Premier chapitre du livre :
In Poyet Françoise & Develotte Christine (2011). L’éducation à l’heure du numérique : état des lieux, enjeux et perspectives. Lyon : INRP.
1. Preprint à paraître en 2011
In Poyet Françoise & Develotte Christine. L’éducation à l’heure du numérique : état des lieux, enjeux et perspectives. Lyon : INRP.
Internet, de l’équipement aux usages pédagogiques :
contexte international et situation française
Rémi Thibert
Introduction
A partir de quelques rapports français et internationaux, nous aborderons successivement, dans cette
contribution, la situation mondiale concernant l’équipement familial en technologies de
l’information et de la communication (accès à Internet notamment), puis l’équipement des écoles
en France au regard d’autres pays européens. Nous focaliserons ensuite notre analyse sur les usages
d’Internet dans la sphère privée et dans la formation initiale (usages administratifs et pédagogiques),
avant de proposer une réflexion sur la situation française dans ce domaine, ainsi que sur les limites,
les potentialités et les conditions de l’intégration du numérique à l’école. Nous conclurons enfin en
nous interrogeant sur les causes de l’écart persistant entre les pratiques effectives dans la classe et
les préconisations et actions ministérielles visant cette intégration - dont les ENT sont une des
formes les plus récentes et manifestes.
1.1.1. Équipement et accès à Internet
Au niveau familial
Les technologies de l'information et de la communication (TIC) connaissent depuis quelques
années un essor important dans le monde. Les réalités sont cependant très diverses selon les
régions du monde et tous les pays n'ont pas les mêmes utilisations de ces technologies, ni les
mêmes facilités d'accès. L'accès à Internet par exemple est très largement répandu dans les pays
occidentaux, via les ordinateurs, mais aussi grâce aux outils nomades (PDA, notebooks,
téléphones portables et autres systèmes embarqués). En revanche, dans les pays où les
infrastructures ne sont pas aussi développées, l'accès au réseau mondial se fait souvent par
l'intermédiaire de la téléphonie mobile.
D'après un rapport du Service des études et des statistiques industrielles (Dayan & Heitzmann,
2008) du ministère de l'Économie, de l'industrie et de l'emploi français, 1,3 milliard de
personnes dans le monde ont une ligne téléphonique. En 2005, 15 % de la population totale était
équipée de téléphones portables. En 2008, le nombre de personnes ayant accès à Internet était
estimé à 1,5 milliard, soit 22 % de la population mondiale.
D'après le rapport publié par le Forum économique mondial concernant l'aptitude des pays à
utiliser les technologies de l'information (GITR : Global Information Technology Report –
2009-20101), sur 127 pays étudiés, les pays occidentaux (Amérique du nord, Europe) tiennent le
haut du pavé, ainsi que quelques pays asiatiques (Singapour, Corée, Hong Kong, Taiwan).
L'indice NRI (Network Readiness Index) évalue dans quelle mesure les pays sont prêts à utiliser
les TIC. Les critères sont multiples et variés : ils concernent « l'environnement » (marché, cadre
politique et réglementaire, infrastructures), le « niveau de préparation » à l’usage des TIC
(possibilités offertes aux agents économiques pour en accroître le potentiel) et leurs « usages »
effectifs (degré d’utilisation), ces deux derniers critères concernant aussi bien les individus que
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http://networkedreadiness.com/gitr/, consulté le 9 août 2010.
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les entreprises et les gouvernements.
Si les pays d'Europe du nord (Danemark, Suède, Finlande, Pays-Bas, Norvège) sont majoritaires
dans les dix premiers rangs, les États-Unis se trouvent en 5 e position. Les quatre pays asiatiques
mentionnés précédemment sont recensés parmi les quinze premiers. L'Afrique est quasiment
absente des 50 premiers pays classés : seule la Tunisie est présente à la 39 e place, l’Afrique du
Sud arrive en 62è position peu avant la Jamaïque. Les autres pays africains ne figurent qu’en fin
de classement. L'Europe apparaît donc comme un acteur essentiel. Les résultats des pays
d'Europe du nord s'expliquent, selon ce rapport, par « l'attention portée sur l'éducation », « une
culture de l'innovation » et « un marché et un environnement réglementaire propice aux
affaires ».
Si l'on étudie les statistiques de Eurostat (2009, 94-104), le nombre d'accès à Internet en Europe
est en plein essor. Entre 2006 et 2008, le pourcentage des ménages qui y ont accès est passé de
49 à 60 %. La quasi-totalité des entreprises est connectée. Par ailleurs, il semble que l'utilisation
d'Internet soit aussi liée au niveau d'étude : plus une personne est diplômée, plus elle dispose
d’une connexion au réseau. Cependant, l'écart est nettement moindre pour la tranche d'âge des
16-24 ans. Ceci fait écho aux résultats de l'enquête de la TNS-Sofres (Simon & Duhautois,
2009), réalisée en France pour l'Union nationale des associations familiales, qui confirme le
niveau d'équipement élevé des adolescents (12-17 ans) en matériel multimédia : 96 % ont un
accès à Internet chez eux ou à proximité, 84 % possèdent un téléphone portable (dont 38 % avec
un accès à Internet, même si ce dernier semble assez peu utilisé). Une étude de 2008 du
CREDOC estimait que 91 % des 12-25 ans disposaient d'un ordinateur et que 62 % avaient un
accès à Internet (ce qui est supérieur à la moyenne européenne qui est, elle, de 54 %) (Bigot et
Croutte, 2008).
Il existe néanmoins des différences entre les pays situés dans la moitié nord de l'Europe et ceux
situés dans la moitié sud. Sur les dix-neuf pays européens étudiés, la France se trouve au milieu
(10e rang). Les pays nordiques, ainsi que l'Allemagne, l'Autriche et l'Angleterre, occupent les
premières places, tandis que les pays du sud, accompagnés de l'Irlande, de la Belgique et du
Luxembourg, occupent la deuxième moitié du classement.
La France, si elle se situe dans la moyenne européenne, offre une image contrastée. Elle est en
bonne place en termes d'équipement, que ce soit au niveau des établissements scolaires, des
familles et des entreprises. Les infrastructures sont de qualité, mais les technologies de
l'information et de la communication ne sont pas aussi intégrées que dans d’autres pays,
notamment dans les pratiques pédagogiques. Ceci dit, il faut prendre cet indice avec précaution :
les critères ne sont pas explicités. Nous ne savons pas ce que revêtent les indices relatifs à
l'éducation (par exemple « qualité du système éducatif »). Toujours est-il que les usages
individuels sont moins développés que ce qu'ils pourraient être.
Mais la situation évolue constamment et à un rythme soutenu. Par exemple, d'après le rapport
établi pour le SESSI (Dayan et Heitzmann, 2008), le taux d'équipement des ménages a fait un
bond de 8 % entre 2007 et 2008. Les réticences que montrent les Français à s'équiper ont
tendance à diminuer. D'ailleurs, dans une étude menée pour le CREDOC en 2007 (Bigot et
Croutte, 2007), les inégalités concernant l'équipement d'ordinateurs, de connexion Internet et de
téléphonie mobile sont en nette baisse, surtout pour la téléphonie mobile. Pour l'accès à Internet,
les inégalités sont deux fois moins importantes en 2007 qu'en 2000.
L'équipement des ménages semble être une priorité politique : lors du salon des technologies de
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l'information et de la communication, à Hanovre (CEBIT 2008), la France et l'Allemagne se
sont fixé pour objectif que tout le monde soit équipé et ait accès au haut débit avant 2012 (70 %
des ménages d'ici 2010)2.
Au niveau des écoles
De son côté, le rapport de la mission Fourgous 3 pour les TICE, mise en place à la rentrée
scolaire de 2009, constate que même si les TICE ont fait leur entrée dans l'école avec le plan
« Informatique pour tous » en 1985, l'équipement des établissements peut progresser, surtout en
ce qui concerne l'école primaire qui a été délaissée. La France occupe le 8 e rang pour
l'équipement des établissements du secondaire en ordinateurs, le 12 e pour les écoles primaires et
le 12e aussi pour la connexion en haut débit des établissements scolaires.
La comparaison avec le Royaume-Uni est sans appel : en France, moins de la moitié des
établissements du secondaire et seulement 1 % des écoles primaires utilisent un ENT (contre
50 % et 88 % respectivement au Royaume-Uni). Il est toutefois à noter que le Royaume-Uni est
un cas particulier : une agence gouvernementale (le Becta4) initie des politiques volontaristes
qui restent pérennes dans le temps ; sa mission est d'intégrer les TIC à l'enseignement,
notamment en travaillant en partenariat avec les éditeurs privés, en étant une force de
proposition, de négociation et aussi d'évaluation des dispositifs mis en place (l’existence du
Becta a pris fin à l’été 2010 pour des raisons budgétaires).
Mais cet équipement ne préjuge pas des usages qui en sont faits (Chaptal, 2007), notamment par
les enseignants, ni des pratiques pédagogiques qui en découlent.
1.1.2. Les usages
La mission Fourgous5 estime que « ce n'est pas tant dans l'équipement que les problèmes se
posent, mais dans les usages ». Nous distinguons ici trois sortes d’usages différents :
• les usages privés de la population dans son ensemble (qui concernent les enseignants au même
titre que les autres catégories) ;
• les usages professionnels des enseignants à des fins plutôt administratives : gestion des notes,
cahier de texte électronique, gestion de carrière, etc. ;
• les usages professionnels pédagogiques : l'utilisation des TIC dans la classe.
Usages privés
Nous avons vu que les adolescents étaient très largement équipés en matériel multimédia. Une
étude pour e-enfance (IPSOS, 2009) indique que les usages d'Internet sont fréquents chez les
jeunes et sont parfois susceptibles d'engendrer des dangers. Il y a, de manière générale, peu de
contrôle parental de ce que les enfants font sur Internet ou avec leur téléphone portable (30 %
des enfants utilisent leur téléphone portable pour surfer).
Les sites communautaires sont largement utilisés : plus des deux tiers des enfants y ont recours.
Les jeux en ligne sont aussi monnaie courante, surtout chez les garçons : ils sont 39 % à les
pratiquer.
2
http://www.minefi.gouv.fr/discours-presse/discours-communiques_finances.php?type=discours&id=587 (consulté le
9 août 2010).
3
http://www.missionfourgous-tice.fr/ (consulté le 9 août 2010).
4
http://www.becta.org.uk/ (consulté le 9 août 2010).
5
http://www.missionfourgous-tice.fr/ (consulté le 9 août 2010).
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L'enquête de 2007 du CREDOC (Bigot et Croutte, 2007) indiquait que la création de blogs était
en nette augmentation et concernait 20 % des internautes (soit 13 % de la population totale). Les
12-17 ans étaient les plus actifs : ils étaient presque 50 % à créer des blogs.
Les usages privés concernent aussi largement les loisirs : 36 % des internautes téléchargent de la
musique et 23 % d’entre eux des films, mais cela concerne 60 % des 12-17 ans (et 46 % des
18-24 ans). Les jeux en ligne concernent 44 % des adolescents et 28 % des étudiants. Ces
chiffres diminuent au fur et à mesure que l'âge des sondés augmente.
Si l'utilisation de l'ordinateur à la maison à des fins professionnelles ou pour les études concerne
29 % de l’ensemble des personnes qui possèdent un ordinateur, ce pourcentage est plus élevé
pour les étudiants (46 %) et, plus encore, pour les élèves (56 %), ce qui semble indiquer que ces
derniers en font un usage éducatif non négligeable.
Enfin, plus d'un tiers de la population (soit 57 % des internautes) utilisait aussi l'ordinateur pour
accomplir des démarches administratives et fiscales. Les proportions étaient à peu près
identiques en ce qui concerne le commerce en ligne.
Nous voyons que les usages privés sont très variés et sont orientés vers des activités de loisirs
ou utilitaires. Les jeunes sont les plus représentés parmi les utilisateurs privés, mais le
phénomène concerne malgré tout l'ensemble de la population et on peut faire l’hypothèse que
les enseignants ne sont guère différents des autres usagers de l’informatique.
Usages administratifs
Le sujet d'actualité ces dernières années concerne les ENT (Espaces - ou Environnements -
numériques de travail) pour les établissements scolaires. Le premier appel à projet a été lancé en
2003 par le ministère de l'Éducation nationale et la Caisse des dépôts et consignations (Poyet &
Bacconnier, 2006). En 2008, force est de constater que la généralisation escomptée des ENT n'a
pas eu lieu. La mission e-Educ, mise en place en 2008, a formulé des préconisations ; la
généralisation des ENT a été réaffirmée. Parmi les cinq propositions retenues - que nous
présenterons plus loin - figure l’obligation d’utiliser un cahier de texte électronique, qui devient
donc la première brique de l’ENT.C'est ainsi qu'a procédé le Royaume-Uni où, comme signalé
plus haut, leur utilisation est plus développée qu’en France.
A la lecture des différents comptes-rendus d'expériences concernant les ENT, il apparaît que la
principale utilisation est liée à la gestion administrative : cahier de texte, notes, échanges avec la
direction ou entre collègues, suivi de l'emploi du temps des classes. C'est aussi vrai en ce qui
concerne les parents lorsque ceux-ci ont accès à l'ENT : ils vérifient les devoirs, l'emploi du
temps et ont accès aux notes de leurs enfants. Sur le site de l'Agence des usages des TICE,
d'après les témoignages, les enseignants sont peu nombreux à l'utiliser à des fins
pédagogiques6 : certains mentionnent la possibilité d'utiliser des forums thématiques avec leurs
élèves ou de mettre facilement en place des procédures de corrections multiples qui permettent
aux élèves de revenir sur leur travail de production écrite de manière plus efficace.
Pour l'instant, les usages des ENT restent essentiellement administratifs. Néanmoins, un des
arguments systématiquement mis en avant pour justifier la généralisation des ENT est la
motivation des élèves. Mais nous abordons alors des aspects plus directement liés à la
pédagogie.
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http://www.agence-usages-tice.education.fr/temoignages/ (consulté le 9 août 2010).
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Usages pédagogiques
Malgré les incitations récurrentes à travers les équipements des établissements, dès 1985 avec le
plan « Informatique pour tous », puis en 2000 avec l'objectif que chaque établissement ait un
ENT (qui ne s'est pas complètement réalisé), les usages pédagogiques des TIC n'ont pas été
généralisés. D'après Peugeot, dans le bulletin électronique « Le Café pédagogique » d'août
2008, le système français présente un paradoxe : si les écoles sont correctement équipées (et les
enseignants à titre privé le sont largement aussi), l'utilisation des TIC en classe est relativement
faible en comparaison avec plusieurs autres pays européens. A partir de l’analyse de rapports
français et européens, il souligne que 66 % des enseignants déclarent avoir utilisé Internet dans
le cadre de leur cours dans les douze derniers mois (la moyenne européenne est de 74 % et dans
la moitié des pays, le taux est compris entre 75 et 96 %). Il indique, en outre, qu’il ne semble
pas y avoir de relation entre le niveau d'équipement et l'utilisation des nouvelles technologies.
En revanche, l’ancienneté professionnelle des enseignants jouerait un rôle dans les usages
pédagogiques des TICE. En effet, au niveau européen, les enseignants les plus jeunes sont ceux
qui ont le plus recours aux TICE (voir la contribution de J.-L. Metzger dans cet ouvrage). Dans
le même sens, une enquête de Nicolas Guichon, menée en France auprès d’enseignants de
langues vivantes du secondaire, montre que les enseignants entre 20 et 45 ans ont plus que les
autres intégré les TIC à leurs pratiques pédagogiques. Selon lui, cette utilisation concerne
d’ailleurs davantage la diffusion des connaissances (d’où l’engouement pour les
vidéoprojecteurs et les tableaux numériques) que leur production, avec par exemple l’utilisation
de l’aspect social du web (Guichon, à paraître).
Les usages pédagogiques des TIC existent pourtant bel et bien. Les académies ont à cœur de les
développer, de proposer des formations, mais ils restent le fait d'une minorité active. Cependant,
les enseignants impliqués le font en marge du système, sans nécessairement utiliser les outils
institutionnels mis à disposition. Moiraud (2009) distingue ce qui relève de l'ENT et ce qui
relève du PLE (Personal Learning Environment) qu'il assimile à du bricolage (au sens noble du
terme) pédagogique : les enseignants « agrègent des solutions en ligne hétéroclites pour
construire des démarches pédagogiques cohérentes (blogs, plateformes de réseau social,
« microblogging », partage de liens, etc.) ». Cette approche, ainsi que parfois les enseignants qui
la mettent en œuvre, est appelée « édupunk », terme utilisé pour la première fois en 2008 par
Jim Groom7 et qui s'est rapidement diffusé dans la blogosphère éducative, anglo-saxonne
notamment. : « […] edupunk is the au courant term describing an educational approach that
combines creative drive with a maverick attitude…in which the educator—or possibly the
student—designs the tools for teaching and learning. » (Rowell,8 citée par Gualtieri, 2008).
D'après l'auteure, c’est le fait de devoir utiliser les TICE sans budget spécifique qui a conduit les
enseignants à de telles pratiques.
Moiraud (2009) estime qu'une partie des usages pédagogiques échappe à l'institution à cause
de :
• les problèmes d’interopérabilité : la possibilité de transférer ses données lorsque l'on change
d'établissement, de région, donc d'ENT et de structure ;
• l'injonction paradoxale : les instructions officielles incitent à utiliser les TICE, mais, dans le
même temps, les restrictions technologiques (matériel, pare-feu, limitations diverses, locaux,
etc.) sont autant de freins que les enseignants doivent gérer.
7
http://bavatuesdays.com/the-glass-bees/ (consulté le 9 août 2010).
8
Rowell Laurie (2008), « “Edupunk’ Rocks the (Virtual) House », eLearn Magazine, 8 juillet.
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Nous pouvons rajouter une troisième raison mentionnée par Gualtieri (2008) ainsi que par
Downes (2008) : le sentiment de liberté de l'enseignant vis-à-vis de l'institution, dans la mesure
où il se fabrique son propre PLE et peut en changer les fonctionnalités en fonction de l'évolution
des outils, des usages qu'il en fait, et non en fonction des développements de la plateforme
imposée par l'institution.
C'est peut-être ce fossé entre ces deux logiques (institutionnelle et pédagogique) qui explique
que les usages restent limités au sein des classes. Ajoutons à cela l'aspect chronophage des
TICE : réaliser tout ou partie d'un cours ou d'une séquence qui a recours aux TICE demande
beaucoup de temps de préparation que tout le monde n'est pas prêt à investir. C'est pourquoi les
pratiques de mutualisation, les élaborations collectives et/ou collaboratives de ressources sont
une nécessité, mais elles se heurtent à certaines pratiques plutôt individualistes des enseignants
dans l'exercice de leurs fonctions, qui s'expliquent notamment par la façon dont est conçu
l'enseignement en France.
De nouveaux usages pédagogiques sont en train d'apparaître, qui concernent la mise en place
d’un travail collaboratif grâce aux TICE, mais ces nouveaux usages ne renouvellent pas
nécessairement l'approche pédagogique (Thibert, 2009), malgré les discours optimistes qui
peuvent être parfois tenus. Même lorsque l'approche pédagogique se veut constructiviste, la
réalité montre que le behaviorisme s'accommode fort bien des TICE (Viens et Rioux, 2002).
« Cette révolution pédagogique qu’ont annoncée de nombreux prophètes ne s’est nulle part
produite et ne se produit pas. L’exemple britannique montre que la qualité des pratiques des
TICE reste assez basique. » (Chaptal, 2007). L'utilisation de wiki ou de plateformes numériques
pour mettre en place des SACI (situations d'apprentissage collectives instrumentées) demande
une approche et un savoir-faire qui ne se décrètent pas. Il en va de même pour les jeux vidéos
utilisés en classe (souvent appelés « serious games »). Ils sont prometteurs, mais les pratiques
restent limitées. Ceci tient à la nécessité de renouveler les approches, mais aussi à la tradition
très française qui donne la primauté aux savoirs académiques sur les compétences (Musset et
Thibert, 2009).
Les potentialités sont là, elles sont indéniables, mais les enseignants ont besoin d'être
accompagnés, formés à ces nouveaux usages : « Il faut donc sécuriser les enseignants pour aller
vers une culture de l’information » (Solliec, 2008). C'est ce qui ressort de la lecture de différents
rapports récents. C'est le cas du rapport du Conseil économique, social et environnemental
(Bouchet 2009) : les formations initiale et continue sont déterminantes pour développer un
« enseignement de culture générale des TIC ». Le rapport préconise l'utilisation systématique du
cartable numérique, le développement de formations en ligne (soutien scolaire, campus
numériques, etc.) et la formation permanente des enseignants. C'est aussi le cas dans le rapport
de la Commission européenne (2008) rédigé pour le JRC (Kirsti et al., 2008), dans lequel sont
publiées quelques recommandations :
• favoriser l'innovation pédagogique avec les nouveaux outils : soutenir l'expérimentation, les
réseaux de bonnes pratiques et la formation des enseignants ;
• soutenir les nouvelles organisations innovantes : les OER (Open Educational Ressources, ou
Ressources éducatives libres en français), les institutions et organisations, les approches
pédagogiques différentes pour profiter des progrès des TIC, le recours aux TIC pour
l'apprentissage tout au long de la vie ;
• aider au développement de ressources pédagogiques basées sur les TIC et développer la
recherche portant sur l'impact des TIC ;
• favoriser l'équité par rapport aux TIC.
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1.1.3. Les TIC et Internet dans l'école
Les compétences en matière de nouvelles technologies sont devenues indispensables tant pour
l'insertion professionnelle que pour l'insertion sociale. Elles sont désormais étroitement liées à
l'apprentissage tout au long de la vie. Même dans l'enseignement supérieur, nous assistons à une
généralisation des plateformes numériques et de e-learning, avec aussi l'apparition du « mobile
learning » (utilisation des outils nomades tels que la téléphonie mobile, les agendas
électroniques et autres dispositifs permettant de se connecter à Internet - cf. contribution de
Laure Endrizzi dans cet ouvrage).
Ces changements amènent les différents acteurs à renouveler les modalités d'enseignement et les
formes d'apprentissage. Tous les nouveaux programmes incitent explicitement à avoir recours
aux TICE (Académie de Nantes, 2008). Solliec, dans un bulletin du Café pédagogique, estime
au travers de quatre témoignages d’un atelier des Assises du numérique que « (presque) toutes
les conditions sont aujourd’hui réunies pour que les TIC soient présentes dans toutes les
classes » (Solliec, 2008). Nous avons vu précédemment que cela ne correspondait pas
nécessairement à la réalité. Pourtant, les directives officielles (BO, circulaires, etc.) incitent
toujours davantage à intégrer ces outils et encadrent les savoirs et savoir-faire à valider, que ce
soit au travers du B2i, du C2i, du socle commun ou des projets d'équipement en ENT.
B2i, C2i, etc.
Le B2i, instauré en 2000 (note de service 2000-206 du 16/11/2000 - BO n° 42 du 23 novembre
2000), a établi une rupture dans l'approche de l'informatique à l'école : l'informatique n'est plus
un objet d'étude, mais un outil au service des enseignements. L'évaluation des usages se fait par
l'ensemble des enseignants, toutes les disciplines sont concernées. Le B2i n'a pas la même
finalité que le CPIE (Passeport de compétences informatiques européen) dans la mesure où il
institue une dimension citoyenne en plus d'une simple certification (Devauchelle, 2004)
Pour autant, le B2i présente quelques inconvénients : l'outil informatique y apparaît comme
devant être transparent et neutre, mais cela « occulte la réflexion sur les conditions nécessaires
pour une intégration réelle d'un objet qui doit devenir usuel en classe » (Béziat, 2003).
Bertrand (2005) relève une ambiguïté due au dilemme entre « l'approche transversale » et
« l'approche disciplinaire » : l'approche par compétence, prévue par la validation du B2i, se
heurte aux modes d'évaluation traditionnels. Il dénonce le fait que soient mis sur le même plan
des compétences, des savoir-faire et des connaissances, alors même que ce sont des niveaux
d'apprentissage très différents. Il y a une contradiction entre la finalité affichée (citoyenneté) et
l'évaluation (compétences techniques). Devauchelle (2004) perçoit le B2i comme permettant la
validation des acquis de l'expérience dans la mesure où il permet de valider des usages qui
peuvent être extérieurs à l'école. On peut penser que l'approche par compétences se généralisant
(Rey, 2008), ce genre de validation entrera de plus en plus dans les mœurs.
Une autre difficulté d'appropriation de ce diplôme par les enseignants vient du fait que c'est une
« innovation institutionnelle prescrite », alors que les enseignants sont attachés à leur autonomie
pédagogique. Bertrand estime que les outils ne sont pas aussi transparents que ce qui est affirmé
et il se demande si leur adoption peut suffire à développer des compétences pour un usage
raisonné. Il affirme que « l'absence de conceptualisation constitue un frein au développement
des usages » et que « l'impasse a été faite sur la question des savoirs en jeu dans l'usage des
TIC ».
A l’instar du B2i, le C2i est entré en vigueur en 2002 (Circulaire n° 2002-106 du 30-4-2002 -
BO n° 19 du 9 mai 2002) et concerne l'enseignement supérieur. Tout comme le B2i, ce n'est pas
un diplôme, mais une certification de compétences.
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Socle commun
Les TIC font une apparition massive dans les programmes à partir de 2002, mais c'est avec la loi
d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005 qu'elles font partie des
compétences de base du socle commun9. Leur maîtrise fait l'objet de la compétence n° 4 (BO
n° 29 du 20 juillet 2006), présentée comme une des missions essentielles de l'école : la maîtrise
des techniques usuelles de l’information et de la communication. Les capacités à acquérir sont
les suivantes :
• « s’approprier un environnement informatique de travail ;
• créer, produire, traiter, exploiter des données ;
• s’informer, se documenter ;
• communiquer, échanger. »
Ces préoccupations font écho à la « compétence numérique » qui fait partie des huit
compétences clés répertoriées par le Parlement européen en 2006, laquelle compétence implique
« l’usage sûr et critique des technologies de la société de l’information, et, donc, la maîtrise des
TIC »10.
ENT
Nous avons vu que les ENT sont apparus dans les préoccupations politiques en 2003, mais l'idée
d'un outil numérique pour gérer les contenus pédagogiques est antérieure. Dès 1985, le plan
« Informatique pour tous », déjà évoqué, visait à équiper les établissements scolaires
d'ordinateurs et souhaitait initier les élèves à l'informatique (en termes de programmation et non
d’usage). Il n'est alors pas encore question d'usage pédagogique : l'informatique est un objet
d'étude et non un outil au service de l'apprentissage. L’année 2002 voit apparaître l'appel à
projets « campus numériques français », mais l'idée de cartable électronique est déjà présent. En
2004, la Fondation Internet nouvelle génération publie un rapport « Du cartable électronique
aux espaces numériques de travail » (Fing, 2004).
Partant du constat que les volontés politiques n'ont pas été jusqu’alors suivies des résultats
escomptés, le ministre de l'Éducation nationale a créé en janvier 2008 la mission e-Educ pour
rédiger un rapport faisant un état des lieux de la situation et formuler des propositions (Séré,
2008) : présence d’un « volet numérique » dans les projets d'établissements ; utilisation
obligatoire du cahier de texte électronique dans les établissements scolaires ; création d'une
plateforme de partage des bonnes pratiques ; création d'un observatoire national des TICE ; mise
en place d'un programme de formation pour les chefs d'établissement et les inspecteurs autour
du management de projet.
En juillet 2009, deux autres rapports ont été publiés, qui concernent les technologies de
l'information. Le premier, intitulé « La société et l'économie à l'aune de la révolution
numérique : enjeux et perspectives des prochaines décennies (2015-2025) » (Bravo, 2009), et le
deuxième, intitulé « Stratégie nationale de recherche et d’innovation - 2009 » (ministère de
l'Enseignement supérieur et de la recherche, 2009), préconisent le recours aux TIC de manière
accrue, une meilleure formation des enseignants, une plus grande utilisation par les élèves et
étudiants et recommandent un enseignement de l'informatique en tant que tel : il ne s'agit pas
seulement de maîtriser les usages de manière transversale, mais aussi de connaître et d’étudier
l'informatique comme une discipline à part entière.
9
http://media.education.gouv.fr/file/51/3/3513.pdf (consulté le 9 août 2010).
10
http://europa.eu/legislation_summaries/education_training_youth/lifelong_learning/c11090_fr.htm (consulté le 9 août
2010).
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9. Preprint à paraître en 2011
In Poyet Françoise & Develotte Christine. L’éducation à l’heure du numérique : état des lieux, enjeux et perspectives. Lyon : INRP.
En guide de conclusion : ENT et innovation pédagogique
Une volonté politique de promouvoir les technologies numériques dans l’éducation peut être
affichée sans que pour autant la pédagogie s’en empare. Les ENT sont vus par certains comme
l'outil qui fera définitivement entrer les TIC dans les écoles françaises. Cela aura-t-il des
conséquences d'un point de vue pédagogique ? Il est incontestable que cela modifie le rapport au
temps et à l'espace scolaire pour tous les acteurs de l'école : équipes éducatives, élèves et parents
(cf. les contributions de S. Genevoix et F. Poyet dans cet ouvrage). Il reste à se donner les
moyens de faire qu’il ne reste pas un outil purement administratif et que l’ensemble de ses
potentialités soient exploitées. Il existe des plateformes qui offrent des possibilités intéressantes
en terme de scénarisation et de création de contenus pédagogiques qui peuvent efficacement
compléter les ENT. N’aurait-il d’ailleurs pas mieux valu que des questions d’ordre pédagogique
aient suscité le développement des ENT plutôt que des questions d’ordre administratif et/ou
technologique ? Les réticences auraient peut-être été moindres, et les innovations pédagogiques
plus nombreuses…
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10. Preprint à paraître en 2011
In Poyet Françoise & Develotte Christine. L’éducation à l’heure du numérique : état des lieux, enjeux et perspectives. Lyon : INRP.
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