, ces deux rh énomènes ne sont pas encore assez étudiés pour que l'on puisse essayer de reconna tre leurs caf-actéristiques sur le terrain.
De son côté, le GEPAN a examiné divers axes de recherches dont deux au moins o n t ,
. à ce jour, satisfait aux deux premîers des quatre principes signalés ci-dessus
(analogie avec cert? ines descriptfons, et vraisemblance théorique et expérimentale) .
--- Nous avons déjà signalé que certaines descripti'ons font état de déplacements
rapides et si1 encieux, avec virage brusque et accélération soudaine, semblant
défier les lois de l'aéronauticue. La question se pose de savoir si l'on pourrait
concevoir un nouveau mode de p~opulcion permettant d'échapper aux contraintes des
aéronefs clsssiques .
Depuis 1976, M. JP. PETIT soutient q u ' u n tel système peut exi'ster, en utilisant
les principes de la magnétohydrodynamique (FHD). A 1 'appui de sa thèse, i'1 a
effectué quel ques expériences (dont une d 'analosie hydraul-ique) et présenté quel ques
évaluations théoriques. Le GEPAN a refait les expériences. hydraul iques .et essayé
de situer les idées de M. PETIT par rapport à l'ensemble des travaux en MHD depuis
30 ans (voir Note Technique No 9). Ayant ainsi établi la vraisemblance théorique et
expérimentale, et 1 'originalité de cette thèse, le GEPAN a entreprfs de définir un
programme de recherche pour l'année 1982, qui sera développé au CERT/ONERA et à
1 ' Ecole Nationale Supérieure de 1 ' Aeronautique et de 1 ' Espace (ENSAE) (Voir document
de travail no 3).
25. Ce programme original devrait permettre d'établir les fondements essentiels des
propositions de M. PETIT et, sans mettre en jeu une propulsion MHD, d'évaluer au
moins l'intérêt d'une contribution MHD à des propulsions classiques. Si un jour la
faisabil ité d' une- propul sion MHD venait à etre éta6l ie. il faudrait étudier 1 es
interactions que cela suppose avec 1 'environnement physique (le système utilise un
champ magnétique, un champ électrique et un rayonnement hyperfréquence) ; les effets
de telles interactions pourront alors éventuellement être recherchés lors des études
sur le terrain.
-- - Le travail déjà ci'té (2.2.3.1,) en psychologie de la perception a mis en éviden-ce
(Note Technique No 10, chapitre 3) que des distorsions. interviennent dès qu'il y
a attente ou suggestion dans le sens d'un phénomène dit "OVNî" (les erreurs descripti-ves
deviennent par exemple pl us nombreuses). Consciemment ou non, 1 es sujets attribuent
un sens particulier au terme "OVNI". La question se pose donc de savoir s'il existe
un stéréotype "OVNI" couramment répandu et actif dans les processus de perception ;
deux questions sont à envisager :
0 existence du stéréotype : le sens donné au mot OVNï correspondrait alors à
une représentation commune chez la grande ma jorTté des su jets ; éventuel 1 e-ment
une telle représentation pourrait être varia6le selon les catégories
sociales, ou 1 'tige, ou le sexe, etc. Un sondage devrait permettre d'éclairer
ce point ;
0 l'intervention du stéréotype dans les processus de perception. Le stéréotype
fournissant une "hypothGse perceptive", i"1 s'agit d'analyser la force de
cette hypothèse dans les processus perceptifs (Note Techniaue No 10, chapitre
1, Théorie de Bruner). Une séri'e d'expériences devrait permettre de la mesurer,
en étudiant les erreurs associées aux attentes ou suggestions de type "OVNI"
(ce que les protocoles expérimentaux de la Note Technique No 10, Chap. 3 ne
permettaient pas de faire).
Si ces deux questions peuvent être élucidées, il sera alors possible de caractériser
l'intervention du stéréotype OVNI et de le reconnaître dans une sérfe de témoignages.
Une nouvelle référence aura été trouvée pour les études sur le terrain.
D'autres recherches de références nouvelles peuvent Etre envisagées au GEPAN, en
particul ier à partir des résultats des enquetes (voir par exemple 2.1.2.3. ) .
Cependant, nous ne considérons pas que le travail à leur sujet soit suffisamment
avancé pour être p~gsenté ici. I
26. 3, - PERSPECTIVES
Depuis quatre années, le GEPAN a étudié la possibilité de développer des recherches
rigoureuses et fructueuses sur les phénomènes aérospatiaux non-iden tifiés. La
réflexion menée a permis de préciser la portée et les limftes de 1 'action des scien-tifiques
dans ce domaine, en reconnaissant que certaines hypothèses ne sont pas
étudiabl es (en particul ier 1 ' hypothèse extra-terrestre), faute de références per-mettant
de les confirmer ou de les infirmer. En revanche, Tl a été possible de Aéfinir
une méthodologie pour guider les études sur le terrain et organiser les recherches
en laboratoire. Les applications de ce choix de méthode aux études entreprises ont
permis de :
Confirmer effectivement la possPbilité de t i r e r souvent des informations
enrichissantes sur le plan scientifique à partir des ohservations signalées ;
Aider des laboratoires spécialisés dans les études de phénomènes rares,
fugitifs, non prévisibles ;
Isoler quelques caractéristiques d'événements q u i restent pour l'instant sans
explication ;
Définir enfin et mettre en oeuvre des programmes de recherches en vue d'ac-crottre
1 es possi bil i tés futures d' interprétation, en fournissant des reférences
qui permettraient de reconnattre éventuellement des phénomènes nouveaux.
Les quatre points q u i viennent d'être cités constituent en quelque sorte le bilan
des activités du GEPAN jusqu'en 1981. Ils désignent aussi clairement les différentes
perspectives dans lesquelles il peut maintenant s'engager.
Les voies ainsi tracées ne constituent en aucune manfère des choix posés a priori ;
elles résultent de la connaissance des différents aspects d'une situation, connais-sance
acquise au cours de quatre années de travaux. Elles en sont le prolongement
naturel.
Encore faut-il bien remarquer que ces quatre axes d'activités cités en préambuie
dépassent largement le cadre des fonctions allouées au GEPAN à 1 'occasion des
différentes décisions le concernant (Voir ANNEXE 1). A ce t i t r e , ils nécessitent des
aménagements nouveaux portant SUP son mode de fonctionnement interne et sur les
relations à déVelopper avec de nom6reux laboratoires extérieurs. Ces deux aspects
vont être maintenant exposés plus en détail. Nous évoquerons ensuite le contexte
international dans 1 equel 1 es activités du GEPAN viennent s' insérer.
27. 3.1 -1. - LE MODE DE FONCTIONNEMENT INTERNE
Le GEPAN est une Division du Centre Spatial de Toulouse, dépendant directement du
Directeur du Centre. Ses activités sont régul ièrement supervisées par un Conseil
Scientifique formé de personnalités des sciences fondamentales et appliquées. Ce
Conseil émet des Avis et Recomnandations (Voir ANNEXE 2) qu'il adresse à la Direction
du CNES.
Depuis 1980 (Voir décision 82/CNES/DG du 4 avril 80 en ANNEXE l), le GEPAN comprend
6personnes du CNES ainsi q u ' u n boursier (CNES) :
Responsable général
e secrétaire
documentaliste
a 2 ingénieurs (recherches en physique)
technicien (enquêtes)
e boursier CNES (statistfques)
Deux psycho1 ogues de 1 'Universi té Toulouse-Mirai l travail 1 ent aussi à temps partiel
pour le GEPAN, sous Convention entre le CNES et l'Université.
Para1 lèlement, quelques chercheurs d'autres organismes (INRA, CEA, ENSAE) apportent
un soutien bénévole au GEPAN ; i l s ont un statut de Collaborateurs Extérieurs.
Depuis 1980, le budget annuel du GEPAN est de 1 'ordre de 500.000 F (francs 1980).
Ce budget permet de financer les recherches dans les différents laboratoires exté-rieurs
: 1 'ensemble des études sur les PAN est actuellement financé par le CNES.
--- -- - s - - -
Les moyens en personnel du GEPAN n'ont permis à ce jour que d'esquisser les quatre
axes d'activités proposés. Le GEPAN a jusqu'ici travaillé "au;dessus de ses moyens".
Il est-en tout état de cause indispensable de reconnaître la nécessité de :
--- Maintenir une acti.on d'études stattsttques avec la présence d'un chercheur à.
pleîn temps ;
--- Mener, au sein même du GEPAN, une action de recherches fondamentales e t appli-quées
en psychologie de la perception, maintenant que l'împo~tance de ce facteur-est -
clairement établie (voir Note Techni'que No 10). Un chercheur 2 pleîn temps, travail-lant
au GEPAN, est indispensable ;
- - - prévoir un poste d'ingénieur se consacrant à l'ensemble des questions de
détection qu'il s'agisse-des systèmes déjà existants (radar aéronautfques, météo-rol
ogiques, etc. ) ou de systèmes nouveaux à examiner (détection de météorites, de
décharges atmosphériques, etc. ) ;
--- étudier 1 a possi hi1 ité d'amél iorer les relations avec les organismes mil i-taires
fournisseurs d' informations (Gendarmerie, Armée de l 'Air en particul ier) .
De meilleurs saisies et traitements de ces données ne nécessiteraient pas l'emploi
de nouveaux ingénieurs hautement qua1 i fiés. El l e s pourraient aisément ê t r e obten--u es --
@ce à deux ou trois Appelés ScSentFfîques travaillant au GEPAN.
28. 3.1.2. - LES RELATIONS AVEC LES LABORATOIRES EXTERIEURS
Le travail du GEPAN le met en relation avec trois types de laboratoires :
O ceux q u i interviennent au plan des analyses sur le terrain : échantillons
de sol , de végétaux, d'apparei 1 s (en cas d'anomalies de fonctionnement),
etc. Les disci pl ines concernées sont mu1 ti pl es, al lant de 1 a météorologie
et la géologie, à la biochimie et la physique de l'atmosphère en passant
par la technologie radar ;
O ceux qui bénéficient des résultats trouvés sur le terrain (ou à 1 'occasion
des études sur le terrain) et peuvent l e s u t i l i s e r dans leurs propres
domaines d'études : la' foudre (EDF, CEA, ONERA), les météores (Museum de
Paris), les perturbations sur les lignes à haute tension (EDF), mais aussi
la sociologie (étude des sectes), la psychologie de la perception, la
validité des témoignages, ou encore les outils de surveillance et d'identi-fication
(réseau de diffraction - ETCA) ;
O ceux enfin auxquels le GEPAN fournit des thèmes de recherche originale
visant à étudier des systèmes nouveaux pour accrottre les possibilités
d'interprétation d'observations restées non-identifiées. Sur ce plan, le
thème de la MHD appliquée à la propulsion (CERT - ONERA) est à l'heure
actuel l e l e plus avancé.
Vis-à-vis de tous ces laboratoires, les relations sont à 1 'heure actuelle mal
adaptées dans ce sens que le GEPAN est pour l'instant fournisseur sans contrepartie
de données, de résultats, de thèmes d'étude et, s ' i l y a lieu, de financement. Une
telle situation pourrait à la longue entratner un déséquilibre nuisible au devenir
même du GEPAN. Prenons deux exemples précis.
Pour ce q u i est de la collecte de météores, nous avons signalé à quel point
celle-ci était inorganisée en France. Pas de lois précisant les droits de propriété
sur les objets trouvés, pas de système de détection automatique comme aux USA
(Projet Prairie), pas de relations étalibes entre les laboratoires du CNRS et la
Gendarmerie Nationale à ce sujet, pas de moyens financiers ou techniques pour orga-niser
les fouilles et le recüeil. Le GEPAN a jusqu'à présent contribué à cette tâche
dans la mesure'de ses moyens ; cependant, dans le cas où un météore est effectivement
recueilli, les laboratoires du CNRS en sont les seuls Mnéficiaires. Certes, la
participation du GEPAN va dans le sens de sa vocation générale e t les moyens dont i l
dispose correspondent bien au besoin existant. Mals ies implications en temps et
en coft de cette participation rendent nécessaire un accord de prin.cipe entre le
CRFS et le CNRS, en définissant les rôles et responsabilités de chacun ainsi que
les participations financières.
Pour ce qui est des recherches fondamentales et originales telles que la MHD, la
situation est quelque peu analogue. Des recherches actuellement financées par le
GEPAN peuvent naTtre des projets d'applications propulsives dont pourront bénéficier
1 es laboratoires ou organismes ayant participé aux recherches (ONERA) . Là aussi, i l
faut avoir le souci d'impliquer ces laboratoires ou organismes de manière claire
et officiel le. . .
29. D'une façon plus générale, il faut concevoir maintenant des relations plus appro-priées
entre le CNES et tous les organismes susceptibles de bénéficier des travaux
du GEPAN ou de participer à ces travaux, Ceci a des conséquences dont la moindre ne
sera pas la nécessité d'étendre la vocation du GEPAN : les phénomènes étudiés ne
se caractériserons plus par le simple fait d'être non-identifiés (l), mais pourront
être plus généralement les phénomènes aérospatl*aux fugitifs, imprévisibles, non
reproductibles et/ou non-identifiés. Ceci sous-entend donc une volonté de la Direction
du CNES, seule tutelle hiérarchique du GEPAN, d'aller dans le sens proposé ici.
Plusieurs décisions devraient alors être prises :
Aménager des relations administratives plus souples entre le GEPAN et tous
les laboratoires impliquBs dans les analyses sur le terrain (analyses d'é-chantillons).
En particulier, ces relations devraient être formalisées entre
le CNES et les organismes q u i se trouvent dans l'environnement immédiat du
CST : CERT-ONERA (Mécanique des fl uides, hyperfréquences), 1 ' ENSAE (aéronau-tique
) , ENAC (radar), Universi té Paul Sabatier, INRA .(biochimie végétale et
an1 male) , etc.
Institutionaliser les relations avec les organismes étudiant des phénomènes
fugitifs et peu prévisibles (météores, foudre.. .) pour ce qui est d'une
participation du GEPAN à ces recherches en tant que service collecteur de
données et d'.informations.
concrétiser les deux points précédents en prévoyant que des représentants de
ces organismes participent en tant que tels à un Comité charge de suivre les
activités du GEPAN. Cela pourrait se traduire soit par la création d ' u n nouvel
organe, soit par un élargissement du rôle et de-la composition du Conseil
Scientifique actuel . Devraient également intervenir des représentants des
organismes impliqués dans les recherches fondamentales entreprises ou en projet
(ONERA, CNRS - Sociologie, etc.).
Proposer à ces organismes de prévoir des participations de leurs agents aux
activités du GEPAN, soit sous forme de postes créés, soit sous forme de dé-tachements
pour la durée d'une étude ou d'une recherche (2). - .. - - -. -
Biën entendu, la nouvel le organisation (sorte de coordination horizontale) ainsi créée
devrait être assez souple pour accuei 11 i r de nouveaux 1 aboratoires ou organismes
s ' i l y a lieu.
(1) Avec toute 1 'ambiguité que celà comporte : non-i'dentifig par qui ?
(2) Par exemple 1 'étude d'un projet de surveil lance systématique du ciel s'inspirant
du réseau américain Prairie (16 stations de quatre caméras photographiques per-mettant
de repérer 1 es météores et les éclairs), complété par 1 'étude de
1 'électricité atmosph-érique, . . Le GEPAN a fait développer par des étudiants de
1 ' ENSAE un microprocesseur géra~tu ne hase de capteurs, q u i pourrait éventuel 1e-ment
servir dans un projet complexe de détecti'on.
30. -3 .1.3. - LE CONTEXTE INTERNATIONAL
Depuis l a création du GEPAN, quelques organismes sont apparus dans l e monde, qui ont
quelque analogie avec l e GEPAN.
- - - En INDE, un service a été créé au sein de l'Année de 1 'Ajr pour collecter les
informations sur les phénomènes aérospatiaux non-Pdentifiés. L'attaché m i l i t a i r e
de l'Ambassade de 1 'Inde est venu v i s i t e r le GEPAN en 1979. En 1981, 1 'Ambassade a
demandé une copie des Notes Techniques et Notes d'information mais à ce jour, malgré
notre demande, nous n'avons aucun renseignement sur le service créé là-bas.
--- En ARGENTINE, un groupe de recherche a été créé au sein du Centre d8Etudes
Spatiales. Là aussi, l e GEPAN a communiqué ses Notes mais n'a reçu aucune- information
en retour.
--- En ITALIE, l'Armée de l ' A i r a créé un réseau d'analyse des observations
aéronautiques (pilotes e t contrôleurs radar). Désireuse de se placer maï'ntenant dans
l e cadre d'une recherche scientifique, l'Armée de l'Air a envoyé deux représentants
qui ont v i s i t é l e GEPAN en septembre 1981. Des discussions qui ont eu l i e u , est
r e s s o r t i l e constat d'un accord général sur les fondements du problème e t les p r i n-cipes
qui doivent r é g i r son étude. Un projet d'échange d'informations a été é t a b l i ,
préalable à des formes de collaborations éventuellement plus concrètes s i un groupe
d'études scientifiques i t a l i e n est effectivement créé.
--- En URSS, l e Professeur Migouline est chargé depuis 1980 de coordonner un
groupe d'études scientifiques, qui, sous l e patronage de l'Académie des Sciences,
exami ne 1 es observations de phénomènes atmosphériques inhabi tue1 S.
- - - Aux USA, il existe au Smithsonian I n s t i t u t i o n Washington D.C. un réseau
d ' information sur 1 es événements scientifiques imprévus (Scienti fic Event A l e r t
Network - SEAN) s' intéressant aux phénomènes naturels (météores, séismes, éruptions
volcaniques, mamifères marins échoués, migrations, etc.). Il dispose d'un réseau
mondial d'informateurs bénévoles qui leur communiquent leurs observations. En retour,
il édite un b u l l e t i n envoyé gratuitement aux scientifiques qui l e désirent. De plus,
il répond aux demandes spécifiques d'i'nformation que peuvent l u i adresser des
scientifiques. Mais il n'organise ou n'effectue n i étude, n i analyse, ni0 recherche.
En résumé, il ne semble pas q u ' i l y a i t actuellement dans d'autres pays des groupes
d'études identiques au GEPAN, malgré des analogies évidentes. Compte tenu de l a
s i t u a t i o n présente e t de l ' é v o l u t i o n envisagée, il n'y a aucune urgence à développer
des contacts avec des services étrangers, au-delà d'un simple échange d'informations.
3:1.4. - CONCLUSION
Cette troisième partie constitue l'ensemble des appréciations que l e GEPAN peut
actuel lement porter sur l e contenu-du problème qui lui' est confié, sur les : -
moyens dont il dispose e t sur l e contexte dans lequel il t r a v a i l l e . Les propositions
de développement se fondent sur les résultats acquis à ce jour et, s i el les étaient
adoptées, devraient permettre de rendre plus efficace encore l'équipe mi'se en place,
dans l e sens d'une compréhension plus fine et précise de notre environnement aéro-spatial,
Ceci conduira- t- il à une meilleure appréciation par l e puhlic non s c i e n t i-fique
des possi b i l i t é s de recherche sur les phénomènes aérospatiaux non i d e n t i f i é s ?
31. On peut en douter dans la mesure où l'assimilation à des manifestations de vie
extra-terrestre répond fréquemment à des aspirations personnelles. Peut-être
faudrait-il donc faire aussi l'effort de mieux coordonner les démarches et projets
scientifiques qui, de près ou de loin, touchent à la question de vie extra-terrestre.
Un projet dans ce sens est présenté en ANNEXE 4. 11 permettrait d'accrortre les
moyens consacrés aux études de la vie extra-terrestre et ai'derait le public à
apprécier les efforts faits dans ce sens.
32. A N N E X E 1
L E S D E C I S I O N S C O N C E R N A N T L E GEPAN
A - DECISION No U5/CNESffi W B/O4/77
Phénomène OVNI - 101100 - Phase de définition
Nomination du Chef du GEPAN
C - DECISION N" WCNES/DG DU 4/04/80
Fonctionnement du GEPAN
D - DECISION N" 108/CNES/DG W E/û5/81
A propos des enquêtes et des pu6lications
33. CENTRE NAT1,ONAL
D'ETUDES S P A T I A L E S
- 30 -
PARIS. Le 20 avril 1977
OBJET - Phgnomene OVNI - 101 700 - phaae d e dédinition
Le Directeur Général du Centre national d'études s p a t i a l e s ,
Vu la décision no 206/CNES/DG du 15 septembre 1976,
Article 1 - L'étude du phénomène O V N I e s t e n t r e pr i s e au Centre
s p a t i a l de Toulouse à-compter du l e r mai 1977. .
Article 2 - Le Centre s p a t i a l de Toulouse e t l a Direction des
programmes e t de l a p o l i t i q u e i n d u s t r i e l l e sont chargés de
mettre en place, en l i a i s o n avec l e s organismes s c i e n t i f i q u e s
e x t é r i e u r s , un groupe d'études des phénomènes aérospatiaux
non i d e n t i f i é s ( G . E . P . A . N . ) .
' A r t i c l e 3 - Un conseil s c i e n t i f i q u e sera mis en place pour
f i x e r l e s o r i e n t a t i o n s du G . E . P . A . N . e t en suivre l e s a c t i-v
i t é s . Les membres du conseil seront désignés par l e P r é s i-dent
du C . N . E . S .
Article 4 - Au cours de l a phase de définition de ce programme
seront éraborées l e s méthodes d'analyse s c i e n t i f i q u e des rap-ports
d'observation c o l l e c t é s e t f i l t r é s .
La phase de d é f i n i t i o n e s t conduite p a r une celTule animée
par Claude Poher e t .rattachée au Directeur du Centre s p a t i a l
de Toulouse qui en assure la l o g i s t i q u e . Un premier rapport
d ' a c t i v i t é s sera déposé l e 31 décembre 1 9 7 7 .
Article 5 - Les moyens mis à l a d i s p o s i t i o n de ce groupe
feront l ' o b j e t de décisions u l t é r i e u r e s .
a
Le Directeur I Général,
m
. Y . S i l l a r d
34. C E N T R E N A T I O N A L
D' ÉTUDES S P A T I A L E S PARIS. Ls 23 Novembre 1978
DECISION NO234 /CNES/DG
OBJET - Nomination du chef du GEPAN
. Le Directeur Général du Centre national d'études spatiales,
Vu l a décision no 135/CNES/DG du 20 a v r i l 1977,
Monsieur Alain Esterle est normé chef du Groupe d'étude dès phhomènes
aérospatiaux non i d e n t i f i é s (GEPAN) à compter du 2 novembre 1978, en
remplacement de Monsieur Claude Poher placé, sur sa demande, en congé
de longue durée.
. Monsieur Esterle aura les délégations de signature de chef de d i v i s i o n
à compter de l a même date.
Le Directeur Général
, l ,/- ,
D i f f u s i o n -
P - DG - HCS - SG - ACP
CST/D - DA - AG - ATT - BOC
CT/PRT/D - SL - BA - SST - QPE
CT/EP?T/D - MT - OPS - MG
CT/GEPAN
DGP/D - DPP/PL M. Laty
CSG/D
DAFE/D - P - BC
ACS Toulouse
SG/JC pour i n s c r i p t i o n sur l a l i s t e des délégations de signature
35. Centre National d'Études Spatiales
Ob j e t : fonctionnement d.u GEPAN
Le D i r e c t e u r Général du C e n t r e N a t i o n a l dlEtudes S p a t i a l e s ,
Décide :
ARTICLE 1 : Les a c t i o n s proposées p a r l e GEPAN, en c o n f o r m i t é avec l e s
recommandations e t l e s o r i e n t a t i o n s du Conseil S c i e n t i f i q u e
s o n t approuvées.
ARTICLE 2 : En cons&quence, l e s e f f e c t i f s permanents e n p e r s o n n e l s du
CNES du GEPAN s o n t complétés comme s u i t :
- 1 p o s t e e s t o u v e r t a compter du ler A v r i l 1980, - 1 p o s t e e s t o u v e r t a compter du 1er J a n v i e r 1981.
ARTICLE 3 : Le budget du GEPAN pour l ' a n n é e 1980 e s t fixé a
500 000 f r a n c s .
ARTICLE 4 : Le GEPAN s ' e f f o r c e r a d ' o b t e n i r une p a r t i c i p a t i o n f i n a n-c
i è r e d ' a u t r e s organismes pour l e s r e c h e r c h e s q u i peuvent
f a i r e l ' o b j e t d'actions c o n c e r t é e s .
Le Directebr Général du CNES
, ,/' Y . S ILLARD
iffusion : Ttes D i r e c t i o n s
Ttes D i v i s i o n s
129 rue de I'Universit6 75327 Paris Cedex 07 / Tel. 555.91.21 / Telex 204627 / SIRET 775 665 912 00017 / APE 9311
36. Centre National d'gtudes Spatiales
DECISION No 108 /DG
Paris, le
Le D i r e c t e u r G é n é r a l du C e n t r e N a t i o n a l ( 3'Etudes S p a t i a l e s ,
VU l a d é c i s i o n no ~~~/cNEs/DdGu 20.4.1977 c r é a n t l e Groupe d'Etudes
des Phénomènes A é r o s p a t i a u x non I d e n t i f i é s ,
VU l e s c o n c l u s i o n s de l a r é u n i o n du 17 A v r i l 1981 ( r é f é r e n c e s :
no 13/CNES/DG/IG du 5.5.81).
DECIDE :
ARTICLE 1 - Le GEPAN e s t l i b r e de c h o i s i r l e s e n q u ê t e s q u ' i l compte
t r a i t e r . Il e s t également l i b r e d'abandonner un t e l t r a i-tement
s ' i l estime ne pas p o u v o i r o b t e n i r d e données s c i e n-t
i f i q u e s s u s c e p t i b l e s de c o n t r i b u e r aux démarches de r e c h e r-che
qu ' il d é v e l o p p e .
ARTICLE 2 - L e s e n q u ê t e s non t r a i t é e s ou abandonnées en c o u r s de t r a i-tement
ne d o n n e r o n t l i e u a aucune p u b l i c a t i o n , n i d e s
m o t i f s de non t r a i t e m e n t ou d'abandon n i d e s c o n c l u s i o n s
p a r t i e l l e s é v e n t u e l l e m e n t o b t e n u e s . .
ARTICLE 3 - Le GEPAN p u b l i e :
- des n o t e s d ' i n f o r m a t i o n s f a i s a n t é t a t de t r a v a u x exte-r
i e u r s ( a v e c l ' a c c o r d d e s a u t e u r s d e c e s t r a v a u x ) ,
- d e s n6tes t e c h n i q u e s p r é s e n t a n t l e s r é s u l t a t s de t r a v a u x
i n t e r n e s . Ces n o t e s t e c h n i q u e s , q u i peuvent comporter des
e n q u ê t e s , a p r è s b a n a l i s a t i o n poussée des noms d e p e r s o n n e s
e t l i e u x , s o n t soumises 3 un. cornitg de l e c t u r e e t au
C o n s e i l S c i e n t i f i q u e .
Les documents i n t e r n e s de t r a v a i l du GEPAN ne donnent l i e u
en aucun c a s ' 3 p u b l i c a t i o n .
129 rue de I'UnlvereltB 75327 Parie Cedex 07 / TBI. 555.91.21 / TBlex 204627 ,' SIRET 775 665 91 2 0001 7 / APE 931 1
-
37. ARTICLE 4 - Le GEPAN n ' a aucune o b l i g a t i o n d ' i n f o r m a t i o n s p é c i f i q u e
v i s a v i s des personnes ou d e s groupes q u i , t i t r e p r i v é ,
p o u r s u i v e n t des r e c h e r c h e s p e r s o n n e l l e s s u r l e s phénomGnes
a é r o s p a t i a u x non i d e n t i f i é s .
11 e s t tenu l ' o b l i g a t i o n de réponse a d m i n i s t r a t i v e ,
a d r e s s e l e s r é s u l t a t s de ses. e n q u ê t e s aux Organismes
O f f i c i e l s q u i o n t i n i t i a l i s é l a r e c h e r c h e e t- aux témoins
q u i en f o r m u l e n t l a demande.
ARTICLE 5 - Le GEPAN p a r t i c i p e , en t a n t que de b e s o i n , aux manifes-f
e s t a t i o n s e x t é r i e u r e s du CNES e t p e u t p a r t i c i p e r à des
s é m i n a i r e s oxganisés p a r d ' a u t r e s organismes o f f i c i e l s
e t dont l e thème r e n c o n t r e r a i t ses p r o p r e s axes de r e-c
h e r c h e s .
Le D i r e c t e u r Général du C . N . E . S .
-.-
,/ Y. SILLARD
D i f f u s i o n : Toutes D i r e c t i o n s
Toutes D i v i s i o n s
38. A N N E X E 2
/ A V I S ET R E C O M M A N D A T I O N S D U C O N S E I L /
S C I E N T I F I Q U E
DEWRE 77
JUIN 78
NmS 79
OCTOBRE 80
39. L 'opinh publique s 'inthesse de lus en ptus d son m~ironnemmt,
aussi est-elle en droit d'&tendre que les chersheurs scientifiques entre-prennent
des études sur tes sujets qui retiennent son attention.
' Czci est en effet plus sain qu'un rejet a priori hors de la Conomc-nouté
scientifique qui favo2..isercit t'e,;;3toitation abusive pax les mass
mkdia. Ceci ne prkjuge évidement en rien des conclttsions qui pourrcient
être t i r--k es de ces études.
Lu formation d 'un Groupe drEtu&s était donc parfaitement ,justifiée.
Le situer au C.IP.E.S. of fre cies gmties sur le phci es sciences physiques
et des moyens techiques. L 'ouverture mltidiscipZi71Cnre vers les scienres
. humaines a été -précide et ce type d '&de peut d 'ailiacrs avoir da l 'in3.i-rêt
pour ces sciences elles-mêmes.
Compte tenu du crrrczctkre inhabituel de ce type d'étude, les cher-cheurs
& G.E.O.A.B. ont fait preuve d'un souci aflinrik d'ohjectivitd :
celu s'est traduit pm un ef for t .important dam ':z domaine des étucztuczso*-s
tistiques.
Les membres du Conseil onz -pris conncisscnce des dossiers dk5lis
p a r le G.L~.8A. .S ur celte 3ase, i l leur pm&t cmjourd'itui GnpssihZe
d'ezzltcre 3u de recmZUrs le carcctdrs anormal des f&ts rq~ortes.D e
plus, ils ne peuvent se prononcer sur I 'intdrOt sccimtifique de ces faits.
40. Le Conseil Sccientij%que présent8 les remarques et suggestions
suivantes :
t Amdliorer la collecte de domdes en vismt d raccourcir les
dékis entre l 'ohsemation et L 'infoxmation du G.E.P.A.#. en
lui permettant, en particulier, de casei Z Zer p Zlts directement
h Gembmerie ;
& Lu procé&-e de séZection et de traitement statistique prrrdt
essentiellemens: correcte, mais peut étre encore cmrktiorde. Le
Conseil présentera pm ta suite des suggestions dktailZkes d ce
sujet, et ednera celles qui lui aeront prdsentées ;
z Tt suggère dtktiLdier la constitution éventuelle d'une équipe d'in-
-bervention mttidisciplinrrire dont les missions devront être prk-cisdes
;
e IZ ne semble pas possibte de concZure grace QU-, sact~sm kthodes
statistiques qui demeurent cependont tur outil de travail indis-pensab
te ;
z Des n&thodologies prkcises pacr les études de cas et les enquêtes
devront être klcrborées.
Le ConseiZ Scientifique recommande & poursuite des activitks da
G.E.P.A.N. dans te ca&e du C.N.E.S. avec misscion de coordonner la cotiecte
des dandes d l 'ScheZle nattonate et de procdder d 3-'8tud-e de ces cionnées.
IZ recmde que des moyms suf'Lsolts soimt ddgagds pour rempiir
ces missias.
Le Conseil ~ecmanded z geder une pande vigiimrce quant 2 la
dif,%sion et & pblicztion des 4stzdes st des r4sulkzzs. IZ sena conszc7ez'
man2 tou*e pub liccrzion .
Fait a Paris,
I;e 14 décssbre 1977
41. C E N T R E N A T I O N A L D ' E T U D E S S P A T A L E S
~ÈMES ÉRIE D'AVIS ET RECOMMANDATIONS
DU CONSEIL SCIENTIFIQUE DU G'E~P'A~NI
Les membres du Conseil Scientifique du G.E.P.A.N. réunis les
6 et 7 juin 1978, après avoir pris connaissance des études
menées pendant le pr~ier semestre 1978 et entendu les exposes
présentés par les membres du G.E.P.A.N., tiennent tout d'abord
a exprimer leur satisfaction pour la qualit6 du travail effec-tué
et sa parfaite adéquation aux recommandations formulées en
décembre 1977.
Ils estiment que la question de fond, a savoir l'exclusion ou
la reconnaissance du caractère anormal des faits rapportés, et
11int6rêt scientifique de ces faits, se pose avec d'autant plus
.d'acuité que les méthodes de tri et d'affinage des enquêtes
accroissent la qualité des données recueillies. Soucieux de ce
que ces études se poursuivent avec une plus grande rigueur
scientifique et procèdent des méthodes scientifiques, ils appel-lent
l'attention des chercheurs du G.E.P.A.N. sur l'impérieuse
nécessité de conserver a'leurs travaux le caractère d'objectivité
qui en constitue la meilleure caution-
42. Le Comité Scientifique estime donc que les travaux doivent
être poursuivis dans les conditions suivantes : -
1 - FONCTIONNEMENT DU G.E*P.A.N.. ET DES GROUPES D'INTERVENTION
- Structure du GEPAN
Le Conseil Scientifique esthe que le recours 3 de
nombreuses personnes, 3 temps partiel, doit Otre
maintenu car il permet de diversifier les compétences.
Par contre, l'élément permanent a temps complet de-vrait
Stre renforcé d'un scientifique qui pourrait
provenir du C.N.R.S. selon des modalités qu'il appar-tiendrait
au C.N.E.S. et au C.N.R.S. de definir.
1.2. - Recueil de l'information
Le Conseil estime que les procédures mises en place
entre la Gendarmerie nationale et le GEPAN sont très
satisfaisantes. Pour affiner la connaissance des
conditions météorologiques lors de l'observation et
permettre ainsi certaines déductions d'ordre thermo-dynamique
quant a la possibilité ou non d'occurrence
de certains phénomènes météorologiques rares, il
souhaite que les enquates-soient complétées par un
court questionnaire météorologique à diffuser auprès
des brigades. Le Conseil souligne la nécessité d'un
retour d'information du GEPAN vers les brigades pour
entretenir les motivations des enquêteurs et orienter,
pour l'avenir, leur collecte d'information.
Groupe d.'intervention rapide
Le Conseil Scientifique a noté les progrès réalisés
dans la métrologie associée au recueil de témoignages,
Il estime toutefois que l'équi&ment utilisé ne per-
43. met pas d'accèder a la totalité des informations que
pourrait livrer le témoin et déclare être favorable
a la réalisation d'un simulateur optique facilitant
les reconstitutions, et 3 l'amélioration de l'équipe-ment
photographique. Le Conseil estime par ailleurs
que, sauf cas particuliers ou exercices du groupe,
ses interventions doivent particulierexnent concerner
les cas trés récents d'observations rapprochees et
pouvoir être effectuées dans un delai très bref. Il
serait donc souhaitable que le GEPAN dispose du
moyen de transport adapte maintenu en état d'interven-tion
immédiate.
1.4. - Groupe d'analyse de traces
Le Conseil Scientifique estime que ce groupe devrait
s'attacher les compétences d'un chimiste et procéder
3 l'investigation de passibilités de mesure des para-mètres
magngtiques et électriques du sol et de leurs
éventuelles perturbations. Il doit par ailleurs pou-voir
intervenir tres rapidement sur tous les lieux
d'observations rapprochées d'un inter% notable.
1.5. - Groupe d'alerte radar
Le Conseil recommande au groupe d'effectuer le recen-sement
de l'ensemble des systèmes radar fonctionnant
de façon opérationnelle sur le territoire national et
d'inventorier les possibilités d'exploitation en temps
légèrement différé des informations collectées. Le
groupe est également invité à parfaire sa documenta-tion
sur les problèmes de faux échos et de propagations
anormales.
44. 1.6.- Constitution de fichier et analyses statistiques
Le Conseil Scientifique souhaite que l'effort entre-pris
de constitution d'un fichier infornatique soit
poursuivi a partir des données parvenant au GEPAN,
mais estime qu'il n'y a pas lieu de reprendre les
enquêtes pour approfondir des observations déja an- -
ciennes, sauf dans le cas particulier oi3 des analo-gies
avec un cas récent mériteraient certaines véri-fications.
Les critéres d'analogie devront être défi-nis
et être accessibles au tri informatique.
Le travail statistique doit étre poursuivi et étendu
au traitement des données d'ordre psycho-sociologiques
recueillies. Le Conseil approuve tout particulierement
l'approche méthodologique utilisée pour caracterisex
la sincérité et la crédibilité des témoins, demande
que cette recherche soit approfondie- et pense que son
champ d'application débordera le cadre strict des tra-vaux
du GEPAN.
Le Conseil reconnait l'intérêt du tableau d'identifi-cation
proposé par le GEPAN, suggère d'y effectuer
certaines révisions de détail, de la compléter par un
certain nombre de phénomènes d'origine météorologique
et d'en retirer certaines rubriques non homogènes avec
le caractère de stimuli des autres entrées.
.2 . - ORIENTATIONS
2.1 - Phénomènes rares
Le Conseil Scientifique demande au GEPAN de procéder
au recensement des phénomenes rares observés par les.
divers laboratoires scientifiques français, et si
possible, étrangers. Les manifestations optiques de
ces phénomènes pourraient faire l'objet de la réalisa-tion
d'un film commenté, a fins d'identification, per-mettant
de sensibiliser les enquêteurs.