2. Olivier Adam grandit dans l'Essonne, avec ses deux frères ; son père est employé de
banque. Après des études de gestion d'entreprises culturelles il devient d'abord
consultant pour conseiller des collectivités locales dans leur politique culturelle, . Il
travaille ensuite brièvement dans l'édition, où il est directeur de collection aux éditions
du Rouergue.
Son premier roman, Je vais bien, ne t'en fais pas, publié en 2000, obtient la
reconnaissance de la critique. Dès son troisième roman, Poids léger, en 2002, et l'achat
des droits par Jean-Pierre Améris pour en faire une future adaptation1 ,il peut se
consacrer entièrement à l'écriture.
.
3. À la suite d'une rencontre avec Geneviève Brisac , il
écrit parallèlement des ouvrages pour la jeunesse, et
anime des ateliers d'écriture en milieu scolaire .
En 2004, il obtient le Prix Goncourt de la nouvelle
pour son recueil Passer l'hiver.
En 2005, il quitte la région parisienne pour la
Bretagne, pour habiter à Saint-Malo, ce qu'il évoque
dans Des vents contraires en 2009. Il revient dans la
capitale en 2014.
Son œuvre dépeint des personnages en butte à des
crises d'identité, souvent dans des milieux
ordinaires de la classe moyenne. Olivier Adam
affiche également dans ses écrits son admiration
pour la culture et les paysages du Japon, pays où il
fut écrivain lauréat en 2006, en résidence à la Villa
Kujoyama9, à Kyōto.
Il est actuellement édité par Flammarion, et en
poche par J'ai Lu, Pocket et Points Seuil. Ses œuvres
pour la jeunesse sont publiées aux éditions L'École
des loisirs, Actes Sud Junior et Robert Laffont
(collection R).
4. Il a participé à plusieurs adaptations de ses
romans : Je vais bien, ne t'en fais pas du même
réalisateur Philippe Lioret en 2006, Poids léger
en 2004 et le téléfilm Maman est folle en 2007,
tous deux réalisés par Jean-Pierre Améris, et
Des vents contraires, de Jalil Lespert, en 2011.
Il fait partie en 2005 et 2007 de la dernière
sélection du Prix Goncourt pour Falaises puis
À l'abri de rien , et, en 2010, pour Le Cœur
régulier, de la deuxième sélection du Prix
Goncourt1 . Deux ans plus tard, pour son
roman Les Lisières, il semblait favori, d'après
les médias,
En janvier 2014, une cinquième adaptation de
son œuvre est portée à l'écran, à laquelle il n'a
pas participé, le long métrage Passer l'hiver,
réalisé par Aurélia Barbet19, tiré de la nouvelle
« Nouvel An », issue du recueil Passer l'hiver
publié 10 ans plus tôt.
La même année, son roman Falaises (publié en
2005) est « librement adapté » en bande
dessinée, sur un scénario de Loïc Dauvillier, et
des dessins de Thibault Balahy.
5. Son ouvrage, Peine perdue sort en août 2014 chez
Flammarion, et se penche sur vingt-deux
personnages d'une station balnéaire de la Côte
d'Azur « dont la torpeur triste va être amèrement
réveillée par deux événements concomitants : une
agression et une tempête, les deux d'une rare
violence », comme l'écrit Charlotte Pons dans sa
critique du magazine Le Point22. L'ouvrage est
finaliste du Prix des libraires 2015.
De 2014 à 2017, il tient une chronique mensuelle
dans le journal Libération.
En 2016, son ouvrage La Renverse se penche sur le
sort des proches d'un homme politique éclaboussé
par un scandale sexuel La même année sort sur les
écrans Le coeur régulier, adaptation
cinématographique du roman éponyme, réalisée
par Vanja D'Alcantara, avec Isabelle Carré dans le
rôle principal.
En 2018 paraît chez Flammarion Chanson de la ville
silencieuse. Puis, chez Robert Laffont dans la
collection R destinée aux jeunes adultes, La tête
sous l'eau.
A la rentrée littéraire d'août 2019 parait, chez
Flammarion, Une partie de badminton, qui signe le
retour de son double, Paul, déjà croisé dans Des
vents contraires et Les lisières.
6. Après une parenthèse parisienne qui n’a pas tenu ses promesses, Paul Lerner,
dont les derniers livres se sont peu vendus, revient piteusement en Bretagne
où il accepte un poste de journaliste pour l’hebdomadaire local. Mais les
ennuis ne tardent pas à le rattraper. Tandis que ce littoral qu’il croyait bien
connaître se révèle moins paisible qu’il n’en a l’air, Paul voit sa vie conjugale et
familiale brutalement mise à l’épreuve. Il était pourtant prévenu : un jour ou
l’autre on doit négocier avec la loi de l’emmerdement maximum. Reste à
disputer la partie le plus élégamment possible.
Comme dans Falaises, Des vents
contraires ou Les Lisières, Olivier
Adam convoque un de ses doubles
et brouille savoureusement les
pistes entre fiction et réalité dans ce
grand livre d’une vitalité
romanesque et d’une autodérision
très anglo-saxonnes.
7.
8.
9.
10. Si on dit Saint Malo, écrivain dépressif, histoire de famille, on pense inévitablement Olivier
Adam. Fidèle au cadre où se situe la plupart de ses romans, il nous convie à nouveau au
spectacle d'une famille dont l'harmonie semble menacée, par des choix stratégiques
maladroits (quitter Paris), des coups de canifs dans le contrat de mariage, et des ados
enclins à s‘éclipser sans prévenir.
Le scénario démarre lentement, donnant le temps au narrateur de bien développer le
contexte qui conduit le personnage principal à tant de frustrations, pour finir sur une
ambiance de thriller mouvementé.
Pas de surprise : même sans couverture et
premières pages, on reconnait le décor et
l'ambiance propres à l'auteur. C'est agréable à lire
avec tout de même une impression de déjà vu. Ni
la construction du roman, ni les thèmes abordés
(monde de l'édition, couple) ne viennent étonner
le lecteur fidèle d'Olivier Adam. Si l'on aime, on
ne sera pas déçu .