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"" EECCHHOOSS DDEESS
CCOOLLLLIINNEESS""
SSoommmmaaiirree
Editorial
Tomboronkoto,
orpaillage
Opération
"Diouratigui"
Sécurité alimentaire
Situation des PVVIH
Lycée Macirin Ba
entretien avec le
censeur
Carte postale de
Khossanto
Blague du mois
"ECHOS DES COLLINES' Contacts: 77 431 77 42 / 77 435 85 48
journal du Cmc de Kédougou e­mail: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoomm
Périodicité mensuelle
Numéro: 5 Directeur de Publication :Kalidou Cissokho ­ Imprimerie
Le journal de KédougouPrix: 200 fcfa Numéro: 05 ­ Mai 2012
RRééddaaccttiioonn
Amadou Diop
Adama Diaby
Cheikhou Kéita
Omar Diallo
Mamadou Cissé
Editorial :
Kédougou, "la pauvre riche" !
La région de Kédougou regorge d’im­
menses potentialités minières et na­
turelles. Avec ses environ 129 907
habitants (2010), l’enjeu dans cette
localité reste aujourd’hui ses res­
sources minières, face à un manque
d’infrastructures, et une pauvreté no­
toires. La région recèle pourtant un
énorme potentiel de ressources mi­
nières (800 millions de tonnes de mi­
nerais de fer de la Falémé, au moins
300 tonnes de ressources d’or en évi­
dence dans le Sabodala, 1 415 000
tonnes de marbre à Bandafassi, Ibel
et Ségou). Des ressources dont l’ex­
ploitation représente aujourd’hui un
vrai enjeu dans la zone compte tenu
de « l’espoir des populations de bé­
néficier davantage des retombées de
ces ressources en termes d’emploi et
d’infrastructures diverses ». Mais hé­
las,si la terre est la convoitise des
populations, elle ne l’est que pour
l’exploitation artisanale ou indus­
trielle de l’or avec son lot de prob­
lèmes environnementaux et
sanitaires. Pourtant, avec ses 16 896
km² de superficie, la région présente
des sols très riches, une bonne pluvio­
métrie et de nombreux cours d’eau
pouvant favoriser la diversité des
cultures céréalières, indus­
trielles…Cependant malgré ses
énormes richesses, la région reste
toujours confrontée à d’énormes
problèmes. A un déficit « inquiétant
» d’infrastructures, s’ajoute «un
manque d’emploi des jeunes, des
zones difficiles d’accès, un revenu
journalier jugé très bas. L’or peut
rapporter beaucoup, devrons nous
croire; mais il peut et est entrain
d’ailleurs « d’apporter avec lui des
vies aussi ». Alors que les secteurs
d’activités à promouvoir ne
manquent pas. Agriculture, culture,
tourisme, maraichage…, la liste est
loin d’être exhaustive. Seulement
aux yeux de bon nombre de per­
sonnes « l’espoir ne semble être
permis qu’avec l’or.» Or loin s’en
faut. A y voir de près, c’est notre poi­
son nécessaire! Suivez bien mon re­
gard ! D’autres secteurs à eux seuls,
promus, auraient permis le décollage
de Kédougou. Les marques positives
porteuses d’espoir sont là, mais l’en­
gagement ne sera jamais assez. Ou
« terre des hommes, terrera de sitôt
ses propres hommes»!
Amadou Diop
Publicité: Pour vos photocopies , cartes d'invitation et mises en pages contactez le service
commercial de la radio communautaire de Kédougou à bon marché
TToommbboorroonnkkoottoo ,,uunnee zzoonnee ddee pprroolliifféérraattiioonn
ddeess ssiitteess dd’’oorrppaaiillllaaggee
Situé à une trentaine de kilomètres au nord
de Kédougou, le village de Tomboronko­
to concentre de plus en plus des sites d’ex­
ploitations artisanales de l’or. Sur place,
entre gagne pain, soucis sanitaires et prob­
lèmes d’éducation, les impacts de l’or­
paillage ne manquent pas.
Il est 9 heures, la voiture arrive à Tomboronko­
to, un village « niokholonké » (ethnie du grand
groupe mandingue). Sur place, des amas de sable
à concasser dans les concessions et en prove­
nance des sites d’orpaillage témoignent de l’am­
pleur du phénomène de l’exploitation traditionnelle
de l’or dans la zone. Une petite activité consa­
crée jadis aux femmes mais qui aujourd’hui oc­
cupe toutes les couches sociales et fait de la localité
un véritable site d’orpaillage connu sous le nom
de « Dioura» en langues locales. Une situation
qui entraine une ruée vers le site. Ainsi, nom­
breux à l’image de Famara Diakhité sont venus
ici à la quête du métal précieux. « J’ai démarré
le travail d’orpaillage à Bantaco (à une dizaine
de kilomètres de là). J’ai ensuite rejoint Tombo­
ronkoto pour mieux gagner ma vie. Et pour ce­
la je me lève le matin de bonheur pour travailler
jusque tard dans la nuit » confie­t­il.
Sur place, hommes et femmes de tous les âges
font le travail de l’or. Dans les « diouras » ou
sites d’orpaillage, situés à quelques encablures
du village, que de tas de sable tiré des puits creu­
sés à la quête de l’or. Et pour se protéger du so­
leil, les exploitants mettent en place et au
dessus­des puits, de petites paillotes. Point d’ombre,
les arbres étant abattus pour la plupart pour la
recherche de l’or. Ici, le travail d’équipe est in­
contournable. Il faut un qui creuse et un autre
qui tire des trous, les seaux remplis de sable et
de pierres d’or à concasser. Un travail pénible
mais pour lequel il faut redoubler d’efforts quo­
tidiennement pour obtenir la clémence du sous­
sol. « Parfois nous gagnons beaucoup, parfois
moins. Nous pouvons obtenir entre 6 et 10g d’or
par jour. Et ensuite le groupe se partage l’ar­
gent.» soutient Famara Diakhité.
Au niveau des sites, une bonne organisation est
mise en place pour un bon déroulement des ac­
tivités. « Nous travaillons tous en bonne colla­
boration. Depuis que je suis là, nous faisons des
sacrifices, nous assurons la surveillance des or­
pailleurs et de leurs biens pour éviter des ba­
garres et vols. Les coupables de ces inconduites
sont passibles d’amendes. » déclare Bambo Kei­
ta, le chef du village de Tomboronkoto.Tout au­
tour du site, se développent des activités annexes
allant du petit commerce de fruits au métier de
concasseurs qui aident au broyage des pierres
extraites du sous­sol. C’est l’exemple de Chei­
khou Traoré, un jeune machiniste malien. « Nous
écrasons les pierres contenant de l’or. Le seau
nous revient à 3000fcfa et souvent nous pouvons
aller jusqu’à 15 seaux par jour.» explique­t­il.Au­
jourd’hui l’exploitation traditionnelle de l’or a
pris une ampleur telle que l’agriculture a été re­
léguée au second plan. A cela s’ajoute l’abandon
des classes chez une grande partie des élèves qui
s’activent soit aux côtés de leurs parents soit
individuellement à la quête d’un mieux être à
l’image de leurs camarades qui créent la convoi­
tise. Une situation que déplore l’équipe pédago­
gique du CEM de Tomboronkoto. Par ailleurs
l’utilisation du mercure pour l’extraction de l’or
est inquiétante. Car étant un produit qui pénètre
en profondeur alors que l’eau des puits reste la
plus consommée. S’il n’y a pas à ce jour, un lien
prouvé scientifiquement entre l’utilisation du
mercure et les phénomènes, il reste évident que
les avortements ou les accouchements prématu­
rés sont notés ça et là dans la zone.
Mamadou Cissé
OOppéérraattiioonn«« DDiioouurraattiigguuii »»:: 8899 iinnddiivviidduuss
aarrrrêêttééss,, 11ttoonnnnee ddee ccyyaannuurree eett aauuttrreess pprro­o­
dduuiittss cchhiimmiiqquueess ssaaiissiiss..
La légion Est de la gendarmerie nationale
vient de boucler une opération de sécurisa­
tion et d’assainissement des sites d’or­
paillage du département de Saraya. 119
gendarmes ont été mobilisés et des résultats
satisfaisants ont été enregistrés.
L’orpaillage traditionnel est apparu dans la ré­
gion de Kédougou depuis 1903. Activité illégale
mais tolérée, l’orpaillage traditionnel se déroule
dans plus de 87 sites dans la région de Kédou­
gou.En plus des populations autochtones, les ha­
bitants des villages voisins et autres régions du
pays, se ruent vers les différents sites d’or­
paillage de la région de Kédougou. A cela
s’ajoutent d’importants flux migratoires de
maliens guinéens, Burkinabés, ghanéens, nigé­
rians… qui viennent dans l’intention de s’enri­
chir par tous les moyens. Ce désir intense de
s’enrichir par tous les moyens et la cohabitation
de ces nationalités de différentes cultures posent
beaucoup de problèmes dont l’insécurité est
l’élément fédérateur.Raison suffisante pour que
la légion Est de la gendarmerie nationale dé­
clenche l’opération « Diouratigui » une opéra­
tion d’assainissement et de sécurisation des
sites d’orpaillage.
Pour effectuer cette opération nous avions mo­
bilisé 119 hommes cette opération s’inscrit dans
la mise en œuvre des orientations du haut com­
mandement de la gendarmerie relative à la pré­
vention de proximité qui vise à replacer le
citoyen au centre de l’action de la gendarmerie
» a laissé entendre le lieutenant colonel Moussa
Diédhiou commandant de la légion Est de gen­
darmerie de Tambacounda.Il faut dire que cette
opération à duré quatre jours du 27 au 30 mai
inclus avec la participation des détachements
des compagnies de gendarmerie de Bakel, Ké­
dougou et Tambacounda.
Elle s’est déroulée sur les sites d’orpaillage
traditionnel de Diakhaling ,Diyabougou, Sam­
baranbougou et Tenkoto­Bélédougou.
Au cours de cette opération les hommes en bleu
ont mis aux arrêts 89 personnes pour diverses
infractions commises (proxénétisme détention
d’armes à feu, détention de produits chimiques
toxiques prohibés, détention de chanvre indien,
défaut de carnets sanitaires, défaut de permis de
conduire…).
« 3920 litres de carburant de contrebande, 2 fu­
sils de chasse et 32 cartouches de 12mm ,175 ki­
logrammes de cyanure, 3130 litres d’acide
sulfurique et environ une tonne d’explosifs …»
a révélé l’adjudant Abdoulaye Diop chef du
centre opérationnel de la légion Est de gen­
darmerie.Les effets collatéraux liés à la pratique
de l’orpaillage traditionnel sont d’une grande
gravité pour la sécurité des habitants de Kédou­
gou. La réorganisation de ce secteur serait un
grand atout pour le développement de la région
de Kédougou.
Adama Diaby
SSiittuuaattiioonn ddee llaa ssééccuurriittéé aalliimmeennttaaiirree eenn
mmoonnddee rruurraall
LLeess ssiiggnnaauuxx ssoonntt aauu rroouuggee !!
Dans la région de Kédougou après les
différentes campagnes d’enquêtes réalisées
de part et d’autre sur la question de la
sécurité alimentaire, les résultats sont
déplorables.
L’insécurité alimentaire dans les villages de la
région inquiète plus d’un, surtout en ce début
de la saison hivernale. Les enquêtes menées par
L’AKAD(Association Kédougou Action) et la
Croix Rouge section Kédougou dans les
communautés rurales de Médina Baffé dans le
département de Saraya , Kévoye, une collectivité
locale du Département de Salémata et à
Bandafassi ont révélé que « si rien n’est fait, les
populations du monde rural risquent fort de
vivre une situation de famine très grave pendant
la saison hivernale qui a d’ailleurs commencé
depuis deux semaines». Informés de ces drames
qui se profilent à l’horizon, le gouvernement du
Brésil, l’Organisation des Nations Unies pour
l’Alimentation et l’Agriculture(FAO), le
Programme Alimentaire Mondial(PAM) et l’Etat
du Sénégal ont pris les devants pour empêcher
qu’une telle chose arrive. En effet, un projet
intitulé Projet Conjoint de soutien aux ménages
vulnérables vient d’être lancé. La rencontre s’est
tenue le vendredi 22 Mai à Bandafassi et a réuni
partenaires, représentants de l’Etat, les élus
locaux et les bénéficiaires. Le sous­préfet adjoint
de l’arrondissement de Bandafassi M. Moussa
Thiam a saisi l’occasion pour demander aux
responsables locaux de veiller à la réussite du
projet avant de promettre « l’engagement de
l’Etat » à travers la sous­préfecture. Il faut
rappeler que ce projet a déjà commencé ses
actions: il a mis à la disposition des riziculteurs
20 tonnes de semences de riz certifiées et quinze
tonnes d’engrais aux producteurs de Bandafassi
.Il est par la suite prévu, la création de points
locaux d’achat de céréales dans la zone des cinq
unions concernées .Le projet de lutte contre
l’insécurité alimentaire en monde rural compte
doter les petits producteurs, de décortiqueuses
et les accompagner techniquement notamment
grâce à l’expertise italienne. Tous ces appuis
auront pour objectifs l’accroissement et la
commercialisation de la production agricole
locale. Le projet interviendra dans la filière riz
de bas­fonds. Dans le même sillage, il compte
appuyer le ministère de l’éducation nationale à
travers un renforcement du programme de
soutien de 155 cantines scolaires de la région
grâce à l’achat par le PAM (Programme
Alimentaire Mondial) de 60% de la production
du riz, tandis que le reste de la production
permettra aux producteurs « d’améliorer leurs
conditions alimentaires ».
Par ailleurs, la représentante de l’organisation
des Nations Unies pour l’Alimentation et
l’Agriculture (FAO), Sonia Nguyen, n’a pas
manqué de souligner son engagement à s’investir
afin de « voir ces populations sortir de
l’impasse». A signaler que ce projet, innovant
aux objectifs clairement définis, a été financé à
hauteur de 300 millions de francs CFA et compte
appuyer 1 000 ménages ruraux.
Omar Diallo
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CCrrii ddee ccœœuurr ddeess PPVVVVIIHH ddee kkééddoouuggoouu
Les personnes vivant avec le virus du Sida
(PVVIH) fustigent le regard que la société
porte sur elles et le manque d’appui des col­
lectivités locales en leur faveur.
Kédougou région frontalière, Kédougou région
minière, Kédougou l'une des régions les plus
pauvres au Sénégal.Autant de facteurs qui favo­
risent la propagation du VIH/sida.Dans cette
partie du Sénégal, les personnes vivant avec le
virus du sida souffrent beaucoup. « A Kédougou
la majeur partie de la population est analphabète,
le niveau de compréhension sur le VIH est faible,
il y’a des difficultés, beaucoup de couples n’ont
pas partagé leur statut sérologique tout simple­
ment parce qu’ils ont peur de la stigmatisation
et de la discrimination, il y’a des gens qui pensent
qu’en parlant de VIH, ils mourront tout de suite
on sent que quelque part les gens n’ont pas com­
pris ce qu’est le VIH. Aujourd’hui, le VIH est de­
venu une maladie chronique quelqu’un qui suit
correctement son traitement ne meurt pas de
VIH.» soutient Marie walo Boubane, la secré­
taire générale de l’Association Solidarité Entraide
de Kédougou(ASEK).Pourtant la presse locale
devrait pouvoir y jouer un important rôle de
conscientisation des masses populaires.
C’est pourquoi, l’ASEK organise de temps à autre
des journées de plaidoyer avec la presse locale.
Par ailleurs l'ASEK fustige l'insuffisance de l’ap­
pui des collectivités locales en faveur des PVVIH.
« Les collectivités locales doivent beaucoup contri­
buer pour lutter contre le sida, on doit inscrire
une ligne appui aux Pvvih dans le budget des col­
lectivités locales, il y a des soutiens des collecti­
vités locales mais les pvvih n’en bénéficient pas
du tout » a précisé Marie Walo Boubane.
Elle reviendra à la charge pour dire : « Avec les
sociétés minières, on entend parler de fonds so­
cial minier,. Si on doit investir dans le social, les
pvvih doivent faire partie des cas sociaux les
mieux indiqués pour bénéficier d’une partie de ce
fonds social minier » .
C’est pourquoi en décembre dernier l'antenne ré­
gionale de développement de Kédougou a or­
ganisé un atelier de partage sur la loi sur le VIH
avec les collectivités locales de la région.
Mamadou Guèye, l’adjoint au gouverneur char­
gé de développement confirme l'importance de
cet atelier : « c’est important de partager avec les
collectivités locales la loi sur le VIH dans la me­
sure où la santé fait partie de ce bloc de
compétences transférées aux collectivités locales
mais également compte tenu du fait que la santé
est un préalable au développement économique
social et culturel, sans la santé on ne peut réus­
sir, sans la santé on ne peut rien entreprendre.
Les collectivités locales ont cette mission d’impul­
ser le développement économique social .Il est
opportun de les inviter, de partager avec eux
d’échanger sur la loi sur le VIH pour pouvoir
mieux la combattre ».
Au sortir de cette rencontre de partage, les col­
lectivités locales avaient pris l'engagement de
s'impliquer davantage dans la lutte contre le
VIH/Sida.L’on se demande pourquoi les PVVIH
continuent encore à souffrir.
Mettons une croix sur la stigmatisation et la dis­
crimination à l'égard des PVVIH.
Adama Diaby
LLee llyyccééee MMaacciirriinn BBaa aa ffêêttéé eenn 22001111 ssoonn ttrreen­n­
tteennaaiirree iill yy’’aa jjuussttee uunn aann ddee cceellaa.. DDeeppuuiiss ssoonn
éérreeccttiioonn eenn llyyccééee ,,cceett ééttaabblliisssseemmeenntt aa ccoonnnnuu
ddeess mmuuttaattiioonnss ddaannss ssoonn ffoonnccttiioonnnneemmeenntt..
MMoonnssiieeuurr IItthhiiaarr BBaannggaarr ((IIBB)) cceennsseeuurr ddee ccee lly­y­
ccééee ss’’eennttrreettiieenntt aavveecc CChheeiikkhhoouu KKeeiittaa((CCKK)) dduu
jjoouurrnnaall EEcchhooss ddeess ccoolllliinneess..
CK: Ithiar Bangar vous êtes l'actuel censeur
du lycée Macirin Bâ, en fait quelle présenta­
tion pouvez­vous nous faire de cet établis­
sement?
I B : « L’année dernière (2011) nous avions fêté
le trentenaire du lycée Macirin Bâ . Il y’ a de ce­
la une dizaine d'années que Macirin Ba a été éri­
gé en lycée, parce qu’ autrefois faudrait­il le
rappeler c'était un collège d'enseignement moyen.
Et depuis lors, il y’ a eu trois proviseurs qui se
sont succédés, le proviseur Bèye, le proviseur Faye
et l'actuel proviseur Monsieur Barry .Il faut dire
que depuis son érection en lycée le nombre
d'élèves ne cesse d'augmenter ,tout comme le
nombre de classes.»
C K « La création de plusieurs collèges de
proximité dans la région n’a­t­elle pas affec­
tévoseffectifs?»
IB : « Oui c'est vrai qu'il y a eu une petite dimi­
nution de l'effectif avec la création de ces col­
lèges de proximité. Cette année(2012) nous sommes
à 1897 élèves répartis en 29 classes pédagogiques
de la 6ème à la terminale, parallèlement à ces 29
classes pédagogiques nous n’ avons que 23 salles
physiques. Ce qui signifie que nous avons un dé­
ficit de 6 salles physiques et ce déficit nous amène
à concevoir un emploi du temps ,dont les ho­
raires vont de 8heures à 15 heures du lundi au
jeudi et de 8 heures à 13 heures les vendredis et
les samedis»
CK: « Etes­vous satisfaits de vos résultats au
BFEM et au Baccalauréat depuis votre arri­
vée dansl’établissement?»
IB : « Concernant le Baccalauréat, nous avions eu
des résultats assez probants par rapport à la
moyenne nationale. Il faut noter que c'est la sé­
rie L' qui a eu les meilleurs résultats suivie de la
série S2 et enfin la série L2. La baisse des résul­
tats au niveau de la série L2 s'explique essentiel­
lement par le mauvais choix fait par les candidats
. Concernant le BFEM, les résultats avoisinent
les 44 % si je me rappelle bien ,des résultats as­
sez moyens , mais l'objectif auquel nous nous
sommes assignés était de faire mieux que l'an­
née passée même si le contexte actuel est gan­
grené par une grèvequi inquiète plus d'un»
CK : Ce faible pourcentage des résultats re­
lève t­il du niveau des élèves ou aux nom­
breuses grèves des professeurs et élèves?
IB : « On peut dire que tous les facteurs peuvent
y être comptés comme des facteurs aggravants
. Il y a non seulement le caractère pléthorique
des élèves dans les classes de troisième, à cela
s'ajoutent les difficultés liées à l'apprentissage
parce que rater la moyenne dans des disciplines
comme les mathématiques et le français condamne
à priori l'élève . Et ce dernier rencontre souvent
des difficultés pour son passage en classe supé­
rieureou son admission au BFEM.
Il me faut vous rappeler que depuis l'année der­
nière au lycée Macirin Bâ nous avons trois classes
de troisième. Une troisième qui comporte essen­
tiellement des élèves des séries scientifiques et
deux autres classes de troisièmes réparties entre
élèves qui font espagnol, arabe ,portugais. On
peut dire que les conditions d'apprentissage sont
certes difficiles avec la pléthore d'élèves mais
aussi par le niveau assez faible des apprenants .
En français, le niveau d'expression est pratique­
ment assez faible. Les élèves ont d'énormes dif­
ficultés en composition française et surtout en
rédaction,»
CK : « Quelle impression vous donne le nou­
veau système éducatif, parlant du niveau des
élèves?»
Cela nous amène à nous interroger un tout pe­
tit peu sur le mode d'admission des élèves du
CM2 vers la 6ème .Aujourd'hui, avec l'objectif
de la scolarisation pour tous, nous constatons
que des flux assez importants d'élèves réussissent
à l'examen de l'entrée en 6ème et ainsi viennent­
ils rejoindre le cycle moyen. Je pense que l'effort
doit être consenti aussi bien au niveau de l'élémen­
­
­
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­
­
­
taire qu'au niveau de l'enseignement moyen se­
condaire .Si tous les acteurs du système éduca­
tif ( enseignants, parents, élèves ) concourent à
ce que le niveau puisse être relevé je crois qu'en
6ème on pourrait disposer d' élèves qui pour­
raient écrire correctement et parler bien le fran­
çais. Donc nous lançons une invite à tous les
acteurs qui interviennent dans le système à
entreprendre les voies et moyens pour que la
qualité soit le crédo au niveau de ce système là
».
CK : A la rentrée des classes ,certains parents
se plaignent de la cherté de l'inscription êtes­
vous conscients de ce fait?
IB :« Les inscriptions vont de 3000 à 10000f
CFA la tenue scolaire y comprise de la 6ème à
la terminale . C’est peut être chère ,mais à chaque
ouverture nous faisons une faveur aux élèves
qui n'ont pas l'inscription de démarrer les cours
avec les autres et nous leur donnons le délais du
30 janvier. Il faut comprendre que dans ces 10000
FCFA les 6000 vont pour la tenue et les 4000
FCFA qui restent reviennent à l'école avec les
différentes rubriques que les frais d'inscription
concernent.
La tenue nous la voudrions être obligatoire parce
que tout simplement elle permet de rendre dé­
cent l'habillement ensuite elle permet l'émer­
sion de toutes les catégories sociales .Mais il faut
dire que l'habillement des élèves doit être aus­
si corrigé par les parents car ce sont eux les
principaux responsables».
CK:mercidenousavoiraccordécetentretien.
IB:« C’estmoiquivousremercie».
Carte postale de Khossanto
Village situé dans le département de Sa­
raya à 95 km de Kédougou, Khossanto
(terme qui signifie au dessus de la rivière)
est une zone aurifère dont les principales
activités sont l’agriculture et l’exploita­
tion de l’or. Avec ses 2900hbts environ, les
femmes restent majoritaires et plus dyna­
miques que les hommes.
A l’est de Kédougou, Khossanto regroupe de
nombreux sites d’or de Toomboron­nadji, de
Salouma dioura, de Niamaya, de Konkoto…tous
situés à quelques encablures du village. Sur place,
femmes, jeunes, enfants et vieux s’activent à
longueur de journées pour la recherche du métal
précieux, l’or. Ces sites qui aujourd’hui
rassemblent toutes les tranches d’âge ont été
découverts majoritairement par les femmes nous
révèle Aliou Dembélé, assistant communautaire du
village.
Ces sites qui aujourd’hui rassemblent toutes les
tranches d’âge ont été découverts majoritairement
par les femmes nous révèle Aliou Dembélé, as­
sistant communautaire du village. Elles viennent
creuser, tirer les cordes des trous, écraser les
pierres et laver le sable pour trouver de l’or
qu’elles vont revendre à 16 000 F voire 20 000 F
CFA le gramme afin de prendre soin de leurs fa­
milles « nous sommes obligées de pourvoir nos fa­
milles. En revendant l’or nous achetons des vivres
pour les nourrir» nous confie Fanta Sakiliba, âgée
d’environ 50 ans.
Blague du mois :"Le mbarane" « Sama
Dof bi »
Un adulte d’une quarantaine d’années sortait
avec une jeune fille réputée être meilleure «
mbaraneuse» de sa localité. Pourtant averti,
l’homme, obsédé par cette dame, insista et jura
de tout faire pour sortir avec cette dernière.Ils
se fixèrent alors un rendez­vous pour aller à
une soirée dansante. A l’arrivée de l’homme, la
femme se leva et lui demanda de s’asseoir puis
de patienter. La femme reçoit alors un premier
appel et lui demanda de décrocher. L’homme
vit mentionner « mbarane 4 ».Au deuxième
appel, il vit mentionné « mbarane 2
».L’homme ne s’inquiéta pas. Car pour lui, il
est surement le « mbarane 1». Confiant de ce
fait, il prit l’initiative de vérifier en appelant
sur place la femme avec son portable. Surpris
de voir son appel afficher le nom suivant : «
sama dof bi », l’homme se leva tranquillement
et retourna chez lui.
Durant la saison des pluies elles restent aussi
plus présentes dans les champs. Même si les
travaux champêtres se réalisent maintenant dif­
ficilement.Il n’empêche que l’or est aujourd’hui
en phase de devenir la première force écono­
mique du village au détriment de l’agriculture ;
situation qui s’explique par « le fait qu’avec
l’or, les populations peuvent en quelques
heures rechercher et trouver 10 à 20 grammes
ou plus et les revendre immédiatement pour
avoir de quoi payer du riz et certains produits
alimentaires contrairement à l’agriculture où il
faut devoir patienter des mois pour revendre
les récoltes » soutient Karfa Cissokho le vice­
président de la communauté rurale de Khossan­
to. Une communauté qui reste confrontée à un
problème d’eau potable car le seul forage qui
alimentait le village dont il ne pouvait assurer
la demande, est aujourd’hui tombé en panne.
Faute de groupe, et malgré les installations
électriques déjà faites, le village vit encore
dans le noir, avec ses cases en paille, ses clô­
tures en bambou et ses quelques maisons en
dur qui témoignent de l’avancée tardive du bâti­
ment dans la zone,
Khossanto peut tout de même se réjouir de son
avancée sur le plan de l’éducation. Ecole
élémentaire(depuis 1945), case des tout pe­
tits(2003), collège(2004), les infrastructures de
ce genre existent même si quelques problèmes
persistent, manque d’eau, de courant, d’équipe­
ments entre autres. Mais avec l’appui de World
Vision la localité parvient à surmonter
quelques difficultés et à promouvoir l’éduca­
tion des enfants. Car ici des enfants continuent
à s’activer dans les sites miniers.
Ils y vont pour tirer les cordes de sable des
profondeurs de 15 à 20 mètres, y apportent de
l’eau, et acheminent les sacs de pierres d’or à
concasser. Certains élèves quittent l’école à la
récréation pour se rendre dans les sites d’ex­
ploitation mais aujourd’hui avec le club des en­
fants initié par World Vision, il y’a des
changements car le club attire même au­delà
des élèves les autres enfants qui sont hors du
système éducatif et leur offre un cadre
d’échange les occupant ainsi. Les sites auri­
fères notent très souvent des accidents dus à
des éboulements de trous, occasionnant ainsi
des fractures, des traumatismes voire des décès
; affirme l’infirmier chef de poste du village,
Mohammed Ibra Faty. Alors que le village
reste en grande partie le lieu de concassement
des pierres d’or, de lavage du sable et de l’utili­
sation du mercure pour libérer l’or. Un réel
problème de sécurité sanitaire si l’on sait que
le mercure est un produit toxique qui pénètre
en profondeur le sol et qui résiste au temps.
Amadou Diop

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  • 1. "" EECCHHOOSS DDEESS CCOOLLLLIINNEESS"" SSoommmmaaiirree Editorial Tomboronkoto, orpaillage Opération "Diouratigui" Sécurité alimentaire Situation des PVVIH Lycée Macirin Ba entretien avec le censeur Carte postale de Khossanto Blague du mois "ECHOS DES COLLINES' Contacts: 77 431 77 42 / 77 435 85 48 journal du Cmc de Kédougou e­mail: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoomm Périodicité mensuelle Numéro: 5 Directeur de Publication :Kalidou Cissokho ­ Imprimerie Le journal de KédougouPrix: 200 fcfa Numéro: 05 ­ Mai 2012 RRééddaaccttiioonn Amadou Diop Adama Diaby Cheikhou Kéita Omar Diallo Mamadou Cissé Editorial : Kédougou, "la pauvre riche" ! La région de Kédougou regorge d’im­ menses potentialités minières et na­ turelles. Avec ses environ 129 907 habitants (2010), l’enjeu dans cette localité reste aujourd’hui ses res­ sources minières, face à un manque d’infrastructures, et une pauvreté no­ toires. La région recèle pourtant un énorme potentiel de ressources mi­ nières (800 millions de tonnes de mi­ nerais de fer de la Falémé, au moins 300 tonnes de ressources d’or en évi­ dence dans le Sabodala, 1 415 000 tonnes de marbre à Bandafassi, Ibel et Ségou). Des ressources dont l’ex­ ploitation représente aujourd’hui un vrai enjeu dans la zone compte tenu de « l’espoir des populations de bé­ néficier davantage des retombées de ces ressources en termes d’emploi et d’infrastructures diverses ». Mais hé­ las,si la terre est la convoitise des populations, elle ne l’est que pour l’exploitation artisanale ou indus­ trielle de l’or avec son lot de prob­ lèmes environnementaux et sanitaires. Pourtant, avec ses 16 896 km² de superficie, la région présente des sols très riches, une bonne pluvio­ métrie et de nombreux cours d’eau pouvant favoriser la diversité des cultures céréalières, indus­ trielles…Cependant malgré ses énormes richesses, la région reste toujours confrontée à d’énormes problèmes. A un déficit « inquiétant » d’infrastructures, s’ajoute «un manque d’emploi des jeunes, des zones difficiles d’accès, un revenu journalier jugé très bas. L’or peut rapporter beaucoup, devrons nous croire; mais il peut et est entrain d’ailleurs « d’apporter avec lui des vies aussi ». Alors que les secteurs d’activités à promouvoir ne manquent pas. Agriculture, culture, tourisme, maraichage…, la liste est loin d’être exhaustive. Seulement aux yeux de bon nombre de per­ sonnes « l’espoir ne semble être permis qu’avec l’or.» Or loin s’en faut. A y voir de près, c’est notre poi­ son nécessaire! Suivez bien mon re­ gard ! D’autres secteurs à eux seuls, promus, auraient permis le décollage de Kédougou. Les marques positives porteuses d’espoir sont là, mais l’en­ gagement ne sera jamais assez. Ou « terre des hommes, terrera de sitôt ses propres hommes»! Amadou Diop Publicité: Pour vos photocopies , cartes d'invitation et mises en pages contactez le service commercial de la radio communautaire de Kédougou à bon marché
  • 2. TToommbboorroonnkkoottoo ,,uunnee zzoonnee ddee pprroolliifféérraattiioonn ddeess ssiitteess dd’’oorrppaaiillllaaggee Situé à une trentaine de kilomètres au nord de Kédougou, le village de Tomboronko­ to concentre de plus en plus des sites d’ex­ ploitations artisanales de l’or. Sur place, entre gagne pain, soucis sanitaires et prob­ lèmes d’éducation, les impacts de l’or­ paillage ne manquent pas. Il est 9 heures, la voiture arrive à Tomboronko­ to, un village « niokholonké » (ethnie du grand groupe mandingue). Sur place, des amas de sable à concasser dans les concessions et en prove­ nance des sites d’orpaillage témoignent de l’am­ pleur du phénomène de l’exploitation traditionnelle de l’or dans la zone. Une petite activité consa­ crée jadis aux femmes mais qui aujourd’hui oc­ cupe toutes les couches sociales et fait de la localité un véritable site d’orpaillage connu sous le nom de « Dioura» en langues locales. Une situation qui entraine une ruée vers le site. Ainsi, nom­ breux à l’image de Famara Diakhité sont venus ici à la quête du métal précieux. « J’ai démarré le travail d’orpaillage à Bantaco (à une dizaine de kilomètres de là). J’ai ensuite rejoint Tombo­ ronkoto pour mieux gagner ma vie. Et pour ce­ la je me lève le matin de bonheur pour travailler jusque tard dans la nuit » confie­t­il. Sur place, hommes et femmes de tous les âges font le travail de l’or. Dans les « diouras » ou sites d’orpaillage, situés à quelques encablures du village, que de tas de sable tiré des puits creu­ sés à la quête de l’or. Et pour se protéger du so­ leil, les exploitants mettent en place et au dessus­des puits, de petites paillotes. Point d’ombre, les arbres étant abattus pour la plupart pour la recherche de l’or. Ici, le travail d’équipe est in­ contournable. Il faut un qui creuse et un autre qui tire des trous, les seaux remplis de sable et de pierres d’or à concasser. Un travail pénible mais pour lequel il faut redoubler d’efforts quo­ tidiennement pour obtenir la clémence du sous­ sol. « Parfois nous gagnons beaucoup, parfois moins. Nous pouvons obtenir entre 6 et 10g d’or par jour. Et ensuite le groupe se partage l’ar­ gent.» soutient Famara Diakhité. Au niveau des sites, une bonne organisation est mise en place pour un bon déroulement des ac­ tivités. « Nous travaillons tous en bonne colla­ boration. Depuis que je suis là, nous faisons des sacrifices, nous assurons la surveillance des or­ pailleurs et de leurs biens pour éviter des ba­ garres et vols. Les coupables de ces inconduites sont passibles d’amendes. » déclare Bambo Kei­ ta, le chef du village de Tomboronkoto.Tout au­ tour du site, se développent des activités annexes allant du petit commerce de fruits au métier de concasseurs qui aident au broyage des pierres extraites du sous­sol. C’est l’exemple de Chei­ khou Traoré, un jeune machiniste malien. « Nous écrasons les pierres contenant de l’or. Le seau nous revient à 3000fcfa et souvent nous pouvons aller jusqu’à 15 seaux par jour.» explique­t­il.Au­ jourd’hui l’exploitation traditionnelle de l’or a pris une ampleur telle que l’agriculture a été re­ léguée au second plan. A cela s’ajoute l’abandon des classes chez une grande partie des élèves qui s’activent soit aux côtés de leurs parents soit individuellement à la quête d’un mieux être à l’image de leurs camarades qui créent la convoi­ tise. Une situation que déplore l’équipe pédago­ gique du CEM de Tomboronkoto. Par ailleurs l’utilisation du mercure pour l’extraction de l’or est inquiétante. Car étant un produit qui pénètre en profondeur alors que l’eau des puits reste la plus consommée. S’il n’y a pas à ce jour, un lien prouvé scientifiquement entre l’utilisation du mercure et les phénomènes, il reste évident que les avortements ou les accouchements prématu­ rés sont notés ça et là dans la zone. Mamadou Cissé
  • 3. OOppéérraattiioonn«« DDiioouurraattiigguuii »»:: 8899 iinnddiivviidduuss aarrrrêêttééss,, 11ttoonnnnee ddee ccyyaannuurree eett aauuttrreess pprro­o­ dduuiittss cchhiimmiiqquueess ssaaiissiiss.. La légion Est de la gendarmerie nationale vient de boucler une opération de sécurisa­ tion et d’assainissement des sites d’or­ paillage du département de Saraya. 119 gendarmes ont été mobilisés et des résultats satisfaisants ont été enregistrés. L’orpaillage traditionnel est apparu dans la ré­ gion de Kédougou depuis 1903. Activité illégale mais tolérée, l’orpaillage traditionnel se déroule dans plus de 87 sites dans la région de Kédou­ gou.En plus des populations autochtones, les ha­ bitants des villages voisins et autres régions du pays, se ruent vers les différents sites d’or­ paillage de la région de Kédougou. A cela s’ajoutent d’importants flux migratoires de maliens guinéens, Burkinabés, ghanéens, nigé­ rians… qui viennent dans l’intention de s’enri­ chir par tous les moyens. Ce désir intense de s’enrichir par tous les moyens et la cohabitation de ces nationalités de différentes cultures posent beaucoup de problèmes dont l’insécurité est l’élément fédérateur.Raison suffisante pour que la légion Est de la gendarmerie nationale dé­ clenche l’opération « Diouratigui » une opéra­ tion d’assainissement et de sécurisation des sites d’orpaillage. Pour effectuer cette opération nous avions mo­ bilisé 119 hommes cette opération s’inscrit dans la mise en œuvre des orientations du haut com­ mandement de la gendarmerie relative à la pré­ vention de proximité qui vise à replacer le citoyen au centre de l’action de la gendarmerie » a laissé entendre le lieutenant colonel Moussa Diédhiou commandant de la légion Est de gen­ darmerie de Tambacounda.Il faut dire que cette opération à duré quatre jours du 27 au 30 mai inclus avec la participation des détachements des compagnies de gendarmerie de Bakel, Ké­ dougou et Tambacounda. Elle s’est déroulée sur les sites d’orpaillage traditionnel de Diakhaling ,Diyabougou, Sam­ baranbougou et Tenkoto­Bélédougou. Au cours de cette opération les hommes en bleu ont mis aux arrêts 89 personnes pour diverses infractions commises (proxénétisme détention d’armes à feu, détention de produits chimiques toxiques prohibés, détention de chanvre indien, défaut de carnets sanitaires, défaut de permis de conduire…). « 3920 litres de carburant de contrebande, 2 fu­ sils de chasse et 32 cartouches de 12mm ,175 ki­ logrammes de cyanure, 3130 litres d’acide sulfurique et environ une tonne d’explosifs …» a révélé l’adjudant Abdoulaye Diop chef du centre opérationnel de la légion Est de gen­ darmerie.Les effets collatéraux liés à la pratique de l’orpaillage traditionnel sont d’une grande gravité pour la sécurité des habitants de Kédou­ gou. La réorganisation de ce secteur serait un grand atout pour le développement de la région de Kédougou. Adama Diaby
  • 4. SSiittuuaattiioonn ddee llaa ssééccuurriittéé aalliimmeennttaaiirree eenn mmoonnddee rruurraall LLeess ssiiggnnaauuxx ssoonntt aauu rroouuggee !! Dans la région de Kédougou après les différentes campagnes d’enquêtes réalisées de part et d’autre sur la question de la sécurité alimentaire, les résultats sont déplorables. L’insécurité alimentaire dans les villages de la région inquiète plus d’un, surtout en ce début de la saison hivernale. Les enquêtes menées par L’AKAD(Association Kédougou Action) et la Croix Rouge section Kédougou dans les communautés rurales de Médina Baffé dans le département de Saraya , Kévoye, une collectivité locale du Département de Salémata et à Bandafassi ont révélé que « si rien n’est fait, les populations du monde rural risquent fort de vivre une situation de famine très grave pendant la saison hivernale qui a d’ailleurs commencé depuis deux semaines». Informés de ces drames qui se profilent à l’horizon, le gouvernement du Brésil, l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO), le Programme Alimentaire Mondial(PAM) et l’Etat du Sénégal ont pris les devants pour empêcher qu’une telle chose arrive. En effet, un projet intitulé Projet Conjoint de soutien aux ménages vulnérables vient d’être lancé. La rencontre s’est tenue le vendredi 22 Mai à Bandafassi et a réuni partenaires, représentants de l’Etat, les élus locaux et les bénéficiaires. Le sous­préfet adjoint de l’arrondissement de Bandafassi M. Moussa Thiam a saisi l’occasion pour demander aux responsables locaux de veiller à la réussite du projet avant de promettre « l’engagement de l’Etat » à travers la sous­préfecture. Il faut rappeler que ce projet a déjà commencé ses actions: il a mis à la disposition des riziculteurs 20 tonnes de semences de riz certifiées et quinze tonnes d’engrais aux producteurs de Bandafassi .Il est par la suite prévu, la création de points locaux d’achat de céréales dans la zone des cinq unions concernées .Le projet de lutte contre l’insécurité alimentaire en monde rural compte doter les petits producteurs, de décortiqueuses et les accompagner techniquement notamment grâce à l’expertise italienne. Tous ces appuis auront pour objectifs l’accroissement et la commercialisation de la production agricole locale. Le projet interviendra dans la filière riz de bas­fonds. Dans le même sillage, il compte appuyer le ministère de l’éducation nationale à travers un renforcement du programme de soutien de 155 cantines scolaires de la région grâce à l’achat par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) de 60% de la production du riz, tandis que le reste de la production permettra aux producteurs « d’améliorer leurs conditions alimentaires ». Par ailleurs, la représentante de l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Sonia Nguyen, n’a pas manqué de souligner son engagement à s’investir afin de « voir ces populations sortir de l’impasse». A signaler que ce projet, innovant aux objectifs clairement définis, a été financé à hauteur de 300 millions de francs CFA et compte appuyer 1 000 ménages ruraux. Omar Diallo L ( p l K m p r p v l l i p m e q o p v c V t d d c C d P p « b u l v d E
  • 5. CCrrii ddee ccœœuurr ddeess PPVVVVIIHH ddee kkééddoouuggoouu Les personnes vivant avec le virus du Sida (PVVIH) fustigent le regard que la société porte sur elles et le manque d’appui des col­ lectivités locales en leur faveur. Kédougou région frontalière, Kédougou région minière, Kédougou l'une des régions les plus pauvres au Sénégal.Autant de facteurs qui favo­ risent la propagation du VIH/sida.Dans cette partie du Sénégal, les personnes vivant avec le virus du sida souffrent beaucoup. « A Kédougou la majeur partie de la population est analphabète, le niveau de compréhension sur le VIH est faible, il y’a des difficultés, beaucoup de couples n’ont pas partagé leur statut sérologique tout simple­ ment parce qu’ils ont peur de la stigmatisation et de la discrimination, il y’a des gens qui pensent qu’en parlant de VIH, ils mourront tout de suite on sent que quelque part les gens n’ont pas com­ pris ce qu’est le VIH. Aujourd’hui, le VIH est de­ venu une maladie chronique quelqu’un qui suit correctement son traitement ne meurt pas de VIH.» soutient Marie walo Boubane, la secré­ taire générale de l’Association Solidarité Entraide de Kédougou(ASEK).Pourtant la presse locale devrait pouvoir y jouer un important rôle de conscientisation des masses populaires. C’est pourquoi, l’ASEK organise de temps à autre des journées de plaidoyer avec la presse locale. Par ailleurs l'ASEK fustige l'insuffisance de l’ap­ pui des collectivités locales en faveur des PVVIH. « Les collectivités locales doivent beaucoup contri­ buer pour lutter contre le sida, on doit inscrire une ligne appui aux Pvvih dans le budget des col­ lectivités locales, il y a des soutiens des collecti­ vités locales mais les pvvih n’en bénéficient pas du tout » a précisé Marie Walo Boubane. Elle reviendra à la charge pour dire : « Avec les sociétés minières, on entend parler de fonds so­ cial minier,. Si on doit investir dans le social, les pvvih doivent faire partie des cas sociaux les mieux indiqués pour bénéficier d’une partie de ce fonds social minier » . C’est pourquoi en décembre dernier l'antenne ré­ gionale de développement de Kédougou a or­ ganisé un atelier de partage sur la loi sur le VIH avec les collectivités locales de la région. Mamadou Guèye, l’adjoint au gouverneur char­ gé de développement confirme l'importance de cet atelier : « c’est important de partager avec les collectivités locales la loi sur le VIH dans la me­ sure où la santé fait partie de ce bloc de compétences transférées aux collectivités locales mais également compte tenu du fait que la santé est un préalable au développement économique social et culturel, sans la santé on ne peut réus­ sir, sans la santé on ne peut rien entreprendre. Les collectivités locales ont cette mission d’impul­ ser le développement économique social .Il est opportun de les inviter, de partager avec eux d’échanger sur la loi sur le VIH pour pouvoir mieux la combattre ». Au sortir de cette rencontre de partage, les col­ lectivités locales avaient pris l'engagement de s'impliquer davantage dans la lutte contre le VIH/Sida.L’on se demande pourquoi les PVVIH continuent encore à souffrir. Mettons une croix sur la stigmatisation et la dis­ crimination à l'égard des PVVIH. Adama Diaby
  • 6. LLee llyyccééee MMaacciirriinn BBaa aa ffêêttéé eenn 22001111 ssoonn ttrreen­n­ tteennaaiirree iill yy’’aa jjuussttee uunn aann ddee cceellaa.. DDeeppuuiiss ssoonn éérreeccttiioonn eenn llyyccééee ,,cceett ééttaabblliisssseemmeenntt aa ccoonnnnuu ddeess mmuuttaattiioonnss ddaannss ssoonn ffoonnccttiioonnnneemmeenntt.. MMoonnssiieeuurr IItthhiiaarr BBaannggaarr ((IIBB)) cceennsseeuurr ddee ccee lly­y­ ccééee ss’’eennttrreettiieenntt aavveecc CChheeiikkhhoouu KKeeiittaa((CCKK)) dduu jjoouurrnnaall EEcchhooss ddeess ccoolllliinneess.. CK: Ithiar Bangar vous êtes l'actuel censeur du lycée Macirin Bâ, en fait quelle présenta­ tion pouvez­vous nous faire de cet établis­ sement? I B : « L’année dernière (2011) nous avions fêté le trentenaire du lycée Macirin Bâ . Il y’ a de ce­ la une dizaine d'années que Macirin Ba a été éri­ gé en lycée, parce qu’ autrefois faudrait­il le rappeler c'était un collège d'enseignement moyen. Et depuis lors, il y’ a eu trois proviseurs qui se sont succédés, le proviseur Bèye, le proviseur Faye et l'actuel proviseur Monsieur Barry .Il faut dire que depuis son érection en lycée le nombre d'élèves ne cesse d'augmenter ,tout comme le nombre de classes.» C K « La création de plusieurs collèges de proximité dans la région n’a­t­elle pas affec­ tévoseffectifs?» IB : « Oui c'est vrai qu'il y a eu une petite dimi­ nution de l'effectif avec la création de ces col­ lèges de proximité. Cette année(2012) nous sommes à 1897 élèves répartis en 29 classes pédagogiques de la 6ème à la terminale, parallèlement à ces 29 classes pédagogiques nous n’ avons que 23 salles physiques. Ce qui signifie que nous avons un dé­ ficit de 6 salles physiques et ce déficit nous amène à concevoir un emploi du temps ,dont les ho­ raires vont de 8heures à 15 heures du lundi au jeudi et de 8 heures à 13 heures les vendredis et les samedis» CK: « Etes­vous satisfaits de vos résultats au BFEM et au Baccalauréat depuis votre arri­ vée dansl’établissement?» IB : « Concernant le Baccalauréat, nous avions eu des résultats assez probants par rapport à la moyenne nationale. Il faut noter que c'est la sé­ rie L' qui a eu les meilleurs résultats suivie de la série S2 et enfin la série L2. La baisse des résul­ tats au niveau de la série L2 s'explique essentiel­ lement par le mauvais choix fait par les candidats . Concernant le BFEM, les résultats avoisinent les 44 % si je me rappelle bien ,des résultats as­ sez moyens , mais l'objectif auquel nous nous sommes assignés était de faire mieux que l'an­ née passée même si le contexte actuel est gan­ grené par une grèvequi inquiète plus d'un» CK : Ce faible pourcentage des résultats re­ lève t­il du niveau des élèves ou aux nom­ breuses grèves des professeurs et élèves? IB : « On peut dire que tous les facteurs peuvent y être comptés comme des facteurs aggravants . Il y a non seulement le caractère pléthorique des élèves dans les classes de troisième, à cela s'ajoutent les difficultés liées à l'apprentissage parce que rater la moyenne dans des disciplines comme les mathématiques et le français condamne à priori l'élève . Et ce dernier rencontre souvent des difficultés pour son passage en classe supé­ rieureou son admission au BFEM. Il me faut vous rappeler que depuis l'année der­ nière au lycée Macirin Bâ nous avons trois classes de troisième. Une troisième qui comporte essen­ tiellement des élèves des séries scientifiques et deux autres classes de troisièmes réparties entre élèves qui font espagnol, arabe ,portugais. On peut dire que les conditions d'apprentissage sont certes difficiles avec la pléthore d'élèves mais aussi par le niveau assez faible des apprenants . En français, le niveau d'expression est pratique­ ment assez faible. Les élèves ont d'énormes dif­ ficultés en composition française et surtout en rédaction,» CK : « Quelle impression vous donne le nou­ veau système éducatif, parlant du niveau des élèves?» Cela nous amène à nous interroger un tout pe­ tit peu sur le mode d'admission des élèves du CM2 vers la 6ème .Aujourd'hui, avec l'objectif de la scolarisation pour tous, nous constatons que des flux assez importants d'élèves réussissent à l'examen de l'entrée en 6ème et ainsi viennent­ ils rejoindre le cycle moyen. Je pense que l'effort doit être consenti aussi bien au niveau de l'élémen­
  • 7. ­ ­ ­ ­ ­ ­ taire qu'au niveau de l'enseignement moyen se­ condaire .Si tous les acteurs du système éduca­ tif ( enseignants, parents, élèves ) concourent à ce que le niveau puisse être relevé je crois qu'en 6ème on pourrait disposer d' élèves qui pour­ raient écrire correctement et parler bien le fran­ çais. Donc nous lançons une invite à tous les acteurs qui interviennent dans le système à entreprendre les voies et moyens pour que la qualité soit le crédo au niveau de ce système là ». CK : A la rentrée des classes ,certains parents se plaignent de la cherté de l'inscription êtes­ vous conscients de ce fait? IB :« Les inscriptions vont de 3000 à 10000f CFA la tenue scolaire y comprise de la 6ème à la terminale . C’est peut être chère ,mais à chaque ouverture nous faisons une faveur aux élèves qui n'ont pas l'inscription de démarrer les cours avec les autres et nous leur donnons le délais du 30 janvier. Il faut comprendre que dans ces 10000 FCFA les 6000 vont pour la tenue et les 4000 FCFA qui restent reviennent à l'école avec les différentes rubriques que les frais d'inscription concernent. La tenue nous la voudrions être obligatoire parce que tout simplement elle permet de rendre dé­ cent l'habillement ensuite elle permet l'émer­ sion de toutes les catégories sociales .Mais il faut dire que l'habillement des élèves doit être aus­ si corrigé par les parents car ce sont eux les principaux responsables». CK:mercidenousavoiraccordécetentretien. IB:« C’estmoiquivousremercie». Carte postale de Khossanto Village situé dans le département de Sa­ raya à 95 km de Kédougou, Khossanto (terme qui signifie au dessus de la rivière) est une zone aurifère dont les principales activités sont l’agriculture et l’exploita­ tion de l’or. Avec ses 2900hbts environ, les femmes restent majoritaires et plus dyna­ miques que les hommes. A l’est de Kédougou, Khossanto regroupe de nombreux sites d’or de Toomboron­nadji, de Salouma dioura, de Niamaya, de Konkoto…tous situés à quelques encablures du village. Sur place, femmes, jeunes, enfants et vieux s’activent à longueur de journées pour la recherche du métal précieux, l’or. Ces sites qui aujourd’hui rassemblent toutes les tranches d’âge ont été découverts majoritairement par les femmes nous révèle Aliou Dembélé, assistant communautaire du village. Ces sites qui aujourd’hui rassemblent toutes les tranches d’âge ont été découverts majoritairement par les femmes nous révèle Aliou Dembélé, as­ sistant communautaire du village. Elles viennent creuser, tirer les cordes des trous, écraser les pierres et laver le sable pour trouver de l’or qu’elles vont revendre à 16 000 F voire 20 000 F CFA le gramme afin de prendre soin de leurs fa­ milles « nous sommes obligées de pourvoir nos fa­ milles. En revendant l’or nous achetons des vivres pour les nourrir» nous confie Fanta Sakiliba, âgée d’environ 50 ans.
  • 8. Blague du mois :"Le mbarane" « Sama Dof bi » Un adulte d’une quarantaine d’années sortait avec une jeune fille réputée être meilleure « mbaraneuse» de sa localité. Pourtant averti, l’homme, obsédé par cette dame, insista et jura de tout faire pour sortir avec cette dernière.Ils se fixèrent alors un rendez­vous pour aller à une soirée dansante. A l’arrivée de l’homme, la femme se leva et lui demanda de s’asseoir puis de patienter. La femme reçoit alors un premier appel et lui demanda de décrocher. L’homme vit mentionner « mbarane 4 ».Au deuxième appel, il vit mentionné « mbarane 2 ».L’homme ne s’inquiéta pas. Car pour lui, il est surement le « mbarane 1». Confiant de ce fait, il prit l’initiative de vérifier en appelant sur place la femme avec son portable. Surpris de voir son appel afficher le nom suivant : « sama dof bi », l’homme se leva tranquillement et retourna chez lui. Durant la saison des pluies elles restent aussi plus présentes dans les champs. Même si les travaux champêtres se réalisent maintenant dif­ ficilement.Il n’empêche que l’or est aujourd’hui en phase de devenir la première force écono­ mique du village au détriment de l’agriculture ; situation qui s’explique par « le fait qu’avec l’or, les populations peuvent en quelques heures rechercher et trouver 10 à 20 grammes ou plus et les revendre immédiatement pour avoir de quoi payer du riz et certains produits alimentaires contrairement à l’agriculture où il faut devoir patienter des mois pour revendre les récoltes » soutient Karfa Cissokho le vice­ président de la communauté rurale de Khossan­ to. Une communauté qui reste confrontée à un problème d’eau potable car le seul forage qui alimentait le village dont il ne pouvait assurer la demande, est aujourd’hui tombé en panne. Faute de groupe, et malgré les installations électriques déjà faites, le village vit encore dans le noir, avec ses cases en paille, ses clô­ tures en bambou et ses quelques maisons en dur qui témoignent de l’avancée tardive du bâti­ ment dans la zone, Khossanto peut tout de même se réjouir de son avancée sur le plan de l’éducation. Ecole élémentaire(depuis 1945), case des tout pe­ tits(2003), collège(2004), les infrastructures de ce genre existent même si quelques problèmes persistent, manque d’eau, de courant, d’équipe­ ments entre autres. Mais avec l’appui de World Vision la localité parvient à surmonter quelques difficultés et à promouvoir l’éduca­ tion des enfants. Car ici des enfants continuent à s’activer dans les sites miniers. Ils y vont pour tirer les cordes de sable des profondeurs de 15 à 20 mètres, y apportent de l’eau, et acheminent les sacs de pierres d’or à concasser. Certains élèves quittent l’école à la récréation pour se rendre dans les sites d’ex­ ploitation mais aujourd’hui avec le club des en­ fants initié par World Vision, il y’a des changements car le club attire même au­delà des élèves les autres enfants qui sont hors du système éducatif et leur offre un cadre d’échange les occupant ainsi. Les sites auri­ fères notent très souvent des accidents dus à des éboulements de trous, occasionnant ainsi des fractures, des traumatismes voire des décès ; affirme l’infirmier chef de poste du village, Mohammed Ibra Faty. Alors que le village reste en grande partie le lieu de concassement des pierres d’or, de lavage du sable et de l’utili­ sation du mercure pour libérer l’or. Un réel problème de sécurité sanitaire si l’on sait que le mercure est un produit toxique qui pénètre en profondeur le sol et qui résiste au temps. Amadou Diop