Les relations entre l’hématologie et odontostomatologie ont toujours été étroites; les manifestations odonto-stomatologiques de nombreuses maladies hématologiques sont fréquentes et importantes à des titres divers : elles peuvent être révélatrices, ou très évocatrices d’un mécanisme au sein d’un tableau hématologique donné, ou mineures et devant systématiquement être recherchées car pouvant peser sur le pronostic d’une affection hématologique. Nous envisagerons successivement les grands syndromes hématologiques qui seront regroupés ensuite en fonction de leurs mécanisme pour nous attacher finalement à des maladies plus rares, mais d’importance considérable.
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
Les hemopathies
1.
2.
I- Introduction.
II. Rappel sur le sang.
1.Définition.
a. le sang
b.Le plasma.
2. Les éléments figurés.
3. Méthodes d'investigation.
4. Physiologie de l'hémostase.
5. Notions d'immunologie.
3.
III: Affections de la lignée rouge.
1. les anémies. Définition. Physiopathologie. Classification et
étude clinique des anémies les plus courantes.
2. Les polyglobulies.
3. Conduite à tenir.
IV: Affections de la lignée blanche:
1. les syndromes neutropéniques et agranulocytaires.
2. Les leucémies : Leucémies aigues. Leucémies chroniques.
3. Macroglobulinémies de Waldenström.
4. La mononucléose infectieuse.
5. Les histiocytes X.
6. Les syndromes myéloprolifératifs. Maladie d'Hodgkin. Les
lymphomes non hodgkiniens. Les lymphomes de Burkitt. Les
Plasmocytomes.
7. Conduites à tenir respectives.
4. •
Les relations entre l’hématologie et
odontostomatologie ont toujours été étroites; les
manifestations odonto-stomatologiques de
nombreuses maladies hématologiques sont fréquentes
et importantes à des titres divers : elles peuvent être
révélatrices, ou très évocatrices d’un mécanisme au
sein d’un tableau hématologique donné, ou mineures
et devant systématiquement être recherchées car
pouvant peser sur le pronostic d’une affection
hématologique. Nous envisagerons successivement les
grands syndromes hématologiques qui seront
regroupés ensuite en fonction de leurs mécanisme
pour nous attacher finalement à des maladies plus
rares, mais d’importance considérable.
5.
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•
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1. Définition :
a/ Le sang : est un organe mais sans limites fixes, bien
définies, c'est l'organe le plus volumineux de l'organisme
puisqu'il représente 5kg chez un adulte de 60kg . Il circule
en circuit fermé, c'est une partie du système
hématopoïétique qui comprend aussi : la lymphe, les
organes hématopoïétiques; moelle osseuse, thymus,
ganglions lymphatiques, rate.
Le sang artériel, saturé en oxygène, est de couleur rouge
clair; le sang veineux est rouge sombre.
Le sang est un liquide visqueux, composé de 2 phases :
-une phase liquide qui correspond au plasma
-une phase solide correspondant aux éléments figurés
L'ensemble des deux phases forme la masse sanguine ou
volémie
6. •
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b/ Le plasma :
Substance essentiellement aqueuse qui contient
entre autres des éléments minéraux , et organiques.
Après coagulation, le plasma devient sérum
2. Les éléments figurés
a- Les globules rouges (hématies, érythrocytes) :
Cellules matures, d’origine médullaire, biconcaves,
anucléées, dont la durée de vie est de 120 jours.
Elles confèrent au sang sa couleur par leur teneur en
hémoglobine Hb. un déficit en globules rouges
s’accompagne d’une hypoxie tissulaire.
7. •
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b- Les globules blancs :
Cellules nucléées, spécialisées dans les réactions de
défense
D’origine médullaire, elles passent dans le sang où leur
séjour est bref (5-7J) pour gagner enfin les tissus.
Elles se divisent en grandes lignées :
*Polynucléaires :
-neutrophiles : phagocytaire, bactéricide.
-basophiles : responsables des réactions
d’hypersensibilité.
-éosinophiles : phagocytose
*Mononucléaires :
-monocytes : se transforment en macrophages.
-lymphocytes : cellules T et B responsables de l’immunité
claire et humorale.
8. •
c- Les thrombocytes ou plaquettes :
•
•
•
Ce sont des fragments de cellules nucléées,
de forme variable, elles se forment par
l’éclatement des mégacaryocytes
médullaires.
Elles jouent un rôle fondamental dans les
mécanismes hémostatiques par leur action
sur les vaisseaux d’une part et par leur
participation à la coagulation d’autre part
Leur durée de vie est de 9-10 jours
9. •
3. méthodes d’investigation :
•
•
•
L’hémogramme : C'est l’examen de base, il
est aussi appelé numération-formule
sanguine . l’hémogramme a pour buts de
quantifier et de qualifier (frottis sanguin
érythrocytaire, leucocytaire et plaquettaire).
-une analyse quantitative des éléments
figurés.
-une analyse qualitative et morphologique
des cellules.
10. •
4.Physiologie de l'hémostase :
•
A.Définition : L’hémostase est l’ensemble des
phénomènes qui ont pour but de prévenir toute
hémorragie spontanée et d’arrêter le saignement
après rupture vasculaire.
On lui décrit 2 aspects :
L’hémostase continue ou permanente : elle assure le
maintien du sang à l’état fluide à l’intérieur des
vaisseaux et prévient tout saignement.
L’hémostase correctrice ou réactionnelle : qui
permet l’arrêt du saignement lors d’une lésion des
petits vaisseaux.
Cette dernière se subdivise en 3 temps :
•
•
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11. •
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•
•
1. L’hémostase primaire :
C’est le temps endothélio-plaquettaire. Il
nécessite l’intégrité des vaisseaux et des
plaquettes
2. La coagulation :
-Permet de rendre le caillot insoluble par la
formation d’un réseau de fibrine qui enserre
les éléments figurés, renforçant ainsi le
thrombus blanc : c’est le thrombus rouge ou
caillot de fibrine
12.
3. La fibrinolyse :
Assure la reperméabilisation des vaisseaux et
leur cicatrisation après dissolution du caillot.
Elle se fait sous le contrôle de la plasmine.
13.
•
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•
-La cavité buccale est colonisée par une
multitude de micro-organismes peuvent devenir
pathologiques si les défenses de l’hôte sont
amoindries.
-Au niveau de l’organe dentaire, la zone de
contact entre la dent et les tissus mous constitue
une structure peu résistante à la pénétration
bactérienne.
-A cet effet, cette région d’attache est
influencée par 2 types de mécanismes de
défense séparés par une ligne de démarcation
correspondant à la gencive marginale.
14. *.Mécanismes de défense locaux ou sécrétoires
: (domaines salivaires)
*.Mécanismes de défense généraux ou
domaine gingival
16. •
•
/*Définition :
On définit une anémie comme la réduction
du volume global des globules rouges
circulants. Dans la pratique, le diagnostic se
base habituellement sur la baisse du taux
d’hémoglobine par 100 ml en dessous des
valeurs normales.sujette à de nombreuses
variations, est beaucoup moins fiable. Le
volume des hématies peut en effet varier
consédirablement dans des conditions
pathologiques. Une anémie cliniquement
suspectée est confirmée par l'hémogramme,
et certains examens spécifiques
17. •
•
/*Physiopathologie des anémies :
1. Anémie par insuffisance de production
médullaire : L’insuffisance médullaire peut
être :
Quantitative, par défaut de cellules souches.
Qualitative : la moelle osseuse
hypercellulaire
2. Anémie par raccourcissement de la durée
de vie des hématies : Celle-ci peut être liée
à:
Une fuite massive hors de la circulation :
par hémorragie aigue.
18. /*Classification et étude clinique des
anémies les plus courantes :
1* Les anémies microcytaires
(hypochromes) :
-Anémie par carence en fer peut être
consécutive à
Une anomalie congénitale par troubles
de synthèse d'hémoglobine.
a- Anémie ferriprive : anémie
microcytaire par carence en fer
nécessaire à la synthèse de
l’hémoglobine.
19. •
Les Manifestations buccales : le déficit en fer
se répercute au niveau buccal par une
atrophie muqueuse diffuse intéressant dans
un second temps tout le tractus digestif avec
dysphagie douloureuse. Le malade présente
une muqueuse très pale, amincie,
desséchée, sur laquelle apparaissent des
érosions aphtoïdes siégeant sur la face
interne des joues et les bords latéraux et la
pointe de la langue. Cette langue lisse,
rouges, dépapillée, douloureuse au contact
des aliments épicés. On peut retrouver une
chéilite angulaire et une perlèche.
20. •
•
•
•
•
b- Anémie microcytaire hypochrome par
déviation de fer :
est due à une carence en fer vraie : le stock
en fer est normal, voir augmenté. Mais il est
capté par le système monocytomacrophagique.
_les hémorragies aigues
_les anémies hémolytiques après insuffisance
médullaire.
_les insuffisances médullaires primitives.
21. •
•
•
a. Hémorragie aigue :
intérêt sur le plan stomatologique, c’est
qu’elles peuvent avoir pour origine une
intervention aussi banale qu’une extraction
dentaire, l’appréciation de l’abondance de
l’hémorragie se fonde sur la pâleur, le
refroidissement du malade, sa tension artérielle,
la tachycardie.
b. Les anémies hémolytiques : Elles se
caractérisent par un raccourcissement de la
durée de vie des hématies. L'anémie apparaît
lorsque les possibilités d'adaptation médullaire
sont dépassées.
22. •
•
c-Les anémies hémolytiques par
enzymopathies constitutionnelles :
-*-Les manifestations buccales : Il n'existe
pas des manifestations particulières en
dehors de la pâleur et de l'ictère des
muqueuses qui surviennent lors d'une épisode
hémolytique. L'hémolyse néonatale grave
peut entraîner une coloration des dents
lactéales en cour d'édification. Cette
coloration due aux pigments biliaires peut
être jaune, vert, bleu verdâtre, brun clair,
gris bleuté.
23. •
•
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•
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•
•
d-Les anomalies constitutionnelles de la
membrane des globules rouges :
-Les manifestations buccales :
_ Muqueuses : pâleur, ictère due à l'hémolyse.
_ Dentaires : des taches de l'émail
_ Osseuses : une ostéoporose.
_ Nerveuses : une neuropathie du nerf
mentonnier.
_ Un défaut de synthèse de l'hémoglobine.
_ Des signes d'hyperhémolyse
e-Les anémies hémolytiques acquises : du fait
d'un agent extérieur à l'hématie
24. •
•
•
•
•
•
3*. Les anémies macrocytaires (mégaloblastiques) :
_carence en vit B12 (anémie de Biermer).
_carence en acide folique (anémie non biermérienne)
_dysérythropoïèse :
-on distingue
a*. Maladie de Biermer ou anémie
pernicieuse de Biermer : C'est une maladie gastrique
atrophiante, caractérisée par une carence
d'absorption de la vitamine B12.
-Les Manifestations buccales : La muqueuse peut
apparaître pâle, L'atrophie linguale réalise la glossite
de HUNTER qui se caractérise dans sa forme diffuse
par une langue lisse, dépaillée, sèche douloureuse de
couleur rouge violacée
25. •
•
•
b*. Anémies mégaloblastiques non biermériennes :
Ce sont les carences en vit B12 . elle comporte
souvent une leucopénie et une thrombopénie plus
sévères, alors que la macrocytose est peu marquée.
2. Les polyglobulies :
Anomalies quantitatives des globules rouges. Le
diagnostic peut être évoqué devant une
augmentation de taux d'hémoglobine. La
confirmation requiert la mise en évidence d'une
augmentation absolue de la masse érythrocytaire.
-Manifestations buccales : la muqueuse buccale
participe à l'érythrose faciale commune aux
polyglobulies. La teinte de la muqueuse est plus
volontiers violacée.
26. •
•
•
•
•
/*Conduite à tenir :
*Conduite à tenir devant un patient atteint d'une
anémie : Les anémies sont des affections importantes à
prendre en considération dans le cadre de la pratique
quotidienne, compte tenu de leur incidence sur les soins
bucco-dentaires notamment en terme de risque
infectieux, hémorragiques et des troubles de la
cicatrisation.
Le chirurgien dentiste doit être apte à détecter les lésions
en rapport avec l'anémie et ceci grâce à :
1 -un interrogatoire médicale poussé : afin de voir si le
diagnostic a été posé. Il permet surtout d'évaluer l'état et
la santé du patient, ces antécédents, le type d'anémie et
la nature du traitement en cours.
2-un examen clinique minutieux : recherchant les signes
locaux et généraux d'une anémie à savoir la pâleur
cutaneo-muqueuse.
27. •
•
•
•
3- des examens complémentaires : notamment
l'hémogramme, le dosage du fer sérique ainsi que le
bilan radiographique qui peut révéler des lésions
spécifiques.
Les précautions communes à toutes les anémies :
Quelque soit le type d'anémie, il faudra toujours :
1. entrer en contact avec le médecin traitant avant
tout acte de chirurgie parodontale ou autre pour
évaluer l'état de santé du patient et préciser
l'existence d'atteintes organiques associées (cardiovasculaires, neurologiques, hépatiques…)
2. demander un bilan sanguin (hémogramme) complet
ainsi qu'une exploration de l'hémostase en raison du
risque de thrombopathies ou de thrombopénie
associées.
28. •
•
•
Il faut noter que l'hémorragie secondaire à un
acte peut être jugulée par des techniques
d'hémostase locale
3. Les soins ne peuvent être réalisés qu'après
amélioration du taux d'H b qui doit être au moins
égal à 100 g/L, car il existe un retard de
cicatrisation des plaies prédisposant ainsi à
l'infection. Une surveillance attentive de ces
malades sera instaurée.
4. tout acte sanglant est justifiable d'une
antibiothérapie en raison de la sensibilité accrue
aux infections et aux troubles de l'hématopoïèse.
29. •
•
*Conduite à tenir pour chaque anémie :
-Anémie ferriprive : devant des signes de carence
martiale, il faudra orienter le patient vers un
médecin (hématologue), car il existe un retard de
cicatrisation des plaies en absence de traitement.
Pour cette raison, il conviendrait de soumettre le
patient en cas de traitement d'urgence (abcès
parodontale) à une antibiothérapie à large spectre
jusqu'à la cicatrisation afin d'éviter l'infection du site
opératoire. On pourra également protéger le site par
un pansement parodontal aux propriétés sédatives et
hémostatiques. En dehors des interventions
sanglantes, on peut utiliser à titre préventif un
anesthésique topique afin d'éviter la sensation de
brûlures en attendant la mise en route d'une
thérapeutique adéquate.
30.
•
•
•
-Anémie de Biermer : Les lésions buccales
cicatriseront rapidement après la mise en route de
traitement par la vitamine B12. Il n'existe pas de
contre-indications aux soins, ni de précautions
particulières à prendre chez les patients qui
poursuivent leur traitement par la vitamine B 12.
Lorsque la cause de la carence en vitamine B12 ne
peut être supprimée, le traitement par la vit B12 doit
être poursuivi toute la vie.
-Les anémies hémolytiques :
Déficit enzymatique en G6PD et pyruvate kinase :Les
accidents d'hémolyse aigue peuvent être déclenchés
par la plus part des infections, y compris dentaires.
Le praticien devra donc donner une grande priorité
aux mesures de prévention et de motiver le patient.
31. •
-Précaution lors des prescriptions : Le
praticien ne devra pas prescrire de
médicament pouvant déclencher une
hémolyse chez ces patients. Ainsi l'odontostomatologiste devra proscrire, chez ces
sujets, certains analgésiques antipyrétiques
(aspirine) et certains anti-infectieux
(sulfamides), et les dérivés hydrosolubles de
la vitamine K, la néoarsphénamine et ne pas
utiliser le bleu de Toluidine
32.
-Minkowski- Chauffard : L'hémolyse aigue
peut être consécutive à :
_Une infection d'où la nécessité d'une
couverture antibiotique
_Administration de médicaments oxydants :
antipyrétiques, analgésique (aspirine et
phénacétine), anti-infectieux, dérivés de la
vitamine K.
33. *Conduite pour les malades atteints de polyglobulies :
• Le risque rencontré chez ces patients est triple :
_Risque de thrombose cérébrale
_Risque hémorragique essentiellement gingival et muqueux
_Risque de transformation leucémique : traité par
radiothérapie ou par chimiothérapie
• Dans ces cas également, il conviendra :
1. de contacter le médecin traitant pour plus d'informations.
2. demander un hémogramme et un bilan d'hémostase devant
le risque hémorragique.
3. mettre en œuvre les procédés d'hémostase locale pour
tarir l'hémorragie.
4. les patients sont soumis à une antibiothérapie vu le risque
infectieux majeur lié au traitement antileucémique
34. III.Affections de la lignée blanche :
• 1/. Les syndromes neutropéniques et
agranulocytaires :
Les désordres leucocytaires sont classés sur
le plan quantitatif en terme d’insuffisances
ou d’excès et qualitatif en terme
d’anomalies fonctionnelles. Les neutropénies
sont caractérisé par la baisse des
leucocytes , liée le plus souvent à une baisse
des polynucléaires neutrophiles
35.
a.Etiologie :
• *. Infectieuse :
• _ D'origine bactériennes
• _ Infections virales
• _ Des infections parasitaires
• *. Causes immunoallergiques :
L’hémogramme montre une leucocytose basse avec une
agranulocytose absolue
• *. Mécanismes toxiques :
• L’exposition au benzène ainsi que l’exposition
thérapeutique radiations ionisantes.
•
36. •
•
•
•
•
•
b.Les anomalies quantitatives des polynucléaires
neutrophiles :
_1* Neutropénies et agranulocytose constitutionnelle
: On distingue 2 formes :
-.Neutropénie cyclique : la leuconeutropénie .
-.Neutropénie non cyclique ; confirme par
l’agranulocytose.
_ Neutropénie des maladies inflammatoires : lupus
érythémateuse aigue disséminé.
_ Neutropénie idiopathique : marquée par une
leucopénie modérée.
37. •
•
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•
•
•
2*Anomalies qualitatives des polynucléaires
neutrophiles :
Il s’agit:
_ Anomalies de PELGER : insuffisance ou absence
de segmentation nucléaire.
_ Anomalies fonctionnelles :
.Chimiotactisme
-Anomalies de la phagocytose.
-Anomalies de la bactéricidie
-Granulomatose chronique
38. *Manifestations buccales :
en cas de :
_ Agranulocytose sévère : des ulcérations
localisées aux lèvres, aux gencives, à la face
interne des joues, aux amygdales, au voile, à
la glotte.
_ Neutropénies bénignes, une gingivite avec
atteinte parodontale d’évolution rapide.
39. •
•
•
•
•
*Conduite à tenir :
_en cas d'agranulocytoses aigues ou de neutropénies
sévères, les soins dentaires seront différés en
attendant une normalisation.
Les patients ayant une fonction neutrophile anormale
devront avoir une hygiène
rigoureuse et subir périodiquement des examens
parodontaux et dentaires. En cas d’intervention, une
antibiothérapie prophylactique à large spectre sera
indispensable.
Le médicament responsable de l’agranulocytose sera
bien entendu proscrit.
40.
2/. Les leucémies :
-Les leucémies sont des proliférations
malignes des tissus hématopoïétiques, dues à
différents facteurs : anomalies
chromosomiques, irradiations et expositions
à certains composés chimiques.
41.
a*.Leucémies aigues :
-Elles entraînent une insuffisance médullaire
par inhibition des lignées hématopoïétiques
normales préexistantes.
*Classification des leucémies aigues :
/*Leucémies lymphoïdes aigues :
Elles sont plus fréquentes chez les enfants .
42. /*Leucémies myéloïdes aigues :
• Elles sont le plus souvent observées chez l’adulte.
souvent associés à des phénomènes de coagulation
vasculaire disséminée,
caractérisées très souvent par des infiltrations
cutanées et gingival
• *Manifestations cliniques :
• -Fatigue et pâleur – Fièvre.
• -Syndrome hémorragique : gingivorragies,
saignements
• -Syndrome tumoral (adénopathies, douleurs
osseuses).
•
43. b*.Leucémies chroniques :
sont parfois associées à l’utilisation de certains agents
chimiques et aux radiations ionisantes.
• *Classification des leucémies chroniques :.
/*Leucémie myéloïde chronique (LMC) :
• -Elle se manifeste par des douleurs spléniques, pâleur,
perte de poids, fièvre, saignement et concentration
sérique en vitamine B12 élevée.
*Leucémie lymphoïde chronique (LLC) :
une adénopathies, une anémie et thrombocytopénie parfois
associés .Elle peut s’accompagner de manifestations autoimmun un déficit immunitaire portant sur les
immunoglobulines.
•
44. *Manifestations buccales associées aux leucémies :
• -Les manifestations buccales sont en fonctions de l’état
général du patient.
• -Avant traitement : accroissement gingival, infection et
ulcération des muqueuses.
• -Au cours du traitement, les manifestations sont liées à la
chimiothérapie et aux irradiations : hémorragies, xérostomie,
mucosité et infections .
• -Dans les formes aigues précoces, les principales
manifestations sont :
-Pharyngite et amygdalite. -Gingivorragies et pétéchies.
•
45. •
•
•
-Infections récurrentes. -Accroissement gingivale.
-Sur le plan radiographique des images claires avec perte
de la lamina dura et érosion des crêtes alvéolaires.
-Les lésions des muqueuses, exposent le patient à des
infections systématiques dès lors il est nécessaire de
prévenir par l’administration d’antibiotiques. L’application
d’agents anesthésiques, ainsi qu’une hygiène buccale
associées à des bains de bouche sont indiqués. Certains
agents peuvent être à l’origine de caries , chez les
enfants, qu’il est nécessaire de prévenir par application
topique de fluor et par une hygiène rigoureuse.
46. •
•
•
•
•
•
*Conduite à tenir :
-Il faut que le praticien reconnaisse les manifestations buccales des
leucémies et qu’il participe à leur dépistage vu leurs incidences sur les
soins buccodentaires notamment en termes de risques infectieux et
hémorragique.
Evaluation des patients atteint de leucémies qui peuvent être rencontrés
en pratique quotidienne :
-Cette évaluation repose sur :
a- Un interrogatoire médical destiné d’une part à identifier les patients
qui présentent une leucémie et, d’autre part, à en préciser : la nature, la
sévérité, la symptomatologie, les complications associées ainsi que le
traitement.
b- Examen clinique : recherche les signes locaux et généraux d’une
myélosuppression et/ou un syndrome tumoral des organes lymphoïdes
ainsi qu’un examen attentif des tissus mous et du parodonte
47. •
•
•
•
•
•
c- Examens complémentaires :
-Examens de laboratoires : numération formule sanguine,
numération des plaquettes, taux d’hémoglobine et temps de
saignement.
-Examen radiologique : les patients atteints d’une leucémie
appartiennent à la CL IV (présentant une affection systémique
affaiblissante et qui représente un risque vital) ce qui permet de
définir 3 catégories de patients qui peuvent être rencontrés en
pratique quotidienne.
-Patients à risque faible : Il s’agit des patients qui ont été traités
avec succès
-Patients à risque modéré :les patient sont sous chimiothérapie.
-Patients à risque élevé : présente une leucémie évolutive.
48. •
•
•
•
*Précautions à prendre en pratique quotidienne :
a.Précautions générales :
-D’une façon générale, le praticien doit être préoccupé par deux
types de complications majeures : l’infection et l’hémorragies.
Une consultation sera demandée si le patient rapporte des
antécédents évidents de leucémie , ou bien qu’il présente des
troubles alors qu’il est sous traitement; ceci pour connaître
précisément son état de santé, les complications associées et la
nature du traitement.
b.Précaution à l’égard du stress : une sédation pharmacologique
par voie orale pourra être administrée au patient dés la veille au
soir elle sera poursuivie durant l’acte et elle pourra se faire par
inhalation de protoxyde d’azote ou par voie intraveineuse .Ce
traitement intéressent surtout les patients thrombocytopéniques
sous traitement à base de corticoïdes.
49. •
•
•
c.Précautions à l’égard de l’anesthésie : À l’exception des
patients qui présentent un risque hémorragique conséquent
(thrombopénie sévère), la réalisation d’anesthésie ne nécessite
pas de précautions particulières.
d.Précautions à l’égard des troubles de l’hémostases et de la
coagulation : la chimiothérapie et la radiothérapie ont des effets
thrombocytopéniques et thrombopathiques exposant ainsi le
patient à des complications hémorragique. Ainsi toute situation
favorisante (brossage inapproprié traumatique, affections
parodontales, dents fracturées ou mobiles) sera corrigée.
-Les techniques locales d’hémostase doivent être envisagées
(compression, application d’agents hémostatiques résorbables ou
de colle biologique) et en cas d’échec le praticien traitant sera
consulté et une transfusion plaquettaire pourra être envisagée.
50. e.Précautions à l’égard du risque infectieux :
- la neutropénie induite par la chimiothérapie rend le patient très
susceptible à l’infection donc toute source d’infection ou
d’irradiation potentielle sera éliminée et une hygiène rigoureuse
sera maintenue.
- Une prophylaxie antifongique sera envisagée chez les patients
sévèrement immunodéprimés.
• f.Précautions à l’égard du traitement suivi par le patient : Ce
sont celles qui s’adressent aux effets induits par la
chimiothérapie et la radiothérapie d’une part, sur un plan
général : dépression immunitaire et troubles de l’hémostase et,
d’autre part, sur un plan spécifiquement buccal : mucosité,
ulcération, caries, candidoses, ostéoradionécrose, perte du goût,
hypersensibilité dentaire et xérostomie où les mesures à prendre
relèvent essentiellement de mesures préventives.
•
51. •
•
•
g.Précautions à prendre dans le cadre des soins urgents :
Si des soins réellement urgents s’imposent et que la
numération des granulocytes est basse, une prescription
anti-infectieuse sera réalisée, les pénicillines représentent
le traitement de choix.
h.Précautions à l’égard de pathologies concomitantes
et /ou de complications associées :
-La présence de pathologie et/ou de complications
associées (diabète, insuffisance rénale, troubles
cardiovasculaires) nécessite de prendre en plus les
précautions qui sont spécifique à ces pathologies et/ou à
ces complications ainsi que vis-à-vis des prescription qui
s’inscrivent dans leurs traitements.
52. •
•
•
•
•
iPrécautions spécifiques :
-Patients à risque faible : Il s’agit de patients qui ont été traités et dont
les soins peuvent être réalisés tout en respectant les précautions
générales pour les deux types de complications majeurs : l’infection et
l’hémorragie.
-Patient à risque modéré : Ces patients, bien que ne présentent pas
d’évidence d’hémopathies évolutive, sont sous chimiothérapie
d’entretien et peuvent être porteur d’une insuffisance médullaire.
-En règles générale, les soins peuvent être réalisées soit avant les cures,
soit trois semaines après. Dans tous les cas, aucun traitement ne sera
envisagé avant consultation du médecin traitant et obtention d’une
numération /formule sanguine et plaquettes.
-Les soins électifs seront reportés si les globules blancs et les plaquettes
sont basse. Seuls les actes de diagnostic (examen, prise d’empreinte,
radiographie, etc.) pourront être réalisés sans précautions particulières.
Pour tous les autres actes, une prophylaxie anti-infectieuse est
recommandée.
53. •
•
•
•
-Dans le cas d’actes chirurgicaux complexes (avulsions multiples,
chirurgie péri apicale, chirurgie parodontale, avulsion de dent de
sagesse, etc.) une hospitalisation est recommandée pour réaliser
ces actes sous monitorage et perfusion d’antibiotique .Toute les
interventions seront réalisés dans des conditions d’asepsie stricte
et de la façon la moins traumatique.
-Patients à risque élevé :
-Ces patients sont extrêmement susceptibles à l’infection et aux
hémorragies. Seuls les soins d’urgences pourront être envisagées.
Les patients présentant une infection buccale évidente seront
traitées par des antibiotiques par voie veineuse.
-Les traitements chirurgicaux nécessaire seront effectués après
évaluation du taux de plaquettes et du temps de saignement, une
prescription anti-infectieuse prophylactique est fortement
recommandée.
54.
3/. Macroglobulinémie de WALDENSTROM :
Il s’agit d’une prolifération
lymphoplasmocytaire maligne touchant la
moelle osseuse et les organes lymphoïdes
55. •
•
•
•
•
*Manifestations buccales :
-Les principales manifestations buccales sont les hémorragies
gingivales et muqueuses. Les patients peuvent se réveiller le
matin la bouche pleine de sang. Des hémorragies après
extraction dentaires, des pétéchies, des ecchymoses de la
muqueuse buccale ont été rapportées.
-Le syndrome hémorragique est en rapport avec les troubles de
l’adhésivité plaquettaire et la thrombopénie.
-Par ailleurs des ulcérations, douloureuses de la muqueuse , une
infiltration et une tuméfaction des glandes salivaires , des
adénopathies cervicales et sous maxillaires et des lésions
osseuses.
-Une amylose est associées dans 3 à 4% des cas à la
macroglobulinémie, cette amylose se manifeste le plus souvent
au niveau buccal par une macroglossie
56.
fréquente des interventions de chirurgie
buccale chez les patients atteint de
macroglobulinémie de WALDESTROM. Elle est
due à l’existence de troubles de la
coagulation, en particulier par inhibition des
fonctions plaquettaires. Ainsi, avant de
commencer les soins dentaires, l’odontostomatologiste devra demander une F.N.S.
-Il ne faudra pas entreprendre d’interventions
chirurgicales sans l’avis de l’hématologue.
-Il ne faut jamais prescrire de médicaments
présentant une quelconque toxicité
hématologique aux patients qui prennent des
antibiotiques ou des immunodépresseurs.
57. 4/. La mononucléose infectieuse :
• Maladie infectieuse secondaires à la contamination par le virus
Epstein Barr touchant tous les organes hématopoïétique et en
particulier le tissus lymphoïdes, c’est une maladie contagieuse
qui se transmet par voie salivaire surtout.
• *Signes cliniques :asthénie, fièvre et myalgies.
-Manifestations rhinopharyngées : angine érythémato-pultacée ou
avec fausses membranes, hypertrophie des amygdales.
-Adénopathies de la région cervical.
-L’examen biologique montre un chiffre de plaquette normale ,
un taux d’hémoglobine normale mais une neutropénie ,
lymphocytose augmentée comprenant des lymphocytes normaux
et des cellules mononuclées particulières
•
58. *Manifestations buccales :
Elles s’expriment par la présence
d’adénopathies multiples cervicales, des
angines, des douleurs bucco pharyngées
siégent au niveau de l’amygdale, avec
érythème diffus de la totalité des muqueuses
avec parfois des pétéchies palatines et
hypertrophies papillaire très hémorragique.
59. 5-Les histiocytose X :
-Ce sont les maladies prolifératives des cellules histiocytaires qui
regroupent des maladies de causes connues :
*Le Letterer Siwe :
• C’est la forme aigue disséminée, les lésions sont à type
d’ulcérations, On note une gingivite, une parodontite avec
folliculite expulsive des dents temporaires et permanentes.
*Hand Schuller Christain :
• -C’est la forme chronique.
• -Elle regroupe la triade :Lésions osseuses
ostéolytiques.Exophtalmie.Diabète insipide.
• -Sur le plan buccale on retrouve une hyperplasie gingivale avec
œdème ou hyperplasique s’accompagnant d’une mobilité
dentaire.
60. 6/.Les syndromes myéloprolifératifs :
a-Lymphome HODGKINIEN ou maladies d’Hodgkin
*Définition :
• -Ou lymphogranulomatose maligne. Il s’agit d’une
prolifération maligne intéressant le tissus lymphoïde
en particulier des ganglion lymphatique superficielle
et profond , caractérisé par la présence de cellule
appelés cellule volumineuse.
• -C’est une maladie cancéreuse qui est caractérisé
par l’envahissement du tissus lymphoïde, elle touche
beaucoup l’adulte jeune
61. -*Selon l’étape et le stade d’extension on a la
classification suivante :
• -Stade I : Un territoire atteint ou deux territoire
contiguës du même cotés du diaphragme.
• -Stade II : Deux ou plusieurs territoires non contigus
du même cotés du diaphragme .
• -Stade III : Atteinte ganglionnaire sus et sous
diaphragmatique (on peut avoir atteinte de la rate)
• -Stade IV : Atteintes viscérales (donc envahissement
des organes extra ganglionnaire et donc des atteintes
herpétiques, pulmonaires…)
62.
63. •
•
•
•
*Manifestations buccales :
-La présence d’adénopathies ferme indolore sans
cause évidente .
-Granulome extra ganglionnaire au niveau des
amygdales et du pharynx.
-Hypertrophie des amygdales et des glandes salivaires
et d’autres manifestations qui sont liées à la
chimiothérapie (ulcération, hémorragie, etc.)Et au
radiothérapie (mucosité, xérostomie, infection,
etc.)Et on note aussi que la cavité buccale est une
localisation métastatique.
64. b.Lymphome non Hodgkinien :
*/Définition :
-Il représente un groupe hétérogène de prolifération
lymphoïde malignes et sont diagnostiqués comme un
sarcome réticulocytaire ou l’atteinte mandibulaire est
fréquente.
-on distingue;
•
1- malignité faible :
• Lymphome malin à petits lymphocytes.
• Lymphome malin folliculaire à prédominance de petites
cellules encochées.et à grandes cellules.
•
2- malignité intermédiaire :
• Lymphome malin folliculaire à prédominance de grandes
cellules encochées
• Lymphome malin diffus à petites cellules encochées.
• Lymphome malin diffus à grandes cellules
•
65. 3- malignité forte :
• Lymphome malin diffus à grandes cellules immunoblastiques
c.Lymphome lymphoblastiques.
*/les comlications:
• Ces lymphomes sont le fait :
• -D’un envahissement médullaire.
• -De l’apparition de phénomène auto-immune.
• -De l’importance de localisation viscérale.
*/Manifestations cliniques :
-Les lymphomes non Hodgkinien sont dans plus de deux tiers des cas
d’emblés disséminés avec des adénopathies superficielles.
-Les adénopathies sont indolore s’accompagnant éventuellement
d’autres localisations notamment buccales, il peut exister des
signes systématiques tels que : fièvre, et perte de poids.
•
66. */Manifestations buccales :
-Le lymphome non Hodgkinien peut se présenter
initialement sous forme de tumeurs buccales ou
comme une manifestations secondaire.
-La localisation buccale de ces lymphomes peut se
présenter sous formes d’une tuméfaction molle,
de croissance lente, indolore, bleuâtre pouvant
s’ulcéré tardivement et ceci au niveau
mandibulaire, au niveau du palais, au niveau de
la base de la langue et du plancher buccale, ou
au niveau gingivale..
-La lésion, unilatérale, siégeant à la jonction palais
dure/ palais mou s’accroît. Le plus souvent
indolore, elle n’est ni indurée ni ulcéré.
•
67.
d.Lymphome de BURKITT :
*/Définition :
-Ce sont des hématosarcomes qui résulte d’une
prolifération des cellules B qui semble des
manifestations les plus courantes sont une tumeur
osseuse siégeant au niveau du maxillaire supérieure.
-Ce lymphome aussi été rapporté dans certaines
complications du syndrome d’immunodéficience
acquise, Il affecte préférentiellement l’enfant et le
jeune adulte.
*/Manifestations cliniques :
-Elle se présente sous la forme d’une tumeur des
maxillaires simple ou multiple.
•
68. */Manifestations buccales :
-Les manifestations observés dans le cadre du
lymphome de BURKITT sont représentées par
des déplacements dentaires, une
déformation faciale, lorsque la tumeur siége
au niveau du maxillaire, elle envahi la région
orbitaire.
-Par ailleurs, la cavité buccale est exposées
aux effets de la chimiothérapie (ulcérations,
hémorragies, etc.), et de la radiothérapie
(mucosité, xérostomie, infection, etc.).
•
69. •
e.Myélome multiples ou maladie de KAHLER ou plasmocytose :
*/Définition :
-C’est une prolifération plasmocytaires monoclonale maligne dont
les plasmocytes :
1- Surproduisent des immunoglobulines (Ig) monoclonale de classe
G, A, D et E, interférant sur la viscosité plasmatique, sur certains
facteurs de la coagulation, l’agrégation plaquettaire et la
fonction rénale. On note aussi la diminution de la synthèse de l’Ig
normale.
2- Infiltrent la moelle osseuse induisant thrombocytopénie,
neutropénie et anémie.
c- Induisent une production excessive de facteurs activant les
ostéoclastes, dont l’ILG à l’origine d’une ostéolyse des tissus
osseux spongieux et compact. Cette lyse produit, une
hypercalcémie à l’origine de troubles de la fonction rénale.
70. */Manifestations cliniques :
-Signes généraux : asthénie, amaigrissement, fièvre, adénopathies.
-Signes liés et témoignent une infiltration médullaire :
thrombocytopénie et neutropénie, et des signes liées à l’anémie
associé (pâleur, fatigue, hémorragie et infection).
-Signes témoignant d’une atteintes osseuse : fracture due aux
lésions et aux processus ostéolytiques, douleurs osseuses
irradiantes rebelles aux antalgique.
-Insuffisance rénale souvent due à une obturation tubulaire
protéiniques.
-Manifestations métaboliques d’une hypercalcémie.
-Infections urinaires avec néphropathies interstitielles.
-D’autres symptômes liées à l’hyperviscosités plasmatiques.
-Des signes d’insuffisance médullaire.
-D’autres signes et manifestations diverses : neurologiques,
digestives et articulaires.
71.
•
•
•
•
*/Manifestations buccales :
-Les manifestations buccales sont caractérisées
par la présence de multiples lésions
ostéolytiques au sein des maxillaires, dans la
région des apex des molaires mandibulaires et
au niveau de la branche montante et de l’angle
mandibulaire.
-Avec l’évolution de la maladie , des résorptions
radiculaires , des mobilité dentaires .
-A un stade avancé, des fractures pathologiques,
des gingivorragies .
-Enfin l’immunodéficience explique la présence
de processus infectieux récurrents associés.
72. •
•
La prise en charge et les précautions à prendre
en pratiques quotidiennes chez les patients
présentant un des syndromes myéloprolifératif
:
-En raison, d’une part, du rôle du chirurgien
dentiste quand au dépistage de certains
lymphomes Et d’autre part des conséquences
(risques infectieux, risque hémorragique, etc.).
Tout particulièrement au niveau de la sphère
buccale , des manifestations associées ou du
traitement des lymphomes, une évaluation du
patient s’impose qu’il y ait suspicion ou qu’un
diagnostic soit déjà fait. De ceci
73. le rôle du chirurgien dentiste est très important pour
le dépistage des lymphomes, et essentiellement pour
le traitement des manifestations et complications du
traitement des lymphomes et myélomes.
*/Consultation et informations
médicales :
• -Une consultation médicale et la demande d’un avis
d’un hématologue sont nécessaires :
• -Pour connaître précisément l’état de santé du
patient, les complications associées, la nature du
traitement (médications administrées, types et
posologie) et le pronostic.
• -Pour définir selon les soins envisagés, les conditions
éventuelles à tenir notamment en ce qui concerne le
traitement.
• -Cette consultation sera demandée.
•
74. •
•
•
-Lorsque le patient rapporte des antécédents
évidents de lymphome ou de myélome ou s’il y a
incertitude sur les antécédents du patient.
-Lorsque le patient présente des signes ou symptômes
suggérant qu’il présente un lymphome ou un
myélome (tel que, les adénopathies,la perte de
poids, sueur, prurit, fatigue, signes d’insuffisance
médullaire, etc.), et c’est pour cela un examen
minutieux de toute la cavité buccale est nécessaire
sur toute la muqueuse buccale et le parodonte.
-Dans le cas de présence d’Adénopathies, si le
praticien suspecte un processus local, il le traité, et
une réévaluation après deux semaines est nécessaire
et si on constate par une régression le patient sera
adresser pour une évaluation et consultation au prés
d’un hématologue.
75. •
•
•
•
•
*/Précaution à prendre pour diminués le stress :
-Ces précautions sont surtout pour les patients
thrombocytopéniques sous traitement à base de corticoïde.
-La réduction du stress reposera sur des soins de courte durée le
matin parfois une sédation pharmacologique est envisagé.
*/Précautions des le cadre de l’anesthésie :
-Souvent il n’y a pas de précautions particulière, toutefois il faut
faire des injections lente est après aspiration, les
vasoconstricteurs ne sont pas contre indiqué.
*/Précautions à prendre avant le traitement de
la maladie :
-Avant d’entamer le traitement des lymphomes et myélomes une
mise en état de la cavité buccale est indispensable surtout avant
la radiothérapie et la chimiothérapie, et ceci pour éviter les
complications et limiter les effets de la
76.
*/Précautions à l’égard du traitement suivi par
le patient :
-Ces précautions sont celles qui s’adressent aux effets induits par la
chimiothérapie et la radiothérapie soit sur le plan générale :
dépression immunitaire et troubles de l’hémostase soit sur le
plan buccal.
*/Précautions à prendre à l’égard des troubles
de l’hémostase et de la coagulation :
-La thrombocytopénie associée, d’une part aux lymphomes non
Hodgkinien, au lymphome de Burkitt et au myélome multiple
(auquel viennent s’ajouter des interférences entre les
immunoglobulines et les facteurs de coagulation) et, d’autres
part, liée aux effets de la chimiothérapie et de la radiothérapie,
contribue à des désordres de la coagulation et de l’hémostase
exposant le patient à des complications hémorragiques. Ces
dernières sont aussi aggravées par l’anémie associée à ces
affections. Ainsi, toute situation favorisante sera à corriger.
77. •
•
•
-La encore, les techniques locales d’hémostases doivent
être utilisées. Dans le cas de manifestations plus
conséquentes et/ou d’échec des techniques locales, le
médecin traitant sera consulté et une transfusion
plaquettaire pourra éventuellement être envisagée.
-Si des actes chirurgicaux s’imposent, un bilan
préopératoire numération /formule sanguine, plaquette,
temps de saignement, taux de prothrombine, etc.) Est
indispensable.
*/ Précautions à l’égard de l’anémie :
-L’insuffisance de la moelle, l’hypersplénisme, l’hémolyse
auto-immune, l’immunothrombocytopénie et les
hémorragies contribuent à rendre anémique le patient
présentant un lymphome. Chez le patient ayant un
myélome multiple, l’insuffisance médullaire peut être
aussi à l’origine d’une anémie concomitante amenant le
chirurgien dentiste à prendre certaines précautions
.Celles-ci sont présentées dans le cadre des anémies .
78. */Précautions à l’égard du risque infectieux :
-Tout comme dans le cadre des leucémies, les
patients qui présentent un lymphome ou un
myélome sont particulièrement susceptibles aux
infections opportunistes (d’origine bactérienne
et/ou virale) en raison notamment ce la
neutropénie induite par la chimiothérapie.
-Une prophylaxie antifongique sera envisagée chez
les patients sévèrement immunodéprimés (10 ml
de nystatine, 4 fois par jour)
•
79.
*/Précautions à prendre dans le cadre de la prescription :
-Selon la règle générale qui concerne les patients présentant un désordre
plaquettaire, une déficience des facteurs de la coagulation ou qui sont
sous anticoagulant, l’acide acétylsalicylique, ses dérivés et les antiinflammatoires non stéroïdiens doivent être écartés de la prescription.
*/Précautions à prendre dans le cadre des soins urgents :
-Dans la mesure du possible, les soins urgents seront limités à
l’indispensables.
-Les infections seront traitées de façon agressive par des antibiotiques.
-Si des actes chirurgicaux sont réellement indispensables s’ils sont à l’origine
d’un saignement limité, ils seront réalisés en prenant les mesures locales
efficace de contrôle du saignement et de l’hémostase.
-Si le saignement est considéré comme important ou imprévisible les actes
seront réalisés en milieu hospitalier ou une transfusion de plaquettes ou
de facteurs de remplacement pourra être faite si nécessaire.
80. Conclusion :
*Un certain nombre d’affections ou de
déséquilibres organiques peuvent avoir un
retentissement au niveau parodontal, la plupart
des hémopathies peuvent s’accompagner de
signes parodontaux qui sont parfois les premières
manifestations.
*Ces maladies nécessitent une prise en charge
particulière de la part du chirurgien dentiste,
lors de cette prise en charge des précautions
sont à prendre en ce qui concerne les risques
infectieux et hémorragiques
•