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Les craintes des français augmentent
1. Mardi 6 Février 2007
Les Marchés – Le quotidien de l’agro-alimentaire
Les craintes des Français augmentent
Le rôle de l'information
Grippe aviaire, risques alimentaires, accidents industriels... La peur des crises sanitaires
reste bien ancrée dans la population française. Elle a même augmenté en un an. C'est
l'un des principaux enseignements de l'Observatoire des risques sanitaires, dont les
derniers résultats ont été présentés la semaine dernière. La moyenne des craintes
sanitaires est en effet passée de 6,1 points sur 10 en novembre 2005 à 6,4 points en
décembre 2006.
Les risques liés à l'action de l'homme sur l'environnement occupent la première place,
avec 7, 87 points (+0,23 par rapport à 2005). De nouveau au cœur de l'actualité, le
risque pandémique mondial de type grippe aviaire a progressé de manière sensible,
passant de 6,05 à 6,78 points. Mais la plus forte hausse revient aux accidents industriels
(+1,13 point pour arriver à 6,68). « On constate que les sites industriels ont de plus en
plus de problèmes avec les riverains, même ceux ne présentant pas de danger », a
souligné devant la presse Arnaud Dupui-Castérès, président du cabinet Vaesolis
Corporate.
Le danger porte aussi sur la perception de l'information reçue. Peu de sondés la jugent
compréhensible (37 %), fiable (22 %), suffisante (20 %) et complète (19 %). La
population est donc demanderesse d'une information de meilleure qualité. D'autant que
la majorité des personnes interrogées (79 %) pense qu'à l'avenir le nombre de crises
dans le domaine de la santé aura tendance plutôt à augmenter.
L'information peut toutefois être payante comme le démontre le cas de la grippe aviaire.
« Il y a plutôt une belle crédibilisation de l'action gouvernementale sur la grippe aviaire
», a constaté Arnaud Dupui-Castérès. Selon 73 % des sondés (+13 % par rapport à
2005), le gouvernement a en effet fait le nécessaire pour réduire les risques d'apparition
de cette maladie. Plus de la moitié (57 %) le pense capable d'assurer leur sécurité en
fournissant la quantité de médicaments et de masques nécessaire si la grippe aviaire
devait se déclarer en France demain. 48 % (+13 %) l'estiment aussi capable de limiter
l'impact économique et humain de la crise. « Il faut informer le plus tôt possible pour
faire taire les rumeurs avant que la crise survienne », a estimé Arnaud Dupui-Castérès.
JCD