The special issue is edited by Amin Moghadam and Serge Weber.
The English call for articles follows the French call for articles.
For inquiries, please write to: amin.moghadam@sciencespo.fr
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Call for Articles, special issue on the Iranian diaspora of the journal "Hommes et Migrations," deadline for submission of articles: 30 June 2015
1. Proposition pour un numéro spécial de la revue « Hommes et Migrations » consacré à la
diaspora iranienne.
Titre : L’Iran, une puissance diasporique ?
Iran, a diasporic power ?
Coord. : Amin Moghadam, Serge Weber
Date limite de soumission des articles (35 000 signes maximum) : 30 juin 2015
Deadline for article submission (35, 000 characters maximum): June 30th 2015
A faire parvenir à/To be sent to
amin.moghadam@sciencespo.fr/ serge.weber@gmail.com/ marie.poinsot@histoire-immigration.
fr
Au moment où l’Iran semble à un moment charnière de sa position internationale (reprise du
dialogue avec les principales puissances mondiales), il est temps de revenir sur la manière dont
les conséquences des sanctions économiques ont recomposé la diaspora et les mouvements
migratoires régionaux.
La stratification historique de la diaspora explique son hétérogénéité. Dès les années 1960, avec
les revenus perçus par l’exportation du pétrole et l’application d’une série de réformes de
modernisation, la société iranienne a assisté à l’émergence de riches familles urbaines qui ont
commencé à voyager à l’extérieur de l’Iran et notamment en Occident et à y envoyer leurs
enfants pour leur éducation supérieure.
Avec l’avènement de la révolution en 1979, une grande partie des étudiants partis à l’étranger
est restée dans le pays d’étude et d’autres membres de leur famille les ont rejoints en raison de
leur proximité avec la monarchie de l’ancien régime ou de leur implication dans l’armée. A ces
émigrés, se sont rajoutés progressivement les sympathisants d’autres mouvements politiq ues
qui avaient participé à la révolution mais qui en ont été rapidement exclus avec la consolidat ion
du pouvoir autour de l’Ayatollah Khomeiny et des mouvements islamistes qui ont adhéré à
l’idéologie du Guide. Depuis, la présence de l’opposition iranienne (ou plutôt des oppositions)
à l’étranger n’a pas arrêté de se recomposer et elle est aujourd’hui plus que jamais diverse et
mouvante.
Les trajectoires se sont diversifiées, elles ne s’orientent plus exclusivement vers l’Amérique du
nord et l’Europe mais de nouvelles destinations émergent, en particulier en Asie. Les
mouvements récents sont constitués de personnes qualifiées, d’entrepreneurs, d’universita ires
et d’étudiants représentant des classes moyennes assez nombreuses. En particulier, les artistes
iraniens participent intensément aux réflexions sur les expériences migratoires. Les départs
mais aussi les retours et les voyages prennent de multiples formes et contribuent à la formation
2. de cette iranité off-shore des mille et une frontières de l’Iran que décrit Fariba Adelkhah dans
son dernier ouvrage.
On assiste également à l’intensification des mouvements transfrontaliers beaucoup plus anciens
des populations des périphéries iraniennes vers des territoires proches. Inversement, l’Iran est
aussi un pays d’immigration pour le voisinage notamment pour l’Afghanistan et l’Irak.
Même si la politique du gouvernement iranien reste ambiguë à l’égard de sa diaspora, il n’en
demeure pas moins que le fait migratoire a renforcé son rayonnement régional et sa participat ion
à la mondialisation ; ce qui fait d’elle une puissance diasporique.
Thèmes possibles non limitatifs :
Approche historique de la diaspora.
Dynamiques locales et régionales des migrations à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran.
Retours et politique diasporique de l’Etat iranien depuis 1979
Nouvelles formes de mobilités et de cosmopolitismes (artistes, entrepreneurs, diplômés,
étudiants etc).
Iran, a diasporic power ?
Now that, with the resumption of dialogue with the major powers, Iran seems to be at a turning-point
in its international situation, it is time to take a fresh look at how the consequences of
economic sanctions have recomposed the diaspora and regional migratory movements.
The historical stratification of the diaspora explains its heterogeneity. In the 1960s, with
revenues from oil exports and a series of reforms aimed at modernisation, Iranian society saw
the rise of rich urban families who started to travel outside Iran, in the West in particular, and
send their children there for higher education.
Following the 1979 revolution, a significant portion of students living abroad stayed in the
country they were studying in, while other family members joined them on account of their
proximity to the former monarchy or their involvement in the army. They were gradually
followed by the sympathisers of other political movements that had participated in the
revolution but were rapidly excluded, as power consolidated around Ayatollah Khomeini and
Islamist movements faithful to the Supreme Leader’s ideology. Since then, the presence of the
Iranian opposition (or rather, oppositions) abroad has been in constant flux; today it is more
diverse and shifting than ever.
The trajectories followed have diversified; they are no longer exclusively oriented towards
North America and Europe, but also towards newly-emerging destinations, especially in Asia.
Recent migrations have been made up of quite numerous representatives of the middle classes:
3. qualified personnel, entrepreneurs, academics and students. In particular, Iranian artists are
playing an intense part in reflections on the migratory experience. Departures, but also returns
and travel in-between are of multiple kinds and contribute to the formation of the “off-shore
Iranian-ness” and the “thousand-and-one frontiers of Iran” described in her latest work by
Fariba Adelkhah.
We are also witnessing the modification of the much older-established cross-border movements
of people living on Iran’s peripheries towards territories nearby.
Even if Iranian government policy with regard to its diaspora remains ambiguous, there is no
doubt that migration has strengthened its regional influence and its participation on
globalisation, making it a diasporic power. This issue will emphasise on the study of the Iranian
diasporic policies through the following research themes:
Suggestion for topics:
Historical approach of the diaspora
Local and regional dynamics of migration within and outside Iran.
Returnees and Iranian State policy towards the diaspora since 1979
Emerging forms of mobility and cosmopolitanism (artists, entrepreneurs, skilled
migration, students, etc.)