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SCHÉMA DIRECTEUR
DES USAGES ET SERVICES
NUMÉRIQUES
Une nouvelle dynamique
pour le Nord-Pas de Calais
Créditsphotos:DominiqueBokalo,Jean-LucCornu,EmmanuelWatteauetChristopheBlanquart.
Version du 24 avril 2015
LE CONTEXTE P.04
UN MONDE EN MUTATION P.05
LES ATTENTES DES HABITANTS
ET NOTAMMENT DES JEUNES P.06
UNE PRÉOCCUPATION PARTAGÉE
AU NIVEAU INTERNATIONAL ET NATIONAL P.08
DES CONSTATS POUR LA RÉGION
NORD-PAS DE CALAIS P.10
LE SCHÉMA DIRECTEUR
DES USAGES ET SERVICES
NUMÉRIQUES P.12
LE CADRE D’ORIENTATION P.13
• les objectifs politiques P.13
• les principes directeurs P.14
• des valeurs de référence pour le numérique P.16
LE CADRE D’ACTION P.16
• trois axes pour structurer l’action : P.16
- le numérique au service des politiques régionales P.16
- le numérique au service des territoires P.16
- le numérique maitrisé et partagé P.17
• la nouvelle gouvernance du numérique régional P.18
L
a transformation numérique est une réalité
incontournable qui concerne chaque aspect de
nos vies, personnelles ou professionnelles. Sa
nature évolutive, la rapidité des changements
qu’elle engendre posent constamment de nouvelles
questions qui interpellent l’action publique. C’est
ainsi que le Schéma directeur des usages et
services (SDUS) vise à doter la Région d’un cadre
d’intervention pour le développement du numérique
au service des politiques régionales et de tous les
territoires. Il s’inscrit à la fois en complément des
schémas relatifs au très haut débit et à l’économie
numérique, ainsi qu’en cohérence avec l’ensemble
des autres schémas, thématiques ou territoriaux. La
Mission Région numérique sera, dans le cadre de ce
schéma directeur, l’outil de coordination et d’appui
aux directions de l’institution et aux territoires pour un
développement équitable et maîtrisé du numérique.
intro
Schéma directeur des usages
et services numériques
Ouvrage complété dans une édition séparée des fiches d’orientation stratégique
pour l’institution régionale sur les thèmes suivants :
- le numérique au service de l’éducation, de la formation et de la culture,
- le numérique au service du développement économique et de l’innovation,
- le numérique au service de la troisième révolution industrielle,
- le numérique au service de la citoyenneté et du mieux-vivre ensemble,
- l’appui au développement du numérique. 
Lecontexte A
ujourd’hui, un peu plus de huit Français sur dix sont des internautes . Ces accès se font via des
ordinateurs, des smartphones ou des tablettes, équipements en forte croissance. Ils passent
également par des capteurs, des réseaux que l’on dit ubiquitaires tant leur densité est forte.
Nous sommes de plus en plus «multi-connectés» en permanence et dans tous les domaines
du quotidien.
L’évolution de l’informatique suit un chemin qui lui est propre alors que le numérique connaît un
développement exponentiel et parfois anarchique. C’est désormais un fait de société dont l’usage modifie
peu à peu notre rapport au temps, à l’espace, aux autres, à la connaissance. Non contents de pouvoir nous
faciliter la vie, d’accroitre l’efficacité, les outils qu’il recèle sont des vecteurs de transformation qui perturbent
nos modèles et habitudes, dans l’accès aux services publics comme privés, ou dans la manière de produire
des services ou des biens.
Ces innovations et perturbations ouvrent des champs nouveaux. Mais force est de constater que celles-ci
amènent de nouvelles questions, et que tous (personnes, structures, domaines d’action publique, territoires)
ne sont pas sur un pied d’égalité pour y faire face.
Pour anticiper et saisir ces opportunités et pour limiter et accompagner les inégalités qui peuvent en
découler, il est plus que jamais essentiel de se doter d’une action publique qui vise à cette appropriation
continue, équitable et porteuse d’innovations.
UN MONDE EN MUTATION
01
Internet est à une période de son
histoire où chacun, et la société,
se pose la question de la balance
entre ses bienfaits et ses méfaits.
Internet est-il «capacitant» ou
asservissant, Internet débride-t-il
l’accès à la connaissance et au savoir,
ou dissout-il les notions mêmes de
connaissance et de savoir désormais
contrôlés par quelques-uns, Internet
augmente-t-il ou diminue-t-il la
vie «réelle», Internet favorise-t-il le
lien social ou le dilue-t-il, Internet
protège-t-il la vie privée de chacun
ou l’ouvre-t-il à tous les vents,
Internet conforte-t-il les territoires
ou les fragilise-t-il, Internet est-il un
vecteur de démocratie ? Toutes ces
questions, et bien d’autres, sont au
cœur de multiples débats présents
dans la société actuelle.
«La dynamique d’Internet-
prospective 2030»
Commissariat général à la stratégie
et à la prospective - 2013
La région se trouve au cœur des
incertitudes contemporaines : de
l’aventure industrielle au choc de
la reconversion dans les années
80, la région a fait des efforts
sans précédent et a amorcé
une dynamique de rattrapage.
Toutefois, les séquelles sociales et
environnementales des périodes
précédentes pèsent très fortement.
Visions 2040 pour le Nord-Pas de Calais
Région Nord-Pas de Calais - 2012
Nos sociétés occidentales ont déjà
vécu deux révolutions : le passage
de l’oral à l’écrit, puis de l’écrit à
l’imprimé. Comme chacune des
précédentes, la troisième,
- le passage aux nouvelles
technologies - tout aussi majeure,
s’accompagne de mutations
politiques, sociales et cognitives.
Ce sont des périodes de crises.
Devant ces métamorphoses,
suspendons notre jugement.
Ni progrès, ni catastrophe, ni bien
ni mal, c’est la réalité et il faut faire
avec.
Michel Serres – Petite Poucette - 2012
0504
L
es domaines de la vie quotidienne dans
lesquels les usagers attendent le plus
des outils numériques sont par ordre
décroissant : l’administration locale,
l’éducation, la santé, la culture et les
loisirs, la maîtrise de l’énergie, les transports, les
relations habitants-élus, la solidarité, le logement…
L’immense majorité des Français sont convaincus
qu’Internet a déjà représenté un grand apport dans
leurs démarches et dans leur vie quotidienne. Mais
ils pensent également qu’il reste beaucoup à faire.
Le qualificatif qui revient le plus souvent est celui
« d’outil pour simplifier les démarches ».
Si l’accès aux services publics via Internet a fait
croitre leur disponibilité (nous y accédons selon
nos possibilités, ou envies), la simplicité des usages
proposés est souvent critiquée.
Ainsi les problèmes d’identification (mots de
passe multiples), la navigation de site en site,
le besoin de saisir plusieurs fois ses données
et justificatifs personnels, sont évoqués par les
usagers de l’administration, de la santé par exemple.
L’organisation d’un déplacement vers un musée
reste complexe puisque les notions de culture, de
tourisme, de transports, voire de restauration ou
d’hébergement nécessitent la visite de nombreux
sites web.
La question de la neutralité d’Internet, de la
préservation et de la maîtrise de ses données privées
est aussi de plus en plus souvent évoquée comme un
frein pour ceux qui souhaitent bénéficier de services
personnalisés.
LES ATTENTES DES HABITANTS
ET NOTAMMENT DES JEUNES
Parmi les habitants de la région,
les jeunes nécessitent un regard
particulier, considérant leur rapport
spécifique au numérique, révélateur
des tendances qui s’étendront
rapidement à toute la population.
En effet, les jeunes ont plus que
d’autres un taux d’équipement et
d’usage élevé des ordinateurs,
tablettes et notablement des
téléphones dont une part rapidement
croissante de « smartphones ».
Ils en ont aussi un usage plus intime,
fréquent, quasiment continu.
Cette intensité d’usage ne dit
cependant rien de la qualité d’usage.
Savent-ils tirer profit de ces outils en
toute connaissance de cause ?
Leurs pratiques adolescentes sont
plus volatiles, faisant fi des
médiations habituelles. Les jeunes
trouvent seuls leurs chemins, par
essais ou par erreurs ; ils fuient les
règles mais multiplient les interactions
et les partages. Entre avantages et
inconvénients, ils inventent de
nouvelles manières de faire.
Une constante : une attente très forte
de simplicité et de réactivité (sans
réponse en deux clics, on repart
ailleurs) ne faisant pas différence
entre l’offre de services d’intérêt
public équivalente et celle qu’ils
trouvent dans les offres privées grand
publics (réseaux sociaux, vente entre
particulier, partages de photos…).
Des aspects à regarder dans le temps :
l’égalité des jeunes face à l’usage des
technologies, leur accompagnement
(place du pair/de l’adulte) ainsi
que celui des professionnels de
jeunesse (éducation, information
jeunesse…), l’analyse des compétences
développées et leur valorisation ainsi
que l’implication des jeunes dans la
construction de l’information…
Focus sur la jeunesse
0706
D
epuis quatre ans, on observe une
recrudescence de rapports concernant
les usages et les services numériques.
C’est bien une prise de conscience
collective qui exprime le besoin de se
pencher sur ces sujets d’usages et de services, mais
aussi de tirer les enseignements du foisonnement
d’expérimentations qui a caractérisé les 15 dernières
années. C’est grâce à cette mise en perspective et à la
maturité acquise qu’il sera possible de s’engager vers
une plus forte structuration de ce développement.
Les principaux rapports sont convergents, même si
chacun apporte sa pierre, son regard particulier :
• les orientations Europe 2020 (votées en 2010) qui
placent le numérique comme l’une des grandes
priorités européennes pour une croissance
inclusive, intelligente et durable,
• la feuille de route gouvernementale (publiée en
février 2013) dont les déclinaisons opérationnelles
serviront de priorités pour l’Etat concernant les
fonds européens ou le Contrat de Projet Etat-
Région jusqu’à 2020,
• le rapport « Lebreton » (édité en septembre 2013)
produit par le président de l’Association des
Départements de France (en partenariat avec
l’Association des Régions de France) pour la
ministre en charge de l’aménagement du territoire,
• le rapport du Conseil National sur le Numérique
relatif à l’inclusion (réalisé en décembre 2013), qui
marque la rupture entre une vision désormais
dépassée de la «fracture numérique» pour entrer
dans la recherche de l’inclusion par le numérique
et la mise en capacité des citoyens.
Ils soulignent tous le besoin de poursuivre
l’exploration des nouvelles technologies, le besoin
de prendre désormais mieux en compte les retours
d’expérience et les possibles freins, humains et
organisationnels. L’humain et la simplification
d’usage doivent rester la valeur cardinale, au-delà
des difficultés inter-structures ou technologiques.
Le besoin d’accompagnement public est également
largement évoqué.
UNE PRÉOCCUPATION PARTAGÉE AUX
NIVEAUX INTERNATIONAL ET NATIONAL
La stratégie Europe 2020 est bâtie
autour de trois priorités de croissance
qualitative :
- une croissance intelligente, par
le biais d’une économie fondée
sur la connaissance et l’innovation ;
- une croissance durable, vers
une économie plus efficace dans
l’utilisation des ressources et
agissant pour une réduction
de gaz à effet de serre ;
- une croissance inclusive destinée
à promouvoir la création d’emploi
favorisant la cohésion sociale
et territoriale.
Si le déploiement du haut débit est
un aspect primordial de l’égalité
d’accès au numérique, le rapport
démontre l’importance de développer
les pratiques que peut permettre
une connexion à Internet, quel que
soit le milieu générationnel, social
ou culturel. La diffusion des usages
que permet le numérique permettra
de lutter contre ce que le rapport
présente comme une «e-exclusion»
(impossibilité d’accès aux réseaux,
incapacité à bénéficier d’un accès à
Internet, et surtout méconnaissance
des usages qu’il permet). Le
développement du numérique
et de son potentiel d’utilisation
permettra de renforcer le lien social,
de développer le télétravail, mais
aussi d’assurer un meilleur accès aux
services et aux droits.
Rapport « Lebreton » sur les usages
du numérique - 2013
Le contexte de crise systémique
actuel appelle un État stratège, une
gouvernance européenne modernisée
et des organisations publiques
efficaces, aptes à gérer la complexité,
capables d’anticiper et de penser à
long terme. La transition numérique
est au cœur de cette approche
stratégique. Par action publique, il
faut entendre l’ensemble des actions
de l’État, des collectivités territoriales,
des organismes publics, opérateurs et
organismes privés bénéficiaires d’une
délégation de service public, qui sont
toutes impactées par le numérique et
confrontées à la fois aux restrictions
budgétaires et à l’exigence de la qualité
de service rendu à la société, aux
citoyens et aux entreprises.
Pour un New Deal numérique
Institut Montaigne - 2013
0908
L
e numérique reste un phénomène récent et avant de trouver sa place dans l’ensemble des
sujets de notre quotidien, il est approprié inégalement. La maturité nécessaire à un déploiement
massif et à une généralisation de l’usage se fait progressivement, en fonction des domaines, des
territoires, des publics ou des technologies….
La région, ses acteurs, ses territoires, dans leur diversité, devaient passer par une phase
d’acculturation au numérique. Cette étape s’est traduite, y compris au niveau des soutiens de la Région,
par une multitude de projets, de périmètre plus ou moins grand, dans les domaines les plus divers, avec de
multiples structures et acteurs.
Ce constat a été confirmé en interne par un audit qui a recensé plus de 150 « projets » très divers, parfois
méconnus, rarement en synergie ou mutualisés, avec une faible visibilité globale. Pourtant, ponctuellement,
la Région a su obtenir d’excellents résultats trop peu mis en valeur.
DES CONSTATS POUR LA RÉGION
NORD-PAS DE CALAIS
- En télésanté, le Nord-Pas de Calais
est leader national pour la télé radiologie
médicale, plus particulièrement
concernant l’urgentisme et le diagnostic
des accidents vasculaires cérébraux.
- Dans le domaine des arts numériques,
le Fresnoy de Tourcoing, les
expérimentations de la ville de Lille
ou le Manège de Maubeuge ont
une visibilité nationale.
- Pour le e-commerce, le Pôle de
compétitivité des industries du
commerce (Picom) s’appuie sur une
filière du numérique de niveau national
avec EuraTechnologies et Eura RFID,
désormais sous le label French Tech.
- Concernant l’enseignement supérieur,
l’université de Valenciennes est la
référence des Espaces numériques de
travail (ENT) destinés aux étudiants
au niveau français ; par ailleurs,
la stratégie numérique pour les collèges
et lycées dans un cadre de cohérence
globale est aujourd’hui le projet le
plus structuré en France.
- En matière d’e-démocratie, le Nord-
Pas de Calais est la seule Région
récompensée par un label national
pour son aide aux territoires.
A titre d’exemples :
De même, les communes et intercommunalités du
Nord-Pas de Calais développent toutes des projets
numériques, trop rarement coordonnés, envisagés
dans une approche globale et stratégique, et
pleinement intégrés dans l’écosystème du territoire.
Bien souvent, le numérique est une liste de projets
avec peu de liens et sans gouvernance locale.
Enfin, la pénétration du numérique se fait à un
rythme élevé, voire exponentiel. Les comporte-
ments, les organisations ont du mal à s’adapter
à ces changements incessants. Le secteur pri-
vé trouve malgré tout des opportunités dans cet
environnement changeant et s’adapte mieux que le
secteur public. Les structures d’intérêt public sont
moins accoutumées à répondre aux innovations,
technologiques ou sociétales. Pour la plupart, elles
n’ont, individuellement, ni la formation, ni les
ressources humaines pour suivre et anticiper ces
changements.
Aujourd’hui le numérique s’impose à tous et dans
tous les domaines de notre vie. Les territoires, les
acteurs, les citoyens sont directement touchés
par l’évolution rapide de notre société autour de
nouveaux enjeux.
L’ensemble de ces constats nous appelle donc à faire
évoluer nos modes d’interventions vers :
• la mutualisation et l’appropriation via un appui
aux démarches collectives,
• la coordination et la mise en synergie des projets
afin d’en assurer la cohérence,
• la structuration dans le cadre de stratégies
intégrées et d’expérimentations encadrées.
La Région a donc aujourd’hui la possibilité de
s’engager plus avant en proposant un accompa-
gnement de ces transformations, et plus encore de
les anticiper ou de les maîtriser tout en assurant
des objectifs de coordination, d’appropriation,
de structuration.
1110
Leschéma
directeur
desusages
et services
numériques
-SDUS-
02
12
L
ORSQUE L’ON RECOUPE CES ATTENTES,
CES CONSTATS INTERNATIONAUX,
NATIONAUX ET EN RÉGION, SE DES-
SINENT LES GRANDS ENJEUX ET
OBJECTIFS POUR UNE POLITIQUE
NUMÉRIQUE RENOUVELÉE SUR LES USAGES ET
SERVICES :
• donner au développement des usages et services
numérique un traitement d’ambition équivalente
et complémentaire à l’économie numérique et au
très haut débit,
• rendre explicite la transversalité du numérique
et les transformations qu’il génère dans tous les
domaines concernés par les politiques régionales
et les stratégies des territoires, dans une première
vision d’ensemble de ce qui est déjà fait ou pourrait
être développé,
• dans tous les domaines d’intervention de la
Région, identifier et stimuler de nouvelles actions
contribuant aux transformations et innovations
les plus souhaitables, tout en garantissant leur
cohérence,
• dans tous les territoires, inciter les collectivités, par
l’exemplarité du SDUS de la Région, à se doter d’un
schéma équivalent facilitant de futures synergies
et mutualisations, afin de répartir les efforts dans
un cadre financier contraint,
• doter de valeurs partagées le développement des
usages et services (transformation et innovations
publiques, respect éthique, neutralité, placer
l’usager au centre des systèmes en l’associant pour
garantir l’appropriation par les citoyens),
• renforcerlessynergiesavecl’économienumérique,
et s’appuyer sur les structures contribuant à
l’exploration des innovations et accompagnant les
filières régionales,
• ajuster les modalités d’intervention de la Région
pour plus et mieux se saisir du potentiel du
numérique, de ces transformations, et en renforcer
la cohérence, la structuration, les effets leviers
et la coordination des actions, en recherchant les
synergies et les mutualisations,
• compléter, sous couvert du Schéma régional
d’aménagement et de développement durable
du territoire (SRADDT), les cadres stratégiques
relatifs au très haut débit (SDAN), à l’action
économique (SRDE), et à l’innovation (SRESR,
SRI-SI) par un document dédié aux usages et
services numériques, document qui, comme le
SDAN, doit être au même niveau d’ambition
nationale.
POUR ATTEINDRE CES OBJECTIFS, LE SDUS :
• s’inscrit dans l’approche globale du numérique
mise en place par la Région,
• se structure autour de trois volets :
- le développement des usages et services numé-
riques dans toutes les politiques régionales,
- le développement complémentaire des usages et
services numériques dans toutes les stratégies
des territoires,
- transversalement, l’appui à ces développements
pour se saisir en continu des innovations
numériques en s’assurant de leur bonne
compréhension, maitrise et large partage.
L’inscription dans
une approche globale
A
L’INSTAR DE NOMBREUSES RÉGIONS
ET DE L’ETAT, L’INTERVENTION
DU CONSEIL RÉGIONAL DANS LE
DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE
S’APPUIE SUR TROIS PILIERS :
Le SDUS vient compléter l’intervention globale
de la Région dans le domaine du numérique qui
repose sur trois piliers articulés et interdépendants:
sans réseaux pas d’usages, sans entreprises pas de
développement de services…
LE CADRE D’ORIENTATION
Les objectifs politiques
13
SRDE
SRESR
ECONOMIE
NUMERIQUE
SDUS
USAGES
ET SERVICES
SDAN
TRES HAUT
DEBIT
SRDE : Schéma régional de développement économique,
SRESR : Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche,
SDUS : Schéma directeur des usages et services numériques,
SDAN : Schéma directeur d’aménagement numérique.
La Région est déjà très active dans le domaine
de l’économie numérique. C’est une priorité
importante du Schéma régional de développement
économique (SRDE). Les actions de soutien à la
filière (Pôle régional numérique, PRN) ou à
l’innovation technologique dans les entreprises
(EuraTechnologies) en sont la preuve.
Elle a, avec les deux Conseils généraux partenaires,
engagé en 2013 une action forte de déploiement de
réseaux très haut débit (THD) avec un objectif de
fibre optique pour tous en 2025 inscrit au Schéma
directeur de l’aménagement numérique (SDAN) et
la mise en œuvre d’un syndicat mixte « La Fibre
numérique 59-62 ».
Elle est également active dans le domaine des
services et usages numériques dans de multiples
domaines depuis le début de son action, il y a
désormais 20 ans. Mais à l’occasion des débats
autour du très haut débit (en Région comme dans les
Conseil généraux), l’assemblée régionale a souligné
le besoin d’un schéma et d’une ambition équivalente
au SRDE et au SDAN dans le domaine des services
et usages d’intérêt publics.
Des principes directeurs
L
A NATURE DU NUMÉRIQUE, SES
EFFETS DE TRANSFORMATIONS PRO-
FONDS DANS TOUTES LES STRATES DE
LA SOCIÉTÉ RÉGIONALES POUSSENT
À PRENDRE EN COMPTE TROIS PRIN-
CIPES DIRECTEURS QUI FONT QUE CE SCHÉMA
SERA AUTANT UNE DYNAMIQUE ÉVOLUTIVE
QU’UNE PHOTOGRAPHIE D’ORIENTATIONS AU
TEMPS T :
ÉVOLUTIVITÉ
Le domaine du numérique est en évolution rapide
et constante. Les technologies et pratiques se
renouvellent sans cesse. En même temps, leur
appropriation est nécessairement plus lente et
progressive.
Des ajustements et des actualisations régulières du
SDUS seront donc nécessaires pour tenir compte de
ces évolutions.
TRANSVERSALITÉ
Le numérique étant de nature transversale, le SDUS
a été coproduit par l’ensemble des directions en
charges des politiques opérationnelles de la Région.
Ce travail a permis :
• de définir et partager des visions communes
des enjeux et spécificités du numérique ; ce
socle culturel commun fut une étape préalable
indispensable à l’appropriation collective et à la
recherche de cohérence inhérente à ce schéma
directeur,
• de croiser les regards et les actions conduites ou à
conduire entre les directions afin d’identifier des
convergences, des divergences, des mutualisations
ou synergies possibles ou souhaitables,
• d’enrichir ce schéma directeur par une intelligence
collective qui restera mobilisée dans la durée pour
faire vivre le numérique via ses usages et services,
autour des orientations du SDUS.
PRISE EN COMPTE DES USAGERS
ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE
Pour cette première version du SDUS, il n’a pas été
possible d’associer formellement la société civile
à son élaboration. Il fallait d’abord que la Région
se forge sa première vision globale des usages et
services numériques. En revanche, de manière
indirecte mais forte, il a été possible de prendre en
compte les besoins et attentes des usagers par :
• l’exploitation des études et débats publics (dont
celui du Pays de Saint-Omer fin 2013) sur les
besoins et attentes des citoyens en e-services
d’intérêt général,
• la prise en compte des retours d’expérience par les
référents au numérique de chacune des directions
associées,
• la prise en compte des consultations conduites
dans le cadre de l’élaboration du programme
opérationnel FEDER. La nécessaire actualisation
du SDUS aura à prendre plus directement en
compte l’avis de la société civile et des usagers
via les travaux du CESER, des études ou l’organisa-
tion de débats publics.
Le SDUS est et sera donc un cadre réactif et vigi-
lant. Le présent document est une première version,
qui, tous les deux ans, s’enrichira ou s’infléchira
dans ses orientations.
Des valeurs de référence
pour le numérique
L
E RECUL EST DÉSORMAIS SUFFISANT
POUR TIRER DES ENSEIGNEMENTS
EN RÉGION (L’ACTION RÉGIONALE
A FÉTÉ SES 20 ANS EN 2014), EN
FRANCE (RAPPORT DE PROSPECTIVE
INTERNET 2030) ET DANS LE MONDE.
Ces évaluations démontrent que les choix qui sont
faits ont des effets et impacts très transformateurs
sur la société. Elles nous incitent donc à doter le
développement du numérique d’un jeu de valeurs
contribuantàcadrerl’interventionrégionalegarante
de l’intérêt public. Ces valeurs se concrétiseront
par l’accompagnement des porteurs de projets afin
qu’ils comprennent et anticipent ces impacts dans la
définition puis la conduite de leurs actions :
• envisageant le numérique comme un vecteur de
transformation, et non plus comme de simples
contingences technologiques,
• mettant le numérique « au service de… » de ma-
nière transversale, comme des moyens d’appui,
et non pas « en substitution de… » comme s’il était
une fin en soi,
• considérant le numérique comme une opportunité
pour repenser l’action et le service public, et non
comme un vecteur de trouble et de perturbation,
• voyant ces nouveaux services d’intérêt public
comme des moyens de stimuler l’innovation
et l’émergence de marchés pour l’économie
numérique,
• anticipant les impacts éthiques des innovations
numériques et en les accompagnant pour en
réduire les inconvénients éventuels (le respect des
personnes, de l’environnement, de la santé…),
• éclairant les choix des acteurs quant aux
conséquences possibles des options technologiques
ouvertes, plutôt que de s’en rendre compte quand
les projets sont déjà engagés,
• privilégiant la mutualisation dans un souci de
gestion de l’argent public et de simplification des
systèmes pour l’usager, plutôt que de stimuler des
projets épars non coordonnés ni inter opérables,
• garantissant l’équité et les approches différenciées
pour que les innovations ne restent pas l’apanage
de certains.
1514
La Région est le pilote de l’ensemble du développement du numérique.
Le syndicat mixte « la Fibre 59-62 » a en charge le développement opérationnel
du très haut débit.
PILOTAGE DU
DÉVELOPPEMENT
DU NUMÉRIQUE
Région
ÉCONOMIE
NUMÉRIQUE
Région
TRÈS HAUT
DÉBIT
Syndicat mixte
USAGES
ET SERVICES
Région
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES
POLITIQUES RÉGIONALES
Le but recherché dans ce volet est le développement
cohérent et structuré des usages et services
numériques pour les actions et politiques conduites
par la Région.
Un triple constat conduit la démarche :
• le numérique est désormais présent dans le
quotidien des habitants, entreprises, collectivités
ou associations de la région, dans pratiquement
tous leurs domaines de vie ou d’action,
• mais cette mutation est encore appropriée de
manière inégale dans les actions de la Région
(selon les domaines, les types d’acteurs),
• les actions relatives au numérique dans ces
politiques sont très rarement concertées et ne
bénéficient pas d’une visibilité plus globale.
L’action se concrétise donc par une coordination et
un appui aux directions et grands projets en axant
cet accompagnement autour de quatre priorités
retenues par l’assemblée :
• le numérique au service de l’éducation, la forma-
tion et la culture,
• le numérique au service du développement
économique,
• le numérique au service de la Troisième révolution
industrielle,
• le numérique au service de la citoyenneté et du
mieux vivre ensemble.
Les présentations et analyses croisées de projets
permettent de bénéficier d’une intelligence
collective renforcée et facilitent l’identification les
mutualisations possibles, le transfert d’expérience,
la diffusion des innovations…
L’articulation le volet relatif à l’innovation
numérique maîtrisée et partagée facilite une
recherche permanente de nouvelles opportunités et
un suivi de leurs impacts.
L’articulation avec le volet territorial permettra de
garantir les cohérences avec les actions portées en
propre par les territoires.
Au présent schéma directeur des usages et
services est annexé un jeu de fiches d’orientations
stratégiques relatives aux politiques et grands
projets de l’institution. Ces fiches, partant des
enjeux propres à ces politiques, décrivent ce qui
est déjà fait en matière d’usages numériques, mais
surtout présentent ce qui pourra être développé.
Ces fiches alimenteront les volets numériques de
ces politiques régionales et de leurs schémas ou
document stratégiques.
Un objectif global pour ce volet pourrait être que
l’ensemble des schémas et stratégies relatives aux
politiques régionales aient un volet numérique
intégré.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE
DES TERRITOIRES
L’objet de ce volet est de compléter l’intégration
du numérique dans les politiques de la Région par
une aide aux acteurs territoriaux afin qu’eux aussi
puissent structurer leurs actions et contribuent
avec la Région au développement des services et
usages numériques.
Il s’appuie sur quelques constats fondateurs
• La période qui s’achève a été caractérisée par un
nombre important de projets, parfois innovants,
mais épars, permettant rarement la capitalisation
d’expérience ou permettant la généralisation ou la
mutualisation.
• Avec plusieurs dispositifs successifs, la Région s’est
engagée auprès des territoires, dans des logiques
qui ont eu pour effets l’exploration, la stimulation
de premières vagues d’innovations, Il s’agissait
du développement de sites web « vitrine » puis le
développement de premiers e-services sur ces sites
et désormais sur tablettes ou smartphones. Mais
l’action régionale se concentre désormais à un
niveau plus stratégique et d’ensemblier.
LE CADRE D’ACTION
Trois axes pour structurer l’action
1716
LE NUMÉRIQUE
DANS LES STRATÉGIES
THÉMATIQUES
LE NUMÉRIQUE
DANS LES STRATÉGIES
TERRITORIALES
PROSPECTIVE, VEILLE,
EXPÉRIMENTATIONS,
ÉVALUATIONS, DIFFUSION,
ACCOMPAGNEMENTS
...
• C’est maintenant à l’échelle des SCOT
(obligation d’un volet numérique, loi Grenelle 2),
intercommunalités ou pôles métropolitains, qu’il
convient de soutenir les territoires tout en faisant,
si possible, apparaître des mutualisations à large
échelle et a minima des échanges interterritoriaux.
Plutôt qu’un silo de plus dans les schémas et
projets de territoires, l’enjeu est de placer le numé-
rique, et particulièrement les usages et services, de
manière intégrée et transversale à l’ensemble des
cadres et stratégies de développement et d’aména-
gement de ces territoires.
L’aide à l’émergence de SDUS locaux
L’action se concentrera, en totale articulation avec
les politiques et directions de la Région concernées
par l’aménagement du territoire, sur l’appui aux
échelles intercommunales de territoires afin de
créer des conditions facilitant, dans l’ensemble du
territoire régional, l’émergence de SDUS locaux
intégrés aux documents et stratégies propres à ces
territoires :
• par un accompagnement méthodologique, prenant
appui sur la méthode d’élaboration et d’animation
comme sur les orientations du SDUS de la Région,
• par une animation interterritoriale (sensibilisation,
échanges de pratiques) via la désignation par
chaque territoire d’un élu et d’un agent référent,
• par l’aide à l’émergence et à la mobilisation de gou-
vernances et d’ingénieries dédiées au numérique
intégrées au territoire aux niveaux stratégiques
(SDUS locaux) et opérationnels (émergence de
projets),
• par le renforcement des liens entre les territoires
et les structures d’appui et de ressources existantes
en région, particulièrement en métropole,
• par une mobilisation de financements (crédits
européens, d’Etat, Fondations privées…) pour la
réalisation des projets inclus dans ces SDUS locaux,
• par une sensibilisation continue des acteurs
locaux (élus, agents) au numérique et surtout
aux permanentes innovations technologiques ou
d’usages.
Il conviendra d’équilibrer subsidiarité (prise en
compte des priorités propres à chaque territoire)
et directivité (prise en compte des priorités de la
Région), et d’avoir une approche différenciée
(tous les territoires ne sont pas au même degré
d’appropriation et de mise en œuvre du numérique).
La nouvelle gouvernance du numérique régional
Pour le pilotage du SDUS, inscrit dans une vision
globale du numérique, s’appuyant sur ses trois piliers,
mettant en synergie les actions pour les usages et
services des politiques régionales et des territoires et
assumant la transversalité du numérique, la Région
met en place une nouvelle gouvernance adaptée à son
ambition.
Elle est placée sous l’autorité du premier
vice–président et s’appuie sur la Mission Région
numérique placée sous l’autorité du Directeur
général des services.
UN PILOTAGE TRANSVERSAL
Le pilotage et le suivi politique du SDUS, comme
du développement du très haut débit et de
l’économie numérique se fera via une présentation
d’avancement soumis en bureau de l’exécutif tous les
six mois.
La Mission Région numérique remplit plusieurs
missions :
• garantir la cohérence globale du développement du
numérique, avec ses trois piliers et en articulation
avec l’ensemble des schémas régionaux,
• co-piloter, avec les Départements, le déploiement du
très haut débit via le syndicat mixte dédié,
• piloter le SDUS et être en appui aux pôles et
directions internes, comme aux territoires, afin de
développer les usages et services,
• accompagner les directions et territoires vers
les financements (notamment FEDER) ainsi que
pour la bonne maîtrise et le partage large des
innovations numériques.
PourcelalaMissionRégionnumériquepeuts’appuyer
sur un maillage qui facilitera le partage d’expérience,
la capitalisation, la transversalité, les mutualisations
et synergies, la structuration et l’intégration dans les
stratégies thématiques et territoriales :
• en interne, toutes les directions ou grands projets
ont désigné un correspondant au numérique qui
participe à des réunions mensuelles via l’animation
par la Mission Région numérique (plus de 14
réunions en un an et demi),
• en externe, toutes les intercommunalités ou SCOT
désignent un correspondant au numérique qui
participe à des réunions mensuelles via l’anima-
tion par la Mission Région numérique (3 réunions
depuis septembre 2014).
UNE CONFÉRENCE NUMÉRIQUE
RÉGIONALE
En complément de ce pilotage transversal, la mise
en place de cette instance permet (première session
le 28 novembre 2014, en présence de la secrétaire
d’Etat au numérique) d’associer les territoires
(Départements, Pôles métropolitains, Pays, SCOT,
intercommunalités) à des réflexions sur les usages et
services afin de  :
• contribuer à l’effort de sensibilisation à l’utilité de
développer et de structurer les usages et services
(en articulation avec le très haut débit et l’économie
numérique),
• contribuer à la légitimation des échelles
métropolitaines, Pays, SCOT et intercommunales
pour définir ces stratégies,
• placer la Région dans une position de meneur de
jeu et de coordinateur à la fois pour partager son
expérience (méthode et contenus du SDUS de la
Région) et créer un effet d’entrainement comme
une mise en synergie des efforts de tous les
territoires autour du développement des usages et
services,
• faciliter les échanges interterritoriaux aux niveaux
politiques et techniques,
• cristalliser le besoin de mettre en place ou
de renforcer à ces échelles territoriales des
gouvernances et de l’ingénierie dédiées au
numérique.
La structuration de la médiation vers
les innovations numérique
De manière totalement intégrée à ces dynamiques
de SDUS intercommunaux, se met en place une
consolidation de dispositifs existants permettant,
sur chacun des territoires, l’émergence de lieux
ressources de proximité favorisant la structuration
de l’accompagnement du grand public (dans la lignée
des cyber-centres), la promotion des innovations
numériques et l’appui aux projets opérationnels
des communes, associations, artisans…
Ici encore, un renforcement des liens avec les
centres de ressources ou d’appui d’ampleur
régionale sera privilégié.
Un objectif global pour ce volet territorial pourrait
être, à l’échéance 2020, l’émergence de stratégies
numériques territoriales structurées, intégrées
(SDUS territoriaux) et articulées avec le SDUS de la
Région pour l’ensemble des territoires régionaux.
LE NUMÉRIQUE MAITRISÉ ET PARTAGÉ
Pour développer des nouveaux services et usages
numériques dans les politiques régionales et dans
les territoires il est nécessaire de mettre en place
des dispositifs de veille, de test, de sensibilisation
et de capitalisation des innovations numériques
afin de les faire partager au plus grand nombre.
C’est l’objet de ce volet.
Les constats fondateurs
Le foisonnement créatif est actuellement exponen-
tiel dans le domaine du numérique. Chaque avancée
technologique est imprévisible, porteuse d’innova-
tion dans les usages, d’opportunités économiques et
sociétales pour le développement régional.
Aucune autorité publique ne peut désormais se
contenter d’acter ces mutations sans se préoccuper
d’en évaluer les risques et les opportunités
potentiels. Il faut anticiper, envisager en amont et
systématiquement ces innovations pour en définir
des conditions d’usages, optimiser les avantages et
réduire leurs désagréments.
La stimulation et l’accompagnement
des innovations numériques
L’action de la Région contribuera à :
• partager et diffuser de l’information sur l’in-
novation numérique (veille) pour identifier et
explorerlesdernièresavancées,dansunelogiquede
prospective sociétale et technologique,
• expertiser et/ou expérimenter les innovations
pour caractériser leur portée et leur utilité,
• faciliter l’appropriation des innovations par les
acteurs régionaux au travers d’actions et de
supports pédagogiques,
• capitaliser via une base documentaire partagée
la mise en œuvre de projets de développement
d’usages et services numériques intégrant ces
impacts.
PRÉSENTE LA MISE EN ŒUVRE DU SDUS
EN BUREAU EXÉCUTIF
Tous les 6 mois
CONFÉRENCE NUMÉRIQUE
RÉGIONALE
(Territoires et acteurs du numérique
dans les territoires)
Au moins une fois par an
PRÉSENTE LA MISE EN ŒUVRE DU SDUS
EN ÉQUIPE DE DIRECTION
GÉNÉRALE
Tous les 2 mois
LA RÉUNION
INTER TERRITOIRES
Tous les 2 mois
ANIME
LA RÉUNION
INTER-DIRECTIONS
Tous les mois
VOLET POLITIQUE
RÉGIONALE
VOLET STRATÉGIQUE
TERRITORIAL
LA MISSION NUMÉRIQUE RÉGIONALE
POLITIQUE
TECHNIQUE
1er VICE PRÉSIDENT du Conseil Régional
18
Créditsphotos:DominiqueBokalo,Jean-LucCornu,EmmanuelWatteauetChristopheBlanquart.
LES FICHES D’ORIENTATION STRATÉGIQUES
POUR L’INSTITUTION RÉGIONALE
(1)SRADDT : Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire
C
es documents sont le fruit d’un
travail rétrospectif et prospectif sur
le développement du numérique
dans l’ensemble des politiques et
actions de la Région. Les enjeux, constats
fondateurs et pistes d’actions sont propres à
chacune des politiques régionales.
• Ainsi, la première partie des fiches actions
stratégiques rappelle systématiquement les
enjeux et priorités du domaine concerné. Le
numérique doit être au service de ces enjeux.
• La seconde partie est relative aux usages
potentiels du numérique dans le domaine
concerné. Ce travail permet de questionner
l’existant dans le domaine. Il pourra aussi
être employé par d’autres collectivités ou
partenaires qui souhaitent développer la place
du numérique dans leurs politiques propres.
• La troisième partie fait le constat de ce qui
a déjà été fait en matière de numérique dans
chacune de ces politiques.
• Enfin, la dernière partie propose des
orientations pour le futur, au regard de ce
qu’il semble souhaitable et possible de faire.
Ces fiches ont donc vocation à refléter les
volets numériques des stratégies thématiques
régionales.
Un deuxième objectif est de s’assurer de la
cohérence entre ces actions et d’identifier
les synergies possibles entre les directions.
A cette fin, les fiches sont regroupées par
grands enjeux directement inspirés de ceux
du SRADDT(1)
et quelques fiches comportent
un chapitre introductif commun (cas notable
de la formation).
Enfin, les valeurs que la Région souhaite
donner au développement du numérique
seront déclinées dans ces orientations : la
réponse aux grands enjeux régionaux, la place
des usagers, les transformations et mutations
à favoriser, les effets sur l’économie régionale
et l’innovation…
SCHÉMA DIRECTEUR
DES USAGES ET SERVICES
NUMÉRIQUES
Une nouvelle dynamique
pour le Nord-Pas de Calais
Version du 24 avril 2015
a) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L’ÉDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
• formation et apprentissage
actions transversales
lycées
apprentissage
formations sanitaires et sociales
enseignement supérieur
formation permanente
• politique culturelle
• projet « Mineurs du monde »
• projet « Région des musées »
• learning centers
b) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE ET DE L’INNOVATION
• compétitivité des PME
• accès à l’emploi
• mobilité des voyageurs
• économie sociale et solidaire
• agriculture
• tourisme
• recherche
c) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME
RÉVOLUTION INDUSTRIELLE (TRI)
• transversalité du numérique dans la TRI
• plan 100 000 logements
• écocités minières
• biodiversité
• préservation du climat
d) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ
ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE
• accès aux services publics locaux
• santé
• démocratie participative
• éducation populaire
• renouvellement urbain
• écocitoyenneté
• pratique sportive
• libération et le réemploi des données publiques (open data)
• coopération internationale
e) L’APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE
LES FICHES D’ORIENTATION STRATÉGIQUES
POUR L’INSTITUTION RÉGIONALE
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LA FORMATION ET L'APPRENTISSAGE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e domaine couvre plusieurs axes de
politique régionale : les lycées, les
formations sanitaires et sociales, la
formation permanente, l’enseignement
supérieur, l’apprentissage… Certains
constats sont donc partagés (enjeux et possibilités
ouvertes par le numérique) mais
l’opérationnalisation est forcément différenciée
selon les compétences et possibilités d’intervention
de la Région.
Les enjeux partagés sont :
• répondre aux besoins de recrutements et améliorer
les conditions d’accès à l’information sur les
formations comme l’accès à la formation, pour tous
et tout au long de la vie (incluant la fluidification et
l’individualisation des parcours de formations),
• créer des conditions matérielles propices à une
formation de qualité,
• favoriser de nouvelles formes de communication
pédagogique, d’accès au savoir et d’accompagnement
des apprentissages, d’échanges, de coopération et de
mutualisation favorisant une dynamique pérenne
en réseau,
• professionnaliser les étudiants, les formateurs et
les professionnels,
• favoriser les échanges entre formateurs,
apprenants et tiers, le cas échéant (parents par
exemple).
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER
À RENFORCER L'ÉDUCATION ET LA FORMATION ?
La question de l’emploi des outils numériques dans le
domaine de l’éducation et de la formation est
explorée de longue date. Dans le domaine de
l’enseignement supérieur ont été et sont aujourd’hui
encore conduites de nombreuses expérimentations.
C’est sur la base de ces enseignements qu’il est
possible d’esquisser une liste, sûrement non
exhaustive, de fonctions que peuvent jouer ces outils
dans ce domaine :
• Internet peut faciliter la mise à disposition de tous
d’informations sur les formations (nombreuses,
mises à jour, créant des liens vers les formations
elles-mêmes,…), contribuant à la visibilité de l’offre.
Ces contenus peuvent être largement ouverts, voire
contributifs.
• La mise en ligne de ressources pédagogiques
(souvent en complémentarité de temps en présentiel)
facilite l’accès à la connaissance. Textes, vidéos,
tutoriels, exercices (qui sont revus ou refaits selon les
disponibilités de chacun), voire "forums" permettant
les échanges entre apprenants ou entre enseignants
et apprenants, peuvent y contribuer.
• La dématérialisation d’espaces de travail facilitent
l’accès personnalisé à des contenus de formation
mais aussi permettent l’accès à des services (agendas,
suivi de notes, suivi de demandes administratives,…)
et à des possibilités d’échanges entre apprenants et
enseignants.
• Ceux-ci peuvent permettre d’assurer une
continuité entre les différentes composantes de
l’enseignement (lycée, enseignement supérieur,
formations sanitaires et sociales) et de favoriser le
développement de la qualité de la recherche et des
domaines en émergence (télémédecine par exemple)
dans le secteur sanitaire et social.
• Ces outils peuvent aussi aider la formation des
formateurs qui, à l’instar des apprenants, peuvent
retrouver des cours en ligne, ou avoir des échanges
entre pairs.
• En passant par des outils numériques, les
informations, données et statistiques peuvent être
mutualisées et plus aisément traitées à des fins
d’études ou d’optimisation des actions publiques, en
contribuant à développer les réseaux et en apportant
des outils d’aide au pilotage.
• L’apport des plateformes de téléformation, des
classes virtuelles, des webTV, des outils collaboratifs
et de communication mis en place par les organismes
de formation et leurs partenaires vise à faciliter
l’autonomie graduelle des apprenants, et des
communautés d’apprenants, dans des nouveaux
espaces temps d’activité.
• Enjeu autour de la réduction des inégalités d’accès
(plus particulièrement territoires ruraux) et d’usages
du numérique (plus particulièrement catégories
sociales défavorisées).
• Renouvellement des modalités de formation :
approche plus dynamique de la formation
notamment qui participe à la réduction du
décrochage en formation.
Cela suppose toutefois de sécuriser le numérique
pour faire face aux risques, à la fois en termes d’accès
à des contenus erronés et au niveau de la fraude
C
(notamment identifier le plagiat dans les mémoires
et repérer les faux diplômes), ainsi que pour protéger
les données partagées du piratage.
ACTIONS TRANSVERSALES
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
• renforcer la formation des enseignants quant à ces
outils et aux nouvelles pratiques pédagogiques qu’ils
induisent…
• renforcer la mutualisation des contenus,
ressources, services, logiciels et a minima s’assurer
dans tout développement de leur interopérabilité
(référentiel national), que ce soit entre
établissements ou entre niveaux de formation,
• rendre le plus possible ces contenus, ressources et
services ouverts, partageables dans une logique de
biens communs garantissant leur évolutivité,
• renforcer les liens entre les organismes de
formation et les besoins du territoire,
• renforcer l’usage des outils permettant d’impliquer
les parents et l’ensemble de la communauté
éducative via les Environnements numériques de
travail (ENT) ou les dispositifs de type "Budgets
participatifs des lycées",
• généraliser l’offre de formation en ligne.
ACTIONS POUR LES LYCÉES
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
Le schéma de cohérence numérique, qui comprend
cinq volets :
• l’accès en haut débit, qui existe au travers d’un
groupement de commandes (la Région, les deux
Départements, l’Académie et la Direction régionale
de l’alimentation, l’agriculture et la forêt), vise à
raccorder l’ensemble des établissements publics du
secondaire du Nord-Pas de Calais ;
• des équipements innovants (smartablettes,
vidéoprojecteurs interactifs (VPI), tableaux blancs
interactifs (TBI) sont en cours d’installation afin de
garantir aux élèves l’accès aux informations en ligne,
et de mettre en place de nouvelles modalités
d’animation des cours ;
• un ENT (Environnement numérique de travail)
"Savoirs numériques 59/62" unique et personnalisé
(cf. le groupement de commandes) permet l’accès à
des contenus pédagogiques, des outils de gestion de
la vie scolaire et maîtrise des savoirs de base mais
surtout des ressources pédagogiques en langues
vivantes ;
• pour les infrastructures : une optimisation des
réseaux complets d’établissements ;
• la maintenance des équipements et des réseaux se
fait au travers d’un dispositif qui assure la
maintenance de niveau 0 à expert :
le niveau 0 est assuré par les animateurs
numériques (15 emplois avenir),
le niveau 1 à 2 par les 36 Agents techniques
et informatique des lycées (ATIL),
le niveau 2 à expert par les équipes des 28
Unités territoriales informatique des lycées
(UTIL) .
http://www.savoirsnumeriques5962.fr : le portail
lycée est une interface numérique qui a pour
vocation de faciliter les échanges entre les EPLE
(Établissements publics locaux d'enseignement) , les
services de la Région et les élus du Conseil régional
(exemple : visites virtuelles du siège de Région).
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
Pour les lycées, l’ENT doit veiller à :
• créer des passerelles, voire des synergies avec
d’autres ENT (de l’enseignement primaire à
l’enseignement supérieur) afin d’être pérenne,
évolutif, ceci afin de garantir la maîtrise des
contenus, des évolutions et du parcours de
formation de l’usager ;
• développer une orientation interactive en mettant
l’usager au cœur du dispositif en lui donnant l’accès à
des informations et lui permettre d’être acteur de sa
formation (mode push and pull) ;
• sécuriser les données.
Avec un budget maîtrisé, l’usage du numérique
permet une optimisation de l’acte d’enseignement,
grâce à une disponibilité permanente à destination
du plus grand nombre.
ACTIONS POUR L'APPRENTISSAGE
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
• "Savoirs Numériques 59/62", espace numérique de
travail à destination des lycéens, des apprentis et de
leurs équipes éducatives qui offre des outils de
gestion et des ressources pédagogiques (savoirs de
base, langues vivantes, histoire de l’art),
• "WinCR", outil acheté par la Région pour s’équiper
et équiper les CFA d’un extranet de gestion des
remontées d’effectifs, des aides aux employeurs
d’apprentis et, à terme, de transmissions des données
comptables des CFA,
• dématérialisation partielle de certaines procédures
: demandes d’ouverture de sections d’apprentissage,
demandes de subventions d’équipement, demandes
de chéquiers équipement.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
• établir une véritable politique d’équipements
innovants permettant un enseignement
pédagogique adapté (tableaux blancs interactifs,
classes numériques, gestion des présences, etc.),
• développer le e-learning, les vidéo-conférences,
• couvrir l’ensemble du territoire uniformément
d’un réseau haut débit,
• offrir des outils numériques spécifiques adaptés à
l’apprentissage : livret d’apprentissage, bourse
régionale aux contrats d’apprentissage,…
• développer un réseau numérique des entreprises
apprenantes.
ACTIONS POUR LES FORMATIONS SANITAIRES ET SOCIALES
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
• En cours de développement, le Système
d’observation partenarial sanitaire et social (SOPSS)
a pour finalité d’aider au pilotage d’une politique de
formation cohérente associant l’État, la Région, les
Départements et les partenaires sociaux. Par des
données fiables, les travaux d’analyse prospective
des besoins en emplois et en compétences menés
dans le cadre du schéma des formations sanitaires et
des formations sociales (ex : cartographier l’emploi et
l’offre de formation), permettent :
- d’appréhender les tensions et dynamiques
territoriales et régionales au sein du marché
de l’emploi et du système de formation,
- de cerner les trajectoires professionnelles
et de formation, identifier les facteurs
d’évolution des métiers et leurs impacts sur
les besoins en compétence.
• Un système de dématérialisation de la gestion et du
suivi des formations sanitaires et sociales, en cours
avec d’autres Régions, pourra permettre un partage
d’informations avec les partenaires.
• Une mise à disposition d’informations et de
documents téléchargeables à destination des usagers
et des partenaires, via le site Internet Région, est à
l’étude.
• Des projets sont en cours pour une utilisation des
TIC (e-learning, visio-conférence, simulation en
santé, …) avec accompagnement personnalisé des
étudiants dans le cadre des formations sanitaires et
sociales : des projets sont en cours pour les
formations paramédicales. Afin de favoriser
l’émergence d’une stratégie de développement des
équipements pédagogiques et numériques en région
à 5 ans, en lien avec les formations sanitaires et les
formations sociales initiales, il est souhaitable
d’établir un diagnostic régional relatif aux besoins et
attentes. Ce dernier permettra de recenser les projets
innovants, en vue de la création et la mutualisation
de ressources et propositions stratégiques.
• Un programme de formation des formateurs et des
futurs professionnels est envisagé.
• L’entrée progressive dans le système Licence-
Master-Doctorat (LMD) des formations sanitaires
post-bac et la délivrance d’ECTS pour les formations
sociales initiales de même niveau implique un
renforcement des liens avec l’université et
notamment l’utilisation de la FOAD (Formation
ouverte et à distance). Quelles que soient les
conclusions du diagnostic, il sera nécessaire de
prévoir un équipement fonctionnel pour les instituts
de formation, notamment une plateforme avec un
espace numérique de travail, un accès au très haut
débit, du matériel informatique, la maintenance du
système, l’assistance et la formation des enseignants
et des étudiants. De plus, il faudra s’assurer de l’accès
des étudiants au numérique en dehors des instituts
de formation.
ACTIONS POUR L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
Ce qui caractérise ce domaine est qu'il s’est saisi du
numérique depuis longtemps et que désormais la
plupart des établissements universitaires ont fédéré
leurs actions dans le cadre du programme
Universités numériques en région (UNR) :
• l’offre de formation de ces établissements est
cataloguée sur un portail unique,
• l’ensemble de ces établissements offrent à leurs
étudiants un espace numérique de travail différent
pour chaque établissement mais tous fondés sur le
même socle technologique évolutif et mutualisé,
• ces établissements offrent aussi une carte
multiservices électronique étudiante permettant
d’accéder aux services des diverses universités
(cantines, bibliothèques…),
• un plan de développement de contenus
pédagogiques en ligne est en cours avec plus de
contenus en ligne adossés à des parcours de
formation,
• des expérimentations sont en cours sur de
nouvelles méthodes pédagogiques en présentiel
comme en ligne, par exemple avec les MOOC
(Massive Open Online Courses, cours ouverts
massivement multi-apprenants),
• un plan de déploiement de bornes wifi dans des
locaux de vie étudiante est en phase d’achèvement,
• le très haut débit a fait l’objet d’un achat groupé de
bande passante dédié aux universités et à leurs
laboratoires (réseau Noropale).
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
Elles sont au service de plusieurs ambitions
inscrites dans le Schéma régional de l’enseignement
supérieur et de la recherche.
• Le numérique au service de l’attractivité de
l’enseignement supérieur. Objectif : amélioration de
la visibilité régionale, nationale, internationale de
l’enseignement supérieur en région.
• Le numérique au cœur du continuum bac-3 /
bac+3 et de l’orientation active. Objectifs :
- garantir à l’étudiant une continuité de
service, grâce à l’interopérabilité entre
les ENT des collèges et lycées désormais
communs à ceux du supérieur,
- aider à l’information et à l’orientation
active.
• Le numérique pour favoriser l’accès et la réussite
de tous dans l’enseignement supérieur. Objectifs :
- lutter contre l’exclusion et les inégalités
(exigences professionnelles ou
contraintes familiales),
- réduire le coût marginal de la
formation pour l’étudiant,
- répondre aux besoins de formation
tout au long de la vie, résultant à la fois
de l’allongement de la durée de vie et
de la diversification des carrières
professionnelles.
• Le numérique pour le développement de campus
durables, attractifs et solidaires. Objectif : mettre le
numérique au cœur du développement des campus
d’avenir.
• L’impact économique du numérique dans
l’enseignement supérieur. Des perspectives pour un
secteur d’avenir innovant :
- rentabilisation des modules de
formation,
- développement de secteurs
économiques parallèles,
- production et accompagnement de
l’usage des cours en ligne, mobilité et
flexibilité des modes d’apprentissage,…
Des moyens au service de ces ambitions :
• structuration :
- accompagner le programme UNR afin
d’élargir la mutualisation à l’ensemble
des établissements (universités,
grandes écoles…) de formation post-bac,
• adaptation pédagogique :
- remettre le numérique en perspective
dans les parcours pédagogiques, le
numérique étant nécessaire mais pas
suffisant (ex : favoriser le travail en
groupe et en autonomie avec le
numérique), notamment au travers de
nouveaux lieux de vie et de travail
collectif sur le campus,
• formation :
- poursuivre, capitaliser et diffuser des
enseignements issus des
expérimentations en cours,
- former les enseignants à l’usage des
TICE (Techniques d’information et de
communication liées à l’enseignement),
- former les étudiants à la culture du
numérique pour faciliter toutes les
étapes du parcours de réussite de
l’étudiant.
ACTIONS POUR LA FORMATION PERMANENTE
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
L’appropriation du numérique par les salariés et les
demandeurs d’emploi est un enjeu économique,
culturel et social, donc un défi pour la formation
professionnelle dédiée à tous ceux qui cumulent
souvent les handicaps dans le fonctionnement du
marché de l’emploi.
• Timp@ss : cet outil au service de la lutte contre la
fracture numérique, est mis en place sur l’ensemble
du territoire régional depuis fin 2003. Les personnes
initiées acquièrent la possibilité d’utiliser les
nouveaux outils informatiques et multimédias
nécessaires dans la vie quotidienne ainsi que des
connaissances sur les enjeux citoyens de la société de
l’information.
• Plateforme de ressources en ligne (via le C2RP)
avec les services de traçabilité, de conception de
parcours… : 68 ressources disponibles (10 ressources
régionales et 58 ressources via abonnement) pour les
organismes de formation de la région.
• Campus numérique AFPA : élargir l’accès à la
formation en offrant aux personnes isolées, ou trop
éloignées des campus de l’AFPA, la possibilité de se
former dans les meilleures conditions.
• Expérimentation "ruralearning" sur l’Artois avec
un public en réapprentissage des savoirs de base
éloignés des centres de formation. L’offre de services
"Formation ouverte et/ou à distance" (FOAD) est
constituée d’un contenu en ligne (plateforme C2RP
et AFP2I), d’un tutorat ressources au cybercentre
labellisé Rur@learning ou au sein d’une ACI, d’un
tutorat à distance AFP2I, d’un soutien personnalisé
lors des regroupements (1 fois par semaine par site),
et d’un parrainage bénévole pour les personnes en
situation d’illettrisme le cas échéant.
• Construction d’un serious game portant sur l’éco
rénovation en vue d’accompagner le chantier
"croissance verte". Ce jeu vise à sensibiliser les
différents corps de métiers aux consommations
d’énergies et aux impacts de leur propres choix de
pratiques et matériaux sur les autres corps de
métiers (diffuser de la transversalité et favoriser une
culture commune sur les démarches énergétiques
chez les professionnels).
• Prochainement, ouverture d’un espace FOAD à
l’attention des organismes de formation afin de
fédérer les acteurs, de créer une dynamique positive,
de faire émerger des projets et de valoriser le Nord-
Pas de Calais comme un territoire d’innovation. Cet
espace aura vocation à développer l’intelligence
collective régionale en matière de FOAD.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
• Professionnaliser les acteurs de la formation et de
l’accompagnement aux nouveaux usages TIC. Les
missions FOAD et APAF pourraient être mobilisées
pour développer et faciliter l’intégration du
numérique dans les apprentissages.
• L'État, la Région et trois têtes de réseaux
organismes de formation (AROFESEP, réseau
d’organismes de formation d’éducation permanente),
FFP, Fédération de formation professionnelle, et
AFPA, Association nationale pour la formation
professionnelle des adultes) expriment la volonté de
signer un accord cadre régional visant à sécuriser les
parcours professionnels et à adapter les
connaissances et compétences des salariés aux
mutations des métiers. L'impact du numérique sur
l'organisation des structures et son intégration dans
les pratiques pédagogiques formeront un des axes
majeurs de cet accord cadre.
• Veiller à l’ergonomie des dispositifs numériques et
des contextes d’usage de ces dispositifs.
• Offrir aux stagiaires de la formation continue un
écosystème numérique labellisé systématisant
notamment la création d'e-portfolio (la maison de
l’emploi de Tourcoing a développé une expertise sur
le sujet avec des entreprises).
• Clarifier les modalités de valorisation des heures
FOAD dans le cadre d’actions de formation
cofinancées par le FSE Calais.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LA POLITIQUE CULTURELLE
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
a Région a fait du développement culturel
un des axes prioritaires de son action. Les
enjeux majeurs de la politique culturelle
régionale résident dans le soutien à la
création, la valorisation du patrimoine et
l’accessibilité de la population à une offre culturelle
de qualité répondant aux enjeux des droits culturels
pour tous.
• La Région valorise la richesse et la variété des
projets culturels qui sont initiés en Nord-Pas de
Calais et qui concourent au développement local et
régional ainsi qu’à l’attractivité et au rayonnement
du territoire.
• Au service des orientations stratégiques ainsi
définies, les objectifs sont :
- de soutenir et de structurer la création
artistique régionale professionnelle en
permettant la réalisation d’œuvres et en
favorisant l’innovation artistique ainsi
qu’une présence artistique pérenne,
répartie également sur l’ensemble du
territoire régional ;
- d’aider à la coproduction d’œuvres
régionales, nationales ou internationales et
de favoriser la production d’œuvres
d’artistes régionaux, nationaux et
internationaux ;
- de développer des circuits de diffusion et
des actions de médiation ciblées
notamment dans le cadre de l’éducation
artistique et culturelle, de soutenir les
initiatives visant à encourager les pratiques
artistiques et culturelles tout au long de la
vie ;
- de soutenir et structurer l’offre des
formations artistiques et culturelles
qualifiantes en organisant notamment la
mise en place de cycles d’enseignement
professionnel initial dans les disciplines
"théâtre, musique et danse", "arts plastiques
et visuels", et en agissant pour développer la
formation "tout au long de la vie" ;
- de préserver et valoriser les richesses du
patrimoine culturel régional matériel et
immatériel dans une perspective
d’attractivité du territoire mais également
de cohésion sociale et territoriale via l’accès
à la connaissance et à des éléments
constitutifs de l’identité régionale ;
- de contribuer à la démocratisation
culturelle sur le territoire régional par un
soutien à la diversité de l’offre artistique et
culturelle, en permettant à la population
régionale l’accès aux œuvres ainsi qu’en
stimulant la rencontre des œuvres et des
artistes avec la population ;
- de promouvoir la richesse artistique en
favorisant la diffusion hors région de la
création régionale, en stimulant les
partenariats et la mise en réseau artistique
et en encourageant la reconnaissance
professionnelle ;
- de contribuer au rayonnement du territoire
en déployant des projets autour
d’évènements d’envergure nationale et
européenne, de favoriser les collaborations
transfrontalières.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER
À RENFORCER LA CULTURE ?
Le numérique modifie les rapports à la création,
l’innovation ainsi qu’à la connaissance et à
l’accessibilité aux œuvres. Il doit permettre aux
citoyens un accès accru aux contenus et pratiques
artistiques et culturelles. Il vient également
transformer en profondeur les industries créatives
et culturelles qui doivent s’adapter et se renouveler
pour trouver de nouveaux modèles économiques
viables. Il est aussi porteur de nouveaux débouchés
pour les industries créatives émergentes donc
facteur de développement économique et social et de
croissance d’emploi. Il constitue un terrain favorable
aux hybridations et croisements de compétences
entre artistes, industries créatives et culturelles,
entreprises TIC et domaine de la recherche, entre
sphères publique et privée.
Le numérique est à la fois une porte ouverte sur le
monde et un vecteur de démocratisation de la
culture pour tous et d’accès illimité aux ressources
culturelles à condition d’accompagner et de
structurer les usages qui en sont faits. Par
conséquent, il s’agit à la fois de mettre en œuvre une
politique incitative auprès des acteurs culturels en
les accompagnant dans leur appropriation du
L
numérique mais également de soutenir les
initiatives innovantes qui découlent des nouvelles
pratiques induites en termes de création, diffusion et
médiation.
Le numérique permet de renouveler en profondeur
l’offre culturelle. À ce titre, c’est un vecteur
d’enrichissement des visites, de la médiation et du
rapport aux œuvres grâce à des ressources et des
outils toujours plus novateurs. Il permet de rendre
plus visibles les œuvres, les richesses patrimoniales
du territoire et les ressources pédagogiques
existantes et en facilite l’accès. Il favorise les
expérimentations introduisant des modes
d’intervention de la population interactifs ou
génératifs, facilitant les rencontres entre artistes,
professionnels et habitants. Il encourage la mise en
réseau des acteurs, le croisement de compétences,
l’échange de pratiques, de savoirs et de savoir-faire,
les mutualisations de moyens humains et
techniques.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
Les actions précédemment ou actuellement
conduites dans ce domaine par la Région sont
principalement :
- soutien à la filière de l’image (création
régionale, aide à la production, aide à la
diffusion, formation des acteurs associatifs
et location de matériel numérique de
pointe) via Pictanovo,
- soutien à la formation des artistes et à la
création expérimentale via le Fresnoy,
- équipement numérique des salles de
cinéma en raison de l’évolution
technologique,
- bourses de plasticiens de plus en plus
tournées vers l’achat d’outils numériques,
- soutien à la création contemporaine (arts
plastiques et spectacle vivant) s’appuyant
sur le numérique en tant que support ou
matière première,
- soutien à l’émergence d’entreprises
créatives innovantes dédiées aux usages et
services numériques culturels via Louvre
Lens Vallée, le pôle numérique culturel,
- soutien à l’émergence de projets innovants
mettant le numérique au service de la
médiation, de la diffusion de contenus
artistiques et culturels, de la structuration
de réseaux d’acteurs via un dispositif qui
offre un appui en ingénierie de projet.
À ce jour, hormis quelques exceptions notables, les
acteurs culturels se sont encore peu approprié le
numérique. Ceci témoigne de la nécessité de les
accompagner dans l'appréhension des enjeux et des
potentialités du numérique au service de la culture.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
Un principe fondateur est que le numérique doit
rester un outil au service de la création culturelle.
Par ailleurs, il serait utile d’organiser une
concertation avec les acteurs culturels et d’agir dans
la transversalité au sein de l’institution afin :
- de permettre aux acteurs culturels de
s’approprier le numérique et d’en percevoir
les potentialités et les enjeux grâce à des
dispositifs d'appui, de mieux cerner et
orienter leurs projets numériques,
- d’accompagner les transformations des
modèles économiques des industries
créatives et culturelle telles que le livre et
l’audiovisuel et de proposer une offre de
formation adaptée aux besoins remontés
par les professionnels,
- de contribuer à la structuration de l’offre de
formation autour des potentialités du
numérique,
- de s’associer à des dispositifs mis en place
par d’autres directions le cas échéant
(animateurs numériques ou médiateurs
culturels dans les lycées par exemple,
évolution des cybercentres,…),
- d’accompagner l’essor des outils
numériques dans les musées, de renforcer
la mise en réseau de ces acteurs sur ce sujet
et de favoriser les mutualisations (afin
d’éviter que chacun n’agisse seul ou pas du
tout et que les demandes de financements
ne se multiplient),
- de recenser afin de mieux valoriser les
ressources numériques existantes (via un
portail régional par exemple),
- de s’inscrire dans le mouvement de l’open
data,
- de s’associer à des espaces dédiés à
l’expérimentation technologique au service
d’usages innovants et à valeur ajoutée pour
les habitants.
En termes de phasages et d’orientation pour les
années à venir, il semble souhaitable :
- d’organiser une concertation avec les
partenaires (DRAC, Départements…) dans
un souci de convergence des actions
menées et les acteurs afin de mieux
appréhender leurs besoins numériques,
mais aussi et peut-être d’abord, les
sensibiliser (quels que soient leur taille ou
implantation géographique) à l’ensemble
des opportunités que le numérique peut
représenter,
- de mettre en relation les acteurs, les fédérer
autour de grands projets communs ou
collectifs en favorisant les mutualisations,
- de faciliter l’émergence de quelques
expérimentations ou projets pilotes, ou de
projets innovants ciblés, dans le but
principal d’en tirer des enseignements à
porter à l’ensemble des acteurs culturels.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LE PROJET "MINEURS DU MONDE"
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
ans le sillage de l’arrivée du musée du
Louvre à Lens et du développement de la
maison des projets, les constats
fondateurs du projet "Mineurs du monde"
sont à la fois l’empreinte profonde laissée
par 3 siècles d’exploitation minière (paysages,
économie, social, environnement, culture…), le
parcours de reconversion y compris de tourisme de
mémoire de ce bassin mais aussi la portée
universelle de cette histoire pour l’ensemble des
bassins miniers du monde.
Trois dimensions structurent ce grand projet :
- mémorielle, pour ne pas oublier, sans
misérabilisme, en documentant cette
histoire,
- mobilisatrice, pour accompagner les
hommes dans cette reconversion,
- de ressources, sur l’universalité du fait et
des reconversions minières.
De nombreux projets y sont inscrits : archivage des
dossiers professionnels des mineurs, capitalisation
d’entretiens avec des mineurs, université populaire
dédiée, colloques internationaux, lieux symboliques.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER
À RENFORCER LE PROJET "MINEURS DU MONDE" ?
Plusieurs aspects du projet peuvent être soutenus
via les outils numériques :
- pour renforcer sur la Toile la visibilité du
projet en lui-même,
- pour rendre plus aisément accessibles les
documents, y compris multimédias visant à
faire œuvre de pédagogie et de porter à
connaissance pour renforcer la mémoire
minière,
- pour faciliter la capacité à stocker,
retrouver, relier, compiler les documents
(surtout ceux numérisés, transformés en
données ré-exploitables..), pour un public
professionnel ou profane, avec divers
niveaux de lecture,
- pour contribuer à donner sa valeur
universelle à cette histoire minière en
faisant les liens avec d’autres bassins
miniers (actuels ou en reconversion),
- pour renforcer les liens entre les habitants
autour de ces projets comme dans le cadre
de l’Université populaire.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
D’ores et déjà ont été réalisés ou sont engagés :
- le site Internet dédié Mineurs du Monde,
- la numérisation des dossiers professionnels
des mineurs,
- la réalisation d’une fresque vidéo (support
Institut national de l'audiovisuel),
- la mise en ligne d’entretiens avec des mineurs
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
Quelques pistes sont envisageables pour développer
l’usage des outils numériques dans le cadre du projet
Mineurs du Monde :
• le renforcement de liens avec les autres bassins
miniers du monde, et leurs communautés d’acteurs,
pour partager nos expériences et notre histoire,
incluant la reconversion durable,
• la logique de numérisation puis de transformation
en données des documents miniers afin d’en faciliter
la réexploitation (logique de l’open data),
• la mise en ligne d’une plateforme collaborative
pour étayer les travaux de l’Université populaire,
• etc.
D
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LE PROJET "RÉGION DES MUSÉES"
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
e Nord-Pas de Calais est "La Région des
Musées". Avec 49 musées labellisés "Musée
de France" (le musée Matisse, la Piscine à
Roubaix…), autour du Louvre-Lens, l’offre
est ici exceptionnelle, sans oublier les 140
musées thématiques.
Avec le projet "Région des Musées", la Région a le
souhait de renforcer la cohérence, la fédération, la
mise en visibilité et les synergies au sein de cette
offre muséale pour nos habitants et nos visiteurs.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER
LA RÉGION DES MUSÉES ?
D’une manière générale le numérique peut être
employé dans la plupart des fonctions d’un musée :
- pour la promotion et la visibilité (site web,
réseaux sociaux, liens multiples, web
participatif,…),
- pour la conservation des œuvres (physique
pour optimiser le stockage ou numérisée
par scannage ou mise en 3D,…),
- pour l’accès aux œuvres hors le musée (sur
les sites web, préparation des visites, liens
depuis des sites touristiques, visites
virtuelles,…),
- pour la médiation dans les musées
(interactions et interprétation via
smartphones et tablettes tactiles, images de
synthèse, objets connectés,…),
- pour la gestion et le fonctionnement
(billettique, gestion du bâtiment, suivi et
adaptation au parcours des visiteurs…).
L’enjeu est ici de contribuer à la mise en synergie de
l’offre muséale pour des gains d’efficience et pour
fluidifier et faciliter les visites.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
L’association des conservateurs de musées a mis en
place le projet "Musenor" dont les principales
concrétisations numériques concernent la
numérisation des œuvres et le site "musenor.com"
qui permet, de manière synoptique, de découvrir la
large palette des musées de la région (carte,
présentation de chacun) et d’accéder à des
expositions virtuelles.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
L’action qui pourrait être initiée dans le cadre de "La
Région des Musées" serait à deux niveaux :
• s’appuyant sur la volonté de la Région de valoriser
l’offre muséale, mobiliser tous les outils numériques
(web, réseaux sociaux, marketing viral) pour donner
à connaître et donner envie aux habitants et
visiteurs de profiter le plus possible de cette large
offre ;
• s’appuyant sur l’association des conservateurs,
viser la sensibilisation des conservateurs aux
possibilités désormais plus largement ouvertes par
les nouveaux outils numériques, l’identification des
besoins et opportunités partagés par les musées, le
renforcement des partages d’expériences sur ces
sujets et les développements ou achats mutualisés
d’outils et services numériques.
La logique de solidarité serait centrale avec la
recherche de mutualisation surtout pour aider les
musées ayant le moins de moyens propres. Les plus
importants étant pour certains déjà équipés, ils
pourraient cependant faire converger et rendre
interopérables leurs outils au service de la
simplification pour l’usager.
L
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION,
DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE
LES LEARNING CENTERS
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
ssus de la rencontre de la volonté de la Région et
des universités de renforcer l’ouverture de
l’université sur la cité, et de rendre accessible au
plus grand nombre le savoir académique, les
learning centers régionaux s’inscrivent dans le
Schéma régional enseignement supérieur et
recherche et la stratégie européenne 2020.
Alors que de nombreux learning centers sont sur le
point de voir le jour en France comme en Europe, le
concept développé en région est unique puisqu’il
s’appuie sur un réseau territorial et thématique de
diffusion des savoirs, ouvert à tous les habitants de
la région.
Chacun de ces learning centers développe une
thématique qui lui est propre, en lien avec les
ressources qui l’environnent, autant universitaires
qu’économiques, sociales que culturelles. Ils doivent
apparaitre comme des outils privilégiés de
transmission des savoirs, d’accès aux connaissances
et du rapprochement savoirs-société.
Ils devront s’adresser à tous les publics : scolaires,
chercheurs, entreprises, citoyens. A ce jour, quatre
thématiques sont retenues et en développement :
- l’innovation, sur le campus de Lille,
- l’archéologie/égyptologie et les sciences
humaines et sociales, sur le campus de
Lille 3,
- la ville durable, dans la Halle aux sucres à
Dunkerque,
- le fait religieux, à l’abbaye de Vaucelles
dans le Cambrésis.
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL CONTRIBUER À
LA POLITIQUE "LEARNING CENTERS" ?
• Le numérique peut contribuer à la politique
"learning centers" :
- en développant de nouveaux modes
d’apprentissage et d’enseignement à
distance tout au long de la vie (@-learning,
plateformes pédagogiques, MOOC, travail
en groupe, travail collaboratif, serious
games),
- en accompagnant au mieux les publics
sociologiquement éloignés des codes de
l’enseignement traditionnel,
- en favorisant la médiation tous publics.
• Son usage contribuera à lutter contre le décrochage
universitaire et à encourager les reprises d’études
dans le cadre de la formation tout au long de la vie.
Concrètement, les actions menées peuvent être de
trois ordres :
- production de supports,
- mise en forme des supports à des fins de
médiation,
- diffusion, valorisation, promotion.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
Le portail virtuel, consultable à l’adresse
http://learningcenters.nordpasdecalais.fr, fournit
dès à présent de nombreuses informations sur le
réseau régional et les activités du learning center
"archéologie / égyptologie" en particulier, celui-ci
ouvrant son champ thématique sur l’ensemble des
sciences humaines et sociales en 2014.
Au cours du dernier trimestre 2014, les learning
centers "Ville durable" et "Innovation" se sont
appropriés ce site régional et ses rubriques au sein de
leurs portails thématiques.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
LES ACTIONS EN DEVELOPPEMENT
production de supports
• Le learning center "ville durable a engagé dès 2014
des expérimentations autour de la production de
nouveaux dispositifs numériques d’apprentissage
I
innovants. Il a la volonté de s’inscrire dans une
démarche de mise à disposition de contenus
numériques innovants et accessibles à tous, ceci de
façon à pouvoir élargir son action éducative au-delà
de ses murs.
• Dans le cadre de cette action, tous les publics
(grand public, adultes en formation, étudiants,
experts…) sont visés.
• En termes de partenariat, un accompagnement
spécifique de Pictanovo et de "la Plaine Image" est
également prévu pour déterminer les orientations
de cette action, qui mobilisera également les
partenaires de la formation. Les partenariats avec les
développeurs/concepteurs privés associés à une
expertise en ingénierie culturelle ou ingénierie de la
formation seront mis en œuvre pour les réalisations.
• Le learning center "archéologie-égyptologie -
sciences humaines et sociales" souhaite, tout comme
le learning center "ville durable" de Dunkerque,
mener sur la période 2014-2015 des actions
innovantes en matière d’expérimentations autour de
la production de nouveaux dispositifs
d’apprentissage de type web-documentaires
scientifiques.
• Le learning center "innovation" ambitionne dès
2014 de réaliser un cours de référence sur
l’innovation, à destination d’un large public, sous la
forme innovante de films pédagogiques, de type
MOOC. Lille 1 dispose des moyens (Service
enseignement et multimédia, SEMM) permettant la
réalisation de supports numériques de pédagogie de
grande qualité.
• Outre la présentation de la notion d’innovation à
destination du grand public, un cours sur
l’innovation, réalisé par des enseignants chercheurs
experts en la matière, pourrait être décliné par type
de public.
• La réalisation d’une introduction en la matière
serait déclinée, dans un premier temps, en contenus
accessibles sur Internet et, dans un second temps, en
cours disponibles sous inscriptions et conditions
(type MOOC).
Mise en forme des supports à des fins de médiation
• Le learning center "archéologie-égyptologie -
sciences humaines et sociales" souhaite sur la
période 2014-2015 créer une exposition physique et
numérique de grande ampleur : faire parler le
tableau de David "Le sacre de Napoléon".
Diffusion, valorisation, promotion
• Le learning center "ville durable" a entamé en 2014
des expérimentations autour de la valorisation, de la
production, diffusion de contenus numériques
documentaires, formatifs et scientifiques.
• Dans le cadre de cette action, tous les publics
(grand public, adultes en formation, étudiants,
experts…) sont visés.
• Le learning center "archéologie-égyptologie -
sciences humaines et sociales" souhaite sur la
période 2014-2015 valoriser et diffuser des web-
documentaires scientifiques.
• Le learning center "innovation" ambitionne la
réalisation de contenus en ligne pour documenter les
expositions "Xperium, la science en action" en vue
d’en approfondir ses objectifs pédagogiques. Ces
contenus permettront de nourrir l’activité
pédagogique liée aux visites du lieu dans le cadre de
l’accueil des lycéens de la région et favoriseront
également la présentation des débouchés
professionnels dans les secteurs innovants.
LES ACTIONS A DÉVELOPPER
Le learning center "ville durable" doit, avec la
montée en puissance de son activité, développer la
mise en forme de supports à des fins de médiation
numérique tout comme le learning center
"innovation", dans sa période de préfiguration avant
l’ouverture au public prévue en 2016.
LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION
LA COMPÉTITIVITÉ DES PME
LES ENJEUX DE CE DOMAINE
n 2010, le Nord-Pas de Calais représentait le
4ème PIB de France avec 5.2%.
Le passé dans les activités du textile, de la
sidérurgie et des mines influence encore
l’économie par la présence actuelle non
seulement d’une partie de ces activités mais aussi de
sous-traitants dans des activités annexes, des centres
de transfert sur des technologies issues de ces
activités. L’automobile, comme activité de
substitution à celle des mines, a reproduit ce modèle
socioéconomique.
La reconversion du tissu économique vers un
nouveau modèle de développement est en cours. Elle
se caractérise par des glissements d’activités vers des
secteurs de plus haute valeur ajoutée ou par de
nombreuses initiatives locales pour poser les jalons
de nouveaux secteurs d’activité. Mais, le Nord-Pas de
Calais offre toujours le visage d’une région
industrieuse, "atelier de production plutôt que centre
de conception de produits". Avec 783 millions
d’euros de dépenses intérieures de R&D en 2009 (570
millions en 2004), la région se place en 12ème
position des régions de France métropolitaine.
En 2011, le Nord-Pas de Calais est devenue la 5ème
région de France dans le domaine des Technologies
de l’information et de la communication (13% des
entreprises TIC nationales et 6.6% des effectifs
français – 24.000 salariés). Pour les services aux
entreprises, avec 5% de l’emploi français, le Nord-Pas
de Calais se situe au 4ème rang des régions
françaises.
Un pôle de formation important : les effectifs dans
l’enseignement supérieur représentent 6.9% du poids
national en 2010 et placent la région au 4ème rang
national. 7.3% des ingénieurs français ont été formés
dans les écoles de la région. Cette densité permet un
bon ancrage territorial avec le tissu économique et
assure une offre de proximité dans une région où le
poids des étudiants boursiers est important. Existent
également des écoles leaders mondiales comme
RUBIKA qui forme au design, au développement du
jeu et à l’animation.
Une dynamique entrepreneuriale retrouvée : la
mutation du tissu économique est favorisée par un
nombre croissant de créations d’entreprises, (+5%
entre janvier 2011 et le premier trimestre 2012,
contre +4% au niveau national).
La région est ouverte sur le monde et attire les
investissements étrangers (IBM, TATA
communication, ASOS, etc.).
EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER
À RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ DES PME ET L'EMPLOI ?
En vingt ans, la circulation de l’information a été
profondément transformée, offrant des contenus et
des services de qualité croissante. Près de 80% de
l’économie française est concernée par l’économie
numérique.
Le poids du numérique en France :
5,7% du PIB
3,7% de l’emploi
700.000 créations d’emplois depuis 15 ans
Le poids du numérique aux USA :
8% du PIB
10% de l’emploi
Plus de 3 millions d’emplois créés dans les start-
ups depuis 30 ans
Secteurs transformés par l’économie numérique
(12% du PIB) : publicité, édition, presse, musique,
audiovisuel, finance, assurance, voyagiste.
Secteurs qui ont dégagé des gains de productivité
grâce au numérique (60% du PIB) : industrie,
logistique, distribution, administration,…
Secteurs peu ou pas touchés par le processus du
numérique représentent un peu plus de 22% du PIB :
agriculture, pêche, bois, services à la personne,
restauration, etc.
(Rapport McKinsey 2011, The Boston Consulting Group 2012,
Rapport IGF sur le soutien de l’économie numérique à
l’Innovation – Janvier 2012).
L’utilisation du numérique est un vecteur de
croissance important pour toutes les entreprises. Les
françaises sont aujourd’hui parmi les mieux
connectées d’Europe (plus de 95 % disposent d’une
connexion haut débit), mais les usages plus avancés
restent en-deçà de leur potentiel d’utilisation, en
particulier au sein des PME et plus encore des TPE.
Selon l’INSEE, fin 2012, 24 % des TPE n'utilisaient
toujours pas d'ordinateur. Seulement 34% des
patrons de TPE sont équipés d’un site Internet
E
vitrine et 16% d’un site e-commerce ("Les entreprises et
Internet" - ADEN – Janvier 2012). Mais le contexte évolue
rapidement : en 2013, déjà 55% des patrons de TPE
estimaient indispensable d’avoir un site Internet
contre 45% en 2012 (Baromètre des usages numériques
professionnels – EBP & Opinionway, septembre 2013).
Des secteurs comme la VPC et la distribution, qui ont
beaucoup investi dans le numérique pour gagner en
compétitivité, voient leur modèle économique remis
en question par le e-commerce et l’écosystème du
numérique. En France, le digital représente 20 % des
dépenses publicitaires contre déjà 30% en Allemagne
et 35% au Royaume-Uni. Ce secteur devrait ainsi
encore connaître d’importantes mutations ainsi que
les activités connexes comme la communication, le
paiement en ligne et la logistique.
D’ici à 2020, le numérique sera généralisé à
l’ensemble des activités et deviendra, plus qu’un
enjeu de compétitivité, un enjeu de survie pour
beaucoup d’entreprises. Un phénomène
d’accélération est clairement lancé, il faut s’adapter
de plus en plus vite.
Selon le rapport de McKinsey 2014 (Accélérer la
mutation numérique des entreprises : un gisement de
croissance et de compétitivité pour la France) : avec une
8ème place sur 13 en 2013, la France se classe au
même rang qu’en 2010, soit légèrement en-dessous
de la moyenne, et très loin des pays leaders. La
contribution du numérique au PIB français
continuera de croître régulièrement, tirée par la
diffusion croissante des technologies numériques :
elle devrait ainsi atteindre 6 % en 2016 (soit 135
milliards d’euros) et 7 % en 2020 (soit 180 milliards
d’euros). Cette contribution pourrait atteindre 9,7 %
en 2020 (250 milliards d’euros) si la France se hissait
au même niveau que le groupe des 5 pays les plus
performants du monde en matière de numérique.
Une enquête menée auprès de 500 sociétés
françaises fait apparaître quatre causes principales
pouvant expliquer le retard relatif des entreprises
par rapport aux particuliers dans l’exploitation du
numérique :
- des difficultés organisationnelles pour
45 % d’entre elles, notamment imputables à
des rigidités structurelles, en particulier,
une organisation en silos,
- un déficit de compétences numériques.
31 % des entreprises interrogées font état de
réelles difficultés à embaucher des talents
dans le numérique,
- un manque de marges de manœuvre
financières,
- un manque d’implication suffisamment
visible des dirigeants : 28 % des sociétés
interrogées font état d’un besoin
d’implication et de visibilité plus fortes de
leur leadership afin de pousser à l’adoption
du numérique et au changement culturel
qui en découle.
L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS,
LES MOYENS MOBILISÉS
Les pôles d’excellence, les clusters, mais également I-
Trans au travers d’I-Viatic à Villeneuve d’Ascq,
Eurasanté et le programme e-santé ainsi que le Pôle
de compétitivité industries du commerce (Picom) à
Marcq-en-Barœul mettent en œuvre des projets
pour sensibiliser les acteurs traditionnels aux
évolutions rapides dans le numérique. Les
consulaires et les branches professionnelles ont
également un important rôle à jouer.
L’association INFONORD constitue des groupes de
travail comme le CLUSIR dans la cybersécurité et des
associations professionnelles comme le Pôle régional
numérique, le GUN, et l’AS2I organisent des
événements pour sensibiliser les acteurs
traditionnels aux évolutions en cours.
Sur le salon VAD-CONEXT, de nombreuses
conférences existent pour sensibiliser les acteurs du
commerce et de la distribution aux nouveaux usages
du numérique et un congrès prospectif vise à
anticiper les évolutions du commerce du futur.
Le PICOM met en œuvre chaque année un
démonstrateur du commerce du futur et le Centre
d’innovation des technologies sans contact forme
des démonstrateurs sur les nouveaux usages des
technologies (par exemple, la Smart home). L’INRIA,
au travers de son plateau technologique à
EuraTechnologies, fait la promotion des nouveaux
usages du numérique dans la santé, l’éducation, etc.
La Région, au travers des dispositifs BOUTIC et
ECRINS, a favorisé l’appropriation des outils
numériques comme la robotique, les imprimantes
3D, les drones par les artisans et les commerçants
notamment en zone rurale.
LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES :
Il faut considérer l’avènement d’une troisième ère de
l’informatique sans commune mesure avec les deux
précédentes. Le développement du monde de
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d’interfaces plus aisées comme le smartphone, les
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Schéma de Développement des Usages et Services numériques

  • 1. SCHÉMA DIRECTEUR DES USAGES ET SERVICES NUMÉRIQUES Une nouvelle dynamique pour le Nord-Pas de Calais Créditsphotos:DominiqueBokalo,Jean-LucCornu,EmmanuelWatteauetChristopheBlanquart. Version du 24 avril 2015
  • 2. LE CONTEXTE P.04 UN MONDE EN MUTATION P.05 LES ATTENTES DES HABITANTS ET NOTAMMENT DES JEUNES P.06 UNE PRÉOCCUPATION PARTAGÉE AU NIVEAU INTERNATIONAL ET NATIONAL P.08 DES CONSTATS POUR LA RÉGION NORD-PAS DE CALAIS P.10 LE SCHÉMA DIRECTEUR DES USAGES ET SERVICES NUMÉRIQUES P.12 LE CADRE D’ORIENTATION P.13 • les objectifs politiques P.13 • les principes directeurs P.14 • des valeurs de référence pour le numérique P.16 LE CADRE D’ACTION P.16 • trois axes pour structurer l’action : P.16 - le numérique au service des politiques régionales P.16 - le numérique au service des territoires P.16 - le numérique maitrisé et partagé P.17 • la nouvelle gouvernance du numérique régional P.18 L a transformation numérique est une réalité incontournable qui concerne chaque aspect de nos vies, personnelles ou professionnelles. Sa nature évolutive, la rapidité des changements qu’elle engendre posent constamment de nouvelles questions qui interpellent l’action publique. C’est ainsi que le Schéma directeur des usages et services (SDUS) vise à doter la Région d’un cadre d’intervention pour le développement du numérique au service des politiques régionales et de tous les territoires. Il s’inscrit à la fois en complément des schémas relatifs au très haut débit et à l’économie numérique, ainsi qu’en cohérence avec l’ensemble des autres schémas, thématiques ou territoriaux. La Mission Région numérique sera, dans le cadre de ce schéma directeur, l’outil de coordination et d’appui aux directions de l’institution et aux territoires pour un développement équitable et maîtrisé du numérique. intro Schéma directeur des usages et services numériques Ouvrage complété dans une édition séparée des fiches d’orientation stratégique pour l’institution régionale sur les thèmes suivants : - le numérique au service de l’éducation, de la formation et de la culture, - le numérique au service du développement économique et de l’innovation, - le numérique au service de la troisième révolution industrielle, - le numérique au service de la citoyenneté et du mieux-vivre ensemble, - l’appui au développement du numérique. 
  • 3. Lecontexte A ujourd’hui, un peu plus de huit Français sur dix sont des internautes . Ces accès se font via des ordinateurs, des smartphones ou des tablettes, équipements en forte croissance. Ils passent également par des capteurs, des réseaux que l’on dit ubiquitaires tant leur densité est forte. Nous sommes de plus en plus «multi-connectés» en permanence et dans tous les domaines du quotidien. L’évolution de l’informatique suit un chemin qui lui est propre alors que le numérique connaît un développement exponentiel et parfois anarchique. C’est désormais un fait de société dont l’usage modifie peu à peu notre rapport au temps, à l’espace, aux autres, à la connaissance. Non contents de pouvoir nous faciliter la vie, d’accroitre l’efficacité, les outils qu’il recèle sont des vecteurs de transformation qui perturbent nos modèles et habitudes, dans l’accès aux services publics comme privés, ou dans la manière de produire des services ou des biens. Ces innovations et perturbations ouvrent des champs nouveaux. Mais force est de constater que celles-ci amènent de nouvelles questions, et que tous (personnes, structures, domaines d’action publique, territoires) ne sont pas sur un pied d’égalité pour y faire face. Pour anticiper et saisir ces opportunités et pour limiter et accompagner les inégalités qui peuvent en découler, il est plus que jamais essentiel de se doter d’une action publique qui vise à cette appropriation continue, équitable et porteuse d’innovations. UN MONDE EN MUTATION 01 Internet est à une période de son histoire où chacun, et la société, se pose la question de la balance entre ses bienfaits et ses méfaits. Internet est-il «capacitant» ou asservissant, Internet débride-t-il l’accès à la connaissance et au savoir, ou dissout-il les notions mêmes de connaissance et de savoir désormais contrôlés par quelques-uns, Internet augmente-t-il ou diminue-t-il la vie «réelle», Internet favorise-t-il le lien social ou le dilue-t-il, Internet protège-t-il la vie privée de chacun ou l’ouvre-t-il à tous les vents, Internet conforte-t-il les territoires ou les fragilise-t-il, Internet est-il un vecteur de démocratie ? Toutes ces questions, et bien d’autres, sont au cœur de multiples débats présents dans la société actuelle. «La dynamique d’Internet- prospective 2030» Commissariat général à la stratégie et à la prospective - 2013 La région se trouve au cœur des incertitudes contemporaines : de l’aventure industrielle au choc de la reconversion dans les années 80, la région a fait des efforts sans précédent et a amorcé une dynamique de rattrapage. Toutefois, les séquelles sociales et environnementales des périodes précédentes pèsent très fortement. Visions 2040 pour le Nord-Pas de Calais Région Nord-Pas de Calais - 2012 Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux révolutions : le passage de l’oral à l’écrit, puis de l’écrit à l’imprimé. Comme chacune des précédentes, la troisième, - le passage aux nouvelles technologies - tout aussi majeure, s’accompagne de mutations politiques, sociales et cognitives. Ce sont des périodes de crises. Devant ces métamorphoses, suspendons notre jugement. Ni progrès, ni catastrophe, ni bien ni mal, c’est la réalité et il faut faire avec. Michel Serres – Petite Poucette - 2012 0504
  • 4. L es domaines de la vie quotidienne dans lesquels les usagers attendent le plus des outils numériques sont par ordre décroissant : l’administration locale, l’éducation, la santé, la culture et les loisirs, la maîtrise de l’énergie, les transports, les relations habitants-élus, la solidarité, le logement… L’immense majorité des Français sont convaincus qu’Internet a déjà représenté un grand apport dans leurs démarches et dans leur vie quotidienne. Mais ils pensent également qu’il reste beaucoup à faire. Le qualificatif qui revient le plus souvent est celui « d’outil pour simplifier les démarches ». Si l’accès aux services publics via Internet a fait croitre leur disponibilité (nous y accédons selon nos possibilités, ou envies), la simplicité des usages proposés est souvent critiquée. Ainsi les problèmes d’identification (mots de passe multiples), la navigation de site en site, le besoin de saisir plusieurs fois ses données et justificatifs personnels, sont évoqués par les usagers de l’administration, de la santé par exemple. L’organisation d’un déplacement vers un musée reste complexe puisque les notions de culture, de tourisme, de transports, voire de restauration ou d’hébergement nécessitent la visite de nombreux sites web. La question de la neutralité d’Internet, de la préservation et de la maîtrise de ses données privées est aussi de plus en plus souvent évoquée comme un frein pour ceux qui souhaitent bénéficier de services personnalisés. LES ATTENTES DES HABITANTS ET NOTAMMENT DES JEUNES Parmi les habitants de la région, les jeunes nécessitent un regard particulier, considérant leur rapport spécifique au numérique, révélateur des tendances qui s’étendront rapidement à toute la population. En effet, les jeunes ont plus que d’autres un taux d’équipement et d’usage élevé des ordinateurs, tablettes et notablement des téléphones dont une part rapidement croissante de « smartphones ». Ils en ont aussi un usage plus intime, fréquent, quasiment continu. Cette intensité d’usage ne dit cependant rien de la qualité d’usage. Savent-ils tirer profit de ces outils en toute connaissance de cause ? Leurs pratiques adolescentes sont plus volatiles, faisant fi des médiations habituelles. Les jeunes trouvent seuls leurs chemins, par essais ou par erreurs ; ils fuient les règles mais multiplient les interactions et les partages. Entre avantages et inconvénients, ils inventent de nouvelles manières de faire. Une constante : une attente très forte de simplicité et de réactivité (sans réponse en deux clics, on repart ailleurs) ne faisant pas différence entre l’offre de services d’intérêt public équivalente et celle qu’ils trouvent dans les offres privées grand publics (réseaux sociaux, vente entre particulier, partages de photos…). Des aspects à regarder dans le temps : l’égalité des jeunes face à l’usage des technologies, leur accompagnement (place du pair/de l’adulte) ainsi que celui des professionnels de jeunesse (éducation, information jeunesse…), l’analyse des compétences développées et leur valorisation ainsi que l’implication des jeunes dans la construction de l’information… Focus sur la jeunesse 0706
  • 5. D epuis quatre ans, on observe une recrudescence de rapports concernant les usages et les services numériques. C’est bien une prise de conscience collective qui exprime le besoin de se pencher sur ces sujets d’usages et de services, mais aussi de tirer les enseignements du foisonnement d’expérimentations qui a caractérisé les 15 dernières années. C’est grâce à cette mise en perspective et à la maturité acquise qu’il sera possible de s’engager vers une plus forte structuration de ce développement. Les principaux rapports sont convergents, même si chacun apporte sa pierre, son regard particulier : • les orientations Europe 2020 (votées en 2010) qui placent le numérique comme l’une des grandes priorités européennes pour une croissance inclusive, intelligente et durable, • la feuille de route gouvernementale (publiée en février 2013) dont les déclinaisons opérationnelles serviront de priorités pour l’Etat concernant les fonds européens ou le Contrat de Projet Etat- Région jusqu’à 2020, • le rapport « Lebreton » (édité en septembre 2013) produit par le président de l’Association des Départements de France (en partenariat avec l’Association des Régions de France) pour la ministre en charge de l’aménagement du territoire, • le rapport du Conseil National sur le Numérique relatif à l’inclusion (réalisé en décembre 2013), qui marque la rupture entre une vision désormais dépassée de la «fracture numérique» pour entrer dans la recherche de l’inclusion par le numérique et la mise en capacité des citoyens. Ils soulignent tous le besoin de poursuivre l’exploration des nouvelles technologies, le besoin de prendre désormais mieux en compte les retours d’expérience et les possibles freins, humains et organisationnels. L’humain et la simplification d’usage doivent rester la valeur cardinale, au-delà des difficultés inter-structures ou technologiques. Le besoin d’accompagnement public est également largement évoqué. UNE PRÉOCCUPATION PARTAGÉE AUX NIVEAUX INTERNATIONAL ET NATIONAL La stratégie Europe 2020 est bâtie autour de trois priorités de croissance qualitative : - une croissance intelligente, par le biais d’une économie fondée sur la connaissance et l’innovation ; - une croissance durable, vers une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources et agissant pour une réduction de gaz à effet de serre ; - une croissance inclusive destinée à promouvoir la création d’emploi favorisant la cohésion sociale et territoriale. Si le déploiement du haut débit est un aspect primordial de l’égalité d’accès au numérique, le rapport démontre l’importance de développer les pratiques que peut permettre une connexion à Internet, quel que soit le milieu générationnel, social ou culturel. La diffusion des usages que permet le numérique permettra de lutter contre ce que le rapport présente comme une «e-exclusion» (impossibilité d’accès aux réseaux, incapacité à bénéficier d’un accès à Internet, et surtout méconnaissance des usages qu’il permet). Le développement du numérique et de son potentiel d’utilisation permettra de renforcer le lien social, de développer le télétravail, mais aussi d’assurer un meilleur accès aux services et aux droits. Rapport « Lebreton » sur les usages du numérique - 2013 Le contexte de crise systémique actuel appelle un État stratège, une gouvernance européenne modernisée et des organisations publiques efficaces, aptes à gérer la complexité, capables d’anticiper et de penser à long terme. La transition numérique est au cœur de cette approche stratégique. Par action publique, il faut entendre l’ensemble des actions de l’État, des collectivités territoriales, des organismes publics, opérateurs et organismes privés bénéficiaires d’une délégation de service public, qui sont toutes impactées par le numérique et confrontées à la fois aux restrictions budgétaires et à l’exigence de la qualité de service rendu à la société, aux citoyens et aux entreprises. Pour un New Deal numérique Institut Montaigne - 2013 0908
  • 6. L e numérique reste un phénomène récent et avant de trouver sa place dans l’ensemble des sujets de notre quotidien, il est approprié inégalement. La maturité nécessaire à un déploiement massif et à une généralisation de l’usage se fait progressivement, en fonction des domaines, des territoires, des publics ou des technologies…. La région, ses acteurs, ses territoires, dans leur diversité, devaient passer par une phase d’acculturation au numérique. Cette étape s’est traduite, y compris au niveau des soutiens de la Région, par une multitude de projets, de périmètre plus ou moins grand, dans les domaines les plus divers, avec de multiples structures et acteurs. Ce constat a été confirmé en interne par un audit qui a recensé plus de 150 « projets » très divers, parfois méconnus, rarement en synergie ou mutualisés, avec une faible visibilité globale. Pourtant, ponctuellement, la Région a su obtenir d’excellents résultats trop peu mis en valeur. DES CONSTATS POUR LA RÉGION NORD-PAS DE CALAIS - En télésanté, le Nord-Pas de Calais est leader national pour la télé radiologie médicale, plus particulièrement concernant l’urgentisme et le diagnostic des accidents vasculaires cérébraux. - Dans le domaine des arts numériques, le Fresnoy de Tourcoing, les expérimentations de la ville de Lille ou le Manège de Maubeuge ont une visibilité nationale. - Pour le e-commerce, le Pôle de compétitivité des industries du commerce (Picom) s’appuie sur une filière du numérique de niveau national avec EuraTechnologies et Eura RFID, désormais sous le label French Tech. - Concernant l’enseignement supérieur, l’université de Valenciennes est la référence des Espaces numériques de travail (ENT) destinés aux étudiants au niveau français ; par ailleurs, la stratégie numérique pour les collèges et lycées dans un cadre de cohérence globale est aujourd’hui le projet le plus structuré en France. - En matière d’e-démocratie, le Nord- Pas de Calais est la seule Région récompensée par un label national pour son aide aux territoires. A titre d’exemples : De même, les communes et intercommunalités du Nord-Pas de Calais développent toutes des projets numériques, trop rarement coordonnés, envisagés dans une approche globale et stratégique, et pleinement intégrés dans l’écosystème du territoire. Bien souvent, le numérique est une liste de projets avec peu de liens et sans gouvernance locale. Enfin, la pénétration du numérique se fait à un rythme élevé, voire exponentiel. Les comporte- ments, les organisations ont du mal à s’adapter à ces changements incessants. Le secteur pri- vé trouve malgré tout des opportunités dans cet environnement changeant et s’adapte mieux que le secteur public. Les structures d’intérêt public sont moins accoutumées à répondre aux innovations, technologiques ou sociétales. Pour la plupart, elles n’ont, individuellement, ni la formation, ni les ressources humaines pour suivre et anticiper ces changements. Aujourd’hui le numérique s’impose à tous et dans tous les domaines de notre vie. Les territoires, les acteurs, les citoyens sont directement touchés par l’évolution rapide de notre société autour de nouveaux enjeux. L’ensemble de ces constats nous appelle donc à faire évoluer nos modes d’interventions vers : • la mutualisation et l’appropriation via un appui aux démarches collectives, • la coordination et la mise en synergie des projets afin d’en assurer la cohérence, • la structuration dans le cadre de stratégies intégrées et d’expérimentations encadrées. La Région a donc aujourd’hui la possibilité de s’engager plus avant en proposant un accompa- gnement de ces transformations, et plus encore de les anticiper ou de les maîtriser tout en assurant des objectifs de coordination, d’appropriation, de structuration. 1110
  • 7. Leschéma directeur desusages et services numériques -SDUS- 02 12 L ORSQUE L’ON RECOUPE CES ATTENTES, CES CONSTATS INTERNATIONAUX, NATIONAUX ET EN RÉGION, SE DES- SINENT LES GRANDS ENJEUX ET OBJECTIFS POUR UNE POLITIQUE NUMÉRIQUE RENOUVELÉE SUR LES USAGES ET SERVICES : • donner au développement des usages et services numérique un traitement d’ambition équivalente et complémentaire à l’économie numérique et au très haut débit, • rendre explicite la transversalité du numérique et les transformations qu’il génère dans tous les domaines concernés par les politiques régionales et les stratégies des territoires, dans une première vision d’ensemble de ce qui est déjà fait ou pourrait être développé, • dans tous les domaines d’intervention de la Région, identifier et stimuler de nouvelles actions contribuant aux transformations et innovations les plus souhaitables, tout en garantissant leur cohérence, • dans tous les territoires, inciter les collectivités, par l’exemplarité du SDUS de la Région, à se doter d’un schéma équivalent facilitant de futures synergies et mutualisations, afin de répartir les efforts dans un cadre financier contraint, • doter de valeurs partagées le développement des usages et services (transformation et innovations publiques, respect éthique, neutralité, placer l’usager au centre des systèmes en l’associant pour garantir l’appropriation par les citoyens), • renforcerlessynergiesavecl’économienumérique, et s’appuyer sur les structures contribuant à l’exploration des innovations et accompagnant les filières régionales, • ajuster les modalités d’intervention de la Région pour plus et mieux se saisir du potentiel du numérique, de ces transformations, et en renforcer la cohérence, la structuration, les effets leviers et la coordination des actions, en recherchant les synergies et les mutualisations, • compléter, sous couvert du Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT), les cadres stratégiques relatifs au très haut débit (SDAN), à l’action économique (SRDE), et à l’innovation (SRESR, SRI-SI) par un document dédié aux usages et services numériques, document qui, comme le SDAN, doit être au même niveau d’ambition nationale. POUR ATTEINDRE CES OBJECTIFS, LE SDUS : • s’inscrit dans l’approche globale du numérique mise en place par la Région, • se structure autour de trois volets : - le développement des usages et services numé- riques dans toutes les politiques régionales, - le développement complémentaire des usages et services numériques dans toutes les stratégies des territoires, - transversalement, l’appui à ces développements pour se saisir en continu des innovations numériques en s’assurant de leur bonne compréhension, maitrise et large partage. L’inscription dans une approche globale A L’INSTAR DE NOMBREUSES RÉGIONS ET DE L’ETAT, L’INTERVENTION DU CONSEIL RÉGIONAL DANS LE DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE S’APPUIE SUR TROIS PILIERS : Le SDUS vient compléter l’intervention globale de la Région dans le domaine du numérique qui repose sur trois piliers articulés et interdépendants: sans réseaux pas d’usages, sans entreprises pas de développement de services… LE CADRE D’ORIENTATION Les objectifs politiques 13 SRDE SRESR ECONOMIE NUMERIQUE SDUS USAGES ET SERVICES SDAN TRES HAUT DEBIT SRDE : Schéma régional de développement économique, SRESR : Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche, SDUS : Schéma directeur des usages et services numériques, SDAN : Schéma directeur d’aménagement numérique.
  • 8. La Région est déjà très active dans le domaine de l’économie numérique. C’est une priorité importante du Schéma régional de développement économique (SRDE). Les actions de soutien à la filière (Pôle régional numérique, PRN) ou à l’innovation technologique dans les entreprises (EuraTechnologies) en sont la preuve. Elle a, avec les deux Conseils généraux partenaires, engagé en 2013 une action forte de déploiement de réseaux très haut débit (THD) avec un objectif de fibre optique pour tous en 2025 inscrit au Schéma directeur de l’aménagement numérique (SDAN) et la mise en œuvre d’un syndicat mixte « La Fibre numérique 59-62 ». Elle est également active dans le domaine des services et usages numériques dans de multiples domaines depuis le début de son action, il y a désormais 20 ans. Mais à l’occasion des débats autour du très haut débit (en Région comme dans les Conseil généraux), l’assemblée régionale a souligné le besoin d’un schéma et d’une ambition équivalente au SRDE et au SDAN dans le domaine des services et usages d’intérêt publics. Des principes directeurs L A NATURE DU NUMÉRIQUE, SES EFFETS DE TRANSFORMATIONS PRO- FONDS DANS TOUTES LES STRATES DE LA SOCIÉTÉ RÉGIONALES POUSSENT À PRENDRE EN COMPTE TROIS PRIN- CIPES DIRECTEURS QUI FONT QUE CE SCHÉMA SERA AUTANT UNE DYNAMIQUE ÉVOLUTIVE QU’UNE PHOTOGRAPHIE D’ORIENTATIONS AU TEMPS T : ÉVOLUTIVITÉ Le domaine du numérique est en évolution rapide et constante. Les technologies et pratiques se renouvellent sans cesse. En même temps, leur appropriation est nécessairement plus lente et progressive. Des ajustements et des actualisations régulières du SDUS seront donc nécessaires pour tenir compte de ces évolutions. TRANSVERSALITÉ Le numérique étant de nature transversale, le SDUS a été coproduit par l’ensemble des directions en charges des politiques opérationnelles de la Région. Ce travail a permis : • de définir et partager des visions communes des enjeux et spécificités du numérique ; ce socle culturel commun fut une étape préalable indispensable à l’appropriation collective et à la recherche de cohérence inhérente à ce schéma directeur, • de croiser les regards et les actions conduites ou à conduire entre les directions afin d’identifier des convergences, des divergences, des mutualisations ou synergies possibles ou souhaitables, • d’enrichir ce schéma directeur par une intelligence collective qui restera mobilisée dans la durée pour faire vivre le numérique via ses usages et services, autour des orientations du SDUS. PRISE EN COMPTE DES USAGERS ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE Pour cette première version du SDUS, il n’a pas été possible d’associer formellement la société civile à son élaboration. Il fallait d’abord que la Région se forge sa première vision globale des usages et services numériques. En revanche, de manière indirecte mais forte, il a été possible de prendre en compte les besoins et attentes des usagers par : • l’exploitation des études et débats publics (dont celui du Pays de Saint-Omer fin 2013) sur les besoins et attentes des citoyens en e-services d’intérêt général, • la prise en compte des retours d’expérience par les référents au numérique de chacune des directions associées, • la prise en compte des consultations conduites dans le cadre de l’élaboration du programme opérationnel FEDER. La nécessaire actualisation du SDUS aura à prendre plus directement en compte l’avis de la société civile et des usagers via les travaux du CESER, des études ou l’organisa- tion de débats publics. Le SDUS est et sera donc un cadre réactif et vigi- lant. Le présent document est une première version, qui, tous les deux ans, s’enrichira ou s’infléchira dans ses orientations. Des valeurs de référence pour le numérique L E RECUL EST DÉSORMAIS SUFFISANT POUR TIRER DES ENSEIGNEMENTS EN RÉGION (L’ACTION RÉGIONALE A FÉTÉ SES 20 ANS EN 2014), EN FRANCE (RAPPORT DE PROSPECTIVE INTERNET 2030) ET DANS LE MONDE. Ces évaluations démontrent que les choix qui sont faits ont des effets et impacts très transformateurs sur la société. Elles nous incitent donc à doter le développement du numérique d’un jeu de valeurs contribuantàcadrerl’interventionrégionalegarante de l’intérêt public. Ces valeurs se concrétiseront par l’accompagnement des porteurs de projets afin qu’ils comprennent et anticipent ces impacts dans la définition puis la conduite de leurs actions : • envisageant le numérique comme un vecteur de transformation, et non plus comme de simples contingences technologiques, • mettant le numérique « au service de… » de ma- nière transversale, comme des moyens d’appui, et non pas « en substitution de… » comme s’il était une fin en soi, • considérant le numérique comme une opportunité pour repenser l’action et le service public, et non comme un vecteur de trouble et de perturbation, • voyant ces nouveaux services d’intérêt public comme des moyens de stimuler l’innovation et l’émergence de marchés pour l’économie numérique, • anticipant les impacts éthiques des innovations numériques et en les accompagnant pour en réduire les inconvénients éventuels (le respect des personnes, de l’environnement, de la santé…), • éclairant les choix des acteurs quant aux conséquences possibles des options technologiques ouvertes, plutôt que de s’en rendre compte quand les projets sont déjà engagés, • privilégiant la mutualisation dans un souci de gestion de l’argent public et de simplification des systèmes pour l’usager, plutôt que de stimuler des projets épars non coordonnés ni inter opérables, • garantissant l’équité et les approches différenciées pour que les innovations ne restent pas l’apanage de certains. 1514 La Région est le pilote de l’ensemble du développement du numérique. Le syndicat mixte « la Fibre 59-62 » a en charge le développement opérationnel du très haut débit. PILOTAGE DU DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE Région ÉCONOMIE NUMÉRIQUE Région TRÈS HAUT DÉBIT Syndicat mixte USAGES ET SERVICES Région
  • 9. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES POLITIQUES RÉGIONALES Le but recherché dans ce volet est le développement cohérent et structuré des usages et services numériques pour les actions et politiques conduites par la Région. Un triple constat conduit la démarche : • le numérique est désormais présent dans le quotidien des habitants, entreprises, collectivités ou associations de la région, dans pratiquement tous leurs domaines de vie ou d’action, • mais cette mutation est encore appropriée de manière inégale dans les actions de la Région (selon les domaines, les types d’acteurs), • les actions relatives au numérique dans ces politiques sont très rarement concertées et ne bénéficient pas d’une visibilité plus globale. L’action se concrétise donc par une coordination et un appui aux directions et grands projets en axant cet accompagnement autour de quatre priorités retenues par l’assemblée : • le numérique au service de l’éducation, la forma- tion et la culture, • le numérique au service du développement économique, • le numérique au service de la Troisième révolution industrielle, • le numérique au service de la citoyenneté et du mieux vivre ensemble. Les présentations et analyses croisées de projets permettent de bénéficier d’une intelligence collective renforcée et facilitent l’identification les mutualisations possibles, le transfert d’expérience, la diffusion des innovations… L’articulation le volet relatif à l’innovation numérique maîtrisée et partagée facilite une recherche permanente de nouvelles opportunités et un suivi de leurs impacts. L’articulation avec le volet territorial permettra de garantir les cohérences avec les actions portées en propre par les territoires. Au présent schéma directeur des usages et services est annexé un jeu de fiches d’orientations stratégiques relatives aux politiques et grands projets de l’institution. Ces fiches, partant des enjeux propres à ces politiques, décrivent ce qui est déjà fait en matière d’usages numériques, mais surtout présentent ce qui pourra être développé. Ces fiches alimenteront les volets numériques de ces politiques régionales et de leurs schémas ou document stratégiques. Un objectif global pour ce volet pourrait être que l’ensemble des schémas et stratégies relatives aux politiques régionales aient un volet numérique intégré. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DES TERRITOIRES L’objet de ce volet est de compléter l’intégration du numérique dans les politiques de la Région par une aide aux acteurs territoriaux afin qu’eux aussi puissent structurer leurs actions et contribuent avec la Région au développement des services et usages numériques. Il s’appuie sur quelques constats fondateurs • La période qui s’achève a été caractérisée par un nombre important de projets, parfois innovants, mais épars, permettant rarement la capitalisation d’expérience ou permettant la généralisation ou la mutualisation. • Avec plusieurs dispositifs successifs, la Région s’est engagée auprès des territoires, dans des logiques qui ont eu pour effets l’exploration, la stimulation de premières vagues d’innovations, Il s’agissait du développement de sites web « vitrine » puis le développement de premiers e-services sur ces sites et désormais sur tablettes ou smartphones. Mais l’action régionale se concentre désormais à un niveau plus stratégique et d’ensemblier. LE CADRE D’ACTION Trois axes pour structurer l’action 1716 LE NUMÉRIQUE DANS LES STRATÉGIES THÉMATIQUES LE NUMÉRIQUE DANS LES STRATÉGIES TERRITORIALES PROSPECTIVE, VEILLE, EXPÉRIMENTATIONS, ÉVALUATIONS, DIFFUSION, ACCOMPAGNEMENTS ... • C’est maintenant à l’échelle des SCOT (obligation d’un volet numérique, loi Grenelle 2), intercommunalités ou pôles métropolitains, qu’il convient de soutenir les territoires tout en faisant, si possible, apparaître des mutualisations à large échelle et a minima des échanges interterritoriaux. Plutôt qu’un silo de plus dans les schémas et projets de territoires, l’enjeu est de placer le numé- rique, et particulièrement les usages et services, de manière intégrée et transversale à l’ensemble des cadres et stratégies de développement et d’aména- gement de ces territoires. L’aide à l’émergence de SDUS locaux L’action se concentrera, en totale articulation avec les politiques et directions de la Région concernées par l’aménagement du territoire, sur l’appui aux échelles intercommunales de territoires afin de créer des conditions facilitant, dans l’ensemble du territoire régional, l’émergence de SDUS locaux intégrés aux documents et stratégies propres à ces territoires : • par un accompagnement méthodologique, prenant appui sur la méthode d’élaboration et d’animation comme sur les orientations du SDUS de la Région, • par une animation interterritoriale (sensibilisation, échanges de pratiques) via la désignation par chaque territoire d’un élu et d’un agent référent, • par l’aide à l’émergence et à la mobilisation de gou- vernances et d’ingénieries dédiées au numérique intégrées au territoire aux niveaux stratégiques (SDUS locaux) et opérationnels (émergence de projets), • par le renforcement des liens entre les territoires et les structures d’appui et de ressources existantes en région, particulièrement en métropole, • par une mobilisation de financements (crédits européens, d’Etat, Fondations privées…) pour la réalisation des projets inclus dans ces SDUS locaux, • par une sensibilisation continue des acteurs locaux (élus, agents) au numérique et surtout aux permanentes innovations technologiques ou d’usages. Il conviendra d’équilibrer subsidiarité (prise en compte des priorités propres à chaque territoire) et directivité (prise en compte des priorités de la Région), et d’avoir une approche différenciée (tous les territoires ne sont pas au même degré d’appropriation et de mise en œuvre du numérique).
  • 10. La nouvelle gouvernance du numérique régional Pour le pilotage du SDUS, inscrit dans une vision globale du numérique, s’appuyant sur ses trois piliers, mettant en synergie les actions pour les usages et services des politiques régionales et des territoires et assumant la transversalité du numérique, la Région met en place une nouvelle gouvernance adaptée à son ambition. Elle est placée sous l’autorité du premier vice–président et s’appuie sur la Mission Région numérique placée sous l’autorité du Directeur général des services. UN PILOTAGE TRANSVERSAL Le pilotage et le suivi politique du SDUS, comme du développement du très haut débit et de l’économie numérique se fera via une présentation d’avancement soumis en bureau de l’exécutif tous les six mois. La Mission Région numérique remplit plusieurs missions : • garantir la cohérence globale du développement du numérique, avec ses trois piliers et en articulation avec l’ensemble des schémas régionaux, • co-piloter, avec les Départements, le déploiement du très haut débit via le syndicat mixte dédié, • piloter le SDUS et être en appui aux pôles et directions internes, comme aux territoires, afin de développer les usages et services, • accompagner les directions et territoires vers les financements (notamment FEDER) ainsi que pour la bonne maîtrise et le partage large des innovations numériques. PourcelalaMissionRégionnumériquepeuts’appuyer sur un maillage qui facilitera le partage d’expérience, la capitalisation, la transversalité, les mutualisations et synergies, la structuration et l’intégration dans les stratégies thématiques et territoriales : • en interne, toutes les directions ou grands projets ont désigné un correspondant au numérique qui participe à des réunions mensuelles via l’animation par la Mission Région numérique (plus de 14 réunions en un an et demi), • en externe, toutes les intercommunalités ou SCOT désignent un correspondant au numérique qui participe à des réunions mensuelles via l’anima- tion par la Mission Région numérique (3 réunions depuis septembre 2014). UNE CONFÉRENCE NUMÉRIQUE RÉGIONALE En complément de ce pilotage transversal, la mise en place de cette instance permet (première session le 28 novembre 2014, en présence de la secrétaire d’Etat au numérique) d’associer les territoires (Départements, Pôles métropolitains, Pays, SCOT, intercommunalités) à des réflexions sur les usages et services afin de  : • contribuer à l’effort de sensibilisation à l’utilité de développer et de structurer les usages et services (en articulation avec le très haut débit et l’économie numérique), • contribuer à la légitimation des échelles métropolitaines, Pays, SCOT et intercommunales pour définir ces stratégies, • placer la Région dans une position de meneur de jeu et de coordinateur à la fois pour partager son expérience (méthode et contenus du SDUS de la Région) et créer un effet d’entrainement comme une mise en synergie des efforts de tous les territoires autour du développement des usages et services, • faciliter les échanges interterritoriaux aux niveaux politiques et techniques, • cristalliser le besoin de mettre en place ou de renforcer à ces échelles territoriales des gouvernances et de l’ingénierie dédiées au numérique. La structuration de la médiation vers les innovations numérique De manière totalement intégrée à ces dynamiques de SDUS intercommunaux, se met en place une consolidation de dispositifs existants permettant, sur chacun des territoires, l’émergence de lieux ressources de proximité favorisant la structuration de l’accompagnement du grand public (dans la lignée des cyber-centres), la promotion des innovations numériques et l’appui aux projets opérationnels des communes, associations, artisans… Ici encore, un renforcement des liens avec les centres de ressources ou d’appui d’ampleur régionale sera privilégié. Un objectif global pour ce volet territorial pourrait être, à l’échéance 2020, l’émergence de stratégies numériques territoriales structurées, intégrées (SDUS territoriaux) et articulées avec le SDUS de la Région pour l’ensemble des territoires régionaux. LE NUMÉRIQUE MAITRISÉ ET PARTAGÉ Pour développer des nouveaux services et usages numériques dans les politiques régionales et dans les territoires il est nécessaire de mettre en place des dispositifs de veille, de test, de sensibilisation et de capitalisation des innovations numériques afin de les faire partager au plus grand nombre. C’est l’objet de ce volet. Les constats fondateurs Le foisonnement créatif est actuellement exponen- tiel dans le domaine du numérique. Chaque avancée technologique est imprévisible, porteuse d’innova- tion dans les usages, d’opportunités économiques et sociétales pour le développement régional. Aucune autorité publique ne peut désormais se contenter d’acter ces mutations sans se préoccuper d’en évaluer les risques et les opportunités potentiels. Il faut anticiper, envisager en amont et systématiquement ces innovations pour en définir des conditions d’usages, optimiser les avantages et réduire leurs désagréments. La stimulation et l’accompagnement des innovations numériques L’action de la Région contribuera à : • partager et diffuser de l’information sur l’in- novation numérique (veille) pour identifier et explorerlesdernièresavancées,dansunelogiquede prospective sociétale et technologique, • expertiser et/ou expérimenter les innovations pour caractériser leur portée et leur utilité, • faciliter l’appropriation des innovations par les acteurs régionaux au travers d’actions et de supports pédagogiques, • capitaliser via une base documentaire partagée la mise en œuvre de projets de développement d’usages et services numériques intégrant ces impacts. PRÉSENTE LA MISE EN ŒUVRE DU SDUS EN BUREAU EXÉCUTIF Tous les 6 mois CONFÉRENCE NUMÉRIQUE RÉGIONALE (Territoires et acteurs du numérique dans les territoires) Au moins une fois par an PRÉSENTE LA MISE EN ŒUVRE DU SDUS EN ÉQUIPE DE DIRECTION GÉNÉRALE Tous les 2 mois LA RÉUNION INTER TERRITOIRES Tous les 2 mois ANIME LA RÉUNION INTER-DIRECTIONS Tous les mois VOLET POLITIQUE RÉGIONALE VOLET STRATÉGIQUE TERRITORIAL LA MISSION NUMÉRIQUE RÉGIONALE POLITIQUE TECHNIQUE 1er VICE PRÉSIDENT du Conseil Régional 18
  • 12. LES FICHES D’ORIENTATION STRATÉGIQUES POUR L’INSTITUTION RÉGIONALE (1)SRADDT : Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire C es documents sont le fruit d’un travail rétrospectif et prospectif sur le développement du numérique dans l’ensemble des politiques et actions de la Région. Les enjeux, constats fondateurs et pistes d’actions sont propres à chacune des politiques régionales. • Ainsi, la première partie des fiches actions stratégiques rappelle systématiquement les enjeux et priorités du domaine concerné. Le numérique doit être au service de ces enjeux. • La seconde partie est relative aux usages potentiels du numérique dans le domaine concerné. Ce travail permet de questionner l’existant dans le domaine. Il pourra aussi être employé par d’autres collectivités ou partenaires qui souhaitent développer la place du numérique dans leurs politiques propres. • La troisième partie fait le constat de ce qui a déjà été fait en matière de numérique dans chacune de ces politiques. • Enfin, la dernière partie propose des orientations pour le futur, au regard de ce qu’il semble souhaitable et possible de faire. Ces fiches ont donc vocation à refléter les volets numériques des stratégies thématiques régionales. Un deuxième objectif est de s’assurer de la cohérence entre ces actions et d’identifier les synergies possibles entre les directions. A cette fin, les fiches sont regroupées par grands enjeux directement inspirés de ceux du SRADDT(1) et quelques fiches comportent un chapitre introductif commun (cas notable de la formation). Enfin, les valeurs que la Région souhaite donner au développement du numérique seront déclinées dans ces orientations : la réponse aux grands enjeux régionaux, la place des usagers, les transformations et mutations à favoriser, les effets sur l’économie régionale et l’innovation… SCHÉMA DIRECTEUR DES USAGES ET SERVICES NUMÉRIQUES Une nouvelle dynamique pour le Nord-Pas de Calais Version du 24 avril 2015
  • 13. a) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L’ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE • formation et apprentissage actions transversales lycées apprentissage formations sanitaires et sociales enseignement supérieur formation permanente • politique culturelle • projet « Mineurs du monde » • projet « Région des musées » • learning centers b) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L’INNOVATION • compétitivité des PME • accès à l’emploi • mobilité des voyageurs • économie sociale et solidaire • agriculture • tourisme • recherche c) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA TROISIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE (TRI) • transversalité du numérique dans la TRI • plan 100 000 logements • écocités minières • biodiversité • préservation du climat d) LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE LA CITOYENNETÉ ET DU MIEUX VIVRE ENSEMBLE • accès aux services publics locaux • santé • démocratie participative • éducation populaire • renouvellement urbain • écocitoyenneté • pratique sportive • libération et le réemploi des données publiques (open data) • coopération internationale e) L’APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE LES FICHES D’ORIENTATION STRATÉGIQUES POUR L’INSTITUTION RÉGIONALE
  • 14. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE LA FORMATION ET L'APPRENTISSAGE LES ENJEUX DE CE DOMAINE e domaine couvre plusieurs axes de politique régionale : les lycées, les formations sanitaires et sociales, la formation permanente, l’enseignement supérieur, l’apprentissage… Certains constats sont donc partagés (enjeux et possibilités ouvertes par le numérique) mais l’opérationnalisation est forcément différenciée selon les compétences et possibilités d’intervention de la Région. Les enjeux partagés sont : • répondre aux besoins de recrutements et améliorer les conditions d’accès à l’information sur les formations comme l’accès à la formation, pour tous et tout au long de la vie (incluant la fluidification et l’individualisation des parcours de formations), • créer des conditions matérielles propices à une formation de qualité, • favoriser de nouvelles formes de communication pédagogique, d’accès au savoir et d’accompagnement des apprentissages, d’échanges, de coopération et de mutualisation favorisant une dynamique pérenne en réseau, • professionnaliser les étudiants, les formateurs et les professionnels, • favoriser les échanges entre formateurs, apprenants et tiers, le cas échéant (parents par exemple). EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER L'ÉDUCATION ET LA FORMATION ? La question de l’emploi des outils numériques dans le domaine de l’éducation et de la formation est explorée de longue date. Dans le domaine de l’enseignement supérieur ont été et sont aujourd’hui encore conduites de nombreuses expérimentations. C’est sur la base de ces enseignements qu’il est possible d’esquisser une liste, sûrement non exhaustive, de fonctions que peuvent jouer ces outils dans ce domaine : • Internet peut faciliter la mise à disposition de tous d’informations sur les formations (nombreuses, mises à jour, créant des liens vers les formations elles-mêmes,…), contribuant à la visibilité de l’offre. Ces contenus peuvent être largement ouverts, voire contributifs. • La mise en ligne de ressources pédagogiques (souvent en complémentarité de temps en présentiel) facilite l’accès à la connaissance. Textes, vidéos, tutoriels, exercices (qui sont revus ou refaits selon les disponibilités de chacun), voire "forums" permettant les échanges entre apprenants ou entre enseignants et apprenants, peuvent y contribuer. • La dématérialisation d’espaces de travail facilitent l’accès personnalisé à des contenus de formation mais aussi permettent l’accès à des services (agendas, suivi de notes, suivi de demandes administratives,…) et à des possibilités d’échanges entre apprenants et enseignants. • Ceux-ci peuvent permettre d’assurer une continuité entre les différentes composantes de l’enseignement (lycée, enseignement supérieur, formations sanitaires et sociales) et de favoriser le développement de la qualité de la recherche et des domaines en émergence (télémédecine par exemple) dans le secteur sanitaire et social. • Ces outils peuvent aussi aider la formation des formateurs qui, à l’instar des apprenants, peuvent retrouver des cours en ligne, ou avoir des échanges entre pairs. • En passant par des outils numériques, les informations, données et statistiques peuvent être mutualisées et plus aisément traitées à des fins d’études ou d’optimisation des actions publiques, en contribuant à développer les réseaux et en apportant des outils d’aide au pilotage. • L’apport des plateformes de téléformation, des classes virtuelles, des webTV, des outils collaboratifs et de communication mis en place par les organismes de formation et leurs partenaires vise à faciliter l’autonomie graduelle des apprenants, et des communautés d’apprenants, dans des nouveaux espaces temps d’activité. • Enjeu autour de la réduction des inégalités d’accès (plus particulièrement territoires ruraux) et d’usages du numérique (plus particulièrement catégories sociales défavorisées). • Renouvellement des modalités de formation : approche plus dynamique de la formation notamment qui participe à la réduction du décrochage en formation. Cela suppose toutefois de sécuriser le numérique pour faire face aux risques, à la fois en termes d’accès à des contenus erronés et au niveau de la fraude C
  • 15. (notamment identifier le plagiat dans les mémoires et repérer les faux diplômes), ainsi que pour protéger les données partagées du piratage. ACTIONS TRANSVERSALES LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • renforcer la formation des enseignants quant à ces outils et aux nouvelles pratiques pédagogiques qu’ils induisent… • renforcer la mutualisation des contenus, ressources, services, logiciels et a minima s’assurer dans tout développement de leur interopérabilité (référentiel national), que ce soit entre établissements ou entre niveaux de formation, • rendre le plus possible ces contenus, ressources et services ouverts, partageables dans une logique de biens communs garantissant leur évolutivité, • renforcer les liens entre les organismes de formation et les besoins du territoire, • renforcer l’usage des outils permettant d’impliquer les parents et l’ensemble de la communauté éducative via les Environnements numériques de travail (ENT) ou les dispositifs de type "Budgets participatifs des lycées", • généraliser l’offre de formation en ligne. ACTIONS POUR LES LYCÉES L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS Le schéma de cohérence numérique, qui comprend cinq volets : • l’accès en haut débit, qui existe au travers d’un groupement de commandes (la Région, les deux Départements, l’Académie et la Direction régionale de l’alimentation, l’agriculture et la forêt), vise à raccorder l’ensemble des établissements publics du secondaire du Nord-Pas de Calais ; • des équipements innovants (smartablettes, vidéoprojecteurs interactifs (VPI), tableaux blancs interactifs (TBI) sont en cours d’installation afin de garantir aux élèves l’accès aux informations en ligne, et de mettre en place de nouvelles modalités d’animation des cours ; • un ENT (Environnement numérique de travail) "Savoirs numériques 59/62" unique et personnalisé (cf. le groupement de commandes) permet l’accès à des contenus pédagogiques, des outils de gestion de la vie scolaire et maîtrise des savoirs de base mais surtout des ressources pédagogiques en langues vivantes ; • pour les infrastructures : une optimisation des réseaux complets d’établissements ; • la maintenance des équipements et des réseaux se fait au travers d’un dispositif qui assure la maintenance de niveau 0 à expert : le niveau 0 est assuré par les animateurs numériques (15 emplois avenir), le niveau 1 à 2 par les 36 Agents techniques et informatique des lycées (ATIL), le niveau 2 à expert par les équipes des 28 Unités territoriales informatique des lycées (UTIL) . http://www.savoirsnumeriques5962.fr : le portail lycée est une interface numérique qui a pour vocation de faciliter les échanges entre les EPLE (Établissements publics locaux d'enseignement) , les services de la Région et les élus du Conseil régional (exemple : visites virtuelles du siège de Région). LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Pour les lycées, l’ENT doit veiller à : • créer des passerelles, voire des synergies avec d’autres ENT (de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur) afin d’être pérenne, évolutif, ceci afin de garantir la maîtrise des contenus, des évolutions et du parcours de formation de l’usager ; • développer une orientation interactive en mettant l’usager au cœur du dispositif en lui donnant l’accès à des informations et lui permettre d’être acteur de sa formation (mode push and pull) ; • sécuriser les données. Avec un budget maîtrisé, l’usage du numérique permet une optimisation de l’acte d’enseignement,
  • 16. grâce à une disponibilité permanente à destination du plus grand nombre. ACTIONS POUR L'APPRENTISSAGE L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS • "Savoirs Numériques 59/62", espace numérique de travail à destination des lycéens, des apprentis et de leurs équipes éducatives qui offre des outils de gestion et des ressources pédagogiques (savoirs de base, langues vivantes, histoire de l’art), • "WinCR", outil acheté par la Région pour s’équiper et équiper les CFA d’un extranet de gestion des remontées d’effectifs, des aides aux employeurs d’apprentis et, à terme, de transmissions des données comptables des CFA, • dématérialisation partielle de certaines procédures : demandes d’ouverture de sections d’apprentissage, demandes de subventions d’équipement, demandes de chéquiers équipement. LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • établir une véritable politique d’équipements innovants permettant un enseignement pédagogique adapté (tableaux blancs interactifs, classes numériques, gestion des présences, etc.), • développer le e-learning, les vidéo-conférences, • couvrir l’ensemble du territoire uniformément d’un réseau haut débit, • offrir des outils numériques spécifiques adaptés à l’apprentissage : livret d’apprentissage, bourse régionale aux contrats d’apprentissage,… • développer un réseau numérique des entreprises apprenantes. ACTIONS POUR LES FORMATIONS SANITAIRES ET SOCIALES LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • En cours de développement, le Système d’observation partenarial sanitaire et social (SOPSS) a pour finalité d’aider au pilotage d’une politique de formation cohérente associant l’État, la Région, les Départements et les partenaires sociaux. Par des données fiables, les travaux d’analyse prospective des besoins en emplois et en compétences menés dans le cadre du schéma des formations sanitaires et des formations sociales (ex : cartographier l’emploi et l’offre de formation), permettent : - d’appréhender les tensions et dynamiques territoriales et régionales au sein du marché de l’emploi et du système de formation, - de cerner les trajectoires professionnelles et de formation, identifier les facteurs d’évolution des métiers et leurs impacts sur les besoins en compétence. • Un système de dématérialisation de la gestion et du suivi des formations sanitaires et sociales, en cours avec d’autres Régions, pourra permettre un partage d’informations avec les partenaires. • Une mise à disposition d’informations et de documents téléchargeables à destination des usagers et des partenaires, via le site Internet Région, est à l’étude. • Des projets sont en cours pour une utilisation des TIC (e-learning, visio-conférence, simulation en santé, …) avec accompagnement personnalisé des étudiants dans le cadre des formations sanitaires et sociales : des projets sont en cours pour les formations paramédicales. Afin de favoriser l’émergence d’une stratégie de développement des équipements pédagogiques et numériques en région à 5 ans, en lien avec les formations sanitaires et les formations sociales initiales, il est souhaitable d’établir un diagnostic régional relatif aux besoins et attentes. Ce dernier permettra de recenser les projets innovants, en vue de la création et la mutualisation de ressources et propositions stratégiques. • Un programme de formation des formateurs et des futurs professionnels est envisagé. • L’entrée progressive dans le système Licence- Master-Doctorat (LMD) des formations sanitaires post-bac et la délivrance d’ECTS pour les formations sociales initiales de même niveau implique un renforcement des liens avec l’université et notamment l’utilisation de la FOAD (Formation ouverte et à distance). Quelles que soient les conclusions du diagnostic, il sera nécessaire de prévoir un équipement fonctionnel pour les instituts de formation, notamment une plateforme avec un espace numérique de travail, un accès au très haut débit, du matériel informatique, la maintenance du système, l’assistance et la formation des enseignants et des étudiants. De plus, il faudra s’assurer de l’accès
  • 17. des étudiants au numérique en dehors des instituts de formation. ACTIONS POUR L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS Ce qui caractérise ce domaine est qu'il s’est saisi du numérique depuis longtemps et que désormais la plupart des établissements universitaires ont fédéré leurs actions dans le cadre du programme Universités numériques en région (UNR) : • l’offre de formation de ces établissements est cataloguée sur un portail unique, • l’ensemble de ces établissements offrent à leurs étudiants un espace numérique de travail différent pour chaque établissement mais tous fondés sur le même socle technologique évolutif et mutualisé, • ces établissements offrent aussi une carte multiservices électronique étudiante permettant d’accéder aux services des diverses universités (cantines, bibliothèques…), • un plan de développement de contenus pédagogiques en ligne est en cours avec plus de contenus en ligne adossés à des parcours de formation, • des expérimentations sont en cours sur de nouvelles méthodes pédagogiques en présentiel comme en ligne, par exemple avec les MOOC (Massive Open Online Courses, cours ouverts massivement multi-apprenants), • un plan de déploiement de bornes wifi dans des locaux de vie étudiante est en phase d’achèvement, • le très haut débit a fait l’objet d’un achat groupé de bande passante dédié aux universités et à leurs laboratoires (réseau Noropale). LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Elles sont au service de plusieurs ambitions inscrites dans le Schéma régional de l’enseignement supérieur et de la recherche. • Le numérique au service de l’attractivité de l’enseignement supérieur. Objectif : amélioration de la visibilité régionale, nationale, internationale de l’enseignement supérieur en région. • Le numérique au cœur du continuum bac-3 / bac+3 et de l’orientation active. Objectifs : - garantir à l’étudiant une continuité de service, grâce à l’interopérabilité entre les ENT des collèges et lycées désormais communs à ceux du supérieur, - aider à l’information et à l’orientation active. • Le numérique pour favoriser l’accès et la réussite de tous dans l’enseignement supérieur. Objectifs : - lutter contre l’exclusion et les inégalités (exigences professionnelles ou contraintes familiales), - réduire le coût marginal de la formation pour l’étudiant, - répondre aux besoins de formation tout au long de la vie, résultant à la fois de l’allongement de la durée de vie et de la diversification des carrières professionnelles. • Le numérique pour le développement de campus durables, attractifs et solidaires. Objectif : mettre le numérique au cœur du développement des campus d’avenir. • L’impact économique du numérique dans l’enseignement supérieur. Des perspectives pour un secteur d’avenir innovant : - rentabilisation des modules de formation, - développement de secteurs économiques parallèles, - production et accompagnement de l’usage des cours en ligne, mobilité et flexibilité des modes d’apprentissage,… Des moyens au service de ces ambitions : • structuration : - accompagner le programme UNR afin d’élargir la mutualisation à l’ensemble des établissements (universités, grandes écoles…) de formation post-bac, • adaptation pédagogique : - remettre le numérique en perspective dans les parcours pédagogiques, le numérique étant nécessaire mais pas suffisant (ex : favoriser le travail en groupe et en autonomie avec le numérique), notamment au travers de nouveaux lieux de vie et de travail collectif sur le campus, • formation :
  • 18. - poursuivre, capitaliser et diffuser des enseignements issus des expérimentations en cours, - former les enseignants à l’usage des TICE (Techniques d’information et de communication liées à l’enseignement), - former les étudiants à la culture du numérique pour faciliter toutes les étapes du parcours de réussite de l’étudiant. ACTIONS POUR LA FORMATION PERMANENTE L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS L’appropriation du numérique par les salariés et les demandeurs d’emploi est un enjeu économique, culturel et social, donc un défi pour la formation professionnelle dédiée à tous ceux qui cumulent souvent les handicaps dans le fonctionnement du marché de l’emploi. • Timp@ss : cet outil au service de la lutte contre la fracture numérique, est mis en place sur l’ensemble du territoire régional depuis fin 2003. Les personnes initiées acquièrent la possibilité d’utiliser les nouveaux outils informatiques et multimédias nécessaires dans la vie quotidienne ainsi que des connaissances sur les enjeux citoyens de la société de l’information. • Plateforme de ressources en ligne (via le C2RP) avec les services de traçabilité, de conception de parcours… : 68 ressources disponibles (10 ressources régionales et 58 ressources via abonnement) pour les organismes de formation de la région. • Campus numérique AFPA : élargir l’accès à la formation en offrant aux personnes isolées, ou trop éloignées des campus de l’AFPA, la possibilité de se former dans les meilleures conditions. • Expérimentation "ruralearning" sur l’Artois avec un public en réapprentissage des savoirs de base éloignés des centres de formation. L’offre de services "Formation ouverte et/ou à distance" (FOAD) est constituée d’un contenu en ligne (plateforme C2RP et AFP2I), d’un tutorat ressources au cybercentre labellisé Rur@learning ou au sein d’une ACI, d’un tutorat à distance AFP2I, d’un soutien personnalisé lors des regroupements (1 fois par semaine par site), et d’un parrainage bénévole pour les personnes en situation d’illettrisme le cas échéant. • Construction d’un serious game portant sur l’éco rénovation en vue d’accompagner le chantier "croissance verte". Ce jeu vise à sensibiliser les différents corps de métiers aux consommations d’énergies et aux impacts de leur propres choix de pratiques et matériaux sur les autres corps de métiers (diffuser de la transversalité et favoriser une culture commune sur les démarches énergétiques chez les professionnels). • Prochainement, ouverture d’un espace FOAD à l’attention des organismes de formation afin de fédérer les acteurs, de créer une dynamique positive, de faire émerger des projets et de valoriser le Nord- Pas de Calais comme un territoire d’innovation. Cet espace aura vocation à développer l’intelligence collective régionale en matière de FOAD. LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : • Professionnaliser les acteurs de la formation et de l’accompagnement aux nouveaux usages TIC. Les missions FOAD et APAF pourraient être mobilisées pour développer et faciliter l’intégration du numérique dans les apprentissages. • L'État, la Région et trois têtes de réseaux organismes de formation (AROFESEP, réseau d’organismes de formation d’éducation permanente), FFP, Fédération de formation professionnelle, et AFPA, Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) expriment la volonté de signer un accord cadre régional visant à sécuriser les parcours professionnels et à adapter les connaissances et compétences des salariés aux mutations des métiers. L'impact du numérique sur l'organisation des structures et son intégration dans les pratiques pédagogiques formeront un des axes majeurs de cet accord cadre. • Veiller à l’ergonomie des dispositifs numériques et des contextes d’usage de ces dispositifs. • Offrir aux stagiaires de la formation continue un écosystème numérique labellisé systématisant notamment la création d'e-portfolio (la maison de l’emploi de Tourcoing a développé une expertise sur le sujet avec des entreprises). • Clarifier les modalités de valorisation des heures FOAD dans le cadre d’actions de formation cofinancées par le FSE Calais.
  • 19. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE LA POLITIQUE CULTURELLE LES ENJEUX DE CE DOMAINE a Région a fait du développement culturel un des axes prioritaires de son action. Les enjeux majeurs de la politique culturelle régionale résident dans le soutien à la création, la valorisation du patrimoine et l’accessibilité de la population à une offre culturelle de qualité répondant aux enjeux des droits culturels pour tous. • La Région valorise la richesse et la variété des projets culturels qui sont initiés en Nord-Pas de Calais et qui concourent au développement local et régional ainsi qu’à l’attractivité et au rayonnement du territoire. • Au service des orientations stratégiques ainsi définies, les objectifs sont : - de soutenir et de structurer la création artistique régionale professionnelle en permettant la réalisation d’œuvres et en favorisant l’innovation artistique ainsi qu’une présence artistique pérenne, répartie également sur l’ensemble du territoire régional ; - d’aider à la coproduction d’œuvres régionales, nationales ou internationales et de favoriser la production d’œuvres d’artistes régionaux, nationaux et internationaux ; - de développer des circuits de diffusion et des actions de médiation ciblées notamment dans le cadre de l’éducation artistique et culturelle, de soutenir les initiatives visant à encourager les pratiques artistiques et culturelles tout au long de la vie ; - de soutenir et structurer l’offre des formations artistiques et culturelles qualifiantes en organisant notamment la mise en place de cycles d’enseignement professionnel initial dans les disciplines "théâtre, musique et danse", "arts plastiques et visuels", et en agissant pour développer la formation "tout au long de la vie" ; - de préserver et valoriser les richesses du patrimoine culturel régional matériel et immatériel dans une perspective d’attractivité du territoire mais également de cohésion sociale et territoriale via l’accès à la connaissance et à des éléments constitutifs de l’identité régionale ; - de contribuer à la démocratisation culturelle sur le territoire régional par un soutien à la diversité de l’offre artistique et culturelle, en permettant à la population régionale l’accès aux œuvres ainsi qu’en stimulant la rencontre des œuvres et des artistes avec la population ; - de promouvoir la richesse artistique en favorisant la diffusion hors région de la création régionale, en stimulant les partenariats et la mise en réseau artistique et en encourageant la reconnaissance professionnelle ; - de contribuer au rayonnement du territoire en déployant des projets autour d’évènements d’envergure nationale et européenne, de favoriser les collaborations transfrontalières. EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA CULTURE ? Le numérique modifie les rapports à la création, l’innovation ainsi qu’à la connaissance et à l’accessibilité aux œuvres. Il doit permettre aux citoyens un accès accru aux contenus et pratiques artistiques et culturelles. Il vient également transformer en profondeur les industries créatives et culturelles qui doivent s’adapter et se renouveler pour trouver de nouveaux modèles économiques viables. Il est aussi porteur de nouveaux débouchés pour les industries créatives émergentes donc facteur de développement économique et social et de croissance d’emploi. Il constitue un terrain favorable aux hybridations et croisements de compétences entre artistes, industries créatives et culturelles, entreprises TIC et domaine de la recherche, entre sphères publique et privée. Le numérique est à la fois une porte ouverte sur le monde et un vecteur de démocratisation de la culture pour tous et d’accès illimité aux ressources culturelles à condition d’accompagner et de structurer les usages qui en sont faits. Par conséquent, il s’agit à la fois de mettre en œuvre une politique incitative auprès des acteurs culturels en les accompagnant dans leur appropriation du L
  • 20. numérique mais également de soutenir les initiatives innovantes qui découlent des nouvelles pratiques induites en termes de création, diffusion et médiation. Le numérique permet de renouveler en profondeur l’offre culturelle. À ce titre, c’est un vecteur d’enrichissement des visites, de la médiation et du rapport aux œuvres grâce à des ressources et des outils toujours plus novateurs. Il permet de rendre plus visibles les œuvres, les richesses patrimoniales du territoire et les ressources pédagogiques existantes et en facilite l’accès. Il favorise les expérimentations introduisant des modes d’intervention de la population interactifs ou génératifs, facilitant les rencontres entre artistes, professionnels et habitants. Il encourage la mise en réseau des acteurs, le croisement de compétences, l’échange de pratiques, de savoirs et de savoir-faire, les mutualisations de moyens humains et techniques. L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS Les actions précédemment ou actuellement conduites dans ce domaine par la Région sont principalement : - soutien à la filière de l’image (création régionale, aide à la production, aide à la diffusion, formation des acteurs associatifs et location de matériel numérique de pointe) via Pictanovo, - soutien à la formation des artistes et à la création expérimentale via le Fresnoy, - équipement numérique des salles de cinéma en raison de l’évolution technologique, - bourses de plasticiens de plus en plus tournées vers l’achat d’outils numériques, - soutien à la création contemporaine (arts plastiques et spectacle vivant) s’appuyant sur le numérique en tant que support ou matière première, - soutien à l’émergence d’entreprises créatives innovantes dédiées aux usages et services numériques culturels via Louvre Lens Vallée, le pôle numérique culturel, - soutien à l’émergence de projets innovants mettant le numérique au service de la médiation, de la diffusion de contenus artistiques et culturels, de la structuration de réseaux d’acteurs via un dispositif qui offre un appui en ingénierie de projet. À ce jour, hormis quelques exceptions notables, les acteurs culturels se sont encore peu approprié le numérique. Ceci témoigne de la nécessité de les accompagner dans l'appréhension des enjeux et des potentialités du numérique au service de la culture. LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Un principe fondateur est que le numérique doit rester un outil au service de la création culturelle. Par ailleurs, il serait utile d’organiser une concertation avec les acteurs culturels et d’agir dans la transversalité au sein de l’institution afin : - de permettre aux acteurs culturels de s’approprier le numérique et d’en percevoir les potentialités et les enjeux grâce à des dispositifs d'appui, de mieux cerner et orienter leurs projets numériques, - d’accompagner les transformations des modèles économiques des industries créatives et culturelle telles que le livre et l’audiovisuel et de proposer une offre de formation adaptée aux besoins remontés par les professionnels, - de contribuer à la structuration de l’offre de formation autour des potentialités du numérique, - de s’associer à des dispositifs mis en place par d’autres directions le cas échéant (animateurs numériques ou médiateurs culturels dans les lycées par exemple, évolution des cybercentres,…), - d’accompagner l’essor des outils numériques dans les musées, de renforcer la mise en réseau de ces acteurs sur ce sujet et de favoriser les mutualisations (afin d’éviter que chacun n’agisse seul ou pas du tout et que les demandes de financements ne se multiplient), - de recenser afin de mieux valoriser les ressources numériques existantes (via un portail régional par exemple), - de s’inscrire dans le mouvement de l’open data, - de s’associer à des espaces dédiés à l’expérimentation technologique au service d’usages innovants et à valeur ajoutée pour les habitants. En termes de phasages et d’orientation pour les années à venir, il semble souhaitable : - d’organiser une concertation avec les partenaires (DRAC, Départements…) dans un souci de convergence des actions menées et les acteurs afin de mieux appréhender leurs besoins numériques, mais aussi et peut-être d’abord, les sensibiliser (quels que soient leur taille ou implantation géographique) à l’ensemble des opportunités que le numérique peut représenter, - de mettre en relation les acteurs, les fédérer autour de grands projets communs ou collectifs en favorisant les mutualisations, - de faciliter l’émergence de quelques expérimentations ou projets pilotes, ou de projets innovants ciblés, dans le but
  • 21. principal d’en tirer des enseignements à porter à l’ensemble des acteurs culturels.
  • 22. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE LE PROJET "MINEURS DU MONDE" LES ENJEUX DE CE DOMAINE ans le sillage de l’arrivée du musée du Louvre à Lens et du développement de la maison des projets, les constats fondateurs du projet "Mineurs du monde" sont à la fois l’empreinte profonde laissée par 3 siècles d’exploitation minière (paysages, économie, social, environnement, culture…), le parcours de reconversion y compris de tourisme de mémoire de ce bassin mais aussi la portée universelle de cette histoire pour l’ensemble des bassins miniers du monde. Trois dimensions structurent ce grand projet : - mémorielle, pour ne pas oublier, sans misérabilisme, en documentant cette histoire, - mobilisatrice, pour accompagner les hommes dans cette reconversion, - de ressources, sur l’universalité du fait et des reconversions minières. De nombreux projets y sont inscrits : archivage des dossiers professionnels des mineurs, capitalisation d’entretiens avec des mineurs, université populaire dédiée, colloques internationaux, lieux symboliques. EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LE PROJET "MINEURS DU MONDE" ? Plusieurs aspects du projet peuvent être soutenus via les outils numériques : - pour renforcer sur la Toile la visibilité du projet en lui-même, - pour rendre plus aisément accessibles les documents, y compris multimédias visant à faire œuvre de pédagogie et de porter à connaissance pour renforcer la mémoire minière, - pour faciliter la capacité à stocker, retrouver, relier, compiler les documents (surtout ceux numérisés, transformés en données ré-exploitables..), pour un public professionnel ou profane, avec divers niveaux de lecture, - pour contribuer à donner sa valeur universelle à cette histoire minière en faisant les liens avec d’autres bassins miniers (actuels ou en reconversion), - pour renforcer les liens entre les habitants autour de ces projets comme dans le cadre de l’Université populaire. L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS D’ores et déjà ont été réalisés ou sont engagés : - le site Internet dédié Mineurs du Monde, - la numérisation des dossiers professionnels des mineurs, - la réalisation d’une fresque vidéo (support Institut national de l'audiovisuel), - la mise en ligne d’entretiens avec des mineurs LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Quelques pistes sont envisageables pour développer l’usage des outils numériques dans le cadre du projet Mineurs du Monde : • le renforcement de liens avec les autres bassins miniers du monde, et leurs communautés d’acteurs, pour partager nos expériences et notre histoire, incluant la reconversion durable, • la logique de numérisation puis de transformation en données des documents miniers afin d’en faciliter la réexploitation (logique de l’open data), • la mise en ligne d’une plateforme collaborative pour étayer les travaux de l’Université populaire, • etc. D
  • 23. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE LE PROJET "RÉGION DES MUSÉES" LES ENJEUX DE CE DOMAINE e Nord-Pas de Calais est "La Région des Musées". Avec 49 musées labellisés "Musée de France" (le musée Matisse, la Piscine à Roubaix…), autour du Louvre-Lens, l’offre est ici exceptionnelle, sans oublier les 140 musées thématiques. Avec le projet "Région des Musées", la Région a le souhait de renforcer la cohérence, la fédération, la mise en visibilité et les synergies au sein de cette offre muséale pour nos habitants et nos visiteurs. EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER LA RÉGION DES MUSÉES ? D’une manière générale le numérique peut être employé dans la plupart des fonctions d’un musée : - pour la promotion et la visibilité (site web, réseaux sociaux, liens multiples, web participatif,…), - pour la conservation des œuvres (physique pour optimiser le stockage ou numérisée par scannage ou mise en 3D,…), - pour l’accès aux œuvres hors le musée (sur les sites web, préparation des visites, liens depuis des sites touristiques, visites virtuelles,…), - pour la médiation dans les musées (interactions et interprétation via smartphones et tablettes tactiles, images de synthèse, objets connectés,…), - pour la gestion et le fonctionnement (billettique, gestion du bâtiment, suivi et adaptation au parcours des visiteurs…). L’enjeu est ici de contribuer à la mise en synergie de l’offre muséale pour des gains d’efficience et pour fluidifier et faciliter les visites. L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS L’association des conservateurs de musées a mis en place le projet "Musenor" dont les principales concrétisations numériques concernent la numérisation des œuvres et le site "musenor.com" qui permet, de manière synoptique, de découvrir la large palette des musées de la région (carte, présentation de chacun) et d’accéder à des expositions virtuelles. LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : L’action qui pourrait être initiée dans le cadre de "La Région des Musées" serait à deux niveaux : • s’appuyant sur la volonté de la Région de valoriser l’offre muséale, mobiliser tous les outils numériques (web, réseaux sociaux, marketing viral) pour donner à connaître et donner envie aux habitants et visiteurs de profiter le plus possible de cette large offre ; • s’appuyant sur l’association des conservateurs, viser la sensibilisation des conservateurs aux possibilités désormais plus largement ouvertes par les nouveaux outils numériques, l’identification des besoins et opportunités partagés par les musées, le renforcement des partages d’expériences sur ces sujets et les développements ou achats mutualisés d’outils et services numériques. La logique de solidarité serait centrale avec la recherche de mutualisation surtout pour aider les musées ayant le moins de moyens propres. Les plus importants étant pour certains déjà équipés, ils pourraient cependant faire converger et rendre interopérables leurs outils au service de la simplification pour l’usager. L
  • 24. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DE L'ÉDUCATION, DE LA FORMATION ET DE LA CULTURE LES LEARNING CENTERS LES ENJEUX DE CE DOMAINE ssus de la rencontre de la volonté de la Région et des universités de renforcer l’ouverture de l’université sur la cité, et de rendre accessible au plus grand nombre le savoir académique, les learning centers régionaux s’inscrivent dans le Schéma régional enseignement supérieur et recherche et la stratégie européenne 2020. Alors que de nombreux learning centers sont sur le point de voir le jour en France comme en Europe, le concept développé en région est unique puisqu’il s’appuie sur un réseau territorial et thématique de diffusion des savoirs, ouvert à tous les habitants de la région. Chacun de ces learning centers développe une thématique qui lui est propre, en lien avec les ressources qui l’environnent, autant universitaires qu’économiques, sociales que culturelles. Ils doivent apparaitre comme des outils privilégiés de transmission des savoirs, d’accès aux connaissances et du rapprochement savoirs-société. Ils devront s’adresser à tous les publics : scolaires, chercheurs, entreprises, citoyens. A ce jour, quatre thématiques sont retenues et en développement : - l’innovation, sur le campus de Lille, - l’archéologie/égyptologie et les sciences humaines et sociales, sur le campus de Lille 3, - la ville durable, dans la Halle aux sucres à Dunkerque, - le fait religieux, à l’abbaye de Vaucelles dans le Cambrésis. EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL CONTRIBUER À LA POLITIQUE "LEARNING CENTERS" ? • Le numérique peut contribuer à la politique "learning centers" : - en développant de nouveaux modes d’apprentissage et d’enseignement à distance tout au long de la vie (@-learning, plateformes pédagogiques, MOOC, travail en groupe, travail collaboratif, serious games), - en accompagnant au mieux les publics sociologiquement éloignés des codes de l’enseignement traditionnel, - en favorisant la médiation tous publics. • Son usage contribuera à lutter contre le décrochage universitaire et à encourager les reprises d’études dans le cadre de la formation tout au long de la vie. Concrètement, les actions menées peuvent être de trois ordres : - production de supports, - mise en forme des supports à des fins de médiation, - diffusion, valorisation, promotion. L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS Le portail virtuel, consultable à l’adresse http://learningcenters.nordpasdecalais.fr, fournit dès à présent de nombreuses informations sur le réseau régional et les activités du learning center "archéologie / égyptologie" en particulier, celui-ci ouvrant son champ thématique sur l’ensemble des sciences humaines et sociales en 2014. Au cours du dernier trimestre 2014, les learning centers "Ville durable" et "Innovation" se sont appropriés ce site régional et ses rubriques au sein de leurs portails thématiques. LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : LES ACTIONS EN DEVELOPPEMENT production de supports • Le learning center "ville durable a engagé dès 2014 des expérimentations autour de la production de nouveaux dispositifs numériques d’apprentissage I
  • 25. innovants. Il a la volonté de s’inscrire dans une démarche de mise à disposition de contenus numériques innovants et accessibles à tous, ceci de façon à pouvoir élargir son action éducative au-delà de ses murs. • Dans le cadre de cette action, tous les publics (grand public, adultes en formation, étudiants, experts…) sont visés. • En termes de partenariat, un accompagnement spécifique de Pictanovo et de "la Plaine Image" est également prévu pour déterminer les orientations de cette action, qui mobilisera également les partenaires de la formation. Les partenariats avec les développeurs/concepteurs privés associés à une expertise en ingénierie culturelle ou ingénierie de la formation seront mis en œuvre pour les réalisations. • Le learning center "archéologie-égyptologie - sciences humaines et sociales" souhaite, tout comme le learning center "ville durable" de Dunkerque, mener sur la période 2014-2015 des actions innovantes en matière d’expérimentations autour de la production de nouveaux dispositifs d’apprentissage de type web-documentaires scientifiques. • Le learning center "innovation" ambitionne dès 2014 de réaliser un cours de référence sur l’innovation, à destination d’un large public, sous la forme innovante de films pédagogiques, de type MOOC. Lille 1 dispose des moyens (Service enseignement et multimédia, SEMM) permettant la réalisation de supports numériques de pédagogie de grande qualité. • Outre la présentation de la notion d’innovation à destination du grand public, un cours sur l’innovation, réalisé par des enseignants chercheurs experts en la matière, pourrait être décliné par type de public. • La réalisation d’une introduction en la matière serait déclinée, dans un premier temps, en contenus accessibles sur Internet et, dans un second temps, en cours disponibles sous inscriptions et conditions (type MOOC). Mise en forme des supports à des fins de médiation • Le learning center "archéologie-égyptologie - sciences humaines et sociales" souhaite sur la période 2014-2015 créer une exposition physique et numérique de grande ampleur : faire parler le tableau de David "Le sacre de Napoléon". Diffusion, valorisation, promotion • Le learning center "ville durable" a entamé en 2014 des expérimentations autour de la valorisation, de la production, diffusion de contenus numériques documentaires, formatifs et scientifiques. • Dans le cadre de cette action, tous les publics (grand public, adultes en formation, étudiants, experts…) sont visés. • Le learning center "archéologie-égyptologie - sciences humaines et sociales" souhaite sur la période 2014-2015 valoriser et diffuser des web- documentaires scientifiques. • Le learning center "innovation" ambitionne la réalisation de contenus en ligne pour documenter les expositions "Xperium, la science en action" en vue d’en approfondir ses objectifs pédagogiques. Ces contenus permettront de nourrir l’activité pédagogique liée aux visites du lieu dans le cadre de l’accueil des lycéens de la région et favoriseront également la présentation des débouchés professionnels dans les secteurs innovants. LES ACTIONS A DÉVELOPPER Le learning center "ville durable" doit, avec la montée en puissance de son activité, développer la mise en forme de supports à des fins de médiation numérique tout comme le learning center "innovation", dans sa période de préfiguration avant l’ouverture au public prévue en 2016.
  • 26. LE NUMÉRIQUE AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET DE L'INNOVATION LA COMPÉTITIVITÉ DES PME LES ENJEUX DE CE DOMAINE n 2010, le Nord-Pas de Calais représentait le 4ème PIB de France avec 5.2%. Le passé dans les activités du textile, de la sidérurgie et des mines influence encore l’économie par la présence actuelle non seulement d’une partie de ces activités mais aussi de sous-traitants dans des activités annexes, des centres de transfert sur des technologies issues de ces activités. L’automobile, comme activité de substitution à celle des mines, a reproduit ce modèle socioéconomique. La reconversion du tissu économique vers un nouveau modèle de développement est en cours. Elle se caractérise par des glissements d’activités vers des secteurs de plus haute valeur ajoutée ou par de nombreuses initiatives locales pour poser les jalons de nouveaux secteurs d’activité. Mais, le Nord-Pas de Calais offre toujours le visage d’une région industrieuse, "atelier de production plutôt que centre de conception de produits". Avec 783 millions d’euros de dépenses intérieures de R&D en 2009 (570 millions en 2004), la région se place en 12ème position des régions de France métropolitaine. En 2011, le Nord-Pas de Calais est devenue la 5ème région de France dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (13% des entreprises TIC nationales et 6.6% des effectifs français – 24.000 salariés). Pour les services aux entreprises, avec 5% de l’emploi français, le Nord-Pas de Calais se situe au 4ème rang des régions françaises. Un pôle de formation important : les effectifs dans l’enseignement supérieur représentent 6.9% du poids national en 2010 et placent la région au 4ème rang national. 7.3% des ingénieurs français ont été formés dans les écoles de la région. Cette densité permet un bon ancrage territorial avec le tissu économique et assure une offre de proximité dans une région où le poids des étudiants boursiers est important. Existent également des écoles leaders mondiales comme RUBIKA qui forme au design, au développement du jeu et à l’animation. Une dynamique entrepreneuriale retrouvée : la mutation du tissu économique est favorisée par un nombre croissant de créations d’entreprises, (+5% entre janvier 2011 et le premier trimestre 2012, contre +4% au niveau national). La région est ouverte sur le monde et attire les investissements étrangers (IBM, TATA communication, ASOS, etc.). EN QUOI LE NUMÉRIQUE PEUT-IL AIDER À RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ DES PME ET L'EMPLOI ? En vingt ans, la circulation de l’information a été profondément transformée, offrant des contenus et des services de qualité croissante. Près de 80% de l’économie française est concernée par l’économie numérique. Le poids du numérique en France : 5,7% du PIB 3,7% de l’emploi 700.000 créations d’emplois depuis 15 ans Le poids du numérique aux USA : 8% du PIB 10% de l’emploi Plus de 3 millions d’emplois créés dans les start- ups depuis 30 ans Secteurs transformés par l’économie numérique (12% du PIB) : publicité, édition, presse, musique, audiovisuel, finance, assurance, voyagiste. Secteurs qui ont dégagé des gains de productivité grâce au numérique (60% du PIB) : industrie, logistique, distribution, administration,… Secteurs peu ou pas touchés par le processus du numérique représentent un peu plus de 22% du PIB : agriculture, pêche, bois, services à la personne, restauration, etc. (Rapport McKinsey 2011, The Boston Consulting Group 2012, Rapport IGF sur le soutien de l’économie numérique à l’Innovation – Janvier 2012). L’utilisation du numérique est un vecteur de croissance important pour toutes les entreprises. Les françaises sont aujourd’hui parmi les mieux connectées d’Europe (plus de 95 % disposent d’une connexion haut débit), mais les usages plus avancés restent en-deçà de leur potentiel d’utilisation, en particulier au sein des PME et plus encore des TPE. Selon l’INSEE, fin 2012, 24 % des TPE n'utilisaient toujours pas d'ordinateur. Seulement 34% des patrons de TPE sont équipés d’un site Internet E
  • 27. vitrine et 16% d’un site e-commerce ("Les entreprises et Internet" - ADEN – Janvier 2012). Mais le contexte évolue rapidement : en 2013, déjà 55% des patrons de TPE estimaient indispensable d’avoir un site Internet contre 45% en 2012 (Baromètre des usages numériques professionnels – EBP & Opinionway, septembre 2013). Des secteurs comme la VPC et la distribution, qui ont beaucoup investi dans le numérique pour gagner en compétitivité, voient leur modèle économique remis en question par le e-commerce et l’écosystème du numérique. En France, le digital représente 20 % des dépenses publicitaires contre déjà 30% en Allemagne et 35% au Royaume-Uni. Ce secteur devrait ainsi encore connaître d’importantes mutations ainsi que les activités connexes comme la communication, le paiement en ligne et la logistique. D’ici à 2020, le numérique sera généralisé à l’ensemble des activités et deviendra, plus qu’un enjeu de compétitivité, un enjeu de survie pour beaucoup d’entreprises. Un phénomène d’accélération est clairement lancé, il faut s’adapter de plus en plus vite. Selon le rapport de McKinsey 2014 (Accélérer la mutation numérique des entreprises : un gisement de croissance et de compétitivité pour la France) : avec une 8ème place sur 13 en 2013, la France se classe au même rang qu’en 2010, soit légèrement en-dessous de la moyenne, et très loin des pays leaders. La contribution du numérique au PIB français continuera de croître régulièrement, tirée par la diffusion croissante des technologies numériques : elle devrait ainsi atteindre 6 % en 2016 (soit 135 milliards d’euros) et 7 % en 2020 (soit 180 milliards d’euros). Cette contribution pourrait atteindre 9,7 % en 2020 (250 milliards d’euros) si la France se hissait au même niveau que le groupe des 5 pays les plus performants du monde en matière de numérique. Une enquête menée auprès de 500 sociétés françaises fait apparaître quatre causes principales pouvant expliquer le retard relatif des entreprises par rapport aux particuliers dans l’exploitation du numérique : - des difficultés organisationnelles pour 45 % d’entre elles, notamment imputables à des rigidités structurelles, en particulier, une organisation en silos, - un déficit de compétences numériques. 31 % des entreprises interrogées font état de réelles difficultés à embaucher des talents dans le numérique, - un manque de marges de manœuvre financières, - un manque d’implication suffisamment visible des dirigeants : 28 % des sociétés interrogées font état d’un besoin d’implication et de visibilité plus fortes de leur leadership afin de pousser à l’adoption du numérique et au changement culturel qui en découle. L’EXISTANT : LES ACTIONS PASSÉES OU EN COURS, LES MOYENS MOBILISÉS Les pôles d’excellence, les clusters, mais également I- Trans au travers d’I-Viatic à Villeneuve d’Ascq, Eurasanté et le programme e-santé ainsi que le Pôle de compétitivité industries du commerce (Picom) à Marcq-en-Barœul mettent en œuvre des projets pour sensibiliser les acteurs traditionnels aux évolutions rapides dans le numérique. Les consulaires et les branches professionnelles ont également un important rôle à jouer. L’association INFONORD constitue des groupes de travail comme le CLUSIR dans la cybersécurité et des associations professionnelles comme le Pôle régional numérique, le GUN, et l’AS2I organisent des événements pour sensibiliser les acteurs traditionnels aux évolutions en cours. Sur le salon VAD-CONEXT, de nombreuses conférences existent pour sensibiliser les acteurs du commerce et de la distribution aux nouveaux usages du numérique et un congrès prospectif vise à anticiper les évolutions du commerce du futur. Le PICOM met en œuvre chaque année un démonstrateur du commerce du futur et le Centre d’innovation des technologies sans contact forme des démonstrateurs sur les nouveaux usages des technologies (par exemple, la Smart home). L’INRIA, au travers de son plateau technologique à EuraTechnologies, fait la promotion des nouveaux usages du numérique dans la santé, l’éducation, etc. La Région, au travers des dispositifs BOUTIC et ECRINS, a favorisé l’appropriation des outils numériques comme la robotique, les imprimantes 3D, les drones par les artisans et les commerçants notamment en zone rurale. LES ACTIONS EN DÉVELOPPEMENT, POSSIBLES OU SOUHAITABLES : Il faut considérer l’avènement d’une troisième ère de l’informatique sans commune mesure avec les deux précédentes. Le développement du monde de l’ubiquitaire et de l’Internet des objets va modifier profondément toutes les pratiques, quelle que soit l’activité de l’entreprise. De nouveaux usages révolutionnent l’accès à l’information en situation de mobilité. L’accès aux réseaux en tous lieux et tous moments, l’utilisation d’interfaces plus aisées comme le smartphone, les tablettes PC, les montres ou les lunettes connectées…, vont permettre d’accéder en temps réel à une masse d’information gigantesque qui sera contextualisée et améliorée (on parle de réalité augmentée), afin de n’apporter à l’utilisateur que l’information utile à son attente du moment. Quatre évolutions significatives sont attendues : - l’Internet des objets et le déploiement rapide des univers associés à l’ubiquitaire