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REDCap - présentation des résultats PME3
1. RGA
10%
Fétuque
élevée
16%
Luzerne
43%
Trèfle
violet
9%
Trèfle
blanc
15%
Lotier
8%
PME 3 : deux mélanges d’espèces et variétés plus aboutis
Espèce Variété Dose (en kg/ha)
Ray-grass anglais Aberavon 3
Fétuque élevée Aliénor 6
Luzerne Luzelle 14
Trèfle violet Lestris 2,5
Trèfle blanc intermédiaire Aberdai 1
Trèfle blanc géant Giga 1
Lotier Leo 1,5
Total 29 kg/ha
RGA
7%
Fétuque
élevée
11%
Fléole
27%
Luzerne
12%
Trèfle violet
11%
Trèfle
blanc
14%
Trèfle
hybride
18%
Espèce Variété Dose (en kg/ha)
RGA Aberavon 3
Fétuque élevée Aliénor 6
Fléole Aurora 2,5
Luzerne Galaxie 6
Trèfle violet Lestris 5
Trèfle blanc intermédiaire Aberdai 2
Trèfle hybride Aurora th 3
Total 27,5 kg/ha
Proportions en nombre de graines du mélange ‘séchant’
Proportions en nombre de graines du mélange ‘frais’
Ce mélange prairial s’adaptera bien dans des conditions de sol sain, basique (calcaire ou chaulé) et séchant.
Luzerne, lotier et fétuque élevée s’adapteront bien à ces conditions. Sa pérennité est espérée à 4-5 ans.
Ce mélange prairial s’adaptera bien dans des conditions de sol frais, acide et à alternance hydrique. La
fléole et les trèfles s’adapteront bien à ces conditions. Sa pérennité est estimée à 3-4 ans.
Dans quel contexte utiliser ce mélange ?
Dans quel contexte utiliser ce mélange ?
Aux vues des premiers suivis, le ray-grass italien est très présent dans le stock grainier des systèmes caprins. Il
est absent des mélanges PME 3 mais attendu spontané sur certaines parcelles. Une explication plus détaillée
des choix d’espèces et de variétés dans les mélanges PME3 se trouve sur le poster n°3 de l’atelier G Cap’vert
2019: « Une prairie ou des prairies? Parlons-en. », disponible sur le site internet du REDCap.
Les échanges avec les éleveurs, techniciens, chercheurs et semenciers ont permis d’affiner une nouvelle fois
les 2 mélanges. La différenciation selon le contexte pédoclimatique a été conservée.
PME 1 PME 2 PME 3
MELANGE « SECHANT »
MELANGE « FRAIS »
Un assemblage d’espèces et variétés affiné
2. Un nouveau suivi plus interactif
En complément, des informations sont recueillies auprès de l’éleveur : itinéraire technique de la prairie,
production annuelle de la parcelle, comportement alimentaire des chèvres et avis général sur la prairie.
Un réseau de 22 parcelles implantées en 2017
Mélange
choisi
Période
d’implantation
Nombre de
parcelles
Surface
cumulée (ha)
Sol
séchant
Printemps 2017 5 12
Automne 2017 8 23
Sol frais
Printemps 2017 3 7
Automne 2017 6 15
TOTAL 22 57
Le réseau de parcelles mis en place rassemble 19 éleveurs, ainsi que
l’exploitation du lycée agricole de Melle (Terre et paysages Sud Deux-
Sèvres) et le dispositif expérimental Patuchev (INRA) à Lusignan.
Localisation des parcelles, suivant la
période de semis et le mélange choisi
Le but des mesures est d’avoir un avis objectif
sur l’état de la prairie et du fourrage sur pied,
afin d’établir une comparaison entre les
différentes parcelles d’essai. Des poignées sont
prélevées sur l’ensemble de la parcelle, et
triées systématiquement par espèces. Elles
permettent d’estimer avec fiabilité la
proportion de chaque espèce, semée ou
spontanée, sur la parcelle.
Nombre de parcelles et surfaces implantées
Ce diagnostic prairial est associé à des mesures à
l’herbomètre et à une notation des stades
physiologiques. Il en est déduit un rendement
et une valeur alimentaire*. Ces informations
sont communiquées instantanément et peuvent
appuyer la décision de l’exploitant (type et date
de récolte).
*valeur tables INRA du stade X abondance de l’espèce
Il couvre une diversité d’utilisation et de contextes pédoclimatiques
des Pays de la Loire et de Nouvelle-Aquitaine : exploitation en fauche
ou fauche/pâturage, conduite en agriculture biologique ou en
conventionnel, diversité de matériel de semis et de récolte…
a- Un diagnostic
b- Un échange
Compte tenu de l’étendue géographique de cette 3ème série de mélanges suivis, le suivi de chaque parcelle se
fait annuellement. Il est toujours assuré par le REDCap et les conseillers caprins et/ou fourrages du
département, au printemps, avant la 2ème exploitation (fauche ou pâturage).
2
10
3
1) Une satisfaction générale des éleveurs
2
11
2
Le niveau de satisfaction global des éleveurs a été
recueilli en 2018 et 2019. Ils sont globalement
satisfaits à ce jour. Les causes d’insatisfaction ont été
relevées et constituent des points d’amélioration. Ils
sont présentés dans la suite du document.
2018 2019
Les premiers résultats marquants
Mélange « frais »
Mélange « séchant »
3. 2018
Nombre de
parcelles
12 2 2 4
(3 suivis précoces*)
Valeur
alimentaire
15.9% MAT
0.84 UFL
15.9% MAT
0.91 UFL
12.4% MAT
0.78 UFL
11.3% MAT
0.78 UFL
Rendement estimé
(2nde exploitation)
2,5 tMS/ha 1,6 tMS/ha 3,0 tMS/ha 2,8 tMS/ha
2019
Nombre de
parcelles
9 7 5 1
Valeur
alimentaire
17.5% MAT
0.89 UFL
14.6% MAT
0.93 UFL
13.3% MAT
0.87 UFL
9.2% MAT
0.73 UFL
Rendement estimé
(2nde exploitation)
2,3 tMS/ha 2,4 tMS/ha 1,8 tMS/ha 3,1 tMS/ha
2) Le potentiel des mélanges s’exprime bien
Parcelles riches
en
légumineuses
Parcelles
équilibrées
Parcelles assez
équilibrées
Parcelles
préoccupantes
80 à 90%
<50% de
légumineuses
PME3 «séchant » et « frais »
Les résultats des suivis réalisés en 2018 et 2019 permettent de distinguer plusieurs groupes de parcelles:
Pour les 2 premières années d’exploitation, une majorité de parcelles est riche en légumineuses et
équilibrée. L’effet positif de la composition se ressent fortement sur les valeurs alimentaires estimées, sans
compromettre le rendement de la 2ème exploitation annuelle. Des dates de récoltes plus adéquates pour la
qualité du fourrage sont constatées :
Végétatif
/végétatif
Végétatif
/bourgeonnement
Début épiaison
/début bourgeonnement
Epiaison
/bourgeonnement
5
8
3
2
Cette appréciation des stades récoltes a mis en lumière le
besoin de communiquer sur la gestion de l’épiaison des
graminées. Celle-ci est compliquée en mélange par la
présence de 2 à 3 espèces à surveiller.
Stades physiologiques des parcelles suivies en
2019 quelques jours avant 2nde exploitation
Parcelle avant fauche : stades optimaux à
droite, stades trop avancés à gauche
*avant C1
4. Cohérence mélange-pratiques-parcelles : illustrations
La proportion de luzerne dans les relevés 2019 est très variable.
Les chiffres témoignent des conditions favorables de son
développement dans le mélange :
• Le niveau de ressuyage : absence d’hydromorphie
• Le mode d’exploitation : en fauche (1ère exploitation plus tardive
et temps de repousses plus importants qu’au pâturage)
• La période de semis : printemps plutôt qu’automne
Ce « vide » laissé est susceptible d’être occupé par des espèces
non semées, comme en témoigne leur proportion plus élevée
lorsque les conditions pour la luzerne sont défavorables. Ces
résultats renforcent l’intérêt de concevoir (ou choisir) son mélange
en fonction de la parcelle et des pratiques.
A chaque suivi, des notes de satisfaction ont été attribuées par les éleveurs sur le comportement de la prairie
à une exploitation (C1, 1ère exploitation; C2, 2ème exploitation) ou une période données. Elles confirment la
satisfaction générale mais font apparaître 2 points limitants.
3) Des limites à travailler
“On a failli retourner la parcelle tellement elle était
sale”
Beaucoup d’éleveurs ont souligné le développement
d’espèces annuelles adventices après le semis. Ce
salissement post-semis s’explique notamment par
notre stratégie de ne pas semer d’espèce rapide
d’implantation et agressive (RGI spontané). Il s’estompe
fortement après la 1ère valorisation qui agit comme une
fauche de nettoyage. Par la suite, le mélange s’est
exprimé positivement. Une première exploitation
précoce reste essentielle, avant grenaison des espèces
indésirables : en vert idéalement, en sec pour un
fourrage grossier, ou par broyage. Le semis sous
couvert permet de limiter ce salissement post-semis, en
implantant des espèces annuelles valorisables.
“ La prairie était un paillasson l’été dernier”
La sécheresse de fin d’été/début
d’automne 2018 a été très marquée par
endroits. La prairie multi-espèces n’est pas
une « solution miracle » à ce titre et les
attentes de certains éleveurs ont pu être
insatisfaites durant cette période
climatique extrême.
La luzerne apparaît être l’unique espèce
des mélanges actuels capable de produire
sous de telles conditions. L’intérêt
d’espèces méditerranéennes en mélange
prairial pour le grand Ouest va être évalué
à partir de 2020 par le REDCap.
0
2
4
6
8
10
C1 2018
C2 2018
Eté 2018
Automne 2018
C1 2019
C2 2019
Notes de satisfaction
moyennes des éleveurs
2018-2019 (de 0: Insatisfait;
à 10: Très satisfait)
5,9
7,8
6,9 7,1
6
7,3
Proportion de luzerne, autres espèces semées
et adventices dans les diagnostics 2019
CONDITIONS
DEFAVORABLES
CONDITIONS
FAVORABLES