Présentation de Mme Julie-Soleil Meeson, directrice de GRIP Montréal et Élixir lors de la première journée des organismes communautaires en prévention des dépendances
4. Méfaits pour la personne (9) Méfaits pour les autres (7)
Mortalité en lien avec la drogue (spécifique) : dose létale.
Blessure directe et indirecte : inclus la violence conjugale, nuire aux
fœtus, accident de la route…
Mortalité en lien avec la drogue (non spécifique) : la mesure dans
laquelle la vie est raccourcie par la drogue.
Crime
Dommages spécifiques: cirrhose, crise de cœur, ACV, ulcères…
Dommages à l'environnement: les déchets toxiques provenant des
usines d'amphétamines, aiguilles jetées…
Dommages liés à la drogue : relation sexuelle non protégée, SIDA et
Hépatite, emphysème…
Adversités dans les familles : rupture familiale, le bien-être
économique, le bien-être psychologique, la négligence des enfants…
Dépendance
Dommages internationaux : la déforestation, la déstabilisation du pays,
la criminalité internationale de nouveaux marchés…
Altération du fonctionnement mental spécifique : psychose toxique.
Coûts économiques : les soins de santé, la police, les prisons, les
services sociaux, les douanes, les assurances, la criminalité et les coûts
indirects, par exemple, perte de productivité, absentéisme…
Altération du fonctionnement mental non spécifique : désordres
d’humeur.
Communauté : diminution dans la cohésion sociale et le déclin de la
réputation de la communauté…
Perte de biens corporels : le revenu, le logement, l'emploi, les résultats
scolaires, le casier judiciaire, emprisonnement…
Perte de relations avec les amis et la famille.
Nutt, King et Phillips (2010)
8. Postulats de base de la prévention de l’offre et de la demande, de la
réduction des méfaits et de la promotion de la santé
Prévention de l’offre et
de la demande
Réduction des méfaits Promotion de la santé
L’abstinence est un but réaliste.
La consommation = abus.
L’utilisation d’une drogue mène
inévitablement à la consommation
d’autres plus nocives.
La compréhension des dangers
décourage l’utilisation.
Les jeunes sont incapables de
décisions responsables sur une
question aussi grave.
L’abstinence totale n’est pas un but
réaliste.
Les drogues comprennent tous les
produits psychotropes, légaux ou pas.
Il est possible de contrôler sa
consommation et d’en être
responsable et l’usage de n’importe
quel psychotrope ne constitue pas en
soi un abus.
Rien n’est plus important en termes
d’usage sécuritaire que la prise en
compte du cadre général: substance,
individu, contexte.
La santé n’est plus considérée
aujourd’hui comme une absence de
maladie.
Individu est responsable de sa santé.
La santé, c’est un état complet de
bien-être physique, psychologique et
social (OMS).
Accent sur la transformation des
habitudes de vie personnelles.
Sources : Rosenbaum, 1996,
Brisson, 2014.
9. Approches utilisées dans l’éducation sur les SPA (Cohen,
2012)
Éducation Propagande
Général À propos des drogues
L’usage des SPA est relativement
normatif
Contre les drogues
L’usage de drogues est vu comme déviance
Information Effets recherchés et déplaisants
Inclut tous les aspects - social, politique
et historique
Développer esprit critique
Exagère les dangers
Cas extrêmes sont la norme
Faire peur
Ignorer les bénéfices
Attitudes Explorer et débattre sur une multitudes de
point de vue
Défier les stéréotypes
Penser pour soi même
Peu ou pas de débat
Perpétuer les stéréotypes des usagers, des
vendeurs, etc.
Penser comme on vous le dicte
Méthodes
utilisées
Faire avec et par les consommateurs Faire pour les consommateurs
10. Façon de voir le
phénomène drogue
Façon de voir les
problèmes de toxicomanie
Perspective
légale
Bonnes drogues et
mauvaises drogues
Problèmes d’usage de produits illicites
CAUSES: Inconscience, déviance
Perspective
médicale
Drogues dures et
drogues douces
Problème d’usage de SPA ou nuisibles à
la santé
CAUSES: Ignorance, dépendance
Perspective
psychosociale
Bons usages et
mauvais usages
Problème d’usage abusif
CAUSES: Inexpérience, incompétence
Perspective
socioculturelle
Contexte d’utilisation
propice ou
contexte d’utilisation
défavorable
Problème d’usage inapproprié aux
conditions ou circonstances pour
n’importe quelle substance
CAUSES: Pressions, exclusion
11. Comment se nomme la politique fédérale en matière
d’intervention en toxicomanie?
18. Références
BEAUCHESNE, Line. « Une légalisation des drogues inscrite en promotion de la
santé : les conditions », Criminologie, vol. 40, no 1 (2007), p.135-154.
BEAUCHESNE, Line. Les drogues : légalisation et promotion de la santé. Montréal,
Bayard Canada Livres, 2006, 268 p.
BRISSON, Pierre. Prévention des toxicomanies : aspects théoriques et
méthodologiques. Les Presses de l’Université de Montréal, 2014.
COHEN, J. (2012). Drug education or drug propaganda? dans Harm reduction in
substance use and high-risk behaviour: international policy and practice dans
Pates, R. et Riley, D. (Ed.). West Sussex, UK: Blackwell Publications. 17-29.
NUTT, David, Leslie A. King et Lawrence D. Phillips (2010). « Drug harms in the UK:
a multicriteria decision analysis ». The Lancet, vol. 376, p. 1558-1565.
ROSENBAUM, M. (1996). Kids, Drugs and Drug Education. A Harm Reduction
Approach. San Francisco: The National Council on Crime and Delinquency.
Editor's Notes
Dans le prochain 15 minutes, je vais essayer de vous faire un portrait de différents enjeux que nous vivons ici au Québec en ce référent sur ce qui ce passe ici et ailleurs.
Je vais essayer de cibler différents courants, différentes approches, programmes et politiques.
Nous sommes également confronter avec les mots et les définitions que nous employons.
La demande ne cesse de croître alors que les ressources sont insuffisantes.
Les constats
La plupart des consommateurs de drogues le font pour avoir du plaisir et à un niveau récréatifs.
Ils les utilisent pour expérimenter, à l'occasion comme les anniversaires, pendant les vacances, à un événement festif, et d’autres l’utilisent chaque week-end.
Certains consommateurs mélangent les substances. La polyconsommation est de mise
La plupart ne considèrent pas l’alcool, la cigarette ou la caféine comme un substance psychoactive car elles sont légales.
Les drogues illégales et synthétiques consommées: MDMA, amphétamines, méthamphétamine, cocaïne, kétamine, le LSD, GHB, les opiacés, le ritalin, …
Les modes de consommations très variés
Le taux d'utilisation dépend des différentes populations d'utilisateurs. Les jeunes du secondaire n’utilise pas autant les drogues que les collégiens ou les universitaires et même moins que les jeunes professionnels, les clubbers, jeunes de la rue, que les personnes retraitées, ect. Besoin de plus d’étude.
Vu les conditions de fabrication de masse rendant impossible le plein contrôle du dosage à l’unité, les concentrations et la nature des drogue sont susceptibles de varier considérablement d’un comprimé à l’autre.
on retrouve dans la fabrication de ces produits une nouvelle tendance non négligeable, soit le remplacement volontaire de drogues connues par de toutes nouvelles molécules afin de reproduire les effets créés par ces substances.
Le système d’alerte rapide de l’Union européenne a cumulé depuis 2011 la découverte de plus de 600 nouvelles drogues (OEDT, 2015).
Comment se fait le passage de la consommation occasionnelle, récréationnelle ou thérapeutique à la consommation risquée d’une substance?
Au sein du grand réseau de la santé, le risque est souvent considéré sous l’angle de la dépendance, un mode d’utilisation pouvant entraîner de lourdes répercussions sur le bien-être et le fonctionnement quotidien de la personne vivant cette pathologie. Cet état requiert la disponibilité d’une aide extérieure à l’individu et de nombreux intervenants se mobilisent à cet égard.
Dans le texte de Nutt, King et Phillips (2010), ils ont analysé 20 substances psychoactives sur une grille de 16 critères en lien avec les méfaits en lien avec les substances psychoactives.
Ces préjudices ont été établi par un comité aviseur (UK Advisory council on the misuse of Drugs (ACMD).
Le professeur David Nutt de l'Université de Bristol a été président de l'ACMD jusqu'à ce qu'il soit relevé de son poste le 30 Octobre 2009 après avoir critiqué les politiciens pour "distorsion" des preuves et dévalorisation de la recherche dans le débat sur les drogues illicites.
David Nutt a fondé le Comité scientifique indépendante sur les drogues, le 15 Janvier 2010. Le but de son nouveau comité est de compléter et éventuellement remplacer l'ACMD en fournissant des conseils indépendants qui est non teinté par l'ingérence du gouvernement. donc voici, la grille de critères :
Nous sommes dans un contexte international qui se pose plusieurs questions en lien avec notre façon de faire quand sa vient à nos politiques sur les SPA.
Est-ce que la consummation de SPA et un problème de justice ou de santé?
Est-ce que les politiques respects les droits humains? Pensez à la fouille à nue dans une école secondaire?
Quelles sont les solutions possibles? Que pouvons nous faire?
La décriminalisation signifie que l’acte ne relève plus du Code criminel; il peut toutefois demeurer interdit et être géré par d’autres instances tel le droit administratif. La décriminalisation peut également signifier que l’acte n’est plus interdit, donc qu’il est légalisé (Beauchesne, 2006 : 57).
Texte de Brochu, de la semaine prochaine:
Cette méconnaissance de la loi serait attribuable à la décriminalisation de facto de la consommation de cannabis. D'après un participant, il y a une différence fondamentale «entre ce qui est écrit sur papier et ce qui se passe sur le trottoir», c'est-à-dire entre la loi et son application. «Les policiers utilisent leur pouvoir discrétionnaire: ils n'arrêteront pas un citoyen qui fume un joint sur son balcon», remarque M. Brochu.
La vaste majorité des sujets ont été choqués quand les chercheurs leur ont lu les peines imposées pour possession simple.
«Dures», «excessives», «absurdes», «injustes» et «ridicules», ont-ils commenté.
Pour eux, la consommation de cannabis est un choix personnel et devrait être permise au même titre que celle de l'alcool et du tabac. Ils ajoutent que la loi ne correspond pas aux attitudes et valeurs libérales des Canadiens.
La dépénalisation signifie que la peine est gérée en dehors du système pénal (travaux communautaires, amendes, etc.) alors que l’acte demeure criminel (Beauchesne, 2006 : 57).
Les peines sont moins sévères….toujours un casier judiciaire.
On cherche à répondre à la grande question ….
D’autres approches également:
approche de la gestion expérientielle
Empowerment…
Tentez de déterminer vers quelle perspective vous penchez!
Principales perspectives quant aux façons de voir le phénomène drogue et les problèmes de toxicomanie
Les deux premières = Le problème est l’usage
Les deux autres = Le problème est l’usage inapproprié
L’EXERCICE DE LA LUNETTE EST IMPORTANTE, ELLE DÉTERMINE QU’ELLES SERONT VOS VALEURS DE DÉPART POUR DÉBUTER LE PROCESSUS DE DÉFINITION DU PHÉNOMÈNE DES SPA.
SEREZ-VOUS CONTRE L’USAGE OU BIEN POUR UN USAGE APPROPRIÉ ?
Remettre les 4 pilliers dans la stratégie sur les usages de SPA….
Coalition rdm et AQCID
Pour faciliter l’acquisition d’un mode de vie sain dans un environnement sécuritaire, la Politique québécoise de la jeunesse 2030 s’articule autour des cinq objectifs suivants :
favoriser de bonnes habitudes alimentaires;
encourager un mode de vie physiquement actif;
agir sur les problèmes de santé mentale;
promouvoir des comportements sains et sécuritaires (Pour une consommation éclairée d’alcool, de drogues, de boissons énergisantes et de médicaments à des fins non médicales des 18 à 35 ans)
favoriser des relations interpersonnelles harmonieuses et des rapports égalitaires.
Axe 2: l’adoption de modes de vie et la création
d’environnements sains et sécuritaires
Objectifs: Prévenir les problèmes associés à la consommation d’alcool,
de drogues et d’autres substances psychoactives, ainsi qu’à la
pratique de jeux de hasard et d’argent.
Services: Soutien à l’implantation d’interventions visant à développer la capacité des
personnes à faire des choix éclairés en matière de consommation d’alcool,
de drogues et d’autres substances psychoactives
- Les compétences des intervenants en toxicomanie????
- Les bonnes pratiques en prévention :
Les pratiques fondées sur des études probantes, prometteuses ou novatrices????
Aller vers……… rejoindre les consommateurs dans leurs milieux : Les milieux… scolaire, entreprise, HLM., organismes communautaires, réinsertion, justice alternative, festif, …..
- Les programmes de prevention : École en santé, Apte, Prévenir pour mieux grandir, Prévenir à tous les niveaux, Pif Jaune, Groupe de réflexion sur les drogues, etc.
Le manque de recherche et de la reconnaissance de nos façons de faire.
Quel est notre objectif : l’abstinence, la non-utilisation, retarder l’initiative, réduire les risques, avoir une consummation plus responsible, etc.
school-based programs: (open society foundation)
(1) knowledge-focused programs that assume information will lead to behavior change;
(2) social competence programs that teach “self-management” and social skills, goal setting, problem solving, and good decision
making, as well as cognitive skills to resist negative external influences;
(3) Programs focused on social norms (or social influence) that use normative education (partly about
correcting students’ ideas about rates of drug use among people in their world), recognition
of high risk situations, and practicing refusal skills; and
(4) combined methods that use some elements of all three approaches
PSOC
Projets novateurs, spécifiques,
Ententes de services par établissements
philantropie
Donateurs
Etc……
Y a rien de plus dégueu…..
Usages problématiques, dépendance, abus
Consommateurs, drogués, junkies, toxicomanes, abuseur, etc.
Drogues, substances psychoactives
Noms donnés aux consommateurs
Toxicomane
Acidheads
Alcooliques
Junkies
cocaïnomanes
speed freaks
poteaux
Ce sont des mots à connotation péjorative, chargé d’émotion et d’imprécision.
Éviter ces termes stigmatisant. Normalement, les personnes vont accepter que leur consommation peut entrainer des difficultés.
Je garde de l’espoir que cette époque sera résolu du moins pour les canadiens.
J’arrive D’UNGASS, une session spécial sur les drogues à L’ONU à New-York ou j’ai eu la chance de rencontrer la délégation canadienne sur les politiques sur les drogues.
Nous avons finalement un gouvernement fédéral près à investir dans des pratiques qui sauvent des vies comme les SIS, le naloxone, prescription de l’hydromorphone, j’ai même eu l’opportunité de parler d’une pratique novatrice comme l’analyse des substances avec une belle réceptivité.
D’autres solutions en vrac pour sauver des vies:
Règlementation sur le bon samaritain – d’être capable d’appeler la possible sans se faire arrêté pour possession.
Prévention, éducation, parler ouvertement.
Offrir du traitement ou l’abstinence n’est pas obligatoire.
Former les médecins, les pharmaciens, les infirmiers, et tous les professionnels de la santé et des services sociaux sur l’approche de réduction des méfaits
Avoir des méthodes de surveillance adéquate pour connaitre les nouvelles tendances mais aussi réagit rapidement lorsqu’il y a des alertes de substances dangereuse.
Même penser à décriminaliser toutes les substances comme le Portugal et la République Chek et même aller jusqu’à la légalisation règlementé de toutes les substances.
Il faut commencer à mettre un visage sur les décès par overdose…il faut réhumaniser cette tragédie qui perdure depuis plus d’un siècle.
Voici quelques images de jeunes et moins jeunes qui sont décédés dans la dernière année.