C’est devant plus de 300 chefs d’entreprises ; universitaires et chercheurs que s’est déroulée la dixième édition du symposium international de MDI…
M.S Babes ; Président du Conseil National Economique et Social (CNES) a clôturé les débats avec une intervention très remarquée …..
Les grands titres de la presse nationale ont repris dans leur couverture de l’évènement la richesse et la teneur des débats
L'expression du but : fiche et exercices niveau C1 FLE
10è symposium international de MDI : Revue de Presse
1. Economie
le 21.05.11 | 01h00 Nordine Grim
COMPÉTITIVITÉ DES PME ET DES
TERRITOIRES AU MENU
La dixième édition du Symposium international du MDI
Alger, qui se tiendra les 22 et 23 mai à l’hôtel Hilton prises et patrons d’institutions publiques (ministre de
d’Alger, planchera sur les questions centrales du 7!#-./I#$%681)*2(#)"#JN/HI#;!2>"1*%8#*(<DO#8*%&2(#
développement et de la valorisation des PME en vue également nombreux à prendre la parole pour donner
d’une meilleure compétitivité des territoires et secteurs
concernés. 7!#=*8"%*#)*8#)1?'<"7(68#*(#)*8#!<(1&28#>"1#%*8(*2(#F#
entreprendre en vue d’une possible résurrection du
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Symposium du MDI-Alger
Les conférences et débats auxquels pendront
part des universitaires de renoms et un riche éventail
d’acteurs économiques arrivent à point nommé au mo
ment où un programme ambitieux de mise à niveau
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8!28#%69*:1&2#$%6!7!;7*#8"%#7*8#<&2)1(1&28#)*#8!#=18*#
en œuvre.
L’objectif du symposium visera précisément à cerner
de manière aussi précise que possible les caractéris
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pour mieux les comprendre et les valoriser dans une
économie émergente, comme annoncé dans l’exposé
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Cette importante rencontre donnera l’occasion aux ex
perts nationaux et étrangers ainsi qu’aux chefs d’en
treprises et responsables d’institutions en charge de
l’économie de se concerter sur les meilleurs voies et
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nement dans leurs territoires et secteurs respectifs.
Toutes les facettes d’activité propres à ces entreprises
y seront examinées dans le but de dégager le plus
de visibilité quant au mode de gouvernance qui leur
convient, à la manière d’évoluer dans un climat des
affaires peu favorables et aux moyens qu’elles doivent
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sur le marché local.
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2. Actualité
le 23.05.11 | 01h00 Nordine Grim
LA PME DANS TOUS SES ÉTATS
Le Xe symposium international du MDIAlger s’est
ouvert, hier matin, à l’hôtel Hilton d’Alger, en présence symposium iront au cœur de la problématique centrale
d’une forte assistance composée essentiellement de du développement de la PME et du rôle déterminant
chefs d’entreprise, de hauts responsables d’institu qu’elle peut jouer sur l’avenir des territoires où elles
tions publiques, de représentants du corps diploma
tique et de responsables d’organisations patronales. sont appelées à naître et à évoluer. Nous reviendrons
plus en détail sur ces conférences et les enseignements
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Symposium du MDI-Alger
les créateurs d’entreprises.
ucun membre du gouvernement n’a daigné faire
A le déplacement, le ministre de l’Industrie et de la
PME s’étant contenté de dépêcher un de ses colla
borateurs.Les enjeux du développement du secteur de
la PME sont pourtant considérables : la résorption du
chômage, la contribution à la croissance économique,
l’essor des exportations hors hydrocarbures, le déve
loppement de la soustraitance et des activités à haute
valeur ajoutée en dépendent étroitement. Le président
du Forum des chefs d’entreprises, Réda Hamiani, et le
professeur Boualem Aliouat l’ont souligné on ne peut
plus clairement, déplorant la démarche peu volontariste
du gouvernement algérien en matière d’aide au déve
loppement de ce secteur. Tous deux ont mis en relief la
conjoncture très favorable à un investissement de l’Etat
plus accru pour booster les PME pour qu’elles soient
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niveau pour affronter la concurrence aussi bien locale
qu’internationale, en devenant plus performantes et
commercialement plus agressives.
Les réserves de change n’ont en effet jamais été aussi
importantes et les agrégats économiques nationaux
aussi satisfaisants. Peu de capitaux ne sont pas pour
tant allés renforcer les PME qui accusent des taux de
mortalité importants et s’enfoncent de plus en plus dans
les eaux troubles de la mauvaise gouvernance. Le pro
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gramme de mise à niveau de 20 000 PME, annoncé par
le gouvernement, avait momentanément rendu espoir
aux chefs d’entreprise, mais les conditions opaques
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statut d’entreprise publique à caractère administratif)
ont vite fait de les désillusionner. Les conférences et
les débats programmés durant les deux journées du
http://www.elwatan.com/actualite/lapmedanstoussesetats23052011125566_109.php
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3. Actualité
le 24.05.11 | 01h00 Nordine Grim
FIN DU XE SYMPOSIUM DU MDIALGER
Le Xe symposium international du MDIAlger s’est
achevé hier aprèsmidi à l’hôtel Hilton sur un senti 8"&2*0"0$"!'#10$&"')*'9%&"*%#&*$4"'"$')"!'(4;/#%)$6!'
ment de satisfaction perceptible aussi bien chez les ("')*'="!$410'#1%&*0$"':%4')"!'"28N#@"0$'("'&6O6#@4&'
!"#$%&'$()*"'+,-*&,.)*/)%(,'),0$(()",12$/!&","3*''&,*%), sur l’avenir de leurs sociétés.
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niveau remarquable, que chez les nombreux partici Le moment fort de ce Xe symposium est, sans aucun
pants issus de divers secteurs d’activité, qui nous ont doute, les débats de clôture animés par de hauts res
déclaré avoir beaucoup appris des multiples facettes ponsables de banque, des chefs d’entreprise et des
de la petite et moyenne entreprises algériennes.
économistes de renom, qui ont abordé, avec beaucoup
de franchise et sans tabou, les raisons des relations
PME !1%5"0$'#10O4#$%"))"!'"0$&"')"!'9*0:%"!'"$')"!'+,-'
)1&!:%34)'!3*=4$'01$*22"0$'("'2"$$&"'7')"%&'(4!81!4$410'
des crédits d’investissement. Entre les règles pruden
Un regret tout de même chez les chefs d’en tielles très contraignantes, le manque de discernement
treprise, celui de n’avoir pas eu la chance d’ex ("' )*' A*0:%"' (3?)=6&4".' )*' 860*)4!*$410' ("' )3*#$"' ("'
poser leurs problèmes et soumis leurs doléances aux ="!$410'7')*:%"))"')"!'9*0:%4"&!'10$'8*K6'%0')1%&('$&4
hautes autorités gouvernementales en charge des but et l’inconsistance des dossiers présentés par les
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directement concernés par la problématique des petites responsabilités.
et moyennes entreprises qui ont brillé par leur absence.
Rien n’a été omis dans la démarche de connaissance
de la PME et de ses relations avec les territoires et
)"!'!"#$"%&!'(3*#$454$6'#10/6"'7'("!'6#10124!$"!.'("!'
chercheurs, des responsables d’institutions publiques
et des chefs d’entreprise de renom. Ont été passées
en revue les relations de la PME avec son environne
ment juridique et institutionnel, les modes possibles
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de gouvernance, l’innovation, leur nécessaire mais
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et managers principaux, l’agressivité commerciale, no
tamment pour ce qui est des marchés extérieurs, les
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etc.
Les universitaires et chefs d’entreprise, venus de l’étran
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de l’université de Reims, Meziane Idjerouidène, DG
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d’entreprise empêtrés dans un quotidien fait de luttes
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4. 6 VIE DE L’ENTREPRISE El Watan ÉCONOMIE - Du 30 mai au 5 juin 2011 El Watan ÉCONOMIE - Du 30 mai au 5 juin 2011 VIE DE L’ENTREPRISE 7
Le financement bancaire des PME objet de controverses Faouzi Bensbaâ. Professeur à l’université de Reims (France)
Entre crainte de «surchauffe» «Les PME doivent mener une
et aversion au risque réflexion au plan endogène»
Comment permettre à des PME d’innover l’accès au financement qui demeure au cen- à l’économie, on est à la limite de la sur- ne sont pas portées par le marché. Elles
tre de toutes les polémiques. Pourtant avec chauffe». Il reconnaît que les banques ont n’ont pas de débouchées». Quels que soit Faouzi Bensbaâ est professeur en sciences PME privée joue de plus en plus un rôle
et de rester compétitives quand elles le fonds national d’investissement réparti «des insuffisances opérationnelles», mais les arguments développés par les banquiers
Faouzi important. A terme, je ne sais pas com-
de gestion à l’université de Reims, Bensebaâ
évoluent dans un environnement sur toutes les wilayas, les sociétés de capi- les entreprises aussi doivent «avoir une et les chiffres qu’ils avancent, leur attitude ment cela va évoluer.
tal-risque, les sociétés de leasing, les fonds meilleure maturation des projets et se faire vis-à-vis des PME privée suscite toujours la directeur de la recherche dans le groupe
institutionnel et économique contraignant
de garantie de crédit, l’Etat a mis en place accompagner notamment sur le plan du polémique. Le PDG du CPA évoque «une ISEG (groupe IONIS) et consultant en Vous considérez nécessaire qu’il n’y
où la survie reste de loin la préoccupation tout un éventail de mécanismes suscepti- montage financier». Il explique par ailleurs approche judiciaire contraignante» qui fait ait pas de gap entre les politiques pu-
entreprise. Ses enseignements portent
majeure ? bles de faciliter l’accès aux financements. que «dans la quasi-totalité des cas, les que «beaucoup de banquiers sont en prison bliques mises en place et les stratégies
D’ailleurs, le président du Forum des chefs garanties demandées par les banques sont par ce qu’ils ont donné des crédits», d’où notamment sur le management d’entreprise. Comment éviter cela ?
stratégique, le benchmarking, la conduite Il n’y a pas de recettes toutes prêtes en la
C
Par ’est là toute la problématique de la d’entreprises, Reda Haminai, le reconnaît. liées au projet et il n’y a pas de garanties leur réticence. Mais pour Abdelmadjid
petite et moyenne entreprises algé- «La panoplie institutionnelle existe, mais liées aux personnes». De surcroît, ajoute- Bouzidi, il y a «une aversion au risque» du changement, le management des matière, je dis simplement que quand je
Sa a Berkouk comprends quelles sont les possibilités
riennes à laquelle ont tenté de répon- l’administration économique ne suit pas le t-il, «ce n’est pas la garantie qui permet de la part des banques. Une situation que
dre des patrons, financiers, économistes et relent des réformes», a-t-il dit. Le problème aux banques de recouvrer leurs crédits». l’économiste renvoie «à une politique organisations et l’intelligence économique. offertes aux PME en matière de stratégie,
autres universitaires ayant pris part la se- se situe ailleurs. «Les responsables prin- Le recours systématique à la garantie exi- monétaire hyper restrictive» prônée par j’adapte ma politique économique. Mais
maine dernière à Alger au 10e symposium cipaux des banques publiques ont déserté, gée par les banques, le délégué général de le gouverneur de la Banque d’Algérie et si la politique économique publique vient
international de MDI Business School. ce qui fait que les délais de traitements des l’Association des banques et des établisse- justifiée, selon lui, par «le budget de l’Etat Propos recueillis Les chefs d’entreprises algériens se d’en haut sans tenir compte de ce qui est
Le constat fait par les uns et les autres laisse dossiers des crédits sont trop longs, parfois ments financiers (ABEF), Abderrahmane qui finance tout». Très remonté contre le par plaignent souvent d’un environnement possible ou pas pour les entreprises, alors
penser qu’en dépit des mesures et décisions jusqu’à un an. Le financement bancaire Benkhalfa, l’explique quant à lui par «la gouverneur de la BA Mohamed Laksaci, Sa a Berkouk des affaires très contraignant en Al- ça ne marche pas. Il s’agit de mettre en
gérie. D’aucuns peuvent penser qu’ils place des politiques, mais à condition que
PHOTO : ELWATAN ÉCONOMIE
annoncées ces derniers en temps par le gou- s’arrête à 70% et la garantie qui est le leit- rentabilité du projet quand elle n’est pas M. Bouzidi l’a d’ailleurs appelé à «se ré-
vernement en faveur des PME en termes de motiv des banques s’accompagne souvent évidente». De toute manière, soutient-t-il, veiller», estimant que «dans 5 ans», on cherchent des prétextes. Quel est votre l’entreprise soit en mesure de les appli-
financement, d’accès au foncier, d’accès au d’une caution personnelle», a-t-il noté. En «il y a très peu de recours à la mobilisation subira le retour de manivelle d’une telle po- avis ? quer. Lorsque le politique, parce qu’il sait
marché public, de mise à niveau, le déca- outre, «on a créé des fonds de garantie pour de la garantie par voie judiciaire. Elle a plus litique. Le professeur Bouzidi estime qu’il Ce n’est pas un prétexte, mais plutôt un comment fonctionnent les entreprises et
lage avec la dure réalité du terrain reste im- rassurer les banques, mais la valeur ajoutée un effet dissuasif qu’autre chose». A côté y a «un problème de politique économique modèle mental de dire toujours, c’est la quelles seraient éventuellement les stra-
portant. Autant de dire que parler d’innova- de ces fonds reste très faible». des garanties exigées, il existe aussi des dans laquelle la conception du financement faute des autres, de l’Etat, de l’environne- tégies envisageables, il saura utiliser avec
tion dans ces conditions paraît inapproprié. fonds de garantie censés tranquilliser les n’est pas bonne». ment. Il faut plutôt se dire que les institu- acuité l’argent public. Il ne s’agit pas d’ar-
L’économiste Abdelmadjid Bouzidi s’est LE POIDS DE LA GARANTIE banques dans leur prise de risque. Toute- Du côté des universitaires, on est beaucoup tions peuvent évoluer et que l’entreprise roser tout le monde avec les disponibilités
demandé dans ce cadre s’il était possible Certes les crédits accordés par les banques fois, selon M. Benkhalfa, «ces mécanismes moins catégoriques. Boualem Aliouat, pro- peut établir des relations avec elles. Il ne financières qui existent, mais de trouver
de parler d’innovation «dans le contexte atteignent les 2700 milliards de dinars par de garantie doivent être revus parce qu’ils fesseur à l’université de Nice soutient que s’agit pas de considérer que les institu- système. Ça bouge ensemble. On appelle remarquables. Ils ne sont peut-être pas le chemin qui mène vers la performance
d’une économie protégée, marquée par un an, mais ce chiffre doit être relativisé, car il n’ont pas eu un effet de levier escompté». «le succès ou l’échec d’une entreprise n’est tions sont neutres. J’en tiens compte, mais ça aussi la coévolution. nombreux, mais ils sont là. Il n’y a pas et la croissance. Vous pouvez interroger
patriotisme économique où il n’y a pas de comprend «les crédits logement et les cré- pas lié exclusivement au financement». dans mes relations avec elles, je peux les une caisse à outils dans laquelle on va les décideurs publics, beaucoup ne savent
contrainte d’efficacité». «On innove quand dits d’importation», a indiqué M. Hamiani, POLITIQUE MONÉTAIRE RESTRICTIVE Selon lui, «on attribue aux banques un rôle faire évoluer. Mais en Algérie, il y a un important puiser pour trouver les solutions à tous les pas ce qu’est une stratégie d’entreprise.
on est sous la menace», a rétorqué Sid Ah- estimant que les «banques sont plus promp- D’une manière générale, si le niveau des qu’elles ne devraient pas jouer et c’est pour Des grandes entreprises un peu partout décalage entre les discours officiels ras- problèmes. Il faut savoir évoluer en fonc- Il m’est arrivé de faire des séminaires,
med Berrouane, professeur de management tes à donner des crédits d’importation que crédits à l’économie a évolué, «la qualité, cela qu’il faut revoir le système de finance- dans le monde surtout dans des secteurs surants et la réalité du terrain… tion de l’évolution de l’environnement. certains ne connaissent même pas les
à l’université du Minnesota. Faire preuve des crédits d’investissement». la profitabilité et la pérennité des affaires fi- ment en Algérie de sorte à mettre en place aussi stratégiques que le pétrole, l’audio- En tant que chercheur, je me pose la ques- Si on doit attendre que l’environnement multinationales, ni comment elles fonc-
d’innovation n’est donc pas la préoccupa- Un argument réfuté par le PDG du CPA, nancées font quant à elle défaut», reconnaît des structures spécifiques de prise de risque visuel, les acteurs tiennent compte des tion de savoir pourquoi ? Pourquoi tenir corresponde à nos désirs, on risque d’at- tionnent. Les décideurs publics doivent
tion majeure des PME algériennes en ce Mohamed Djellab, qui affirme qu’avec le porte-parole de l’ABEF. Il explique cela dont la vocation est de financer aussi la pro- institutions, elles pèsent sur elles quant des discours en décalage avec la mise en tendre longtemps. d’abord savoir ce qu’est une PME, com-
moment, à la différence de la question de «24% de croissance annuelle des crédits par le fait que «les créations d’entreprises babilité d’échec». S. B. elles peuvent, les font évoluer quant c’est œuvre ? La PME est-elle à l’abri de tout ment elle fonctionne et quelles seraient
possible et parfois elles s’y soumettent soupçon ? Peut-être que certaines PME Le gouvernement affirme souvent sou- les possibilités pour elle.
simplement. se sont satisfaites de cet état de fait. Re- tenir la PME privée, mais dans la
gardez par exemple le choix d’investisse- réalité il continue à injecter de l’argent Dans ces conditions, est-ce que ce n’est
Issad Rebrab. PDG du groupe Cevital En même temps, les problèmes liés aux
blocages et retards administratifs et
ment de ces PME. On est toujours dans la
semoulerie, la limonaderie… Est-ce qu’il
pour assainir des entreprises publiques
en faillite. Est-ce que ce n’est pas un
pas un peu déplacé de parler d’innova-
tion dans un environnement où les PME
autres bureaucraties sont bien réels. y a des investisseurs qui investissent dans peu paradoxal ? ont d’abord un problème de survie ?
«Entre le discours et la réalité sur le
Comment des PME peuvent se dévelop- l’édition par exemple, dans la culture, qui Oui, mais la vie elle-même est faite de Il y a quand même des entreprises qui
per dans ces conditions ? s’appuie sur le génie local. Ce que je veux paradoxes. C’est une question de modèle innovent, même si elles ne sont pas nom-
Bien évidemment, mais il ne s’agit pas dire c’est qu’il y a une réflexion à mener cognitif et il se trouve que le plus domi- breuses. Cela veut dire qu’elles ont réussi.
d’attendre que les institutions évoluent de façon endogène pour l’entreprise, s’in- nant actuellement en Algérie croit que Encore, une fois, ce n’est pas parce qu’il
terrain, il y a une grande différence» pour mettre en place des stratégies. C’est
chemin faisant qu’il faut évoluer pour une
entreprise. Faire évoluer les institutions de
terroger sur ses moyens, ses capacités, etc.
Peut-être qu’il y a une tendance à jouer à
chaque fois la victime. Ça fait partie du
l’entreprise publique est en mesure de
remporter la bataille. Je ne sais pas si c’est
à tort ou à raison, mais c’est un état de
y a des blocages bureaucratiques qu’on
ne peut rien faire. Il peut y avoir moyen
de les contourner. Il s’agit seulement de
quelle manière ; en discutant avec elles, patrimoine culturel. Seulement, ce patri- fait. Le rapport de force sera demain peut- trouver les réponses à chaque fois. On ne
Propos recueillis On parle de l’innovation comme moyen pour les PME Issad qu’il est normal qu’on continue à faire de la marche arrière. leur montrant quelles sont leurs limites, moine, il faut le remettre en cause. être en faveur de l’entreprise privée. Dans peut pas éliminer la bureaucratie en un
par d’être plus compétitives. Est-ce réellement une préoccu- Rebrab Il faut savoir qu’aujourd’hui, on impose aux entreprises en faisant du lobbying, etc. Ce que je veux certains pays, on croit fermement à ce clin d’œil. Elle s’éliminera par la pression
Sa a Berkouk pation pour les entreprises algériennes en ce moment ? privées nationales que les entreprises d’Etat prennent 51% dire c’est que la PME en tant qu’acteur Ne pensez-vous pas que les entreprises type de fonctionnement économique. Il y exercée constamment par les entreprises
Toutes les entreprises algériennes qui ont réussi n’ont pu dans leur projet d’investissement, alors que la loi ne prévoit a les moyens de faire évoluer les institu- algériennes souffrent plutôt d’un pro- a des études qui ont montré qu’en France et qui fera qu’à un moment donné, le bu-
le faire que grâce à l’innovation. L’innovation ne veut pas ça que pour les entreprises étrangères. Pourtant, on oblige tions. Malheureusement, tous les discours blème de stratégie, de perspectives… par exemple, les gens ont plus envie d’être reaucrate lui-même n’aura pas de réponse.
dire que vous inventiez tous les jours des brevets. Il s’agit les entreprises privées à cela pour tout nouveau projet. Ce des chefs d’entreprises actuellement sont En réalité, je ne saurai vous le dire. Je fonctionnaire et de ne pas travailler dans La contrainte est une donnée qui existe par
plutôt d’innover au niveau managérial, au niveau des pro- n’est même pas dans le cadre des privatisations, mais cela des discours attentistes. On va attendre suppose que si elles existent aujourd’hui les entreprises. Le modèle dominant en tout, mais c’est par mon action que je peux
duits à mettre sur le marché, de l’organisation, de la gestion concerne tous les projets que l’Etat considère comme stra- que les choses se débloquent et ensuite on c’est qu’elles ont une stratégie. Il y a des Algérie est qu’on croit encore aux vertus la contourner ou la faire évoluer. S. B.
des ressources humaines, etc. J’ajouterai que l’innovation tégiques. Quelle est la loi qui prévoit cela ? Aucune. C’est va trouver des réponses. Or, c’est un éco- chefs d’entreprises algériens qui sont des entreprises publiques, même si la
naît de la contrainte. C’est lorsqu’on est contraint qu’on cela le gros problème de l’Algérie. On retourne encore et
est obligé de réfléchir à faire autrement. Donc toutes les toujours à une économie étatique.
entreprises qui ont réussi et qui continuent à réussir ont
en commun d’avoir innové. On ne peut pas connaître de
croissance sans cela.
Vous ne pensez pas que pour des secteurs stratégiques,
cela s’impose ? Mise en œuvre de la politique de mise à niveau
Malheureusement, le gros problème en Algérie n’est pas Pour moi, il n’y a absolument aucun secteur stratégique.
Des moyens dérisoires selon le FCE
PHOTO :H. LYÈS
celui des entrepreneurs, mais plus un problème politique. Est-ce que produire du ciment, de l’acier ou des matières
Jusqu’à présent, on n’a pas encore libéré l’entreprise privée premières pour le plastique peut être considéré comme
algérienne. Nous sommes en 2011 et on continue encore à stratégique. On se le demande. Le drame c’est que les déci-
faire la différence entre entreprises publique et privée, alors sions sont centralisées, prises en haut lieu et nous restons à Difficile de parler de PME, de sa réhabilitation et de son européen», a-t-il dit. Pour le nouveau programme national, M. l’ANDI ou l’ANSEJ» pour «donner du souffle à une telle
qu’elles sont toutes créatrices de richesses et d’emplois et la merci des décideurs. C’est ce qui fait que l’économie na- développement sans évoquer la question de la mise à niveau Hamiani se dit «dubitatif et perplexe quant à l’ambition politique».
apportent leur contribution au budget de l’Etat. Il y a des Entre le discours politique et la réalité sur le terrain, il y a tionale est aujourd’hui freinée. On a des possibilités d’in- qui continue à être sujette à controverse. Elle est aujourd’hui affichée pour ce programme et les moyens de sa mise en Entre MEDA II et le programme national, certains experts
entreprises privées aujourd’hui qui reversent 59% de la une grande différence. Au jour d’aujourd’hui, nos respon- vestir dans de gros projets en amont qui peuvent créer des incarnée par la nouvelle version du programme MEDA réalisé œuvre». avancent l’idée de fusionner les deux pour une meilleure
richesse qu’elles créent au budget de l’Etat, réinvestissent sables n’arrivent même pas respecter les lois et notamment milliers de PME-PMI mais on ne nous laisse pas le faire. Le de concert avec l’Union européenne et doté de 44 millions D’ores et déjà, «il n’y a pas d’empressement des PME qui sont efficacité. Yves Vanfrausun, expert principal, MEDA II,
40% et ne distribuent que 1% aux actionnaires. Pourquoi la constitution qui stipule la liberté d’entreprendre à tout pire est quand on vous impose qu’une entreprise publique d’euros et un programme national 10 fois plus important (4 à peine 159 à y avoir émargé», a-t-il noté. reconnaît que ce dernier n’est pas de la même «envergure»
de telles entreprises sont-elles différenciées par rapport aux citoyen algérien. Vous savez qu’on est le seul pays au prenne 51% dans vos projets, vous rentrez dans le cadre des milliards d’euros) et qui doit toucher 20000 entreprises. Mais au-delà de l’intérêt des PME, «ce qui nous inquiète, c’est que le programme national puisqu’il ne permet de toucher
entreprises étatiques ? Très souvent il y a des entreprises monde où il faut demander une autorisation pour pouvoir marchés publics parce que toutes les entreprises publiques Entre les résultats mitigés de l’expérience européenne MEDA I que les moyens humains et la façon dont on s’y prend que «150 à 200 PME). Il n’est donc pas question de fusionner
privées qui apportent beaucoup plus au budget de l’Etat, créer de l’emploi et de la richesse et avec cela vous n’êtes sont soumises à la réglementation dans ce domaine. Si vous et «les limites» annoncées du programme national, les chefs techniquement sur le terrain ne vont pas nous donner de bons les deux, en revanche, le programme national «peut
à la croissance du pays, à la création d’emplois que leurs pas sûrs de l’obtenir. Pourquoi ? Le gouvernement a décidé devez suivre ce processus, vous allez mettre deux ou trois d’entreprises restent circonspects. résultats». Le président du FCE considère qu’il y a «un bénéficier de l’expérience européenne dans ce domaine»,
homologues étatiques et sans contrepartie. Ces entreprises que tout projet dépassant les 5 millions d’euros, ce qui est fois plus de temps pour réaliser votre projet et cela va vous Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Reda décalage trop important entre, d’une part, ce qui affiché de estime-t-il.
doivent être considérées au moins au même titre que les un montant dérisoire au niveau des investissements, doit coûter deux fois plus cher. Nous n’avons pas les moyens Hamiani a parlé d’un «semi-échec» de MEDA I qui a touché à façon officielle comme politique de mise à niveau, et d’autre En tout état de cause, la mise à niveau est loin d’être une
entreprises publiques. passer par le CNI (conseil national de l’investissement). Le de l’Etat pour gaspiller nos ressources et fonctionner de la peine 450 PME avec un budget de 60 millions d’euros. S’il n’a part, les moyens de mise en oeuvre, c’est-à-dire l’ANDPME et panacée. Boualem Aliouat, professeur à l’université de Nice
CNI est devenu un entonnoir dont la conséquence est qu’il sorte. Soit on libère l’entreprise, soit l’économie nationale pas marché, c’est notamment parce qu’il y au «confusion dans une structure de 4 ou 5 personnes du ministère de affirme qu’il «y a beaucoup de PME qui réussissent malgré un
Mais il y a ces derniers temps beaucoup de mesures qui y a des milliers de projets qui attendent depuis des années. ne décollera pas. L’Etat veut tout contrôler, ce qui fait qu’il le pilotage de ce programme», avec trois acteurs en jeu «le l’industrie». «Pour nous, il faut qu’il y ait une agence de mise à manque de ressources, des difficultés d’accès à la
sont annoncées en faveur des PME (marchés publics, Nous avons des projets nous-mêmes qui attendent depuis 3, y a un manque de confiance et sans cette dernière, on ne ministère de la PME, celui de l’industrie et à un organisme niveau rattachée aux services du Premier ministre comme technologie ou d’autres contraintes». S. B.
foncier, financement…)… 4 ou 5 ans et à la fin on ne nous répond même pas. Est-ce peut pas aller loin. S. B.
5. Le symposium du MDI-Alger 2011 s’ouvre aujourd’hui à Alger
L’impératif du développement de la PME en Algérie
Par : Meziane Rabhi
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Pour son 10e anniversaire, le Symposium international du MDI Alger Business School,
aujourd’hui et demain, à l’hôtel Hilton, engage une réflexion dont l’acuité et la nécessité
font écho auprès de l’ensemble des acteurs académiques, entrepreneuriaux et institutionnels
: l’impératif du développement de la PME en Algérie. La rencontre semble s’inscrire, dans le
cadre de la réflexion en cours au sein du gouvernement. En effet, l’Exécutif qui s’est fixé
comme objectif de mettre à niveau 20 000 PME durant la période 2010-2014, est disposé à
engager plus de 380 milliards de dinars, en concours directs et en bonification sur les intérêts
des crédits bancaires. Cela confirme la volonté affichée du président de la République, qui
dans son message à la nation, a indiqué qu’il allait engager “une action profonde en direction
de l'entreprise nationale, publique ou privée, pour appuyer son développement”. Lors du
dernier Conseil des ministres, le chef de l’État a chargé le gouvernement de convier
rapidement ses partenaires économiques et sociaux à une concertation tripartite exclusivement
consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l'entreprise. Le Xe
Symposium international 2011 donne la parole aux meilleurs experts académiques et
professionnels pour aborder ces thèmes d’actualité et accorde des espaces d’échange sous
forme de table ronde sur les enjeux de la PME en Algérie par la rencontre de milieux
professionnels, institutionnels et académiques compétents. L’objectif sera de bien cerner les
caractéristiques et les compétences spécifiques de ces entreprises pour mieux les comprendre
et les valoriser dans une économie émergente.
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6. Le président du FCE, hier, à l’ouverture du MDI Business School
Hamiani : “Il faut réhabiliter le rôle de la PME nationale”
Par : Meziane Rabhi
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M. Hamiani estime que la liberté d’investir ne devrait être
soumise, pour les investisseurs nationaux, à aucune forme
d’autorisation administrative préalable, hormis la
soumission aux règles générales posées par la loi.
Il faut réhabiliter le rôle de la petite et moyenne entreprise
nationale, a plaidé, hier, le président du Forum des chefs
d’entreprise, Réda Hamiani, à l’ouverture du 10e Symposium
international du MDI Alger Business School, organisé à
l’hôtel Hilton d’Alger. M. Hamiani, qui a donné un avant-goût des sujets que son organisation
compte défendre à la prochaine tripartite, est persuadé que “si tel processus de
réhabilitation… était réellement engagé, notre pays sera en mesure de changer
progressivement de paradigme économique et de passer d’une économie de gestion de la rente
d’hydrocarbures à une économie plus productive et qui exploite rationnellement les
importantes ressources dont elle dispose pour générer du développement économique et social
et pour répondre aux attentes de notre jeunesse”. Le président du forum souligne le contraste
“saisissant de la situation actuelle de l’économie algérienne, marquée par ailleurs par des
agrégats économiques très satisfaisants et des performances médiocres”. En un mot,
argumente, M. Hamiani, “Si l’on juge par le volume de ressources financières exceptionnelles
qu’ont procuré au pays quelque 480 milliards de dollars entre 2000 et 2010 d’exportations, à
90% à base d’hydrocarbures, on peut dire que les résultats ne sont pas au rendez-vous”.
“Qu’est-ce qui explique cette inefficacité de l’investissement ? Et pourquoi les taux de
croissance tournent-ils autour de 4 à 5% là où on aurait dû s’attendre légitimement à des taux
de croissance à deux chiffres ?” s’interroge le président du FCE, qui n’hésite pas à établir un
lien direct entre les performances insuffisantes de notre système économique et les faiblesses
persistantes qui caractérisent l’organisation institutionnelle du secteur des PME privées
nationales. Malgré le rôle économique de premier plan qu’elles jouent, véritable colonne
vertébrale de l’économie algérienne, 80% de créations de richesse hors hydrocarbures, secteur
pourvoyeur d’emplois, on ne peut pas considérer que la Pme algérienne soit placée, comme
elle devrait l’être, au centre de la politique économique nationale. Boualem Aliouat, expert, a
relevé que les PME ne contribuent qu’à 21% dans la création de l’emploi en Algérie alors
qu'en Europe ce taux se situe entre 60 et 80%. “On est même frappé par le faible intérêt
qu’elles suscitent, sur le terrain, de la part des pouvoirs publics”, regrette M. Hamiani. Pour
lui, c’est dans le développement de la PME privée que résident les réponses effectives, au
problème du chômage qui frappe la jeunesse algérienne, au défi de la diversification de
l’économie, à la réduction de la dépendance structurelle à l’égard des importations et au
développement des exportations hors hydrocarbures. Le développement de la PME privée
nationale constitue, aux yeux du président du FCE, “un défi qui devrait mobiliser l’ensemble
des énergies nationales”. Les réponses à ce défi passent par “la libération effective de
l’initiative des entrepreneurs nationaux” et par la mise en œuvre, sur le terrain, de l’article 37
de la Constitution qui garantit la liberté de commerce et d’industrie.
M. Hamiani estime que la liberté d’investir ne devrait être soumise, pour les investisseurs
nationaux, à aucune forme d’autorisation administrative préalable, hormis la soumission aux
règles générales posées par la loi ou dans le cas de recherche d’incitations fiscales ou
avantages économiques particuliers, tels que décrétées par le régime de la convention au sens
de la législation en vigueur en matière d’investissement.
Le président du FCE évoque également la non-discrimination des entreprises nationales,
7. qu’elles soient privées ou publiques. “L’égalité de traitement devrait être la règle de base qu’il
s’agisse de l’accès aux financements, au foncier ou à toutes formes de soutien prodigué par
les autorités économiques nationales”, souligne-t-il. Enfin la stabilité du cadre législatif et
réglementaire régissant le fonctionnement de l’économie nationale est indispensable. Le
président du FCE estime, là aussi, qu’“une stabilisation de règles, au moins pour cinq ans, sur
la base d’un consensus auquel adhéreront toutes les organisations patronales, constitue une
condition essentielle, un prérequis pour une relance du développement économique et social
national”. Le Symposium international du MDI Alger Business School, qui se poursuit
aujourd’hui, a abordé aussi les expériences internationales à travers des communications,
entre autres, de Christophe Bernard qui a présenté un regard sur le développement des PME
familiales françaises, et de Farid Chaouki, qui a expliqué les besoins des PME marocaines en
croissance.
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8. Le symposium MDI au chevet de la faible "innovation" des entreprises algériennes
Écrit par Farouk Djouadi
Dimanche, 22 Mai 2011 20:48
Les entreprises algériennes n’innovent pas faute d’environnement concurrentiel. C’est là le
constat fait aujourd’hui par l’économiste Abdelmadjid Bouizidi, lors du 10eme symposium
international de MDI business school. Les participants à cet évènement ont abordé, entre
autres sujets, la problématique de la survie des entreprises. Le patron de Cevital, Issad Rebrab,
a avancé que le nombre de PME mort-nées en Algérie est plus important que celui des PME
qui échouent après une période d’activité.
L’innovation levier de développement des PME a été l’un des thèmes qui a suscité le plus de
réactions parmi le parterre de chefs d’entreprises et d’experts en économie conviés au 10e
symposium international de MDI business school, l’une des écoles de management les plus
huppées d’Alger qui se déroule le 22 et le 23 mai à l’hôtel Hilton à Alger. Sid Ahmed
Benraouane, Ph.D. Carlson School of Management de l’université du Minnesota (USA) a
suggéré aux dirigeants des PME algériennes de s’inspirer de la stratégie de l’«open innovation
». Une stratégie fondée sur le concept du «crowdsourcing» et qui consiste à associer le client,
le fournisseur et l’ensemble des partenaires de l’entreprise dans la conception de l’offre.
L’usage des réseaux sociaux est devenu, un peu partout dans le monde, « une pratique
courante pour collecter les avis des clients avant la conception du produit », a-t-il noté. Il se
trouve que les suggestions du professeur du management ne s’appliquent pas parfaitement aux
réalités de l’économie algérienne. L’économiste Abdelmadjid Bouzidi qui intervenait lors des
débats a estimé que «les entreprises algériennes ne sentent pas le besoin d’innover du
moment qu’elles ne sont pas confrontées à une concurrence rude». Pour que les entreprises
algériennes deviennent compétitives, il faut ouvrir les portes aux investisseurs étrangers. «Avec
la présence d’operateurs étrangers, nos PME seront dans l’obligation d’innover et d’améliorer la
qualité de leurs produits et services», a indiqué le professeur Bouzidi. Il a cité le cas des
banques publiques qui, faute de concurrents -sur leurs clientèles captives-, «ne font pas le
moindre effort pour améliorer leurs prestations».
Innover … dans l’emballage
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9. Le symposium MDI au chevet de la faible "innovation" des entreprises algériennes
Écrit par Farouk Djouadi
Dimanche, 22 Mai 2011 20:48
L’économiste a avancé, en revanche, que l’innovation se fait remarquer dans les créneaux où il
y a un certain niveau de concurrence, à l’exemple de l’agroalimentaire. «Cevital, Sim et
Benamor s’efforcent d’innover, ne serait-ce que dans l’emballage, pour ne pas perdre leur parts
de marché», a-t-il dit. Pour le président du FCE, Reda Hemiani, l’innovation existe en Algérie
mais de manière «très insuffisante». Cette carence, selon lui, est due à la faiblesse des moyens
dont dispose les PME. Car, a-t-il dit, «l’innovation consiste tout d’abord à consacrer un budget
pour la recherche et développement». Pour sa part, Nadine Levratto, économiste à l’université
de Paris-Nanterre La Défense et Euromed Management a traité le thème de «l’échec des
PME». Elle a indiqué, se basant sur l’expérience de son pays, que près d’une entreprise sur
deux créées en France, ne fête pas son cinquième anniversaire. La vulnérabilité des jeunes
PME est liée, selon elle, à des facteurs liés à l’environnement commercial mais surtout au profil
des dirigeants. Nadine Levratto a considéré que la création d’un institut de gestion de projet est
de nature à pallier la défaillance des jeunes PME. Issad Rebrab, patron de Cevital, a avancé
que le problème de la mortalité des PME en Algérie trouve son origine dans les défaillances
structurelles des ces entités économiques. «Le nombre de PME mort-nées en Algérie est plus
important que celui des PME qui échouent après leur entrée en activité», a soutenu l’homme
d’affaires. Le deuxième jour du symposium international de MDI businesse school, ce lundi 23
mai, sera consacré aux thèmes du développement des compétences clés et aux contraintes et
perspectives des PME algériennes. Le symposium sera clôturé avec une cérémonie de remise
des prix du concours entrepreneurship et innovation de l’Académie algérienne de
l’entrepreneuriat.
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