Petit traité d’horreur fantastique à l’usage des adultes qui soignent des ados.Réseau Pro Santé
La thèse de médecine a ceci d’intéressant qu’elle oblige le futur médecin à réaliser un exercice qui parfois sera unique dans sa carrière : un réel exercice d’écriture. Cette obligation, malgré l’anxiété qu’elle génère, plus ou moins fortement selon les tempéraments, peut être aussi la véritable révélation d’un plaisir inconnu jusque-là : la joie d’écrire, et en particulier de mettre noir sur blanc des intuitions, des élaborations cliniques qui sinon seraient restées à l’état de pré-pensées, et auraient été jetées au fond des oubliettes de notre mémoire.
J’ai aimé, adoré, kiffé écrire ma thèse. Bon, soyons réalistes. A part votre mère et votre directeur de thèse (et encore…), personne ne lira votre thèse de médecine. Surtout si son sujet est « Campylobacter spp. : sa vie, son oeuvre ». A la rigueur, si vous avez eu la chance que votre travail soit intégré dans un projet plus large, il pourra être utilisé par d’autres. Mais souvent alors, j’entends le thésard se plaindre du manque de liberté imposé par le sujet, et par les attentes de l’équipe à qui le travail est destiné. Ecrire sans lecteurs : soulagement ou tristesse ?
Ma chance a été d’avoir trouvé seule mon sujet de thèse, d’avoir trouvé le soutien d’universitaires favorisant la créativité (et je ne remercierai jamais assez le Pr Pierre Delion pour cela !), et d’avoir eu une liberté quasi totale, qui n’excluait pas une certaine rigueur.
reseauprosante.fr
Petit traité d’horreur fantastique à l’usage des adultes qui soignent des ados.Réseau Pro Santé
La thèse de médecine a ceci d’intéressant qu’elle oblige le futur médecin à réaliser un exercice qui parfois sera unique dans sa carrière : un réel exercice d’écriture. Cette obligation, malgré l’anxiété qu’elle génère, plus ou moins fortement selon les tempéraments, peut être aussi la véritable révélation d’un plaisir inconnu jusque-là : la joie d’écrire, et en particulier de mettre noir sur blanc des intuitions, des élaborations cliniques qui sinon seraient restées à l’état de pré-pensées, et auraient été jetées au fond des oubliettes de notre mémoire.
J’ai aimé, adoré, kiffé écrire ma thèse. Bon, soyons réalistes. A part votre mère et votre directeur de thèse (et encore…), personne ne lira votre thèse de médecine. Surtout si son sujet est « Campylobacter spp. : sa vie, son oeuvre ». A la rigueur, si vous avez eu la chance que votre travail soit intégré dans un projet plus large, il pourra être utilisé par d’autres. Mais souvent alors, j’entends le thésard se plaindre du manque de liberté imposé par le sujet, et par les attentes de l’équipe à qui le travail est destiné. Ecrire sans lecteurs : soulagement ou tristesse ?
Ma chance a été d’avoir trouvé seule mon sujet de thèse, d’avoir trouvé le soutien d’universitaires favorisant la créativité (et je ne remercierai jamais assez le Pr Pierre Delion pour cela !), et d’avoir eu une liberté quasi totale, qui n’excluait pas une certaine rigueur.
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