مرسوم 2.12.349 بتاريخ 30 مارس 2013 المتعلق بالصفقات العمومية بالمغرب.
اية استراتيجية تنموية للاطلس الكبير
1. 1/3/2014
Quelle stratégie de développement pour le Haut-Atlas_Le guide de la médecine et de la santé au Maroc
Quelle stratégie de développement pour le Haut-Atlas de Marrakech ?
par le professeur Ahmed Bellaoui - Janvier 2003
La connaissance de l'obje t m ontagne e n s'inscrivant dans le te m ps de s socié té s,
s'accom pagne e n toute é vide nce du change m e nt du statut de ce de rnie r.
Dans la socié té occide ntale , par e x e m ple , " le s change m e nts, du statut de la
m ontagne se m ble nt s'inscrire large m e nt dans le s change m e nts du statut de
l'obje t nature ".
D'une façon gé né rale , C inq phase s succe ssive s pe uve nt y ê tre re connue s :
la
la
la
la
la
phase
phase
phase
phase
phase
de
de
du
de
de
la conquê te ;
l'am é nage m e nt ;
dé ve loppe m e nt ;
la prote ction ;
la ge stion (H Gum uchian).
Au Maroc, à l'e x ce ption de la phase de la conquê te dont l'histoire se m ble se
pe rdre dans la nuit de s te m ps, le s phase s d'am é nage m e nt de dé ve loppe m e nt
de prote ction e t de ge stion se m ble nt se supe rpose r e t cohabite r e ntre e lle s,
donnant lie u à la m ultiplicité de s inte rve ntions de tout ge nre sur le m ê m e e space
e t dans le m ê m e m om e nt.
Lisez Médecine
du Maghreb
C e ci e st d'autant vrai que l'obje t m ontagne constitue , un pe u partout aujourd'hui,
un e nje u autant fort que dive rsifie : é cologique , sym bolique , é conom ique e t
politique .
D'où un inté rê t de plus e n plus croissant pour la m ontagne , pour la re che rche sur
la m ontagne e t pour la dé finition d'une politique spé cifique de la m ontagne , ave c
pour obje ctif ultim e la conciliation e ntre le dé ve loppe m e nt, la prote ction e t la
ge stion de la m ontagne re connue com m e patrim oine unive rse l.
La ré alisation d'un te l obje ctif suppose , sans aucun doute , l'adoption d'une
straté gie approprié e , claire e t bie n dé finie .
Q ue lle pe ut ê tre ce tte straté gie ? e t que ls pe uve nt e n ê tre le s principaux
fonde m e nts ou principe s de base ?
Se donnant pour obje ctif le dé ve loppe m e nt de s zone s de m ontagne au se ns de
ré solution de s grands problè m e s de la socié té , de l'é conom ie e t de
l'e nvironne m e nt, ce tte straté gie doit, à notre avis, s'appuye r sur un ce rtain
nom bre de principe s e t de dé m arche s que nous ré sum e rons de la m aniè re
suivante :
e lle doit te nir com pte de s spé cificité s de s zone s de m ontagne e n tant
qu'e space nature l fragile , aujourd'hui e ncore trè s forte m e nt fragilisé par
l'e x plosion dé m ographique (donnant lie u à une trè s forte pre ssion sur le s
re ssource s nature lle s), l'ouve rture sur l'é conom ie du m arché (qui à
contribué à la m oné tarisation de s é change s, à la salarisation du travail e t
à l'augm e ntations e t à la dive rsification de s be soins ) e t la pe rsistance de
la sé che re sse d'une part ; e t e n tant qu'e space forte m e nt hum anisé e t
approprié , e m prunt d'histoire e t de culture , e t donc e n tant que patrim oine
à valorise r, à prom ouvoir e t à pré se rve r e n m ê m e te m ps, d'autre part.
e lle doit pre ndre appui sur la dive rsification de l'activité par le biais de la
Pluri-activité , aucun se cte ur d'activité n'é tant, ici, à lui se ul , capable de
satisfaire le s be soins de plus e n plus croissants de s habitants, e ux
m ê m e s augm e ntation constante . Il s'agira, par consé que nt, de re che rche r
un é quilibre e ntre le s ancie nne s activité s e ncore large m e nt dom inante s
(te lle s que l'agriculture , l'é le vage , l'arboriculture e t l'artisanat rural) e t le s
activité s nouve lle s de se rvice s (com m e rce s ; se rvice s ; tourism e …) e n
e x pansion re lative e n rapport ave c l'é volution du m ode de vie de s
populations locale s (A. Be llaoui, 1986) e t ave c l'é m e rge nce de s ce ntre s
ruraux de com m e rce s e t de se rvice s (C R C S) ou de s village s-ce ntre s au
se in m ê m e de la m ontagne atlasique te ls que Larba Tighdouine ,
Aghbalou, Asni, Moulay Brahim e t Talat n Yacoub, par e x e m ple
(A.Be llaoui, 1989) ;
e lle doit pouvoir concilie r logique é conom ique e t m e rcantile (fondé e sur la
re che rche du gain, la re ntabilité …) e t re spe ct de s vale urs socio-culture lle s
hé rité e s du passé (le s traditions com m unautaire s te lle s que la touiza, la
http://www.santemaghreb.com/maroc/aboussad0103.htm
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Quelle stratégie de développement pour le Haut-Atlas_Le guide de la médecine et de la santé au Maroc
solidarité ) e n raison de la m ince ur de s re ve nus que procure nt le s
diffé re nte s activité s de la zone , e n gé né ral.
e lle doit s'appuye r sur une approche globale e t inté gré e e t non sur une
approche fragm e nté e e t cloisonné e , le dé ve loppe m e nt é tant, ici plus
qu'aille urs, un tout dont le s com posante s ne pe uve nt ê tre dissocié e s,
m ê m e pour de s im pé ratifs de logique adm inistrative ou de bonne
adm inistration. D'ou la né ce ssité de coordonne r la totalité de s
program m e s e t actions de stiné s aux zone s de m ontagne .
En e ffe t, l'inte rdé pe ndance de s problè m e s à ré soudre suppose
l'inté gration de s actions à e ntre pre ndre , la ré ussite d'une action ré alisé e à
l'aval d'un Bassin Ve rsant, par e x e m ple , é tant é troite m e nt lié e à ce lle
ré alisé e e n am ont. Il s'agira, e n som m e , de privilé gie r une approche de
dé ve loppe m e nt te rritoriale plutôt que se ctorie lle .
e lle doit bé né ficie r d'un soutie n particulie r de la part de s pouvoirs publics,
e t ce pour plusie urs raisons :
le fait que le s actions de dé ve loppe m e nt e n zone de m ontagne
coûte nt che r du fait de s spé cificité s physique s de ce s de rniè re s e t,
de la nature m ê m e de s actions à ré alise r ;
le fait que le dé ve loppe m e nt e n zone de m ontagne , car faible m e nt
cum ulatif, e st un pe rpé tue l re com m e nce m e nt à zé ro ;
le fait que la m ontagne a cum ulé un re tard im portant sur le re ste
du te rritoire national, la m ontagne ayant é té quasim e nt te nue à
l'é cart de s program m e s e t actions de l'Etat pour de s soi-disant
logique s de straté gie e t de priorité , pe ndant plusie urs dé ce nnie s ;
le fait que le s possibilité s de s acte urs locaux e n m atiè re
d'inve stisse m e nt sont particuliè re m e nt faible s e t lim ité e s ; la
pré se nce de l'Etat e st, ici par consé que nt, plus que né ce ssaire , le
rôle de s acte urs locaux de dé ve loppe m e nt ne pouvant que
prolonge r ce lui, dé te rm inant, de s pouvoirs publics e n m atiè re
d'inve stisse m e nt, d'incitation e t de ré gulation, à la fois.
e lle doit ré se rve r une grande place à la participation e t à l'adhé sion de s
acte urs locaux de dé ve loppe m e nt, e t donc ve ille r à l'im plication de s
populations locale s, de s associations locale s, de s adm inistrations locale s
e t pour quoi pas du se cte ur privé local. Autre m e nt dit opte r pour un
dé ve loppe m e nt né gocié , participatif e t partagé e t non pour un
dé ve loppe m e nt im posé de l'e x té rie ur, le s ré fé re ntie ls risquant d'ê tre
diam é trale m e nt apposé s, la m ontagne ayant vé cu e n autarcie jusqu'au
dé but du siè cle de rnie r, au m oins. C e qui se traduit par de s
com porte m e nts conse rvate urs, une m e ntalité introve rtie e t qui se m é fie
de tout ce qui vie nt de l'e x té rie ur. D'ou né ce ssité de consolide r la
dé m ocratie locale e t de dé ve loppe r le s syne rgie s e ntre le s diffé re nts
acte urs locaux , d'une part ; d'e ncourage r la cré ation d'associations locale s
d'e nvironne m e nt e t de dé ve loppe m e nt e t pourquoi pas d'associations
locale s ou ré gionale s re groupant le s é lus (conse ille rs e t parle m e ntaire s)
de la m ontagne , d'autre part ;
e lle doit s'appuye r sur la re connaissance de s savoir-faire e t systè m e s
productifs locaux , de le ur e fficacité e t de le ur capacité d'adaptation aux
donné e s de l'e nvironne m e nt local ; e t de ce fait, e ssaye r de le s ré concilie r
ave c le s m é thode s e t logique s de travail de l'ingé nie rie adm inistrative
m ode rne .
e lle doit vise r le change m e nt, tout dé ve loppe m e nt é tant pour une bonne
partie fondé sur le change m e nt au se ns d'adaptation à la nouve lle donne
né e de l'ouve rture sur autre ; autre m e nt dit aide r le s populations locale s à
adopte r le s logique s m ode rne s de dé ve loppe m e nt dans le urs rapports
ave c le s re ssource s nature lle s locale s e t ave c le s conce pts de travail, de
te m ps, de riche sse , de pauvre té , d'inté rê t, de calcul, de re ntabilité , e t de
dé ve loppe m e nt lui-m ê m e (A.Be llaoui, 2000)
e lle doit ré se rve r une place de choix à la re che rche aussi bie n
fondam e ntale qu'appliqué e , e t par consé que nt, à la connaissance
scie ntifique e t à la com pré he nsion de s é cosystè m e s m ontagne ux d'une
part, de s savoir-faire e t acquis de s populations m ontagnarde s, de le urs
systè m e s de pe nsé e , de le urs be soins e t priorité s d'autre part, e nfin.
D'ou l'inté rê t de cré e r un Institut National d'Etude s e t R e che rche s sur la
Montagne au se in de l'Unive rsité C adi Ayyad, par e x e m ple ; d'e ncourage r
la form ation de filiè re s e t de laboratoire s pluridisciplinaire s
d'e nse igne m e nt e t de re che rche sur la m ontagne .
Autant de principe s qui, pour ê tre re ce vable s, doive nt s'inscrire e n toute é vide nce
dans le cadre d'une Politique Globale de la Montagne dont le s orie ntations
gé né rale s doive nt donne r lie u à une Loi de la Montagne , autre m e nt dit, à un
e nse m ble de te x te s ré gle m e ntaire s spé cifique s à la m ontagne . C e tte Loi, qui ne
pe ut ê tre que m ultidim e nsionne lle , doit se donne r, à son tour, com m e base s de
dé part :
la re connaissance de la position ce ntrale de la m ontagne dans le systè m e
Maroc dans sa globalité ;
la volonté de rattrappe r le re tard cum ulé par le s zone s de m ontagne e t de
ré alise r le ur ple in dé ve loppe m e nt au m ê m e titre que le s autre s partie s du
te rritoire national ;
la re connaissance de l'inté rê t de corré le r statut de la m ontagne e t statut
de l'e nvironne m e nt e t du cadre de vie ;
http://www.santemaghreb.com/maroc/aboussad0103.htm
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