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nvité d’honneur de cette huitième édi-
tion du Festival, Michel Gondry a été
à l’honneur toute cette semaine, et ça
continue ce week-end ! Portrait de ce réali-
sateur-bricoleur, aussi inventif que surpre-
nant.
Tout a commencé pour Michel Gondry dans les an-
nées 1980. Il décide alors de réaliser un clip pour
songroupederock,OuiOui,dontilestlebatteur.Il
se fait ensuite connaître grâce à ses réalisations de
clips pour des artistes français des années 80/90 et
gagne vite en renommée en collaborant avec de
nombreuxartistesdontsonégérieBjörkmaisaussi
avecTheRollingStones,TheChemicalBrothers,IAM,
Radiohead, Kylie Minogue ou encore les White
Stripes.
En 2004, Eternal Sunshine of the Spotless
Mind, une comédie romantico-futuriste por-
tée par Jim Carrey et Kate Winslet, le propulse.
Il enchaîne de nouvelles créations cinématogra-
phiquestellesqueLaSciencedesrêves,Soyezsympas,
rembobinezouTheGreenHornetadaptéd’uncomics
desannées1960.
The we and the I est un film plus confidentiel
tourné dans le Bronx à bord d’un bus rempli
d’ados après leur dernière journée de cours.
Dans un univers mélangeant réalisme et fan-
tastique, il adapte le célèbre roman de Boris
Vian, L’Écume des jours, avec Audrey Tautou et
Romain Duris. Son dernier long-métrage s’in-
titule Microbe et Gasoil, un road-movie auto-
biographique. Pour Gondry, c’était « une façon
de réaliser ce rêve », celui de construire une
voiture et de partir sur la route avec un pote.
Fidèle à son image d’homme touche-à-tout,
Gondry ne pense pas au scénario à l’avance.
C’est une fois sur le tournage avec les acteurs
qu’il imagine les dialogues et les scènes en se
laissant porter par ce qui l’entoure. Il s’inspire
notamment des réalisateurs Charlie Chaplin et
Billy Wilder.
Mais où va-t-il chercher ses idées ? « Lorsque
j’ai une idée, je sais où je vais mais je ne sais
pas si je vais y parvenir. J’ai une méthode par-
ticulière pour trouver des idées. Je fais défiler
dans ma tête toutes celles qui me viennent
et quand j’en trouve une complètement
ridicule, je la fais passer pour en laisser surgir
d’autres, puis je vais la rechercher. Je me dis
que cette idée est tellement bancale qu’elle va
me demander une attention très spéciale pour
exister physiquement et être acceptable dans
la réalité. Et l’attention spéciale que je vais lui
porter fera que le résultat sera lui aussi spé-
cial ».Telle est sa marque de fabrique !
Il anticipe toujours le scénario de ses films,
trouvant l’idée du suivant quand il est déjà sur
un tournage. Il ne compte d’ailleurs pas s’ar-
rêter de sitôt : « J’ai de la chance : j’ai réalisé
dix longs-métrages en douze ans. Ce n’est pas
mal. Sauf quand je me rends compte que Pelé
a marqué 1 000 buts dans sa carrière.»
la gazette
WEEK-END DU 21-22 OCTOBRE
no
5
MICHEL GONDRY
© FIF85
Laurie Dzimira et Florine Baudry
«J’AIMERAIS QUE CHACUN DÉVELOPPE
SON POTENTIEL CRÉATIF»
Version longue de ce portrait sur le web : goo.gl/zKNj1V
Programme de clips au Manège samedi à 16h30
The Green Hornet, dimanche à 20h30 au Cyel.
Source de citation : Répliques & l’Express
2. Mercredi soir,le Concorde a eu la chance d’accueillir le
dernierfilmd’animationduréalisateurchinoisLiuJian,
HaveaNiceDay.VictimedepressionsofficiellesduBu-
reau du Cinéma Chinois,Have a Nice Day n’avait mal-
heureusementpaspuêtreprésentélorsduFestivaldu
filmd’animationd’Annecy,enjuindernier.Néanmoins,
ilafaitpartiedesfilmsencompétitionlorsduFestivalde
Berlin,faitrarepourunfilmanimé,àl’instarduVoyage
deChihiroilyadéjàunedizained’années.
Son scénario,traité à laTarantino,comprend moult re-
bondissementsetdespersonnagesauxviespitoyables,
sans oublier la dose de sang nécessaire. Xiao Zhang,
personnage clé de l’histoire,vole un million de yuans
à son patron, l’Oncle Liu. L’équivalent du parrain de la
mafia va alors envoyer son tueur à gages,Skinny,à la
poursuitedujeunehomme.Malchanceux,sonbutinva
passerdemainenmaintoutenrestantdanslamême
villeenl’espaced’unejournée.Ainsi,lespersonnagesse
croisentencherchanttouslamêmechose,lapromesse
d’uneviemeilleurequisetrouvedanslesac.
Avec beaucoup d’humour, les protagonistes font sans
cesse référence à l’actualité et plus particulièrement
aux États-Unis, que ce soit par le discours de Donald
Trumpàlaradioouencoreendiscutantdesétudesde
ZuckerbergouSteveJobs.Parfois,desscènesdécalées
s’immiscentdanslelong-métrage,amenantunedose
derirependantuneactionsérieusevoiresoustension.
La course-poursuite se termine mais pas un seul des
personnagesnesedétachedulot,tousfinissentirrémé-
diablementparéchouerdanslamissionqu’ilssefixent,
pourleplusgrandplaisirdupublic...
Liu Jian
Samedi à 11h30 - Manège
Dimanche à 14h15 - Concorde 2
Première française
Tiphaine Ducept & Cassandre Dumoulin
© FIF85
HAVE A NICE DAY
Le troisième long-métrage de David Lowery s’at-
tache à entretenir une atmosphère particulière,
étrange et fantastique, décalée et étirée à tra-
vers une histoire d’amour se déroulant dans une
maison hantée.
Casey Affleck incarne un fantôme dans sa re-
présentation la plus simple (le suaire sur la tête
et les trous pour les yeux) pendant près de 80
minutes. Une performance admirable : le deuil
n’est donc pas vu du côté de celui qui reste,mais
de celui qui est parti. Un positionnement inat-
tendu pour une histoire qui ne l’est pas moins.
Dans les tonalités d’une photo Polaroïd, A Ghost
Story est quasiment sans paroles ; tout est dans
les images et la bande son. En effet, si les mor-
ceaux de musique ont leur importance, les si-
lences en ont encore davantage. Le spectateur
vit le film comme le fantôme perçoit, de son
côté, la réalité : telle une longue attente, dans
un temps suspendu.
Avec A Ghost Story, David Lowery parvient à faire
attendre impatiemment la fin d’une histoire qui
n’en a peut-être pas.
David Lowery
Samedi à 14h - Auditorium Cyel
Avant première
Marie Hermouet
© FIF85
A GHOST STORY
LE SELFIE DU JOUR
Retrouvez Toto et Caro à la billeterie du Cyel
afin d’obtenir vos places pour les films du
Festival, ils vous accueilleront dans la joie et
la bonne humeur !
LA GAZETTE DES INFOCOMS
Toute la semaine les étudiants en DUT
Infocom de l’IUT de La Roche-sur-Yon ont ef-
fectué, depuis le sous-sol du Cyel une gazette
quotidienne imprimée chaque nuit et dont
vous pouvez trouver des exemplaires dans
tous les points du Festival ; une expérience
pédagogique en temps et conditions réelles
qui n’est pas sans connaître parfois des « aléas
du direct » (genre… ce qui est raconté en page
suivante.) Les numéros sont archivés sur le
site Web des étudiants qui comprend aussi
des reportages vidéos eux montés en temps et
conditions réelles, à l’adresse suivante : goo.
gl/zKNj1V
FESTIVAL : LA MEDIATHÈQUE EN EST AUSSI
Une sélection de DVD, revues et ouvrages en
lien avec la programmation du Festival est dis-
ponible à la Médiathèque Benjamin Rabier, et
ce, jusqu’au 28 octobre.
© LAUREENLEDIRACH©ANTOINEHEUDEETCAROLINETHOUEILLE
3. CE QU’IL S’EST PASSÉ DE NOTABLE CETTE SEMAINE
© LAURIE DZIMIRA
FOCUS :
UN BIG CRASH DE LA GAZETTE
À 22h, hier soir, c’est le mauvais fichier de la gazette n°4 qui a été
envoyé à l’imprimeur (et par l’encadrant des étudiants, en plus !).
Bilan : un numéro bourré de fautes, coquilles et anomalies a été
imprimé. La version PDF qui avait été corrigée a immédiatement
été mise en ligne par l’équipe Web : on peut la télécharger sur
goo.gl/zKNj1V.
DES RENCONTRES RICHES
Avec François Musy (le grand ingénieur du son, titulaire d’un César
pour Marguerite, de Xavier Giannoli), David O’Reilly (artiste numé-
rique irlandais, multimédia et en exposition, par ailleurs très éton-
né par les étourneaux de La Roche-sur-Yon paraît-il), Jean Regnaud
(scénariste et auteur de films pour la jeunesse lors d’une, dit-on,
passionnante rencontre Ecole et Cinéma,voir gazette n°4),Frederick
Wiseman (documentariste maestro, voir gazette n°3)...
UN SPECTACLE MAGIQUE
Celui de « Lumières » d’Ellie James, ciné-concert indie pop pour pe-
tits mercredi (photo ci-contre, et lire la gazette n°2)
UN MATCH DE TENNIS ET UN CONCERT DES SMITHS
Ce sont deux fictions-docus ou docus-fictions ou vrai-faux biopics
comme on voudra : soit le match Borg-McEnroe de Janus Metz Pe-
tersen (lire la gazette n°2) soit England is mine de Mark Gill sur le
leader de The Smiths (gazette n°4)...
Un concert de Zombie Zombie
Un trio qui joue de l’électro « krautrock mâti-
né de samples hypnotisants » ce samedi soir
au Fuzz’Yon. Wikipédia nous explique que
«Lekrautrockestungenremusicaldelafindes
années 1960, essentiellement représenté par
desgroupesoriginairesd’Allemagnedel’Ouest.
Il est souvent considéré comme un sous-genre
musical du rock progressif, à l’instar du zeuhl
en France, par exemple. » Et de citer Tangerine
Dream et Kraftwerk. La zeulh ? Mais oui vous
savez ! C’est Magma… (On parle aux gens qui
planentaupremierrang,là).
Un film et une rencontre en béton
avecZiadKalthoum
Ce samedi au Concorde à 18h15 et dimanche à
11h45,le réalisateur Ziad Khaltoum présente son
Taste of Cement qui montre vertigineusement
comment des ouvriers libanais bâtissent des im-
meublestandisqu’onbombardeleursmaisons.
UnerencontreavecSaïdBenSaïd
LeproducteurdeElledePaulVerhoevenetd’Aqua-
riusdeKleberMendonçaFilho,tousdeuxencom-
pétition à Cannes en 2016.Ce sera à l’auditorium
duCyelsamedià16h15.
À NE PAS
LOUPER
CE WEEK END
4. TrèsgroscoupdecœuràladécouvertedeBorg
McEnroe. Des prises de vues grandioses, une
bande-son so 80’s, et des acteurs à couper le
souffle ! Plus qu’un film, j’ai assisté à un match
hors du commun qui m’a transporté jusque
sur la pelouse de Wimbledon. Au-delà d’un
long-métragesurletennis,c’estsurtoutl’histoire
de deux joueurs mythiques, entre sacrifices et
passion.Aurythmedesballes,nousvibronsavec
euxtoutaulongdujeu!
Magnifique surprise avec Borg McEnroe de
Janus Metz Pederson, pas fan de tennis en
temps normal, j’ai été conquise par ce film
qui nous tient en haleine et qui sublime avec
merveille la finale de Wimbledon de 1980.
Coup de cœur également pour Bad Genius
qui reprend avec brio les codes du thriller et
démontrebrillammentcommentl’intelligence
peut être mise à mauvais profit. De très bons
filmsetunesuperbeprogrammation!
Pris au piège, d’Alex de la Iglesia. Aussi co-
mique qu’effrayant, il vous plongera dans la
peur que ressentent les personnages.Forcés
de s’entraider ou de s’entre incriminer, les
victimes de ce piège se perdent dans des
scènes grotesques et inoubliables.Seront-ils
submergés par l’animalité que provoque
la peur ou les sentiments humains pren-
dront-ils le dessus ? Pour avoir la réponse,
allez voir ce film !
Coup de cœur pour Borg McEnroe.
On en viendrait presque à douter de
l’issue.Janus Metz Pedersen réussit l’exploit,
au travers d’une narration savamment mise
en scène et sublime, de nous replonger en
1980, à la finale de Wimbledon. Dans cette
hymne à la détermination, il nous montre
les humains,derrière les tennismen,et nous
offre la meilleure « Perspectives », à travers
un suspens qui ne peut laisser personne in-
différent. Brillant.
Le Festival International du Film se compose
de films mais aussi de concerts et surtout de
rencontres. Les festivaliers ont eu la chance, par
exemple,depouvoirdiscuteravecMarkGill,réa-
lisateur du film England is mine.Cet échange
nous a permis de comprendre qu’il n’était pas
seulementréalisateurmaisaussimusicien.Une
belle rencontre parmi tant d’autres pour décou-
vrirderéellespersonnalités.
Emporté par le van de The Leisure Seeker,
bercé par les mouvements gracieux de Bob-
bi Jene, malmené par la hargne de Chien,
cette édition m’a tiraillé de tout côté. Mais
qui sait quelles autres surprises ce week-end
nous réserve...
J’ai écrit cette petite brève juste avant de voir
BorgMcEnroe,et je crois que j’ai finalement
trouvé mon film préféré du FIF 2017 !
Je ne sais pas si le reste des festivaliers
serait du même avis, mais The Rules for
Everything m’a vraiment touchée. Une
réflexion sur le chaos de la vie et nos ten-
tatives pour en sortir indemnes qui nous
transporte dans une réflexion poétique,
toute en images au grain vieilli. La voix de
Storm, la petite fille, personnage central du
film, nous berce. C’est beau, c’est touchant
... et c’est norvégien !
Si je devais donner un nom, je vous citerai
ma bonne surprise de la semaine Microbe
& Gasoil que je suis allée voir sans grande
attente. Le dernier bébé de Michel Gondry
m’a pourtant touchée en plein cœur. Ce qui
m’a plu dans ce film c’est que dès que l’on
soulève une incohérence un des person-
nages lance une réplique qui nous répond
en écho et nous cloue le bec. Entre candeur
et humour acidulé,on sort de la salle grandi.
Florine Astrid Laurena
ZacharieJeanne
Camille
Mathilda
Julie
FOCUS : LES
PRONOSTICS
DE LA
RÉDAC’
FOCUS : COUP
5. © MAËVA LUCAS
Alors que, n’étant pas réellement fan de foot
(toutecapacitésportivem’ayantabandonnée
depuis longtemps), cette séance était plus
pour mon amoureux que pour moi-même.
Cependant c’est un gros coup de cœur que
futpourmoiLa surface de réparation,film
d’ouverture de cette 8e
édition du festival.Ce
long métrage prend au cœur, faisant passer
par tous les états émotionnels possibles, de
la joie à la colère, en passant par la tristesse.
Les Gardiennes a été un réel coup de cœur.
Ce long-métrage sur « l’arrière » durant la
Première Guerre Mondiale était boulever-
sant. Différent d’un documentaire habituel,
il retrace le quotidien de ces familles qui
attendent le retour de leurs soldats à la mai-
son avec la peur qu’une mauvaise nouvelle
n’arrive.On comprend alors le désespoir des
Poilus et l’espoir de la famille à travers les
lettres qu’ils s’envoient. Un film magnifique
et d’un grand réalisme !
The We and the I. Cruel mais réaliste, le
point fort de ce film est selon moi son tour-
nage qui se passe essentiellement dans un
bus, dans le Bronx. J’ai été intriguée par ce
huis-clos original, insistant sur la différence
de comportement des lycéens, qu’ils soient
en groupe ou seuls, qu’ils soient confron-
tés à leurs amours, leurs peurs ou même la
mort. Surprenant !
Pris au piège.Entrefousriresetgrossesfrayeurs,
cefilmnem’apaslaisséuneseulesecondederépit.
ÁlexdelaIglesiamanieàlaperfectionl’artdusus-
penseetnousdévoileunfilmplusprofondqu’iln’y
paraît.Ensortantdelasalle,j’ensuismêmearrivée
àmedemanderquellegenredepersonnejeserais
face à cette situation.Mieux vaut peut-être ne pas
savoir…Unfilmàsavourersansmodération!
Aquarius : puissant et marquant sont les
mots qui le définissent selon moi. Kleber
Mendonça Filho fait le portrait d’une femme
admirable au caractère fort. La mentalité
de la société d’aujourd’hui est très bien dé-
peinte et effraie. Aquarius m’a beaucoup
touchée et émue. Un film qui donne envie
de se battre et de résister.
The Leisure Seeker c’est mon coup de
cœur de la semaine. Un road trip drôle et
émouvant dans lequel on suit John et Ella,
un couple de personnes âgées, lors de leurs
dernières vacances en camping-car. On ne
peut pas rester insensible face à l’amour
qu’il se portent même après des années
de vie commune. J’ai rarement autant ri et
pleuré en regardant un film. En bref, un film
qui donne envie de partir à l’aventure avec la
personne que l’on aime !
Gros coup de cœur pour le Ciné-concert
Lumières, d’Ellie James. Sa musique, ses
sons et sa voix m’ont touchée, les frissons
étaient au rendez-vous ! Côté film, Eternal
Sunshine of the Spotless mind était mer-
veilleux. Un peu sceptique au début, j’ai été
convaincue. Kung Fu Yoga, un esprit India-
naJones avec l’humour bon enfant deJackie
Chan, m’a fait beaucoup rire. Mais j’attends
Gemini qui s’annonce prometteur ! En bref,
une excellente sélection !
J’ai A-DO-RÉ Paradise ! Ce film en noir
et blanc m’a complètement retournée.
Balancée entre scènes de violences et scènes
d’amour, j’ai vraiment apprécié l’évolution
logique du scénario de ce long-métrage
signé Konchalovsky. Peut-on accéder au pa-
radis en ayant été SS ? Peut-on y accéder en
ayantcachédesenfantsjuifs?Enayantcolla-
boré avec les Allemands ? Ce film époustou-
flant remportera au moins mon oscar coup
de cœur !
Margaux Tiphaine Cassandre
Laurie
Marie F
Marie H
MélanieAmélie
: COUPS DE CŒUR DE LA RÉDAC’
La rédaction issue du DUT Infocom de l’IUT de La Roche-sur-Yon, tout en réali-
sant la gazette au quotidien a écumé les salles durant le Festival. Voici la liste
de leurs coups de cœurs.
6. Directrice de publication
Claudine Paque
Encadrement éditorial
Francis Mizio et Louise Vuillemenot
Rédaction
Étudiants de l’IUT de La Roche-sur-Yon,
département Information et Communication
Maquette et PAO
Marie Fonteneau et Margaux Daniaud
Tout le programme du festival
sur www.fif-85.com
Sur le web : articles, reportages vidéo,
capsules audio, fantaisies des rézos
goo.gl/zKNj1V
Festival international
du film de La Roche-sur-Yon
@FestFilmLRSY
#FestFilmLRSY
Impression: Belz, La Roche-sur-Yon
LES GARDIENNES
Dans les temps anciens, un trésor fut escorté
par l’armée de Magadha, armée aujourd’hui
disparue. Le professeur d’archéologie, « l’un
des plus grands archéologues du monde » (il
y tient), interprété par Jackie Chan, enseigne
cette légende à ses élèves.
C’était sans compter sur la jeune professeure
indienne Ashmita qui lui demande de l’aider
dans la quête de ce trésor ancestral. Jack en-
traîne dans cette aventure ses deux assistants
et le fils d’un de ses proches amis, lui aussi dis-
paru,Jones. Mais ils croiseront sur leur chemin
toutes sortes d’ennemis, le petit Jackie, des
hyènes, ou encore Randall, le 79e
(soit disant)
héritier du trésor.
Un film de Stanley Tong « complètement » qui
mélange kung-fu, yoga et course-poursuite,
une chasse au trésor à la Indiana Jones dans
des paysages époustouflants entre l’Inde et la
Chine, et une scène finale à la Bollywood.
Vous aimerez sans aucun doute l’humour bon
enfant et les scènes quelque peu exagérées de
ce film n°1 au box office chinois. Une chose est
certaine : Jackie Chan n’est pas près de prendre
sa retraite !
Stanley Tong
Dimanche à 16h30 - Concorde 2 Avant première
© FIF85
Laurie Dzimira
KUNG FU YOGA
Elles sont mères de famille, épouses, sœurs.
Dans la campagne française, elles attendent le
retour de leurs Poilus partis au front. Du début
delaPremièreGuerreMondiale,jusqu’àl’après-
guerre,ces femmes de caractère déroulent leur
quotidien, entre le travail de la terre et celui de
la maison. Xavier Beauvois met en lumière la
vie de l’arrière à la ferme du Pariser, dans une
routine ponctuée d’attentes interminables et
d’espoirs. La vie dans les tranchées est vécue
au travers des rares correspondances entre les
soldats et leur famille, et là-bas,« le monde est
inversé, ce sont les vivants qui sont sous terre
et les morts qui sont sur terre ». Retraçant l’His-
toire, de la bataille de Verdun au passage des
Américains,ce film historique est d’un réalisme
bouleversant.
Ce diptyque écrit et réalisé par Guillaume
Brac est présenté dans le cadre de la catégorie
Perspectives. Ces deux courts métrages sont
en réalité une commande du conservatoire
d’art dramatique, et les acteurs, 5 hommes et
5 femmes, des apprentis comédiens. Le scéna-
rio mêle deux parties et est construit sur des
rencontres qui changeront les personnages à
jamais. L’une, dans L’amie du dimanche, dans
une base de loisirs à Cergy-Pontoise et l’autre,
dans Hanne et la fête nationale, en plein 14
juillet à Paris. Les personnages vous parlent
d’amour, de jalousie, de passion, et de drague
maladroite. À la fois drôle et cocasse, vous sui-
vrez, dans ces rencontres, les premiers pas de
jeunes acteurs.
En rentrant dans un bar miteux de Madrid, Ele-
na voulait simplement recharger son téléphone.
Elle finira par vivre la journée la plus longue de
sa vie, en proie à ses peurs les plus profondes.
Álex de la Iglesia créé un huis-clos angoissant, dans
lequel la peur va dominer tout sentiment de raison.
Poursauverleursintérêtsetleurvie,lesclientsdubar
vontdevoirfairefaceàdesdilemmes,entreconfiance
ettrahison.Denombreuxthèmesdesociétésonttrai-
tésàtraverscetteœuvre:celuidesécransdefuméedu
gouvernementpourcacherlapropagationd’unvirus
oulesclichésraciauxquidésignentunsuspectselonsa
barbeunpeutroplongue..Malgrélecynismedecer-
tains personnages, des scènes absurdes provoquent
le rire, mais au fur et à mesure du film, ces mêmes
scènesdeviennentdérangeantes.Entrechoixcruciaux
et nombreux doutes,la peur va-t-elle réduire à néant
toutsentimenthumain?
CONTES DE JUILLET PRIS AU PIÈGE
Florine Baudry et Tiphaine Ducept Laurie Dzirima Florine Baudry & Lauréna Carmet
© FIF85© FIF85
Xavier Beauvois
Dimanche à 16h15 - Manège
Avant première
Guillaume Brac
Samedià16h15-Concorde1 et dimancheà11h45 -Concorde2
Présenceduréalisateuretproducteur, Avantpremière
Álex de la Iglesia
Dimanche à 20h30 - Concorde 2
Avant première
© FIF85
7. FOCUS
THE GREEN HORNET : PIQÛRE DE RAPPEL
© DR
©FIF85
Zacharie Robillon
C
e dimanche 22 octobre sera l’occasion de (re)voir The Green Hornet à l’auditorium du Cyel, à 20h30.
L’acteur Seth Rogen y incarne le célèbre Frelon Vert, partageant l’écran avec Cameron Diaz et Christopher Waltz. Il est mis à l’hon-
neur en ce jour avec le film Supergrave, dont le scénario a été écrit par Michel Gondry, passera à la même heure au Concorde.
The Green Hornet est une adaptation cinématographique de la célèbre série des années 60 avec Bruce Lee et Van Williams, elle-même
inspirée de la série radiophonique de 1936.
Le Frelon Vert, c’est avant-tout un fils-à-papa
passant sa jeunesse à boire, organiser des soi-
rées avec l’argent familial, et s’amuser, sans
oublier d’être arrogant et insupportable. Un
incident déclencheur lui rappelle soudaine-
ment ses rêves d’enfance, et il se décide à se
reprendre en main pour devenir un super-hé-
ros. Le problème ? Il ne sait pas comment faire.
Heureusement, sa nouvelle secrétaire a un
doctorat en criminologie et peut le renseigner
sur les prochains « forfaits » de celui qui se fait
dorénavant appeler The Green Hornet. Dans
son aventure, il est appuyé par son serviteur
Kato, spécialiste du Latte art (dessin sur crème
de café) et du combat à mains nues.
Il doit cependant affronter un ennemi incar-
né par Christopher Waltz, une vraie terreur de
la mafia, mais qui n’est pas prêt à accepter le
changement : « t’es dépassé, t’es vieux, tu fais
pas peur », comme lui dit un concurrent durant
la scène d’ouverture. Il se refuse à porter des
collants et préfère son costume de parrain, ré-
futant son rôle de super-vilain.
Un super-héros,un super-vilain en devenir,un acolyte dans l’ombre avec
des pointes de jalousie qui percent, une belle héroïne qui intéresse le
héros, un arsenal dans une salle secrète : ce film semble un cliché du
cinéma de ce genre, à la frontière entre les anciens James Bond et les
films modernes de super-héros... Et pourtant, en le regardant, on a la
sensation de se rapprocher des ovnis de ce style, comme Kick-ass ou
Watchmen : les gardiens. Tel ce dernier, The Green Hornet apporte une
réflexion sur le rôle du super-héros, redondant ces dernières décennies,
et portant sur le cliché.
Ainsi,l’image de celui-ci est totalement revisitée.Le film remet en cause
le faire-valoir et l’acolyte également,en ne se cantonnant pas au disciple
et à la conquête sentimentale du principal protagoniste. Cependant, le
Frelon Vert n’échappe pas à la longue tradition des courses-poursuites
en voiture et des combats au ralenti.
Le pitch
La réflexion sur le cinéma de super-héros
Vous aurez d’ailleurs l’occasion d’assister à un super plan séquence
dont voici certains éléments.
La réalisation de Michel Gondry est impeccable sur ce film, tant les
transitions entre les plans sont précises en particulier dans de su-
perbes raccords par analogie. Un plan marquant, c’est cette mise à
prix du Green Hornet par son ennemi. Le qualificatif exact et tech-
nique serait « un plan séquence en split screen ». C’est en effet un
même plan qui se divise sur l’écran au fur et à mesure que les gens
sont mis au courant de la récompense. On suit ainsi chaque person-
nage dans la diffusion de l’information avec un brouhaha assourdis-
sant composé de dizaines de paroles simultanées.
Et si une scène m’ était contée : la mise à prix
8. PAR L’ÉQUIPE PHOTOGRAPHIE DES
ÉTUDIANTES D’INFOCOM DE L’IUT DE
LA ROCHE-SUR-YON ; DES MOMENTS
CAPTURÉS DURANT CETTE SEMAINE
INOUBLIABLE.
4
5
3
8
7
21
6
1 Pendant le ciné-concert d’Ellie James
© MAËVA LUCAS
2 Les étudiantes d’infocom dans le hall du Cyel
© LOUISE GIRAUD
3 Le « fautif » de la gazette de vendredi
© MAËVA LUCAS
4 L’inconnu aux lunettes du Cyel
© LÉONIE MOURCOU
5 7
Pieds nus au Concorde Arrivée des étudiants avant la séance
© LOUISE GIRAUD © KLARA BOIS
6 8
Kim Hiothøy & Baldwin Li Exposition David O’Reilly au Cyel
© KLARA BOIS © MARION