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Clin d’œil aux personnes concernées
par les troubles schizophréniques
(version du 15 avril 2022)
Image tirée de http://tagueuleboris.com ,
La collection « Clin d’œil » propose des aperçus imagés
de réalités humaines vues par Alain Ducass
Catalyseur de changement (consultant, coach, médiateur)
https://energetic.fr/clin-doeil/
Cette présentation destinée aux proches de personnes
souffrant de troubles schizophréniques est inspirée :
1) du programme psycho-ducatif « Profamille »,
https://www.profamille.fr avec l’Unafam et l’EPS
Barthelemy Durand
2) Du blog de « Bouclette » www.tagueuleboris.com
3) De mon expérience de proche d’une personne
souffrant du syndrome schizophrénique
4) De mon métier de coach et médiateur
5) D’un Processwork dédié à la schizophrénie
N’hésitez pas à rediffuser cette présentation
et/ou à me contacter pour l’améliorer.
alain.ducass@energeTIC.fr
+33 6 8546 1982
2. Clin d’œil aux personnes concernées
par les troubles schizophréniques vue par alain.ducass@energeTIC.fr
La schizophrénie est un syndrome grave et invalidant mais :
• avec les traitements médicamenteux au moins deux lits sur
trois se sont spontanément vidés dans les hôpitaux
psychiatriques
• avec une prise en charge intégrée (antipsychotiques,
psychothérapie, prise en charge sociale et action sur
l’environnement), de nombreuses personnes atteintes de
troubles schizophréniques se rétablissent de façon
significative.
• L’entourage de la personne est fortement touché et lui aussi a
besoin d’attention et de soins spécifiques
Définitions :
• Un symptôme est un phénomène observable ou perceptible.
• Un syndrome, est un ensemble de symptômes ou de signes cliniques.
• Une maladie est une altération d’un organe ou trouble pathologique.
• On parle de syndrome schizophrénique car il correspond non pas à
une maladie identifiée, mais à plusieurs types de maladies possibles.
Image tirée de http://tagueuleboris.com ,
3. La formation des proches diminue le risque de rechute
des personnes atteintes de troubles schizophréniques
Une personne atteinte de troubles schizophréniques,
stabilisée par des médicaments a :
• 80 % de risque de rechute à 2 ans et si elle cesse
son traitement
• 40 % de risque de rechute à 2 ans, si elle suit son
traitement
• 20 % de risque de rechute à 2 ans, si elle bénéficie
de soins intégrés
Lorsqu’un proche est soudainement atteint de troubles schizophréniques,
les proches sont désemparés et il leur faut souvent plusieurs années pour
comprendre ce dont il s’agit et apprendre à agir le moins mal possible.
L'association francophone de psychoéducation Profamille, d’origine québéquoise
propose un programme ProFamille pour les familles ayant un proche atteint de
Schizophrénie désormais délivré dans sept pays.
S’agissant d’un programme long, (56 heures en année 1 et 20 heures en année 2),
voici l’essentiel de ce que j’ai retenu de la première année de formation,
ainsi que du blog de Bouclette : www.tagueuleboris.com/ .
Si les proches suivent un
programme tel que ProFamille
le taux de rechute de leur proche
diminue sensiblement
4. Les symptômes de la schizophrénie
vu par alain.ducass@energeTIC.fr
La schizophrénie atteint environ 1 % des personnes dans le monde.
Il s’agit d’un syndrome qui se manifeste par la présence, à un moment donné, d’un nombre minimal de symptômes liés au
fonctionnement du cerveau pendant une durée minimale de temps, avec :
• des symptômes positifs (en plus) : hallucinations, délires…
• des symptômes négatifs : déficit de motivation, volonté, énergie, sociabilité, sentiments …
• des troubles cognitifs : déficits ou biais cognitifs (ex mémoire, interprétation …),
trouble affectif (défaut de reconnaissance des émotions),
déficit d’action (ex : planification)
troubles neurologiques et corporels (ex manque d’hygiène, maladresses, …).
• des troubles associés (comorbidité) :
addictions (50 %), TOC (10 %), troubles autistiques…
Ces symptômes, liés à des troubles cérébraux, apparaissent en
général à l’adolescence. Ils évoluent ensuite par crises nécessitant
souvent des hospitalisation de courte ou longue durée. Leurs causes
sont à la fois génétiques et environnementales.
60 % des personnes atteintes de troubles schizophréniques n’en
n’ont pas conscience
Leur espérance de vie est réduite de 10 à 25 ans
80 % d’entre eux n’arrivent jamais à assumer un emploi salarié.
Sources de l’image www.tagueuleboris.com/
5. Neurologie de la schizophrénie
Au plan neurologique, la schizophrénie
se manifeste par un fonctionnement
anormal de trois zones du cerveau :
• cortex préfrontal,
• hippocampe
• amygdale
Les liaisons cérébrales fonctionnent par
intermittence, un peu comme le téléphone
dans une zone mal couverte
Une attitude peu coopérative, n’est pas
forcément signe de mauvaise volonté.
Sources de l’image: www.optimumperformanceinstitute.com/
6. Le rétablissement en schizophrénie
vu par alain.ducass@energeTIC.fr
Dans l’état actuel des connaissance, on ne sait pas guérir les personnes
atteintes de schizophrénie mais la plupart se stabilisent grâce à une prise en
charge intégrée comportant :
1. un traitement médicamenteux à base de neuroleptiques ou antipsychotiques
de 1ère ou 2ème génération, agissant sur la dopamine
et les symptômes positifs (hallucinations délire)
administrés à la dose minimale efficace,
pour limiter les effets secondaires ;
2. un travail psychothérapique comportant notamment
des entretiens motivationnels qui développent la prise
de conscience et l’espoir ;
3. une prise en charge sociale qui compense en partie
le handicap psychique ;
4. une action sur l’environnement avec une éducation
et un soutien des proches
Sources de l’image
www.optimumperformanceinstitute.com/
7. Traitement médicamenteux de la schizophrénie
vu par alain.ducass@energeTIC.fr
Le traitement médicamenteux de la schizophrénie vise à
réduire les symptômes positifs (hallucinations délire),
grâce à des neuroleptiques ou antipsychotiques
de 1ère ou 2ème génération administrés à la dose minimale efficace,
avec ou sans effet retard.
La consommation d’alcool, tabac et drogues réduit l’efficacité des
médicaments et impose d’augmenter les doses, au risque d’aggraver
les effets secondaires, comme la prise de poids
Des traitements associés permettent de limiter les troubles associés
(comorbidités) :
• Dépressions : antidépresseurs
• Angoisses : anxiolytiques, tranquillisants
• Troubles du sommeil : hypnotiques (somnifères)
• Troubles de l’humeur : régulateurs (Ex : lithium ou antiépileptiques)
• …/…
Bibliographie : « Comment faire accepter son traitement au malade »
par Xavier Amador
8. Education thérapeutique du patient &
Accompagnement psycho-éducatif de l’entourage
Une éducation thérapeutique est importante pour les patient pour :
• Développer leur motivation à se rétablir ;
• Favoriser une bonne hygiène de vie (activité physique, propreté…) ;
• Lutter contre les addictions au tabac, à l’alcool et aux drogues ;
• Soutenir leur lutte pour se rétablir ;
• Favoriser la prise du traitement ;
• Limiter les troubles cognitifs ;
• Favoriser l’insertion sociale.
Un accompagnement psycho-éducatif de l’entourage leur permet de :
• mieux connaître le syndrome, et donc leur proche,
• mieux maîtriser ses émotions, pensées et comportements
• développer des habiletés en communication
• préserver leur vie personnelle et sociale
• apprendre à poser des limites et à les faire respecter
• pacifier les relations et réduire le stress
Ci-contre, Bouclette réagit à un entourage nocif
www.tagueuleboris.com/
9. Communiquer efficacement
avec des personnes atteintes de troubles schizophréniques
vu par alain.ducass@energeTIC.fr
Les personnes atteintes de troubles schizophréniques présentent plus ou moins de symptômes négatifs, c’est-à-dire
des déficits cognitifs ou émotionnels dus à des dysfonctionnement de certaines parties du cerveau ou des liaisons
entre ces parties. Voici quelques attitudes spécifiques pour pallier ces déficits :
• Hippocampe (déficit de mémoire ) : répéter, vérifier la compréhension, consignes courtes
• Hippocampe (mauvaise analyse du contexte) : pas de sous-entendus, apprendre à analyser
• Amygdale : verbaliser nos émotions, féliciter pour les progrès, éviter la surcharge émotionnelle
• Cortex préfrontal (déficit d’initiative d’action ) : faire avec pour démarrer ;
• Cortex préfrontal (déficit de maintien de l’action) : proposer des taches simples & courtes
• Cortex préfrontal (déficit d’arrêt de l’action) : expliquer le but, le résultat et la fin
• Cortex préfrontal (déficit de motivation) : renforcements positifs, félicitations
• Cortex préfrontal (déficit de la planification) : expliciter les étapes, agenda
Exemples de communication :
• X n’apporte aucune aide à sa mère surchargée : Y « Je ne suis pas contente que tu aies laissé
tes affaires dans le salon. Cela me ferait plaisir que tu les ranges. Tiens prends ta chemise, tes
chaussures et ton manteau (elle les lui donne) et va les mettre dans ta chambre. Je
t’accompagne.
• X ne prend pas son traitement => Y « Je suis inquiet quand tu ne prends pas régulièrement ton
traitement car j’ai peur que tu rechutes et je ne voudrais pas que tu sois réhospitalisé. Ce
traitement te pose-t-il un problème ?
Ci-contre, Bouclette montre l’influence de la communication des proches www.tagueuleboris.com/
10. Techniques et exemples de communication (suite)
vu par alain.ducass@energeTIC.fr
• EMENCED : technique pour pacifier la relation et devenir allié de
l’autre, sachant qu’il ne fera que ce qu’il a décidé librement :
Ecoute réflexive, Manifestation d’Empathie, Ne pas donner des
conseils non sollicités, Considérer le point de vue de l’autre même
s’il délire, dire son droit à l’Erreur et user de Diplomatie.
• Règle des 4P pour renforcer les apprentissages : Être Prompt (pour
éviter l’oubli) et Positif (féliciter avec une émotion positive) pour
valoriser des Petits Progrès (les petits ruisseaux font les grandes
rivières) Précis (pour favoriser l’apprentissage)
• Eviter les 5S : Surcharge émotionnelle, Surstimulation,
Surinvestissement, Surprotection, Signaux doubles (Ex : ne pas dire
« je suis content … mais … » : choisir un des deux messages
seulement à un moment donné)
• FFSSS : chaque communication doit avoir : un Fond clair et précis,
une Forme paisible, un Sentiment explicité, une Suggestion plutôt
qu’une injonction et une Solution proposée sans exclusive.
Ci-contre, Bouclette pointe les félicitations inappropriées www.tagueuleboris.com/
11. Aider à se libérer des addictions
vu par alain.ducass@energeTIC.fr ,
Les personnes atteintes de troubles schizophréniques sont plus vulnérables que d’autres aux addictions,
si bien que les proches doivent apprendre à les gérer. Voici quelques idées-forces pour ce faire :
• La personne sous l’emprise d’une addiction, peut décider de changer et elle seul peut le faire ;
• Un tiers a le droit et même le devoir d’interdire l’alcool ou la cigarette chez lui.
• Le tiers peut s’efforcer d’accompagner la personne pour évoluer dans les 5 stades ou conserver les acquis :
1. Au stade pré contemplatif, la personne sous emprise voit plus d’avantages que d’inconvénients à
continuer => le tiers l’invite à s’interroger grâce à des questions du type : « Est-ce que cela te fait
aller mieux dans le temps ? »
2. Au stade contemplatif, la personne sous emprise hésite entre la poursuite ou le changement
=> le tiers lui fait confiance et l’invite à peser le pour et le contre : « Le mieux pour toi serait
comme quoi ? »
3. Au stade de prise de décision, la personne sous emprise a décidé d’arrêter mais n’a pas encore
agi => le tiers l’invite à planifier ses actions : « Quelle serait la 1ère étape ? » ; « Comment penses-
tu passer l’obstacle ? »
4. Au stade de l’action, la personne sous emprise a commencé à agir pour changer
=> le tiers fait du renforcement positif (règle des 4P)
5. Au stade de consolidation, (et aussi dans chacun des stades précédents) => le tiers travaille à
s’améliorer lui-même (patience, empathie, absence de conseils non sollicités…)
12. Nécessité de poser des limites
vu par alain.ducass@energeTIC.fr ,
Mettre une limite à une personne ayant des troubles schizophréniques permet d’éviter un comportement précis
que l’on ne tolèrerait pas des autres. Poser des limites est triplement nécessaire pour :
1. abaisser le niveau de tensions ;
2. améliorer le confort et l’équilibre de soi-même et des proches ;
3. favoriser l’autonomisation de la personne atteinte de schizophrénie.
Il y a au moins sept mauvaises raisons de ne pas fixer de limites :
1. manque de confiance en soi et peur de s’affirmer => l’impuissance favorise l’abus ;
2. peur de ne plus être aimé => cette réaction enfantine n’aide pas ;
3. peur du conflit et de la violence de l’autre : agression, haine => la soumission ne fera qu’aggraver la situation ;
4. peur de répéter en faisant de la surstimulation => la répétition pallie le défaut d’hippocampe ;
5. peur qu’une rechute ou d’une tentative de suicide => l’absence de limites augmente les risques ;
6. conviction que la limite est incompatible avec la maladie => la surprotection retarde l’autonomie et le rétablissement ;
7. Conviction de ne pas être honnête si on a promis autrefois que l’on ne poserait pas cette limite => ex hospitalisation.
Outre la méthode EMENCED (Ecoute réflexive, Manifestation d’Empathie, Ne pas donner des conseils non sollicités,
Considérer le point de vue de l’autre même s’il délire, dire son droit à l’Erreur, et user de Diplomatie), la diapositive suivante explique les
bonnes et mauvaises stratégies pour poser des limites avec un maximum de chances qu’elles soient respectées.
13. Bonnes et mauvaises stratégies
pour à poser des limites et les faire respecter
Bonnes stratégies Mauvaises stratégies
Choisir la limite à
poser
• lister les limites souhaitées,
• définir un ordre de priorité,
• se laisser guider par l’âge ou la maladie
Poser la limite • poser la limite le plus tôt possible
• Choisir le moment favorable
• énoncer une limite précise
• expliquer brièvement
• Se lancer dans de longues discussions
• Formuler des menaces
• Renoncer pour de mauvaises raisons
Faire respecter la
limite
• Affirmer son point de vue avec conviction
• Répéter la limite autant de fois qu’il faut
• Être persévérant ;
• Vérifier que tous respectent la limite ;
• Célébrer promptement les petits progrès ;
• Se montrer intolérant et rigide ;
• Céder sur le principe de la limite ;
14. Habileté à maîtriser ses émotions
vu par alain.ducass@energeTIC.fr ,
Les émotions violentes créent de la souffrance
et s’ancrent dans la mémoire. Il importe d’apprendre à les
maîtriser par :
1. Une action directe sur les émotions
2. Une action indirecte via les comportements
3. Une action indirecte via nos cognitions (jugements, pensées)
4. Une action indirecte via la mémoire
1° Agir directement sur ses émotions
• Repérer ses émotions ;
• Les exprimer à soi et à d’autres ;
• Utiliser positivement ses émotions ;
• Repérer les émotions des autres
2° agir sur ses émotions via ses comportements :
• Faire des exercices de respiration ;
• Prendre l’habitude d’accueillir ses sensations ;
• S’exercer à observer plutôt qu’à juger des situations ;
• Réviser les conseils de cette présentation tirée de Profamille
• Utiliser les méthodes de Profamille EMENCED, 4P, FF3S
15. Habileté à maîtriser ses émotions
en agissant sur nos pensées
vu par alain.ducass@energeTIC.fr ,
Les orientaux notent que les occidentaux ne
savent pas souffrir. Ils souffrent plus de leurs
pensées que des situations elles-mêmes.
Pour économiser notre énergie, nous nous
appuyons souvent sur des pensées
automatiques bâties au cours de notre histoire.
Apprenons à repérer nos réactions aux
événements, avec nos émotions, nos pensées et
nos comportements.
Événements, émotions pensées Comportements
Pour agir sur nos pensées, repérons :
1. nos pensées automatiques :
2. nos raisonnements approximatifs
1. Déductions arbitraires, (syllogismes)
2. Abstractions sélectives, (un détail fait loi)
3. Maximalisation du négatif - minimalisation du positif
4. Tout ou rien (pas de gris entre le blanc et le noir)
5. Surgénéralisation (toujours, jamais)
6. Personnalisation (c’est ma faute si…),
7. Raisonnement émotionnel (je le sens)
8. Étiquetage (il est …)
9. Il faut – je dois (absolument)
3. Nos schémas de pensée et croyances limitantes (Cf + loin))
Des pensées automatiques sont déclenchées par des
événements, en fonction de schémas de pensée
préactivés dans la mémoire.
(exemple : c’est de ma faute s’il est malade)
La dissonance cognitive favorise des raisonnements
approximatifs et des pensées automatiques pour
conforter nos croyances et schémas de pensée.
Pour agir sur la mémoire, on peut :
• Favoriser la mémorisation d’événements positifs
• Diminuer l’intensité des émotions (voir
précédemment)
• Diminuer l’activation des schémas de pensée
inadaptés
• Activer des schémas de pensée adaptés notamment
par la création de contre-pensées.
0
16. Habileté à maîtriser ses émotions
en agissant sur la mémoire
vu par alain.ducass@energeTIC.fr ,
17. Faire évoluer nos schémas de pensées et nos croyances limitantes
vu par alain.ducass@energeTIC.fr ,
Repérer les schémas de pensées et les croyances limitantes
1. Transgresser nos tendances à l’évitement (ex activisme, distraction…)
2. Identifier des pensées qui créent des émotions ;
3. Approfondir l’émotion avec la technique de flèche descendante appliquée à plusieurs pensées différentes : « qu’est-
ce que cette pensée me dit sur moi, sur les autres, sur le monde ? » en trouvant par association d’idées des pensées
de plus en plus générales et émotionnelles, en imaginant des situations où nous pourrions avoir ces pensées, quitte à
exagérer les situations à l’extrême, en étant attentifs aux images, sons, sensations et s’aidant des mots-clés des
questions précédentes. Continuer jusqu’à trouver une croyance limitante commune à plusieurs pensées et qui a un
caractère d’absolu : (je suis nul, il est nul/fou, c’est trop dur, je suis malfaisant, c’est catastrophique, y a qu’a, je n’ai
pas d’amis, je n’y arriverai jamais, c’est plus fort que moi, c’est injuste)
4. Repérer les avantages et inconvénients de nos croyances limitantes
5. Remercier les croyances pour ce qu’elles nous ont apporté,
6. Développer des contre-pensées, en trouvant des contre exemples précis et/ou effectuant des transgressions
ponctuelles, puis en intégrant nos expériences vécues pour faire évoluer nos croyances et nos schémas de pensée.
Créer une contre-pensée implique 7 étapes : 1. exprimer une pensée, 2. Préciser le contexte, 3. Préciser les termes, 4.
réécrire la pensée avec un contexte et des termes plus précis, 5. voir quels faits rendent cette pensée vraie ou fausse, 6.
Vérifier par divers moyens, 7. Exprimer une contre-pensée qui va dans le sens opposé à la première.
18. Faire émerger des attentes réalistes pour soi et pour les autres
(Cf séance 12) vu par alain.ducass@energeTIC.fr
Une personne atteinte de troubles schizophréniques tire avantage d’une stimulation raisonnable de la famille et de ses
proches, dans le cadre d’attentes réalistes :
• des attentes irréalistes conduisent à des surstimulations, des échecs et des découragements
• l’absence d’attentes conduit à la perte de l’espoir et à l’apathie
• Les attentes réalistes portent d’abord sur les valeurs et les besoins puis seulement sur les objectifs et les moyens
• les attentes réalistes sont celles qui sont atteignables dans un délai raisonnable (ex six mois)
Merci à toi, « Bouclette »,
pour ton magnifique blog :
https://tagueuleboris.com
Les proches de personnes atteintes de troubles
schizophréniques ont également intérêt à se fixer
des attentes réalistes pour elles-mêmes. Elles
donnent lieu à un objectif SMART, c’est-à-dire :
• Simple et spécifique, donc compréhensible
• Mesurable
• Ambitieux et Atteignable
• Réaliste
• Temporellement défini (Ex : 3 ou 6 mois)
La plupart des coachings débutent par la fixation
d’un objectif « SMART ».,
19. Savoir demander de l’aide (Cf séance 13)
La société propose des aides médicales, financières, sociales au bénéfice des patients et leurs proches.
On a toujours le droit de demander, sachant que les autres ont le droit de refuser.
Pour maximiser les chances d’être entendu :
1. Commencer par identifier clairement votre problème et vos besoins
2. Renseignez-vous pour connaître les aides possibles, et cherchez à savoir quoi demander, à qui et quand
3. Expliquez votre situation avec conviction, brièveté et clarté et formulez poliment une demande précise et réaliste.
4. Ensuite, insistez avec l’aide éventuelle d’une association de famille ou d’une autorité extérieure.
En cas de crise d’un proche, respirez, gardez votre calme, dégagez l’espace,
parlez posément, gardez vos distances, ne prenez pas pour vous les injures
voire les coups éventuels, évitez de polémiquer, demandez-lui de raconter ce
qu’il vit et ce dont il a besoin, mettez en œuvre ce qui peut l’apaiser, suggérez
de l’accompagner chez le médecin.
Demandez de l’aide à des personnes que votre proche estime
S’il refuse et qu’il devient violent, n’hésitez pas à appeler
la police en demandant de l’aide pour l’emmener à l’hôpital.
Illustration de Françoise Malnuit
20. Développer un réseau de soutien (Cf séance 14)
Face à l’épreuve de la schizophrénie, ne restez pas seul et ne laissez pas les autres seuls
Développez votre réseau de soutien
• en privilégiant des relations saines et bénéfiques ;
• en entretenant l’amitié en dehors du champs de la maladie ;
• en adhérant à des associations de familles comme l’UNAFAM, l’OCH,
• en participant à des groupes d’échange ;
• en exprimant votre point de vue et vos besoins ;
• en étant ouvert à tous les points de vue ;
• en participant au programme Profamille
…/…
Image tirée de http://tagueuleboris.com ,
21. Vers une approche systémique de la schizophrénie
par alain.ducass@energeTIC.fr
Avant d’être
malade, je
suis moi !
Je suis très proche.
J’aime et je souffre,
je me sens coupable et
je n’ose pas me révolter
ni m’éloigner
Je suis l’industrie
pharmaceutique. Je
cherche des traitements
efficaces et rentables
Je suis un proche
et je me protège
Images tirées de : apsytude.com ; gaite-lyrique.net ; fr.depositphotos.com ; tagueuleboris.com
Je suis la société et je
paye sous la pression
des électeurs, (le moins
possible car c’est cher)
Nous sommes
soignants et
nous croulons
sous le travail
Je suis la
schizophrénie. On
m’a appelé et
maintenant tout le
monde m’en veut.
22. Pour en savoir plus
Il ne s’agit pas seulement de lire mais il faut pratiquer car
« On n’apprend pas à danser en lisant un livre de danse »
Voici quelques ressources parmi d’autres :
• Profamille : https://www.profamille.fr
• Unafam : union de familles https://www.unafam.org/
• OCH : office chrétien des handicapés https://www.och.fr
• PositiveMinders : pour un autre regard https://positiveminders.com/
• Schizinfo : https://schizinfo.com
• Psycom : https://www.psycom.org
• Collectif schizophrénie : https://www.collectif-schizophrenies.com/
• Blog de Bouclette : https://tagueuleboris.com
• …/…
alain.ducass@energeTIC.fr 06 8546 1982
propose des services de coaching
et de médiation aux personnes concernées
par la schizophrénie d’un proche

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Etre hepatant N°08
 
Schizophrénie
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  • 1. Clin d’œil aux personnes concernées par les troubles schizophréniques (version du 15 avril 2022) Image tirée de http://tagueuleboris.com , La collection « Clin d’œil » propose des aperçus imagés de réalités humaines vues par Alain Ducass Catalyseur de changement (consultant, coach, médiateur) https://energetic.fr/clin-doeil/ Cette présentation destinée aux proches de personnes souffrant de troubles schizophréniques est inspirée : 1) du programme psycho-ducatif « Profamille », https://www.profamille.fr avec l’Unafam et l’EPS Barthelemy Durand 2) Du blog de « Bouclette » www.tagueuleboris.com 3) De mon expérience de proche d’une personne souffrant du syndrome schizophrénique 4) De mon métier de coach et médiateur 5) D’un Processwork dédié à la schizophrénie N’hésitez pas à rediffuser cette présentation et/ou à me contacter pour l’améliorer. alain.ducass@energeTIC.fr +33 6 8546 1982
  • 2. 2. Clin d’œil aux personnes concernées par les troubles schizophréniques vue par alain.ducass@energeTIC.fr La schizophrénie est un syndrome grave et invalidant mais : • avec les traitements médicamenteux au moins deux lits sur trois se sont spontanément vidés dans les hôpitaux psychiatriques • avec une prise en charge intégrée (antipsychotiques, psychothérapie, prise en charge sociale et action sur l’environnement), de nombreuses personnes atteintes de troubles schizophréniques se rétablissent de façon significative. • L’entourage de la personne est fortement touché et lui aussi a besoin d’attention et de soins spécifiques Définitions : • Un symptôme est un phénomène observable ou perceptible. • Un syndrome, est un ensemble de symptômes ou de signes cliniques. • Une maladie est une altération d’un organe ou trouble pathologique. • On parle de syndrome schizophrénique car il correspond non pas à une maladie identifiée, mais à plusieurs types de maladies possibles. Image tirée de http://tagueuleboris.com ,
  • 3. 3. La formation des proches diminue le risque de rechute des personnes atteintes de troubles schizophréniques Une personne atteinte de troubles schizophréniques, stabilisée par des médicaments a : • 80 % de risque de rechute à 2 ans et si elle cesse son traitement • 40 % de risque de rechute à 2 ans, si elle suit son traitement • 20 % de risque de rechute à 2 ans, si elle bénéficie de soins intégrés Lorsqu’un proche est soudainement atteint de troubles schizophréniques, les proches sont désemparés et il leur faut souvent plusieurs années pour comprendre ce dont il s’agit et apprendre à agir le moins mal possible. L'association francophone de psychoéducation Profamille, d’origine québéquoise propose un programme ProFamille pour les familles ayant un proche atteint de Schizophrénie désormais délivré dans sept pays. S’agissant d’un programme long, (56 heures en année 1 et 20 heures en année 2), voici l’essentiel de ce que j’ai retenu de la première année de formation, ainsi que du blog de Bouclette : www.tagueuleboris.com/ . Si les proches suivent un programme tel que ProFamille le taux de rechute de leur proche diminue sensiblement
  • 4. 4. Les symptômes de la schizophrénie vu par alain.ducass@energeTIC.fr La schizophrénie atteint environ 1 % des personnes dans le monde. Il s’agit d’un syndrome qui se manifeste par la présence, à un moment donné, d’un nombre minimal de symptômes liés au fonctionnement du cerveau pendant une durée minimale de temps, avec : • des symptômes positifs (en plus) : hallucinations, délires… • des symptômes négatifs : déficit de motivation, volonté, énergie, sociabilité, sentiments … • des troubles cognitifs : déficits ou biais cognitifs (ex mémoire, interprétation …), trouble affectif (défaut de reconnaissance des émotions), déficit d’action (ex : planification) troubles neurologiques et corporels (ex manque d’hygiène, maladresses, …). • des troubles associés (comorbidité) : addictions (50 %), TOC (10 %), troubles autistiques… Ces symptômes, liés à des troubles cérébraux, apparaissent en général à l’adolescence. Ils évoluent ensuite par crises nécessitant souvent des hospitalisation de courte ou longue durée. Leurs causes sont à la fois génétiques et environnementales. 60 % des personnes atteintes de troubles schizophréniques n’en n’ont pas conscience Leur espérance de vie est réduite de 10 à 25 ans 80 % d’entre eux n’arrivent jamais à assumer un emploi salarié. Sources de l’image www.tagueuleboris.com/
  • 5. 5. Neurologie de la schizophrénie Au plan neurologique, la schizophrénie se manifeste par un fonctionnement anormal de trois zones du cerveau : • cortex préfrontal, • hippocampe • amygdale Les liaisons cérébrales fonctionnent par intermittence, un peu comme le téléphone dans une zone mal couverte Une attitude peu coopérative, n’est pas forcément signe de mauvaise volonté. Sources de l’image: www.optimumperformanceinstitute.com/
  • 6. 6. Le rétablissement en schizophrénie vu par alain.ducass@energeTIC.fr Dans l’état actuel des connaissance, on ne sait pas guérir les personnes atteintes de schizophrénie mais la plupart se stabilisent grâce à une prise en charge intégrée comportant : 1. un traitement médicamenteux à base de neuroleptiques ou antipsychotiques de 1ère ou 2ème génération, agissant sur la dopamine et les symptômes positifs (hallucinations délire) administrés à la dose minimale efficace, pour limiter les effets secondaires ; 2. un travail psychothérapique comportant notamment des entretiens motivationnels qui développent la prise de conscience et l’espoir ; 3. une prise en charge sociale qui compense en partie le handicap psychique ; 4. une action sur l’environnement avec une éducation et un soutien des proches Sources de l’image www.optimumperformanceinstitute.com/
  • 7. 7. Traitement médicamenteux de la schizophrénie vu par alain.ducass@energeTIC.fr Le traitement médicamenteux de la schizophrénie vise à réduire les symptômes positifs (hallucinations délire), grâce à des neuroleptiques ou antipsychotiques de 1ère ou 2ème génération administrés à la dose minimale efficace, avec ou sans effet retard. La consommation d’alcool, tabac et drogues réduit l’efficacité des médicaments et impose d’augmenter les doses, au risque d’aggraver les effets secondaires, comme la prise de poids Des traitements associés permettent de limiter les troubles associés (comorbidités) : • Dépressions : antidépresseurs • Angoisses : anxiolytiques, tranquillisants • Troubles du sommeil : hypnotiques (somnifères) • Troubles de l’humeur : régulateurs (Ex : lithium ou antiépileptiques) • …/… Bibliographie : « Comment faire accepter son traitement au malade » par Xavier Amador
  • 8. 8. Education thérapeutique du patient & Accompagnement psycho-éducatif de l’entourage Une éducation thérapeutique est importante pour les patient pour : • Développer leur motivation à se rétablir ; • Favoriser une bonne hygiène de vie (activité physique, propreté…) ; • Lutter contre les addictions au tabac, à l’alcool et aux drogues ; • Soutenir leur lutte pour se rétablir ; • Favoriser la prise du traitement ; • Limiter les troubles cognitifs ; • Favoriser l’insertion sociale. Un accompagnement psycho-éducatif de l’entourage leur permet de : • mieux connaître le syndrome, et donc leur proche, • mieux maîtriser ses émotions, pensées et comportements • développer des habiletés en communication • préserver leur vie personnelle et sociale • apprendre à poser des limites et à les faire respecter • pacifier les relations et réduire le stress Ci-contre, Bouclette réagit à un entourage nocif www.tagueuleboris.com/
  • 9. 9. Communiquer efficacement avec des personnes atteintes de troubles schizophréniques vu par alain.ducass@energeTIC.fr Les personnes atteintes de troubles schizophréniques présentent plus ou moins de symptômes négatifs, c’est-à-dire des déficits cognitifs ou émotionnels dus à des dysfonctionnement de certaines parties du cerveau ou des liaisons entre ces parties. Voici quelques attitudes spécifiques pour pallier ces déficits : • Hippocampe (déficit de mémoire ) : répéter, vérifier la compréhension, consignes courtes • Hippocampe (mauvaise analyse du contexte) : pas de sous-entendus, apprendre à analyser • Amygdale : verbaliser nos émotions, féliciter pour les progrès, éviter la surcharge émotionnelle • Cortex préfrontal (déficit d’initiative d’action ) : faire avec pour démarrer ; • Cortex préfrontal (déficit de maintien de l’action) : proposer des taches simples & courtes • Cortex préfrontal (déficit d’arrêt de l’action) : expliquer le but, le résultat et la fin • Cortex préfrontal (déficit de motivation) : renforcements positifs, félicitations • Cortex préfrontal (déficit de la planification) : expliciter les étapes, agenda Exemples de communication : • X n’apporte aucune aide à sa mère surchargée : Y « Je ne suis pas contente que tu aies laissé tes affaires dans le salon. Cela me ferait plaisir que tu les ranges. Tiens prends ta chemise, tes chaussures et ton manteau (elle les lui donne) et va les mettre dans ta chambre. Je t’accompagne. • X ne prend pas son traitement => Y « Je suis inquiet quand tu ne prends pas régulièrement ton traitement car j’ai peur que tu rechutes et je ne voudrais pas que tu sois réhospitalisé. Ce traitement te pose-t-il un problème ? Ci-contre, Bouclette montre l’influence de la communication des proches www.tagueuleboris.com/
  • 10. 10. Techniques et exemples de communication (suite) vu par alain.ducass@energeTIC.fr • EMENCED : technique pour pacifier la relation et devenir allié de l’autre, sachant qu’il ne fera que ce qu’il a décidé librement : Ecoute réflexive, Manifestation d’Empathie, Ne pas donner des conseils non sollicités, Considérer le point de vue de l’autre même s’il délire, dire son droit à l’Erreur et user de Diplomatie. • Règle des 4P pour renforcer les apprentissages : Être Prompt (pour éviter l’oubli) et Positif (féliciter avec une émotion positive) pour valoriser des Petits Progrès (les petits ruisseaux font les grandes rivières) Précis (pour favoriser l’apprentissage) • Eviter les 5S : Surcharge émotionnelle, Surstimulation, Surinvestissement, Surprotection, Signaux doubles (Ex : ne pas dire « je suis content … mais … » : choisir un des deux messages seulement à un moment donné) • FFSSS : chaque communication doit avoir : un Fond clair et précis, une Forme paisible, un Sentiment explicité, une Suggestion plutôt qu’une injonction et une Solution proposée sans exclusive. Ci-contre, Bouclette pointe les félicitations inappropriées www.tagueuleboris.com/
  • 11. 11. Aider à se libérer des addictions vu par alain.ducass@energeTIC.fr , Les personnes atteintes de troubles schizophréniques sont plus vulnérables que d’autres aux addictions, si bien que les proches doivent apprendre à les gérer. Voici quelques idées-forces pour ce faire : • La personne sous l’emprise d’une addiction, peut décider de changer et elle seul peut le faire ; • Un tiers a le droit et même le devoir d’interdire l’alcool ou la cigarette chez lui. • Le tiers peut s’efforcer d’accompagner la personne pour évoluer dans les 5 stades ou conserver les acquis : 1. Au stade pré contemplatif, la personne sous emprise voit plus d’avantages que d’inconvénients à continuer => le tiers l’invite à s’interroger grâce à des questions du type : « Est-ce que cela te fait aller mieux dans le temps ? » 2. Au stade contemplatif, la personne sous emprise hésite entre la poursuite ou le changement => le tiers lui fait confiance et l’invite à peser le pour et le contre : « Le mieux pour toi serait comme quoi ? » 3. Au stade de prise de décision, la personne sous emprise a décidé d’arrêter mais n’a pas encore agi => le tiers l’invite à planifier ses actions : « Quelle serait la 1ère étape ? » ; « Comment penses- tu passer l’obstacle ? » 4. Au stade de l’action, la personne sous emprise a commencé à agir pour changer => le tiers fait du renforcement positif (règle des 4P) 5. Au stade de consolidation, (et aussi dans chacun des stades précédents) => le tiers travaille à s’améliorer lui-même (patience, empathie, absence de conseils non sollicités…)
  • 12. 12. Nécessité de poser des limites vu par alain.ducass@energeTIC.fr , Mettre une limite à une personne ayant des troubles schizophréniques permet d’éviter un comportement précis que l’on ne tolèrerait pas des autres. Poser des limites est triplement nécessaire pour : 1. abaisser le niveau de tensions ; 2. améliorer le confort et l’équilibre de soi-même et des proches ; 3. favoriser l’autonomisation de la personne atteinte de schizophrénie. Il y a au moins sept mauvaises raisons de ne pas fixer de limites : 1. manque de confiance en soi et peur de s’affirmer => l’impuissance favorise l’abus ; 2. peur de ne plus être aimé => cette réaction enfantine n’aide pas ; 3. peur du conflit et de la violence de l’autre : agression, haine => la soumission ne fera qu’aggraver la situation ; 4. peur de répéter en faisant de la surstimulation => la répétition pallie le défaut d’hippocampe ; 5. peur qu’une rechute ou d’une tentative de suicide => l’absence de limites augmente les risques ; 6. conviction que la limite est incompatible avec la maladie => la surprotection retarde l’autonomie et le rétablissement ; 7. Conviction de ne pas être honnête si on a promis autrefois que l’on ne poserait pas cette limite => ex hospitalisation. Outre la méthode EMENCED (Ecoute réflexive, Manifestation d’Empathie, Ne pas donner des conseils non sollicités, Considérer le point de vue de l’autre même s’il délire, dire son droit à l’Erreur, et user de Diplomatie), la diapositive suivante explique les bonnes et mauvaises stratégies pour poser des limites avec un maximum de chances qu’elles soient respectées.
  • 13. 13. Bonnes et mauvaises stratégies pour à poser des limites et les faire respecter Bonnes stratégies Mauvaises stratégies Choisir la limite à poser • lister les limites souhaitées, • définir un ordre de priorité, • se laisser guider par l’âge ou la maladie Poser la limite • poser la limite le plus tôt possible • Choisir le moment favorable • énoncer une limite précise • expliquer brièvement • Se lancer dans de longues discussions • Formuler des menaces • Renoncer pour de mauvaises raisons Faire respecter la limite • Affirmer son point de vue avec conviction • Répéter la limite autant de fois qu’il faut • Être persévérant ; • Vérifier que tous respectent la limite ; • Célébrer promptement les petits progrès ; • Se montrer intolérant et rigide ; • Céder sur le principe de la limite ;
  • 14. 14. Habileté à maîtriser ses émotions vu par alain.ducass@energeTIC.fr , Les émotions violentes créent de la souffrance et s’ancrent dans la mémoire. Il importe d’apprendre à les maîtriser par : 1. Une action directe sur les émotions 2. Une action indirecte via les comportements 3. Une action indirecte via nos cognitions (jugements, pensées) 4. Une action indirecte via la mémoire 1° Agir directement sur ses émotions • Repérer ses émotions ; • Les exprimer à soi et à d’autres ; • Utiliser positivement ses émotions ; • Repérer les émotions des autres 2° agir sur ses émotions via ses comportements : • Faire des exercices de respiration ; • Prendre l’habitude d’accueillir ses sensations ; • S’exercer à observer plutôt qu’à juger des situations ; • Réviser les conseils de cette présentation tirée de Profamille • Utiliser les méthodes de Profamille EMENCED, 4P, FF3S
  • 15. 15. Habileté à maîtriser ses émotions en agissant sur nos pensées vu par alain.ducass@energeTIC.fr , Les orientaux notent que les occidentaux ne savent pas souffrir. Ils souffrent plus de leurs pensées que des situations elles-mêmes. Pour économiser notre énergie, nous nous appuyons souvent sur des pensées automatiques bâties au cours de notre histoire. Apprenons à repérer nos réactions aux événements, avec nos émotions, nos pensées et nos comportements. Événements, émotions pensées Comportements Pour agir sur nos pensées, repérons : 1. nos pensées automatiques : 2. nos raisonnements approximatifs 1. Déductions arbitraires, (syllogismes) 2. Abstractions sélectives, (un détail fait loi) 3. Maximalisation du négatif - minimalisation du positif 4. Tout ou rien (pas de gris entre le blanc et le noir) 5. Surgénéralisation (toujours, jamais) 6. Personnalisation (c’est ma faute si…), 7. Raisonnement émotionnel (je le sens) 8. Étiquetage (il est …) 9. Il faut – je dois (absolument) 3. Nos schémas de pensée et croyances limitantes (Cf + loin))
  • 16. Des pensées automatiques sont déclenchées par des événements, en fonction de schémas de pensée préactivés dans la mémoire. (exemple : c’est de ma faute s’il est malade) La dissonance cognitive favorise des raisonnements approximatifs et des pensées automatiques pour conforter nos croyances et schémas de pensée. Pour agir sur la mémoire, on peut : • Favoriser la mémorisation d’événements positifs • Diminuer l’intensité des émotions (voir précédemment) • Diminuer l’activation des schémas de pensée inadaptés • Activer des schémas de pensée adaptés notamment par la création de contre-pensées. 0 16. Habileté à maîtriser ses émotions en agissant sur la mémoire vu par alain.ducass@energeTIC.fr ,
  • 17. 17. Faire évoluer nos schémas de pensées et nos croyances limitantes vu par alain.ducass@energeTIC.fr , Repérer les schémas de pensées et les croyances limitantes 1. Transgresser nos tendances à l’évitement (ex activisme, distraction…) 2. Identifier des pensées qui créent des émotions ; 3. Approfondir l’émotion avec la technique de flèche descendante appliquée à plusieurs pensées différentes : « qu’est- ce que cette pensée me dit sur moi, sur les autres, sur le monde ? » en trouvant par association d’idées des pensées de plus en plus générales et émotionnelles, en imaginant des situations où nous pourrions avoir ces pensées, quitte à exagérer les situations à l’extrême, en étant attentifs aux images, sons, sensations et s’aidant des mots-clés des questions précédentes. Continuer jusqu’à trouver une croyance limitante commune à plusieurs pensées et qui a un caractère d’absolu : (je suis nul, il est nul/fou, c’est trop dur, je suis malfaisant, c’est catastrophique, y a qu’a, je n’ai pas d’amis, je n’y arriverai jamais, c’est plus fort que moi, c’est injuste) 4. Repérer les avantages et inconvénients de nos croyances limitantes 5. Remercier les croyances pour ce qu’elles nous ont apporté, 6. Développer des contre-pensées, en trouvant des contre exemples précis et/ou effectuant des transgressions ponctuelles, puis en intégrant nos expériences vécues pour faire évoluer nos croyances et nos schémas de pensée. Créer une contre-pensée implique 7 étapes : 1. exprimer une pensée, 2. Préciser le contexte, 3. Préciser les termes, 4. réécrire la pensée avec un contexte et des termes plus précis, 5. voir quels faits rendent cette pensée vraie ou fausse, 6. Vérifier par divers moyens, 7. Exprimer une contre-pensée qui va dans le sens opposé à la première.
  • 18. 18. Faire émerger des attentes réalistes pour soi et pour les autres (Cf séance 12) vu par alain.ducass@energeTIC.fr Une personne atteinte de troubles schizophréniques tire avantage d’une stimulation raisonnable de la famille et de ses proches, dans le cadre d’attentes réalistes : • des attentes irréalistes conduisent à des surstimulations, des échecs et des découragements • l’absence d’attentes conduit à la perte de l’espoir et à l’apathie • Les attentes réalistes portent d’abord sur les valeurs et les besoins puis seulement sur les objectifs et les moyens • les attentes réalistes sont celles qui sont atteignables dans un délai raisonnable (ex six mois) Merci à toi, « Bouclette », pour ton magnifique blog : https://tagueuleboris.com Les proches de personnes atteintes de troubles schizophréniques ont également intérêt à se fixer des attentes réalistes pour elles-mêmes. Elles donnent lieu à un objectif SMART, c’est-à-dire : • Simple et spécifique, donc compréhensible • Mesurable • Ambitieux et Atteignable • Réaliste • Temporellement défini (Ex : 3 ou 6 mois) La plupart des coachings débutent par la fixation d’un objectif « SMART ».,
  • 19. 19. Savoir demander de l’aide (Cf séance 13) La société propose des aides médicales, financières, sociales au bénéfice des patients et leurs proches. On a toujours le droit de demander, sachant que les autres ont le droit de refuser. Pour maximiser les chances d’être entendu : 1. Commencer par identifier clairement votre problème et vos besoins 2. Renseignez-vous pour connaître les aides possibles, et cherchez à savoir quoi demander, à qui et quand 3. Expliquez votre situation avec conviction, brièveté et clarté et formulez poliment une demande précise et réaliste. 4. Ensuite, insistez avec l’aide éventuelle d’une association de famille ou d’une autorité extérieure. En cas de crise d’un proche, respirez, gardez votre calme, dégagez l’espace, parlez posément, gardez vos distances, ne prenez pas pour vous les injures voire les coups éventuels, évitez de polémiquer, demandez-lui de raconter ce qu’il vit et ce dont il a besoin, mettez en œuvre ce qui peut l’apaiser, suggérez de l’accompagner chez le médecin. Demandez de l’aide à des personnes que votre proche estime S’il refuse et qu’il devient violent, n’hésitez pas à appeler la police en demandant de l’aide pour l’emmener à l’hôpital. Illustration de Françoise Malnuit
  • 20. 20. Développer un réseau de soutien (Cf séance 14) Face à l’épreuve de la schizophrénie, ne restez pas seul et ne laissez pas les autres seuls Développez votre réseau de soutien • en privilégiant des relations saines et bénéfiques ; • en entretenant l’amitié en dehors du champs de la maladie ; • en adhérant à des associations de familles comme l’UNAFAM, l’OCH, • en participant à des groupes d’échange ; • en exprimant votre point de vue et vos besoins ; • en étant ouvert à tous les points de vue ; • en participant au programme Profamille …/… Image tirée de http://tagueuleboris.com ,
  • 21. 21. Vers une approche systémique de la schizophrénie par alain.ducass@energeTIC.fr Avant d’être malade, je suis moi ! Je suis très proche. J’aime et je souffre, je me sens coupable et je n’ose pas me révolter ni m’éloigner Je suis l’industrie pharmaceutique. Je cherche des traitements efficaces et rentables Je suis un proche et je me protège Images tirées de : apsytude.com ; gaite-lyrique.net ; fr.depositphotos.com ; tagueuleboris.com Je suis la société et je paye sous la pression des électeurs, (le moins possible car c’est cher) Nous sommes soignants et nous croulons sous le travail Je suis la schizophrénie. On m’a appelé et maintenant tout le monde m’en veut.
  • 22. 22. Pour en savoir plus Il ne s’agit pas seulement de lire mais il faut pratiquer car « On n’apprend pas à danser en lisant un livre de danse » Voici quelques ressources parmi d’autres : • Profamille : https://www.profamille.fr • Unafam : union de familles https://www.unafam.org/ • OCH : office chrétien des handicapés https://www.och.fr • PositiveMinders : pour un autre regard https://positiveminders.com/ • Schizinfo : https://schizinfo.com • Psycom : https://www.psycom.org • Collectif schizophrénie : https://www.collectif-schizophrenies.com/ • Blog de Bouclette : https://tagueuleboris.com • …/… alain.ducass@energeTIC.fr 06 8546 1982 propose des services de coaching et de médiation aux personnes concernées par la schizophrénie d’un proche