La crise bancaire et financière de l'automne 2008 est la seconde phase de la crise financière mondiale de 2007-2008, après la crise des subprimes de l'été 20071 et le temps fort de la crise économique mondiale de 2007-2009. Cette seconde phase2, marquée par un accroissement de la crise de liquidité et de la crise de confiance et un renchérissement supplémentaire du crédit par une augmentation du taux interbancaire
4. Les dates du grandes crises
1873 La Bourse s’effondre sous le poids de la spéculation, provoquant la
faillite de plusieurs banques viennoises, sous le poids des
emprunts hypothécaires, Le krach affecte peu de temps ensuite la
Bourse de New York
CriseViennoise
1929
1987 La crise de 16 octobre 1987, le Dow Jones perd 4%19 octobre
1987 : Black Monday. -22,6% pour le Dow Jones (en 1929 c’était-
12%). Toutes les places européennes s’effondrent.
Crise de DowJones
Le krach de 1929 est une crise boursière qui se déroula à la Bourse
de New York entre le 24 octobre et le 29 octobre 1929. Cet
événement marque le début de la grande dépression, la plus
grande crise économique du Xxe siècle.
Crise NewYork
5. 1998
LTCM
2000
2007
Subprimes
Bulle internet
1997
Crise Asiatique
La crise asiatique débute le 2 juillet 1997 avec la décision de
laisser flotter le baht thaïlandais après que celui-ci a subi une série
d’attaques spéculatives. La crise se propage à d'autres pays de
l’Asie (Malaisie, Philippines, Indonésie, puis la Corée du Sud).
Après la crise asiatique de 1997, LTCM parie sur un retour à la
normale des taux obligataires pour la fin1998, mais
la crise asiatique se propage vers la Russie. ... Le 23
septembre 1998, LTCM est au bord de la faillite.
7. Qu'Est ce qu’un Krach
C’est la chute brutale de la valeur des placements en d'autres
termes, c’est l'éclatement de la bulle spéculative et la perte de
valeur des actifs.
8. 1 Les 3 D: Déréglementation décloisonnement désintermédiation
Dérèglementation Dans un contexte de déréglementation les
institutions internationales (FMI, Banque Mondiale,...) ont été
très en retrait. Elles n’ont pas pu ou voulu imposer des règles
prudentielles. Elles ne sont pas capables de gérer la question
des paradis fiscaux qui permettent de créer des structures
financières opaques, incontrôlables.
Les 3 D
2 La notation La notation financière est l'appréciation du risque
de solvabilité financière (d’une entreprise, d’un état )
Elle consiste à attribuer une note correspondant aux
perspectives de remboursement des engagements envers les
créanciers, fournisseurs, banque, détenteurs d’obligation, etc.
La notation
Les origines de la crise
9. 4
Elle est favorisée par le développement d’instruments
financiers de plus en plus sophistiqués. et qui
échappent de plus en plus aux règles “prudentielles” ce
qui conduit à prendre de plus en plus de risques
La spéculation
6 Au commencement, il y a des ménages pauvres qui rêvent de
s’acheter un logement. Compte tenu de leurs ressources et
donc des risques de défaut de paiement, ils ne peuvent
emprunter qu’à des taux plus élevés que les ménages aisés : ils
ne bénéficient pas de la « prime », autrement dit des taux plus
faibles offerts aux ménages aisés, d’où le terme « subprime »
Les “subprimes"
Les origines de la crise
3
l'endettement des américains
Le prix des actifs peut évoluer de façon autonome, les
actifs peuvent atteindre des prix qui ne reflètent plus
les fondamentaux
10. Les banques imaginent de leur proposer des prêts à taux
d’intérêt variables, faibles au moment de la signature du
contrat mais qui peuvent ensuite beaucoup s’élever. Et
pour se couvrir en cas de défaut de paiement, les banques
« hypothèquent » la maison: elles peuvent la saisir et la
revendre.
On ne prête pas qu’aux riches
11. Au début tout va bien...
• Au départ, un ménage emprunte de l’argent pour acheter une
maison. Cette maison vaut 100. Le ménage, sans apport personnel et
malgré de faibles revenus , emprunte 100.Le prix de l’immobilier
augmente, la maison vaut 150. Comme une maison peut garantir
plusieurs prêts, certaines banques proposent aux ménages de
nouveaux prêts pour un montant de 50.Difficile de résister : des
ménages empruntent pour acheter d’autres biens, une voiture par ex
12. Mais OOPS
Puis tout bascule...Le marché de l’immobilier baisse. La
maison vaut désormais moins cher que le crédit
contracté –moins de 100 dans notre exemple. Et au
même moment, les charges de remboursements
’alourdissent car les taux d'intérêt (non fixes)
augmentent.
13. Crise des subprimes
• En réponse aux premiers défauts de paiement , les banques
demandent aux ménages de renvoyer la clé de leur maison par la
poste. Ces ménages sont libérés de leur dette mais se retrouvent sans
toit. La banque, elle, récupère un bien dont la valeur ne fait que
baisser.
14. La titrisation éparpille le risque..
• Transformation de prêt bancaire illiquide (créance) en titre financier
négociable sur le marché des capitaux
• Permet la banque de transférer le risque de crédit (défaut de
paiement, faillite) sur les investisseurs privés
• Par la titrisation, les prêteurs initiaux transforment des créances en
produits financiers. Ils se défont en quelque sorte du risque (défaut
de paiement, etc.) sur des investisseurs. Ces « titres pourris » se
diffusent dans tout le système financier Crise de confiance
15. Crise de confiance
• Les banques d’investissement commencent à se rendre compte
qu’une partie des crédits immobiliers sur lesquels reposent ces titres
ne sera pas remboursée. Les possesseurs de ces « titres pourris »
cherchent à s’en débarrasser mais ne trouvent personne pour les
racheter. Les cours des actions de banques et sociétés d’assurance
s’effondrent aux Etats-Unis… …mais aussi en Europe
20. La contagion: l’effet domino
• les difficultés avaient commencé dès 2007 Mais les banques centrales
avaient injecté des liquidités et joué leur rôle de “prêteur en dernier
recours«
La chute de Lehman Brothers:
• La banque Lehman Brothers annonce 3,9 Mds $ de pertes au 3e
trimestre.
• La Fed refuse de donner sa garantie contrairement à ce qu’elle avait
fait pour JP Morgan à la reprise de Bear Stearns
• Faillite de Lehman Brothers (14 septembre)
21. La contagion : Internationale
• En Belgique : Fortis. Sauvetage de la banque par les trois États du
Bénélux (11,2 mds € le 28 septembre 2008). Puis reprise par BNP
Paribas pour 15 mds € (6 octobre 2008). Sauvetage de Dexia par les
gouvernements belge, français et luxembourgeois.
• En Allemagne: IKB est sauvée par l’État (octobre 2007) avant d’être
reprise par un fonds américain (août 2008). Sachsen LB (octobre
2007) demande l’aide de l’État puis est rachetée par LBBW. Bayern LB
réclame de l’aide et surtout Hypo Real Estate en grande difficulté est
finalement sauvée par l’intervention de l’État qui garantit les dépôts
bancaires. (octobre 2008)
22. La contagion: Internationale
• En Grande Bretagne :La banque Alliance & Leicester est rachetée par
l’espagnol Santander (14 juillet 2008) qui possède déjà Abbey
National La banque Halifax Bank Of Scotland (HBOS), spécialisée dans
les crédits immobiliers (première banque britannique dans
l’immobilier) est rachetée par Lloyds TSB (18 septembre 2008) la
banque Bradford & Bingley est sauvée par l’intervention du
gouvernement (nationalisation) et de la banque espagnole Santander
(via Abbey National) (29 septembre) L’État entre au capital de RBS
(50%) et HBOS (70%) : augmentation de capital et devient majoritaire
(12 octobre 2008)
24. • Première conséquence de la crise économique : le chômage grimpe et de
manière importante. Entre juillet 2009 et juillet 2013, le taux de chômage
dans la population active a gagné près de 20 points. Le chômage des moins
de 25 ans, de plus de 35 points pour atteindre près de 60 % !
25. • Du travail en moins, des salaires et des retraites qui baissent, le PIB grec
prend de plein fouet les conditions économiques actuelles. Résultat, les
Grecs ont perdu 10 000 dollars de PIB moyen en six ans pour se stabiliser
autour de 21 000 dollars par tête. Un PIB qui chute est synonyme d'une
baisse mathématique du pouvoir d'achat. La consommation des ménages
grecs était en baisse constante entre 2009 et 2013. Légère embellie en 2014
avec une consommation 1,4 % plus importante qu'en 2013
Cas: La Grèce
28. L'utilisation des finances
publiques
La mobilisation de la
politique monétaire
L'utilisation des finances :
- le refinancement en liquidités
- l’apport par L’État de capitaux propres aux banques
- le rachat par L'État des actifs « pourris » qui encombrent le
bilan des banques
- =>Une facture très lourde
Un refinancement massif par la banque centrale:
- baisser les taux d’intérêt
- augmenter les montants du refinancement accordé aux
banques commerciales
- assouplir les procédures de refinancement, utiliser des
méthodes « non conventionnelles »
Les moyens pour limiter l'effet des crises financières
30. Conclusion : 3 grilles de lecture de la crise
• Les crises sont normales, cycliques. « Après la pluie, le beau temps ».
La crise va purger le système. Il ne faut pas chercher à sauver les
« mauvaises banques ».
• Ces crises accusent le système capitaliste : recherche du profit
maximal, « parachutes en or », pauvreté. Il faut changer de système.
• L’économie de marché a besoin d’être encadrée. L’Etat doit jouer un
rôle de régulateur.
La spéculation:une compagnie aérienne fixe ses tarifs plusieurs mois à l’avance. Si le pétrole baisse elle ferait un profit supplémentaire, mais si le pétrole augmente elle risque de perdre de l’argent et de ne plus pouvoir fonctionner. Elle n’a probablement pas intérêt à prendre ce risque. Pour se prémunir contre la hausse de cours du pétrole elle achète à terme son pétrole à un prix fixé d’avance à partir duquel elle définit sa politique tarifaire