Analyse comparée Production de soja au Brésil et en Argentine
1. Analyse comparée de la production de soja au Brésil et en Argentine SoftCommoditiesIntelligence – Mai 2010
2. Introduction Cette présentation s’intéresse d’avantage aux producteurs qu’aux acteurs agroindustriels présents en aval de la chaîne de valeur du soja Acteurs du “boom” de la production agricole sudaméricaine, ces producteurs sont souvent présentés comme les principaux bénéficiaires de la bonanza que connaissent les commodités agricoles ces dernières années La réalité est en vérité plus complexe: pression fiscale pour les uns, isolement logistique pour les autres, réduisent considérablement la rentabilité finale des producteurs. Le principal objectif de ce travail est de déterminer les problématiques auxquels font face les producteurs de soja dans ces deux pays.
3. 2 réalités différentes Le Brésil et l’Argentine occupent respectivement la seconde et la troisième place sur le podium des principaux pays producteurs de soja. Brésil: Récolte 2009/10: 67 millions de tonnes Argentine: Récolte 2009/10: 55 millions de tonnes On aurait tort de mettre ces deux pays sur le même plan: Pack technologique, type de sols, modèle économique et fiscalité sont radicalement différents d’un pays à l’autre. Il convient donc d’analyser en détails les éléments caractérisant ces 2 systèmes productifs pour comprendre les perspectives à moyen-long terme et les besoins futures des agriculteurs de ces deux pays.
15. Production de soja en Argentine Production 2009/10: 55 millions de tonnes, récoltées sur plus de 17 millions d’hectares La production de soja se concentre essentiellement sur les zones de Pampa On observe depuis le début des années 2000 une avancée du soja sur des terres du nord du pays, autrefois considérées comme marginales Cette poussée est principalement liée aux prix des terres, moins chères dans ces provinces. Le prix de l’hectare dans le cœur de la Pampa est en effet devenu prohibitif, atteignant parfois US$ 14.000. Cœur de la production de soja Zones de production secondaires
16. L’expansion de la culture du soja en Argentine La culture du soja s’est considérablement développée au cours de la dernière décennie, gagnant du terrain sur d’autres cultures telles que le tournesol ou le maïs. Cette préférence pour la “reine verte” est principalement liée à ses faibles coûts d’exploitation et ses bons prix de vente sur cette période. Le complexe agroindustriel du soja est aujourd’hui un des principaux moteurs économiques du pays et a grandement contribué à relever l’économie argentine après la crise de 2001
17. Structure des coûts et bénéfice net des producteurs de soja argentins Propritaire des terres: 600 ha de soja Cas pratique d’un producteur de soja de Córdoba. Rendement par hectare de 28 quintaux. Prix de la tonne de soja: US$ 340 Revenu de la production* US$ 951,6 Chargeimpositive US$ 410 Frais US$ 440 Le producteur perçoit 10,5% de la valeur qu’il génère Bénéfice net du producteur US$ 100/Ha Coûtsindirects et d’infrastructure US$ 219 Plantation, machines et agrochimiquesUS$222 Droits à l’exportations: US$ 333 Autresimpôts: US$ 76 13 * Les valeures correspondent à un hectare Source: La Voz Negocios, Margenes Agropecuarios
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19. La Province de Córdoba est celle qui produit le plus de soja en Argentine.
23. Conclusion Les deux modèles sont fragiles à différents niveaux La rentabilité des producteurs du Mato Grosso disparait à partir du moment où le pétrole et ses dérivés atteigne un prix élevé et que celui du soja ne s’aligne pas sur cette tendance Les sols argentins connus pour leur qualité s’appauvrissent d’année en année et trop peu de producteurs fertilisent à des niveaux satisfaisant. A un tel rythme, l’effondrement des rendements est inévitable sur la durée. Créer un modèle productif plus résilient, moins dépendant des contraintes extérieures: Adopter une vision à long terme et préserver le principal capital de production (le sol) est indispensable si les producteurs de soja profiter du boom de la demande mondiale en protéines. Il faudra pour cela gérer de manière efficace la nutrition des sols et des plantes Traitement industriel d’une partie de la production via usine modulable de biodiesel. Les producteurs, en plus de s’autosuffire en carburant, s’approprier la création de valeur jusque là détenue par les agroindustriels. Par la même occasion, Ils deviendront acteurs du développement local en s’alliant à des éleveurs de la zone (vaches laitières, porcs, consommateurs de tourteaux de soja, sous produit de la fabrication de biodiesel)
24. Sourcesconsultées www.cisoja.com.br Centro de Inteligência da Soja (BR) Financial Times “Farming in Brazil” www.intagro.com Corredor de granos (AR) www.bcr.com.ar Bolsa de Comercio de Rosario (AR) Photos: www.flickr.com/photos/amicor www.flickr.com/photos/liviaauler