3. SYPNOSIS
Romane et Philippe se séparent. Après 10 ans de vie
commune,deux enfants et un chien,ils ne s’aiment plus.
Enfin… ils ne sont plus amoureux. Mais ils s’aiment,quand
même. Beaucoup.Trop pour se séparer vraiment? Bref…C’est
flou. Alors,sous le regard circonspect de leur entourage,ils
accouchent ensemble d’un «sépartement »:deux
appartements séparés,communiquant par…la chambre de
leurs enfants! Peut on se séparer ensemble? Peut-on refaire
sa vie,sans la défaire?
6. Fille de l'acteur français Richard Bohringer,
Romane Bohringer fait sa première
expérience du septième art pour le film
Kamikaze, alors qu'elle est encore
adolescente.
L'année de son bac, elle est engagée au
théâtre par Peter Brook pour incarner
Miranda dans La Tempête de Shakespeare.
Cette expérience la bouleverse et la
persuade définitivement de devenir
comédienne.
En 1992, Cyril Collard lui confie le rôle
douloureux de Laura dans ses Nuits
fauves. Succès-surprise, ce film lui apporte
la célébrité et un César du Meilleur Espoir
Féminin.
Elle aime à camper des personnages
tourmentés, jeune fille effacée vivant par
procuration chez Claude Miller (L'
Accompagnatrice), peintre introvertie pour
Martine Dugowson (Mina Tannenbaum) ou
encore déséquilibrée manipulatrice chez
Gilles Mimouni (L' Appartement).
ROMANE BOHRINGER
7. A la fin des années 1990, elle mène une activité
théâtrale dense et s'éloigne un peu du grand
écran, choisissant ses rôles avec parcimonie.
Après quelques films confidentiels et courts
métrages, Romane Bohringer revient sur le
devant de la scène en 2001 avec le conte
fantastique Le Petit Poucet.
L'année suivante, sa route croise celle du
réalisateur Benoît Cohen, qui lui offre l'un des
rôles principaux de Nos enfants chéris puis de
Qui m'aime me suive en 2005.
L'actrice n'hésite pas à participer à des projets
ambitieux : elle prête sa voix au documentaire
animalier de Luc Jacquet, La Marche de
l'empereur, suit Chantal Richard en Afrique pour
le mélancolique Lili et le baobab, soutient le
premier long métrage du jeune Djibril Glissant
en incarnant une mystérieuse jeune femme dans
son Eclaireur et n'hésite pas à jouer son propre
rôle dans le film de Richard Bohringer, C'est
beau une ville la nuit, adaptation de son roman
homonyme.
8. Né en 1965, le jeune Philippe
Rebbot abandonne ses études
de lettres pour devenir
magasinier dans un cinéma.
C’est en 1998 qu’il co-réalise
et joue dans son premier
court-métrage baptisé "En un
clin d’oeil".
La même année, il co-signe et
apparaît dans la comédie On a
très peu d’amis avec Mathieu
Amalric: c’est là le début d’une
longue et riche carrière dans le
septième art pour Philippe
Rebbot.
En 2006, après un rôle dans la
série Nos Enfants chéris de
Benoît Cohen, dont il signe
quelques épisodes, c’est
notamment dans le film Aurore
de Nils Tavernier puis dans
son propre rôle dans le
moyen-métrage expérimental
Petites révélations qu’on
retrouve Philippe Rebbot.
PHILIPPE REBBOT
9. Philippe Rebbot décroche finalement en 2012 l’un des rôles principaux de Mariage à Mendoza.
L’acteur enchaîne ensuite les rôles secondaires et se retrouve au générique de pas moins de
neuf long-métrages en 2014. Il obtient finalement son premier grand rôle dans Le Petit
locataire de Nadège Loiseau, campant mieux que jamais la figure du mari marginal, père trop
faible au trop grand coeur, un peu raté. En tête d’affiche de la comédie Des Plans sur la
comète en 2017, dans laquelle il forme un duo hilarant avec Vincent Macaigne, ou au casting de
Vent du Nord auprès de Mohamed Amine Hamzaoui.
En 2018, après des rôles secondaires dans les comédies Normandie Nue et La Finale, le
comédien s’associe à son ex-compagne Romane Bohringer avec qui il co-signe et co-réalise
L’Amour flou. Inspirée de leur propre vie de couple séparé, ce feel good movie plein d’humour,
de recul et de concepts amoureux de génie consacre sa marginalité et son originalité comique.
Le film est un succès et reçoit notamment le prix du public du Festival d’Angoulême.
11. Philippe Rebbot et Romane Bohringer se sont aimés et ne s'aiment plus. Les deux
acteurs ont vécu ensemble pendant dix ans et ont fait deux enfants, Rose et Raoul.
Mais le désamour est venu et la séparation semble inéluctable. Mais les deux
parents n'arrivent pas à se séparer de leurs enfants et imaginent une solution
immobilière innovante pour se quitter sans s'en éloigner : vivre dans deux
appartements aux entrées distinctes, reliées entre eux par la chambre des enfants.
C'est cette histoire autobiographique que les deux acteurs mettent en scène et
filment, en sollicitant leurs familles, leurs amis pour interpréter leurs propres rôles. Il
a fallu un sacré culot à Philippe Rebbot et à Romane Bohringer pour raconter sans
fard la part intime de leur histoire. Ils le font avec une étonnante impudeur, sans
jamais chercher à se donner le beau rôle, sans jamais pour autant verser dans le
narcissisme ou l'exhibitionnisme.
12. Un film frais, original et surtout très drôle qui nous fait voir la vie pas tout
à fait ordinaire d'un couple qui décide de se séparer mais d'habiter dans
un appartement où la salle des enfants jouxtent leur 2 espaces persos.
Tout est joué est la perfection et on ne voit pas le temps passer ! Je ne
peux que recommander ce film.
Eleonore B
13. LA COMÉDIE JOYEUSE
DE LA RUPTURE
André Breton invente « l’amour fou
» en 1937, bréviaire fiévreux de la
rencontre unique entre deux êtres,
soit lui-même et Jacqueline Lamba,
peintre, décoratrice, gauchiste,
danseuse aquatique.
Quatre-vingts ans plus tard, Romane
Bohringer et Philippe Rebbot, ci-
devant acteurs, proposent, sous les
auspices de « l’amour flou », le
vade-mecum de la séparation
exemplaire.
La leur, entre parenthèses. Après
dix ans de vie commune à Montreuil,
en Seine-Saint-Denis, et deux -
enfants qu’ils aiment visiblement
beaucoup, la chose étant
réciproque.
14. Ce dont le film porte témoignage, ce n’est donc pas tant de la rupture que du refus de la
tristesse et de la fatalité qui y sont attachées, comme de la désintégration d’une famille qu’on
a construite dans l’amour. Il y a là, par les temps qui courent, une tendresse et une fidélité qui
mettent en joie.
D’autant que le couple cultive à loisir le farfelu, touillant sa tambouille intime dans l’art
consommé du contraste (lui en charmeur dilettante, elle en fonceuse angoissée), lançant
joyeusement le tout dans la trivialité de la vie, entre une rencontre inopinée avec Clémentine
Autain, un psychologue pour chien, un proviseur à perruque, des psychanalystes à tout bout
de champ et les membres de la famille qui participent aimablement.
C’est une utopie de notre temps, que celle de ce couple qui, se défaisant solidairement,
continuerait de se construire.
Le Monde
15. TELLEMENT VRAI
Le risque lorsque les gens de cinéma
transposent leur propre vie et leurs
expériences à l’écran, c’est de tomber dans
la branlette narcissique (n’est-ce pas
Guillaume Canet…).
Pourtant, en mettant en scène l’improbable
histoire de leur séparation (deux apparts
séparés reliés uniquement par la chambre
des enfants) avec la complicité de leurs
amis et de leurs familles, Romane Bohringer
et Philippe Rebbot évitent brillamment cet
écueil.
En effet, derrière ce projet
autobiographique, En effet, derrière ce
projet autobiographique, il y a une volonté
manifeste de raconter quelque chose de
notre époque et de livrer une réflexion sur
l’évolution de la cellule familiale.
Sens critique
16.
17. UN BOL D’AIR FRAIS
Romane et Philippe se séparent et cherchent une
solution pour que cette séparation n'en soit pas une
pour les enfants. Romane invente le sépartement.
Romane Bohringer et Philippe Rebbot raconte leur
séparation dans ce film romancé mais tourné pendant
leur installation dans leur nouvel appartement. Cette
autofiction est un peu foutraque à l'image du couple
Bohringer-Rebbot et de leur entourage.
Les scènes les plus improbables se succèdent dans
un joyeux bordel que l'on devine quand même bien
maîtrisé. Car la plupart des scènes servies par de très
bons dialogues fonctionnent parfaitement.
Romane Bohringer et Philippe Rebbot,
particulièrement drôle, tous les deux excellents, nous
offrent un grand bol d'air frais.
Sens Critique