>>Barometre enjeux rse des entreprises 2015 - entreprises et solutions climat - Malakoff Mederic et ORSE
3e édition du barometre des enjeux RSE 2015 - avec la participation de Francois Fatoux, ORSE, Caire Tutenuit, EPE, Agnès Lancy, Malakoff Médéric
Focus annuel : les entreprises et les solutions climat
Pour 28% des entreprises, l'adaptation au climat est une priorité du top management
source :
http://fr.slideshare.net/Squaremetric/barometre-enjeux-rse-2015-malakoff-mederic
Projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à...
3e édition du barometre des enjeux RSE 2015 - entreprises et solutions climat - Malakoff Mederic et ORSE
1. BAROMÈTRE DES
ENJEUX RSE 2015
Entreprises et solutions climat
Mars 2015
230
Entreprises
participantes
20
Nouvelles
tendances
Avec la participation de :
Agnès Lancy,
Responsabilité Sociétale,
Malakoff Médéric
François Fatoux,
ORSE
Claire Tutenuit,
Entreprises pour
l’Environnement
2. RÉPARTITION DES RÉPONDANTS PAR
CHIFFRE D’AFFAIRES
• 230 entreprises participantes par la voix de leurs
professionnels de la RSE, notamment Directeurs /
Directrices Développement Durable, responsables RSE,
chargés de projets RSE, chargés de mission QHSE
• Pays : France
• Période d’interrogation : février-mars 2015
François FATOUX
Délégué Général ORSE
NOUVEAUX DÉFIS
POUR LA RSE !
Les résultats du baromètre sont très intéressants en ce
sens qu’il fait apparaître 2 grandes tendances. La première,
c’est que les entreprises s’approprient progressivement les
concepts de RSE ; Elles mettent en place un système de
reporting, avec une communication qui touche l’ensemble
des parties prenantes et notamment les salariés. Et aussi,
elles développent des outils de prévention des risques (35 %
d’entre elles en 2015).
Pourautant,etc’estlasecondegrandetendance,lesentreprises
ne sont pas convaincues des bienfaits d’une démarche RSE
sur leurs performances économiques et financières. Elles sont
plus de 44 % à regretter le manque de visibilité de leur retour
sur investissement des actions RSE. Par ailleurs, la RSE n’est
pas encore perçue comme une opportunité de réinterroger les
pratiques de dialogue avec les différentes parties prenantes,
dans le sens de la recherche d’un esprit de coopération et non
d’affrontement
Cette dynamique de partenariat est pour l’ORSE facteur
d’innovation à la fois technologique, environnemental et
sociétal.
François FATOUX
Délégué Général ORSE
MÉTHODOLOGIE ET ÉCHANTILLON DE
L’ÉTUDE
Cette étude est la synthèse d’une enquête auto-
administrée menée auprès de milliers d’entreprises et
d’organisations en France.
Ces résultats s’appuient sur l’analyse de 230 réponses
qualifiées.
Sauf mention contraire, les résultats de cette étude sont
basés sur l’intégralité des répondants de cet échantillon.
Les entreprises dont il est fait référence dans ce document
sont représentées par les professionnels de la RSE
interrogés. Ils sont les experts quotidiens des questions
RSE pour leur organisation. Leur vision, leur expérience et
leurs connaissances opérationnelles en font des témoins
privilégiés pour refléter la situation des enjeux RSE dans
le tissu des entreprises en France.
CHIFFRESD’AFFAIRESD’ENTREPRISESSECTEURS
4. LES PROFESSIONNELS
DE LA RSE EN 2015
FOCUS
Les équipes RSE font face à un repositionnement au sein de la chaîne de valeur de l’entreprise. De plus, cette
année, L’accent est mis sur la communication pour mieux affirmer le rôle de la matérialité de la RSE dans les
projets et les opérations des entreprises.
À quelle(s) direction(s) la fonction RSE/DD, est-elle rattachée ?
Président-Direction générale
Ressources Humaines
Communication
Direction Opérationnelle
Immobilier
Logistique
Achats
Finance
Ne sais pas
52%
14%
18%
17%
2%
3%
2%
1%
1%
1%
7%
LA RSE RESSERRE LES LIENS AVEC LES ORGANES DE DIRECTIONS01
En 2015, les équipes RSE affichent toujours un rattachement
privilégié aux organes de directions des entreprises.
Cependant, la tendance annuelle fait apparaître une
dispersion des rattachements RSE à la présidence/direction
générale (41% en 2015 contre 50% en 2014). Les équipes
RSE s’intègrent encore aux ressources humaines (10%), à
la communication (8%) et aux directions opérationnelles
(5%). Ce mouvement traduit un certain changement dans
le positionnement et la composition des effectifs RSE en
entreprises vers une plus grande intégration de la RSE dans
la chaîne de valeur.
Agnès Lancy,
Responsabilité Sociétale,
Malakoff Médéric
Q
RLe rattachement historique de la RSE aux directions de la Communication ou des Ressources Humaines
tend à diminuer à la faveur d’un rattachement plus opérationnel ou plus transverse. Ceci tend à confirmer,
outre la prise en compte plus effective des enjeux de responsabilité sociétale dans le business, une plus
grande transversalité, voire une plus grande mutualisation des actions.
Chez Malakoff Médéric, la politique RSE est désormais pilotée par un comité transverse dédié, composé
des directeurs référents, et reportant au comité exécutif. Les sujets abordés lors des comités portent tant
sur la définition de nos enjeux RSE, que le retour des experts consultés en tant que parties prenantes, ou
encore sur le reporting extra-financier.
La politique et les actions sont déployées par une dizaine de responsables experts et de correspondants
dans les différentes entités (fonctions supports, métiers et filiales) du Groupe et coordonnées par une
chargée de mission RSE dédiée à temps plein, rattachée à la Direction des Ressources Humaines, depuis
cinq ans. Le rôle d’appui et de conseil du pôle RSE aux différentes fonctions de l’entreprise, pour une
meilleure intégration de la RSE dans son développement, devrait croître encore en 2015.
Quel nouveau rôle pour les équipes RSE en 2015 ?
0% 10% 20% 30% 40% 50%
4%
4%
6%
5%
8%
10%
41%
Résultats 2014
Résultats 2015
5. Entreprisesetsolutionsclimatspage.5
LES EFFECTIFS RSE/DD SOUS PRESSION EN 2015
DAVANTAGE DE VISIBILITÉ AU CENTRE DES STRATÉGIES RSE EN 2015
02
03
En 2015, les ressources humaines dédiées à la RSE
marquent un repli. Pour la plupart des entreprises
(45%), on compte un professionnel RSE ou moins (en
équivalent temps plein - ETP). Comparé à 2014, il n’y
a pas d’évolution notable dans cette catégorie, qui est
difficilement compressible. Néanmoins, l’abaissement de
certains seuils et nouvelles obligations légales appellent
visiblement au maintient des ressources indispensables
pour gérer les enjeux réglementaires RSE applicables
aux entreprises. Fait notable, le nombre des équipes RSE
composées de « 5 personnes et plus » est en baisse (13%
en 2015 contre 22% en 2014 : -9%), témoignant d’une
pression accrue sur les ressources RSE des entreprises.
Ce chiffre se confirme par l’ancienneté des équipes qui
progresse avec peu de renouvellement d’effectif.
De fait, la tendance la plus marquante est le repli des
larges équipes en 2015 (effectifs RSE supérieur à 10 ETP
: 9% en 2015 contre 16% en 2014 : - 7%). Cependant,
les entreprises et groupes de plus d’1 milliard d’Euros de
CA maintiennent leur niveau d’effectifs RSE d’une année
à l’autre.
La communication est l’objectif qui émerge dans les
stratégies RSE de 2015.
Par ailleurs, comme en 2014, la réponse aux enjeux
sociaux est toujours considérée comme très importante
pour la majorité (54%) des professionnels de la RSE.
95% des professionnels estiment cependant que la
communication de la RSE est le premier objectif de 2015
(cumulation de très important et important). Pour les
entreprises de 10 millions de CA et plus, cet objectif est
prioritaire, tandis que les entreprises plus petites estiment
toujours devoir se concentrer sur les enjeux sociaux.
De fait, la communication en matière de RSE est une
tendance dominante en 2015.
Votre entreprise compte-t-elle une ou plusieurs personne(s) équivalent
temps plein s’occupant des problématiques liées à la RSE/DD ?
Comparaison des résultats 2014
Quelles sont les motivations les plus importantes de la stratégie RSE/DD de votre organisation ?
43 %
54 %
48 %
42 %
46 %
43 %
41%
37 %
47 %
9 %
5%
15%
13%
48 % 8 %Préserver l’environnement
Répondre aux enjeux sociaux
Communiquer une image positive
Se conformer à la réglementation
Améliorer la performance
Très important
Important
Peu important
Conparaison des
résultats 2014
45%
46%
49%
44%
48% 39% 13%
44% 12%
43% 8%
47% 7%
43% 13%
6. Cette année, les entreprises vont davantage communiquer
sur leurs actions RSE. 48% des entreprises placent la com-
munication avec les parties prenantes comme priorité de
leurs actions en 2015. Cet enjeu de la communication a large-
ment progressé dans la liste des priorités de l’année (priorité
no1 : 48% en 2015 contre 26% en 2014 : +24%).
Pour les entreprises, mieux communiquer sur la RSE est de-
venu plus important cette année que se différencier sur le
marché ou encourager l’innovation. Les grandes entreprises
de plus d’1 milliard d’Euros de CA se focalisent aussi sur la
communication (pour 55% d’entre elles) mais également sur
l’amélioration de leur reporting (58%) qui figure dans les 3
priorités de l’année. Cette tendance annuelle témoigne d’une
nouvelle quête de visibilité de la RSE en entreprise dans un
environnement économique contraint.
LES STRATÉGIES RSE
DES ENTREPRISES
FOCUS
Prenant appui sur la communication, les équipes RSE renforcent leur reporting et l’identification des risques
afférant aux enjeux sociétaux, environnementaux et économiques.
LE RENOUVEAU DE LA COMMUNICATION RSE EN 201501
Quelles sont vos priorités dans les 12 prochains mois ?
Communiquer
avec /
mobiliser les parties
prenantes
Encourager
l’innovation
Améliorer la
communication
interne sur la RSE
Communiquer en
externe
Améliorer la
qualité de vie au
travail
Année
2014
Année
2015
Améliorer les
indicateurs et le
reporting
VERS UNE MEILLEURE
RECONNAISSANCE DES RISQUES RSE
02
En 2015, les entreprises se positionnent pour
mieux identifier leurs risques environnementaux
et sociétaux. 35% des entreprises disposent déjà
d’une cartographie des risques RSE. Cette proportion
est constante depuis l’année dernière, et aucune évolution
marquante n’indique qu’elles sont plus nombreuses à avoir
évalué leurs zones de risques potentielles. Cependant,
la proportion des entreprises qui se mettent sur les rangs
de ce processus a largement augmenté en 2015 (24%
contre 17% en 2014 : +7%). Les entreprises de taille
intermédiaire de plus de 10 millions d’Euros de CA sont
aujourd’hui les plus enclines à s’engager dans ce processus
d’évaluation. L’abaissement de certains seuils réglementaires
pourrait confirmer de nouveaux projets d’audits à venir.
7. Entreprisesetsolutionsclimatspage.7
Pour 44% des professionnels de
la RS en 2015, le manque de vi-
sibilité du « retour sur investis-
sement » des actions RSE/DD
constitue le principal obstacle de
leur positionnement interne. Fait
notable, ce manque de visibilité
du R.O.I. est en constante évolu-
tion depuis 2013 (30%) et 2014
(42%). Cette tendance reflète un
enjeu de positionnement interne
de plus en plus important pour
la RSE. Les plus exposés sont les
professionnels de la RSE dans les
entreprises de taille intermédiaire
(entre 10 et 100 millions d’Euros)
qui se déclarent majoritairement
en manque de visibilité du R.O.I.
de la RSE (56%). Autres freins,
les manques de ressources finan-
cières et de ressources humaines
(en 2nd et 3e position avec 38%
des entreprises concernées)
qui font logiquement écho à un
contexte budgétaire de plus en
plus contraint.
58% des professionnels de la RSE réalisent un reporting en
2015. Cette généralisation du reporting RSE confirme les
tendances de l’année 2014, pour laquelle 40% avait mis en
place un reporting mais 26% envisageait de l’implanter pour
leur entreprise. Cette tendance de reporting devrait encore
s’accroître pour 2015 car 13% des répondants envisagent de
développer un processus de reporting prochainement.
Si les grandes entreprises de plus d’1 milliard d’Euros
de CA sont toutes équipées, les très petites entreprises
jusqu’à 1 million d’Euros de CA et les entreprises de taille
intermédiaire entre 100 millions et 1 milliard d’Euros de CA
sont les plus intéressées à réaliser un reporting RSE en 2015.
Cette évolution est attendue pour améliorer la visibilité des
équipes et mesurer les progrès réalisés au sein des
entreprises.
LE FREIN DE LA RSE : LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT
DAVANTAGE DE REPORTING RSE MAIS DES AVANCÉES DISPARATES
44%
42%
41%
37%
35%
23%
20%
20%
14%
9%
38%
38%
33%
21%
19%
16%
13%
8%
Peu de visibilité du retour sur
investissement des actions menées
Manque de ressources financières
Manque de ressources humaines
Manque de connaissance sur les
dispositifs d’aide
Manque de soutien de la direction
générale
Manque d’intêret des
collaborateurs
Manque d’expertise interne
Ne sais pas
Manque de vision stratégique
sur la RSE
Top 3 des freins 2015
Autres freins 2015
Résultats 2014
Quels sont les principaux freins dans la réalisation
des projets RSE /DD au sein de votre entreprise ?
0% 10% 20% 30% 40%
04
Avez-vous réalisé en 2014 ou réaliserez-vous
en 2015 un reporting RSE ?
-2015- -2014-
03
8. 28% seulement des professionnels de la RSE estiment que
l’adaptation au changement climatique est une priorité de
leur top management. Une importante disparité entre les
entreprises existe sur cet enjeu : les grandes entreprises
de plus de 1 milliard d’Euros de CA reconnaissent moins
d’engagement du top management dans la lutte contre
le changement climatique que les entreprises de taille
intermédiaires dont le CA est compris entre 10 millions
et 1 milliard d’Euros. De nombreuses initiatives existent
pour la réduction de l’impact environnemental par les
entreprises, cependant le climat n’est pas encore identifié
comme un axe de changement par le top management.
LA RESPONSABILITÉ DES
ENTREPRISES FACE AUX ENJEUX CLIMAT
FOCUS
Le climat est hissé en sujet RSE de l’année bien qu’il progresse lentement dans les priorités du top
management.Au-delàdelapurecommunicationsurlesactionsclimatiquesdesentreprises,l’identification
et la mesure des impacts climatiques représentent encore une réalité très disparate dans la RSE des
organisations en 2015.
LE CLIMAT N’EST PAS UNE PRIORITÉ
DU TOP MANAGEMENT DES ENTREPRISES
01
Complètement
prioritaire
Plutôt
prioritaire
Faiblement
prioritaire
Faiblement
pas prioritaire
Plutôt pas
prioritaire
Pas du tout
prioritaire
Claire Tutenuit,
Délégué général
d’Entreprises pour
l’Environnement (EPE)
Q
R« Au sein des membres de l’Association Française des Entreprises pour l’Environnement, EpE, qui
regroupe une quarantaine de grandes entreprises françaises et internationales issues de tous les secteurs,
l’enjeu du climat est déjà très intégré dans leurs stratégies de croissance.
Une enquête interne menée en 2014 parmi les entreprises membres d’EpE a en effet montré que le top
management voyait désormais dans le changement climatique non seulement une contrainte potentielle
sur les activités, mais surtout une source d’opportunités pour de nouvelles activités nationales et
internationales. Ces entreprises s’adaptent déjà aux réglementations pour la lutte contre le changement
climatique en Europe, mais de plus en plus font face à de nouvelles réglementations notamment en Chine,
en Corée pour des secteurs comme l’énergie, l’air… Proposer des produits favorables à la réduction des
émissions devient un avantage compétitif. »
Les entreprises doivent-elles subir les conséquences du changement climatique ?
L’adaptation au changement climatique (opportunité, risque) est-elle
une priorité actuelle de votre top management ?
9. À LA RECHERCHE DE L’IMPACT CLIMATIQUE
LE RISQUE CLIMATIQUE EST PEU ÉVALUÉ
02
03
Un certain flou plane pour la majorité des entreprises
concernant l’étendue et les conséquences du changement
climatique sur leurs activités. 48% des entreprises ont
constaté un impact du changement climatique sur les
activités de leur entreprise. Mais 21% seulement d’entre
elles estiment que cet impact est réellement mesurable au
niveau financier, opérationnel ou humain. Par comparaison,
52% des grandes entreprises de plus d’1 milliard d’Euros
de CA estiment qu’elles mesurent par différents moyens
l’impact de ce changement sur leurs activités. Les données
manquantes de reporting ou d’indicateurs directement
liés au climat pourraient être un facteur du faible niveau
d’engagement des entreprises dans la lutte contre le
changement climatique de nos jours.
Pour 61% des professionnels de la RSE, le risque climatique
n’est pas évalué au sein de leur organisation ou ne sont
pas informé de l’évaluation. Par comparaison, les grandes
entreprises, de plus de 1 milliard d’Euros de CA, sont 51%
à ne pas réaliser d’évaluation de leur risque climatique sur
leurs activités.
En général, le risque climatique est principalement évalué
au niveau des produits ou des services des entreprises
(34%), et au niveau des achats (18%). Pour les plus
grandes entreprises, 49% d’entre elles procèdent à une
évaluation au niveau de leurs produits et services, mais
seulement 8% au niveau des achats.
Avez-vous constaté des impacts du changement climatique sur les activités de votre entreprise ?
Q
R
Également, un nouvel indicateur commence à être couramment utilisé par les entreprises, c’est le chiffre
d’affaires lié à la vente de produits ou services qui intègrent une dimension climat.
Selon les membres de notre association, les mesures prises en faveur du climat sont directement liées à
la performance des entreprises. Notons d’ailleurs qu’en matière de marchés publics, l’absence de prise en
compte des performances carbone est couramment un handicap pour les solutions les plus avancées sur
le sujet. Nous observons en tout cas qu’il est tout à fait possible pour les entreprises de lutter contre le
changement climatique, sans pénaliser leur développement voire même en leur permettant de conquérir
de nouveaux marchés.
Les indicateurs sont-ils utiles aux entreprises pour mieux prendre en compte la question climat ?
Claire Tutenuit,
Délégué général
d’Entreprises pour
l’Environnement (EPE)
Souvent, les promoteurs de l’enjeu climatique sont confrontés à devoir chiffrer le facteur climat dans les
activités de leur entreprise. Pourtant, il existe maintenant des outils génériques, qu’il faut parfois adapter
à tel ou tel secteur ; la plupart de nos membres recourent à de tels indicateurs.
Par exemple, les entreprises membres comptent ou calculent leurs émissions, et aboutissent à un bilan
de leur impact sur l’effet de serre, pour les scopes 1 et 2 déjà ; et bientôt pour le scope 3 qui recouvre les
impacts indirects, de leurs fournisseurs ou de l’usage de leurs produits et services. C’est à partir de ces
évaluations qu’on observe des changements d’attitude intéressants au sein des entreprises.
10. PRATIQUES DES ENTREPRISES EN FAVEUR DU CLIMAT05
64% des entreprises ont recours à la sensibilisation des
salariés pour améliorer l’impact de leurs activités sur le climat.
Le recyclage des déchets (65%) et une meilleur maîtrise de
l’efficacité énergétique (58%) sont les leviers couramment
utilisés par les entreprises pour limiter leur impact climatique.
Les plus petites entreprises privilégient également les
solutions de mobilité plus écologiques. De leurs cotés, les
grandes entreprises de plus d’1 milliard d’Euros de CA hissent
le recyclage et valorisation des déchets au premier rang des
solutions climat mises en oeuvre (82%).
L’ADAPTATION CLIMATIQUE À LA DEMANDE DES CLIENTS04
A travers la commercialisation des produits et des services,
une majorité d’entreprises intègrent déjà les enjeux climat, le
plus souvent pour conquérir ou retenir leur clientèle.
Pour 68% des entreprises, la création de produits et de
services a été modifiée pour limiter les impacts climatiques. La
pression de la demande des clients et des consommateurs a
été déterminante pour 28% des entreprises d’agir en ce sens.
De leurs cotés, 78% des grandes entreprises qui réalisent
plus de 1 milliard d’Euros de chiffres d’affaires intègrent
déjà de facteurs qui réduisent leur impact sur le climat dans
leurs produits et services. Les enjeux de compétition et la
conscience écologique des consommateurs sont des moteurs
utiles pour faire évoluer les entreprises face aux nouveaux
enjeux liés au climat.
Les plus petites entreprises s’estiment moins exposées mais
néanmoins tiennent compte des demandes des clients dans
la commercialisation de leurs produits et/ou services.
Votre entreprise a-t-elle adapté ou créé des produits / services pour limiter les impacts climatiques ?
Quelles autres actions mène votre entreprise pour améliorer l’impact de ses activités sur le climat ?
Oui, pour répondre aux besoins
des clients / consommateurs
Oui, dans le cadre d’une démarche
volontariste pour l’entreprise
Non, pas d’enjeu climatique
identifié sur les activités
Oui, par obligation réglementaires
Oui, pour d’autre(s) raison(s)
Ne sais pas
Non, pour d’autre(s) raison(s)
28%
23%
20%
11%
7%
7%
5%
0% 5% 20% 25% 30%15%10%
0% 20% 40% 60%50%30%10% 70%
65%
64%
58%
35%
31%
28%
24%
22%
20%
20%
16%
9%
Recyclage / Valorisation des déchets
Sensibilisation / formation des collaborateurs
Efficacité énergétique
Solution de mobilité / PDE
Recours aux énergies renouvelables
Éco-conception
Préservation de la biodiversité
Solutions de services (location, leasing...)
Green IT
Économie circulaire
ISR / Green bonds / impact investing
Ne sais pas
11. Entreprisesetsolutionsclimatspage.11
Agnès Lancy,
Responsabilité Sociétale,
Malakoff Médéric
Q
R« En tant que groupe de protection sociale, nous focalisons nos efforts pour répondre aux enjeux
sociaux et sociétaux et plus particulièrement aux enjeux de prévention santé. Cependant, nous
n’occultons pas les problématiques environnementales, dont les conséquences dommageables
sur la santé sont de plus en plus notables : augmentation des allergies, des maladies respira-
toires, des cancers, etc.
Concernant plus précisément les risques climatiques, nous prenons des dispositions pour les pré-
venir et les réduire. Qu’il s’agisse d’investir dans un parc immobilier plus économe en énergie : 3
de nos principaux sites répondent aux critères HQE et/ou BBC. Ou qu’il s’agisse de plans d’actions
pour la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre liés aux déplacements de nos salariés
(poste le plus émissif de nos émissions GES) : choix d’implantation de nos locaux conditionné à
leur accessibilité en transport en commun ; équipement de notre flotte avec des véhicules faible-
ment émissifs (117g. CO2/km de moyenne. Moyenne en baisse régulière) ; équipement de tous nos
sites de salles visioconférences. »
COMMUNICATION SUR LE CLIMAT DES ENTREPRISES06
Le changement climatique représente aujourd’hui un
enjeu suffisamment important pour qu’une majorité
d’entreprises communiquent sur ce thème. 44% des
entreprises communiquent à travers leurs rapports
annuels, tandis que 43% d’entre elles procèdent à une
communication interne. Cependant, 22% des entreprises
n’opèrent aucune communication sur le sujet.
Pour 68% des plus grandes entreprises de plus d’1
milliard d’Euros de CA, les mentions de leurs actions en
faveur du climat figurent dans leurs rapports annuels.
Cette documentation reste le support privilégié de leur
communication RSE incorporant les détails de leurs
actions climat.
0% 20% 40% 50%30%10%
Rapports annuels
Communication interne
Communication institutionnelle
Communication commerciale
Aucune communication
Ne sais pas
44%
43%
32%
23%
22%
7%
Votre entreprise procède-t-elle à une communication de ses actions menées en faveur du climat ?
Quels exemples d’actions ayant un impact climatique positif au sein de Malakoff Médéric ?
12. ORSE
L’ORSE est une association
loi 1901, créée en juin 2000
à l’initiative de différents
acteurs, qui regroupe au-
jourd’hui plus d’une centaine
de membres venant : des
grandes entreprises du
monde de l’industrie, des
services et de la finance ; des
sociétés de gestion de por-
tefeuille et des investisseurs
; des organismes profession-
nels et sociaux ; des ONG
issues aussi bien de l’environ-
nement que du respect des
droits de l’Homme.
L’ORSE propose ainsi
différents services réservés
à ses membres et édite des
rapports consultables par
le grand public, des guides
pratiques, une lettre d’infor-
mation ainsi que des sites
Internet.
www.orse.org
François Fatoux
Ancien élève de l’institut
d’études politiques de Paris
en 1983.
A travaillé à la CFE-CGC
(Confédération Générale des
Cadres) sur les questions
de protection sociale (santé,
prévoyance, retraites, famille)
pendant 15 ans.
Depuis juillet 2000, délégué
général de l’ORSE (Obser-
vatoire de la Responsabilité
Sociétale des Entreprises).
Membre du Haut Conseil à
l’égalité entre les femmes et
les hommes depuis janvier
2013. Co auteur de l’ouvrage
« Patrons papas, paroles de
10 dirigeants sur l’équilibre
entre travail et vie privée »
et de l’ouvrage « Et si on en
finissait avec la ménagère ».
Agnès Lancy
En charge des questions de
Responsabilité Sociétale de
Malakoff Médéric.
Elle accompagne les
différentes entités du Groupe
pour la mise en place de
projets stratégiques ou
opérationnels, internes et
externes. Elle contribue
à la mise en conformité
du Groupe sur le champ
de la RSE et au reporting
extra-financier Groupe.
Elle participe aux différents
réseaux RSE tels que l’ORSE.
Malakoff Médéric
Malakoff Médéric est un acteur
majeur de la protection sociale
complémentaire, qui exerce deux
métiers : la gestion de la retraite
complémentaire, une mission
d’intérêt général menée pour
le compte de l’Agirc-Arrco, et
l’assurance de personnes (santé,
prévoyance, épargne-retraite), pour
6 millions de personnes et leurs
familles.
La responsabilité sociétale de
Malakoff Médéric s’inscrit au cœur
de ses métiers : proposer une
protection sociale accessible et de
qualité. Le groupe étant paritaire,
mutualiste et à but non lucratif, sa
gouvernance garantit la prise en
compte et la défense des intérêts
des entreprises et des salariés.
Par son action sociale, Malakoff
Médéric consacre 70,4 millions
d’euros à l’accompagnement de
plus de 90 000 personnes en
situation de fragilité sociale.
www.malakoffmederic.com
Retrouvez les détails
des 20 questions et
benchmarkez-vous sur
www.squaremetric.com