2. DirecteurdepublicationJean-MarcSEMOULIN
Editeur
MiseenpageJacques-OlivierNICOLAS
Impression2GImpression13ruedesFontenelles78920Ecquevilly
SiègesocialEspaceHumanitaireet Citoyenneté-ZACdupetitParc13 ruedesFontenelles78920ECQUEVILLY-
Tél 01 34755615-Fax013475 93 79-esperance@lagerbe.org
Gîted’accueild’urgenceFermeClaris-30350 LEZAN-Tél/Fax04 66 92 01 08-claris@lagerbe.org
Décembre 2016
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Association Chrétienne de Solidarité Internationale
Association loi 1901 créée en 1988
déclarée en Sous-Préfecture de Mantes la Jolie sous le n° 0781007848
n° Siret 419 824 669 000 40 APE : 9499Z -
Habilitée à délivrer des reçus fiscaux et à percevoir des dons ISF.
France : CCP : 46 261 09 V - LA SOURCE
Suisse : en passant par la Fondation Mon Rocher
Abonnementannuel :10 €/4 numéros
N° ISSN : 1259-3621 - Commission Paritaire : 1008 G 78454 -
Dépôt légal : à parution
Journal d’information - Tirage : 3 500 exemplaires
Conformément à l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, vous disposez d’un droit
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EDITO
En RDC, le docteur Tony parcourt des centaines de kilomètres à moto pour aller
soigner les plus isolés de tous, tout en étant en contact avec les autorités du pays. En
Ukraine, notre partenaire Vadim vient d’être reçu au Parlement pour exposer les besoins
des orphelins et encourager à des actions en leur faveur. En Roumanie, Mihai et Rodica,
eux-mêmes touchés par le handicap, se font la voix de tous ceux qui luttent au quotidien
avec une mobilité réduite, auprès des autorités d’Arad et des environs. Au Cameroun,
l’association Fareso monte une action qui sera validée avec l’implication des pouvoirs publics.
A Lézan, les Etoiles demandent un contact encore plus soutenu avec les collectivités locales et
les autorités. A l’occasion des 10 ans du chantier d’insertion d’Ecquevilly, les anciens salariés qui
ont pris la parole ont été salués par des représentants des mairies, du Département et de l’Etat...
Oui, nous sommes dans un monde où la parole de l’évangile constitue une interpellation
adressée à tous, et pas seulement à « ceux qui croient ». La lumière de la vie n’est pas faite pour
être mise sous un couvercle, disait Jésus, mais sur le pied de lampe.
Dire ce que nous faisons, présenter nos projets en toute clarté et transparence est une de nos
exigences à La Gerbe. Chacun est ensuite appelé à prendre ses responsabilités, les décideurs
politiques, l’association de solidarité que nous représentons, les citoyens que nous sommes
tous, chaque famille et finalement chaque personne.
Les conséquences sont parfois imprévisibles, contrariantes ou au contraire positives, mais le
bonheur ne réside pas dans notre succès. Jésus nous a appris par sa venue que le bonheur c’est
de se mettre en route dans un esprit « de pauvre » et que la force du chemin et du combat, c’est
de se savoir aimé. Cette paix se situe au-delà de l’aridité du temps, mais elle nous permet d’y
vivre totalement présents. Nous la souhaitons à tous en ce temps de Noël.
L’équipe de rédaction
France - Ferme Claris ......................................................................... p 3-7
Cameroun - Fareso............................................................................... p 7
RDC - Sur les routes.................................................................................. p 8
Ukraine - Au parlement........................................................................... p 9
Roumanie - Retour de mission ......................................................... p 10-13
France - Chantier insertion ............................................................... p 14-16
France - BD Max ................................................................................. p 16
S o m m a i r e
La Gerbe est membre de :
Nos partenaires :
www.lagerbe.org www.facebook.com/esperance.lagerbe twitter.com/lagerbe
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3. Ferme Claris et Maison d’à Côté
Gite d’accueil d’urgence & pension de famille
En plus de la
ferme Claris,
gîte d’accueil
d’urgence,
l’association
La Gerbe gère
à Lézan depuis
2013 une pension de
famille de dimension
modeste (7 appartements),
accueillant des personnes
seules et une ou deux familles
monoparentales. La situation en milieu
rural, où l’association a tissé des liens avec de
nombreux acteurs (école, municipalité, associations),
et l’implication d’habitants du village, favorisent le lien
social.Le lieu offre la dynamique simultanée d’un
« vivre ensemble » et d’une ouverture vers l’autonomie.
Il a créé 1,2 emplois et son fonctionnement implique
salariés et bénévoles. Il bénéficie de l’expérience du gîte
d’accueil d’urgence voisin.
différents. Donc n’hésitez pas à vous
manifester dans cette dynamique !
Sara S.
L’ambiance actuelle est résumée par
une pensionnaire lors d’un conseil de
maison du lundi matin : « finalement
chacun peut donner de soi pour aider
les autres ». Il est vrai que depuis
septembre une dynamique collective
s’est instaurée : récolte et confiture
de figues, puis confection du sirop
de menthe et de mélisse cultivées au
jardin par Anouck,
s a n s o u b l i e r l a
journée de ramassage
des châtaignes chez
Camille Fages, avec
une bonne soupe en
pleine nature, et les confitures qui
s’ensuivent quelques jours après. Le
ramassage des olives chez Jean-Luc
Bernard motive même les plus
nonchalants, chacun s’affaire à son
arbre ; la pluie seule nous arrêtera. Du
côté du futur terrain potager (merci
M. Lauron), ce sont les nombreux
efforts de pompage jour après jour
pour déboucher le forage, avec l’aide
de Maxence et de Marc et puis l’eau
finit par jaillir sans discontinuer,
la réserve se remplit et c’est la fête
avec pique-nique champêtre. Bientôt
voici l’arrachage des affreux rhizomes
d’armoise, cette plante envahissante,
avant l’arrivée d’une tonne de fumier.
Le camion s’enlise mais heureusement
le voisin nous secourra avec son
tracteur.
Dynamique participative
Espace de Vie Sociale : première
réunion du comité d’adhérents le 14
novembre, le soir où la lune était si
proche de la terre, phénomène assez
rare et sublime (environ tous les
70 ans), digne d’être mentionné. Bien
différemment de nos réunions, qui
devraient être trimestrielles.
Etaient présents Marie (présidente de
session et instigatrice de la réunion),
Martine et Philippe; Khadi, Denis,
Marc et Senia de la Maison d’à Côté;
Martine du village, et moi-même de
la Ferme Claris. Cette réunion était
ouverte à tous ceux qui sont impliqués
de près ou de loin, équipe encadrante
et bénéficiaires de l’Espace de Vie
Sociale.
La réunion très bien orchestrée par
Marie avait pour but d’échanger
autour de tout ce qui se passe au sein
de cet Espace. Outre le programme
bien rempli que j’évoquerai plus
bas, Philippe en a profité pour nous
rappeler les bases de l’association La
Gerbe : association de solidarité et
d’espérance qui nous engage ensemble
pour un projet de vie meilleure.
Pour y parvenir,
l’Espace de Vie
Sociale propose des
rencontres autour
d’activités variées avec
des personnes d’horizons différents.
Outre les ateliers hebdomadaires,
n’oublions pas les événements
ponctuels organisés tout au long
de l’année. A noter : la brocante
solidaire de Noël (le 10 décembre), la
participationaumarchédeprintemps,
la kermesse, l’exposition de l’atelier
artistique “Copains des Arts” à la
Ferme Claris et à la Bibliothèque
municipale, les contes et les spectacles
de la Ronde des Etoiles, et également
les repas festifs pour célébrer le “vivre
ensemble”, dans la tolérance avec nos
différences.
Cette première réunion a également
servi à lancer des idées pour la
pérennisation et l’enrichissement
de l’Espace de Vie Sociale que
nous partageons tous à des degrés
«Finalement chacun
peut donner de soi
pour aider les autres»
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4. Ferme Claris et Maison d’à Côté
Gite d’accueil d’urgence & pension de famille
Sylvie vient
v o l o n t i e r s
le jeudi au
« repas des
voisins » avec
son compagnon
P h i l i p p e , u n
ancien locataire de
la pension. Le même
jour se tient la brocante,
toujours bien présentée
par Kadi. Sylvie achète une
belle veste, et va l’offrir à Denise,
qui est toute émue. Et Philippe de
commenter : « c’est ça le bonheur ».
Du côté du travail en réseau,
l’association Reseda a commandité
une évaluation du travail accompli
sur le territoire d’Alès depuis 3 ans
en faveur des femmes victimes de
violence et de leurs enfants. Plusieurs
membres de l’équipe y participent,
ainsi que d’anciennes résidentes de
la Ferme Claris, occasion pour elles
de constater que leur parole est prise
en considération. Autre immersion :
une nouvelle visite au Mas de Carles,
ce lieu ouvert aux blessés de la vie, où
nous échangeons entre responsables
et résidents avec les représentants
de l’Etat sur la demande de
reconnaissance des Lieux à Vivre avec
leurs 4 caractéristiques (hébergement
durable, activité solidaire, vie en
commun, citoyenneté) soutenues
par une sorte de « contrat de
compagnonnage ».
Et puis grand voyage collectif à Pujaut
pour le mariage des jeunes, Romane
et Renoir, expérience d’une ambiance
chrétienne fraternelle, avec ses chants
(« Tiens, celui-là on le connaît, on le
chante à la Ferme Claris le mercredi »)
et ses amitiés fidèles.
Du côté des Mille Couleurs, l’atelier
s’ouvre aux animateurs extérieurs,
avec Boris qui vient initier les enfants à
la reconnaissance des arbres. D’abord
en salle, et quelques semaines après,
dans les bois aux environs du village
de Lézan. Auparavant les jeunes
participants auront pris soin d’en faire
une visite découverte, à la recherche
des traces de l’époque médiévale.
Philippe Fournier
Lez’olives
Quand le soleil tiédit, que les feuilles
frissonnent et que l’automne habille
de couleurs de feu la campagne,
l’olivier demeure seul verdoyant,
chargé de son précieux fruit. Les
olives violettes, noires ou vertes se
cachent dans le feuillage qui frémit au
moindre souffle de vent.
Nous voilà équipés de nos échelles
et paniers, pleins d’espoir pour une
récolte prometteuse… enfin on
l’espère.
Nos mains glissent sur les branches
fines et flexibles pour recueillir les
fruits en remplissant nos sacs que
nous vidons dans des caisses. Les
enfants jouent sous les arbres, courent
dans l’herbe fraîche et s’arrêtent pour
découvrir une fleur, une petite bête.
On chante, on parle d’un arbre à
l’autre.
Il est temps de ramener notre récolte
à l’huilerie « Paradis » (c’est son nom)
qui donnera quelques litres d’huile.
On est si heureux d’avoir été dans
la chaîne de transformation des
zi-tounes, les olives …
Priscille Quintin
Collecte Nationale Banque
Alimentaire 2016
« Non merci, j’ai déjà donné ! »
Parfois pressés, gênés, souvent
bienveillants, généreux, les clients
du Lidl de St Christol sont accueillis
par le joyeux Bonjour de ceux qui
s’alternent pour animer le stand de
La Gerbe : membres de l’équipe,
stagiaires, résidents, bénévoles.
Pour la Ferme Claris, cette
collecte organisée par les Banques
Alimentaires permet de refaire les
stocks (aliments et produits
France
Lezan
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5. Ferme Claris et Maison d’à Côté
Gite d’accueil d’urgence & pension de famille
Vous avez dit service ?
Besoin d’un coup de main pour
déplacer un tas de fumier, déraciner
l’armoise qui envahit le terrain, ou
monter des meubles Ikea ? Maxence,
à votre service!
Un mot qui prend tout son sens
lorsqu’on travaille à la Ferme Claris.
Venir y travailler est un réel plaisir
car aucun jour ne se ressemble
et chaque tâche est intéressante et
bénéfique. C’est ce même mot qui
revient lorsque je présente mon
statut : Service Civique. Il s’agit d’un
volontariat effectué lors d’une année
que l’on met à part.
En bref, travailler à la Ferme Claris
c’est vraiment cool !
Maxence Huckel
Les Etoiles
Le chantier de La Passerelle a bien
progressé, c’est maintenant le temps
du ravalement de la façade et des
peintures.
Pour le Café de Lézan, les réunions
se suivent et les dossiers s’accumulent
pour réussir à glaner les fonds et
subventions diverses. La singularité
de ce projet multifonctionnel et
multipartenarial séduit beaucoup
(logement séniors, café associatif avec
ses activités et sa brocante, dortoir
pour randonneurs dans le grenier),
mais le rend plus complexe à monter.
LestablesrondesaniméesparCaroline
le jour du forum des associations ont
d’hygiène).
O c c a s i o n
d’aller à la
r e n c o n t r e
des personnes,
d e « f a i r e
ensemble » et
pour les bénévoles,
d’apprendre à mieux
connaître celui ou celle
que l’on ne fait que croiser
à la Ferme Claris ou la Pension.
Occasion de sourire parfois, avec
cette dame qui refuse le sac, revient
sur ses pas, le prend ; entre dans le
magasin, en ressort, le sac vide, -car
elle a oublié- ; entre à nouveau acheter
quelque chose pour nous le remettre.
Occasion de s’étonner avec cet
homme qui, laissant toute sa famille
dans la voiture, retourne acheter
quelque chose dans le magasin…
pour nous ! Ou d’admirer cette
personne handicapée, qui a du mal à
extraire de son sac les provisions, mais
persévère pour accomplir son geste.
Occasion de rire même, lorsqu’une
autre dame sort plusieurs produits
d’un sac « Banques Alimentaires »
pour nous les donner, puis repart avec
ce sac sur la tête parce qu’il s’est mis à
tomber quelques gouttes.
Occasion de nous laisser surprendre
par cet homme qui nous tend son
propre sac de courses bien rempli,
sans rien dire ; puis voyant qu’on
n’ose pas, nous invite ainsi : « Allez-y,
prenez… je voudrais quand même
juste récupérer mon sac, s’il vous
plaît ! »
Occasiondegardersoncalme(n’est-ce
pas Stéphanie !) quand quelqu’un
passe de façon hautaine sans un mot.
Venue tenir le stand, Anna s’étonne
de la générosité des donateurs :
« Dans mon pays, ce n’est pas comme
ça, il n’y a pas cette solidarité entre les
riches et les pauvres. ». Et le soir, elle
nous confie la crainte qu’elle avait du
regard des autres : « J’avais peur que
les gens disent : - C’est quoi, ces gens
qui font la manche ? » et elle éclate
de rire, heureuse d’avoir participé, de
« l’avoir fait ! »
Quand vient l’heure des comptes, ce
sont 830 kg de produits qui ont été
récoltés. « Un peu moins que l’an
passé, constate Priscille ; mais cette
année, la récolte est de meilleure
qualité : un peu moins de pâtes, et
une bonne réserve de café, huile,
biscuits… »
C’est encore une bonne dose de
générosité, cette année. Un grand
merci à tous les donateurs.
Guylaine Brunel
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6. Ferme Claris et Maison d’à Côté
Gite d’accueil d’urgence & pension de famille
Courrier des lecteurs
Pour elles
Je suis malade,
Je suis blessée,
Alors je blesse
Puis je m’arrête.
Non, je veux plus serrer les
poings
En remuant ce couteau
Dans cette plaie qui s’ouvre.
Non, je me bats plus
avec cette justice
qui est pas juste
avec tous les autres.
Cette justice-là
elle me détruit,
elle me gagne,
elle serre mon ventre,
elle me fait mal,
elle est pas juste.
Oui, je me souviens de
mon enfant
qui dort.
Oui, il serre les poings
en fermant les yeux.
C’est pas un caprice.
C’est pas la colère.
C’est l’abandon
dans le sommeil,
la paix.
Je l’aime.
Il dort,
en paix
je dors,
apaisée
j’aime.
Thierry.
Un proverbe populaire dit:
“Dans la nuit noire, sur une
pierre noire, une fourmi noire,
Dieu la voit”. Décharge-toi sur
le Seigneur Jésus de tous tes
soucis car lui même prend soin
de toi (La Bible, 1 Pierre 5 v. 7)
L’ensemble de ces réalisations
représente un investissement
très important
pour l’association.
Pour suivre l’actualité n’hésitez
pas à vous connecter à la page
http://www.lagerbe-lezan.org/
projet-logement-solidaire
remporté un
vif succès.
Enfin, du côté
de Molières-
C a v a i l l a c
nous attendons
des nouvelles
des collectivités
locales.
Et pour finir, des
encouragements au
courrier :
Les “ouvriers du samedi” - Opération peinture et montage cuisine au studio de La Passerelle :
une étoile prête à s’allumer… et déjà des yeux qui brillent !
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7. Courrier des lecteurs (suite)
« Je suis toujours émerveillée par ce que produit votre approche tellement respectueuse,
humble et aimante : une lueur d’espérance renaît dans les vies abîmées, le village se sent
concerné et une dynamique de mouvement, de développement, de vie, ne cesse de faire
grandir votre activité et votre renommée dans les alentours. N. »
« Quelle grâce qu’en équipe, vous acceptiez ces défis que l’Esprit vous suggère. Nous vous
aimons et aimons ce que vous faites. Paix et joie dans vos cœurs. M. »
« Avec le délitement du lien social et les difficultés qu’ont les pouvoirs publics à le susciter, ce n’est
pas le moment de déserter, et c’est à nous la société civile de nous manifester pour contribuer au travail
de fond que vous portez pour nos concitoyens les plus démunis, les plus en danger. Amicalement. P. »
Solidarité Internationale
Ce projet vise à créer des
activités génératrices de revenus
par une installation de déshydratation
de fruits et légumes alimentée par énergie
solaire.
Ferme Claris et Maison d’à Côté
Gite d’accueil d’urgence & pension de famille
Association FARESO
déshydratation solaire de fruits et légumes
France
Lezan
Cameroun
N’Tolo
Il s’agit de concevoir et de construire
un module de production d’électricité
par panneaux photovoltaïques en
vue d’alimenter un déshydrateur
destiné à la conservation des légumes
diminuer la consommation électrique
des déshydrateurs.
Jean-Marc Fages va se rendre au
Cameroun du 7 au 21 décembre afin
de régler différents points :
• les formalités administratives pour
le dépôt du permis de construire
(préparé par le cabinet d’architectes
Blanco de Bruxelles) ;
• les interventions concrètes du
Rotary Club de Douala (pour le
forage) ;
• l’information sur le projet à
l’ambassade de France à Yaoundé ;
• la finalisation de partenariats avec
les lycées ;
• la planification des travaux qui
seront faits par FARESO d’ici
mars 2017 (débroussaillage du
terrain, implantation du bâtiment,
creusement des trous pour les plots
de fondation).
Nous travaillons toujours à la
recherche de sources de financement
(mécénat, fondations…) et un
site internet dédié au projet sera
certainement disponible avant la fin
2016.
Jean-Luc Portalès
et fruits produits dans le foyer pour
enfants. Après le voyage d’études
agronomiques d’Océane Gimenez
cet été, voici maintenant le temps des
préparatifs pour la construction.
Sur le plan technique nous avons
passé un partenariat avec l’Ecole des
Mines d’Alès pour dimensionner des
échangeurs de chaleur à partir de
plusieurs sources d’énergie afin de
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8. Au service de la population
Malgré les risques
L’association
Coeur de
Compassion
aide les femmes
victimes de
violences sexuelles
à retrouver santé et
situation sociale par
une aide médicale et
des activités génératrices
de revenu. Elle est basée à
Tshudi Loto, dans le Kasaï
Oriental.
RDC
Tshudi
Wanted
Nous continuons à soutenir le jeune
médecin, entre autre par un envoi de
matériel médical par container prévu
pour 2017.
Pour ce container, nous recherchons :
• tensiomètres stéthoscopes
• fils de suture
• bistouris électriques
• 1 microscope
• 2 centrifugeuses
• 2 lampes scialytique
• 2 tables d’accouchement
• 2 tables d’opération
• kits césarienne et hystérectomie
• 3 brancards roulants
Tony est à nouveau sur les
routes (dangereuses) de la
République Démocratique
du Congo pour servir la
population de ce pays. Depuis
1 mois et demi, il alterne les
missions médicales à Tshudi et
dans la province de Lomami.
Pour rallier cette province depuis
Tshudi, Tony parcourt, avec son
équipe, 200 km à moto, sur des
routes parfois impraticables, au point
qu’ils doivent faire certaines parties
du voyage à pied. Des routes où ils
risquent de croiser des soldats ou
des représentants de l’autorité qui
malheureusement abusent parfois de
leur pouvoir : dernièrement, Tony
s’est fait violemment frapper par l’un
d’eux. A cela s’ajoutent les possibles
pannes et accidents de moto.
Une fois arrivés, pas le temps de
se reposer. La province n’a pas vu
de médecin depuis 5 ans, aussi de
nombreuses personnes viennent voir
Tony, parfois pour des cas graves
ou urgents. Il effectue jusqu’à 60
consultations par jour et, avec son
équipe, a opéré une vingtaine de
patients en deux semaines. Ils ne se
sont arrêtés que lorsque le matériel
est venu à manquer.
Tony et son équipe ont aussi dû
palier à l’insuffisance de l’équipement
médical sur place, fabriquant
eux-même la table d’opération.
Ce passage dans la province de
Lomami leur a permis, entre autres,
de tester un projet de laboratoire
médical mobile. Ils ont pu réaliser des
analyses médicales de base, aidant à
établir certains diagnostics. Grâce à ce
projet,Tony et son équipe ont détecté
trois cas de lèpre dans la province et
ont pu les traiter rapidement.
Tony sillonne deux fois par mois les
routes du Sankuru et des provinces
alentour.
Voilà plus d’un mois qu’il n’a
pratiquement pas vu sa famille. Sa
dernière visite chez lui, à Lodja, a été
écourtée par une urgence médicale :
une femme âgée, isolée et vivant dans
un dénuement extrême, a été opérée
d’une tumeur maligne à Tshudi,
retardant son départ.
Tel est l’appel de Tony : soulager
la souffrance des personnes ou
populations oubliées de la RDC.
Un appel qui surpasse la fatigue, les
risques et l’éloignement de sa famille.
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9. NOM : Prénom :
✄
Service Abonnement - esperance@lagerbe.org
LA GERBE ZAC du Petit Parc - 15 rue des Fontenelles - 78920 Ecquevilly
Adresse :
EmailVILLE :Code Postal :
Depuis 2009 nous travaillons avec l’Ukraine pour répondre à des besoins d’équipements divers identifiés par nos correspondants. Hôpitaux,
centres de réhabilitation, orphelinats et homes d’enfants : les bénéficiaires se comptent en milliers de personnes. Ce travail efficace et constant,
notamment auprès des orphelins, a permis que se construisent des liens de confiance avec les autorités ukrainiennes au plus haut niveau de l’Etat.
L’association CHARITÉ
Reçue au parlement ukrainien
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Ukraine
Parlement
Le 2 novembre,
l o r s d e l a
s e s s i o n d e l a
Rada (parlement
ukrainien), Vadim
Dahnenko, le président de
“Charité” a pu ainsi partager sa
vision pour les orphelins et les enfants
d’Ukraine.
« Je suis très honoré d’être ici, sur
cette tribune qui a vu défiler tous les
présidents d’Ukraine. […]Aujourd’hui,
je veux vous parler de valeurs, de
valeurs pour les enfants. Je suis marié,
j’ai quatre enfants, et mon but est
que mes enfants vivent dans un bon
pays et deviennent de bons citoyens.
Je me souviens qu’un ministre a dit
un jour : «Il est impossible d’élever
correctement un enfant sans famille».
La première chose à transmettre à la
nouvelle génération, ce sont des valeurs
chrétiennes. Avec ces valeurs, nous
pouvons construire des familles solides,
qui construiront un pays fort.
Voici ma question pour vous
aujourd’hui : voulez-vous vivre dans
un bon pays ? Si oui, commençons
par construire des familles solides. Si
nous construisons des familles solides,
notre pays deviendra fort. C’est vrai,
aujourd’hui nous sommes confrontés à
de nombreux problèmes. Les divorces
et abandons d’enfants se multiplient.
Aujourd’hui, en Ukraine, il y a 700
orphelinats. Les enfants qui y sont
placés ne savent pas ce que veut dire
le mot «famille», c’est pour cela qu’en
grandissant, ils tombent dans la
délinquance. Quelqu’un m’a dit un
jour: « il faut visiter ces jeunes en prison
pour les aider à se réinsérer». Mais ce
qu’il faut avant cela, c’est aller dans
les orphelinats, et commencer le travail
avec ces enfants pour leur éviter la
prison plus tard.
Voici ma proposition : nous voulons
tous rejoindre l’Europe. Je suis d’accord
mais faisons en sorte que l’Ukraine
devienne un exemple pour l’Europe
et non l’inverse ! Que l’Europe
prenne exemple sur l’Ukraine pour
construire des familles solides. Je vous
propose de travailler à construire des
familles solides. »
Le ministre de la jeunesse a
répondu à ce discours :
« Beaucoup de choses intéressantes ont
été dites. Nous allons travailler avec
le parlement. Je suis d’accord avec
vous sur le fait que, dans la religion,
il y a des valeurs pour la famille.
C’est vrai qu’un enfant ne reste pas
longtemps petit. Il va grandir et c’est
lui qui construira notre pays. J’espère
que nous travaillerons ensemble. »
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10. Mission RoumanieSuivi et rencontre des partenaires
Roumanie
Circuit
A l l e r
l à o ù
personne
ne va
Il y a des lieux
où l’on n’a
pas envie de se
rendre. Des maisons
décrépies, des routes
sinueuses, des villages
mal entretenus. Mais sait-on
vraiment ce qu’on y trouvera ?
Une impression d’abandon, de la
saleté, une sensation de solitude, de
la méfiance ? Ces lieux nous rendent
plein d’appréhension. Parce qu’au
premier abord, ils semblent peu
accueillants, voire inquiétants. S’y
aventurer demande une bonne dose
de courage. Et pourtant... La maison
décrépie peut cacher un intérieur
chaleureux, la route sinueuse peut
mener vers de magnifiques paysages,
et le village peut être rempli d’enfants
souriants.
Trouver la richesse là où l’on
ne l’attend pas, c’est le pari que
font nos partenaires roumains.
Alors ils se tournent vers ceux qu’on
ne voit pas. Vers les personnes
handicapées qui ne sortent pas de
chez elles, vers les orphelins auxquels
on ne prête pas d’avenir, vers les
Roms que l’on met à l’écart, vers
les jeunes qui ne peuvent pas faire
d’études faute de revenus. Cela
demande du courage, du travail et
surtout de la ténacité. Mais en allant
là où personne ne va, il ne font pas
qu’apporter un soutien matériel, ils
changent aussi les regards. Un peu.
En se rendant sur place, on découvre
l’ampleur de projets dont on ne peut
avoir qu’un aperçu, vu de France.
Nous commençons notre visite par
l’ADMR à Arad. Rodi et Mihai
ont fondé cette association pour
soutenir les personnes souffrant d’un
handicap moteur qui restent seules
chez elles. Le manque d’équipement
et Cristian Mateescu veulent, c’est
permettre à ceux qui ont l’envie et
le courage de s’en sortir, d’aller de
l’avant. Cela peut passer par une aide
pour améliorer les conditions de vie
dans une maison (construction de
sanitaires ou accès à l’eau) ou encore
par un parrainage d’étudiants, dans
leur chemin vers un diplôme qui leur
ouvrira un meilleur avenir.
Voir tous ces projets, c’est se rendre
compte qu’à La Gerbe, lorsque nous
envoyons des meubles, des vêtements
ou des équipements médicaux,
nous ne faisons pas seulement un
don de matériel mais nous offrons
aussi la possibilité à ces associations
de développer leurs projets et de
transformer des vies.
Mélanie Huckel
Michaël Païta
et d’accessibilité mais aussi certaines
idées préconçues sont à l’origine de
cette situation, que l’ADMR veut
faire évoluer. Ainsi, ce qu’offrent Rodi
et Mihai aux personnes handicapées,
ce n’est pas simplement une paire
de béquilles ou une chaise roulante
qui leur permettront de sortir de
chez elles, mais aussi un espace de
rencontre qui les motiveront à sortir
et à ne plus rester seules.
Nous rencontrons ensuite Madalina
et Andrea, de l’ADDIP. Si ces jeunes
femmes parcourent des kilomètres
pourallerd’orphelinatsenorphelinats,
ce n’est pas seulement pour faire des
activités avec les adolescents mais
pour leur faire prendre conscience
de leurs capacités afin qu’ils prennent
leur vie en main. Grâce à leur travail,
alors que de nombreux orphelins de
Roumanie sombrent dans la drogue
ou la prostitution, se retrouvent en
prison ou dans la rue, les adolescents
qu’elles suivent rêvent d’un avenir
meilleur, à l’image des « anciens » de
l’ADDIP qui ont fait des études, ont
un métier et une vie indépendante.
C’est au tour de la MEV de nous
présenter son travail. Si le personnel
de l’association distribue des
vêtements ou autres à des familles
isolées, c’est pour les voir avancer par
les projets dans lesquels l’association
les accompagne. A l’image de la
famille Marti, avec laquelle nous
avons partagé un repas.
Pour finir, Bethel nous présente ses
projets : avant tout, ce que Maria
10
Décembre 2016
94
11. est une association caritative roumaine, fondée par Cristian et Maria Mateescu, qui intervient localement en appui aux personnes en situation de
précarité (soutien financier, médical, matériel, repas hebdomadaires, grâce aux bénéfices de 2 boutiques de vente de matériel d’occasion).
Bethel
Magasin de meubles
Chers amis lecteurs,
Nous avons reçu la visite de Daniela Tontsch,
présidente du Conseil National pour Disables-
Roumanie, au cours de laquelle a été signé avec
le président du Conseil Départemental d’Arad un
protocole de collaboration pour l’accessibilité des
personnes handicapées dans notre ville.
Comme chaque année, nous avons participé à la foire
annuelle des ONG d’Arad devant la Mairie avec un
stand de présentation.
A une autre occasion, j’ai pris part à
l’achèvement de la stratégie de santé locale proposée
par le maire d’Arad pour la période 2017-2020. Le 21
novembre 2016, nous attendons avec beaucoup de joie
la visite de Michael Paita de l’association La Gerbe avec
laquelle nous avons un partenariat depuis 2003 pour la
distribution gratuite de matériel médical.
Pour le 3 décembre, la “Journée Internationale des
personnes handicapées”, nous allons organiser une
manifestation dans la rue devant les autorités d’Arad
pour leur demander de respecter les droits approuvés
par la Commission Européenne en faveur des personnes
ayant une déficience. Nous allons protester également
contre la fermeture du seul centre de Roumanie pour le
soin des personnes touchées par la myopathie.
Nous vous souhaitons JOYEUX NOEL ET BONNE
ANNEE 2017 dans la paix et la joie du Christ.
Bien amicalement,
Mihai et Rodi FIGHIR,
L’ADMR permet à chacun de voir son quotidien facilité et pour certains, d’avoir une vie transformée au travers de don de matériel médical
(fauteuils roulants, béquilles…). Mihai et Rodica Fighir, les dirigeants de l’association, eux mêmes touchés par le handicap,
s’efforcent de créer des opportunités pour offrir à leurs membres une vie un peu plus colorée.
ADMR
Porte parole devant les autorités
Roumanie
Ploiesti
Roumanie
Arad
Depuis
p l u s i e u r s
années Bethel
aménage et
améliore son
lieu de stockage
afin d’en faire
un nouveau lieu
de vente pour les
meubles de grande taille.
Désormais leur entrepôt
est aussi un showroom agréable
pour les buffets et autres canapés.
Afin d’optimiser leurs ventes Maria et
Cristian n’ont pas hésité à investir
dans un nouvel espace où un ébéniste
restaureetréparelespiècesdemobilier
trop défraîchies ou endommagées
pendant le transport. Bethel valorise
ainsi plus encore le matériel envoyé
par La Gerbe, et à Ploiesti se répand
petit à petit la nouvelle que du
mobilier de qualité est à vendre à bon
prix chez Bethel. Nous avons une
fois de plus constaté le souci constant
de Cristian et Maria pour le bon
fonctionnement des magasins, mais
aussi et surtout pour les familles que
Bethel aide grâce aux bénéfices des
ventes qui sont entièrement utilisés
pour les parrainages étudiants ou
l’amélioration des conditions de
vie de familles démunies. Maria et
Cristian vous transmettent leurs
salutations : «Nous voulons remercier
notre partenaire La Gerbe et tous
ceux qui ont aidés sur place pour
leurs efforts.»
Michaël Païta
11
Décembre 2016
94
12. Misiunea
Est Vest
Marta Oprita
dirige l’association
Missiunea Est
Vest, qui intervient
principalement
par des parrainages
d’enfants de familles
nombreuses, de l’aide
sociale auprès de familles
très démunies, et par de
la distribution de matériel
humanitaire. La MEV finance une
partie de ses projets par les bénéfices des
ventes d’un magasin de matériel d’occasion.
MEV
Soutien aux familles
Roumanie
Brasov
La famille des moutons
La fondation MEV porte au cœur
de sa vision de venir en aide
aux enfants pour leur permettre
d’envisager un futur porteur
d’espérance. Cela amène Marta et
toute son équipe à se tourner vers
les familles dans le besoin, pour
non seulement leur apporter une
aide matérielle mais aussi pour aider
parents comme enfants à s’emparer
d’une nouvelle vision pour leur
vie et leurs relations. C’est par
nature un travail de persévérance
et de dépassement de soi. S’investir
pleinement c’est s’ouvrir au risque
de connaître la frustration. Mais c’est
aussi se donner la chance de réussir.
Et parfois les belles histoires sont au
rendez-vous ! La famille Marti en
est un exemple. Marta a commencé
un travail avec eux il y a plusieurs
années. A l’époque ils possédaient
5 moutons. MEV en ajoute 1, 2, 3,
et jusqu’à 10. Laine, lait, fromage,
parfois de la viande : les moutons
se sont multipliés et ont apporté à
la famille un moyen de subsistance.
De leur côté, les équipes de MEV
ont mobilisé leur réseau pour amener
des acheteurs. Aujourd’hui les Marti
possèdent environ 200 moutons. Ils
n’en sont pas riches pour autant, mais
ils se suffisent à eux-même grâce à
leur travail permanent. Finalement,
grâce aux revenus du magasin, MEV
a pu ajouter un dernier cadeau pour
cette famille : l’installation de l’eau
courante sur leur propriété. Ainsi il
n’est plus nécessaire d’aller chercher
de l’eau chez le voisin pour abreuver
les bêtes. Une vision juste, de la sagesse
et de la solidarité, voilà peut-être les
ingrédients d’une belle histoire.
Lorsque la vie est chaque jour
un combat
Au d e l à d e s r e n c o n t r e s
extraordinaires que nous
réserve notre travail à la Gerbe,
certaines histoires nous laissent
dans l’incompréhension et la
douleur,comme celle de Bianca, 28
ans. Cette jeune femme au passé
traumatisé est aujourd’hui maman
de cinq enfants et plusieurs «pères»,
rarement bienveillants, se sont
succédés autour de ses enfants.
L’ actuel demeure présent lorsqu’il
en a le goût, c’est à dire rarement.
L’aînée des enfants a 11 ans. Elle aussi
se prénomme Bianca. En l’absence
d’un père digne de ce nom, elle a
pris la décision de se battre pour les
siens. C’est ce qui l’a amenée l’an
passé à frapper aux portes, dont celle
de Marta (présidente de la MEV),
pour récolter des pelures de pommes
de terre afin d’en nourrir ses frères
et sœurs. Mais son courage va plus
loin ; trop loin malheureusement...
C’est ainsi que la fillette a trouvé
le moyen d’aller couper du
bois pour en retirer un peu
d’argent. Cette initiative
louable lui a coûté trois
doigts. On aura sans
doute beaucoup de
mal à comprendre
comment une enfant
se retrouve à faire du
bûcheronnage... Mais c’est ainsi
que cette famille déjà vulnérable se
retrouve à devoir soigner une petite
infirme. La Fondation MEV les
soutient depuis plusieurs années déjà.
Et cette fois-ci encore, Marta et son
équipe répondent présentes. Bianca
a besoin de 8 opérations pour réparer
sa main. Le problème cependant,
c’est que Bianca est Rom et n’a aucun
état civil. Pour ainsi dire, d’un point
de vue administratif, elle n’existe
pas. Elle n’a donc droit à rien. C’est
donc MEV qui a payé tous les frais
médicaux jusqu’à maintenant. Pour
l’instant 3 opérations ont été menées
en plus des consultations préalables.
Il en reste 5 pour que Bianca retrouve
quelque peu l’usage de ses doigts... Le
drame qui se joue dans les village de
Roumanie, Marta vous le dira, c’est
que l’enfance n’a pas la part belle.
L’adolescence vous propulse malgré
vous dans le monde des adultes.
Travailler,fairedesenfants:à13ansou
moins, fini l’innocence. S’ensuivent
les violences qu’on connaît... Et celles
que nous ignorons. C’est à cela que
travaille la Fondation MEV. Ne pas
baisser les bras et travailler à changer
les mentalités, à proposer un autre
chemin. Un chemin
de vie cette fois-ci.
Michaël Païta
12
Décembre 2016
94
13. Lettre de nouvelles d’
Auprès des grands orphelins
La Gerbe et
la Fondation
« Mission
Est-Ouest »
sont à l’origine
de la création de
l’ADDIP en 2006,
afin de proposer aux
jeunes issus d’orphelinats
une formation et une
réintégration progressive.
Le Réfugié,
mon prochain
Comment aider les réfugiés en France ?
Cette aventure nous a menés à rencontrer de nouveaux besoins, de nouveaux défis,
de nouveaux amis, et même de nouveaux héros.
Ce travail a démarré en janvier 2016 par des voyages vers les camps de réfugiés du
nord. Depuis, notre aide s’est dirigée sur Paris où plusieurs centaines de réfugiés,
surtout d’Afghanistan et d’Afrique, ont fait des camps près des métros La Chapelle,
Eole, Stalingrad et Jaurès.
Depuis août 2016, les jeudis, nous avons préparé avec des bénévoles une
centaine de sandwichs à distribuer aux réfugiés. On remplissait
des coffres de voitures avec des vêtements, chaussures,
sac-à-dos, tentes, couvertures, produits d’hygiène,
etc., pour les donner dans la foulée. Depuis
novembre, la situation a changé. Les camps
de Paris ont été évacués et les réfugiés,
dispersés. Plusieurs ont été logés dans
des hôtels sociaux, des foyers et
des gymnases. Malheureusement,
la crise persiste, et les hommes,
femmes et enfants vivent souvent
dans de mauvaises conditions dans
ces lieux, et il reste toujours des personnes qui dorment dehors. Depuis la dernière
évacuation, au lieu d’aller vers les réfugiés dans la rue, nous les invitons à venir à
un endroit où nous donnons des sandwichs, des fruits, du thé et où ils peuvent
prendre des vêtements, chaussures et produits d’hygiène.
Nous avons fait la connaissance de nombreux amis parmi les migrants et plusieurs
d’entre eux participent en nous aidant à traduire, à distribuer, en offrant leurs
services comme la coiffure et l’animation à la Casbah. Nous donnons les sac-à-dos
avec des trousses de toilettes mais au delà, nous prenons le temps pour écouter
leurs histoires et leurs espoirs, et partager leurs besoins. Ce sont très souvent des
personnes qui ont tout perdu, fui une guerre, une crise humanitaire., perdu des
membres de leur famille. Bien entendu, ils nous racontent leur histoire seulement
quand ils sont en capacité de le faire, c’est souvent difficile.
Nous avons vu la transformation des camps, et aussi des
cœurs.
Merci à la Gerbe qui à plusieurs reprises a donné
des couvertures, des tentes, des vêtements,
notamment avant l’évacuation, pour des
personnes qui a cette époque dormaient
encore à l’extérieur.
Fatima
Association Eclat de soi
Un succès:
Aisa est une adolescente
d e R u p e a q u e n o u s
accompagnonsdepuismaintenant
3 ans, et nous voyons le résultat de cet
accompagnement aujourd’hui. Cet
automne, elle a déménagé à Brasov
parce qu’après avoir candidaté à
l’université, elle a été acceptée. Nous
l’avons aidée pour les papiers et
l’inscription, et nous la voyons une fois
par semaine pour l’accompagner afin
qu’elle s’acclimate aux changements
de ville, d’habitudes et de style d’en-
seignement. C’est pour nous très
important de voir que les adolescents
venus des orphelinats apprennent à
prendre confiance en les capacités que
Dieu leur a données et commencent à
avoir de grands rêves pour leur avenir.
Quand nous avons rencontré Aisa,
aller à l’université ne faisait pas partie
de ses plans d’avenir. Mais pendant
le temps que nous avons passé avec
Roumanie
Brasov
elle, elle s’est rendue compte de
l’importance des études.
Ceux d’hier pour ceux
d’aujourd’hui
L’idée centrale de ce projet est que ceux
qui ont quitté les orphelinats et qui
ont réussi leur vie aident ceux qui sont
aujourd’hui dans la même situation
qu’eux autrefois. Ainsi Maria, Cipri
et Alexandra ont pris un rôle de coach
auprès des enfants et adolescents des
orphelinats, et ils font toutes sortes
d’activités avec eux. Nous sommes très
heureux de la relation qui se développe
entre les adolescents et le groupe de
mentors.
Départ d’une collègue
Andreea faisait partie de notre équipe,
mais, vivant à 30 km de Brasov, elle a
décidé de chercher un autre travail.
Elle prenait le bus pour venir mais
aussi pour visiter les orphelinats
avec nous quatre jours
par semaine. C’est compliqué d’être
toujours dépendant du bus, car il est
souvent en retard et nous l’attendons
même l’hiver, quand il pleut ou qu’il
fait très froid. Pour elle, la difficulté
était double. Elle rentrait souvent
très tard chez elle, et ne pouvait plus
continuer ainsi. C’est avec tristesse que
nous avons accepté sa décision.
Un Noël spécial
Cet hiver, nous prévoyons de faire
un camp d’hiver pour 25 enfants et
adolescents des orphelinats. Nous
sommes très enthousiastes à l’idée
d’emmener ces enfants dans un camp,
leur parler du sens de Noël, fabriquer
des décorations, faire à manger,
jouer... Nous serons accompagnés
de trois bénévoles et deux membres
de l’ADDIP. Le camp se déroulera
entre le 16 et le 19 décembre près
de Brasov dans un endroit dédié à ce
genre d’événements. Le plus important
pour nous est de donner du temps et
des moments de qualité. Un cadeau
de Noël peut amener de la joie, mais
la joie due à un cadeau n’apporte ni
éducation ni souvenirs. Nous voulons
donner à ces enfants un cadeau spécial
qui les amènera à se rendre compte
qu’ils peuvent être plus que ce qu’ils
sont aujourd’hui.
Madalina
FRANCE
13
Décembre 2016
94
14. Chantier insertion
10 ans que fonctionne ce dispositif!
Depuis 2006, l’association La Gerbe porte un chantier d’insertion permanent. Le travail
réalisé par celui-ci vient soutenir les projets d’aide humanitaire, cœur historique de
l’association. Le dispositif Chantier d’Insertion vise à permettre à une personne sans emploi
de renouer avec le monde du travail. Un accompagnement individualisé social et professionnel
est associé à la reprise d’activité.
France
Ecquevilly
En 10 ans, 267 personnes loin de l’emploi
ont bénéficié d’un poste de 6 mois, dans le
but de se relancer vers un travail à plus long
terme ou une formation. Tous n’ont pas abouti,
mais pour beaucoup, ce contrat a constitué
une nouvelle chance. Ce 25 novembre, il fallait
prendre le temps d’une fête de reconnaissance.
En bref ? C’était le festival des
mercis !
• merci à ceux qui nous ont
honorés et réjouis par leur
présence,
• merci à nos anciens, si
nombreux à prendre le micro,
• merci pour les anciens qui, ne
pouvant pas venir, ont appelé
pour donner de leurs nouvelles,
• merci pour la participation des
partenaires et membres du comité
de pilotage
• merci pour tous les
encouragements reçus lors de cette
soirée,
• merci pour tout ce qu’on a appris
encore cette année,
• merci pour le challenge intérieur
permanent, individuel et en
équipe, que représente la vie du
chantier insertion...
• ... entre beaucoup d’autres mercis qu’on
rassemble comme une gerbe à élever vers le ciel !
Quelques extraits :
Mon contrat à La Gerbe, c’est une partie de ma vie,
ça m’a aidé à tracer mon chemin.
Saliha
Que Dieu vous bénisse tous. Je viens d’Erithrée.
J’avais beaucoup de problèmes de santé. (...) Quand
j’ai trouvé du travail, beaucoup de choses ont changé
dans ma vie. Vive la France !
Rahel
Travailler ici m’a permis de résoudre pas mal de
problèmes et de m’en sortir. On a appris pas mal de
choses.
Nadia
Je viens d’Afghanistan, en arrivant ici je me suis
trouvé dehors. Je dormais dans le bus de nuit, le
chauffeur me reconnaissait le matin. Vous, vous me
donnez quel âge? En fait, moi-même je ne sais pas
mon âge. Comme je ne savais pas si j’avais plus de
26 ans, je ne pouvais pas avoir le rsa donc il a fallu
plein de rendez-vous avec Mme Cuendet pour régler
plein de choses, et je suis revenu, et encore revenu,
et j’ai attendu, et au 4° rendez-vous heureusement,
elle a pu m’ embaucher. J’ai travaillé un an et demi
ici, ça m’a aidé beaucoup. Pendant mon contrat
ici, j’ai trouvé un petit logement hlm. Puis j’ai eu
mon permis, et le permis caces, et je suis maintenant
manutentionnaire, je travaille dans le bâtiment
à Levallois depuis que j’ai fini à La Gerbe. Je suis
devenu normal.
Gul
Je suis contente que la Gerbe tienne encore debout,
elle a changé ma vie. J’ai commencé le travail ici
en 2009. C’était chaud pour moi avant jusqu’à ce
que je travaille à La Gerbe et maintenant ma vie
est mieux.
Gladys
Je suis arrivé ici après l’Italie. J’ai une reconnaissance
travailleur handicapé et je trouve qu’ici l’équipe est
très accueillante. Il me reste 2 mois de contrat et je
suis vraiment content de travailler là.
Mouhamadou
Je remercie la France d’accueillir les réfugiés, merci
de m’avoir accueilli même si les débuts ont été
difficiles. J’ai été hébergé un moment au Bateau
14
Décembre 2016
94
15. Chantier insertion
10 ans : la parole aux anciens.
Je Sers de
Conflans et
puis ensuite
j’ai atterri
à Versailles
o ù ç a a
été difficile
jusqu’à ce que
je trouve un
hébergement en
foyer aux Mureaux.
A La Gerbe, je trouve
du travail et du français.
Phurbu
Je suis réfugié politique sahraoui,
je vis en France depuis 2011 mais
jusqu’à fin 2014 j’ai pas pu régler mes
problèmes. J’ai pas trouvé de travail
parce que je ne parlais pas français,
mais j’ai trouvé La Gerbe en décembre
2015. Merci la Gerbe! La première fois
que j’étais en France, j’ai pas trouvé
quelqu’un pour m’aider à lire le français
mais depuis un an, je lis le français,
12h par mois avec la professeur Anne,
c’est bien pour moi parce qu’enfin je
comprends le français. Je ne parle pas
bien encore. Mais je comprends mieux.
Aujourd’hui, merci, 2 camions par
mois à beaucoup de pays, c’est bien.
Lagdaf
Je suis algérien. J’ai jamais été à l’école,
en fait. Mais l’association m’a permis,
j’vais pas dire de lire couramment, mais
au moins d’apprendre à lire et à écrire.
Je remercie Sylvie et Jérôme et toute
l’équipe. J’sais pas quoi dire parce que
si j’commence à parler, je vais pleurer.
J’me souviens, un jour j’étais vraiment
en galère, y’a Jérôme il vient me voir
“t’inquiète pas, si ça va pas, on va faire
ça ou ça”. Des fois, je suis pas bien, et
Sylvie, j’sais pas comment elle fait, elle
reconnaît directement la personne qui
est pas bien et elle nous ramène dans
son bureau pendant 5-10 minutes, et
là, je ressors du bureau je suis vide,
incroyable. Comme si y’a un ange, en
fait. Et merci à Naima, c’est grâce à
Naima que je suis là.
Hammdane
Pendant mon travail à La Gerbe, j’ai
pu faire des démarches pour avoir
un logement, pour pouvoir un jour
récupérer mes filles. Maintenant j’ai
retrouvé certains droits de garde que
je n’avais plus, je suis très heureuse
de pouvoir voir mes filles bien plus
souvent. J’ai fait une formation agent
de restauration et maintenant je suis
en stage.
Sophie
Merci à tous pour la joie que j’ai eu
de vous envoyer les invitations une par
une : ça m’a fait penser à votre visage,
aux moments passés ensemble, les
moments faciles comme les plus difficiles,
j’étais déjà très émue en préparant tous
les courriers, je suis heureuse de vous
voir là.
Si le chantier existe, c’est parce qu’il y a
eu une décision de l’Etat. Cette décision
de l’Etat, c’est une très belle «boîte».
Mais ceux qui animent cette boîte, c’est
vous. Nous, on est juste la main pour
vous aider à grandir, à avancer dans vos
projets mais c’est vous qui faites vivre
tout cela.
J’aimerais aussi que vous vous disiez
que c’est pas un “seau d’eau” que vous
avez reçu, un seau qu’on devrait se
partager. C’est bien mieux: c’est une
rivière, et comme la rivière qui coule,
vous allez pouvoir rendre, transmettre
plus loin. J’ai beaucoup reçu dans ce
travail, aujourd’hui je rends ; vous avez
reçu, et à votre tour, vous avez chacun
une vocation, un projet à mener.
Parfois on est fatigué, on croit qu’on
n’a plus d’énergie, mais en fait, on est
rempli par l’amour qu’on reçoit quand
on donne. Ca aussi, c’est un très beau
projet. Je sais que tous les bénévoles
peuvent ressentir ça. Quand on donne,
on reçoit au
centuple et on
peut re-donner
encore à d’autres.
L’amour, ça n’a
pas de fin, c’est
une rivière, c’est
pas un seau
qu’on arrêterait de
distribuer un jour, ou qu’on devrait
garder pour soi dans la peur qu’un jour,
il n’y ait plus d’eau. Ce n’est pas parce
qu’on trouve un emploi que ça signifie
qu’on a retiré l’emploi à quelqu’un
d’autre. Au contraire! C’est quelque
chose qu’on va pouvoir faire fructifier.
Comme une graine qu’on plante et qui
porte elle-même de nouveau des graines,
encore plus qu’avant. Nous sommes tous
comme des plantes et nous sommes faits
pour semer, transmettre autant que
nous avons reçu.
Donc vous nous dites merci, mais moi
aussi je vous dis merci, parce que, ce que
vous avez reçu, moi aussi je l’ai reçu,
merci pour toutes ces belles personnes
que vous êtes et que j’ai rencontrées.
Sylvie
Grâce à vous, les salariés du chantier,
nous sommes très nombreux aujourd’hui
et sans vous, nous ne nous serions
jamais rencontrés. Grâce au courage de
ces personnes qui décident d’entrer dans
ce dispositif, tout à coup beaucoup de
personnes sont amenées à se rencontrer
et à travailler ensemble, et qui ne
l’auraient pas fait sinon. Donc quand
on parle d’insertion, on ne parle pas
seulement de vous qui êtes entrés dans
le chantier, mais de nous tous ensemble!
Donc comme je suis président de La
Gerbe, je rappelle juste ce qu’est une
gerbe.Dans la nature, ces tiges qui
portent des grains de blé sont chacune
différente, pas la même taille, pas le
même nombre de grains... Nous y
voyons un symbole : chaque personne est
unique et produit des choses différentes.
Mais l’important, c’est surtout que ces
tiges soient rassemblées pour constituer
une gerbe. Et nous? Ce qui nous
rassemble, ça peut être l’association, le
travail ; ça peut être l’amour comme
a dit Sylvie, tout à l’heure. Rahel a dit
merci à Dieu et ça peut aussi être ce lien
invisible qui nous tient tous ensemble.
15
Décembre 2016
94
16. Chantier insertion
10 ans : micro ouvert / extraits
N o u s
entendons
parler ici
f r a n ç a i s ,
arabe,anglais,
t i g r i n y a ,
t i b é t a i n ,
berbère, roumain,
kosovar et j’en
passe… Dans notre
langue, (je vous parle
d’une vieille langue qu’on
parlait ici il y a longtemps, le
latin), le mot “serere” voulait dire
“mettre en ligne”, ou“bien accroché”,
ça a donné le mot “serti”. Et on dit de
quelque chose qui est bien à l’intérieur :
qu’il est “inséré”: “insertion” vient de là;
et à l’inverse, quand ça se défait, on
dit “de-sere”, c’est de là que vient le
mot désert; le désert, vous le connaissez,
(et peut-être même physiquement
pour certains d’entre vous, vous l’avez
traversé). Mais on peut
connaître aussi le désert
moral, familial ou affectif.
Ce qui nous est offert à
tous aujourd’hui, c’est
le contraire: c’est d’être
ensemble à l’intérieur de
cette immense «série» des
êtres humains. Quelqu’un
disait tout à l’heure qu’il était enfin
devenu “normal”. Sois-en sûr : tu étais
déjà quelqu’un de normal avant.
Et parce que chaque être humain a cette
dignité qu’on ne peut pas lui retirer, il
a sa place ici!
Philippe Fournier
[...]La misère est partout, il est facile
de la constater, mais beaucoup moins
de la corriger. Heureusement qu’il y
a quand-même des initiatives comme
celle-ci. Malgré l’aide de l’Etat et
des collectivités, monter un projet
d’insertion n’est pas chose facile et il
faut vraiment un gros travail de
tous les jours. Je salue le travail de la
gouvernance de l’association et de ses
employés. D’autre part, rendre pérenne
ce genre de structures n’est pas facile.
A La Gerbe vous avez passé le cap des
10 ans, vous allez maintenant pouvoir
aller au-delà de cette réussite.
Bernard Durupt,
1er adjoint de la ville des Mureaux
[...]Au nom des travailleurs sociaux,
je remercie en particulier Sylvie pour
la bientraitance et la bienveillance
dont elle fait preuve tous les jours. J’ai
vraiment confiance en l’avenir des
projets de La Gerbe parce qu’ils sont
portés par cette bienveillance. Donc
merci à tous et surtout à vous, les
anciens, pour vos beaux témoignages
qui renforcent encore notre idée sur le
projet.
Agnès Etendart
Conseil Général des Yvelines
[...]Tous ces témoignages de vos salariés
présents ou passés témoignent d’une
espérance. Cette espérance, c’est vous, les
salariés du chantier, qui la nourrissez,
c’est La Gerbe qui vous accompagne
grâce aux bénévoles et à l’équipe
d’encadrement et ce sont des parcours
de vie magnifiques. Un proverbe dit
que “tout seul on va plus vite, mais
ensemble on va plus loin”.
Bravo à tous.
Michel Garcia,
délégué du Préfet
Max et le pays en chantier
JeromeCuendet Décembre 2016
94