Ue1.2 s2 19 05-11 ars effiscience système de santé
Sns
1. 1
Cours préparé par Mr Khalid SABIKCours préparé par Mr Khalid SABIK
OUALATA ABDELHAKOUALATA ABDELHAK
2. 2
INTRODUCTION
L’organisation et le développement de la santé
joue un rôle fondamental dans l’amélioration de
la productivité de la population et de son bien-
être.
Le Ministère de la santé a défini l’ensemble des
actions du système national de santé afin qu’il
produise des prestations de qualité, réduise les
disparités régionales dans le secteur et
augmente les ressources permettant de
préserver les acquis et d’étendre la couverture
sanitaire.
3. 3
I – DEFINITIONS DES
CONCEPTS :
1 – SANTE :
« La santé est un état dynamique de complet bien
être physique, mental et social et ne consiste
pas seulement en une absence de maladie ou
d’infirmité ».
« La santé est l’équilibre et l’harmonie de toutes
les possibilités de la personne humaine
(biologiques, psychologiques, sociologiques),
cet équilibre exige la satisfaction des besoins
fondamentaux et l’adaptation à l’environnement
en perpétuelle mutation ».
4. 4
2 - SANTE PUBLIQUE :
C’est la science et l’art de prévenir les maladies, de
prolonger la vie et d’améliorer la santé et la vitalité
mentales et physiques des individus, au moyen d’une
action collective concertée visant à assainir le milieu, à
lutter contre les maladies qui présentent une importance
sociale, à enseigner à l’individu des règles d’hygiène
personnelle, à organiser des services médicaux et
infirmiers en vue de diagnostic précocediagnostic précoce et de
traitement préventiftraitement préventif des maladies, ainsi qu’à mettre en
œuvre des mesures sociales propres à assurer à
chaque membre de la collectivité un niveau de vie
compatible avec le maintien de la santémaintien de la santé.
L’objectif final étant de mettre à chaque individu de jouir
de son droit, inné, à la santé et la longévité. ( OMS )
5. 5
3 – SERVICE DE SANTE :
C’est l ‘ensemble de prestations offertes
à la population, par le développement des
dispositifs ou d’unités sanitaires
opérationnelles dont la finalité est de
prendre en charge les besoins en matière
de soins, de prévention et de réhabilitation
de cette population.
6. 6
4 – SYSTEME SANITAIRE :
* Système :
Un système c’est un ensemble structuré
d’éléments cohérents (liés les uns aux
autres) concourant au même ensemble
d’objectifs.
7. 7
II – SYSTEME NATIONAL DE SANTE
Le système national marocain de santé se compose des
secteurs suivants :
1. Secteur public comprenant :
* Le Ministère de la SantéLe Ministère de la Santé
* Les services de santé des Forces Armées Royales :Les services de santé des Forces Armées Royales :
Ces services sont dotés d’une infrastructure sanitaire
importante constituée d’hôpitaux et de camps avancés,
d’infirmeries de garnison et de sous secteurs, de
bataillons médicaux, de magasins d’approvisionnement
sanitaire, d’écoles de santé militaire.
Les moyens d’intervention mis en œuvre à travers le
pays sont destinés à assurer la prise en charge de la
santé d’une population cible plus importante (des
militaires et de leurs familles).
9. 9
2. Le secteur semi-public = secteur
mutualiste des assurances et des
établissements publics.
C’est une combinaison entre le secteur public
et le secteur privé.
Il intervient dans le cadre de l’AMO
(Assistance Maladie Obligatoire) par des
activités dont la nature est essentiellement
orientée vers le financement des actes de santé.
10. 10
Les principaux organismes qui
interviennent dans ce secteur sont :
a. La caisse nationale de prévoyance
sociale (C.N.O.P.S.) :
Elle contribue au financement des prestations
sanitaires fournies par les établissements sanitaires
publics ou privés, aux adhérents et leurs ayants droit.
En plus, il fournit des soins à ses adhérents dans
certaines structures sanitaires qu’il possède. Le
nombre des adhérents est sensé augmenter grâce à la
décision gouvernementale qui oblige tous les
fonctionnaires à adhérer obligatoirement au
C.N.O.P.S.
L’adhésion à la CNOPS concerne les fonctionnaires
et agents des administrations et des établissements
publics.
11. 11
b. La caisse nationale de sécurité sociale
(C.N.S.S.) :
Cette institution offre l’assurance couvrant une gamme
de prestations sociales et sanitaires à ses adhérents,
salariés du secteur privé (allocations familiales,
indemnités de retraite, indemnités journalières de
maladie, indemnités journalières de maternité, etc.).
L’assurance médicale finançait des soins médicaux
dispensés par le secteur privé et le ministère de la
santé. A partir de 1979, l’action de la CNSS s’est
étendue au secteur sanitaire par la construction d’un
certain nombre de polycliniques, de maternités, de
centres de diagnostic et d’hémodialyse.
L’adhésion à la CNSS est obligatoire et concerne les
catégories sociales professionnelles relevant des
secteurs industriels, commerciales et agricoles.
12. 12
c. Les établissements publics et semi-
publics
Certains de ces établissements se
chargent eux-mêmes de la couverture de
la demande sanitaire de leurs employés
et leurs familles. Ils interviennent à cet
effet au moyen des infirmeries des
hôpitaux, de la médecine du travail.
13. 13
3 – Le secteur privé :
La médecine privée
Les cabinets médicaux, dentaires et les
cliniques privés fournissent leurs prestations
sanitaires aux personnes couvertes par des
assurances ou ayant des ressources financières
leur permettant de régler leurs factures.
L’expansion rapide de la médecine privée, ces
années, vue comme le moyen d’alléger les
pressions qui s’exercent sur les services publics
surchargés.
14. 14
4 – Secteur traditionnel :
Médecine traditionnelle :
c’est un secteur de médecine traditionnelle
non formel auquel a recours un nombre
relativement important de la population
particulièrement en milieu rural.
L’accouchement à domicile par les
« Kablas » se pratique dans plus de 72%
des cas, de même que les herboristes ( qui
assurent les soins par les plantes ) et
apporte une large contribution dans les
traitements traditionnels
15. 15
En somme, le Système national de santé
peut être résumé en 3 secteurs principaux :
1. Secteur public
2. Secteur privé à but non lucratif : il groupe les
ressources sanitaires de la C.N.S.S, des
mutuelles (C.N.O.P.S.), du croissant rouge
marocain (C.R.M.) etc.
3. Secteur privé à but lucratif : constitué par les
ressources sanitaires privées organisées et
dirigées à titre individuel ou en groupement par
des médecins, chirurgiens, dentistes,
pharmaciens ou par d’autres professionnels de
santé (Cabinet de consultation, d’imagerie
médicale, de soins et de réhabilitation, de
chirurgie dentaire, etc.… ).
16. 16
SYSTEME NATIONAL DE SANTE
Secteur public Secteur privé à but
non lucratif
Secteur privé à but
lucratif
*Réseau hospitalier public
*Réseau des soins de santé
de base
*Instituts et laboratoires
nationaux
*Services de santé des FAR
*Bureaux municipaux et
communaux d’hygiène
*Hôpitaux et établissements
de soins de la CNSS, des
mutuelles, de l’OCP et de
l’ONE.
*Cabinets dentaires et
laboratoires d’analyse des
mutuelles.
*Hôpitaux et centres de
soins des ligues et
fondations.
*Hôpitaux et cliniques
privées
*Cabinets libéraux
*Opticiens prothésistes
*Officines
17. 17
III – ORGANISATION DU
MINISTERE DE LA SANTE
L’organisation du Ministère de la
santé comprend à l’instar de la structure
des autres départements un cabinet du
ministre, une administration centrale et
des services périphériques.
19. 19
LE MINISTREInspection générale Cabinet
Secrétariat généraleDivision de
L’approvisionnement
Division du parc auto
Et des affaires
générales
Division de
l’informatique
Et des méthodes
Institut national
D’administration
sanitaire
Direction de la population
D. De l’épidémiologie et
De Lutte contre les Mies
D. Des hôpitaux et des
Soins ambulatoires
D. Médicament et de la
pharmacie
D. Équipement et de la
maintenance
D. Des ressources
humaines
D. Réglementation et
Du contentieux
D. Planification et
Ressources financières
Délégations aux
Wilayas, Provinces
Et Préfectures
20. 20
1. POLITIQUE DU MINISTERE DE LA
SANTE :
Le département de la santé est chargé de l’élaboration et de la
mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de
santé de la population. Il est le garant de la promotion du bien
être physique, mental et social des citoyens et agit en liaison
avec les départements concernés. Elle se résume dans :
La définition des priorités sanitaires nationales et élaboration
de la stratégie sectorielle
La régulation et coordination du développement du secteur
La planification de l’offre de soins
Le développement de la législation sanitaire
Le monitoring de la performance des institutions et processus
de leur accréditation
L’élaboration d’une politique sur la recherche et le
développement.
La régulation du financement et allocation des ressources
aux régions.
21. 21
2. OBJECTIFS DU MINISTERE DE LA
SANTE :
Renforcer les programmes de promotion de la santé, de
prévention et de lutte contre les maladies.
Améliorer la couverture sanitaire par l’offre de soins et
corriger les iniquités régionales et provinciales.
Mettre en place un système de financement à travers
l’extension de l’assurance maladie et d’un mécanisme
institutionnel pour la prise en charge des économiquement
faibles.
Appliquer une politique de médicament socialement
efficiente.
Mettre en place les directions régionales des services de
santé et procéder au redéploiement des ressources.
Revaloriser et rentabiliser les ressources humaines.
22. 22
3. LES ATTRIBUTIONS DE
L’ADMINISTRATION CENTRALE :
Formulation des politiques de santé applicables
aux activités inter et intra sectorielles et fixation des
priorités.
Élaboration des plans nationaux sanitaires
Allocation des ressources
Surveillance et évaluation de l’efficacité et
efficience du système
Appui technique aux régions
Contrôle des qualité des produits pharmaceutiques
Réglementation du développement du personnel y
compris la formation
23. 23
Réglementation des organismes prestataires de
soins du secteur privé
Encadrement/coordination des établissements
de soins nationaux et instituts d’enseignement
et de recherche.
Développement de la coopération bi et
multilatérale
Coordination des diverses sources de
financement
Répartition rationnelle et équitable des fonds et
subventions entre régions/provinces
24. 24
4. ORGANISATION DE
L’ADMINISTRATION CENTRALE :
Elle comprend :
A. LE MINISTRE DE LA SANTE
B. LE CABINET DU MINISTRE
C’est l’organe de décisions ministérielles, composé de :
* Directeur de cabinet
* Chef de cabinet
* Un ou plusieurs attachés chargés de missions.
C. LE SECRETARIAT GENERAL
C’est une institution qui assure sous l’autorité du
Ministre des tâches techniques et administratives
importantes et diverses, à sa tête un secrétaire général,
considéré comme deuxième responsable après le
Ministre, il assure la continuité de l’administration
sanitaire ainsi que la coordination des structures du
département.
25. 25
D. L’INSPECTION GENERALE
Cette institution procède, sous l’autorité du Ministre
et sur ses instructions, au contrôle de l’utilisation des
moyens et ressources mis à la disposition de tout le
département et informe régulièrement le Ministre sur le
fonctionnement des services.
E. LES DIRECTIONS CENTRALES
Constituent le centre de conception de l’action
sanitaire, de direction et d’impulsion des structures qui
leur sont rattachées (divisions et services) Les
directions assurent les grandes tâches du
département.
26. 26
5 - Organisation de l’administration
périphériques :
a. Organisation :
Les services extérieurs de la santé sont constitués en délégations
préfectorales et provinciales.
Chaque délégation est placée sous l’autorité d’un médecin
délégué. Chacune de ces délégations est chargée dans la limite
de son périmètre territorial de l’animation, du contrôle et de la
coordination des activités des services qui la composent.
b. Mission :
Les services extérieurs prennent des mesures destinées à
préserver et à promouvoir la santé des habitants.
Ils concourent à la protection préventive et curative de la santé de
la population
Ils assurent la gestion des ressources humaines financières et
matérielles mobilisées et les activités d’étude, de planification, de
programmation, d’évaluation, de contrôle, de suivi et de
recherche.
27. 27
c. Organisation de la direction régionale de santé :
GOUVERNEUR
REGIONAL
Conseil régionalDélégation régionale
de santé
Comité de
Coordination
intra régionale
• Commissions permanentes
• Commission de l’environn.
• Commission de la santé et
hygiène.
Centre hospitalier
régional
Délégation de
La santé
Délégation de
La santé
Délégation de
La santé
C.H.Provinciaux
Structure d’appui
au R.S.S.B.
• Laboratoire
d’épidémiologie
• C.R.P.F.
• C.D.ST.
Circonscriptions
sanitaires
•Hôpital local
• C.S.C. avec lits
• Dispensaire
• Équipe mobile
et itinérant
Centre hospitalier
Provincial
Gouverneur
provincial
Assemblée
provinciale
Comité technique
provincial
•Conseil communal
• Société civile
28. 28
ATTATTRIBUTIONS
Définition des besoins en santé de la région dans le cadre
des politiques de santé nationale.
Planification sanitaire régionale, surveillance et évaluation
des programmes.
Coordination de toutes les activités sanitaires dans la
région.
Emploi et encadrement d’une partie ou d’une totalité du
personnel de santé.
Formation en cours d’emploi.
Soutien logistique, notamment approvisionnement en
achats groupés.
29. 29
d. Organisation d’une délégation médicale
provinciale/préfectorale :
Service administratif
et économique
Service des soins
curatifs
Service de la
Promotion de la
santé
Établissements
hospitaliers
Établissements des
Soins de santé de
Base (ESSB)
Structures d’appui
MEDECIN DELEGUE
30. 30
Au niveau des Wilayas, la préfecture médicale
chef-lieu comprend en outre les services
suivants :
→Service d’hygiène du milieu : qui s’occupe du
contrôle et la supervision des actions en matière
de surveillance d’hygiène.
→Service de planification et de l’appui : Chargé de
la coordination et du suivi des activités de
planification et de programmation sanitaire.
→Service de maintenance : Assure la gestion et
maintenance des équipements et installations
biomédicaux et techniques.
31. 31
Attributions des services provinciaux et
préfectoraux
Organisation et direction des services hospitaliers dans
la province
Gestion de tous les autres établissements de soins du
secteur public
Exécution des programmes de santé
Gestion des budgets
Coordination et supervision de tous les services de santé
assurés dans la province.
Encouragement de participation des collectivités locales
à la planification sanitaire locale.
Préparation d’un plan annuel de santé.
Mobilisation de fonds locaux supplémentaires pour les
projets d’investissement.
Formation en cours d’emploi des agents de santé.
32. 32
IV - LE DISPOSITIF DE L’OFFRE
DES SOINS
Le ministère de la santé a mis au point
un dispositif de prise en charge fondé sur
le nombre d’habitants et sur l’estimation
des activités à réaliser par chaque type
de structure ou formation sanitaire.
Ce dispositif se présente en deux
principaux réseaux :
33. 33
A- LE RÉSEAU D’ACTIONS
HOSPITALIÈRES :
1. Définition d’un hôpital :
L’hôpital est un établissement sanitaire
destiné à héberger des malades, des
blessés ou des parturientes en vue de leur
dispenser des prestations de diagnostic, de
traitement et des soins d’urgence
nécessités par leur état de santé.
34. 34
2. Fonctions d’un l’hôpital :
→Hébergement des malades.
→Dispensation des prestations de diagnostic.
→Traitement et soins d’urgence.
→Formation pratique des étudiants en médecine
et en pharmacie et des élèves des écoles de
formation professionnelle et de formation des
cadres.
→Activités de recherche en matière de santé
publique, d’économie de santé et
d’administration sanitaire.
35. 35
3. Organisation d’un hôpital :
a. La direction de l’hôpital :
- L’hôpital est dirigé par un Directeur nommé par
le Ministre de la santé. Il est assisté :
- D’une équipe de collaborateurs placés à la tête
des différent services qui sont tenus à respecter
les relations fonctionnelles entre eux dans la
limite de leurs compétences respectives.
- De la commission médicale consultative
Le directeur veille sur :
L’application des orientations du Ministère
L’organisation, et le fonctionnement de l’hôpital
La coordination et la gestion des ressources
humaines.
36. 36
b. Services des affaires administratives :
Service d’admission
Service du personnel
Service de comptabilité
Service du parc auto
Morgue
Standard
c. Service des affaires économiques :
Approvisionnement
Stock
Maintenance
Cuisine
Buanderie
37. 37
d. Le service des soins infirmiers :
Planification et utilisation du personnel infirmier
Formation continue
Supervision et évaluation
Hygiène hospitalière
e. Les services médicaux :
Médecine
Chirurgie
Pédiatrie
Gynéco obstétrique
Urgences + spécialités
f. Les services médico-techniques :
Bloc opératoire
Laboratoires
Radiologie
Laboratoire de transfusion
Kinésithérapie
38. 38
4. Différentes catégories des hôpitaux :
a. Classification selon la capacité litière :
* Hôpital local :
C’est une formation sanitaire d’une capacité de 120 à
200 lits et qui dessert une population de 200.000 à
250.000 habitants. L’hôpital local comporte au minimum
quatre disciplines de base : la médecine, la chirurgie, la
pédiatrie et la gynéco obstétrique.
* Hôpital provincial :
D’une capacité de 200 à 500 lits, il est implanté au
chef lieu de la province d’où il prend en charge la totalité
de la population qu’y habite. L’hôpital provincial
comprend en plus des quatre disciplines de l’hôpital
local : la dermatologie, la psychiatrie, la radiologie,
l’ophtalmologie, les urgences et la réanimation.
39. 39
* Centre hospitalier régional :
Dessert toute la région concernée, sa capacité
est de 500 à 1000 lits et comprend outre les
disciplines de l’hôpital provincial : le service des
brûlés, la gastro-entérologie, l’oncologie, la
réhabilitation, l’oto-rhino-laryngologie (ORL) et la
cardiologie.
* Centre hospitalier universitaire ( C.H.U.) :
Sa capacité est supérieure à 1000 lits. Ces
centres sont hautement équipés et disposent de
toutes les disciplines et ont une vocation de
formation et de recherche médicale.
40. 40
b. Classification selon le mode de
gestion :
* Les hôpitaux dits « en régie » ou SEGER
(services de l’état gérés en régie) :
L’organisation et le fonctionnement de ces
établissements sont assurés par l’état, ils sont
dans une situation de dépendance statutaire et
financière du ministère de la santé et ne
disposent pas de personnalité morale. Leurs
ressources financières sont des crédits
délégués par le département sur le budget
général.
41. 41
* Les hôpitaux érigés en service de l’état géré
de manière autonome (SEGMA) :
Il s’agit de services dotés d’une autonomie
financière qui facilite leur autonomie de gestion,
mais qui ne disposent pas de personnalité
morale, ils sont soumis à la subordination de
l’administration sanitaire.
« Les SEGMA sont des services de l’état dont
les opérations de recettes, de dépenses et de
trésorerie sont exécutées par un chef de service
sous ordonnateur à plein droit et par un
comptable public spécial rattaché au comptable
supérieur de royaume ».
42. 42
* Les Centres Hospitaliers Érigés en
Établissements Publics Administratifs
(CHEEPA) :
Ce sont des établissements dotés de
personnalité morale et juridique propre, d’une
autonomie financière plus au moins étendue,
d’une indépendance aux autorités administratives
et d’une autonomie de gestion des ressources. En
contre partie, de part leur statut d’établissements
publics, ils se trouvent soumis à certains contrôles
de l’état et au respect des principes fondamentaux
du service public.
Les centres hospitaliers concourent à la
réalisation des objectifs fixés par l’état en matière
de santé.
43. 43
c. Classification selon la spécificité de
l’établissement :
* Hôpital général (HG) :
C’est un établissement qui assure des
services et des soins à des clients de tout âge
qui serait atteints d’affections diverses.
* Hôpital spécialisé (HS) :
C’est un établissement qui assure des
services et des soins à des clients qui seraient
atteints d’une affection d’un appareil ou d’un
organe donné.
44. 44
d. Classification hiérarchisée :
* Le premier niveau :
La Polyclinique de santé publique (PSP) : Hôpital
général
Le Centre Hospitalier Provincial ou Préfectoral (CHP) :
Un ou plusieurs hôpitaux généraux ou spécialisés.
* Le deuxième niveau :
Le Centre Hospitalier Régional (CHR) : Un ou
plusieurs hôpitaux généraux et spécialisés.
* Le troisième niveau :
Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) : C’est un
établissement offrant une gamme complète de
services et de soins hautement spécialisés.
45. 45
B - LE RÉSEAU D’ACTIONS
AMBULATOIRES (RESEAU DE
SOINS DE SANTE DE BASE) :
Ce réseau comporte un ensemble
d’établissements dits de soins de santé de base
(ESSB) qui sont destinés à assurer les soins de
santé primaires (SMI-PF, vaccination, prévention
et contrôle des maladies endémiques, traitement
des maladies et lésions courantes, éducation,
assainissement, fourniture des médicaments
essentiels…)
Le réseau ambulatoire se compose des
formations sanitaires suivantes :
46. 46
1. Le dispensaire rural (DR)
a. Définition :
C’est une formation sanitaire de base, placée dans une aire
géographique de 15 000 habitants appelée secteur sanitaire.
Chaque secteur est divisé en sous secteurs d’environ 5000
habitants visités par un infirmier itinérant ou une équipe mobile.
b. Fonctions :
Identification de la population à charge, ainsi que les problèmes
sanitaires.
Fourniture des soins essentiels à titre ambulatoire et par des visites
à domicile (itinérance).
Surveillance épidémiologique de l’aire desservie.
Fourniture des services de santé maternelle et infantile y compris la
planification familiale.
Contributions à l’amélioration des conditions de l’accouchement à
domicile.
Coordination et supervision de l’exécution des programmes
sanitaires.
47. 47
2. Le centre de santé communal
(C.S.C.) :
a. Définition :
C’est une formation sanitaire implantée au chef lieu
d’une commune d’environ 45000 habitants. C’est le
premier établissement sanitaire médicalisé en milieu
rural.
b. Fonctions :
Il assure les soins essentiels et les activités de
protection de la santé de la mère et de l’enfant, ainsi
que les consultations médicales.
Encadrement des dispensaires qui lui sont rattachés.
48. 48
3. L’hôpital local
C’est une formation sanitaire destinée à
héberger les malades en leur offrant les
soins nécessaires.
Capacité litière : 120 à 200 lits.
Population : 200 000 à 250 000
habitants.
Disciplines : Médecine, Chirurgie,
Pédiatrie et maternité
49. 49
4. Le centre de santé urbain (C.S.U.) :
a. Définition :
C’est la formation de santé qui se situe
dans une agglomération urbaine et assure
les soins curatifs essentiels et les activités
de prévention, la protection de la santé de la
mère et de l’enfant, les consultations
médicales (médecine générale, pédiatrie,
gynécologie).
50. 50
b. Fonctions :
Identification de la population à charge, ainsi que les
problèmes sanitaires.
Surveillance épidémiologique de l’aire desservie.
Consultation de médecine générale, infantile et de
gynéco obstétrique.
Fourniture des soins essentiels à titre ambulatoire.
Fourniture des services de santé maternelle et infantile
y compris la planification familiale.
Exécution des programmes sanitaires spécifiques et
autres programmes sanitaires y compris l’hygiène du
milieu.
Coordination des actions sanitaires menées au niveau
de la circonscription avec celles des autres
départements ainsi qu’avec les élus locaux.
Participation à l’information, motivation et éducation des
individus et de la collectivité.
51. 51
V - STRUCTURES D’APPUI DU RESEAU
DES SOINS DE SANTE DE BASE :
1. Le centre de diagnostic polyvalent (CDP) :
Prend en charge les patients adressés par les centres
de santé pour diagnostic spécifique.
2. Le centre de référence pour la planification familiale
(CRPF) :
C’est un centre de consultation, d’information et de
formation en matière de tout ce qui a trait à la PF.
3. Le centre de diagnostic spécialisé de la tuberculose
(CDST)
S’occupe de la prise en charge des cas de tuberculose
et appui les ESSB qui interviennent dans le programme
de lutte antituberculeuse.
4. Le laboratoire d’épidémiologie et d’hygiène du milieu
(LEHM).
Il soutien les programmes de prévention et de lutte
cotre les maladies transmissibles et non transmissibles
(contrôle de produits à risque, diagnostic des maladies
52. 52
VI – DIFFERENTS MODES DE
COUVERTURES SANITAIRES
1. Le milieu rural :
L’offre de soins ou de prestations au niveau des
ESSB se fait sur une stratégie qui tend à
satisfaire les besoins sanitaires à travers trois
modes reflétant la réalité du pays :
a. le mode dit « fixe » :
Il est constitué par les différents établissements
des SSB (D.R. et D.C.).
La population se rend au niveau de ces
formations pour bénéficier des prestations.
53. 53
b. le mode mobile :
C’est le personnel de santé qui se déplace pour
se rendre chez la population soit par le moyen
d’un véhicule avec un paquet d’actions plus
important (équipe mobile), ou par un infirmier
itinérant qui fait la visite à domicile (porte à porte)
Itinérance classique :
Elle s’effectue de porte à porte par un moyen de
transport adéquat, pour visiter un nombre
déterminé de foyers par jours.
Les fonctions de base de cette modalité est
d’assurer les tâches et les prestations des
programmes sanitaires à la population non
couvertes par le mode fixe. Il s’agit de :
54. 54
La connaissance de la population et de son mode
de vie.
La surveillance près et postnatale.
Le dépistage et le suivi des enfants malnutris.
Le dépistage, traitement et suivi des enfants
diarrhéique.
Le dépistage actif du paludisme, bilharziose et
tuberculose.
Le dépistage, suivi et soins des maladies
chroniques.
Le contrôle de l’eau de boisson et de l’hygiène du
milieu.
L’information, motivation et éducation de la
population en fonction des problèmes locaux et
des programmes sanitaires développés.
55. 55
Assurer les activités de la santé scolaire.
Le diagnostic et référence des maladies graves à
la formation appropriée.
L’enregistrement de l’information.
La gestion du matériel utilisé.
Sensibilisation des femmes mariées en matière de
planification familiale (PF) et approvisionnement
de celle qui sont sous la pilule.
Participation aux activités de vaccination.
56. 56
Itinérance par point de contact :
Elle s’adresse à la population non concernée par la visite
à domicile. La rencontre entre l’infirmier itinérant et la
population s’effectue en un lieu déterminé de certaines
localités sélectionnées, connues et acceptées par tous,
appelées « point de contact ».
L’équipe mobile :
Elle s’appuie sur la constitution d’une équipe mobile
avec un moyen de mobilité (véhicule) dont la fonction de
base est d’assurer les prestations sanitaires essentielles
pour étendre la couverture sanitaire aux populations non
touchées par aucun des deux modes précédents.
Cette modalité se caractérise par une équipe formée de
deux personnes au moins. Elle est dotée d’un véhicule et
peut parfois s’adjoindre les services d’un médecin.
57. 57
c. le mode participatif :
Fait dans le cadre de l’approche communautaire, par
des personnes identifiées localement appelées agents
communautaires ex : Kablas, Fkihs, enseignants des
écoles (MEN)…
Le principe est basé sur l’exploitation de ces ressources
locales pour renforcer l’action des autres modes ou pour
faire face à un problème particulier (amélioration des
conditions d’accouchements, eau potable…).
Le mode participatif est préconisé pour :
La population située à plus de 10 Km.
La localité non accessible aux moyens de
transport.
La difficulté d’accès pour la population aux
points de contact organisés dans le cadre d’un
système d’itinérance ou d’équipe mobile.
58. 58
2. Le milieu urbain :
Le mode fixe : est représenté par les
centres de santé urbains qui assurent les
soins de santé de base sur place.
Ce mode est appuyé par des visites à
domiciles par les infirmières de la formation
sanitaire (C.S.U.) pour certaines tâches en
dehors du centre (Relances de vaccinations,
de consultations pré et postnatale…).