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MARS 2014
SOMMAIRE
P. 3 Edito
P. 4 Ma Maison loin de ma Maison
P. 5 Savoir accueillir
P. 6 50 années d’expérience
P. 7 Un coup de pouce social
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Thierry Van Pevenage,
Directeur
E d i t o
Nous sommes au coeur de la sixième réforme de l’Etat. A quelques encablures d’élections qui se révèleront très certainement
fondamentales pour l’avenir des deux grandes communautés qui constituent notre pays. « Cette réforme historique, se réjouit le
Premier Ministre, concrétise le déplacement du centre de gravité de l’État fédéral vers les Régions et les Communautés. La 6ème ré-forme
de l’État constitue une opportunité pour l’État fédéral de recentrer efficacement son action sur ses missions essentielles ».
Il apparait jusqu’à présent que les subsides alloués aux Foyers et Maisons internationales restent de la compétence de l’Etat. La matière
serait donc suffisamment essentielle au yeux des autorités fédérales pour ne pas être transférée aux entités fédérées.
C’est ainsi qu’en collaboration avec la Maison internationale de Gand (OBSG) et de Louvain-la-Neuve (Le Placet), nous avons pris l’ini-tiative
d’informer un large public de nos activités. Dans cette perspective, une exposition de photos et témoignages a été inaugurée le 8
mars 2014 sur le site de l’ULB. Cette exposition tend à présenter en images les principaux moments de la vie des étudiants du Sud venus
en Belgique pour quelques mois ou quelques années d’études. Moments de découverte, de solitude. Moments d’amitié, de désespoir et
de surprise.
Vous découvrirez, à travers ce numéro, quelques moments de cette vie d’étudiant du Sud. Quelques photos et témoignages qui vous per-mettront
d’en savoir un peu plus sur ceux que nous soutenons durant leur séjour en Belgique.
Bon voyage...
4. Dans le cadre de sa politique de coopération au développement, la
Belgique accueille des étudiants du Sud depuis plus de 50 ans. Loin
de leur famille, ils vivent à deux pas de nos universités et écoles
supérieures.
Une exposition photos qui fait état des principaux moments de la
vie des étudiants du Sud en Belgique. Où vivent-ils ? Moments de
solitude ou de découvertes ? Des difficultés, des amitiés, des sou-tiens
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…
5. SAVOIR ACCUEILLIR Début des années ‘60, des Foyers d’accueil pour étudiants issus des
pays en développement sont créés sur initiatives privées. Leur ob-jectif
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était d’assurer
l’hébergement et le
soutien psychosocial
d’étudiants du Sud
invités par le gouver-nement
belge à se
former dans notre
pays.
Dès les années
‘70, certaines
de ces institu-tions
reçoivent
un agrément de
l’OCD (Office
de Coopération
au Développe-ment).
Les
condition d’obtention d’un subside sont fixées par Arrêté
royal (1974). Les Foyers reçoivent dès lors un mandat clair :
assurer aux étudiants du Sud un séjour de qualité. La qualité
passera par l’accueil, le logement, l’intégration sociale et cul-turelle,
le soutien administratif … soit, presque tous les as-pects
de la vie courante. Seule la formation, objet premier du
séjour de l’étudiant ou stagiaire, est exclue de ce mandat.
L’accueil de ces centaines d’étudiants qui transitent par
nos universités et écoles supérieures n’est pas le fait
d’un bref instant. Il se pratique tout au long du séjour.
Accueillir un étudiant, un sta-giaire,
c’est avant tout assurer
« J’ai laissé ma mère
au Bénin mais j’ai
retrouvé ma mère à
Molenstraat 56 »
que le jour de son arrivée en
Belgique, il soit pris en charge
correctement. Parce qu’un bon
« atterrissage » est la base
d’une bonne intégration.
Mais « Accueillir », c’est aussi garantir aux étudiants un
séjour serein sur le plan administratif, logement, inté-gration
sociale, contacts culturels, divertissement, …
Témoignage de Msc. Ir Charles POMALEGNI (Bénin)
Après un séjour à la Maison Internationale des étudiants étran-gers,
Anvers …
« Molenstraat 56, tu me manqueras à jamais. Je n'aurais jamais
imaginé que je me sentirais aussi à l'aise comme chez moi à l'ex-térieur
de mon pays. Non seulement, la maison en elle-même
offre une joie de vivre indescriptible, mais aussi Madame Anne
joue un rôle de mère de famille en supportant nos caprices de
cuisine (saleté). J'ai laissé ma mère au Bénin mais j'ai retrouvé
ma mère à Molenstraat 56 ».
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Années ‘80, ‘90 et 2000. Les Foyers s’adaptent à la de-mande
croissante en terme d’étudiants et de pays, dé-ménagent,
développent de nouvelles implantations, de
nouveaux partenariats, de nouveaux programmes. Ici
des programmes sociaux en faveur d’étudiants défavori-sés,
programmes culturels, programmes d’accompagne-ment
et d’insertion, là des programmes de coopération
au développement, de recherche d’emploi ou de renfor-cement
des capacités.
En 50 années d’existence, ces institutions ont accumulé
une longue expérience de l’accueil, de l’hébergement et
du soutien aux étudiants du Sud venus se former en Bel-gique.
Ils se sont adaptés, au cours du temps, au profil
de ces derniers, tant sur le plan du type de formation
poursuivie que de leur origine, suivant en cela l’évolution
de la coopération belge. Les Foyers valorisent la pré-sence
des étudiants au sein de la société d’accueil, pré-sentant
par là une bonne vitrine de l’action de la coopé-ration
belge.
7. 7
UN COUP DE POUCE … SOCIAL
Au-delà de l’accueil et de l’intégration, les Maisons jouent un important rôle
social. Car tous les étudiants ne se ressemblent pas. Au contraire, ces Mai-sons
tirent leurs richesses de la diversité. Mais qui dit diversité, pense aux
... « il a fallu, du jour au lendemain,
faire fi de près de 20 années d’édu-cation
et mode de vie africains pour
intégrer les codes et moeurs de la
culture occidentale ».
différences culturelles, sociales, économiques et donc aussi aux possibles
tensions. Or, le rôle de nos Maisons est de limiter les nombreuses tensions liées aux changements, aux études, au
milieu, …
Témoignage de Derrick SENGOMA SIKUBWABO
(République Démocratique du Congo)
Après un séjour au Caceac, Charleroi …
« Fraîchement débarqué d’Afrique, sans le soutien du
CACEAC, mon intégration aurait très certainement été
retardée de quelques mois, voire des années. En effet, il a
fallu, du jour au lendemain, faire fi de près de 20 années
d’éducation et mode de vie africains pour intégrer les
codes et moeurs de la culture occidentale. Cela peut pa-raître
banal à première vue pour quelqu’un qui n’y a jamais
été confronté mais dans les faits, c’est un apprentissage
non aisé.
Le CACEAC a permis cette transition en douceur en of-frant
un encadrement et un soutien tant social qu’admi-nistratif
nécessaires à un bon début d’accoutumance »
8. V o u s v o u l e z r e n f o r c e r l ’ u n d e n o s p r o j e t s
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