2. Maryam Madjidi, née en 1980 à Téhéran, est une écrivaine
française d'origine iranienne.
Elle quitte son pays en 1986. Sa famille s'installe en France. Elle
entreprend des études de lettres à la Sorbonne et rédige un
mémoire de maîtrise en littérature comparée qui porte sur deux
auteurs iraniens : le poète Omar Khayyâm et le romancier Sadegh
Hedayat.
En 2003 Maryam Madjidi décide de retrouver son pays natal en y
retournant durant l'été 2003.
3. Puis elle s'installe
plusieurs années en Chine
et en Turquie où elle
enseigne le FLE (français
langue étrangère) avant
de revenir vivre en
France.
Dès son retour à Paris,
elle intervient à la
maison d'arrêt de
Nanterre pour y enseigner
le français aux détenus.
Depuis février 2016, elle
travaille en tant
qu'enseignante de FLE
pour la Croix-Rouge
française auprès des
mineurs non
accompagnés.
4. Maryam Madjidi est numéro 8 de la
liste du Parti communiste français
menée par Ian Brossat pour les
élections européennes de mai 2019.
N’étant pas adhérente au PCF, elle
se présente à ces élections sous
l'étiquette société civile.
5.
6. Goncourt du premier roman 2017
Se consacrant à l'écriture, son premier roman, Marx et la Poupée paraît
en janvier 2017 aux éditions Le Nouvel Attila. De sa naissance à ses
premières années d'exil en France, le roman évoque la révolution
iranienne, l'abandon du pays et l'éloignement de sa famille. En mai 2017,
l'ouvrage est récompensé du prix Goncourt du premier roman, puis du
prix du roman Ouest-France Étonnants Voyageurs en juin de la même
année, ainsi que du prix Soroptimist de la romancière francophone 2018.
Le roman est traduit dans quatorze langues.
7.
8. Voici un récit original, sensible,
autobiographique, où j'ai tout
aimé, de l'arrivée de la petite fille
de six ans en France, à le "Il était
une fois" de la troisième partie de
l'ouvrage, dans l'apaisement et la
réconciliation …
Roman , récit, Poésie, journal,
l'auteur, une conteuse née, les "il
était une fois« en témoignent nous
parle des douleurs refoulées de
l'EXIL.
La construction ni linéaire, ni
chronologique ne gêne pas le
lecteur, au contraire, cela ajoute
de la légèreté et de l'authenticité .
Dans le ventre de sa mère, Maryam
vit de front les troubles de la
Révolution Iranienne …
Babelio
9. Ainsi commence l'histoire de Maryam, avant même de voir le jour, liée aux soubresauts de la révolution
iranienne et aux convictions politiques de ses parents. Alors qu'elle est enfant, elle voit sa mère et son père,
communistes, distribuer des tracts et organiser des réunions politiques clandestines. Leurs activités ne sont pas
sans risque : l'oncle de Maryam est emprisonné à Evin. Un autre jeune révolutionnaire meurt après avoir été
« attrapé ».
La famille décide un jour de quitter le pays pour se réfugier en France. C'est la deuxième naissance de Maryam.
La petite doit apprendre une nouvelle langue, s'habituer à de la nourriture étrangère, se trouver une voie entre
ses deux cultures. Enfant, elle rejette la langue persane de ses parents. Adulte, elle renoue avec ses origines.
Sa troisième naissance a lieu en 2002, alors qu'elle retourne dans son pays natal pour une visite.
Roman autobiographique, Marx et la poupée a remporté le prix Goncourt du premier roman en 2017. L'auteure
explore les paradoxes de sa double identité et les difficultés de l'exil dans une langue touchante et envoûtante.
La presse
10. Je crois qu'il faut féliciter le
jury du célèbre prix littéraire
d'avoir décerné à Maryam
Madjidi le Goncourt du
premier roman pour leur
audace. En effet, c'est un
livre très original et fort peu
académique, aussi bien sûr
j'ai été surpris. Mais plutôt
agréablement car c'est un
livre très bien écrit, touchant
et poétique.
L'histoire d'une jeune enfant
iranienne, qui quitte son pays
et rejoint la France, dans
l'espoir d'une vie meilleure.
Mais sa vie d'exilé n'est pas
rose, loin s'en faut.
Et sa quête d'identité et de
racines, un chemin difficile et
laborieux. Tout ça raconté
avec beaucoup de sincérité,
d'humour et de tendresse.
Bref, un livre réussi.
Sens critique
11. J’ai beaucoup aimé ce roman, l’auteure y montre une grande sensililité qui ne peut que toucher le
lecteur. J’ai souvent pensé au cours de cette lecture à « Persépolis » le roman graphique de
Marjane Satrapi, comme si les deux textes s’unissaient pour raconter une seule et même histoire.
Les chapitres se succèdent, et on se retrouve ballotté dans le temps. Les trajectoires individuelles
rassemblées mettent en perspective la terrible absurdité du parcours de ces réfugiés. Le couple a
laissé derrière lui son passé d’opposants politiques et mène en exil une fantomatique existence.
On ne peut s’empêcher de ressentir une immense tendresse pour les membres de cette famille,
notamment pour la grand-mère souvent convoquée dans les souvenirs de la narratrice. Toutefois
avec réalisme sont aussi évoqués les relations conflictuelles ainsi que les traumatismes des
souvenirs iraniens.
Maryam Madjidi réussi grâce à une écriture sensible, pleine de poésie, avec aussi une pointe
d’humour à raconter l’exil, la tristesse du déracinement mais aussi la reconstruction et la
réconciliation avec soi-même.
Isabelleisapure/Onlalu