2. Diffusé sur Arte, le nouveau film de
Sébastien Lifshitz accompagne pas à pas le
combat d'une fillette née dans le corps d'un
garçon et de sa mère, pour construire un
espace vivable, et même heureux.
3. Sasha, né garçon, se vit
comme une petite fille
depuis l’âge de 3 ans.
Le film suit sa vie au
quotidien, le questionnement
de ses parents, de ses frères
et sœur, tout comme le
combat incessant que sa
famille doit mener pour faire
comprendre sa différence.
Courageuse et intraitable,
Karine, la mère de Sasha,
mène une lutte sans relâche
portée par un amour
inconditionnel pour son
enfant.
6. Sébastien Lifshitz est un réalisateur
et scénariste français né en 1968 à
Paris. Il est notamment l'auteur de
documentaires mais il a également
réalisé des fictions. Après des études
d'histoire de l'art à l'École du Louvre
et à l'université Paris Panthéon-
Sorbonne, Sébastien Lifshitz travaille
dès 1990 dans le milieu de l’art
contemporain. En 1994, il se tourne
vers le cinéma et réalise son premier
court métrage, Il faut que je l’aime.
Suivront, en 1995, un documentaire
sur la réalisatrice Claire Denis et, en
1998, le moyen métrage Les Corps
ouverts . En 1999, il réalise pour Arte
un téléfilm, Les Terres froides pour la
série Gauche-Droite, sélectionné à la
Mostra de Venise.
En 2000, il réalise son premier long
métrage, Presque rien, puis, en 2001,
La Traversée, road-movie
documentaire sélectionné à la
Quinzaine des Réalisateurs. En 2004,
il se lance dans la réalisation de Wild
Side . Le film est sélectionné dans de
nombreux festivals internationaux, et
remporte, entre autres récompenses,
le Teddy Award du meilleur film au
festival de Berlin.
7. En 2008, il entreprend le tournage de Plein sud, qui est présenté au
festival de Berlin en 2010. Puis, en 2012, il réalise le documentaire Les
Invisibles, présenté en sélection officielle (hors compétition) au festival
de Cannes. Le film obtient le César du meilleur film documentaire en
2013.
Sébastien Lifshitz enchaîne avec le documentaire Bambi qui est présenté
au dernier festival de Berlin où il remporte le Teddy Award du meilleur
documentaire
En mars 2014, il reçoit le
prix Pierre Guénin contre
l'homophobie et pour
l’égalité des droits.
En 2016, Sébastien Lifshitz
réalise le documentaire Les
Vies de Thérèse consacré
aux derniers jours de la vie
de Thérèse Clerc, activiste
féministe.
9. En 2019, le Centre Pompidou organise une rétrospective des films de
Sébastien Lifshitz, accompagnée d’une exposition de photographies
vernaculaires L’Inventaire infini. Un livre est publié à cette occasion
aux éditions Xavier Barral. Un court métrage, Avenue de Lamballe, est
réalisé également pour la rétrospective et rejoint la collection de films
du musée « Où en êtes-vous ? ».
En 2020, Lifshitz sort le documentaire Adolescentes, tourné sur une
durée de plus de 5 ans. Sélectionné au Festival international du film de
Locarno 2019, le film y reçoit le prix de la Semaine de la critique.
Il tourne en parallèle Petite Fille, un documentaire pour la chaîne Arte
sur la dysphorie de genre, en suivant pendant une année une petite
fille de 7 ans, assignée garçon à la naissance. Le film est d'abord
présenté à la Berlinale 2020.
10.
11. " Petite Fille " nommée cette année au
European Film Awards est un très beau
documentaire sur la transidentité . En
effet nous suivons Sacha né garçon mais
qui se sent fille dans son corps et son
esprit , la réalisateur à travers son
documentaire nous décrit le combat
d'une famille, d'une mère pour faire
accepter son enfant avec sa différence
avec un message plein de pudeur,
tolérance ,d'amour et d'espoir pour Sacha
et sa famille et pour tous ceux qui sont
transgenre dans notre société dans le
plus beau film documentaire français de
l'année .
Allociné
12. Ce documentaire m’a boulversé. Il ne traite pas du
tout d’une transphobie physique mais plutôt des
mœurs polluants ambiants. Ce film ne dit au fond
qu’une chose simple : Sasha est fille et la société
extérieure ne lui permet pas d’être elle-même.
C’est donc du haut de ses 7 ans qu’elle va formuler
son besoin d’être.
Vous ne l’entendrez pas beaucoup face caméra, car
le réalisateur n’a pas cherché à lui faire dire des
mots ou affirmer telle ou telle chose. Il la montre,
la filme elle, Sasha, petite fille de 7 ans. Il dresse
aussi le témoignage touchant de sa mère, qui
souhaite faire au mieux, et qui cherche avant tout à
ce que Sasha se sente bien, sans pour autant se faire
reprocher par les autres qu’elle l’influence, en
l’autorisant de s’habiller comme elle le souhaite.
Ce documentaire nous laisse aussi sans voix face aux
propos tenus par le corps enseignant et la
professeure de danse qui refusent de genrer au
féminin Sasha et qui l’exclût.
Laissez vous embarquer dans un portrait intime et
rempli d’espoir, celui de l’éclosion de Sasha, de sa
sphère privée à sa sphère publique.
Sens critique
13. Voyant venir la diffusion de Petite Fille, Karine avoue n’être pas rassurée. À force d’affronter les préjugés
les plus ancrés, l’intolérance la plus obtuse, la mère de Sasha (10 ans) en est à redouter les réactions
d’hostilité que pourrait susciter ce bouleversant film d’amour.
Car le documentaire de Sébastien Lifshitz est bel et bien cela : une ode lumineuse à la liberté d’être soi.
En l’occurrence, d’être une fille lorsque l’état civil dit le contraire de ce que l’on éprouve.
Il faut entendre avec quelle détermination Sasha l’affirme de sa petite voix zozotante : « Je suis une
fille. » Fille dans un corps de garçon, comme ses parents l’ont peu à peu compris en la voyant grandir.
« Qui suis-je pour le contester ? Qui d’autre que Sasha sait qui elle est vraiment ? » pointe Karine, qui a
longtemps été désemparée face à l’obstination de son enfant.
Télérama
14.
15. Petite Fille est l'histoire d'un combat. Le combat que
mènent ensemble, mais chacune à sa façon, Sasha et sa
mère, avec des alliés très déterminés –le père, les frères et
sœur, plus tard la femme médecin spécialiste de la situation
de l'enfant, situation que la science désigne du vilain nom
de dysphorie de genre
16. Une bonne part de l'art du film tiendra à sa façon de ne pas faire une place
disproportionnée à cet aspect conflictuel, donc permettant un bénéfice dramatique.
Dans certains cas, la banalité est une victoire pour celles et ceux qui la vivent, et
un choix éthique pour celui qui la filme.
Ayant rencontré cette famille, couple aisé avec quatre enfants vivant dans le nord-
est de la France dans une ville moyenne, Lifshitz construit l'espace-temps d'une
rencontre avec cette situation qui dissout en douceur les blocages symétriques (mais
pas équivalents) du refus de la demande de Sasha et du discours militant en faveur
des droits LGBT+.