3. Mot de la
présidente
A l’aube du premier anniversaire de la Société
française de journalisme médical, les membres de
l’association et moi-même voulions célébrer
l’événement par l’édition de cette revue.
La SFJM est née d’une idée du Pr Olivier Henry,
responsable du DU, qui désirait depuis plusieurs
années réunir les promotions d’étudiants en créant
une association. En septembre 2018 mes camarades
et moi l’avons rejoint dans son projet. Après 9 mois passés ensemble nous étions dans l’impossibilité
de nous quitter, il nous paraissait alors évident que ces liens tissés devaient continuer de grandir. La
SFJM était en train de naître !
Cette association a pour objectif de pérenniser l’existence de ce DU qui nous a tant apporté. En
fédérant les différentes générations d’étudiants et en réalisant une veille sur les postes de rédacteurs
médicaux à pourvoir, nous souhaitons apporter un nouveau souffle à ce beau diplôme, unique en
France.
En rédigeant cette lettre, mes premières pensées sont pour mes camarades de DU, mes amis. Je suis
très fière de ce que nous avons construit.
Je remercie les membres du bureau et tous les rédacteurs qui se sont investis pour ce premier
numéro. Je tiens à féliciter Olivier Montégut, créateur du logo de la SFJM, pour ses talents
graphiques et pour le temps consacré à la transmission de son savoir auprès des journalistes en
herbe. Enfin, mes remerciements s’adressent particulièrement à André Simonnet qui a été un
brillant et vaillant rédacteur en chef et à Rodolphe Jantzen qui a réalisé la mise en page de cette
revue malgré les milliers de kilomètres qui le séparent de la France.
Sans eux et sans ce superbe travail d’équipe, la revue n’aurait jamais vu le jour. Merci.
Je souhaite aux nouveaux diplômés du DU, aux anciens et aux futurs, de beaux projets journalistiques
pour les années à venir. Nous serons là pour vous soutenir et vous accompagner sur cette belle voie
qui mêle nos deux passions: santé et écriture.
Longue vie au journalisme médical, longue vie à la SFJM.
Orane Leroy-Rivierre
Présidente de la Société française de journalisme médical
4. 4
Sommaire
S
J
M
Association loi 1901
1 avenue de Verdun 94450
Limeil Brevannes
Orane LEROYRIVIERRE
présidente
André SIMONNET
viceprésident
rédacteur en chef
Amélie LEFÈVRE
viceprésidente
Marianne MAUGEZ
secrétaire
Céline GUYOMAR
vicesecrétaire
Olivier MONTÉGUT
trésorier
responsable logo
Rodolphe JANTZEN
directeur de publication
maquettiste
Professeur Olivier HENRY
Membre d'honneur
Journalistes santé :
Jean KODILA
Flavie PERIBOIS
Cihan BIRCAN
André SIMONNET
Orane LEROYRIVIERRE
Philippe LENOIR
Olivier MONTEGUT
Amélie LEFÈVRE
Céline GUYOMAR
Marion AUBERTMUCCA
Morgane MAYENC
Participation de la société
Juud.
Imprimeur : PrintPasCher
31 Rue Aristide Berges,
31270 Cugnaux.
Couverture : Himesh
Kumar Behera sur
unsplash.com
p.5 Obtenir un DU en journalisme médical à
ParisEst Créteil, c'est possible !
p.7 Rencontre avec le professeur Olivier Henry
SFJM
p.9 Vaccinonsnous !
p.11 Assistant médical : un réel métier en
devenir ?
p.13 Céline, un médecin à la pointe de la
technologie
p.15 Loi bioéthique : ce que vous ignorez sans
doute
ActualitEs
p.18 Quand l'hypnose s'invite en médecine
générale
p.21 « L'oreille du surfeur ou l'exostose,
qu'estce que c'est ? »
Rencontre
p.23 « JOJO » et compagnie…
p.25 Contraventions et visites à domicile :
témoignage d’un stationnement gênant
TEmoignages
p.27 Le jeûne intermittent : fausse
promesse ou réel intérêt ?
p.30 La presse spécialisée en santé «
naturelle » décomplexée ?
p.33 Huiles essentielles : L’essentiel c’est de
suivre les règles !
SantE et bien-Etre
5. 5
SFJM
L’université de Paris-Est Créteil
(Paris 12) délivre depuis plusieurs
années, un diplôme d’université
en information et journalisme
médical. Son objectif : acquérir
des éléments de base
indispensables à une information
et une communication efficaces,
de qualité dans le domaine de la
santé d’une part et l’acquisition
d’une spécialisation dans les
sciences médicales d’autre part.
À l’heure où la science en général et la santé
en particulier font d’énormes progrès, ce DU
revêt toute son importance. La population
mérite d’être bien informée sur toutes les
avancées technologiques. La santé étant un
domaine capital et sensible. L’amateurisme
n’a pas sa place, d’où la nécessité d’avoir des
acteurs à la hauteur du défi.
« Assimiler le style journalistique
»
Les médecins ainsi que les journalistes
peuvent suivre cette formation. Elle se fait en
Obtenir un DU en
journalisme médical
à Paris-Est Créteil,
c’est possible !
une année à travers plusieurs modules sous
forme de séminaires. Elle met l’accent
particulier sur les travaux dirigés et pratiques
dans le but d’assimiler le style journalistique
mais plus exactement de maîtriser «
l’accroche » ou « l’attaque ».
Le programme de cette formation alléchante
et passionnante s’articule autour des thèmes
divers et variés, à savoir : l’information à
l’éthique médicale, l’état de la santé publique,
les notions de démographie, les maladies
chroniques, la publicité et la médecine,
l’information dans la presse écrite, la radio et
la télévision, les nouvelles technologies de la
communication médicale, les politiques des
groupes pharmaceutiques et la recherche
médicale en France.
Les étudiants du DU découvrent la presse
médicale française, les statistiques et la
littérature médicale, l’analyse d‘articles selon
l’actualité, l’allergie et les pollutions, la
situation des EHPAD, les lobbies de l’industrie
agroalimentaire.
La prise de parole en public, la vulgarisation
en matière journalistique, les genres
7. 7
SFJM
Rencontre avec le
Professeur Olivier Henry
Médecin gériatre, le Pr. Olivier Henry est le géniteur du Diplôme d’Université
de journalisme médical. Il en est le directeur des enseignements depuis 15 ans.
La disponibilité et la rigueur caractérisent ce passionné de la presse en général
et médicale en particulier. Il est toujours à la pointe de l’actualité relevant du
domaine de la santé. Il partage ses journées de travail entre les malades, les
étudiants et les médias.
Nous avons tenu notre micro au Pr. Henry, un homme « hors-pair » et sur tous
les fronts.
Jean Kodila : Quand et de qui est venue
l’idée de créer un DU de journalisme
médical à l’université Paris12 Créteil ?
Olivier Henry : Moi. J’ai eu cette idée voici une
quinzaine d’années, J’ai été accompagné dans
cette démarche par Mr C.POUTHIER, directeur
de publications scientifiques et grand public,
et par le Pr B.HOUSSET, pneumologue et
auteur de campagnes de sensibilisation du
grand public.
Quel en était le but à sa création ?
Former des acteurs dans le domaine de la
santé et des journalistes sur les modalités
d’information du public.
13. 13
Actualités
Céline, un médecin à la
pointe de la technologie
Depuis décembre 2018, Céline fait partie de
ces nouveaux médecins high tech qui ont
rejoint le vaste monde de la télémédecine.
Salariée d’une entreprise en téléconsultation,
c’est depuis son domicile qu’elle rencontre par
écrans interposés ses patients. Avec une
plage horaire beaucoup plus large que celle
proposée par des médecins généralistes en
cabinet, la téléconsultation vise un public de
jeunes actifs qui ont peu de temps dans leur
journée à consacrer à une visite chez le
médecin. Ainsi, directement depuis leur
téléphone, les patients peuvent contacter
Céline en quelques clics, même après 20h. Si
cette façon de se faire soigner séduit les plus
jeunes, elle ne déplaît pas non plus aux
parents pour lesquels amener l’aîné malade
chez le pédiatre demande un peu
d’organisation quand il faut aussi s’occuper du
petit dernier.
Pour cette maman de deux jeunes garçons, la
téléconsultation a changé sa vie de famille.
« J'ai la chance de travailler depuis chez moi
et d'organise mes horaires comme je le
souhaite » se réjouitelle.
Si exercer en téléconsultation a beaucoup
d’avantages sur la qualité de vie de Céline,
Céline, studieuse étudiante du
Diplôme Universitaire
d’information et journalisme
médical, promotion 2017-2018, a
accepté de se livrer sur son
expérience de la téléconsultation.
Elle nous dévoile en quelques
lignes les avantages et les
inconvénients de cette activité.
Céline a été diplômée du DU d’information et journalisme
médical en 2018. Elle exerce comme médecin généraliste
dans une entreprise de téléconsultation, et possède par
ailleurs une capacité en médecine du sport.
15. 15
Actualités
Loi bioethique : ce que
vous ignorez sans doute
Après un peu plus de 2 ans et demi de quinquennat, la première réforme
sociétale d’ampleur arrive enfin sur la scène politique. Dès la rentrée le projet
de loi relatif à la bioéthique, publié le 23 juillet dernier par le gouvernement,
sera étudié à l’Assemblée Nationale puis au Sénat. Au menu, des sujets
hautement sensibles tels que l’extension de la PMA à toutes les femmes, la
révision des principes de l’anonymat pour les donneurs de gamètes ou encore
l’autoconservation des ovocytes et spermatozoïdes. Pour autant, ce projet long
de 488 pages et 31 articles aborde bien d’autres points. Moins spectaculaires
mais tout aussi importants. Explications.
17. 17
Olivier Montégut
Journaliste chez A2PRL
Marion Aubert-mucca
interne en génétique médicale
Des données
génétiques plus
accessibles.
Les examens postmortem seraient, selon le
projet de loi, autorisés au profit des membres
de la famille du défunt. Ils seraient réalisés
uniquement à partir d’échantillons déjà
prélevés et dans le cadre d’une affection
justifiant de mesures de prévention, de
conseil génétique, ou de soins.
Dans le même ordre d’idées, le médecin
aurait pour obligation d’organiser la
transmission d’une information génétique en
sa possession aux membres de la famille d’un
patient, dans le cas où celuici serait hors
d’état d’exprimer sa volonté ou décédé.
Il serait enfin plus facile de transmettre des
informations génétiques de médecin à
médecin dans le cadre d’une situation de
rupture de lien de filiation biologique. Par
exemple, pour des patients nés dans le secret
ou via donneur de gamètes. Le Conseil
National pour l’Accès aux Origines
Personnelles serait saisi et les patients
concernés informés, dans le respect de
l’anonymat.
L’intelligence
artificielle : non aux
détecteurs de
mensonges !
Si les algorithmes d’aide à la décision sont de
plus en plus répandus et utilisés par le corps
médical, le gouvernement souhaite garantir le
rendu des résultats par un professionnel de
santé. L’action humaine serait inscrite dans la
loi, l’algorithme restant un outil.
Concernant l’enregistrement de l’activité
cérébrale ou imagerie cérébrale fonctionnelle,
le projet de loi écarte toute utilisation à des
fins judiciaires. Impossible également de voir
apparaître l’exploitation de ces données par le
neuromarketing, les assurances, ou les
entreprises en vue d’une sélection à
l’embauche. Ces techniques seraient limitées
légalement à des fins médicales ou de
recherche scientifique strictes.
Les dispositifs de neuro modulation seraient
enfin très encadrés. Il s’agit de techniques
visant à modifier ou accroître l’activité
cérébrale pour de meilleures performances. Le
projet de loi propose d’en limiter les tests à
des fins scientifiques et d’exclure toute
exploitation commerciale. •
18. 18
Rencontre
Quand l’hypnose s’invite
en médecine générale
Le Dr Steven Guyader est médecin généraliste hypnothérapeuthe à
Chateauneuf du Faou au coeur de la campagne bretonne. Il est maître de stage
et président de pôle de santé. Activité riche et variée mais isolée, l’accès à
certaines disciplines de santé s’en trouve réduit. Il y a 3 ans, il décide de se
former à l’hypnose afin d’élargir son champ de compétences. Loin des
fantasmes de l’hypnose spectacle, c’est un véritable outil thérapeutique qu’il
nous fait découvrir.
Image de Alexas_Fotos sur Pixabay
21. 21
Rencontre
« L'oreille du surfeur ou
l'exostose, qu'est-ce que
c'est ? »
L'exostose est une pathologie qui atteint les pratiquants de sports nautiques et
particulièrement les surfeurs. Nous sommes partis rencontrer un des
spécialistes en France de l'exostose, le docteur Jean Sayeux, chirurgien ORL,
ancien assistant des hôpitaux de Bordeaux et lui-même surfeur.
Photo de Oliver Sjöström de Pexels
23. 23
Témoignages
« JOJO » et compagnie…
Soigner, mais aussi consoler, écouter et recueillir…Au travers des maux et de
leurs mots, allons à la rencontre des patients, de leurs personnes, de leurs
personnalités hors du commun et tellement proches de nous.
Allons à la rencontre de Bernadette, Solange, Anne-Marie et Joël dit « JoJo ».
J’ai croisé leurs chemins, je les ai accompagnés et surtout écoutés. Merci à eux
de m’avoir confié le trésor de leurs pensées dans leur parcours de malade du
cancer pour ce premier chapitre.
JOEL…
Il m’a dit : non Jojo, je veux pas de toi là
haut, tu vas foutre le bordel, tu restes en
bas !
Le bon dieu, il ne veut pas de moi, voilà c’est
tout, c’est comme ça ; alors faut garder le
moral… ! Huit fois qu’on m’opère et demain,
c’est la neuvième fois. Je vais peutêtre finir
par avoir mon portrait dans le service…
Allez c’est comme ça, faut garder le moral
avec tout ce bordel de poches sur mon
ventre.
Qu’est ce qui va bien encore trouver là
dedans demain ? Je crois bien que ce coupci,
je vais peutêtre pas m’en sortir… Allez, faut
être philosophe et faut garder le moral… allez
à demain mon petit docteur…
BERNADETTE…
Il faut appeler les choses par leur nom !
J’ai un cancer et pas une tumeur !
Cette tumeur de vessie, on vient de la
découvrir mais l’urologue m’a dit qu’elle
pouvait être en moi depuis au moins 5 ans…
Cela correspondrait au décès de ma fille …
Vous croyez que cela a un rapport ?... Je ne
suis pas opérable, la tumeur a envahi l’utérus
et engaine des gros vaisseaux. L’opération est
trop risquée. De toutes les façons, je ne
voulais pas de cette poche. Plutôt mourir !
Mon traitement sera de la chimio… Vous
croyez que ce cancer peut se généraliser ?
Le psychologue m’a demandé de visualiser
mon cancer, sa couleur, de lui donner un nom.
Une masse gluante c’est sûrement ça…
C’est un cancérologue et pas un oncologue qui
va s’occuper de moi.
J’ai rendezvous dans 4 jours, pour qu’il
m’explique et que je choisisse mon protocole
de chimio. Enfin j’espère que je vais avoir le
choix…
Je veux être vivante et pas une morte
vivante. Je ne veux pas être détruite par les
traitements et je peux dire non ! Je veux
profiter de cette vie qui me reste tout en me
préparant à l’éventualité de la mort.
Je ne suis pas angoissée, J’AI PEUR !
25. 25
Témoignages
Contraventions et visites à
domicile : témoignage d’un
stationnement gênant
Lundi matin 11h, retenue par des
consultations, l’infirmière d’hospitalisation à
domicile m’attend maintenant depuis plus de
40min pour le retrait d’un cathéter de
chimiothérapie. Ce geste, que l’infirmière ne
peut réaliser qu’en présence d’un médecin,
est un moment important pour la patiente. Je
me dépêche donc , si bien que je ne pense
pas en arrivant au domicile à me méfier de la
police. Quel rapport me demanderezvous ? A
priori aucun et pourtant… Pas de place de
stationnement aux alentours sur cette rue au
demeurant très peu passante, un portail de
lotissement sécurisé fermé, pas de place
visiteur à l’intérieur et la voiture de l’infirmière
(floquée « Hospitalisation à domicile ») garée,
comme elle le peut, sur le trottoir, warning
allumés. Ni une ni deux je me dépêche encore
et fait de même. J’ose prendre le temps de
m’occuper de cette patiente, oui je dis bien
j’ose ! En sortant de ma visite je retrouve sur
mon parebrise un papillon, comble de l’ironie
déposé en regard de mon caducée, avec ce
doux petit mot « priez de ne pas stationner
sur un trottoir ou une piste cyclable – La
police municipale».
L’histoire pourrait s’arrêter là me direzvous,
Photo de Matt Popovich sur Unsplash
27. 27
Santé et bien-être
Le jeûne intermittent :
fausse promesse ou réel
intérêt ?
Le jeûne intermittent, ou fasting
pour les anglophones, serait une
méthode d’amaigrissement ne
nécessitant pas d’efforts
physiques ni de privation, ce qui
expliquerait en partie le succès de
cette pratique. Plus qu’un régime,
il s’agit surtout d’un mode de vie
au long court.
Les années se suivent et se ressemblent et la
mode des régimes ne finit pas d’étoffer nos
magazines qui, à chaque début (et fin) de
périodes estivales, promettent monts et
merveilles. Ces dernières années, un mode
d’alimentation a pris de l’ampleur, au point de
voir pulluler des vidéostémoignages sur You
Tube et autres plateformes streaming.
Qu’en dit la science sur les bénéfices
supposés?
Le jeûne intermittent se définit comme étant
un jeûne d’un délai variable suivi d’une
période d’alimentation. La période de
restriction peut aller de 14 à 23h. Durant ce
temps, le jeûneur ne peut consommer que de
l’eau, du café ou du thé (sans sucre, bien
évidemment).
La plupart des jeûneurs adoptent la méthode
16/8, à savoir une période de privation de 16h
pour un créneau alimentaire de 8h.
D’aucuns adoptent la méthode 5/2, soit 5
jours d’alimentation dite normale et 2 jours de
jeûne avec un seul repas par jour.
Concrètement, la méthode 16/8 consiste à ne
pas prendre de petitdéjeuner et d’attendre
midi pour manger. Le second repas se prend
entre 19 et 20h. Une collation peut être
ajoutée pour le goûter de 16h. La quantité
des calories apportées doit être sensiblement
la même que celle livrée lors des 3 repas
habituels journaliers.
Il n’existe pas de restriction d’aliments en
particulier, ce qui confère un avantage certain
par rapport à certaines diètes privatives.
« le jeûneur éprouve
même un bienêtre »
Le début du jeûne intermittent consiste à
mettre au repos le système digestif. Il
s’accompagne initialement d’un délai
d’adaptation où le jeûneur éprouve une
grande faim initiale. Durant les premiers
jours, la méthode peut s’avérer pénible mais
30. 30
Santé et bien-être
La presse spécialisée en
santé « naturelle »
décomplexée ?
Action santé, c’est en fait la version française
de WDDTY, un magazine britannique dont
l’acronyme pour What Doctors Don’t Tell You
(« ce que les médecins ne vous disent pas »)
prouve qu’au RoyaumeUni, en matière de
marketing santé, tout est permis.
La France voit dernièrement se multiplier au
sein des magazines spécialisés en santé
naturelle les discours offensifs envers la
médecine conventionnelle et les
positionnements alternatifs. Un régime parci,
un complément alimentaire parlà, des
boissons, des plantes, des formes de yoga...
Ces diverses méthodes font parfois des
promesses aux personnes atteintes de
« Nous avons réalisé que très peu de choses en médecine fonctionnaient
réellement. », voici une des premières phrases de l’éditorial de « Action santé
», le petit nouveau de la presse spécialisée en santé naturelle.
« Et environ 70% des recherches publiées sont frauduleuses…», le ton est
donné : la médecine conventionnelle ne sera pas ménagée. La couverture se
veut volontiers complotiste avec la photo d’une femme demandant le silence et
un gros titre peu équivoque : « Ces méthodes naturelles qu’on vous cache ! ».
« Alzheimer, les nouvelles méthodes qui changent la donne », les articles
seront au minimum décomplexés, parfois racoleurs ou exagérés.
maladie chronique mais leur efficacité est à
nuancer.
Diabète, cancer, maladie
d’Alzheimer, la tendance est de
prodiguer des conseils pour
venir à bout des maladies
chroniques invalidantes.
Alors qu’en France, les magazines spécialisés
en santé naturelle proposaient jusqu’ici des
alternatives sur des problématiques relevant
essentiellement du bienêtre, ceuxci
n’hésitent plus à s’attaquer à la médecine dite
« conventionnelle ». Finis les marronniers tels
33. 33
Santé et bien-être
Huiles essentielles :
L’essentiel c’est de suivre
les règles !
Si les huiles essentielles ont
beaucoup de bienfaits, des
dangers potentiels existent:
allergies, simples irritations ou
brûlures, toxicité pour le foie, les
reins, le système nerveux,
réactions avec le soleil.
On en parle de plus en plus, elles sont
beaucoup utilisées, en vente libre en
pharmacie, sur internet, n’importe qui peut se
les procurer. En effet, elles servent à
beaucoup de choses : aromathérapie,
cosmétique naturelle, entretien de la maison,
cuisine….Il est important de connaitre les
règles d’utilisation et les contreindications.
Les 2 points les plus importants de précaution
d’emploi sont l’âge et la voie d’utilisation. Les
précautions ne sont pas les mêmes si l'on est
un enfant, un nourrisson, une femme enceinte
ou une personne âgée et les dangers sont
différents selon la voie utilisée (orale, cutanée
ou respiratoire).
L’essentiel à savoir :
– N’hésitez pas à vous renseigner auprès de
professionnels de santé pour des conseils
avisés.
– Conserver l’huile essentielle dans de bonnes
conditions : évitez la lumière et les gros
écarts de température, utilisez des flacons
en verre teinté bien fermés et gardezles
hors de portée des enfants.
– Faites attention aux interactions avec
d’autres médicaments.
Photo par Kelly Sikkema sur Unsplash
36. S FJM
SOCIÉTÉ FRANÇAISE
DE JOURNALISME MÉDICAL
Association loi 1901
1 avenue de Verdun
94450 Limeil Brevannes
mél sfjm@gmail.com
Le Bureau
Orane LeroyRivierre
Présidente
Marianne Maugez
Secrétaire
Olivier Montégut
Trésorier
Amélie Henry
VicePrésidente
André Simonnet
VicePrésident
Céline Guyomar
ViceSecrétaire
Dr Olivier Henry
Membre d’honneur
Les Membres d’honneur
Cihan Bircan
Céline Guyomar
Nathalie Hodée
Rodolphe Jantzen
Jean Kodila
Amélie LefèvreHenry
Philippe Lenoir
Orane LeroyRivierre
Marianne Maugez
Montegut Olivier
Flavie Peribois
Romain Prud’homme
Aude Sastre
André Simonnet
Pour toute question relative
à l’association :
Inscription, renseignements,
aides…..
Vous pouvez nous contacter
par les réseaux sociaux
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sfjmed@gmail.com
Pour toute question
concernant la revue:
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pouvez également nous
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