Présentation faite lors du 86ème congrès de l'ACFAS à Chicoutimi en mai 2018 ; elle porte porte sur la caractérisation des conditions hydrogéologiques au dessus de réservoirs gaziers au Nouveau-Brunswick et a pour but de vérifier les éventuels liens entre les unités gazières profondes et les aquifères superficiels par l'intermédiaire d'un modèle numérique d'écoulement.
2. 2
Traduit et adapté de Howarth et al. (2011).
Contexte local & Objectifs
2
Fracturation hydraulique
& Forages directionnels
Accès aux unités
peu perméables
?
Deux champs gaziers :
McCully : gaz naturel
Elgin : condensats
Modifié de Hinds (2008).
Mise en production
des sites en 2003
Inquiétudes sanitaires
et environnementales
Moratoire appliqué
depuis juin 2015 au NB
Caractérisation
spécifiquedusite
Prolongation Suspension
Volet hydrogéologique au sein
d’un projet global de la CGC
Apport multidisciplinaire
Aquifère superficiel
Caractériser l’hydrogéologie du territoire
Zone intermédiaire
Peu de données
Déterminer les conditions d’écoulement
3. 3
Caractéristiques du territoire d’étude
Deux bassins versants au S-E du N-B : 1 417 km2
Climat de type continental humide
avec étés tempérés
Tmoy ~ 6 ºC
Pmoy ~ 1 100 mm
Données de la station de Sussex entre 1980 et 2017 issues du Gouvernement
du Canada (2018a), traitées et visualisées avec GWHAT (Gosselin et al., 2017).
Territoire rural + Surtout boisé + Vocation agricole
3
Accès à la ressource Puits résidentiels
Aquifère régional capté Roc fracturé
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Contexte géologique
Sous-bassin de Moncton
Membre d’Hiram Brook (grès fin)
Membre de Frederick Brook (shale)
Unité particulière :
Groupe de Windsor (évaporite)
Peu perméable
Dépôts meubles
Tills (91 %)
Unités d’intérêt (> 2 km/surface) :
4
5. 5
Slug-tests Roc
(8 puits dont 1 externe)
Synthèse des travaux de terrain
Puits d’observation ouverts au roc :
6 forages destructifs (~50 m)
4 forages carottés (40-80 m)
1 forage carotté complémentaire (~130 m)
Essais de perméabilité :
Échantillonnages
(3 sites + 20 Guelph)
Suivi piézométrique
(9 puits dont 1 jaillissant)
Guelph Dépôts
(20 sites – 60 essais)
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Propriétés et épaisseur des dépôts superficiels
Tills :
Guelph Kmed = 8x10-6
m/s
Granulo. Sable grossier graveleux
Autres dépôts :
Granulo. Sable grossier très graveleux
Deux hydrofaciès perméables définis
Tills :
bmed = 2.13 m
Krigeage ordinaire :
1 030 puits avec stratigraphie
40 données synthétiques
BD provinciale + Puits de la
CGC
Dépôts :
b < 3.7 m en général
Roc affleurant sur 1.3 % du territoire
Recharge favorisée
Vulnérabilité potentiellement élevée
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Fracturation :
Plans de litage + joints verticaux
Réseau interconnecté
Décroissance en profondeur
Contrôle l’écoulement
Conductivité hydraulique :
Roc superficiel (0-50 m)
Kmatrice < 1x10-9
m/s
Kaquifère = 1x10-5
m/s
Rôle des fractures
Propriétés hydrauliques de l’aquifère au roc
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8. 8
Deux méthodes conventionnelles :
1. Hydrofaciès
Conditions de confinement
2. Fluctuations piézométriques
Subjectives (jugement professionnel)
3. Fonction de réponse barométrique (BRF)
Puits à nappe libre
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Synthétiques 28 données « points hauts »
Imposés 1 183 données « eau de surface »
Définition de la piézométrie de l’aquifère au roc
Trois types de points : BD provinciale + Puits de la CGC
Observation 1 390 données « eau souterraine » 2 601 données
Krigeage avec
dérive externe
Écoulement :
Contrôle de la topographie
Roc superficiel (2 < pnappe < 13 m/sol)
Drainage de la nappe par les rivières
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Estimation du taux de recharge de l’aquifère au roc
Trois méthodes utilisées car difficile à quantifier :
1. Séparation des hydrogrammes de rivières Débit de base à l’exutoire
2. Modèle d’infiltration quasi-2D HELP Recharge nette distribuée
3. Bilans combinés avec GWHAT Recharge nette locale
1. Séparation des hydrogrammes de rivières Débit de base à l’exutoire
Principe :
Deux composantes au débit total de la rivière
Ruissellement de surface
Apport souterrain
2. Modèle d’infiltration quasi-2D HELP Recharge nette distribuée
Principe :
Composantes du bilan en eau de surface
Bassin divisé en mailles de 150 m
Développé par Schroeder et al (1994)
Besoins :
Modèle conceptuel de sol
Multiples paramètres d’entrée
3. Bilans combinés avec GWHAT Recharge nette locale
Principe :
Bilan en eau de surface
Bilan eau en eau d’un aquifère libre
Développé par Gosselin (2016)
Hydrogramme synthétique
Bonne cohérence dans les résultats :
1. HELP Filtre de Chapman
2. HELP GWHAT
Recharge relativement bien estimée
Débit de base 371 mm/an
HELP 305 mm/an
GWHAT (8 puits) 284-538 mm/an
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Vulnérabilité intrinsèque de l’aquifère au roc
Deux méthodes utilisées :
Indice DRASTIC Méthode conventionnelle paramétrique
Résultats cohérents Hausse du niveau de confiance
Temps de transfert advectif vertical vers la nappe (DAT)
Secteurs sensibles :
Risque mineur (boisé)
Vigilance sur les plateformes de certains forages gaziers
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Développement du modèle numérique d’écoulement
Modèle conceptuel :
8.5 x 1.5 km
Décroissance de fracturation en profondeur
Conditions limites :
Groupe de Windsor Imperméable
Taux de recharge 300 mm/an
Propriétés hydrauliques :
Après calage
Bonne cohérence avec les données de terrain / littérature
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Système d’écoulement
Modèle FLONET développé par Molson et Frind (2014) :
Systèmes d’écoulement locaux dans la partie sommitale du roc
Ecoulement actif dans le roc fracturé superficiel (0-100 m)
Composante profonde et lente (v < 0.1 m/an)
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Temps de résidence des eaux souterraines
Modèle TR2 développé par Molson et Frind (2014) :
Temps de résidence courts dans le roc superficiel (< 5 000 ans)
Renouvellement important par les eaux de recharge
Composante intermédiaire et profonde
Eaux plus évoluées possibles dans la zone de résurgence de la rivière
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Récapitulatif
Couverture sédimentaire
Les tills grossiers perméables (K ~ 8.10-6
m/s) recouvrent la majeure partie du
territoire (91 %) sur une épaisseur moyenne de l’ordre de 3 m.
Roc fracturé
Le roc superficiel (0-100 m) est relativement perméable (K ~ 10-5
m/s)
traduisant une fracturation importante qui décroit en profondeur.
Piézométrie
L’écoulement de l’eau souterraine est contrôlé par la topographie et les rivières
agissent comme exutoires de la nappe.
Recharge
La recharge est surtout contrôlée par les propriétés et l’épaisseur des dépôts
meubles et avoisine les 300 mm/an.
Écoulement
La plupart de l’écoulement se concentre dans le roc superficiel en lien avec le
réseau de fractures interconnectées. La composante profonde est insignifiante.
Dans les puits, les eaux sont peu évoluées (< 5 000 ans) car renouvelées par
la recharge (présence de tritium).
Vulnérabilité de surface
La vulnérabilité peut-être importante mais la plupart des zones sensibles sont
au droit de secteurs forestiers, exceptés certains puits gaziers.
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Réservoirs peu accessibles (profonds, peu perméables)
Inquiétudes : fuites (HC, fluides fracturation, saumures) vers aquifères
Nécessaire de faire une étude spécifique sur chaque site car hétérogénéité
Objectif : supporter la province dans sa prise de décision face au fracking
Travail multidisciplinaire : apport de compétences
Evaluer les liens potentiels entre activités profondes des unités cibles et les aquifères superficiels via la zone intermédiaire peu caractérisée
Zone intermédiaire peu de données
96% au roc
B med (puits) = 38 m
Groupe de Windsor (anhydrite)
Présente en continue au-dessus du réservoir de McCully
Obtenir des information sur l’hydraulique de l’aquifère et des dépôts de couverture
Tills : dépôt majoritaire
5 unités caractérisées : 49 % du territoire
Hétérogène localement mais homogène globalement
Recharge : Contrôle le transfert des apports verticaux vers l’aquifère rocheux sous-jacent
Vulnérabilité : Assure une certaine couverture face aux potentielles contaminations de surface
K influencée par les fractures
Rivière draine la nappe Rivière = Exutoire
HF : captive si HF1 &gt; 5 m (PACES)
HF : captive si HF1 &gt; 1 m (restrictives)
BRF : réponse classique libre des puits / méthode plus objectif / basée sur l’allure graphique
Mauvaise distribution
Pts imposés &lt; 46 % des données
Pts synthétiques &lt; 28 % des données
Validation croisée + Surface erreur niveau de nappe &gt; sol + Coupe
Définir les directions d’écoulement
Évaluer les facteurs contrôlant les niveaux piézométriques
Opérations de maintenance (épanchements de surface)
Comprendre le système d’écoulement à l’échelle du bassin