More Related Content More from David Scheer (20) NETFLIX1. Détenues tendance
La série phénomène
Orange IsThe NewBlack
arrive en France
LOISIRS Netflix,
une autre façon de
regarder la télévision
( Pages F et G )
2. Détenues tendance
La série phénomène
Orange IsThe NewBlack
arrive en France
LOISIRS Netflix,
une autre façon de
regarder la télévision
( Pages F et G )
3. B CAHIER SPÉCIAL Juin 2015
« UNE RÉVOLUTION pour les
femmes à la télévision », titrait le
New York Post en 2014. « Une série
qui fait paraître les autres bien
pâles », enchérissait le Los Angeles
Times. Dès son lancement, Orange
IsTheNewBlack a été acclamée par
la critique. Un pari qui n’était pas
gagné pour une série qui se déroule
en prison et devait cependant sé-
duire un public féminin. Basée sur
une histoire vraie (lire encadré),
« Orange » dépeint l’histoire d’une
jeune femme blanche bien sous
tous rapports qui se retrouve sous
les verrous d’une prison new-yor-
kaise pour avoir transporté l’argent
d’un trafic de drogue dans sa jeu-
nesse. Une erreur impulsée par sa
petite amie de l’époque, qu’elle va
revoir derrière les barreaux, tout
en tentant d’entretenir sa relation
avec son fiancé resté à l’extérieur.
Un pitch qui fait tout le génie de
cette série : le décor planté était
suffisamment alléchant pour
emmener un large public vers des
considérations plus profondes.
La prison, lieu craint et mysté-
rieux. Que se passe-t-il derrière
les barreaux d’un pénitencier ? Si
Orange Is The New Black n’a pas
la prétention d’être un documen-
taire sur le sujet, la série offre une
vision suffisamment réaliste pour
interpeller le téléspectateur sur
les conditions de détention de
ces femmes. Nourriture peu appé-
tissante, violences quotidiennes,
rivalités, jalousies, sexualité plus ou
moins consentie et ennui profond
figurent parmi les thèmes abordés.
Identités sexuelles au pluriel.
Orange Is The New Black offre
un panel particulièrement
complet de femmes ayant des
sexualités différentes et montre
que chacune rencontre un
niveau d’ambiguité plus ou moins
prononcé. Entre celles qui sont
hétérosexuelles pures et dures
et celles qui n’aiment que les
filles, la série dévoile tout un
éventail d’identités sexuelles
complexes et pas toujours
assumées, mais décrites sans
tabou. Le personnage de Sophia,
transexuelle, aborde également
le sujet important
du traitement
hormonal pour
les détenu(e)s.
Une histoire
qui tombait à
pic dans une
Amérique qui
débattait alors
du cas Chelsea
Manning (ex Bradley Manning),
soldat emprisonné pour espion-
nage en 2013 et qui souhaitait que
l’institution pénitentiaire lui per-
mette de suivre son traitement.
La famille, les amours, les em-
merdes. Qu’est-ce qu’un bon pa-
rent ? Un bon amant ? Un bon ami ?
Autant de questions qui se posent
plus que jamais lorsque l’on se re-
trouve incarcéré. Moment où l’on
découvre souvent
dans la douleur
qui sont ceux qui
vous aiment assez
pour rester... et
ceux qui vous
laissent tomber.
Mère plus sou-
cieuse de sa soi-
rée d’anniversaire
que des conditions d’enfermement
de sa fille, conflits sur l’éducation
des enfants, petit ami qui doute et
se demande s’il ne serait pas plus
pratique de se séparer en atten-
dant que l’orage passe. Meilleure
amie pas si amie que ça... Autant
de situations sociales auxquelles
chacun peut s’identifier.
La vie en communauté pour être
validé. Peut-on vivre heureux si
l’on est pas accepté par ses pairs ?
Dans le pénitencier de Litch-
field, les femmes s’organisent en
groupes et composent de nouvelles
« familles », avec leurs règles de
conduite et leur hiérarchie. Comme
dans la vie « dehors », celles qui ne
se plient pas à cette organisation
sont ostracisées et seront éven-
tuellement réintégrées si elles font
preuves de soumission. Ou d’une
intelligence supérieure. Une sélec-
tion naturelle basée sur les conven-
tions sociales qui peuvent être
vécues par tous au quotidien.
Le racisme, réalité bien présente.
Les femmes d’Orange Is The New
Black s’organisent par groupes eth-
niques, que ce soit pour les repas
ou les douches. Les races ne se
mélangent pas et sont en compé-
tition. Un phénomène qui choque
certainement davantage en France
qu’aux Etats-Unis, où la sépara-
tion des races et leur désamour les
unes pour les autres est une réalité
bien plus visible. Orange Is The
New Black montre notamment
la tension entre les détenues
noires et latinos, une rivalité
fidèle à la dynamique obser-
vée outre-Atlantique.
Des histoires de femmes.
La prison est une excuse, un
lieu de rencontre, un décor.
Orange Is The New Black est
avant tout une histoire de
femmes. D’où viennent-
elles, en quoi croient-elles,
pourquoisebattent-elles ?
Autant de questions pas-
sionnantes qui trouvent
des réponses au fil des épisodes.
Ces personnages authentiques et
attachants qui se retrouvent dans
une communauté de lieu par le plus
grand des hasards offrent une vision
de la société rarement dépeinte à la
télévision d’une façon aussi juste.
Une série sur la vie. Une série sur
l’Amérique.
MAGALI GRUET
PORTRAIT JENJI KOHAN
Une créatrice qui incarne le « girl power »
nJenjiKohanestréputéepoursessériesféministesetsescoiffurescolorées.
Lacréatriced’« OrangeIsTheNewBlack »n’enestpasàsonpremiercoup
demaîtreetétaitégalementàl’originede« Weeds »,lasériequiracontaitl’histoire
d’unemèredefamilledebanlieuequisemettaitàdealerdelamarijuanapour
subvenirauxbesoinsdessiensaprèslamortdesonmari.
OriginairedeLosAngeles,Jenjiétudieàl’universitédeColumbia,oùsonpetitami
del’époqueluiditqu’elleaplusdechancesdesefaireélireauCongrèsaméricain
qued’intégreruneéquipedetélévision.Devanttantdesoutien,ellelequitteetse
metàécrire.Leshow-businessestunmilieuqu’elleconnaîtbien.Sonpèreproduisait
lesOscarsetsonfrèreaco-créélasérie« WillandGrace ».Ellefaitsesdébutsdansla
salled’écrituredu« PrincedeBelAir »,oùelleestlaseulefemme.Faceaumachisme
ambiant,ellenetientqu’unépisode.Directionleséquipesplusfémininesde« Sex
AndTheCity »et« GilmoreGirls ».Puisellevendl’idéede« Weeds »àunechaîne
ducâble.Lasériedurehuitsaisons.NomméeneuffoisauEmmys,elleestdésormais
l’unedespersonnalitésincontournablesdupetitécran,etincarneavecShonda
Rhimes(« Grey’sAnatomy »,« Scandal »,« HowToGetAwayWithMurder »)
laforceféministequifaitbougerleslignes.En2014,« TimeMagazine »l’avait
désignéedanssalisteannuelledes100personnalitéslesplusinfluentesaumonde,
etle18maidernierlaFondationpourlamajoritéféministe(FMF)américaineluia
décernéuntrophéesaluantsonaction.«Jesuisdansunepositionprivilégiéeetje
vaism’enservir.Monrôlec’estdedéplacerlecurseur,mêmesicen’estqu’untout
petitpeu»,at-elledéclarélorsdelacérémonie.M.G
Lasériequifaitdébattrel’Amérique
PHÉNOMÈNE. « Orange Is The New Black » passionne outre-Atlantique. La saison 3 de la série
débarque en exclusivité sur Netflix et pourrait bien contaminer la France à son tour.
Les scénaristes dressent un portrait des personnages qui peut aller à l’encontre des codes établis.
Un panel
particulièrement
complet de femmes
ayant des sexualités
différentes
Jenji Kohan, le 20 mai 2015.
©JoJoWhilden/Netflix©JessicaMiglio/Netflix
©EricCharbonneau/Netflix
4. CAHIER SPÉCIAL CJuin 2015
Gary Edgerton, doyen de
l’université de communication
du Butler College (Indiana, États-
Unis), professeur en histoire des
médias, auteur de « American
Television » (Columbia University
Press)
Pensez-vous que Orange Is The
New Black donne une image
réalistedelaviedansuneprison
pour femmes ?
« La prison, dans cette série,
est une métaphore. Il n’est pas
vraiment question de mon-
trer la vie en prison mais plu-
tôt un microcosme de vie. C’est
une analogie de la société
contemporaine. Une variété de
femmes interagissent et cha-
cun peut se retrouver dans
un personnage. C’est pour ça
que c’est si populaire et je pense
que ça va ouvrir la voie à d’autres
projets menés par des équipes
féminines. Le monde du ci-
néma et de la télévision est très
masculin et OrangeIsTheNewBlack
change indéniablement la donne.
La société américaine moderne
est-elle correctement représen-
tée aujourd’hui dans les séries ?
De mieux en mieux. Par exemple,
Modern Family est une version
stylisée de la famille américaine
mais le message qui est porté c’est
qu’il existe des modes de vie alter-
natifs, des orientations sexuelles
différentes. Dans Orange is The New
Black, l’héroïne est bisexuelle, il y a
un personnage transsexuel. C’est la
réalité de notre vie contemporaine.
Est-il plus facile d’innover sur
Netflix ? Les chaînes de télévi-
sion classiques ont-elles davan-
tage de contraintes ?
Tout à fait. La télévision améri-
caine est tenue par de nombreuses
règles (en matière de nudité, de vio-
lence, de vocabulaire, NDLR). Net-
flix n’y est pas soumise et a compris
que l’on pouvait aller plus loin, que
l’audience était assez sophistiquée
pour suivre. Il ne faut pas sous-
estimer les téléspectateurs, ils sont
intelligents, éduqués, et veulent
des séries authentiques, pas la ver-
sion Disney que leur servent les
chaînes historiques.
Quelles sont les séries qui dé-
peignent le mieux la vie améri-
caine ?
La télévision a vraiment commencé
à montrer la réalité de la vie aux
Etats-Unis avec Les Soprano, en
1999. L’histoire d’une famille des
banlieues américaines dans le New
Jersey,oùlespersonnagessontcom-
plexes, sombres, pas forcément ami-
caux. C’est une chose que l’on voyait
auparavant au cinéma mais cette
série a vraiment amené l’authenti-
cité sur le petit écran. Depuis on a eu
House Of Cards, Orange Is The New
Blackou SixFeetUnder.
Certaines séries privilégient-
ellesledivertissementetl’esthé-
tiqueauprofitdel’authenticité?
Oui mais ce n’est pas grave. Dans Sex
AndTheCity,onvoyaitquatrefemmes
qui s’exprimaient en toute franchise
sur leur sexualité. Cela ne s’était
jamais fait. Il y avait des compromis
avec la réalité, comme des apparte-
mentsqu’ellesn’auraientjamaispuse
payer ou des vêtements de créateurs
qui n’étaient pas abordables pour leur
niveau de revenus. Mais ce qui était
important, c’était la complexité de
leurs personnages et les thèmes abor-
dés. On n’aurait pas Girls aujourd’hui
s’iln’yavaitpaseuSexAndTheCity.
Uneversionexagéréedelaréalité
peut-elle mener les Américains à
modifierleurmodedevie?
Absolument. La télévision a ten-
dance à accroitre les attentes. Elle
crée des désirs matériels qui ne sont
pas atteignables pour la plupart des
téléspectateurs. Sex And The City est
un très bon exemple d’encourage-
ment à l’hyper consumérisme.»
Propos recueillis par
M.G
Une histoire vraie
L’actrice Taylor
Schilling et Piper
Kerman, dont
les Mémoires ont
inspiré la série.
Les clivages perceptibles dans la prison sont une métaphore de la société.
nL’histoire de Piper Chapman, l’héroïne de « Orange Is The New Black », semble
tout droit sortie de l’imagination des scénaristes hollywoodiens les plus
audacieux. Il n’en est rien. La série est basée sur l’histoire vraie de Piper Kerman, une
Américaine originaire de Boston qui, en 1993, avait transporté une mallette d’argent
issu d’un trafic de drogue pour sa petite amie de l’époque, Cleary Wolters (renommée
Alex Vause dans la série). Une erreur qui la rattrape bien plus tard : elle est
condamnée en 2004 à un an de prison. Alors que son petit ami l’avait demandée en
mariage avant qu’elle ne soit envoyée derrière les barreaux, elle se retrouve à partager
sa cellule avec la femme à la source de son malheur.
Asa sortie, elle publie ses Mémoires, « Orange Is The New Black : mon année dans
une prison pour femmes ». Si la série comporte des éléments de pure fiction,
l’expérience de Piper Kerman, consultante sur le tournage, transpire au fil des
saisons. La séparation des races, la composition de « familles » carcérales, la chef
cuisinière qui mène toute la prison à la baguette, sont des éléments véridiques.
« La vérité est bien plus étrange que la fiction quand il s’agit du système
carcéral », avouait-elle lors d’une interview à la radio NPR. Cleary Woltersa
quantàellerécemmentexprimédesréservesquantauxconditionsdedétention
dépeintesdanslasérie.« Prenezlesexeentredétenusparexemple.Jesuis
sûrequeçaarrive,maiscen’estjamaisdanslesdouches,àlavuede
toutlemonde.Siçaarrivait,onvousmettraitenisolement.
Personnellementjenel’aijamaisobservé ».Elleregrette
égalementquel’onnemontrepasassezladéshumanisation
subieparlesprisonniers.« Si ça se passait vraiment
comme dans la série, les gens feraient la queue pour y
aller », ironise-t-elle dans « People Magazine ».
M.G
©JessicaMiglio/Netflix
«Cefeuilleton,c’estlaréalité
denotreviecontemporaine»
Trouvez-vousréalistel’image
del’Amériquevéhiculée
parlesséries?
Maria Giraldo, 28 ans
West Los Angeles, analyste financier
Je trouve la plupart des séries réalistes.
Je suis originaire de New York et je pense que
Sex And The City décrit bien la vie de New-
Yorkaises qui tentent de sortir avec des
hommes puis échangent sur ce sujet. Scandal
se passe à Washington D.C. et, là-bas, comme
dans la série, tout est question de politique.
Je suis aussi accro à OrangeIsTheNewBlack, non pas parce que ça reflète
la vie en prison — je pense que la réalité est bien pire — mais parce que les
personnages sonnent vrai. Piper, l’héroïne, est une gentille fille qui aterrit
en prison un peu par malchance et on la suit s’adapter à la situation, se
transformer. Je pense que cette évolution ressemblerait plutôt à ça dans
la vraie vie, c’est ce qui fait la qualité de la série.
Ken Liu, 36 ans
Hollywood, conseiller en investissement
Lorsque j’étais jeune, je regardais Friends,
Sex And The City et Seinfeld parce que j’étais
obsédé par New York. Je trouve que ces
séries décrivent bien la vie américaine si vous
vivez en ville. Orange Is The New Black est
intéressante et maline parce que divertis-
sante tout en étant éducative. Je pense que
les conditions de détention réelles sont bien plus difficiles que ce que
l’on nous montre mais c’est compréhensible, la série ne doit pas être trop
dramatique et garder une part de légèreté. Ça montre que le système judi-
ciaire américain est en piteux état et ça fait réfléchir les téléspectateurs.
Et c’est surtout une série sur ces femmes et la façon dont elles intera-
gissent, je ne pense pas que les auteurs aient la prétention de montrer la
réalité du milieu carcéral.
Tripti Chaudhary, 33 ans
Santa Monica, ingénieur chef de projet
Les aspects culturels sonnent vrai, les
scènes de famille, les fêtes en université, les
cérémonies de remise de diplôme, c’est très
similaire à la réalité, même si c’est romancé.
En revanche je pense que la télévision ren-
voie une fausse image des relations roman-
tiques aux Etats-Unis. La réalité c’est que
l’on se rencontre sur Internet désormais, mais on continue de nous dire
que l’on va épouser un collègue de travail. Ce que j’aime dans une série
comme Orange Is The New Black, c’est les personnages qui sont extrême-
ments bien écrits et joués. On se retrouve un peu dans plusieurs d’entre
eux. Je ne sais pas si la série représente bien la vie en prison, mais ça me
fait suffisamment peur pour ne pas avoir envie d’y séjourner.
Kristin Craig, 40 ans
Santa Monica, productrice
Lessériesaméricainessontassezproches
de la réalité... si vous habitez à Los Angeles.
Elles sont écrites par des scénaristes instal-
lés en Californie qui ont une certaine vision
de l’Amérique. Quand deux hommes se pro-
mènent main dans la main dans la rue, ça ne
choque personne ici. Si ça se passe à Nash-
ville, d’où je suis originaire, ce n’est pas réaliste. Pareil pour les couples
mixtes. On ne voit pas d’homme Noir avec une Blanche dans le Sud.
Et parfois c’est la télévision qui influence la société américaine. La télé-
réalité en particulier, Les Kardashian, ou le show de MTV : My Sweet 16,
où des gamins super fortunés ont un anniversaire de rêve. Recevoir une
BMW pour ses 16 ans n’est pas réaliste pour la plupart des familles, mais
ces émissions font croire aux ados qu’ils y ont droit.
Nick Dallas, 34 ans
West Los Angeles, photographe
Il y a des clichés racistes dans 99 % des
sériestélé. Les Noirs jouent les criminels, les
Asiatiques sont des prostituées, les Latinos
font le ménage. Je me rappelle d’un épisode
de The Office qui ironisait sur ces stéréotypes
où toutes les personnes chargées des basses
besognes étaient noires. C’était un moyen
de dénoncer. Une série ne se laisse pas embarquer dans ce genre de rac-
courcis, c’est Walking Dead. Des homos sont amis avec des hétéros, des
Noirs sont gentils, des Blancs sont méchants. Dans Orange Is The New
Black, aussi des Blancs sont sous les verrous, et souvent pour des crimes
plus graves. Je pense que c’est l’une des raisons pour laquelle la série
fonctionne auprès d’un large public.
RÉACTIONS
©BrianBowenSmith/Netflix
Reportage Magali Gruet à Los Angeles
5. D CAHIER SPÉCIAL Juin 2015
LES CARTES ont été redistribuées
au pénitencier de Litchfield. La se-
conde saison s’était terminée avec
fracas : nouvelle direction à la tête
de la prison, personnage clé assas-
siné et retour imminent d’Alex
(Laura Prepon), l’ex-petite amie de
l’héroïne Piper (Taylor Schilling)
sous les verrous. Il y aura aussi cette
fois de grands absents : l’ex-fiancé
de Piper, Larry (Jason Biggs), qui a
entamé une histoire d’amour avec
sa meilleure amie, prend la porte.
C’est mérité. Même destin pour
« Pornstache », le garde sadique
et tendre à la fois, emprisonné pour
un crime qu’il n’a pas commis, suite
à une conspiration des détenues.
Il sera regretté. Mais on annonce
que sa mère entrera en scène. On ne
peut qu’imaginer avec délectation
le personnage d’une femme qui
a élevé un tel énergumène.
De plus en plus sexy
La série va également accueillir
un nouvel atout charme :
Ruby Rose, un top modèle
australien qui fera probablement
de l’ombre à la belle Taylor
Schilling. « Elle va apporter de
sérieux instants sexy », confie
Selenis Leyva, qui joue le rôle
de Gloria Mendoza, la chef des
cuisines. « Je ne peux pas
vous préciser si elle est amie
ou ennemie, mais je ne dirai
qu’une chose : des bombes sont
lancées », complète Danielle
Brooks, qui joue « Taystee ».
Enfin, Daya (Dascha Polanco)
va accoucher de son enfant,
conçu avec le charmant garde
John Bennett (Matt McGorry),
après ce qui se révèle être l’une
des plus longues grossesses
jamais vues à la télévision !
Un seul mot d’ordre : croire
Toutes les actrices s’accordent sur
le thème majeur de cette saison :
lafoi.« J’adorequel’onseconcentre
sur cette thématique de plein de
façons différentes, confie Selenis
Leyva. Nous nous raccrochons tous
à quelque chose dans la vie et c’est
d’autant plus vrai quand vous êtes
en prison. C’est une question de
survie et chaque femme va vivre
cette expérience d’une manière très
belle. J’aime que l’on explore ça ».
La foi, un élément dont « Taystee »
devra également faire bon usage.
Taystee a passé sa vie derrière les
barreaux, elle est un pur produit
du milieu carcéral, raconte Da-
nielle Brooks. On la voit devenir
une femme dans cet environne-
ment et ce n’est pas simple. Elle va
passer par de telles épreuves qu’elle
va devoir entrer dans une sorte de
mode de survie, et se raccrocher à
l’espoir d’un futur meilleur ». Dans
la bande-annonce de la saison,
Suzanne « Crazy Eyes » résume
assez bien la situation : « Ça fait du
bien d’avoir une chose à laquelle
on peut croire. Parce qu’à partir du
moment où l’on découvre que le
Père Noël n’est pas réel, rien ne va
en s’améliorant ».
Poussées dans leurs
retranchements
Les épreuves ne devraient pas man-
quer pour les détenues de Litchfield.
Le transgenre Sophia (Laverne Cox)
tentera de tout mettre en œuvre
pour tenir sa place de parent auprès
de son fils Michael, troublé par la
transformation de son père. Le per-
sonnage de Big Boo va « être exploré
plus en profondeur, on va mieux
comprendre qui elle est en tant
qu’individu », promet Lea DeLaria,
qui tient ce rôle. Quand à Gloria, les
scénaristes ont décidé de la pousser
dans ses retranchements. « Elle va
vraiment prendre une route sombre
et c’est très excitant à jouer en tant
qu’actrice » explique Selenis Leyva.
On respecte
les fondamentaux
Une chose est sûre, l’esprit Orange
Is The New Black est toujours bien
là. « La saison 3 est fidèle à l’idée
de départ, qui était de raconter
l’histoire de ces femmes de la
façon la plus vraie et respectueuse
possible », ajoute l’actrice. « Je me
suisditquel’ondevaitfairequelque
chose de bien quand l’association
des femmes en prison s’est mise à
nous suivre sur Twitter », complète
Lea DeLaria dans un éclat de rire.
Des rires, des larmes et des histoires
de femmes. Une vie dont les fonda-
mentaux ne sont pas si différents
devant ou derrière les barreaux.
MAGALI GRUET
«C’estunendroit
merveilleuxpour
travailler» Une actrice
« Orange Is The New Black » :
une saison 3 à tout casser
SUCCESS STORY. Disponible en intégralité sur Netflix à partir d’aujourd’hui, la nouvelle saison
de la série explore de nouvelles pistes. Tour d’horizon pour ceux qui auraient manqué le début...
n Intense parfois, joyeuse
souvent. C’est ainsi que
les actrices d’« Orange Is The
New Black » décrivent
l’ambiance qui règne sur le
tournage de la série. Les scènes
chargées en émotion ne
manquent pas mais l’équipe
sait faire la part des choses et
relâche la pression entre deux
prises.
« Nous sommes souvent à traîner
à proximité de la salle des
costumes, assises sur le sol,
à discuter, chanter, écouter de
la musique, danser. Il se passe
beaucoup de choses en coulisses.
On prend vraiment du très bon
temps », confie Selenis Leyva,
qui joue l’intransigeante Gloria.
Mais parfois, l’émotion
provoquée par le scénario
est telle que certaines s’isolent
pour entrer dans le personnage.
L’équipe est là pour réconforter
une fois la scène tournée.
« Je me rappelle d’un épisode
que je jouais avec Laverne Cox
(le transgenre Sophia), si
difficile que je n’arrêtais pas
de lui demander comment elle
allait. A la fin de la journée,
je lui ai envoyé un texto pour
être sûre qu’elle s’était
remise », ajoute Selenis Leyva.
Même les matins au réveil
difficile ne sauraient perturber
l’enthousiasme des actrices.
« Parfois, on arrive au studio
à 5 heures, on est fatiguées,
il neige dehors, on est mortes
de froid. Et puis on entre à
l’intérieur et tout le monde est
là. C’est un endroit merveilleux
pour travailler », assure Selenis
Leyva dans un sourire.
M.G
Les techniciens en tournage.
©JessicaMiglio/Netflix
Taylor Schilling et Ruby Rose, top modèle australien, nouvelle recrue de la série.
SUR LE TOURNAGE d’Orange Is
The New Black, les acteurs ne sont
pas les seuls à être confrontés à
des situations déroutantes. En
coulisses, une histoire peu banale
s’est déroulée au cours des deux
premières saisons de la série.
Lauren Morelli a déménagé à Los
Angeles pour rejoindre Steve,
l’homme qu’elle aimait, il y a près
de six ans, et se marier. Scéna-
riste en devenir, elle prend alors
des cours d’écriture à UCLA
(University of California of Los
Angeles) quand Steve décide
d’envoyer ses travaux à la produc-
tion d’Orange Is The New Black,
menant, contre toute attente,
à son embauche au sein de l’équipe.
Elle passe désormais ses journées
enfermée avec d’autres scénaristes,
parlant de violence, de drogue,
mais surtout de la sexualité et de
ses nuances, un sujet qui tient une
place majeure dans la série.
« L’ambiance était très intime et très
vite mes collègues ont commencé
à dire, en plaisantant, que j’étais la
personne la plus gay de la pièce »,
confie-t-elle au journal L.A. Weekly.
Le tournage commence, Lauren y
assiste, et le doute s’installe dans
l’espritdelascénariste.Elles’identifie
notamment au personnage de Piper,
qui aime à la fois les hommes et les
femmes, alternativement, au gré des
rencontres. « Je suis rentrée chez moi
unsoiretj’aiditàmonmari:“ j’aipeur
d’être lesbienne ” ». Une possibilité
qui ne lui avait pas effleuré l’esprit
jusqu’alors,maisquis’imposeàl’issue
d’unlongtravaild’introspection.
Elle décide de demander le
divorce, puis commence à sortir
avec l’une des actrices de la série,
Samira Wiley, qui joue Poussey
Washington. Les deux femmes sont
photographiées,maindanslamain,
à la sortie d’un bar branché de Los
Angeles. Une histoire digne d’une
sagahollywoodiennequis’apprêteà
enflammerlapresse.LesiteInternet
people TMZ s’empare de l’affaire en
septembre 2014 et Lauren vit les
moments « les plus difficiles de [sa]
vie ».« Lasériem’afaitcomprendreque
j’étais lesbienne ! » titre le tabloïd, qui
qualifie son histoire de « fantastique »,
ironisant sur le fait qu’elle a changé
de bord cinq mois seulement après
son mariage et donnant les détails de
l’accord stipulé dans ses papiers de
divorce. Les réseaux sociaux ne lui
épargnent rien et elle doit faire face à
uneviolencehorsdecontrôle.
Depuis, les esprits se sont calmés et
Lauren assure n’avoir jamais été plus
heureuse de sa vie. « L’avantage, dans
monmétier,c’estquel’onpeuttrouver
du sens à la douleur », philosophe-t-
elle. Les deux jeunes femmes postent
désormaisrégulièrementdesphotosde
leuramoursurInstagrametl’accueilest
beaucoup plus chaleureux, les clichés
récoltant des milliers de « like » et de
commentaireslouantleurcouple.Love
isthenewblack!
M.G
Laviedelascénaristeabasculécommedanslasérie!
©K.C.Bailey/Netflix
Samira Wiley, l’actrice qui partage
désormais la vie de Lauren Morelli
©JoJoWhilden/Netflix
EN COULISSES
6. CAHIER SPÉCIAL EJuin 2015
PiperChapman,
latransformation
Elle purge une peine de 15 mois de
prison pour avoir transporté l’argent
d’un trafic de drogue dix ans plus
tôt, à la demande d’Alex, son ex-pe-
tite amie. Désormais fiancée à Larry,
ellevoitsontempsenprisoncomme
une parenthèse avant de retrouver
savie,maisl’incarcérationlachange
plus qu’elle ne voudrait l’admettre.
Piper se démarque immédiatement
dans la prison par son éducation,
sa faculté d’analyse et une force de
caractère impressionnante. Elle
donnera du fil à retordre à l’admi-
nistration, menaçant de dénoncer
détournements de fonds et irrégu-
larités dans les procédures. Elle ap-
prendlesrèglesdelaprisonsurletas
etcommetpasmald’impairs,maisa
l’intelligence pour rebondir et tirer
le meilleur de chaque situation. Son
histoire avec Larry terminée en fin
de saison 2, elle va à
nouveau se retrou-
ver confrontée
à Alex.
AlexVause,
lacausedetout
Celle par qui le drame arrive. L’ex-
petite amie de Piper, qu’elle avait
rencontrée dans un bar dix ans plus
tôt, était activement impliquée dans
untraficdedroguequilesafaittom-
ber toutes les deux. Elles ne se sont
pas vues depuis des années mais se
retrouvent dans la même prison.
Après quelques instants de tension,
elles ne tardent pas à retomber dans
lesbrasl’unedel’autreetàretrouver
la passion dévorante d’antan. Alex
semble bien vivre l’expérience de la
prison,particulièrementsatisfaitede
s’être sortie de son addiction à l’hé-
roïne. Les deux femmes sont ensuite
séparéesàl’issued’unprocèsoùAlex
trahit à nouveau Piper pour obtenir
sa libération. Alex, peu présente
dans la saison 2 car libre, retourne
derrière les barreaux dans la saison
3 après un coup de maître de Piper.
Ganila« Red »Reznikov,
lamama
Cuisinière en chef dans la première
saison, Red est un peu la maman
desdétenuesblanches.Elleuti-
lisesacuisinepourfairepasser
desproduitsdecontrebande
qui améliorent le quoti-
dien de ses protégées mais
refuse d’importer de la
drogue, se posant
en pilier de la lutte contre les addic-
tions. Lorsqu’elle perd sa cuisine puis
ses amies, elle s’enferme dans la soli-
tude, puis s’ouvre à Piper, sa nouvelle
compagne de cellule. « Red », femme
russe au caractère bien trempé, a de
la fierté mais sait la ravaler lorsqu’elle
est en faute. Et elle a de la ressource
puisqu’elle trouve le moyen de réta-
blir son business de contrebande en
utilisant un égout désaffecté. Blessée
à la fin de la saison 2, ses jours ne sont
toutefois pas en danger et elle devrait
réintégrer rapidement les murs
dupénitencier.
SamHealy,
l’officier
Le chef des gardiens de prison tient
aussi le rôle de conseiller auprès des
détenues. Il a à cœur de rendre le sé-
jourdecelles-ciplustolérable,notam-
ment en offrant une oreille attentive
et généralement bienveillante. Il se
prend d’amitié pour Piper dans la
saison 1, mais se rétracte lorsqu’il dé-
couvre ses penchants bisexuels, une
idéequiprovoqueenluilaplusgrande
répulsion. Il lui inflige des punitions
injustesmaisserattrapedanslasaison
2 et lui obtient une permission de sor-
tie. Marié à une femme ukrainienne
qu’il a payée pour l’épouser et
avecquiilpeutàpeinecom-
muniquer, Healy est
un homme triste
qui voudrait rendre le monde meil-
leur. Inspiré par sa thérapie, il tente
de créer un groupe de soutien pour
les détenues, très vite annulé faute de
participantes.
Nicole« Nikky »Nichols,
coolattitude
Nikki est la caution cool de la série.
Toujours d’humeur taquine, ce per-
sonnageaucaractèrerelaxarronditles
angleslorsquelestensionssefontsen-
tir. Elle est la bonne copine, l’épaule
amicale sur laquelle les détenues
peuventcompter.Ellenemanquepas
d’humour et de sarcasme, servie par
des dialogues bien sentis. Lesbienne
affichée à l’appétit sexuel insatiable,
elle tient un journal des filles qu’elle a
pumettredanssonlitetaimeséduire,
sans jamais insister. Le spectateur ne
connaît presque rien de l’histoire de
Nikki, à part qu’elle est une ancienne
droguée, addiction contre laquelle
elle devra lutter à plusieurs reprises
durant son incarcération. Pas un mot
en revanche sur ce qui l’a conduite
derrière les barreaux pour cinq ans.
Une histoire qui devrait vraisembla-
blementêtredévoiléeprochainement.
Suzanne« CrazyEyes »
Warren,fragile
Personnage complexe qui peut ef-
frayer au premier abord, Suzanne
est avant tout une détenue tou-
chante à la recherche d’affection
et d’interactions. Souffrant de
troubles mentaux qui la fond agir
et réagir de manière parfois enfan-
tine, elle fait preuve d’une extrême
sensibilité. Dans la première sai-
son, elle se prend d’amour pour
Piper qui a vite fait d’anéantir tous
ses espoirs. Elle trouve ensuite en
Vee, la chef du clan des Noires,
une mentor pour qui elle est prête
à tout sacrifier. Le décès (pro-
bable) de cette dernière à la fin de
la saison 2 devrait pousser « Crazy
Eyes » ( Yeux Fous ) à prendre son
envol et à grandir. Un person-
nage qui amène à se demander
à quel point le milieu carcéral
est adapté aux personnes qui ont
des besoins particuliers et dans
quelle mesure les conditions
d’enfermement ne font qu’ag-
graver l’état mental des plus
faibles.
M.G
Des personnages à suivre
Les femmes incarcérées au pénitencier de Leetchfield au grand complet. © Jill Greenbey / Netflix
© Jill Greenberg / Netflix - K.C. Bailey / Netflix
7. F CAHIER SPÉCIAL Juin 2015
INSCRIPTIONFACILE
Recevoir Netflix est aussi simple que
de faire un achat en ligne :
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Netflix en même temps, depuis
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Se créer un compte sur www.netflix.fr
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BienvenuesurNetflix !
EN LANÇANT UNE OFFRE illimi-
tée de location de DVD sur Internet
en 1997, les entrepreneurs améri-
cains Reed Hastings et Marc Ran-
dolph n’imaginaient sans doute pas
qu’ils allaient un jour révolutionner
la manière de regarder la télévision.
Leur service, appelé Netflix, a en
effet rapidement évolué en profi-
tant des avancées techniques du
web et des progrès du numérique.
En quelques années, Netflix est
devenuleleaderdesservicesdevidéo
à la demande, permet-
tant à ses abonnés
de regarder des pro-
grammes de manière
instantanée et illimi-
tée depuis n’importe quel appareil
connectéàInternet.
Disponible en France depuis sep-
tembre dernier, Netflix semble pro-
misàunbelavenirdansl’Hexagonesi
l’on en croît les dernières statistiques
fournies par la société. Le service est
désormais proposé dans plus de 50
paysetenregistreplusde10milliards
d’heuresdevidéovisionnéespendant
lepremiertrimestre2015,soitplusde
100millionsd’heuresparjour.
Ce succès, Netflix le doit notamment
aux évolutions qu’il a su prendre ses
dernières années. D’abord en se met-
tant lui-même à produire des séries à
succès,commeDaredevil ouOrange
Is The New Black. Ensuite en diver-
sifiant ses contenus exclusifs au-delà
desfilmsetséries,avecdesdocumen-
taires de prestige, des programmes
gastronomiques, musicaux ou à des-
tinationdesenfants.
Fin mars 2015, Net-
flix comptait plus de
62 millions d’abon-
nés dans le monde, soit 10 millions
de plus que neuf mois aupara-
vant. La Bourse américaine ne s’y
est sans doute pas trompée : l’action
Netflix enregistrait la meilleure
performance de l’indice S&P
500 les quatre premiers mois de
l’année ( + 60 % ), loin devant
des valeurs stars comme Amazon
ou Facebook.
Au-delà de sa plateforme de strea-
ming,Netflixs’affirmeaussicomme
un producteur exclusif. House Of
Cards et Orange Is The New Black
constituentsesplusbellesréussites.
Et de nouvelles séries « maison »
arrivent.
GRACE ET
F R A N K I E
réunit à l’écran
Jane Fonda et
Lily Tomlin
dans le rôle de
septuagénaires
dont les maris
demandent
le divorce car
ils sont tom-
bés amoureux
l’un de l’autre. Pour ajouter au tragi-
comique de la situation, les deux
femmes ne peuvent pas se supporter.
Elles vont pourtant devoir se serrer les
coudes pour surmonter cette épreuve
inattendue.
Durire,deslarmes...maissurtoutdurire.
Touslesépisodessontdisponibles
actuellement.
SENSE 8 raconte l’histoire de huit
personnes qui habitent à différents
endroits du monde mais peuvent
voir, sentir, entendre ce que vivent les
sept autres. Troublés au départ par
les raisons de cette connexion, ces
parfaits inconnus vont être amenés
às’entraiderdanslaluttepourleursur-
vie.Unprojetpsychédéliquemontépar
lesfrèresWachowskis(Matrix)etJ.Mi-
chael Straczynski (World War Z) qui
ravira les amateurs de science fiction.
Touslesépisodessontdisponibles
actuellement.
BETWEENest une série dans laquelle
les habitants d’une petite ville se
mettentàmourirsoudainement,pous-
santlegouvernementàconstruireune
barrièreautourdelazoneenattendant
de comprendre les raisons d’une telle
hécatombe.Ilsemblequeseulslesplus
de21anssoienttouchésparcemalmys-
térieux, laissant les plus jeunes à eux-
mêmes. Un peu d’Under The Dome,
beaucoupdeContagion,etunsoupçon
deJuno.Pourlesamateursdesuspens.
Touslesépisodessontdisponibles
actuellement.
WET HOT AMERICAN SUMMER :
FIRSTDAYOFCAMP
Le film était sorti en 2001 et dépei-
gnait le dernier jour dans un camp de
vacances américain à l’été 1981, mar-
quantnotammentl’envoldelacarrière
de Bradley Cooper. La série proposée
par Netflix raconte l’histoire de ce
qui s’est passé dans ce même camp,
à l’été 1981, mais... le premier jour.
Àpartirdu17juillet.
NARCOS. Basée sur l’histoire vraie
de la guerre contre le trafic de
cocaïne en Colombie, la série Nar-
cos gravite autour du baron de la
drogue Pablo Escobar et du cartel de
Medellìn. Un agent secret mexicain
est envoyé sur place en ayant pour
mission de l’abattre, pendant que
les polices colombiennes et amé-
ricaines s’unissent pour tenter de
contenirl’expansiondutrafic.Scènes
sanglantes, drames familiaux, une
série de gangsters contemporains.
À la rentrée 2015.
DRAGONS – AU-DELÀ DES RIVES.
Pas de répit pour les dresseurs
de dragons. La série dérivée des
deux films Dragons arrive pour
une troisième saison grâce
à un partenariat entre les
studios Dreamworks et Net-
flix. Les vingt-six épisodes
prennent place entre les deux
films, et un an avant Dragon 2.
Harold et Krokmou vont découvrir
le mystérieux Œil du Dragon,
uneœuvred’artquivaleurpermettre
d’ouvrir de nouveaux mondes...
remplis de dragons inconnus.
À partir du 26 juin.
MAGALI GRUET
Les rendez-vous de l’été
Netflix,latéléquandetcomme
LOISIRS. La première chaine de télévision accessible via Internet est disponible en France depuis neuf mois.
n Dès 2013, Netflix est nommé
à 31 reprises aux Emmy
Awards, les « Oscars » de la
télévision américaine, notamment
pour la série « Orange Is The New
Black » et pour le documentaire
« The Square ». C’est la 1re
chaîne
de télévision sur Internet à être
nommée pour des Primetime Emmy
Awards, la plus prestigieuse des
catégories (programmes diffusés
en première partie de soirée).
Netflix remportera trois prix
pour la série « House Of Cards ».
n En 2014, sept Creative
Arts Emmy Awards, qui
récompensent l’excellence
technique des programmes de
télévision, vont à Netflix pour
« Orange Is The New Black » et
« House Of Cards ».
n En 2015, deux Golden Globes
sont déjà venus s’ajouter
aux distinctions de Netflix :
pour Kevin Spacey dans
« House Of Cards » et Billy Bob
Thorton dans « Fargo ».
Une pluie de récompenses
62 millions
d’abonnés
8. CAHIER SPÉCIAL G
COMMENTÇAMARCHE?
SANSENGAGEMENT
L’abonnement à Netflix est aussi
simple qu’un interrupteur. Vous
pouvez arrêter à tout moment
et reprendre votre abonnement
tout aussi rapidement.
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il est possible de personnaliser
jusqu’à 5 profils différents,
afin que chacun retrouve
ses programmes préférés
et reçoive des conseils
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ACCESSIBLEÀTOUS
Netflix est accessible sur tous les appareils connectés à
Internet: ordinateurs PC et Mac, tablettes, smartphones,
consoles, TV connectées, boxes TV* (Bouygues Telecom,
Orange et SFR), lecteurs Blu-Ray, Apple TV, Chromecast.
*Disponible sur les boxes Bouygues Sensation et Miami,
SFR Android et Orange nouvelle génération.
4
6
5
ON
OFF
Juin 2015
Netflix est également à l’ori-
gine de productions de grand
standing. Des films aux docu-
mentaires en passant par les sé-
ries d’animation, le spectre des
créations proposées est très large.
FILM BEASTS OF NO NATION.
L’histoire d’une jeune garçon, Argu,
forcéàrejoindreungroupedesoldats
dans un pays ouest africain. Il est pris
sous l’aile d’un commandant incarné
parIdrisElbaetvasuivretoutunpro-
cessus de déshumanisation. Le projet
sera réalisé par Cary Fukunaga (True
Detective). Le site aurait pour espoir
d’êtrenommélorsdelaprochainesai-
sondescérémoniesderemisesdeprix
aux Etats-Unis avec ce film. À partir
d’octobre2015.
DOCU WHAT
HAPPENED MISS
SIMONE ?
Nina Simone
était un génie
de la musique
engagée, à la vie
compliquée et à
l'esprit torturé. Ce
documentaire,dela
réalisatriceoscariséeLizGarbus,com-
pile extraits audios inédits et inter-
viewsdecollaborateursetdeproches,
notammentdesafille.Lecôtésombre
de la chanteuse est particulièrement
mis en avant. « Les gens pensent
que ma mère devenait Nina Simone
quand elle montait sur scène. Mais
elle était Nina Simone 24h/24, 7j/7.
Et c'est devenu un problème. Tout
s'estécroulé »,confiesafille.Solitude,
violence,dépression.Unportraitsans
concessions.Àpartirdu26juin.
ANIMATION BOJACK HORSE-
MAN. Cet ovni sur la scène des des-
sins animés pour adultes revient
pour une saison 2. L'histoire d'un
homme à la tête de cheval, plutôt
alcoolique, qui était star de sitcom
dans les années 1990, avant que la
série ne soit annulée. Bien décidé
à regagner sa dignité avec l'aide de
son meilleur ami humain et de son
ex à tête de chat qui lui sert d'agent,
il tente de séduire Hollywood
à nouveau, non sans difficulté.
Sexe, drogues, et réseaux sociaux.
Une série pour les grands. À partir
du 17 juillet.
LIVE CHRIS
TUCKER LIVE.
Chris Tucker est
surtout connu en
France pour avoir
incarné le rôle du
détective James
Carter dans la saga
RushHourauxcôtés
deJackieChanmais,
outre-Atlantique, il est aussi l'un des
comiquesquicomptent.Histoiresd'en-
fanceouanecdotessurHollywood,ilest
appréciépoursonénergiesurscène,ses
imitations,etsessketchsquimoquent
lapopulationafro-américaine.Ils'agit
du premier spectacle complet jamais
enregistré par l'artiste. À partir du
10juillet.
M.G
Des séries, mais pas que…
Do you speak
séries ?
Algorithme
Il s’agit d’un moyen pour essayer de
deviner quels contenus plairont
à un utilisateur donné à partir
d’un grand nombre d’informations
glanées sur sa consommation
et sur celle des autres utilisateurs.
Il peut s’agir des notes
attribuées aux films, de
corrélation entre utilisateurs
(ex : plusieurs personnes
n’ayant pas eu le courage de
terminer un film) ou entre les
contenus des films (« comédies
dramatiques américaines sur
la figure paternelle ») ainsi
que d’ingrédients plus secrets
jalousement gardés.
Bingewatching
Le« bingewatching »estlapratique
quiconsisteàregarderlatélévision
outoutautreécranpendantde
longuespériodesdetemps,leplus
souventenregardantàlasuiteles
épisodesd’unemêmesérie.Dans
uneenquêtemenéeparNetflixen
décembre2013,73 %despersonnes
définissentcettefrénésiepar
« regarderentre2et6épisodesdela
mêmeémissiondetélévisionenune
seuleséance ».
Originals
Ils’agitdescontenusoriginaux
directementproduitsparNetflix,par
oppositionauxcontenusproduits
enassociationavecdesfournisseurs
decontenu.C’estlecasparexemple
d’« OrangeIsTheNewBlack »,
« BoJackHorseman », « Marco
Polo »…
ShowRunners
Probablement les personnes les
plus importantes dans la création
d’une série. Que ce soit en tant que
scénariste, producteur, relation
avec les acteurs ou la chaîne... Sans
eux la série ne tournerait pas, ils
sont l’élément clé de la réussite
d’une série.
Spin-off
Série dérivée d’une autre. Elle
peut soit reprendre entièrement
le concept avec de nouveaux
personnages dans une nouvelle
ville comme « Les Experts » ou
alors simplement reprendre un
même thème mais dans un format
différent comme avec « Jag »
et « NCIS » qui traitent toutes
les deux des Marines.
Streaming
Le streaming (de l’anglais
stream, le flux) est une technique
permettant de regarder une vidéo
sans support physique (DVD)
ou numérique (un fichier
téléchargé). La vidéo est reçue
par Internet, mais elle n’est pas
stockée. Elle est mise en mémoire
provisoire et s’efface au fur et à
mesure de sa lecture. Le streaming
s’oppose ainsi à la diffusion par
téléchargement qui nécessite par
exemple de récupérer l’ensemble
des données d’un extrait vidéo
avant de pouvoir le regarder.
Spoiler
Il provient du verbe anglais « to
spoil » signifiant « gâcher » et qui
consiste à dévoiler une information
sur un épisode ou une série pas
encore diffusé ou regardé, ce qui
peut ruiner l’effet de surprise.
vousvoulez
LEXIQUE
9. H CAHIER SPÉCIAL Juin 2015
Charisme,forceetféminité.Deséléments
clés qui faisaient de Taylor Schilling
la candidate parfaite pour jouer le rôle
principal dans une série prenant place
dansuneprisonpourfemmes.L’actrice
de 30 ans, originaire de Boston, s’était
faitnotammentremarquerpoursonrôle
defemmebriséeauxcôtésdeZacEfron
dans le film The Lucky One, en 2012.
ElleincarnedésormaisPiperChapman,
personnage central dans Orange Is
The New Black, quitoucheàlafoispar
sa force de caractère et sa vulnérabilité.
Un rôle complexe à jouer pour la jeune
femme. Elle a dû puiser dans ses plus
profondes ressources pour révéler la
complexité des émotions vécues par
les détenues qui se retrouvent derrière
lesbarreauxpourlapremièrefois.
Que saviez-vous de la vie en pri-
son avant de devenir l’héroïne
de la série ?
« Mon père travaillait en prison, il est
procureur. Donc ce sont des choses
dontj’aientenduparlerengrandissant.
Mais je n’avais pas réalisé tous les
problèmes qui se déroulent chaque
jour dans les prisons américaines, je
n’en avais aucune idée. Travailler sur
cette série m’a donc vraiment ouvert
lesyeux.
L’un des sujets les plus abordés
dans la série est la sexualité,
ce qui a choqué une partie de
l’Amérique. Est-ce votre cas ?
J’ai toujours été plutôt ouverte sur
ce thème. Ce qui est montré dans la
série est assez similaire à la culture
danslaquellej’aigrandiàNewYork.
Je n’ai pas eu besoin de m’adapter.
Dans mon monde, c’est normal.
Est-ce davantage une série sur
la prison ou une série sur les
femmes ?
C’est une série à propos des gens.
La prison est juste un contexte pour
partagerleurshistoiresetjepenseque
beaucoupdetéléspectateurspeuvent
se retrouver dans les personnages,
c’estcequifaitlaforcedelasérie.
Pensez-vous que Orange Is The
New Black va ouvrir la voie à
d’autres projets de femmes à la
télévision ?
J’espère que oui ! Il faut qu’il y ait
davantage de femmes qui fassent
entendre leur voix, car elles ont des
choses intéressantes à dire et ne sont
pastoujourstrèsécoutées.
Comment votre personnage,
Piper Chapman, a-t-il évolué au
cours de la série ?
Dans les deux premières saisons,
Piper a vraiment découvert qui elle
était et quelles étaient ses forces.
Elle est désormais plus posée, elle a
déployé ses ailes. Elle sait ce que c’est
qued’avoirlecontrôlesursavieetsur
ses actions, alors que ce n’était pas
évidentpourelleaudébut.
Vous retrouvez-vous dans
certains traits de caractère de
Piper ?
J’apprécie beaucoup son courage et
sa vulnérabilité et je pense qu’elle est
toujours à la recherche de nouvelles
facettes d’elle-même.
Elle cherche des
réponses. Elle est
cependant un peu
plus naïve que moi. Je
pensequel’onagrandi
defaçontrèsdifférente
maisnousavonstoutes
les deux vécu des
transformations majeures dans notre
vie. Comme elle, j’ai dû abandonner
certainstraitsdecaractèreencoursde
route,etendévelopperd’autres.
Quel est l’aspect le plus difficile
à jouer dans ce rôle ?
Je pense que la nudité m’a rendue
très nerveuse, tout du moins au
début, ça va mieux aujourd’hui. Je
mesentaistrèsvulnérable.C’estune
décision très importante qui ne doit
pas être prise à la légère. Ce que je
comprendsmaintenant,c’estqueça
semble normal quand c’est justifié
par la psychologie du personnage
dans une scène bien précise, et que
ce n’est pas gratuit. Si le personnage
estvulnérable,çaadusensqu’ilsoit
aussi vulnérable physiquement.
Pensez-vous que la décision de
dénoncersonex-petiteamieAlex
pour qu’elle retourne en prison
avec elle à la fin de la saison 2
était un acte de revanche ou
d’amourpourPiper?
Je pense que c’est un peu des deux
car leur relation est très complexe.
C’est un acte de frustration et
d’hostilité, car elle a été trahie, mais
aussi un acte d’amour désespéré.
En quoi la présence d’Alex
change-t-elle l’expérience
dePiperderrièrelesbarreaux?
Alex est une vraie composante de
la personnalité de Piper et de son
évolution. Elle est impliquée dans
tous les aspects de la vie en prison
pour elle. Ces deux femmes font
ressortir le meilleur et le pire l’une de
l’autre. Quand Alex n’est pas dans les
parages, Piper explore des domaines
différents, mais quand Alex est là,
toutel’énergiedePiperestconcentrée
surelleetleuramour.
Une nouvelle actrice, Ruby Rose,
arrive sur la saison 3. C’est une
topmodèleaustralienne.Risque-
t-elle de vous faire de l’ombre
côtéglamour?
Non, pas du tout, je n’y ai jamais
pensé de cette façon. Je ne pense pas
que Piper soit vraiment sexy dans la
série. Elle est au centre de l’histoire,
lenarrateur,lafondationd’Orange Is
The New Black. Mais d’autres filles
sont très sexy, il y a de la place pour
toutlemonde!
Comment restez-vous en contact
avecvosfans?
J’adore les rencontrer. Beaucoup
d’entre eux m’arrêtent dans la
rue. Quand je me
rends à Paris, c’est
très valorisant car
les français sont très
fans de la série. Ils me
disent qu’ils peuvent
s’identifier aux
différents personnages
et qu’ils sont accros à
Orange Is The New Black. J’utilise
unpeulesmédiassociauxaussi.
Vous aviez fait des jalouses en
jouant aux côtés de Zac Efron
dansTheLuckyOneen2012.Pou-
vez-vous nous dire maintenant
qui embrasse le mieux, Laura
Prepon(Alex)ouZac?
Ilsembrassent touslesdeuxtrès bien!
(rires)Non,vraiment,ilssontdoués! »
Propos recueillis par
MAGALI GRUET
©BarbaraNetke/Netflix
ENTRETIEN. Netflix avait fait un pari audacieux en offrant le premier rôle de « Orange Is The New Black » à une actrice qui
n’avait que peu d’expérience. Mais Taylor Schilling remplit le contrat au-delà des espérances et porte la série avec talent.
SupplémentréalisépourLeParisienetAujourd’huienFranceparleservicedessuppléments.n Éditeur :ChristineGoguet.n Rédactionenchef:Jean-LouisPicotn Fabrication :FrançoiseMalou.
Photodeune :JillGreenberg/Netflix.n PhotospagesF - G:MelissaMoseley / Netflix.—KenWoroner / Netflix—SaeedAdyani / Netflix
DreamWorksAnimationTelevision,Inc.—CourtesyNetflix / ChrisTuckerEntertainment
Taylor Schilling :
« Davantage de femmes doivent
faire entendre leur voix »
BIO EXPRESS
nn 27 juillet 1984. Naissance à
Boston, Massachusetts (États-
Unis), d’un père procureur et
d’une mère qui travaille dans
l’administration du Massachusetts
Institute of Technology (MIT).
nn 2006. Obtention d’une licence
en arts à l’université privée de
Fordham, à New York.
nn 2007. Alors qu’elle étudie pour
obtenir son master à la New York
University (NYU) dans le domaine
du cinéma, elle quitte l’école pour
commencer à auditionner. Elle
travaille en tant que nounou auprès
d’une famille de Manhattan pour
payer ses factures. C’est également
cette année qu’elle décroche
son premier rôle dans le film
indépendant « Dark Matter ».
nn 2009. Débuts à la télévision
avec la série dramatique « Mercy »,
l’histoire d’une vétéran de la guerre
en Irak et ancienne infirmière
militaire qui pratique désormais
dans le civil. Elle auditionne par
cassette vidéo depuis New York.
Les producteurs, impressionnés, la
font venir à Los Angeles. La série
dure deux saisons.
nn 2011. Elle joue Dagny Taggart,
premier rôle dans le film « Atlas
Shrugged : Part I », l’histoire d’une
industrielle des chemins de fer
qui se bat pour maintenir son
entreprise dans une Amérique
corrompue.
nn 2012. Elle décroche un rôle
secondaire dans le film « Argo »,
réalisé par Ben Affleck, l’histoire
d’un agent de la CIA qui tente une
opération de sauvetage d’otages en
Iran sous couvert du tournage d’un
film fictif.
nn 2012. Elle joue aux côtés de Zac
Efron dans « The Lucky One », un
film romantico-dramatique sur
un vétéran de guerre parti à la
recherche d’une jeune femme dont
il a trouvé la photo par hasard lors
des combats.
nn 2013. Elle tient le rôle de Piper
Chapman dans la série dramatique
de Netflix « Orange Is The New
Black ». Succès instantané et
quatrième saison attendue en 2016.
nn 2014. Nomination dans la
catégorie meilleure actrice dans
une série de télévision dramatique
aux Golden Globes et nomination
pour le meilleur rôle principal
féminin dans une comédie aux
Emmy Awards, pour son rôle dans
«Orange Is The New Black ».
PiperChapman fait son entrée au pénitencierde Litchfield
Beaucoup de
téléspectateurs
peuvent se
retrouver dans les
personnages