1. Communiqué du 11 juin 2014
Nicolas Bonnemaison est la victime de la loi Leonetti et de l’incapacité des
pouvoirs publics à réformer la législation française sur la fin de vie.
Ce procès n’est absolument pas celui de l’euthanasie mais bien celui de l’échec de
la loi Leonetti et de 10 ans d’incurie des pouvoirs publics sur la fin de vie !
Alors que le procès du docteur Nicolas Bonnemaison doit s’ouvrir devant la cour d’assises des Pyrénées-
Atlantiques le 11 juin prochain, Jean-Luc Romero-Michel, président de l’Association pour le Droit de Mourir
dans la Dignité, rappelle que ce procès n’est absolument pas celui de l’euthanasie mais devrait être celui
d’une loi, la loi du 22 avril 2005, mal faite et incapable de résoudre les problèmes de la fin de vie. C’est
cette loi qui laisse des patients dans la souffrance et des médecins, attentifs à leurs patients, dans
l’angoisse de ne rien faire pour les soulager.
Ces dernières années, de nombreux rapports ont indiqué combien la loi Leonetti est inadaptée. Un jury
citoyen a demandé la légalisation du suicide assisté et d’une euthanasie. Dans son rapport de décembre
2012, le professeur Sicard lui-même faisait le constat de la « surdité » aux souffrances d’une partie du corps
médical, dénoncée depuis si longtemps par l’ADMD, et laissait la porte ouverte au suicide assisté.
Le docteur Bonnemaison, sans doute par compassion, a agi. Mais il a agi contre la loi. Il est évidemment la
victime de l’absence d’une loi de liberté qui permettrait à chacun de décider pour lui-même des conditions
de sa propre fin de vie, avec l’aide de médecins compatissants à l’écoute de leurs patients. Dans un geste
humain.
Ce procès, comme celui à venir de Jean Mercier, comme l’avis qui sera rendu par le Conseil d’Etat
concernant le jeune Vincent Lambert, est le constat de l’échec de la législation française sur la fin de vie et
l’évidence de la nécessité d’une loi qui mette au cœur de toute décision médicale le patient et lui seul, dans
le cadre d’une véritable démocratie sanitaire.
Renseignements : Jean-Luc Romero-Michel ou Philippe Lohéac, au 01 48 00 04 16
Procès du docteur Nicolas
Bonnemaison