Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
Deux accélérateurs d’innovation : réseaux sociaux et interactions s’appuyant sur la richesse des profils
«souvent une nouvelle idée est une idée de l’idée ou idée dérivée»
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - emmanuel moyrand
Livre blanc information reseaux sociaux et innovation - david fayon
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Extrait du Livre Blanc
L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX
REND-IL PLUS INNOVANT.E ?
A la rencontre de :
David Fayon
Deux accélérateurs d’innovation : réseaux sociaux et
interactions s’appuyant sur la richesse des profils
«souvent une nouvelle idée est une idée de l’idée ou idée dérivée»
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https://albanjarry.com/livre-blanc-innovation/
2. L’ACCES A L’INFORMATION ET AUX RESEAUX SOCIAUX REND-IL PLUS INNOVANT.E ? #612RENCONTRES Page 2
Deux accélérateurs d’innovation : réseaux sociaux et
interactions s’appuyant sur la richesse des profils
Responsable du programme Time To Test à La Poste,
consultant transformation digitale et Web, auteur de
Made in Silicon Valley, Transformation digitale, etc
LinkedIn : fayon
Twitter : @Fayon
Lien : davidfayon.fr
L’alliance entre le smartphone et le Web 2.0 multiplie le champ des possibles quant au
développement de nouveaux usages. Elle permet un raccourcissement des cycles d’innovation
et facilite la disruption.
Pour être créatif, il est important de « s’ennuyer » et d’avoir des moments où l’on est
déconnecté et où son esprit peut se ressourcer et vagabonder. C’est d’autant plus nécessaire
dans une société numérique où le droit à la déconnexion devient un luxe car les Facebook,
Twitter, Instagram et les autres sont conçus pour créer une certaine accoutumance et
addiction. Pour autant, le préalable est de définir ses thèmes de veille premiers.
La veille sur les réseaux sociaux sur Internet est le premier pilier. Pour être efficace, une
stratégie associée est à définir.
Les outils à privilégier sont les réseaux sociaux (en particulier Twitter et LinkedIn) pour avoir
de l’information qui arrive au fil de l’eau mais aussi les moteurs de recherche, les blogs, les
forums, etc. sans pour autant occulter le Web invisible. Des alertes sur ses thèmes et ses mots
clés, des outils pour mieux tirer parti de Twitter (Hootsuite, TweetDeck), etc.
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Par ailleurs le fait que les utilisateurs de Twitter soient plus innovants que les autres s’explique
surtout par rapport à la sociologie des twittos eux-mêmes : plus CSP+ car plus éduqués avec
une corrélation naturelle, plus de marketeurs, de journalistes, de primo-adopteurs, etc.
Pour l’innovation en elle-même, elle peut découler des informations qui circulent. Et souvent
une nouvelle idée est une idée de l’idée ou idée dérivée. En outre, dans l’innovation comme
dans la recherche, la part du hasard n’est pas à négliger. Aussi, il est important de définir des
domaines connexes à ses thèmes de veille. Souvent c’est à la frontière de disciplines en créant
des ponts que l’innovation est facilitée. D’où le fait de suivre des utilisateurs experts dans
d’autres domaines que ses intérêts premiers.
Une suggestion pourrait être de suivre des utilisateurs qui soient par exemple à 80 % dans ses
thématiques de veille puis de réserver 20 % à d’autres profils plus atypiques pour laisser place
à la sérendipité et à l’émergence d’autres informations pertinentes dans des domaines
pourtant différents au départ. C’est la même recette que Google applique : 20 % du temps de
travail consacré à des projets personnels (qui peuvent rejaillir sur l’entreprise) après aval de
la hiérarchie. Et si ces projets devenaient « à la Pareto » et pour quelques googlers
représentaient 80 % de la valeur ajoutée ? Rappelons que Cardboard et surtout Gmail sont
nés ainsi.
Le second pilier est la prolongation des échanges par des interactions IRL. Le passage à la
veille collaborative également hors ligne et en ligne et les outils qui la permettent est l’ultime
étape.
L’interaction sociale est capitale pour innover. Les séances de brainstorming dans la vie
physique, les ateliers de créativité out of the box, la découverte d’autres cultures, les
méthodes agiles où en un temps contraint de nouvelles idées, de nouveaux modèles
économiques peuvent émerger et sont à explorer. De même que dans les conférences où tout
en écoutant les speakers, des idées peuvent naître. La constante est le besoin de faire
travailler à la fois les deux hémisphères du cerveau mais aussi d’interagir. Ainsi Internet (ou
des réseaux locaux ou outils collaboratifs) peuvent devenir le (des) village(s) planétaire(s)
selon l’expression du sociologue canadien Marshall McLuhan : potentiellement tous les
cerveaux du monde entier sont connectés !
Concrètement, des entreprises innovantes réunissent sur un plateau projet des marketeurs,
des designers et des concepteurs/développeurs, formatés différemment mais le tout bien
utilisés et huilés et d’une créativité supérieure à la somme des parties. C’est aussi le cas de
start-up prometteuses avec des profils différents mais complémentaires. La clé de la réussite
est de penser différemment, transversaliser et voir des potentiels produits/services sous
plusieurs angles : fonctionnel, économique, juridique, etc.