1. California Dreamin
Jour 1
Nous voilà sortis du terminal plein comme une ruche d’Apis mellifera. On prend un taxi en direction de.... je
me retourne vers mon acolyte qui lance avec “coeur” BEVERLY HILLS!.
Je m’enfonce dans mon fauteuil de taxi au cuir noir tout en écoutant d’une oreille un taximan pakistanais
questionné mon ami sur les raisons de notre venue à LA. Emerveillé par l’idée que nous ayons gagner un
road trip californien, il commence à nous vanter les bienfaits de la conduite en amérique, qui, contrairement
à Islamabad, ne demande aucune adresse spécifique au slalom anti nid de poule. Nous voilà enfin arrivé
dans le jardin d’Alice au pays des merveilles, champignons hallucinogènes en moins. Tout nous semble dé-
mesuré, XXL.... mais quoi de plus normal pour une ville qui a réssuscité le terme “hancock” avec Mr Smith
en vedette..... justement, nous dépassons la villa dudit comédien et mon comparse s’interroge sur l’attribu-
tion d’une étoile à cet acteur loufoque. Le doute s’installe, réflexion stérile, nous nous engageons vers une
vérification au boulevard des stars.
Jour 2
Après une visite taxi-guidé et expresse d’une citée à la faune angélique, nous embarquons dans un vais-
seau gracieusement mit à notre disposition pour commencer dignement notre aventure californesque. Au
volant de notre bolide bridé aux limites de vélocité, nous découvrons les plages logeant la côte, direction
San Simeon!Et c’est ainsi que notre visite se ponctue de carrosses de sport dirigés par les pin up version ère
techntonique et de bikers neo hipsters.....cocktail détonnant!
Pendant ce temps, nous apprécions la volupté de ce ballet de vagues ondulant à l’horizon, rythmées par cette
vibration solaire.....Tandis que California Dreamin de Mamas and the papas nous transporte dans une dimen-
sion estivale totalement fantasmagorique. Voilà que l’image de ce lieu, projeté tant de fois, se dessine devant
nous.... l’envie plus forte que l’objectif, nous faisons un crochet vers la plage, après avoir garé notre paque-
bot routier. Equipés de nos strings “baywatch” nous nous pressons d’un pas balancé à la manière hollywoo-
dienne vers cet océan sino-américain si pacifiste!
Après un pic nic, une baignade et 386 km, nous voilà arrivés à San Simeon.
Jour 3
Quelques curiosités nocturnes en tout genre passées, pied au plancher, nous nous ruons vers les merveilles
dorées de la ville du Francis gelé comme un frisko. A notre grand désespoir, notre itinéraire nous éloigne de
la chorégraphie aquatique, mais très vite l’appréhension laisse place à une curiosité aiguisée. Paysage aride,
architecture post moderniste très influencée pop, et surprises animalière commencent à s’imposer comme les
nouvelles références de mes futurs souvenirs!
Bizarement une étendue d’eau apparait du côté opposé à la position initiale de l’océan.... Nous approchons
de Palo Alto... plus que quelques kilomètres. Petit à petit, San Francisco apparait devant nous, James Blunt
me souffle les mots opportun “You are beautiful”.....it’s ...true ...rajoute mon vieil ami!
Jour 4
Une nuit à chercher les traces de Harvey Milk en bons cinéphiles.... nous voilà boostés au petit matin pour
dévorer les merveilles du Frisco fondu par un soleil de plomb. Equipés de nos pantalons patte d’éléphant,
nostalgie du fameux tandem starsky-hutchien.. direction les pentes abruptes de la ville au volant de......
NON.... dans un tramway voyons. Mon partenaire, “Blue” cherche les sensations dans la descente en sortant
sa tête par la fenêtre de la locomotive urbaine... il me fait penser au canidé dans le film chien flic, mustang
en moins!
Nous nous dirigeons ensuite vers un des monument qui a fait naitre notre vocation studieuse pour l’architec-
ture.....Le golden Gate....Ce pont, qui tel une ballerine, défie les lois de la mécanique pour réaliser un “grand
jeté”... et ce au dépend de quelques Erythèmes...Ha quelle douleur !.. Mais comme on dit , il faut souffrir
pour être belle! Visite de la prison la plus mythique du monde après Guantanmo et nous voilà de retour as-
soupis à l’hôtel.
2. Jour 5
Départ pour la nature, on se remet de nos aventures urbaine avec une compilation d’Harry Belafonte....
Jumpin the line!... et nous voilà sautant sur le tapis roulant direction Fresno en passant par le Yosemite Park.
Les paysages défilent, et pendant ce temps nous essayons de reconnaitre les variétés d’arbres qui défilent sur
notre chemin, après 127 arrêts pour observer le feuillage, 3 pannes d’essence, 15 demi-tour, 3 randonnées....
et 5 arbres reconnus... nous finissons par abandonner notre entreprise lubinesque pour profiter paisiblement
de la beauté du lieu.
Soudain, lumineuse idée, nous bifurquons vers Curry Village pour observer le Glacier Point.... ha si seule-
ment j’avais le temps, j’airais planter un “ManneGrote pis” au sommet de cette roche... J’enfouis ma tris-
tesse, j’avale ma nostalgie...sourire Colgate...crochet par El Capitan et direction Fresno.
Jour 6
Fresno dévorée, digérée, régurgitée.... en route vers les prairies du hasard et de la débauche....Nous rythmons
notre ballade avec du George Moustakis... alors que les “eaux de mars” bercent notre contemplation du spec-
tacle semi désertique... une idée lumineuse nait d’une discussion bio-intellectuelle. Changement de chemin,
un détour s’impose pour contempler le génial Générale Sherman, le sequoidendron giganteum, arbre le plus
imposant au monde! .. Mais réflexion faites, distance trop longue, temps trop court et intérêt pour la cité du
vice supérieur, nous optons pour l’achat d’une carte postal du vieux Sherman... Nous alternons notre chemin
entre stop pipi, stop photos, stop émerveillement et stop des stops. Après avoir englouti 640 kilomètres et au
moins 60 pauses, un panneau nous souhaite la bienvenue dans “La FABULEUSE...LAS VEGAS!”
QUE LA FÊTE COMMENCE!
Jour 7
Nuit endiablée au pays du soleil électrique, la locomotive redémarre avec son lot de jouissances estivale...
Le voyage touche à sa fin, tandis que notre engouement se décuple. Pied au plancher, objectif Les Anges.
Mon ami trépignant d’impatience décide d’exulter sa joie en faisant cracher Bruce Springsteen des baffles de
la voiture. Le trajet se trouve ainsi ponctué de brames crânes BORN IN THE USA ou DANCING IN THE
DARK.
Avant d’aller approfondir notre connaissance de la ville étoilée, nous laissons les serpents de goudrons nous
guider vers d’autres merveilles..... photos devant un panneau route 66, que nous n’hésitons pas à transformer
pour l’occasion en symbole sataniste! Finalement après 15 photos en compagnie d’autochtones, 10 de curio-
sités culinaires et une centaine de muses au profil callipyge, nous entrons triomphalement dans la cité divine.
Jour 8
Après une soirée à rencontrer des individus du bel-âge et à croquer l’ambiance électrique du lieu, nous
retournons à notre exploration. Après avoir établi un référencement strict des incontounables.... Direction les
studios Universal pour une visite guidée, avant d’aller flâner devant le Walt Disney Concert Hall dessiner
par O. Gehry.
Ensuite, une escapade maritime ne sera pas de trop, pour profiter de la plage mythique de Venice Beach et
Santa Monica....Et évidemment, en bons Nerds et fans de Tarantino, nous essayons de découvrir la vidéothè-
que de ses débuts...
Pour clôturer cette journée et surtout remercier les pionniers qui ont contribué à la création de cette ville, à
l’image de général Suter compté par Blaise Cendras, nous allumons une bougie sur Olverra Street.
Jour 9
Je suis si triste que je ne puis écrire des paroles réjouissantes.
Je décide alors d’immortaliser la dernière image que je peux capturer de cette terre désormais apprivoisée....
une trame de bâtiment compacte qui, du haut de ma monture ailée, paraissent vibrer sous le poids de nos
souvenirs......
J l’entends alors murmurer.....
See you soon !