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L’HERBE SOUS TOUTES SES FORMES
DANS LA RATION DES CHÈVRES !
LES RELATIONS ENTRE ÉLEVAGE ET SOCIÉTÉ :
5 SCÉNARIOS PROSPECTIFS À L’HORIZON 2040
Dans un contexte de développe-
ment de systèmes de production
plus autonomes et efficients,
le projet CAP’Herb vise à inciter
les éleveurs de chèvres à valori-
ser davantage l’herbe, verte et
conservée.
De nombreux éleveurs caprins
souhaitent évoluer vers des sys-
tèmes d’alimentation plus her-
bagers. Mais leurs craintes et
interrogations sont encore nom-
breuses. La décision d’engager
un changement, pour produire
autrement en priorisant l’herbe
plutôt que les concentrés, reste
difficile.
Entre 2015 et 2019, le projet
CAPHerb a permis d’actualiser
des réponses techniques, d’éva-
luer et de lever les freins au
changement et de rénover les ou-
tils d’accompagnement des éle-
veurs et futurs éleveurs.
AU MENU DE CAPHERB AUJOURD’HUI...
FOIN DE
LUZERNE
PAge 4 PâTURAGEPAge 6 AFFOURAGEMENT
EN VERT
PAge 8
2
EN CHIFFRES
Ce livret présente les principales recommandations et les derniers résultats
obtenus dans le projet CAPHerb. Découvrez 6 formes d’herbe au menu des
chèvres.
PAge 10ENRUBANNAGE PAge 14RATION
MÉLANGÉE
dans la ration
des chèvres,
on trouve en moyenne
65 %
d’herbe
dont :
49 %
de foin
de légumineuses
et/ou graminées
11 %
d’herbe verte
et 5 %
d’enrubannage
Source : Observatoire de l’alimentation des
chèvres laitières (Institut de l’Elevage,2016)3
PAge 12SÉCHAGE
EN GRANGE
4
19%des élévaGES
EN CHIFFRES
En 2ème
coupe
0,68	 18-20%
	UFL	 de MAT
A l’année
3à4	7à12 t MS/ha
coupes
Pour chaque chèvre :
2bottes de 400 kg/an
LE FOIN DE LUZERNE
LE PRO DES PROTÉINES
CONDITIONS
DE RÉUSSITE
ON L’AIME JEUNE
ET FEUILLUE
50 % de bourgeons au
champ maximum
DE LA DOUCEUR
DANS LA RÉCOLTE
Fanage doux et
bottelage à la fraîche
et
et
5
Le foin de luzerne est très bien consommé par la chèvre. C’est un fourrage
riche en protéines, moins riche en énergie que les foins de graminées.
La luzerne allonge les rotations et limite les besoins en azote des cultures
suivantes. Mais elle demande de l’attention : pH > 6,5 (chaulage si né-
cessaire), sol bien drainé, une inoculation et 4-5 ans de pause entre deux
cultures de luzerne !
INTRODUCTION
la valorisation des fourrages dans la ration est un levier important pour gérer le coût alimentaire au
sein des élevages. en 2013, inosys-réseau d’elevage a montré que, dans le Grand-ouest, une tonne de
matière sèche de foin coûte 65 € et nécessite une heure de travail. en y ajoutant le coût de distribution
(28 €/tonne en moyenne), le coût de l’alimentation en fourrages, du champ à la bouche de l’animal, est
de 158 €/t de Ms, soit deux fois moins que le coût des concentrés achetés et distribués.
le réseau d’expérimentation et de développement caprin (redcap), basé dans les régions
Nouvelle-Aquitaine et Pays-de-la-Loire, vise à maximiser la valorisation de l’herbe, de façon
à ce qu’elle représente au minimum 60 % de la matière sèche (Ms) de la ration. pour assurer la
couverture des besoins des animaux et ajuster au mieux la complémentation, il faut produire des
fourrages de qualité, malgré les impondérables de différentes natures (conditions météorologiques,
conditions de récolte,matériel...),et gérer l’adéquation entre ressources disponibles et besoins
des animaux... c’est-à-dire le chargement.
faire du bon foin pour les chèvres est donc un enjeu majeur pour l’éleveur, qui peut travailler à
différents moments de la chaîne implantation-récolte-conservation-distribution pour améliorer la
qualité de son fourrage et la valorisation par la chèvre. cette plaquette technique présente ces
différents aspects :
1 - Choisir et conduire la prairie : la qualité se travaille avant même le champ
2 - Récolter et conserver de l’herbe : constituer le capital qualité de son fourrage
3 - Réussir le stockage de ses fourrages4 - Evaluer la qualité de ses foins5 - Favoriser l’ingestion de fourrages
cette plaquette synthétise des données bibliographiques et l’expérience des techniciens et éleveurs
caprins du réseau redcap.
1
faire du Bon
foin pour les
chèvres !
REDCap - Qu’est-ce qu’un bon foin pour les chèvres ?
FAIRE DU BON FOIN 2018_FAIRE
DU BON FOIN POUR LES CHEVRES ! 02/02/2018 11:14 Page 1
Faire du foin de luzerne
«Nous souhaitons produire plus de foin de
luzerne...»
«Nous avons implanté de la luzerne dès notreinstallation.
Nos terres argilo-calcaires s’y
prêtent bien. Aujourd’hui, nous souhaitonsincorporer davantage de foin de luzerne dansla ration pour les chèvres productives, et
réduire nos achats de concentrés azotés...»
Facile si bien équipé.
Mécanisation simple.
Facile à distribuer.
La luzerne est une
bonne tête de rotation.
Conditions de faisabilité et principaux repères
Accompagner le changement de système alimentaire
Variabilité annuelle dequalité.
Réussir une première
coupe de qualité.
Point de vue des éleveurs
Faire du foin de luzerne
pour des chèvres
Source : entretiens réalisés dans le cadre de CAPHERB
Nature du sol
Bâtiment
Travail
Consommation Pas de libre service possible
Performances animales :lait -taux
Coût alimentaire
/kg de matière sèche
Travail : temps-pénibilité
Qualité
UFL > 0.7 et MAT > 18 %Des feuilles accrochées aux tigesSans moisissures
et n’ayant pas chauffé
Maintien ou > des performance
s
Viser moins de 500 g de concentrés/litre delait
Coût du système d’alimentatio
n< 400 €/1 000 litres
Conditions de faisabilité
Définir ses objectifs/
indicateurs de réussite
Sols sains, non hydromorphe
s20 à 25 % de la SAU au maximum en luzernepH 6 minimum
Stockage du fourrage à l’abri.Au delà de 80 à 100 chèvres alimentées en foin la
distribution sera faisable sans avoir à déplacer le
fourrage manuelleme
nt de plus de quelques mètres ou
des aménagemen
ts seront nécessaires mais possibles
pour permettre une distribution au moins en partie
mécanisée.
Disponibilité
indispensabl
e pour réaliser les travaux aux
moments clés (tôt ou tard dans la journée)Être prêt à travailler en horaires décalés pour réaliser un
fourrage de qualité
Quantité Rendement minimum de 7 T de MS/haPérennité de la culture au moins 4 ans
Consommation Taux de refus < 15 %> à 1.8 kg si distribué à volonté en lactation
Léa et Charlotte
Matériel
Avoir un matériel adapté (perdre le moins possible de feuilles)
Avoir du matériel disponible aux bons moments de fauche
(CUMA difficile...)
"Faire du bon foin
pour les chèvres !"
Une plaquette du REDCap,
du sac de semences à la
ration des chèvres
plaquette
mémo
"Nous souhaitons
produire plus de
foin de luzerne..."
Du projet à sa mise
en place concrète,un
mémo qui précise toutes
les étapes pour accom-
pagner Léa et Charlotte.
DE BELLES
FLEURS
1 fois par an,
50 % du champ fleuri
LA BONNE
COMPLÉMENTATION
Ne pas oublier
l’énergie
DES REFUS
À LA LOUPE
5 % pour de la
"salade" à 15 % pour
du grossier
6
18%des élévaGES
EN CHIFFRES
	 1 UFL et 125 PDIN
	 3 kg de MS 	= 2 kg de ms
	 d’herbe	 d’herbe
	offerte	 ingérée
Au moins
8 h de pâturage
par jour
LE PâTURAGE
LA LIBERTÉ SURVEILLÉE
CONDITIONS
DE RÉUSSITE
CONTRôLER LE
PARASITIME
6 chèvres / ha
pâturable
PARCELLES ACCESSIBLES
ET PROCHES
1 km de marche maximum
rgiFEUILLU pâturé
7
Le pâturage des chèvres, c’est de l’herbe verte et moins d’astreinte pour
l’alimentation.
Mais deux challenges sont à relever : ne pas se laisser déborder par l’herbe
et gérer le parasitisme.
Hauteur de pâturage, blocs de parcelles, analyses coprologiques, animaux
en bonne santé aident à cette maîtrise.
Faire du pâturage
«Faire du pâturage pour améliorer notre
revenu...».
«Aujourd’hui, notre système basé sur le foin de
graminées nous coûte cher. Nous compensons
la qualité moyenne de notre fourrage par des
achats. La mise en place du pâturage devrait
nous permettre de réduire notre coût alimentairetout en produisant autant voire plus de lait...».
Facile si bien clôturé
et si les surfaces
disponibles sont
suffisantes et proches.
Moins de travail : tailled’onglon, récolte desfourrages, paillage,
distribution du
fourrage en chèvrerie.
Conditions de faisabilité et principaux repères
Rémi et Julie
Accompagner le changement de système alimentaire
Variabilité quotidienne
de la production.
Suivi indispensablepour maitriser la
pousse de l’herbe etmettre une herbe dequalité à disposition desanimaux.
Maîtrise du parasitisme.
Point de vue des éleveurs
Parcelles
Conduite
du troupeau
Conduite
du pâturage
Si le troupeau est conduit en lot des parcelles seront affectées par
lot ou un tri des animaux devra être fait au retour du pâturage.
Faire du pâturage
Conditions de faisabilité
Définir ses objectifs/
indicateurs de réussite
Source : entretiens réalisés dans le cadre de CAPHERB
Maximum 1 km.
Accessibilité : Accès quotidien aux parcelles évitant la circulation
routière - chemins d’accès en état correct ou améliorables.
Environnemen
t non stressant pour les animaux : avions, trains...
Temps disponible au quotidien pour assurer les suivis de la
production d’herbe et des animaux.Suppression des refus : Nettoyage des parcelles au moins
1 fois /an
La présence d’un lot de bovins susceptible de passer sur les
parcelles après les chèvres est un atout.
Travail
Horaires de sortie et de rentrée des animauxcompatibles avec les autres activités de l’exploitation.Temps disponible pour assurer la mise en place des clôtures
et leur entretien notamment au printemps.Un chien peut-être utile : distance à parcourir, type de chemin
d’accès et bordures, 1 seule personne disponible...
Durée
Coût alimentaire
Date de sortie des animaux au printemps (et rentrée).
Nombre total de jours de pâturage.Nombre d’heures quotidiennes
de pâturage par période.Complémentation Nombre de jours de pâturage sans apport de fourrage
complémentai
re.
Quantité de concentré/ch/
jour au pâturage.
Performances animales : lait -taux
Maintien ou > des performances
.Variabilité quotidienne.
Forme de la courbe de production.
Santé animale Résultats des analyses coprologiques
.Nombre de traitements anthelmintiqu
es.Etat corporel.
Productivité
des prairies
Chargement /ha au printemps.Nombre de passages/ parcelle.Durée du «trou d’été».
Travail :
temps-pénibilité
Temps de déplacement
des animaux.Longueur de clôture à faire ou à refaire.Efficacité des clôtures : nombre de fugues.
Viser moins de 400 g de concentrés/li
tre de lait.
"Les fiches techniques du PEP
caprin" et "Les fiches résultats
d’expérimentation du Pradel"
Une vingtaine de fiches présentant les
résultats d’essais à la station du Pradel et
les conseils techniques.
fiches
mémo
"Nous souhaitons
faire du pâturage
pour améliorer
notre revenu..."
Du projet à sa mise
en place concrète,
un mémo qui précise toutes les étapes
pour accompagner Rémi et Julie.
PRÉPARER LES
CLôTURES
1 fil, 2 fils, filets…
au choix
ADAPTER LA RATION
AU PâTURAGE
1 kg de concentrés
maximum par jour
"Le pâturage pour les chèvres"
À paraître en 2020
GUIDE
PILOTER LE
PâTURAGE
Entre 6 et 12 cm,
≈ 250 kg MS/ha/cm
d’herbomètre
8
6%des élévaGES
EN CHIFFRES
L’AFFOURAGEMENT EN VERT
L’AS DU VOLANT
CONDITIONS
DE RÉUSSITE
DES PARCELLES
PROCHES
3 km maximum
de la chèvrerie
DES TERRES
PORTANTES
Accessibles au moins
3-4 mois par an
12 kg d’herbe VERTE
/chèvre/jour
fauche dès
300° jours
Prévoir une autochargeuse de
24 m3
din pour 200 chèvres
Prévoir
9
L’affouragement en vert permet de valoriser des parcelles éloignées, en
s’affranchissant des problématiques liées à la gestion du parasitisme.
Une diversité d’espèces pourra être affouragée : du RGI en début de sai-
son aux mélanges prairiaux et à la luzerne un peu plus tard. Et pourquoi pas
prolonger avec du colza, du sorgho fourrager ou des méteils ?
L'affouragement envert en élevage caprinDepuis quelques années, l’affouragement en vert connaît
un regain d’intérêt en production caprine.
Cette technique d’alimentation est-elle faite pour vous ? Est-elle adaptée
à votre système d’élevage ? Ce guide a pour ambition de répondre à
ces questions en décrivant, pas à pas et dans le détail, le pilotage de
l'affouragement en vert dans les élevages de chèvres français.
COLLECTION SYNTHÈSE
Passer à l’affouragement en vert
«Nous souhaitons passer au vert...»«Installés depuis 2015, nous élevons un
troupeau de 250 chèvres. Pour améliorernotre revenu, nous ne souhaitons pas agrandirnotre cheptel mais réduire nos coûts. Le
pâturage nous permettrait de diminuer le
coût alimentaire mais la structure de notreexploitation
n’est pas très adaptée. C’estpourquoi, nous envisageons
de faire de
l’affouragement en vert. Ramener de l’herbefraîche, c’est bien pour les chèvres...»
Ramener de l’herbe
fraîche aux chèvres.
Mieux valoriser lasurface fourragère.
Diminuer le coût
alimentaire.
Absence de
parasitisme.Conditions de faisabilité et principaux repères
Accompagner le changement de système alimentaire
Mécanisation
importante.
Parcellaire proche etportant.
Bâtiments adaptés.
Travail.
Point de vue des éleveurs
Faire de
l’affouragement en vert
Source : entretiens réalisés dans le cadre de CAPHERB
Distance
Portance des sols
Bâtiment
Travail
Maximum 3 km entre les parcellespotentiellem
ent fauchées et le lieu de distribution.
Les parcelles sont accessibles auprintemps même après une forte pluie.
La distribution devra être faisable sans avoir à
reprendre la totalité du fourrage à la fourcheou des aménagements seront nécessaires maispossibles pour permettre une distribution aumoins en partie mécanisée.
Disponibilité quotidienne d’une personnecompétente.
Durée- quantité-qualitéde l’herbe distribuée
Performances animales :lait -taux
Coût
alimentaire
Travail : temps-pénibilité
Au moins 3 mois /an.
> 50 % de la ration quotidienne.
Maintien ou > des performances.
Production minimum de 700 l/ch/an.
Viser moins de 400 g de concentrés/litre de lait.
Définir ses objectifs/
indicateurs de réussite
Conditions de faisabilité
Félix et Damien
"L’affouragement
en vert en élevage
caprin"
86 pages pour tout savoir :
prairie,matériel,
organisation,
rationnement
guide
mémo
"Nous souhaitons
passer au vert..."
Du projet à sa mise
en place concrète,un
mémo qui précise
toutes les étapes pour
accompagner Félix et
Damien.
UN BâTIMENT ADAPTÉ
OU ADAPTABLE
Largeur du couloir
> 3,5 m et traversant
UNE TRANSITION
EN DOUCEUR
+ 4 kg/chèvre/semaine
pendant 3 semaines
UNE MAîÎTRISE DE
LA PRAIRIE
Au moins 50 % de la
ration en herbe verte
10
5%
des élévaGES
EN CHIFFRES
RGI(1ère
coupe)
20% mat 0,77 ufl%
	 4-6 couches de film
L’ENRUBANNAGE
DE L’EXTRA BON OBLIGÉ
CONDITIONS
DE RÉUSSITE
LA QUALITÉ, C’EST
DE L’HERBE JEUNE
Avant le début de
l’épiaison sur le RGI
PAS DE RISQUE
À LA FAUCHE
Fauche > 8 cm
50 % < MS < 60 %
luzerne(1ère
coupe)
18% mat 0,71 ufl%
	 6-8 couches de film
11
Enrubanner sa première coupe de luzerne ou ses coupes de RGI permet de
valoriser une herbe plus précoce, et donc plus riche. Les repousses seront
favorisées et de qualité. Une solution gagnante pour l’éleveur.
Il faudra cependant être précautionneux, à la récolte, lors du stockage des
bottes et de la distribution aux chèvres, afin de limiter les risques sani-
taires.
L'enrubannage
en élevage caprinL’enrubannage est un mode de récolte qui présente de nombreux intérêts,
notamment celui de faciliter la première coupe.
Cette technique de conservation est-elle envisageable dans votre élevage ?
Quelles précautions prendre au cours de la récolte ? Comment apporter
l’enrubannage dans la ration des chèvres ? Quelles précautions prendre pour éviter
tout risque sur mes chèvres ?
COLLECTION SYNTHÈSE
Enrubanner des fourrages etles incorporer dans les rations
«Enrubanner pour améliorer la qualité des
fourrages...»
«En élevage spécialisé caprin, la premièrecoupe de foin n’est pas souvent à la hauteur des
exigences de nos chèvres. Enrubanner cette 1ère
coupe permettrait de récolter un fourrage de
qualité et de valoriser au mieux l’herbe de notre
exploitation...»
Fourrage de qualité.
Permet d’assurer la 1ère
coupe de qualité.
Permet de récolter àl’automne.
Assurer la soudure en étéen système pâturage....
Conditions de faisabilité et principaux repères
Accompagner le changement de système alimentaire
Pas facile à réussir.
Difficulté de
conservation.
Incertitudes sur laqualité.
Distribution difficile.
Coût...
Point de vue des éleveurs
Enrubanner
pour des chèvres
Source : entretiens réalisés dans le cadre de CAPHERB
Parcelles
Bâtiment
Travail
Consommation
Une botte entamée sera consomméeen moins de 2-3 jours
Pas de libre service possible
Performances animales :lait -taux
Coût de la ration
Travail : temps-pénibilité
Qualité
Viser moins de 500 g de concentrés/litre de lait
Coût d’une balle enrubannée
La portance permet le passage de matériel au printemps
La distribution du fourrage sera faisable sans avoir à
reprendre la totalité du fourrage à la fourche ou des
aménagements seront nécessaires mais possibles pour
permettre une distribution au moins en partie mécanisée.
Temps disponible pour uneétape supplémenta
ire à la récolte
Quantité Nbre de jours et % de la matière sèche de la rationJ’ai le cheptel suffisant pour consommer une botte
en moins de 2-3 jours
Taux de matière sèche > 50 %Absence de moisissures
Maintien ou > des performance
sAbsence de symptômes de listéria
Matériel
Il permettra de réaliser l’enrubannage immédiatem
ent
après le pressage
Il permettra de stocker et déplacer l’enrubannage en
sécurité
Cahier des charges des signes de qualité
Conditions de faisabilité
Définir ses objectifs/
indicateurs de réussite
Suivant les choix matériels : disponibilitéquotidienne d’une personne compétente pourla distribution
Récolte
Distribution
Alice, Camille
et Fabien
"L’enrubannage
pour les chèvres"
64 pages pour tout
savoir :de la récolte au
rationnement
guide
mémo
"Nous souhaitons
enrubanner pour
améliorer la qualité
des fourrages..."
Du projet à sa mise en
place concrète,un
mémo qui précise
toutes les étapes pour
accompagner Alice,Camille et Fabien.
UNE BALLE DENSE
ET RÉGULIÈRE
De 4 à 8 couches de
film
PAS DE RISQUE
DANS LA RATION
5 % max de refus et
un fourrage grossier
UNE BALLE VITE
CONSOMMÉE
2-3 jours maximum
par botte
12
2%
des élévaGES
EN CHIFFRES
LE SÉCHAGE EN GRANGE
LE PRO DU JOYSTICK
CONDITIONS
DE RÉUSSITE
UN INVESTISSEMENT
IMPORTANT
1 000 €/chèvre
DES TERRES
PROCHES
Autochargeuse
< 100 tours par an
1 tms /chèvre/an
1,7m2
/chèvre de séchoir
(surface au sol hors
quai et ventilateur)
100m2
de surface à ventiler nécessite
300m2
de toit solaire
Prévoir
13
Le séchage en grange permet de faucher une prairie à un stade plus pré-
coce, avec plus de souplesse sur la fenêtre météorologique et moins de sé-
chage au sol. Le foin est stocké en vrac dans la grange, qui est à la fois un
lieu de séchage et de stockage, ce qui facilite sa distribution.
Le séchage
en grange en
élevage caprin
Ce mode de conservation de l’herbe est-il adapté à votre exploitation et à vos objectifs ?
Est-il adapté à votre système d’élevage ? Ce guide a pour ambition de répondre à ces
questions en décrivant, pas à pas et dans le détail, ses avantages et ses inconvénients,
ainsi que le pilotage du séchage en grange dans les élevages de chèvres français.
COLLECTION SYNTHÈSE
"Le séchage en
grange en élevage
caprin"
68 pages pour tout
savoir :le système
fourrager le séchoir
et le rationnement
guide
DE BONNES CONDITIONS
DE RÉCOLTE
On récolte tôt
pour la qualité
UNE SOLUTION
ÉCOLOGIQUE
On récupère la
chaleur du soleil
LA GRIFFE POUR
DISTRIBUER LE FOIN
Penser le séchoir pour
la distribution aussi
Pour un montage de projet,contactez
l’Association Segrafo
"Estimer la
quantité de foin
ventilé ingérée
par les chèvres"
Une méthode rapide
et validée pour suivre
sa ration.
fiches
FICHETECHNIQUE : estimer la quantité de foin ventilé ingérée par les chèvres
1
La technique du séchage en grange constitue une solution intéressante pour produire un aliment de qualité en s’affranchissant
partiellement des aléas climatiques. Cette technique demande à être mise au point en élevage caprin, pour conjuguer
rentabilité économique et respect de l’environnement.Connaître les quantités de foin ingérées est un enjeu pour l’éleveur de chèvres. Il est ainsi nécessaire de déterminer les
quantités distribuées, ainsi que le taux de refus, afin de piloter au mieux la ration. Cette fiche présente une méthode simple,
peu onéreuse et fiable pour l’estimation dans le cas d’un séchoir en grange vrac.
FICHETECHNIQUE
ESTIMER LA QUANTITÉ DE FOINVENTILÉ INGERÉE PAR LES CHÈVRES
UNE MÉTHODE SIMPLE ETRAPIDE…
Le matériel nécessaire pour mettre en place cette méthode est :
un peson (coût entre 30 et 50 € pour une pesée maximale à
50 kg),un drap housse 140 x 190 cm (à recycler des armoires !)
auquel des nœuds auront été fixés aux 4 coins pour faciliter
l’accroche au peson. Le suivi se fait en 3 temps :a) Estimer la quantité de foin ventilé distribuée
Lors d’une distribution de foin ventilé, réalisez 3 fois le
protocole décrit ci-après, en début, milieu et bout d’auge :
1. Suspendre le peson et faire la tare avec le drap2. Mesurer 1 mètre linéaire d’auge (soit 3 places au
cornadis)
3. Prélevez cet échantillon et le mettre dans le drap (qui
sera étendu le long de l’auge)
4. Pesez le contenu du drap
Faire la moyenne des 3 pesées puis diviser cette valeur par 3
pour connaître la quantité de foin ventilé distribuée par chèvre.
1
2
3
4
1 KG DE FOINVENTILÉ ENMOYENNE PAR REPAS
Une enquête réalisée au printemps 2016 dans le cadre du
projet CAPHerb montre que, parmi les 18 élevages visités,
seuls 3 utilisent un peson sur leur griffe. Une méthode
alternative, simple et efficace, a donc été mise en application,
pour pouvoir estimer la ration de foin ventilé ingérée par les
chèvres. Chez ces éleveurs, les rations de foin ventilé ont été
pesées durant une journée, au moment du pic de lactation.
En moyenne, ces éleveurs distribuent 2 repas de foin par jour,
soit environ 0,9 à 1 kg de foin par chèvre à chaque repas. Il
s’agit principalement de foin de prairies multi-espèces et/ou
de luzerne. La taille des lots était de 40 à 150 chèvres, et en
moyenne de 80 chèvres.
1 m
3 places au cornadis
14
2%
des élévaGES
EN CHIFFRES
de 60 à 90 %
des aliments dans le mélange
des rations complexes avec :
7-8 	
LA RATION MÉLANGÉE
POUR LES PINAILLEUSES
CONDITIONS
DE RÉUSSITE
DES DÉPLACEMENTS
LIMITÉS
Le chargement des
aliments dans un
royon de 50 m
UN BâTIMENT ADAPTÉ
OU ADAPTABLE
Largeur de couloir > 4,5 m
et bâtiment traversant3-4dont
aliments
fourrages
15
La ration mélangée est un mode de distribution de l’alimentation, intéres-
sant dans les élevages de taille importante ou avec des troupeaux bovins,
pour simplifier la distribution de l’alimentation. Le challenge : trouver le
compromis entre fibrosité physique et tri alimentaire.
La ration mélangée
en élevage caprinLes rations mélangées sont peu développées en élevage caprin, car elles
nécessitent de trouver un compromis entre la sauvegarde d’une fibrosité
physique et la limitation du tri alimentaire. L’enjeu dans les deux situations
est de réduire les risques métaboliques. Les rations mélangées représentent
pourtant une opportunité de simplification du travail dans les grands
troupeaux. Ce type de ration est- il envisageable dans votre élevage ? Quels
aliments et matériel choisir ? Quelles précautions prendre dans sa réalisation ?
Quelles précautions prendre pour éviter tout risque sur mes chèvres ?
COLLECTION SYNTHÈSE
E N S A T
INPT O U L O U S E
"La ration
mélangée pour les
chèvres "
84 pages pour tout
savoir
GUIDE
DES ALIMENTS DANS
LE BON ORDRE
Du plus fibreux au
moins fibreux
SÉCURISER LA
RATION
Un fourrage grossier
à l’auge ou au râtelier
LIMITER
LE TRI
Un mélange entre
45 et 55 % de MS
RETROUVEZ TOUS LES RÉSULTATS DU PROJET CAP’Herb SUR
www.idele.fr
##CAPHerb
Document édité par l’Institut de l’Élevage - 149, rue de Bercy - 75595 Paris cedex 12
Mai 2019 - Réf. idele : 0019302023 - ISBN : 978-2-7148-0045-9
Rédaction : Jérémie Jost et Nicole Bossis (Institut de l’Elevage)
Illustrations : Karine Lazard (Chambre d’Agriculture du Cher) pour les scénarios et Alain Chrétien pour les dessins
Mise en page : Valérie Lochon (CRA NA)
Le projet n° 5546 CAP’Herb a été piloté par
l’Institut de l’Elevage et a bénéficié d’une
contribution financière du compte d’affectation
spéciale «Développement agricole et rural» du
Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation
avec la contribution financière
du compte d’affectation spéciale
«Développement agricole et rural»
MINISTÈRE
DE L’AGRICULTURE
ET DE
L’ALIMENTATION
Pour plus d’informations sur le projet, contactez :
Jérémie Jost – Chargé de projets à l’Institut de l’Elevage
jeremie.jost@idele.fr
Partenaires techniques
Réseaux partenaires
Réseau d'Expérimentation
et de Développement Caprin

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Capherb L'herbe sous toutes ses formes dans la ration des chèvres

  • 1. L’HERBE SOUS TOUTES SES FORMES DANS LA RATION DES CHÈVRES !
  • 2. LES RELATIONS ENTRE ÉLEVAGE ET SOCIÉTÉ : 5 SCÉNARIOS PROSPECTIFS À L’HORIZON 2040 Dans un contexte de développe- ment de systèmes de production plus autonomes et efficients, le projet CAP’Herb vise à inciter les éleveurs de chèvres à valori- ser davantage l’herbe, verte et conservée. De nombreux éleveurs caprins souhaitent évoluer vers des sys- tèmes d’alimentation plus her- bagers. Mais leurs craintes et interrogations sont encore nom- breuses. La décision d’engager un changement, pour produire autrement en priorisant l’herbe plutôt que les concentrés, reste difficile. Entre 2015 et 2019, le projet CAPHerb a permis d’actualiser des réponses techniques, d’éva- luer et de lever les freins au changement et de rénover les ou- tils d’accompagnement des éle- veurs et futurs éleveurs. AU MENU DE CAPHERB AUJOURD’HUI... FOIN DE LUZERNE PAge 4 PâTURAGEPAge 6 AFFOURAGEMENT EN VERT PAge 8 2
  • 3. EN CHIFFRES Ce livret présente les principales recommandations et les derniers résultats obtenus dans le projet CAPHerb. Découvrez 6 formes d’herbe au menu des chèvres. PAge 10ENRUBANNAGE PAge 14RATION MÉLANGÉE dans la ration des chèvres, on trouve en moyenne 65 % d’herbe dont : 49 % de foin de légumineuses et/ou graminées 11 % d’herbe verte et 5 % d’enrubannage Source : Observatoire de l’alimentation des chèvres laitières (Institut de l’Elevage,2016)3 PAge 12SÉCHAGE EN GRANGE
  • 4. 4 19%des élévaGES EN CHIFFRES En 2ème coupe 0,68 18-20% UFL de MAT A l’année 3à4 7à12 t MS/ha coupes Pour chaque chèvre : 2bottes de 400 kg/an LE FOIN DE LUZERNE LE PRO DES PROTÉINES CONDITIONS DE RÉUSSITE ON L’AIME JEUNE ET FEUILLUE 50 % de bourgeons au champ maximum DE LA DOUCEUR DANS LA RÉCOLTE Fanage doux et bottelage à la fraîche et et
  • 5. 5 Le foin de luzerne est très bien consommé par la chèvre. C’est un fourrage riche en protéines, moins riche en énergie que les foins de graminées. La luzerne allonge les rotations et limite les besoins en azote des cultures suivantes. Mais elle demande de l’attention : pH > 6,5 (chaulage si né- cessaire), sol bien drainé, une inoculation et 4-5 ans de pause entre deux cultures de luzerne ! INTRODUCTION la valorisation des fourrages dans la ration est un levier important pour gérer le coût alimentaire au sein des élevages. en 2013, inosys-réseau d’elevage a montré que, dans le Grand-ouest, une tonne de matière sèche de foin coûte 65 € et nécessite une heure de travail. en y ajoutant le coût de distribution (28 €/tonne en moyenne), le coût de l’alimentation en fourrages, du champ à la bouche de l’animal, est de 158 €/t de Ms, soit deux fois moins que le coût des concentrés achetés et distribués. le réseau d’expérimentation et de développement caprin (redcap), basé dans les régions Nouvelle-Aquitaine et Pays-de-la-Loire, vise à maximiser la valorisation de l’herbe, de façon à ce qu’elle représente au minimum 60 % de la matière sèche (Ms) de la ration. pour assurer la couverture des besoins des animaux et ajuster au mieux la complémentation, il faut produire des fourrages de qualité, malgré les impondérables de différentes natures (conditions météorologiques, conditions de récolte,matériel...),et gérer l’adéquation entre ressources disponibles et besoins des animaux... c’est-à-dire le chargement. faire du bon foin pour les chèvres est donc un enjeu majeur pour l’éleveur, qui peut travailler à différents moments de la chaîne implantation-récolte-conservation-distribution pour améliorer la qualité de son fourrage et la valorisation par la chèvre. cette plaquette technique présente ces différents aspects : 1 - Choisir et conduire la prairie : la qualité se travaille avant même le champ 2 - Récolter et conserver de l’herbe : constituer le capital qualité de son fourrage 3 - Réussir le stockage de ses fourrages4 - Evaluer la qualité de ses foins5 - Favoriser l’ingestion de fourrages cette plaquette synthétise des données bibliographiques et l’expérience des techniciens et éleveurs caprins du réseau redcap. 1 faire du Bon foin pour les chèvres ! REDCap - Qu’est-ce qu’un bon foin pour les chèvres ? FAIRE DU BON FOIN 2018_FAIRE DU BON FOIN POUR LES CHEVRES ! 02/02/2018 11:14 Page 1 Faire du foin de luzerne «Nous souhaitons produire plus de foin de luzerne...» «Nous avons implanté de la luzerne dès notreinstallation. Nos terres argilo-calcaires s’y prêtent bien. Aujourd’hui, nous souhaitonsincorporer davantage de foin de luzerne dansla ration pour les chèvres productives, et réduire nos achats de concentrés azotés...» Facile si bien équipé. Mécanisation simple. Facile à distribuer. La luzerne est une bonne tête de rotation. Conditions de faisabilité et principaux repères Accompagner le changement de système alimentaire Variabilité annuelle dequalité. Réussir une première coupe de qualité. Point de vue des éleveurs Faire du foin de luzerne pour des chèvres Source : entretiens réalisés dans le cadre de CAPHERB Nature du sol Bâtiment Travail Consommation Pas de libre service possible Performances animales :lait -taux Coût alimentaire /kg de matière sèche Travail : temps-pénibilité Qualité UFL > 0.7 et MAT > 18 %Des feuilles accrochées aux tigesSans moisissures et n’ayant pas chauffé Maintien ou > des performance s Viser moins de 500 g de concentrés/litre delait Coût du système d’alimentatio n< 400 €/1 000 litres Conditions de faisabilité Définir ses objectifs/ indicateurs de réussite Sols sains, non hydromorphe s20 à 25 % de la SAU au maximum en luzernepH 6 minimum Stockage du fourrage à l’abri.Au delà de 80 à 100 chèvres alimentées en foin la distribution sera faisable sans avoir à déplacer le fourrage manuelleme nt de plus de quelques mètres ou des aménagemen ts seront nécessaires mais possibles pour permettre une distribution au moins en partie mécanisée. Disponibilité indispensabl e pour réaliser les travaux aux moments clés (tôt ou tard dans la journée)Être prêt à travailler en horaires décalés pour réaliser un fourrage de qualité Quantité Rendement minimum de 7 T de MS/haPérennité de la culture au moins 4 ans Consommation Taux de refus < 15 %> à 1.8 kg si distribué à volonté en lactation Léa et Charlotte Matériel Avoir un matériel adapté (perdre le moins possible de feuilles) Avoir du matériel disponible aux bons moments de fauche (CUMA difficile...) "Faire du bon foin pour les chèvres !" Une plaquette du REDCap, du sac de semences à la ration des chèvres plaquette mémo "Nous souhaitons produire plus de foin de luzerne..." Du projet à sa mise en place concrète,un mémo qui précise toutes les étapes pour accom- pagner Léa et Charlotte. DE BELLES FLEURS 1 fois par an, 50 % du champ fleuri LA BONNE COMPLÉMENTATION Ne pas oublier l’énergie DES REFUS À LA LOUPE 5 % pour de la "salade" à 15 % pour du grossier
  • 6. 6 18%des élévaGES EN CHIFFRES 1 UFL et 125 PDIN 3 kg de MS = 2 kg de ms d’herbe d’herbe offerte ingérée Au moins 8 h de pâturage par jour LE PâTURAGE LA LIBERTÉ SURVEILLÉE CONDITIONS DE RÉUSSITE CONTRôLER LE PARASITIME 6 chèvres / ha pâturable PARCELLES ACCESSIBLES ET PROCHES 1 km de marche maximum rgiFEUILLU pâturé
  • 7. 7 Le pâturage des chèvres, c’est de l’herbe verte et moins d’astreinte pour l’alimentation. Mais deux challenges sont à relever : ne pas se laisser déborder par l’herbe et gérer le parasitisme. Hauteur de pâturage, blocs de parcelles, analyses coprologiques, animaux en bonne santé aident à cette maîtrise. Faire du pâturage «Faire du pâturage pour améliorer notre revenu...». «Aujourd’hui, notre système basé sur le foin de graminées nous coûte cher. Nous compensons la qualité moyenne de notre fourrage par des achats. La mise en place du pâturage devrait nous permettre de réduire notre coût alimentairetout en produisant autant voire plus de lait...». Facile si bien clôturé et si les surfaces disponibles sont suffisantes et proches. Moins de travail : tailled’onglon, récolte desfourrages, paillage, distribution du fourrage en chèvrerie. Conditions de faisabilité et principaux repères Rémi et Julie Accompagner le changement de système alimentaire Variabilité quotidienne de la production. Suivi indispensablepour maitriser la pousse de l’herbe etmettre une herbe dequalité à disposition desanimaux. Maîtrise du parasitisme. Point de vue des éleveurs Parcelles Conduite du troupeau Conduite du pâturage Si le troupeau est conduit en lot des parcelles seront affectées par lot ou un tri des animaux devra être fait au retour du pâturage. Faire du pâturage Conditions de faisabilité Définir ses objectifs/ indicateurs de réussite Source : entretiens réalisés dans le cadre de CAPHERB Maximum 1 km. Accessibilité : Accès quotidien aux parcelles évitant la circulation routière - chemins d’accès en état correct ou améliorables. Environnemen t non stressant pour les animaux : avions, trains... Temps disponible au quotidien pour assurer les suivis de la production d’herbe et des animaux.Suppression des refus : Nettoyage des parcelles au moins 1 fois /an La présence d’un lot de bovins susceptible de passer sur les parcelles après les chèvres est un atout. Travail Horaires de sortie et de rentrée des animauxcompatibles avec les autres activités de l’exploitation.Temps disponible pour assurer la mise en place des clôtures et leur entretien notamment au printemps.Un chien peut-être utile : distance à parcourir, type de chemin d’accès et bordures, 1 seule personne disponible... Durée Coût alimentaire Date de sortie des animaux au printemps (et rentrée). Nombre total de jours de pâturage.Nombre d’heures quotidiennes de pâturage par période.Complémentation Nombre de jours de pâturage sans apport de fourrage complémentai re. Quantité de concentré/ch/ jour au pâturage. Performances animales : lait -taux Maintien ou > des performances .Variabilité quotidienne. Forme de la courbe de production. Santé animale Résultats des analyses coprologiques .Nombre de traitements anthelmintiqu es.Etat corporel. Productivité des prairies Chargement /ha au printemps.Nombre de passages/ parcelle.Durée du «trou d’été». Travail : temps-pénibilité Temps de déplacement des animaux.Longueur de clôture à faire ou à refaire.Efficacité des clôtures : nombre de fugues. Viser moins de 400 g de concentrés/li tre de lait. "Les fiches techniques du PEP caprin" et "Les fiches résultats d’expérimentation du Pradel" Une vingtaine de fiches présentant les résultats d’essais à la station du Pradel et les conseils techniques. fiches mémo "Nous souhaitons faire du pâturage pour améliorer notre revenu..." Du projet à sa mise en place concrète, un mémo qui précise toutes les étapes pour accompagner Rémi et Julie. PRÉPARER LES CLôTURES 1 fil, 2 fils, filets… au choix ADAPTER LA RATION AU PâTURAGE 1 kg de concentrés maximum par jour "Le pâturage pour les chèvres" À paraître en 2020 GUIDE PILOTER LE PâTURAGE Entre 6 et 12 cm, ≈ 250 kg MS/ha/cm d’herbomètre
  • 8. 8 6%des élévaGES EN CHIFFRES L’AFFOURAGEMENT EN VERT L’AS DU VOLANT CONDITIONS DE RÉUSSITE DES PARCELLES PROCHES 3 km maximum de la chèvrerie DES TERRES PORTANTES Accessibles au moins 3-4 mois par an 12 kg d’herbe VERTE /chèvre/jour fauche dès 300° jours Prévoir une autochargeuse de 24 m3 din pour 200 chèvres Prévoir
  • 9. 9 L’affouragement en vert permet de valoriser des parcelles éloignées, en s’affranchissant des problématiques liées à la gestion du parasitisme. Une diversité d’espèces pourra être affouragée : du RGI en début de sai- son aux mélanges prairiaux et à la luzerne un peu plus tard. Et pourquoi pas prolonger avec du colza, du sorgho fourrager ou des méteils ? L'affouragement envert en élevage caprinDepuis quelques années, l’affouragement en vert connaît un regain d’intérêt en production caprine. Cette technique d’alimentation est-elle faite pour vous ? Est-elle adaptée à votre système d’élevage ? Ce guide a pour ambition de répondre à ces questions en décrivant, pas à pas et dans le détail, le pilotage de l'affouragement en vert dans les élevages de chèvres français. COLLECTION SYNTHÈSE Passer à l’affouragement en vert «Nous souhaitons passer au vert...»«Installés depuis 2015, nous élevons un troupeau de 250 chèvres. Pour améliorernotre revenu, nous ne souhaitons pas agrandirnotre cheptel mais réduire nos coûts. Le pâturage nous permettrait de diminuer le coût alimentaire mais la structure de notreexploitation n’est pas très adaptée. C’estpourquoi, nous envisageons de faire de l’affouragement en vert. Ramener de l’herbefraîche, c’est bien pour les chèvres...» Ramener de l’herbe fraîche aux chèvres. Mieux valoriser lasurface fourragère. Diminuer le coût alimentaire. Absence de parasitisme.Conditions de faisabilité et principaux repères Accompagner le changement de système alimentaire Mécanisation importante. Parcellaire proche etportant. Bâtiments adaptés. Travail. Point de vue des éleveurs Faire de l’affouragement en vert Source : entretiens réalisés dans le cadre de CAPHERB Distance Portance des sols Bâtiment Travail Maximum 3 km entre les parcellespotentiellem ent fauchées et le lieu de distribution. Les parcelles sont accessibles auprintemps même après une forte pluie. La distribution devra être faisable sans avoir à reprendre la totalité du fourrage à la fourcheou des aménagements seront nécessaires maispossibles pour permettre une distribution aumoins en partie mécanisée. Disponibilité quotidienne d’une personnecompétente. Durée- quantité-qualitéde l’herbe distribuée Performances animales :lait -taux Coût alimentaire Travail : temps-pénibilité Au moins 3 mois /an. > 50 % de la ration quotidienne. Maintien ou > des performances. Production minimum de 700 l/ch/an. Viser moins de 400 g de concentrés/litre de lait. Définir ses objectifs/ indicateurs de réussite Conditions de faisabilité Félix et Damien "L’affouragement en vert en élevage caprin" 86 pages pour tout savoir : prairie,matériel, organisation, rationnement guide mémo "Nous souhaitons passer au vert..." Du projet à sa mise en place concrète,un mémo qui précise toutes les étapes pour accompagner Félix et Damien. UN BâTIMENT ADAPTÉ OU ADAPTABLE Largeur du couloir > 3,5 m et traversant UNE TRANSITION EN DOUCEUR + 4 kg/chèvre/semaine pendant 3 semaines UNE MAîÎTRISE DE LA PRAIRIE Au moins 50 % de la ration en herbe verte
  • 10. 10 5% des élévaGES EN CHIFFRES RGI(1ère coupe) 20% mat 0,77 ufl% 4-6 couches de film L’ENRUBANNAGE DE L’EXTRA BON OBLIGÉ CONDITIONS DE RÉUSSITE LA QUALITÉ, C’EST DE L’HERBE JEUNE Avant le début de l’épiaison sur le RGI PAS DE RISQUE À LA FAUCHE Fauche > 8 cm 50 % < MS < 60 % luzerne(1ère coupe) 18% mat 0,71 ufl% 6-8 couches de film
  • 11. 11 Enrubanner sa première coupe de luzerne ou ses coupes de RGI permet de valoriser une herbe plus précoce, et donc plus riche. Les repousses seront favorisées et de qualité. Une solution gagnante pour l’éleveur. Il faudra cependant être précautionneux, à la récolte, lors du stockage des bottes et de la distribution aux chèvres, afin de limiter les risques sani- taires. L'enrubannage en élevage caprinL’enrubannage est un mode de récolte qui présente de nombreux intérêts, notamment celui de faciliter la première coupe. Cette technique de conservation est-elle envisageable dans votre élevage ? Quelles précautions prendre au cours de la récolte ? Comment apporter l’enrubannage dans la ration des chèvres ? Quelles précautions prendre pour éviter tout risque sur mes chèvres ? COLLECTION SYNTHÈSE Enrubanner des fourrages etles incorporer dans les rations «Enrubanner pour améliorer la qualité des fourrages...» «En élevage spécialisé caprin, la premièrecoupe de foin n’est pas souvent à la hauteur des exigences de nos chèvres. Enrubanner cette 1ère coupe permettrait de récolter un fourrage de qualité et de valoriser au mieux l’herbe de notre exploitation...» Fourrage de qualité. Permet d’assurer la 1ère coupe de qualité. Permet de récolter àl’automne. Assurer la soudure en étéen système pâturage.... Conditions de faisabilité et principaux repères Accompagner le changement de système alimentaire Pas facile à réussir. Difficulté de conservation. Incertitudes sur laqualité. Distribution difficile. Coût... Point de vue des éleveurs Enrubanner pour des chèvres Source : entretiens réalisés dans le cadre de CAPHERB Parcelles Bâtiment Travail Consommation Une botte entamée sera consomméeen moins de 2-3 jours Pas de libre service possible Performances animales :lait -taux Coût de la ration Travail : temps-pénibilité Qualité Viser moins de 500 g de concentrés/litre de lait Coût d’une balle enrubannée La portance permet le passage de matériel au printemps La distribution du fourrage sera faisable sans avoir à reprendre la totalité du fourrage à la fourche ou des aménagements seront nécessaires mais possibles pour permettre une distribution au moins en partie mécanisée. Temps disponible pour uneétape supplémenta ire à la récolte Quantité Nbre de jours et % de la matière sèche de la rationJ’ai le cheptel suffisant pour consommer une botte en moins de 2-3 jours Taux de matière sèche > 50 %Absence de moisissures Maintien ou > des performance sAbsence de symptômes de listéria Matériel Il permettra de réaliser l’enrubannage immédiatem ent après le pressage Il permettra de stocker et déplacer l’enrubannage en sécurité Cahier des charges des signes de qualité Conditions de faisabilité Définir ses objectifs/ indicateurs de réussite Suivant les choix matériels : disponibilitéquotidienne d’une personne compétente pourla distribution Récolte Distribution Alice, Camille et Fabien "L’enrubannage pour les chèvres" 64 pages pour tout savoir :de la récolte au rationnement guide mémo "Nous souhaitons enrubanner pour améliorer la qualité des fourrages..." Du projet à sa mise en place concrète,un mémo qui précise toutes les étapes pour accompagner Alice,Camille et Fabien. UNE BALLE DENSE ET RÉGULIÈRE De 4 à 8 couches de film PAS DE RISQUE DANS LA RATION 5 % max de refus et un fourrage grossier UNE BALLE VITE CONSOMMÉE 2-3 jours maximum par botte
  • 12. 12 2% des élévaGES EN CHIFFRES LE SÉCHAGE EN GRANGE LE PRO DU JOYSTICK CONDITIONS DE RÉUSSITE UN INVESTISSEMENT IMPORTANT 1 000 €/chèvre DES TERRES PROCHES Autochargeuse < 100 tours par an 1 tms /chèvre/an 1,7m2 /chèvre de séchoir (surface au sol hors quai et ventilateur) 100m2 de surface à ventiler nécessite 300m2 de toit solaire Prévoir
  • 13. 13 Le séchage en grange permet de faucher une prairie à un stade plus pré- coce, avec plus de souplesse sur la fenêtre météorologique et moins de sé- chage au sol. Le foin est stocké en vrac dans la grange, qui est à la fois un lieu de séchage et de stockage, ce qui facilite sa distribution. Le séchage en grange en élevage caprin Ce mode de conservation de l’herbe est-il adapté à votre exploitation et à vos objectifs ? Est-il adapté à votre système d’élevage ? Ce guide a pour ambition de répondre à ces questions en décrivant, pas à pas et dans le détail, ses avantages et ses inconvénients, ainsi que le pilotage du séchage en grange dans les élevages de chèvres français. COLLECTION SYNTHÈSE "Le séchage en grange en élevage caprin" 68 pages pour tout savoir :le système fourrager le séchoir et le rationnement guide DE BONNES CONDITIONS DE RÉCOLTE On récolte tôt pour la qualité UNE SOLUTION ÉCOLOGIQUE On récupère la chaleur du soleil LA GRIFFE POUR DISTRIBUER LE FOIN Penser le séchoir pour la distribution aussi Pour un montage de projet,contactez l’Association Segrafo "Estimer la quantité de foin ventilé ingérée par les chèvres" Une méthode rapide et validée pour suivre sa ration. fiches FICHETECHNIQUE : estimer la quantité de foin ventilé ingérée par les chèvres 1 La technique du séchage en grange constitue une solution intéressante pour produire un aliment de qualité en s’affranchissant partiellement des aléas climatiques. Cette technique demande à être mise au point en élevage caprin, pour conjuguer rentabilité économique et respect de l’environnement.Connaître les quantités de foin ingérées est un enjeu pour l’éleveur de chèvres. Il est ainsi nécessaire de déterminer les quantités distribuées, ainsi que le taux de refus, afin de piloter au mieux la ration. Cette fiche présente une méthode simple, peu onéreuse et fiable pour l’estimation dans le cas d’un séchoir en grange vrac. FICHETECHNIQUE ESTIMER LA QUANTITÉ DE FOINVENTILÉ INGERÉE PAR LES CHÈVRES UNE MÉTHODE SIMPLE ETRAPIDE… Le matériel nécessaire pour mettre en place cette méthode est : un peson (coût entre 30 et 50 € pour une pesée maximale à 50 kg),un drap housse 140 x 190 cm (à recycler des armoires !) auquel des nœuds auront été fixés aux 4 coins pour faciliter l’accroche au peson. Le suivi se fait en 3 temps :a) Estimer la quantité de foin ventilé distribuée Lors d’une distribution de foin ventilé, réalisez 3 fois le protocole décrit ci-après, en début, milieu et bout d’auge : 1. Suspendre le peson et faire la tare avec le drap2. Mesurer 1 mètre linéaire d’auge (soit 3 places au cornadis) 3. Prélevez cet échantillon et le mettre dans le drap (qui sera étendu le long de l’auge) 4. Pesez le contenu du drap Faire la moyenne des 3 pesées puis diviser cette valeur par 3 pour connaître la quantité de foin ventilé distribuée par chèvre. 1 2 3 4 1 KG DE FOINVENTILÉ ENMOYENNE PAR REPAS Une enquête réalisée au printemps 2016 dans le cadre du projet CAPHerb montre que, parmi les 18 élevages visités, seuls 3 utilisent un peson sur leur griffe. Une méthode alternative, simple et efficace, a donc été mise en application, pour pouvoir estimer la ration de foin ventilé ingérée par les chèvres. Chez ces éleveurs, les rations de foin ventilé ont été pesées durant une journée, au moment du pic de lactation. En moyenne, ces éleveurs distribuent 2 repas de foin par jour, soit environ 0,9 à 1 kg de foin par chèvre à chaque repas. Il s’agit principalement de foin de prairies multi-espèces et/ou de luzerne. La taille des lots était de 40 à 150 chèvres, et en moyenne de 80 chèvres. 1 m 3 places au cornadis
  • 14. 14 2% des élévaGES EN CHIFFRES de 60 à 90 % des aliments dans le mélange des rations complexes avec : 7-8 LA RATION MÉLANGÉE POUR LES PINAILLEUSES CONDITIONS DE RÉUSSITE DES DÉPLACEMENTS LIMITÉS Le chargement des aliments dans un royon de 50 m UN BâTIMENT ADAPTÉ OU ADAPTABLE Largeur de couloir > 4,5 m et bâtiment traversant3-4dont aliments fourrages
  • 15. 15 La ration mélangée est un mode de distribution de l’alimentation, intéres- sant dans les élevages de taille importante ou avec des troupeaux bovins, pour simplifier la distribution de l’alimentation. Le challenge : trouver le compromis entre fibrosité physique et tri alimentaire. La ration mélangée en élevage caprinLes rations mélangées sont peu développées en élevage caprin, car elles nécessitent de trouver un compromis entre la sauvegarde d’une fibrosité physique et la limitation du tri alimentaire. L’enjeu dans les deux situations est de réduire les risques métaboliques. Les rations mélangées représentent pourtant une opportunité de simplification du travail dans les grands troupeaux. Ce type de ration est- il envisageable dans votre élevage ? Quels aliments et matériel choisir ? Quelles précautions prendre dans sa réalisation ? Quelles précautions prendre pour éviter tout risque sur mes chèvres ? COLLECTION SYNTHÈSE E N S A T INPT O U L O U S E "La ration mélangée pour les chèvres " 84 pages pour tout savoir GUIDE DES ALIMENTS DANS LE BON ORDRE Du plus fibreux au moins fibreux SÉCURISER LA RATION Un fourrage grossier à l’auge ou au râtelier LIMITER LE TRI Un mélange entre 45 et 55 % de MS
  • 16. RETROUVEZ TOUS LES RÉSULTATS DU PROJET CAP’Herb SUR www.idele.fr ##CAPHerb Document édité par l’Institut de l’Élevage - 149, rue de Bercy - 75595 Paris cedex 12 Mai 2019 - Réf. idele : 0019302023 - ISBN : 978-2-7148-0045-9 Rédaction : Jérémie Jost et Nicole Bossis (Institut de l’Elevage) Illustrations : Karine Lazard (Chambre d’Agriculture du Cher) pour les scénarios et Alain Chrétien pour les dessins Mise en page : Valérie Lochon (CRA NA) Le projet n° 5546 CAP’Herb a été piloté par l’Institut de l’Elevage et a bénéficié d’une contribution financière du compte d’affectation spéciale «Développement agricole et rural» du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avec la contribution financière du compte d’affectation spéciale «Développement agricole et rural» MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION Pour plus d’informations sur le projet, contactez : Jérémie Jost – Chargé de projets à l’Institut de l’Elevage jeremie.jost@idele.fr Partenaires techniques Réseaux partenaires Réseau d'Expérimentation et de Développement Caprin