Advertisement
Advertisement

More Related Content

Advertisement

method jurid.pdf

  1. P R . CHAKIB BOU KN AN I us ms web @g ma i l. c o m COURS DE MÉTHODOLOGIE JURIDIQUES ET SOCIALES
  2. Acquis d'apprentissage  Au terme du cours, l'étudiant devra être capable de rechercher, d'interpréter et d'utiliser les sources juridiques documentaires.  Il sera également capable de rédiger un travail juridique.
  3. Méthodologie , Méthode?  La méthodologie est la science de la méthode  La méthodologie peut être considéré comme une classe « un groupement » de méthodes, une sorte de boite à outils où chaque outil est une méthode.  Lorsque l'on travaille sur un domaine, on peut établir une suite de questions à se poser, de personnes à aller voir et à interroger, d'informations à collecter, d'opérations à effectuer, en vue de faire des choix. Cela permet de mener de manière plus efficace une étude ou la résolution d'un problème. La méthodologie est cette systématisation, schématisation de l'étude, indépendamment du thème à étudier lui-même.
  4. Stratégie ou Méthode?  La stratégie est un « ensemble d'actions coordonnées, d'opérations habiles, de manœuvres en vue d'atteindre un but précis ».  La stratégie est souvent présente dans l‘art militaire, la politique, la politique économique, les entreprises en management et en marketing, la diplomatie, les jeux de stratégie comme les échecs etc.  Dans son approche économique, elle est l'ensemble des méthodes qui maximisent dans un univers conflictuel ou concurrentiel — c'est-à-dire face à un rival, un opposant, un adversaire, un concurrent ou un ennemi — les chances d'atteindre un objectif donné malgré les actions de l'autre.
  5. La stratégie a besoin de méthode  Finalement pour élaborer une stratégie nous avons besoin de méthode.  la stratégie est souvent une notion liée à l’existence d’un adversaire , d’un concurrent ou d’un ennemi finalement la méthode est plus englobante exemple on peut évoquer La méthode « 5 steps » est une méthode de management de la stratégie. Elle permet de concrétiser et déployer les plans d'actions stratégiques et de piloter la performance . Les objectifs stratégiques seront faciles à suivre au quotidien.
  6. Méthode ?  Selon Jean Louis LAUBET Del Bayle, la méthode est définit « Comme l'ensemble des opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité étudiée. »
  7. Jean-louis Loubet Del Bayle? Jean-louis Loubet Del Bayle est un politologue et un sociologue français. Il est actuellement professeur de science politique à l’université Toulouse I et à l'institut d'études politiques de Toulouse.
  8. Méthode ? Quant à GRAWITZ, Madeleine, « La méthode est un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie ».
  9. GRAWITZ, Madeleine? Madeleine Grawitz est une juriste et sociologue française professeure émérite des sciences politiques, né à Marseille le 10 septembre 1911 et morte en 2008
  10. La méthode selon Descartes « Je doute , je pense donc je suis »  Dès le début du Discours de la méthode (1637), Descartes prétend avoir trouvé une méthode infaillible pour faire progresser les connaissances. Cette méthode repose sur quatre principes: 1. Rejeter les connaissances préalables non assurées et n’accepter que les vérités claires et évidentes(règle d’évidence). 2. Décomposer chaque problème en des problèmes plus simples et élémentaires (règle d’analyse). 3. Remonter pas à pas du simple au complexe (règle de l’ordre). 4. Saisir le tout dans une vue générale pour vérifier qu’aucune faute ou oubli n’a été commis (règle du dénombrement).
  11.  Cette méthode, Descartes nous dit l’avoir appliquée avec succès dans les domaines de l’algèbre et de la géométrie. Pourquoi ne pas l’étendre à la nature, à l’homme, à la morale, à la métaphysique ? Sa démonstration suit plusieurs étapes. D’abord, remettre en cause toutes les opinions acquises : c’est le fameux « doute cartésien ». Mais le doute pouvant mener au scepticisme généralisé, il faut reconstruire. On peut douter de tout, écrit Descartes, sauf d’une chose : le doute lui-même. Douter, c’est penser. Et si « je pense », alors « je suis » (du moins en tant qu’« être pensant »).
  12. Le scepticisme ? Le scepticisme est au sens strict une doctrine selon laquelle la pensée humaine ne peut déterminer une vérité avec certitude, nous faisons preuve de scepticisme lorsque l'on doute de quelque chose. Il ne s'agit pas de rejeter la recherche, mais au contraire de ne jamais l'interrompre en prétendant être parvenu à une vérité absolue. Le scepticisme affirme que l'homme ne peut trouver ni une réponse aux questions philosophiques, ni une certitude concernant les réponses aux questions philosophiques et énigmes de la nature et de l'univers, même si elles existent.
  13. Méthode ?  Manière de conduire et d'exprimer sa pensée conformément aux principes du savoir. On dit en langage courant : Procéder avec /sans méthode , vice de méthode; livres sans plan ni méthode.  J'ai appris ainsi à méditer avec un peu de méthode, à survoler n'importe quel sujet, à en dégager les lignes essentielles, à faire le partage entre le principal, le secondaire et l'accessoire
  14. Une méthode
  15.  En Philosophie Démarche rationnelle destinée à découvrir et à démontrer la vérité. Méthode déductive, dialectique, inductive; méthode d'abstraction, d'analyse, de raisonnement.
  16. La dialectique  La dialectique (également méthode ou art dialectique) est une méthode de discussion, de raisonnement, de questionnement et d'interprétation .  Le mot « dialectique » trouve son origine dans le monde grec antique , Elle aurait été inventée par le penseur présocratique «Les présocratiques sont des philosophes de la Grèce antique » Zénon d'Élée, mais c'est surtout son emploi systématique dans les dialogues de Platon qui a popularisé l'usage du terme.  La dialectique s'enracine dans la pratique ordinaire du dialogue entre deux interlocuteurs ayant des idées différentes et cherchant à se convaincre mutuellement.
  17. la méthodologie abordée dans notre cours? Dans ce cours on va aborder les trois éléments suivant: 1. La méthodologie de travail en général . 2. Méthodologie des différentes épreuves juridiques  La dissertation  Le commentaire d’arrêt  Le cas pratique apellé des fois consultation juridique 3. la méthodologie de recherche
  18. LA CONCENTRATION Avant tout : la concentration Au risque de décevoir ceux qui recherchent la recette secrète de la réussite universitaire , on reconnaîtra d’emblée qu’il existe autant de méthodes de travail que d’étudiants et d’étudiantes. Toutefois, puisque toutes les méthodes de travail intellectuel ont en commun de nécessiter un minimum de concentration, certaines règles de base s’appliquent.
  19. La concentration ?  La concentration est l’orientation de l’ensemble de ses activités mentales vers un seul objet.  La concentration n’est pas un état passif. Au contraire, elle demande de mobiliser ses énergies pour fixer son attention sur la tâche à accomplir.
  20.  Le travail intellectuel peut donc épuiser rapidement l’étudiant ou l’étudiante qui omet de s’y préparer adéquatement.  Heureusement, il est possible de maximiser l’efficacité de ses séances d’étude et de protéger sa qualité de vie en minimisant les ressources mentales que l’on alloue à la concentration.  On classe généralement les facteurs qui influencent la concentration selon qu’ils relèvent de l’environnement de travail (facteurs externes) ou des dispositions personnelles (facteurs internes).
  21. Choisir son environnement de travail  Le choix d’un environnement de travail favorable permet de conserver une concentration maximale le plus longtemps possible.  Le principe à respecter est simple : l’attention que l’on accorde à son environnement est soustraite à celle consacrée à la tâche. Plus les occasions de se distraire sont nombreuses et plus il faut mettre d’effort simplement pour penser à étudier.
  22. VOICI QUELQUES ASPECTS D’UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL QUE VOUS POUVEZ CONTRÔLER.  Un endroit propice à la concentration  Certaines personnes sont capables d’étudier même dans le brouhaha d’un autobus bondé.  Il s’agit évidemment d’une minorité d’entre nous. Pour les autres, le choix d’un endroit paisible et habituel diminuera les chances de se faire interrompre. Un bon éclairage et un support solide favorisent aussi le travail intellectuel.
  23. Une surface réservée au travail  Votre bureau semble toujours s’emplir d’éléments disparates? Avant de vous mettre au travail, assurez-vous de mettre de côté tout ce qui n’est pas nécessaire pour la séance d’étude prévue (revues, photos, etc.). Ensuite, vérifiez si vous avez sous la main tous les outils nécessaires (dictionnaire, crayons et marqueurs, manuels de cours, etc.).  Si votre ordinateur se trouve sur votre surface de travail, éteignez-en l’écran lorsque vous ne comptez pas l’utiliser. Ainsi, vous serez moins tenté d’aller lire vos courriels ou d’aller sur les réseaux sociaux par exemple.
  24. Se préparer au travail intellectuel  La concentration est fragile car ce n’est pas une disposition normale de l’esprit.  Si vous sentez que votre motivation fait défaut, n’hésitez pas à consulter un guide sur la motivation et l’organisation du temps.  Lorsque vous vous concentrez, vous demandez à votre esprit d’abandonner un plaisant état de repos pour un travail plus exigeant.
  25. Voici quelques conseils pour améliorer votre disposition personnelle à l’étude  Un rythme de vie équilibré  Voilà le plus grand cadeau que peut se faire une personne qui poursuit des études universitaires ! En effet, le manque de sommeil, le stress et le manque d’exercice physique rendent la concentrationplus difficile.  Une routine de « réchauffement »  L’atteinte d’un état de concentrationpasse par une immersion graduellede l’esprit. La mise en place d’une courte routine de préparation peut favoriser l’arrivée de la concentration.  Vous pouvez mettre de l’ordre sur votre surface de travail, réviser des notions utiles ou encore réaliser des exercices de relaxationen associant cette séquence d’activités à votre désir de travailler,votre esprit apprendraà se concentrer plus rapidement et plus facilement.
  26. Chasser ses idées-parasites Chasser ses idées-parasites Les idées-parasites sont des pensées récalcitrantes qui peuvent prendre la forme d’agréablesrêveries (comme il est tentant de planifier la fin de semaine qui s’en vient!) ou de préoccupations inopportunes (courriel à répondre, linge à laver, discussion à terminer avec un proche, etc.). Mieux vaut ne pas débuter une séance d’étude avant d’avoir réglé les différents tracas qui risquent de monopoliser votre attention. Si ces idées-parasites surviennent pendant que vous travaillez, ne tentez pas de les repousser. Il est probable qu’elles reviendront vous hanter. Prenez-lesplutôt en note. Vous pourrez profiter de votre prochaine pause pour accomplir les tâches qui nuisent à votre concentration.
  27. Quelques conseils pour la prise de note Lors d’exposés magistraux, beaucoup d’information est accessible uniquement sous forme orale. Souvent, il n’est pas suffisant de comprendre les notions abordées. Encore faut-il être capable de se les remémorer en détail quelques semaines, voire un mois, plus tard. Certains étudiants et étudiantes n’aiment pas prendre des notes pendant les exposés car ils craignent de ne pas pouvoir porter suffisamment attention aux paroles de l’enseignant. Ceux-ci seront probablement surpris d’apprendre que la prise de note favorise la concentration et facilite la mémorisation! Avec de la pratique, il est possible de profiter pleinement des bénéfices d’une écoute active.
  28. Les méthodes de prise de note les plus efficaces ont tendance à respecter les trois règles d’or suivantes : Des notes brèves Lors d’un exposé, il est impossible de tout prendre en note. Heureusement, cela est rarement nécessaire.  Les notes de cours servent à faire ressortir l’essentiel. Seuls les définitions et les schémas les plus pertinents devraient être notés intégralement. Les exemples qui vous aident à comprendre peuvent être transcrits dans vos mots.  De plus, lorsqu’un concept est compris, vous pouvez facilement prendre en note uniquement les idées principales et les articulations (parce que, est la cause de, ensuite, etc.)  Les abréviations vous permettrontde gagner du temps, pour autant que vous puissiez les reconnaitre . Lorsque vous utilisez une nouvelle abréviation, inscrivez-en la signification dans la marge.
  29. Des notes fidèles Des notes fidèles En matière de prise de note, l’exactitude du contenu et la lisibilité comptent autant que la rapidité.  Une bonne préparation permettra à votre esprit d’accorder plus d’attention à la transcription des idées. Relisez les notes du cours précédent et les textes pertinents avant chaque exposé. Ainsi, vous resterez concentré plus longtemps et cela diminuera le risque d’erreurs (et les maux de tête!).  Il est important de ne pas confondre notes de cours et commentaire personnel. Lorsque vous ajoutez vos réflexions, faites-le entre parenthèses ou sous forme de note de bas de page.  Prenez le temps de relire vos écrits après le cours ou le soir même. Vous pourrez identifier les questions à poser à l’enseignant au début du cours suivant pour compléter vos notes.
  30. DES NOTES BIEN ORGANISÉES Des notes bien organisées Vos notes de cours doivent vous permettre de réviser facilement et rapidement la matière vue en classe.  Certains enseignants donnent accès à leurs présentations multimédias. Il suffit alors d’imprimer chaque diapositive et de la compléter avec ses propres notes.  Si c’est impossible, écrivez simplement sur des feuilles mobiles. En utilisant uniquement le recto de la feuille, il est possible de conserver le verso pour ajouter un commentaire ou pour compléter ses notes au cours suivant. Réservez également les marges. Elles pourront être utilisées lors de l’étude pour faire ressortir les idées importantes.  Il est important de pouvoir reconnaitre aisément où débute et où se termine chaque idée abordée. C’est pourquoi il est préférable de diviser ses notes sous forme de paragraphes. Lors d’une énumération de concepts, hiérarchisez les idées en numérotant chaque sous-point.
  31. Quelques conseils pour la lecture Tout comme la concentration, la lecture est influencée par les conditions dans lesquelles on lit et par ses dispositions personnelles au moment de la lecture. On peut facilement différencier le lecteur efficace du lecteur novice. Le lecteur inexpérimenté se met à l’ouvrage et ne s’arrête que lorsqu’il a terminé le dernier mot de la dernière phrase d’un texte. Au contraire, le lecteur efficace est celui qui se questionne avant, pendant et après sa lecture.
  32. Différentes façons de lire Différentes façons de lire pour différentes occasions Un lecteur efficace sait adapter sa lecture à ses besoins et contraintes.  Lorsqu’il fait une lecture sélective, c’est pour se donner un avant-goût du contenu d’un ouvrage.  Lorsqu’il veut s’informer, le lecteur expérimenté procède à une lecture de base. Il parcourt alors le texte à un rythme normal pour en tirer une compréhension minimale.  Si le texte est matière à examen ou s’il doit servir de base à un travail, le lecteur efficace en fera une lecture active. C’est à ce moment qu’il annotera le texte et en extraira la structure afin de parvenir à une compréhension approfondie.
  33. Les stratégies pour parfaire votre technique de lecture. 1 er étape La préparation  Pour bien maîtriser un texte, il faut d’abord préparer sa lecture. Vous ferez d’une pierre deux coups puisque cette étape permet également d’atteindre un état de concentration.  Il est utile de rattacher le texte à lire aux objectifs du cours.  Si la lecture vient compléter un sujet déjà abordé, révisez d’abord les concepts et notions qui y seront approfondis.
  34. Étape 2 Le survol du texte  Un ouvrage est assez volumineux devrait contenir une table des matières, une préface ainsi qu’une introduction.  La lecture du titre de chaque section (pour un court texte) ou de la table des matières (pour un texte plus long) permet et de prévoir la rencontre de notions nouvelles auxquelles il faudra accorder plus d’attention. On peut également anticiper l’organisationd’un chapitre,ce qui facilite la prise de notes.  L’introduction vise à présenter au lecteur le sujet d’un texte tout en suscitant son intérêt. C’est un bon point de départ lorsque l’on manque de motivation!  Finalement, le rôle de la préface est de présenter le point de vue de l’auteur. La lecture de la préface permet donc de prévoir les particularitésdu texte.
  35. Étape 3 La compréhension du message de l’auteur  Assurez-vous d’avoir bien compris chaque paragraphe du texte avant de passer au suivant.  Contrairement aux exposés magistraux, les textes écrits peuvent être relus aussi souvent que nécessaire. Profitez bien de cet avantage.  Gardez également en tête le but de l’auteur. C’est à la lumière de ce point de vue que vous devrez interpréter les différents éléments du texte afin d’en saisir le message
  36. Étape 4 L’identification des passages importants  Il s’agit ici de faciliter la relecture du texte lorsque vous en saurez plus sur le contenu de l’examen.  Il est préférable de souligner les passages importants à la mine (gardez les surligneurs pour une seconde lecture). Dans les marges, vous pouvez noter des mots-clés et des indications qui vous permettront de faire des liens avec vos notes de cours.  Le secret d’une annotation efficace réside dans l’atteinte d’un équilibre entre les passages soulignés et le reste du texte. Rappelez-vous qu’il n’est pas nécessaire de surligner plus 10% d’un texte.
  37. Étape 5 La synthèse du texte  Il peut être utile de faire un retour sur ses apprentissagesà la fin d’une séance de lecture. Deux méthodes s’offrent à vous.  D’une part, vous pouvez résumer sur papier l’ensemble des points importants en vous référant à vos annotations. Lorsque de la préparation pour l’examen, il ne vous restera plus qu’à relire vos synthèses.  Il est également possible de faire une synthèse en expliquant à un auditoire imaginaire les concepts abordés lors de la lecture.  Finalement, prenez en note les questions qui seront restées sans réponse. Vous pourrez les poser à l’enseignant ou à vos collèguesou consulter un autre livre ou une ressource en ligne.
  38. Fin des 5 étapes de lecture En suivant les cinq étapes proposées, vous parviendrez à vous approprier la plupart des textes scolaires « universitaires » et pourrez rapidement vous considérer comme un lecteur efficace.
  39. Quelques conseils pour l’étude La recette pour une étude efficace n’est pas secrète : il faut y mettre du temps et de la concentration. Les étudiants et étudiantesqui réussissent savent que pour se préparerà un examen, il faut commencer longtemps avant celui-ci. L’étude elle-même n’est en réalité que l’étape finale de cette préparation. Elle doit être précédée par une bonne participationaux cours (écoute active, prise de notes) et une révision régulière de la matière (relecture,synthèses, exercices). En vous préparantde façon méthodique à la mémorisation,vous gagnez du temps et améliorez vos résultatsscolaires (quelle belle façon de rentabiliser les efforts investis!)
  40. La mémoire Pourquoi avons-nous l’impression de connaître un sujet par cœur à la fin d’un cours pour ensuite nous apercevoir que l’on ne se souvient plus que d’une infime portion de ce qui a été dit la journée suivante? La réponse réside dans la structure même de la mémoire.
  41. Les secrets de la mémoire Les secrets de la mémoire  Il est bien connu que la mémoire est une faculté qui oublie. En un mois, il est même probable que l’on aura oublié 98% des notions qui nous sont enseignées si aucun effort particulier de mémorisation n’est entrepris. Voilà un chiffre qui fait frissonner même les étudiants les plus avertis…  Certaines personnes disent ne pas avoir de mémoire. En fait, le problème est mal posé. Nous ne possédons pas une mais deux formes de mémoire qui jouent un rôle bien distinct dans la mémorisation.
  42. La mémoire à long terme La mémoire à long terme :  On peut comparer cette forme de mémoire au disque dur d’un ordinateur. Les informations qui parviennent dans la mémoire à long terme ont beaucoup plus de chance de rester accessibles longtemps après la période d’apprentissage.  La mémoire à long terme emmagasine les informations en les connectant à d’autres notions ou en les classant dans des catégories préexistantes. C’est pourquoi il est utile de faire des liens entre les nouvelles notions et les anciennes.
  43. La mémoire à court terme.  Cette mémoire est aussi appelée mémoire de travail. Toute l’information dont nous prenons conscience transige par la mémoire à court terme. Malheureusement, elle ne peut emmagasiner qu’un nombre limité d’informations et seulement pour une courte durée.  Le défi qui se présente à l’étudiant et à l’étudiante consiste à faire passer le maximum d’information pertinente de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme.
  44. Comment faciliter la mémorisation?  La capacité à mémoriser est influencée par quatre grands facteurs qui sont : la méthode employée, le degré de concentration, la motivation à la tâche, et les connaissances que l’on possède déjà dans le domaine d’étude.  En règle générale, vous êtes en contrôle direct des trois premiers facteurs. Il y a donc plusieurs façons d’améliorer sa performance lors d’une séance d’étude.
  45. Voici quelques conseils qui ont traits aux méthodes de mémorisation. Planifier sa révision  Lorsque l’on révise en vue d’un examen, il est nécessaire de relire plusieurs fois les documents pertinents et ses notes de cours. Il est intéressant de planifier sa révision afin de prévoir suffisamment des sessions d’étude.  Plus vous réviserez souvent et plus vous vous rappellerez des notions apprises de façon intégrale car elles s’ancreront dans votre mémoire à long terme.
  46. Préparer la matière à mémoriser  En débutant sa révision, on doit souvent revoir ses notes de cours et ses synthèses de lecture à la lumière des indications sur le contenu de l’examen. C’est le temps de faire usage du surligneur pour dynamiser son étude.
  47. Organisez le matériel de manière logique  Plus la matière est organisée, plus elle est facile à mémoriser.  Vous pouvez réaliser des schémas ou des organigrammes si la matière s’y prête.  Les listes de mots gagnent à être placées dans un ordre logique. Vous pouvez y parvenir en composant des acronymes .  L’important est de relier entre elles les informations à mémoriser. Lorsque vous rechercherez une notion, il vous sera possible de suivre ces liens pour vous remémorer l’information en question.
  48. Répéter, répéter, répéter  Il s’agit du seul moyen de faire passer les informations de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme.  Plusieurs options s’offrent à vous. ➢ Vous pouvez réciter vos synthèses à haute voix. ➢ Le fait d’adopter un rythme particulier permet de stimuler la mémoire. ➢ Copier ses notes permet également de les mémoriser.  Il faut répéter une information au moins trois fois pour être capable de la retenir.  Finalement, il est toujours possible de faire se pratiquer, seul ou avec l’aide d’un collègue. En vous posant mutuellement des questions, vous vérifierez l’efficacité de votre étude.
  49.  La mémorisation reste toujours l’un des moments les plus exigeants d’un cours. Toutefois, en planifiant vos séances d’étude et en vous assurant d’un état de concentration maximal, vous éviterez en grande partie le stress de fin de session.
  50. Quelques conseils pour la rédaction  On débute rarement une phrase sans avoir ce que l’on va dire après.  Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre qu’il est peu souhaitable de commencer à écrire un texte avant d’avoir une vision d’ensemble du message que l’on veut transmettre. Il est important de considérer le but du texte que l’on veut écrire puisque lorsque le message change, il n’est pas rare que la forme du texte change également.  Selon que l’on veuille informer ou convaincre le lecteur, on choisira le type de texte approprié.
  51. Différents types de textes pour différentes intentions Voici un bref aperçu des textes courts que tout étudiant ou étudiante universitaire devrait reconnaitre.  Le résumé et le compte-rendu sont des textes rédigés à propos d’autres textes ou activités pour en exposer le contenu. Ce sont des textes informatifs. On ne s’attend donc pas à y retrouver l’opinion de l’étudiant mais celle de l’auteur.
  52. Le commentaire et le résumé Le commentaire et le résumé critique sont également des textes écrits à propos d’autres textes, mais ils comportent des éléments d’évaluation fondés sur les idées qui y sont exposés.  Le plus souvent, la section résumé et la section critique ont besoin d’être bien différenciées pour ne pas que le lecteur confonde l’opinion de l’étudiant et celle de l’auteur.
  53. Le texte argumentatif et la réflexion personnelle Le texte argumentatif et la réflexion personnelle servent à exposer une position personnelle sur un sujet.  De ce fait, ils reposent sur une argumentation solide et nuancée plutôt que sur la synthèse de l’idée d’un autre auteur.
  54. méthode de rédaction, voici quelques conseils utiles Faire un plan  Un plan de rédaction ressemble à un itinéraire routier. Il permet de visualiser le chemin à faire.  L’itinéraire indique comment se rendre efficacement du point A au point B. De la même manière, un plan doit prévoir comment passer d’une idée à une autre de manière logique.  Tout texte comprend habituellement une introduction, un développement et une conclusion. La partie centrale d’un texte gagne à être particulièrement bien planifiée.  Pour chaque idée principale, identifiez les sous-thèmes que vous souhaitez aborder.  Pour chaque sous-thème, identifiez ensuite les arguments, les explications ou les exemples que vous voulez utiliser.  Un plan permet d’avoir en tout temps une vue d’ensemble du travail final. Référez-vous souvent à votre plan pour vérifier si vous évoluez toujours dans la bonne direction.
  55. À chaque idée son paragraphe  Pour vous assurer que chaque idée transmise est bien expliquée, changez de paragraphe lorsque vous abordez une nouvelle idée.  La relecture n’en sera que plus facile (surtout la lecture du correcteur).  Structurez vos paragraphes comme de petits textes.  Chaque paragraphe devrait introduire une idée, la développer, puis conclure en la rattachent à l’idée principale du paragraphe suivant.
  56. des phrases courtes Rédiger des phrases courtes  Les concepts abordés dans les textes de niveau universitaire possèdent généralement une certaine complexité. Mieux vaut éviter les longues phrases et les figures de style qui pourraient compliquer inutilement votre texte.
  57. Choisir ses mots et se relire Chercher le mot juste :  Lorsque l’on rédige un texte de niveau universitaire, il est important de porter attention aux mots que l’on utilise.  Plusieurs termes ne sont pas interchangeables car ils se rapportent à des notions ou à des approches différentes. Relire son texte :  On ne remet jamais un texte avant de l’avoir révisé sur le plan des idées et de l’orthographe (du moins, lorsqu’on accorde de l’importance à sa note).  On ne révise pas non plus un texte immédiatement après l’avoir écrit.
  58. la lecture de ses écrits L’écriture est un cycle qui se termine par la lecture de ses écrits (réflexion, rédaction, répit, relecture et puis on recommence). Il ne sert à rien de vouloir précipiter le processus. Mieux vaut se planifier plusieurs séances de rédaction et arrêter lorsque la concentration n’y est plus. Ces quelques conseils pourront vous aider à rédiger avec plus d’aisance les textes courants de la formation universitaire.
  59. Fin première partie En terminant… pour cette première partie  On constate que la réussite n’est pas seulement une question d’intelligence. Elle repose en grande partie sur le choix de procédés qui permettent de réaliser les tâches de la manière la plus efficace (pour soi).  Adopter de nouvelles méthodes de travail intellectuel peut sembler ardu, difficile. Courage! C’est en persévérant que vous développerez de bonnes habitudes qui vous serviront tout au long de votre formation.
  60. Références  HEC MONTREAL  MÉTHODES DE TRAVAIL EFFICACES  Étude efficace Méthoded’apprentissage  Références ➢ Tremblay, Raymond R. et Perrier, Yvan, Savoir plus, outils de méthodes de travail intelllectuel,Éditions Chenelière/McGraw-Hill,2000 ➢ St-Jean, Sylvain, Études efficaces : méthodologiedu travail intellectuel, Éditions CEC, 2006 ➢ Letarte, Andrée et François Lafond, La concentration et la gestion du temps, Centre d’orientationet de consultationde l’Université Laval, 1999 ➢ Letarte, Andrée et François Lafond,La lecture active et la mémorisation, Centre d’orientation et de consultationde l’Université Laval, 1999 ➢ Letarte, Andrée et François Lafond,L’écoute en classeet la prise de note, Centre d’orientation et de consultationde l’Université Laval, 2001 ➢ Dionne, Bernard, Pour réussir : guidede méthodologiepour les études et la recherche, Édition Beauchemin,2008
  61. LA DISSERTATION  La dissertation (du latin disserere, exposer des raisonnements, des idées liées les unes aux autres) correspond à la mise en œuvre d'un discours ordonné et cohérent à propos d'un problème envisagé dans sa dimension juridique. Les maîtres mots de cet exercice sont l’exhaustivité et la rigueur. Exhaustivité, parce qu’il faut aborder tous les aspects importants du sujet. Rigueur, parce qu’il faut éviter les hors sujets et veiller à ce que les développements correspondent à ce qui a été annoncé par la problématique exposée dans l’introduction et les intitulés du plan.
  62. Le But  Le but de l’exercice : Répondre à la question posée dans l’énoncé du sujet de la dissertation ; que cette question soit formulée d’une manière neutre ou implicite (par exemple : « La commission nationale d'enquête et de conciliation en droit du travail») ou  d’une manière orientée, explicite (par exemple : «la commission nationale d'enquête et de conciliation a- t-elle perdu son pouvoir d’initiative ? »).
  63. L’esprit de l’épreuve L’esprit de l’épreuve : L’épreuve est avant tout un exercice de style. Il s’agit de montrer que vous avez correctement assimilé les connaissances du cours magistral et plus encore que vous êtes capable de les mobiliser ; de les exploiter) au service d’une démonstration personnelle.
  64. Ce qu’il faut faire :  Ce qu’il faut faire :  Il convient de dévoiler les enjeux du sujet et de construire un argumentaire aussi complet que possible afin de faire le tour de la question posée. Cet exercice requiert donc des connaissances, mais surtout une capacité à les agencer logiquement en mettant en exergue, le cas échéant, les liens existants avec des thèmes voisins. L’exercice exige par conséquent une certaine aisance qui dépasse le stade du « par cœur » qui ne peut suffire seul à parvenir à bâtir une vraie construction intellectuelle mettant le sujet en perspective.
  65. Ce qu’il ne faut absolument pas faire :  Faire des contresens ou de hors sujet.  Traiter le sujet en ne pas répondant à la question posée, par exemple en réduisant le sujet à une simple question traitée à l’occasion de cours magistral et en reprenant mot pour mot une section de celui-ci sans discuter du (ou des) problème(s) posé(s)  Sombrer dans des lieux communs, se faire l’écho des médias, d’écoles de pensées. Soyez le plus objectif possible, utilisez vos connaissances universitaires, votre culture et ne tendez pas à être des perroquets.  Être catégorique (soyez au contraire nuancé dans votre approche).  Dépasser deux copies doubles  Écrire avec une couleur d’encre fantaisiste.
  66. La composition d’une dissertation La composition d’une dissertation passe par trois étapes, l’analyse du sujet (A), la recherche du plan (B) et la rédaction (C). A – Analyse du sujet 1° Analyse des termes du sujet La première chose à faire lorsqu’on découvre le sujet est de rechercher la définition des termes du sujet. Cela vaut d’abord pour les expressions de technique juridique (ex. : pour « La présomption d’innocence », il faut définir les notions de présomption et d’innocence ainsi que le concept de présomption d’innocence), mais cela vaut également pour les notions moins techniques (ex. : pour « La responsabilité du fait des choses », il faut non seulement définir « responsabilité », mais également « choses » et « fait des choses ».
  67. Début du raisonnement Il est essentiel de commencer par là, afin de cerner aussi tôt que possible l’étendue du sujet : si l’on s’aperçoit d’un oubli majeur au cours de la rédaction, il est trop tard pour modifier le plan. Ainsi, pour le sujet « La responsabilité du fait des choses », on a d’abord tendance à penser au principe général de responsabilité du fait des choses fondé sur un article du Code civil. En réfléchissant au sens du terme « chose », on s’aperçoit néanmoins rapidement que l’on ne pourra pas négliger les choses, très nombreuses, qui ne relèvent pas du principe général (bâtiments, animaux, choses communiquant un incendie, véhicules terrestres à moteur, avions, centrales nucléaires, etc.) ou pas seulement de ce dernier (choses utilisées dans l’exécution d’un contrat, produits défectueux). Ce n’est donc qu’après avoir réfléchi aux termes du sujet que l’on peut dresser l’inventaire des questions à traiter.
  68. DÉFINITION La responsabilité du fait des choses trouve son fondement à l’article 1384civil.pdf « code civil français » tout comme la responsabilité du fait d’autrui. Article 1384 alinéa 1 du Code civil « Français » : « On est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde. »
  69. LE RAISONNEMENT • D’une manière générale, en matière de responsabilité (délictuelle ou contractuelle) trois conditions sont nécessaires pour pouvoir engager la responsabilité d’une personne : • l’existence d’un dommage ou préjudice ; • l’existence d’une faute ; • et l’existence d’un lien de causalité entre la faute et le dommage. Lorsque ces conditions sont réunies, la responsabilité délictuelle entraîne la naissance d’une obligation de la part de l’auteur du préjudice. Il s’agit de la réparation du préjudice causé par l’octroi des dommages- intérêts.
  70. SUITE  Rappelons également que la responsabilité délictuelle compte trois régimes : la responsabilité du fait personnel ; la responsabilité du fait des choses ; et la responsabilité du fait d’autrui.
  71. DEFINITION  La responsabilité du fait des choses est la situation dans laquelle un individu engage sa propre responsabilité délictuelle à la suite d'un préjudice qu'il aurait causé à autrui par le biais d'une de ses choses personnelles. Ce type de responsabilité est régi aux articles 1385 (responsabilité du fait des animaux), 1386 (responsabilité du fait des bâtiments) et 1384 du Code civil, et notamment en son premier alinéa qui dispose que :  « On est responsable non seulement du dommage que l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l'on a sous sa garde. »
  72. EN DROIT MAROCAIN  La responsabilité du fait des immeubles est régie par l’article 89Doc maroc.pdf « DOC ». Autrement dit, il faudrait chercher la responsabilité du fait des immeubles, lorsqu’elle ne figure pas parmi les cas énumérés par l’article 89, dans les articles 77 et 78 du DOC. Il y’a lieu de se demander, après ce bref aperçu d’une jurisprudence quelque peu controversée, sur ce qui en est actuellement en droit positif marocain ? La majorité jurisprudentielle tient depuis longtemps, à donner au terme choses contenu dans l’article 88, la notion de chose inanimée, excluant ainsi les animaux qui sont régis par les articles 86 et 87 du DOC, tant qu’il n’y a pas eu un texte spécial régissant cette chose.
  73. 2° Inventaire des questions à traiter L'inventaire permet de savoir ce qu'il y a dans le sujet. Pour l’établir, il faut se servir de l’index des codes. S’agissant de sujets transversaux, il faut vérifier qu’aucune partie du programme n’a été oubliée. C’est également le moment de rafraîchir, à l’aide des documents autorisés (codes), ses connaissances. Avant de passer à l’étape suivante, il faut en effet non seulement savoir quels sont les points à intégrer dans le plan, mais également en quoi ils sont intéressants au regard du sujet, afin de savoir comment on peut les intégrer dans le plan.
  74. EN CAS DE TRAVAIL EN GROUPE UNE METHODE D’INVENTAIRE BRAINSTORMING Dans le cas ou vous avez la possibilité de travailler en groupe pour une dissertation à la maison « home work » dans le but d’une présentation vous pouvez utiliser la technique du brainstorming qui est une technique formalisée de résolution de problème sous la direction d'un animateur « vous même ou un de vos collègues ». La technique du brainstorming a été conçue et formalisée en 1940 par Alex OSBORN. C'était à l'origine une méthode de réunion de groupe soigneusement préparée puis tout aussi soigneusement exploitée pour trouver un nombre important d'idées publicitaire et promotionnelles pour des clients .
  75. MÉTHODE DE RÉALISATION Méthode Préparation, documentation – Constitution de l'équipe de travail, organisation de la réunion Réunion de créativité – Débrider sa créativité en exprimant toutes ses idées sans réserve et sans autocensure – Rebondir sur celles des autres et les améliorer car la quantité d'idées est importante – Ne jamais critiquer les idées des autres. Note : L'animateur de la réunion est le gardien des règles relationnelles du groupe il garde l’ambiance et l’environnement favorable de travail en évitant les accrochages gratuits. Exploitation des idées recueillies – Reformuler, classer, hiérarchiser les idées sous une forme synthétiquecomme, par exemple, sous la présentation d'une grille ou d’un tableau de décision et de choix.
  76. PRINCIPE GÉNÉRAL DU BRAINSTORMING ORIGINAL L'idée générale de la méthode est la récolte d'idées nombreuses et originales. Deux principes de base définissent le brainstorming : la suspension du jugement et la recherche la plus étendue possible. Ces deux principes de base se traduisent par quatre règles :  ne pas critiquer,  se laisser aller  rebondir sur les idées exprimées,  chercher à obtenir le plus grand nombre d'idées possibles sans imposer ses idées. Ainsi, les suggestions absurdes et fantaisistes sont admises durant la phase de production et de stimulation mutuelles. En effet, les participants ayant une certaine réserve peuvent alors être incités à s'exprimer, par la dynamique de la formule et les interventions de l'animateur. C'est pour amener à cet accouchement en toute quiétude que l'absence de critique, la suggestion d'idées sans aucun fondement réaliste, et le rythme, sont des éléments vitaux pour la réussite du processus.
  77. B – Recherche du plan Le plan comporte deux parties (le plan à trois parties n’est pas formellement interdit, mais déconseillé) qui correspondent aux deux mouvements de la problématique. Ces deux parties comportent deux sous- parties chacune. La méthode la plus sûre pour trouver un plan équilibré et convaincant est de répartir la matière à traiter (celle qui figure dans l’inventaire) selon des critères, soit généraux (Principes - exceptions ; Règle générale - règle spéciale ; Nature juridique - régime juridique ; Notion - fonctions ; Conditions - effets ; Unité - diversité ).
  78. LES PLANS DE SECOURS : À UTILISER AVEC MODÉRATION Conditions/effets Condition forme /fond Conditions/régime Fondement/portée Principes/exceptions Avantages/inconvénients Oui / Mais Causes/conséquences
  79. Recherche d’une problématique Parallèlement, on doit réfléchir à une problématisation. Il peut s’agir, notamment, d’un rapport de cause à effet entre les deux parties (ex. : c’est parce que la notion est incertaine que ses applications sont peu cohérentes ; c’est parce que le principe a tel fondement qu’il connaît telles exceptions), d’une opposition (le principe est apparemment maintenu, mais les exceptions le neutralisent), d’une appréciation, ou encore d’une évolution d’une notion du sujet.
  80. LA PROBLÉMATIQUE la problématique ne doit pas nécessairement être formulée sous forme de question. Elle peut l’être comme affirmation que les développements servent à démontrer. Quant à la formulation des intitulés, il faut tenir compte de trois paramètres : - la rigueur : les intitulés doivent correspondre au contenu des parties et sous-parties - la clarté : il faut que les titres soient explicites et renseignent sur le contenu. - l’élégance : les intitulés doivent comporter à peu près le même nombre de mots, l’utilisation d’expressions réciproques est conseillée (ex. : I. La consécration du principe général de la responsabilité du fait des choses, II. Le refoulement du principe général de la responsabilité du fait des choses).
  81. C – Rédaction 1° L’introduction Dans une dissertation, l’introduction est primordiale. Elle sera lue très attentivement par le correcteur (alors qu’elle n’est généralement que survolée dans un commentaire d’arrêt). Deux impératifs doivent être respectés dans sa rédaction : 1. L’introduction doit comporter la définition des termes du sujet. 2. Le lecteur doit pouvoir connaître le plan, avant même de lire son annonce formelle, à la fin de l’introduction.
  82. L’introduction L’introduction commence généralement par une phrase d’accroche. On évite, bien sûr, les « De tout temps… ». Les références littéraires ou historiques ne sont pas proscrites, mais à manier avec précaution. Il vaut mieux une phrase d’accroche peu accrocheuse que ridicule. On peut suggérer, dès la première phrase, la problématique. Ensuite, il faut définir les termes du sujet, afin de le délimiter, et expliquer la problématique, sans anticiper sur les développements. Des éléments d’histoire du droit, de droit comparé, d’autres matières peuvent être utilisés dans la mesure où ils permettent d’illustrer les définitions ou l’explication de la problématique.
  83. Fin introduction  Enfin, on annonce le plan, mais cette annonce sert seulement à présenter les intitulés choisis, et non la problématique, qui a été expliquée avant.
  84. Le développement Mêmes exigences générales Il faut des titres autonomes et percutants. Après les titres I) et II), il est conseillé de faire un chapeau : annonce de plan des sous-parties. Faire des transitions entre chaque sous-partie et lors du passage à la seconde partie. Quant aux développements, il ne faut jamais perdre de vue que la dissertation sert à faire une démonstration. Il ne s’agit ni d’un catalogue de connaissances, ni d’une récitation de cours. On doit donc toujours expliquer pourquoi on évoque tel ou tel point et montrer qu’il sert à démontrer l’idée développée dans la problématique.
  85. Pour faire la transition entre les parties, on peut reprendre les intitulés (ex. : « Or, c’est précisément en raison de cette grande généralité du principe que son régime est incertain »). Il n’est pas nécessaire tout le temps de de faire une conclusion.
  86. récapitulatif L’introduction est la partie la plus importante de la dissertation juridique. Elle doit faire à peu près une page. - Phrase d’attaque, accroche. Ça peut être une citation (en rapport avec le sujet), ou une phrase qui montre la compréhension du problème. - Définitions Il s’agit de définir les notions importantes du sujet, de manière précise (les citations sont appréciées...) - Problématique : reformuler la question, ou en créer une autre, mais en aucun cas il ne faut reprendre le sujet. - Annonce de plan : Une phrase par grande partie.
  87. le Plan Le plan doit être apparent, et se compose dans la plupart des cas de deux grandes parties comportant chacune deux sous parties. Les intitulés des titres ne doivent pas être des phrases. Il est préférable d’introduire chaque partie et chaque sous partie par une courte phrase : le chapeau. De même, il faut mettre une phrase de transition à la fin de chaque partie et sous partie, pour annoncer la partie suivante.
  88. CONCLUSION La conclusion n’est pas indispensable ; elle permet simplement de résumer les idées principales développées dans le devoir, et de prendre position sur le sujet si on le demande (il ne faut surtout pas le faire en introduction). Elle ne doit pas dépasser 10 lignes. Garder ¼ d’heure à la fin pour relire.
  89. CONSEILS DIVERS 1 GESTION DU TEMPS Ne pas tout rédiger au brouillon, vous n'aurez pas le temps d'écrire. Sur trois heures il faut entre 1h et 1h30 pour la rédaction. Contentez vous de mettre au brouillon les idées principales et votre plan. 2 TAILLE DU DEVOIR Peu importe, il s'agit surtout de rendre quelque chose de propre et rigoureux. 3 CORRECTEUR Certains correcteurs ont une « grille de notation » contenant des mots, des notions et des idées qu'ils veulent absolument voir. Ils noteront également la qualité de l'expression, la cohérence et la rigueur du plan et la qualité de l'introduction. En général, un certain nombre de points porte sur l'introduction. Certains correcteurs se contentent de lire uniquement le plan et le contenu de façon transversale, donc ATTENTION à avoir des titres suffisamment évocateurs.
  90. IMPORTANCE DE LA JURISPRUDENCE  La jurisprudence désigne l'ensemble des décisions de justice relatives à une question juridique donnée. Il s'agit donc de décisions précédemment rendues, qui illustrent comment un problème juridique a été résolu. La jurisprudence est constituée d'abord des décisions rendues par les hautes cours nationales, mais aussi, avec un poids moindre, de celles rendues par des cours.  On peut aussi bien utiliser le terme "jurisprudence" pour désigner l'ensemble des décisions rendues par les juges, ou bien une jurisprudence en particulier, c'est-à-dire une décision qu'un juge a prise relativement à une question de droit donnée.
  91. LA JURISPRUDENCE ET LA LOI En appliquant des textes de loi qui sont lacunaires, ou imprécis des fois , la jurisprudence en fait joue un rôle fondamental comme source effective de droit. Cette importance de la jurisprudence est paradoxalement évidente dans l'application des codes napoléons, que ce soit du code civil ou du code de commerce. Alors que l'opposition est faite entre la common law, qui serait d'origine jurisprudentielle. Le principe est celui de l'application immédiate d'une règle jurisprudentielle nouvelle : le juge "dit la loi" et ne "fait pas la loi".
  92. 2-Le commentaire d’arrêt :définition  On parle de "jugement" quand la décision est rendue par une juridiction d’un premier degré, c'est à dire le tribunal qui examine en premier le litige.  On parle "d’arrêt" quand la décision est rendue par une juridiction du second degré, c'est à dire une cour qui examine une seconde fois le litige une fois qu'une décision a été rendue (exemple :Cour d'appel, Cour administrative d'appel ou une juridiction supérieure :la Cour de cassation).
  93. Autre définition : Un Arrêt  le mot "arrêt" est une expression de la technique juridique utilisée pour désigner une décision rendue soit par les juridictions de degré supérieur, c'est à dire, par les Cours d'appel ou par la Cour de Cassation). Les jugements qui sont déférés d'une Cour d'appel sont, soit approuvés, on dit "confirmés", soit, dans le cas d'annulation, "infirmés".
  94. Autres terminologies  Pourvoi Recours devant la Cour de cassation.  Audience L’audience est la partie de la procédure où l’affaire est examinée et discutée, et qui aboutit à la décision. Une affaire est « audiencée » lorsque l’on l’inscrit au rôle en vue d’une prochaine audience. La fixation de la date de l’audience s’appelle « audiencement ».  Conclusions les observations écrites de l’avocat général « procureur général du roi » sur le bien fondé du pourvoi.
  95. Autres définitions  Décision  Jugement, arrêt, ordonnance sont des décisions prises par les juges dans le procès qui leur est soumis.  Formation plénière On parle de formation plénière lorsque l’ensemble des membres d’une chambre délibère sur une affaire importante . La formation plénière intervient à la demande du président lorsque l’affaire touche à une question difficile ou que la décision pourrait donner lieu à un revirement de jurisprudence.
  96. Autres définitions  Greffe Le greffe d’une juridictionest un ensemble de services, composés de fonctionnaires de justice. Le greffe assure notamment les services administratifs et l’accueil.  Instruction Période de la procédureoù les parties présentent leurs prétentions, échangent leurs argumentations,par écrit, et où le conseiller rapporteuret l’avocat général en « France »(au Maroc c’est le procureurgénéral du roi )étudient le dossier.  Irrecevable Qui n’est pas présenté conformément aux règles de procédure. Par exemple, un pourvoi présenté hors délais est irrecevable.
  97. Autres définitions  Moyen de droit Les moyens de droit sont les critiques que vous présentez sur la manière dont a été appliquée la règle de droit dans la décision que vous contestez.  Renvoi Lorsqu’elle casse la décision qu’elle examine, la Cour transfère la plupart du temps l’examen d’une affaire à une autre juridiction : c’est le renvoi. Le mot "renvoi" est l'expression utilisée dans le langage procédural pour exprimer que le juge a ordonné que l'affaire soit remise au rôle d'une autre audience ou renvoyé à une autre juridiction. Le renvoi se produit en particulier, soit que les parties aient demandé à comparaître à une audience ultérieure, soit que le dossier ne se trouve pas en état d'être jugée immédiatement, soit que la compétence appartienne à un autre tribunal.
  98. BUT ET ESPRIT DE L’ ÉPREUVE 1) Le but de l’exercice : Il faut restituer la démarche qui a permis au juge de résoudre la question de droit qui lui était posée et, le cas échéant, mettre en lumière les implications de la décision commentée. Montrer que l’on a compris le fonctionnement de tel ou tel système juridictionnel ainsi que le raisonnement du juge. 2) L’esprit de l’épreuve : Dans le cadre de cet exercice, vous devez en quelque sorte vous « mettre dans la peau » d’un praticien juriste. Vous êtes un spécialiste et vous devez présenter d’une manière claire et synthétique une décision de justice dans un commentaire visant à en expliquer l’origine, le déroulement et les conséquences tant pour les parties au litige que pour l’ordre juridique concerné.
  99. Ce qu’il faut faire : 3) Ce qu’il faut faire : - Repérer le nom des parties, leurs intérêts, les grandes étapes de la procédure. - Comprendre le ou les problèmes juridiques soulevés. - Comprendre le raisonnement du juge et la solution apportée. - Se demander si cette solution est logique et rigoureuse d’un point de vue juridique et éventuellement si elle est appropriée au regard de la nature du système juridique concerné.
  100. Ce qu’il ne faut absolument pas faire : 4) Ce qu’il ne faut absolument pas faire : - Se lancer dans des développementsqui ne traitent pas la ou les questions de droit qui étaient soumises au juge. - Faire des contresens ou du hors sujet. - Paraphraser la décision commentée. Il ne faut pas de recopier l’arrêt, mais en expliquer les grandes étapes, les raisons qui ont conduit le juge à statuer dans tel sens et les implications des choix effectués. - Sombrer dans des lieux communs, se faire l’écho des médias, d’écoles de pensées. Soyez le plus objectif possible, utilisez vos connaissances universitaires, votre culture. - Être catégorique (soyez au contraire toujoursnuancé dans votre approche).
  101. L’élaboration du plan 5) L’élaboration du plan Rédigez toujours un plan apparent en deux parties :« deux points », et deux sous-parties : I/ A. B. II/ A. B. Vous pouvez par exemple baser votre plan à partir des grandes articulations du raisonnement retenues par le juge et en faire l’analyse critique. De même, vous pouvez présenter les grands points de l’arrêt dans une première partie et en expliquer/critiquer la portée dans une seconde partie (plan « apport/portée »).
  102. Méthode du commentaire d’arrêt Il va de soi que, pour commenter un arrêt, il faut d’abord le lire très attentivement et chercher à comprendre tous les attendus. Il faut identifier les thèses en présence, c'est-à-dire la solution de la Cour de cassation ainsi que, dans un arrêt de rejet, la thèse du pourvoi et, dans un arrêt de cassation, la solution de la cour d’appel. Ce n’est qu’après avoir procédé à une telle analyse de l’arrêt que l’on peut rechercher le plan (A), rédiger l’introduction (B) et le corps du devoir (C). ..commentairearret (1).pdf
  103. Méthode du commentaire d’arrêtCAC,06 03 2012,1283 2012 Site de Jurisprudence du Cabinet Bassamat & Associée - Avocats à Casablanca.html  Dans l’introduction, vous donnez les éléments permettant de présenter l’arrêt et l’affaire de façon technique ,  les faits,  les arguments de celui qui a tort,  la réponse de la Cour de cassation. -----------------------------------------------------------  Dans les développements, vous commentez la décision de la Cour de cassation présentée en intro : vous retracez et expliquez les raisonnements qui ont amené la cour de cassation à rendre cet arrêt.
  104. Exemple d’introduction  Si le contrat naît de la rencontre de deux volontés, une offre et une acceptation, il est bon nombre d’hypothèses où cette rencontre ne sera pas instantanée. L’écoulement du temps peut alors constituer un obstacle à la formation du contrat, la caducité d’une offre pouvant ruiner les effets d’une acceptation concordante. Dans un arrêt en date du 10 décembre 1997, la 3ème chambre civile de la Cour de cassation nous éclaire ainsi sur les conditions de caducité d’une offre, privée d’effet par la survenance d’un fait postérieur à la déclaration de volonté. Les époux Alaoui avaient « promis » de vendre à M.Hazine une maison par un acte privé du 21 mai 1987, ……………..
  105. Exemple de faits  Exemple 1 LES FAITS Il s'agit d'un accident causant la mort d'un passager d'un train , qui a ouvert l'une des ses portes pour fumer, mais qui a perdu tout équilibre et il est tombé en cours du trajet.  Exemple 2 LES FAITS Il s'agit d'un accident de circulation survenu à KASSR EL KBIR mettant en cause un bus – conduit par un certain TIJANI- et une voiture –conduit par Mr. BOUCHTTA – entraînant le décès de ce dernier
  106. Méthode à 7 éléments  Introduction  Elle est conçue à partir d‘une fiche d’arrêt Vous devez respecter les 7 étapes suivantes (sans mentionner les rubriques )  1 – Une première phrase Présentant l’arrêt (date, cour, chambre) et son thème essayez d’éveiller l’intérêt du lecteur  2 – Les faits Racontez l’histoire de façon claire et personnelle (certains éléments peuvent ne pas se trouver dans le premier motif ; ne les oubliez pas) Recopiez les clauses litigieuses sans les modifier .
  107. Suite des 7 points  3 – La procédure  Précisez qui demande quoi à qui.  Relatez les particularités de la procédure, s’il y en a.  Si la procédure ne présente aucun intérêt particulier, vous pouvez la relater dans le cours de l’introduction.
  108. Exemple de procédure relatée LA PROCEDURE T.P.I : la survenance de l'accident a donné lieu à sa constations par un P.V de la police judiciaire qui a été transmis au procureur et le déclenchement de l'action pénale et l'ouverture d'un dossier correctionnel circulation à KASSR EL KBIR n°82/152 donnant lieu à un jugement acquittant le conducteur du bus et mettant toute la charge la responsabilité sur le défunt. COUR D'APPEL DE TANGER : Cette cour ; quand à elle, a estimé que les deux conducteurs ont joué un rôle actif dans la survenance de l'accident et qu'il y a lieu de prévoir un partage de responsabilité entre eux, 2/3 à la charge du conducteur du la voiture et 1/3 à la charge du conducteur du bus, Chose qui a été contesté par le conducteur du bus se fondant sur les justificatifs du T.P.I. et ont par conséquent intenté un pourvoi en cassation devant la cour suprême. LA COUR DE CASSATION : le pourvoi tendant à casser l'arrêt rendu par la cour d'appel de Tanger s'est basé sur les points suivants : • Absence de justification et de motivation de l'arrêt rendu par la cour d'appel de Tanger et par conséquent violation des dispositions de l'art 345 du C.P.C • Violation des dispositions de l'art 88 du D.O.C
  109. Suite des 7 points  4 – La position et les arguments de celui qui a tort Soit ceux de la Cour d’appel (si l’arrêt casse), soit ceux du pourvoi (si l’arrêt rejette).  Expliquer sans recopier. Montrez que vous avez compris les étapes du raisonnement juridique.
  110. Suite des 7 points  Inutile de relater les arguments de tous les protagonistes, puisque la cour de cassation reprend nécessairement les thèses de l’un d’entre eux : ne vous répétez pas, ne relatez que les arguments de celui qui a tort.  Inversement, n’omettez pas de préciser ces arguments : puisque vous ne commentez que l’arrêt de la Cour de cassation, vous n’en reparlerez plus ensuite, ou très partiellement.
  111. Suite des 7 points  5 –La question de droit posée à la Cour de cassation :  Posez le problème juridique, de façon juridiquement précise, mais sans y inclure d’éléments de faits précis « sans le rattacher au cas traité » . Votre question doit être transposable à un autre cas d’espèce similaire.
  112. Exemple problème pour Faits 1  Le problème qui s'est posé c'est la détermination du responsable, Est-ce que le transporteur du fait qu'il est investi d'une obligation de résultat découlant de la nature même de la relation entre celui-ci et la victime qui est une relation contractuelle en vertu d'un contrat de transport prend en charge toute la responsabilité ? Ou est ce la victime par son rôle passif dans la réalisation de l'accident, atténue ou exonère le transporteur de cette responsabilité ?
  113. Exemple problème Faits 2  Le problème qui s'est posé c'est la détermination du responsable effectif de l'accident ? A qui peut on imputer la faute et la responsabilité ? Ou est-ce qu'il y a partage de responsabilité entre les parties à l'accident ?
  114. suite  6 – La réponse donnée par la Cour de cassation  Expliquez la position en donnant les arguments point par point.  Ici encore, montrez que vous avez compris le raisonnement juridique.  Vous précisez en quoi cet arrêt présente un intérêt (car il en présente un, forcément par rapport l’actualité) 7 – Présentation du plan  Vous ne présentez que les deux grandes parties de votre commentaire. Annonce de plan en deux parties
  115. Développements  Rappel : l’objectif du commentaire est de reconstituer les raisonnements juridiques qui ont mené à cette solution de la Cour de cassation  Le plan doit être décomposé en 2 parties (I et II) et généralement en 2 sous-parties (A et B)  Faites des titres sans verbe.  Il est recommandé de décomposer vos A ou B en 2 points clairement identifiés .  N’oubliez pas les chapeaux introductifs et les transitions entre chaque sous-partie.
  116. Comment trouver un plan ?  Primordial : On vous demande de commenter un arrêt précis de la Cour de cassation, rien d’autre. Vous ne devez commenter que la décision de la Cour de cassation, pas celle de la cour d’appel, pas les arguments du pourvoi. Les arguments de la C.A ou du pourvoi, exposés dans l’introduction, ne viennent qu’enrichir la réflexion, si un élément présente un véritable intérêt.
  117. solutions pour trouver le plan  2 solutions pour trouver le plan :  1 – L’arrêt est clairement décomposé en 2 parties (ce qui est rare) :  - soit il y a deux « Mais attendu que »  - soit le « Mais attendu que » peut être très simplement coupé en 2  Dans ce cas, vous avez vos I et II  2 – Si le plan ne saute pas aux yeux (ce qui est le plus fréquent)  Repérez les mots et expressions clés, uniquement dans la partie de l’arrêt relatant la décision de la Cour de cassation.  Jetez ces mots sur une feuille de brouillon.
  118. suite  Autour de chaque mot, notez les idées qu’ils vous inspirent : définitions, textes de loi,  jurisprudences, débats doctrinaux, éléments vus en cours, etc.  Vous devez ensuite dégager 4 grands ensembles d’idées, qui composeront les 4 phases de votre plan de commentaire.
  119. LE CAS PRATIQUE LE CAS PRATIQUE Le but de l’exercice : proposer une analyse et des solutions juridiques aux problèmes du demandeur d’avis « celui qui vous consulte ». L’esprit de l’épreuve : vous êtes un avocat, un conseiller juridique professionnel. Ce qui implique une clarté rédactionnelle irréprochable et de vous adresser au demandeur d’avis par son nom.
  120. Ce qu’il faut faire  Ce qu’il faut faire :  - Repérer le nom des parties, leurs intérêts.  - Comprendre le ou les problèmes juridiques soulevés.  - Bien présenter votre démonstration autour des trois étapes selon une argumentation juridique (voir ci-après).
  121. Ce qu’il ne faut absolument pas faire : - Se lancer dans des développements qui ne traitent pas la ou les questions de droit soulevées. - Escamoter la présentation de votre raisonnement juridique en ne respectant pas les trois phases du syllogisme juridique « raisonnement , argumentation juridique ». - Se lancer dans une dissertation juridique - Élaborer un plan en deux parties deux sous-parties, ce qui est le plus souvent très artificiel dans ce type d’exercice.
  122. La rédaction La rédaction du cas pratique : L’introduction : il doit s’agir seulement d’une phrase d’attaque et d’une annonce de plan. Exemple : Mme./M. Alaoui, la résolution des problèmes soulevés par votre situation relève des règles du droit des affaires . Afin de vous donner un avis clair et satisfaisant, nous traiterons chaque question séparément.
  123. LES DÉVELOPPEMENTS : Rédigez une partie par question en la subdivisant de la manière suivante : 1)Sens Majeure : rappel de la (ou des) règle(s) de droit pertinente(s), d’une manière globale, Exemple: En théorie telle règle est applicable, suivant telles conditions…. 2) Sens Mineure « sur le cas spécifique »: application de la règle générale aux faits du cas d’espèce. Exemple : Or, en l’espèce ces conditions sont ou ne sont pas remplies (motivation en fait et en droit). 3) Sens de Conclusion : il s’agit de la solution que vous proposez. Exemple : Donc, en l’espèce il semble que telle règle soit applicable ou non, entraînant telle(s) conséquence(s)…
  124. LA RECHERCHE JURIDIQUE
  125. Quelques questions préalables…  Qu’est-ce qu’une recherche ?  Qu’est-ce que faire de la recherche ?  Existe-t-il une recherche en droit ?  Si oui, à quelles conditions ?  Les sciences juridiques ont-elles un rapport avec les sciences et avec la science ?
  126. Adopter une démarche scientifique  On n’invente rien la plupart du temps : on prend aux autres, à ceux qui vous ont précédé…  Il faut connaître les écrits des autres  Sur le sujet bien sûr au sens précis (technique) du mot  Mais en portant attention aux modes d’analyse, aux systèmes explicatifs, aux théories sous-jacentes  En les lisant, il faut mettre à jour les conceptions théoriques des auteurs  Pour s’en inspirer mais aussi se mettre en situationde les discuter pour les réfuter ou les approuver  Attention au réductionnisme techniciste qui tend à confondre le droit avec l’ingénierie ou le management !
  127. LES DÉMARCHES SONT DIVERSES  Classiques et issues de la vieille rhétorique des théologiens inspirateurs des juristes  La discussion doctrinale  Le raisonnement jurisprudentiel  Plus modernes et issues des sciences sociales  Les techniques dérivées de l’enquête  Les grandes problématiques issues des grandes théories
  128. UNE DOCTRINE  Une doctrine (mot, du latin doctrina, «enseignement », « théorie », « méthode », « doctrine ») est un ensemble global de conceptions d'ordre théorique enseignées comme vraies par un auteur ou un groupe d'auteurs. Les doctrines peuvent être considérées quelquefois comme des utopies.  Elle peut être d'ordre politique, économique, religieuse, philosophique, scientifique…  Une doctrine peut avoir une dimension idéologique.
  129. Pour réussir une recherche, il faut bien organiser son parcours …  Définir avec soin le sujet à traiter  Construire une problématique  Arrêter des choix méthodologiques  Définir une stratégie documentaire  Organiser l’exploitation des résultats  Mettre en scène et en pages les résultats obtenus
  130. DÉFINIR SON SUJET  Bien poser les questions à résoudre  Ouvrir les questions (pour ouvrir la réflexion)  Ne pas chercher à les résoudre en les posant  Délimiter le sujet  Réfléchir aux inclusions … et aux exclusions  Ne jamais viser l’exhaustivité  Traiter un sujet, c’est aussi choisir!  Des approches  Des angles d’attaque  Des conceptions et, pourquoi pas ? des convictions
  131. CONSTRUIRE UNE PROBLÉMATIQUE  La problématique : une mise en problèmes  C’est à partir des questions posées  Pour ressortir des moyens de les résoudre  C’est imaginerdes chemins pour trouver des explications possibles ou des solutions acceptables  C’est mettre du raisonnementderrière les questions posées  Une bonne problématique, c’est un ensemble construit d’hypothèses au service de la résolution des problèmes posés.
  132. Qu’est-ce qu’une hypothèse ?  C’est une explication plausible, une tentative d’explication  Une explication qu’on s’autorise à écrire au brouillon  Parce qu’on imagine qu’ellepeut tenir  Mais qu’on ne l’a pas encore vérifiée  Faire des hypothèses  C’est s’autoriser au commencement l’imagination créatrice  Mais déjà s’imposer la rigueur d’un raisonnement  C’est se placer devant l’exigence de la discussion contradictoire sinon de la vérification scientifique (l’étape de l’expérimentation) souvent malaisée en sciences sociales
  133. Au cœur d’une problématique, il y a des hypothèses ! Déjà des essais d’explication…
  134. Une bonne recherche, c’est d’abord une bonne problématique !
  135. Arrêter des choix méthodologiques  C’est-à-dire : choisir les meilleurs moyens d’atteindre le résultat visé  C’est tracer l’itinéraire qui permet de réaliser le parcours fixé dans la problématique  C’est choisir les démarches qui vont permettre  De récolter les informations nécessaires  De construire les raisonnements utiles  De les discuter ou de les vérifier scientifiquement
  136. Savoir associer et combiner les approches théoriques et méthodiques  Les démarches classiques restent précieuses  Elles gardent de grandes vertus  Elles sont aussi une exigence académique pour le chercheur juriste et notamment pour l’apprenti-chercheur  Les démarches plus modernes issues des sciences sociales peuvent être éclairantes  Elles peuvent être associées aux précédentes
  137. La bonne méthode  Ce n’est pas nécessairement la meilleure sur le plan théorique  C’est aussi celle qui est accessible pour vous  Parce que vous disposez des moyens de la mener à bien en respectant les exigences qu’elle induit  Parce ce qu’elle convient à votre personnalité  Parce que vous la maîtrisez et que vous avez la capacité de la mettre en œuvre
  138. Il faut organiser son travail  Mettre en relation des objectifs fixés à l’aide des méthodes qu’on a retenues avec les moyens dont on dispose  Il faut donc être réaliste et savoir adapter les ambitions de départ au possible, le souhaité au faisable !  Nous cherchons un résultat : la bonne méthode c’est celle qui permet de l’atteindre dans les meilleures conditions  Et tenir compte de sa personnalité  La bonne organisation, c’est aussi celle qui vous convient
  139. Définir une stratégie documentaire  Adopter une conception extensive de la documentation : viser tous les supports…  Lister les sources documentaires dans lesquelles on pense pouvoir puiser (sources accessibles)  Hiérarchiser ces sources en fonction de la quantité et de qualité de l’information  Etablir l’ordre dans lequel on dépouillera ou consultera les supports d’information
  140. Adopter une conception extensive de la documentation  Tous les supports :  Papier : édition, littérature grise  Électroniques et audio-visuels : CD, DVD, MP3, Podcast, Internet etc.  Jouer de leur complémentarité  Savoir tirer les fils documentaires  L’exploitation des fichiers et moteurs de recherche est une priorité  La « remontée des filières » est toujours une technique valable
  141. Un site de « podcasting » CODES, OASIS…
  142. Les ressources documentaires de l’Internet  Elles sont immenses et croissent exponentiellement  Elles sont universelles : Internet une métaphore de la mondialisation à lui seul ?  Elles offrent de la gratuité à côté du « payant »  Elles permettent de surmonter le sous-équipement des bibliothèques  La pertinence des moteurs de recherche et portails spécialisés progresse chaque jour y compris pour la recherche « pointue »
  143. UN GISEMENT DE MÉTHODE ET DE RESSOURCES : JURISGUIDE
  144. Les problèmes d’accès à l’Internet  La disponibilité et le coût du matériel : PC et périphériques indispensables (cartes réseaux, wifi)  L’existence et l’accès aux réseaux Internet  Les problèmes d’apprentissage d’une utilisation pertinente et la nécessité de l’expérience à ne pas sous- estimer  La profusion des sources et les grandes difficultés de l’utilisateur à s’y repérer et à trier parmi « le bon grain et l’ivraie »
  145. Tirer parti des fichiers et moteurs de recherche  Les fichiers de la bibliothèque sont un trésor  Encore faut-il savoir s’en servir…  Et bien comprendre leur mode d’organisation  Les moteurs de recherche d’Internet sont une source plus ou moins performante  Ils requièrent de l’expérience et des précautions  Les multiples ressources d’indexation des sites internet spécialisés  Des JO, des organisations internationales  De l’édition privée
  146. Lister les sources utiles  Prendre en compte  Le coût de l’accès et la gratuité éventuelle  La facilité et la rapidité d’accès  La praticité du dépouillement  Les équipements nécessaires (PC, lecteurs dédiés, réseaux…)
  147. Hiérarchiser les sources  Toujours partir du général pour aller vers le particulier et ne pas faire l’inverse  Du théorique à la pratique  De la synthèse à l’analyse  De la présentation pédagogique à la spécialisation  Tenir compte de la validation scientifique  Distinction entre les sources attestées et les autres  Hiérarchisation des sources selon le niveau de validation (crédibilité scientifique)
  148. Elaborer un plan de recherche documentaire  Qui met en œuvre la stratégie documentaire retenue (préférences, priorités)  Qui liste les sources hiérarchisées à dépouiller  Qui mentionne la localisation, les moyens d’accès, le coût, les services accessibles (fichier, moteur de recherche, prêt…)  Qui évalue le temps nécessaire  Pour s’y rendre  Pour dépouiller les sources
  149. LES RÉPERTOIRES ENCYCLOPÉDIQUES FRANÇAIS  Dictionnaires permanents  Encyclopédie juridique Dalloz  Encyclopédie juridique Dalloz,  Collectivités Locales  Juris-classeurs  Lamy  Mémentos pratiques Francis Lefebvre
  150. Un catalogue en ligne http://www.fondation.org.ma
  151. LES OUVRAGES : UNE TYPOLOGIE  Documents issus de travaux universitaires  Traités  Thèses  Mélanges  Actes de Colloques  Documents à visée pédagogique  Manuels  Cours et leçons  Méthodologie  Documents pratiques  Mémentos  Formulaires
  152. Les sources législatives & réglementaires  Journaux et bulletins officiels des Etats, ministères, organismes publics, organisations internationales  Codes officiels (« secs ») et codes commentés  Sites officiels et privés  Des Journaux officiels, des ministères et autres  De l’édition privée (le payant cache parfois un peu de gratuit…)  De multiples acteurs : universités, avocats, cabinets, blogs etc.
  153. LES PRINCIPALES SOURCES DOCTRINALES  Actualité juridique,Droit administratif(AJDA)  Actualité juridique,Droit immobilier (AJDI)  Annuaire des collectivités locales  Annuaire français de droit international  Banque  Banque et droit  Bulletin Joly bourse  Cahier de droit de l'entreprise  Cahiers de droit européen  Cahiers du Conseil Constitutionnel  Droit administratif  Droit des sociétés  Droit et patrimoine  Droit et Ville  Droit ouvrier  Droit pénal  Droit social  Droits  Encyclopédie juridique Dalloz,  Collectivités Locales  Etudes et documents du Conseil d’Etat  Europe  Gazette du Palais  Journal du droit international  Juris-classeurs  Lamy  Le Dalloz  Notes bleues de Bercy  Penant.  Revue de droit des pays d'Afrique  Petites affiches  Répertoiredu notariat Defrénois  Revue administrative  Revue critiquede droit international privé  Revue de droit immobilier  Revue de droit rural  Revue de droit sanitaire et social  Revue de jurisprudencecommerciale  Revue de jurisprudencede droit des affaires  Revue de jurisprudencefiscale  Revue de jurisprudencesociale  Revue de science criminelle  Revue des sociétés  Revue du droit public  Revue du marché commun et de l'Union européenne  Revue fiduciaire  Revue française d’administration publique  Revue française de droitadministratif  Revue française de droitconstitutionnel  Revue générale de droitinternational public  Revue trimestrielle de droit civil  Revue trimestrielle de droit commercial  Revue trimestrielle de droit européen  Revue trimestrielle des droits de l’homme  Semaine juridique,  édition entreprise  édition générale  édition notarialeet immobilière  Semaine sociale Lamy  Semaine juridique social
  154. Les sources jurisprudentielles  Bulletin des arrêts de la Cour de Cassation,  chambre criminelle  chambres civiles  Bulletin des conclusions fiscales  Cahiers du Conseil Constitutionnel  Recueil de la jurisprudence de la Cour de justice (CJCE) et du Tribunal de première instance  Recueil des décisions du Conseil d’Etat ...(recueil Lebon)  Recueil des arrêts et décisions de la Cour européenne des droits de l’homme  Recueil des décisions du Conseil constitutionnel  Revue de jurisprudence commerciale  Revue de jurisprudence de droit des affaires  Revue de jurisprudence fiscale  Revue de jurisprudence sociale
  155. EXEMPLE DE SITE MAROCAIN DE JURISPRUDENCE
  156. LES PRINCIPALES BASES DE DONNÉES EN LIGNE  Juris-classeur: http://www.lexisnexis.fr/  Lamyline: http://www.lamyline.com  Dalloz: http://www.dalloz.fr  Legifrance: http://www.legifrance.gouv.fr  Lexbase: http://www.lexbase.fr  Doctrinal: http://www.doctrinal.fr  Francis Lefebvre: http://www.efl.fr  Lextenso: http://www.lextenso.com
  157. Legifrance : la richesse d’un portail
  158. La recherche dans les bases de données  Elle n’est pas simple !  Se garder de l’idée de la réponse « presse-bouton »  Elle suppose un apprentissage méthodique et patient :  Il faut lire et acquérir les notices et rubriques d’aides  Il faut toujours se défier des silences et des « bruits » !
  159. Valoriser et faire connaître son travail de recherche  Dans les congrès, colloques et journées thématiques  Publier  Une revue modeste vaut mieux qu’un tiroir de bureau  Un site institutionnel : l’université, la faculté par ex.  Dans les sites Internet  On peut mettre en ligne son travail sur ses pages Internet  Il existe des sites juridiques de publication dont l’accès est gratuit comme Lexeek : www.lexeek.com
  160. Lexeek : un site participatif gratuit
Advertisement