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NEST’up
Rue Emile Francqui 6/1
1435 Mont-Saint-Guibert

JANUARY 2014

Bilan 2013
du premier
accélérateur
de start-up
en Wallonie
introduction

A l’automne 2012 a eu lieu
NEST’up, le tout premier
accélérateur de start-up
en Wallonie.

Pendant 9 semaines, ce programme a
rassemblé six équipes d’entrepreneurs
dans un espace dédié, le NEST, à l’Axisparc
de Mont-Saint-Guibert. Depuis cette
première édition, deux autres ont été
mises sur pied : NEST’up Spring 2013 (12
semaines au printemps 2013), toujours au
sein de l’Axisparc, et NEST’up Fall 2013 (11
semaines à l’automne 2013), cette fois au
sein de La Chapelle, à Liège.
NEST’up est la première initiative d’un
projet plus vaste appelé NEST («Nourrir
l’Entrepreneuriat, les Start-up et les
Talents») dont l’objectif est de développer
l’écosystème entrepreneurial en Wallonie
et en Belgique avec une portée mondiale
et de faire de l’innovation une réelle
alternative à la réindustrialisation comme
solution à la crise.

NEST’up

1

NEST est né il y a un peu plus d’un an et
demi de la volonté de plusieurs acteurs
engagés dans l’accompagnement des
start-up en Belgique qui se sont regroupés
pour fonder l’asbl Fostering Ideas. Olivier
Verbeke, co-fondateur de Knowledge Plaza
à Mont-saint Guibert, s’est ainsi entouré
de Simon Alexandre, directeur à The
Faktory de Liège, Ben Piquard, directeur
du Microsoft Innovation Center de
Mons, David Valentiny, directeur de l’ID
Campus de Liège ainsi que de Damien
Van Achter, directeur de Lab Davanac à
Eghezée, pour élaborer ensemble ce que
deviendrait le programme NEST’up.
Ce rapport a pour but de faire le bilan du
programme NEST’up, un an après, et de
ce qui y a été mis en place. Les premiers
résultats obtenus y seront également
exposés, afin de démontrer l’importance
de répéter régulièrement ce programme et
d’étendre les initiatives de NEST dans les
années à venir.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
La vision de
NEST
«NEST» est la traduction
anglaise du mot «NID».
Le nid est l’endroit où les
oisillons grandissent et sont
nourris jusqu’à ce qu’ils
soient prêts à voler de leurs
propres ailes. Mais NEST est
aussi le sigle de «Nourrir
l’Entrepreneuriat,
les Start-up et les Talents»,
ou en Anglais «Nurturing
Entrepreneurship, Startups
and Talents».

Derrière NEST, il y a une vision, partagée
par tous les fondateurs de l’asbl Fostering
Ideas : nos économies occidentales
traversent une crise systémique grave
que les solutions habituelles seules ne
peuvent pas résoudre. Si nos pays se
désindustrialisent, c’est à la faveur de
régions qui bénéficient d’atouts qu’il est
difficile, voire impossible de concurrencer.
Et dans ce contexte, nous pouvons
soit nous accrocher au passé et tenter
désespérément de retenir voire de faire
revenir ces industries chez nous, soit
nous concentrer sur nos propres atouts
et regarder vers l’avenir. Or nos atouts,
nos avantages concurrentiels résident
dans le niveau de formation excellent de
nos nouvelles générations et dans leur
capacité d’innovation ainsi que de création
de nouveaux modèles économiques. De
nombreux pays occidentaux ont déjà
compris ce défi et ont investi massivement
dans le développement de foyers
d’innovation ou «startup hubs» comme
New York, Berlin, Dublin, Tel Aviv ou
encore Londres. NEST se situe au cœur
d’un effort de sensibilisation et d’éducation,
aussi bien des pouvoirs politiques, que des
entrepreneurs et du grand public belges,

NEST’up

2

sur la nécessité de s’engager résolument
dans les voies de développement
plus viables et plus pragmatiques
que sont l’innovation, la créativité et
l’entrepreneuriat.
Cette vision s’appuie sur quelques valeurs
clés qui guident tous les choix de NEST et
assurent sa cohérence et sa pérennité.

Un écosystème dense
et dynamique
Contrairement à une entreprise classique
en création, qui s’appuie sur un modèle
économique existant et éprouvé, une
start-up doit inventer un nouveau modèle
économique. Et comme un modèle
économique est composé de nombreux
éléments, de la segmentation du marché à
l’identification des bons partenaires, des
flux de revenus à la structure de coûts, des
canaux de promotion et de distribution
à la relation client, de la proposition de
valeur aux métriques clés, il existe de
très nombreux aspects sur lesquels une
start-up peut, et même doit, innover.
C’est pourquoi, au-delà des habituels
comptables, juristes et commerciaux, une
start-up a besoin d’intégrer de nombreuses
expertises, qui de plus évoluent tout
au long de sa vie de start-up jusqu’à ce
qu’elle stabilise son modèle économique
et devienne une entreprise au sens où
on l’entend d’habitude. Et c’est cette
nature transitoire de la start-up qui fait
que ses besoins en expertises sont aussi
intenses que ponctuels et ne justifient
généralement pas de recrutements à long
terme. Dans ce contexte, un des piliers
de l’accompagnement des start-up est de
réunir autour des entrepreneurs un réseau
dense et accessible d’experts à même de
leur faire gagner un maximum de temps
et de leur faire économiser le temps et
l’énergie qu’elles pourraient gaspiller dans
des domaines qu’elles ne maitrisent pas.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
De plus, cette nécessité d’innovation
dans l’exploration de territoires noncartographiés crée généralement un
autre besoin non négligeable chez les
entrepreneurs. Ils ont besoin d’agents
motivants, de mentors inspirants,
d’explorateurs d’hier et d’aujourd’hui qui
puissent leur donner des outils, les exposer
à des modes de pensée et à des méthodes
génériques de création qu’ils ont euxmêmes mis en œuvre. Les mieux placés
pour offrir ce genre d’accompagnement
sont généralement d’autres entrepreneurs
innovants, qui n’ont pas forcément une
expertise pointue et/ou technique dans
les domaines spécifiques qui intéressent
directement la start-up, mais qui peuvent
amener un point de vue à la fois plus
méta et pratique aux entrepreneurs.
C’est pourquoi NEST s’est employé dès
le départ à consolider les différents
réseaux professionnels de ses membres
en un ensemble cohérent et à le mettre à
disposition des participants de NEST’up :
Tristan Kromer, Joannes Vandermeulen,
Cédric Donck, David Cohen, Brad Feld
et tant d’autres ont ainsi donné de leur
temps pour accompagner, aider et inspirer
les startups de NEST’up tout au long du
programme et leur laisser un bagage qui
les suivra tout au long de leur évolution.

L’économie de la création
C’est désormais de notoriété publique
que les pays émergents dans lesquels nos
industries se délocalisent massivement
sont généralement très doués pour
répliquer et dupliquer, à une échelle telle
d’ailleurs que c’est ce qui leur permet
de continuer à offrir des économies
d’échelle qui surcompensent largement
leur non-proximité. En revanche, lorsque
le groupe chinois Whibi investit plus de
100 millions d’euros pour construire un
incubateur technologique en Wallonie, il
est difficile de ne pas y voir un signe de
nos propres atouts en termes de créativité
et d’innovation. A l’instar des produits
Apple, estampillés «Designed in California,
Made in China», combien de temps faudrat-il attendre avant de voir fleurir sur le
Web, dans nos maisons et nos entreprises
la mention «Created in Belgium»? De toute
évidence, les fondateurs de Fostering Ideas
et de NEST ont décidé de ne pas attendre,

NEST’up

3

mais d’agir pour faire en sorte d’aller aussi
rapidement que possible vers cet objectif.
Dans ce contexte, nous n’envisageons donc
pas la création dans son aspect artistique
et purement esthétique, mais bien la
création génératrice de valeur financière
mais aussi sociale par la création d’emplois
durables, de qualité, et l’amélioration
générale du niveau de vie. Bien que
plus risquée que la simple réplication
de modèles économiques existants et
donc nécessitant des investissements
plus importants, cette économie de la
création génère aussi par ses échecs plus
d’apprentissages et donc des créateurs
de plus en plus robustes susceptibles
de partager leurs expériences avec les
nouvelles générations.
Il est aussi important de prendre en
compte le fait que créer et diffuser le
fruit de ses créations n’a jamais été aussi
simple et peu cher que depuis que le Web
existe. Il fut un temps où les designs
originaux et les inventions ne pouvaient
être distribués que par des grands
groupes industriels et des canaux saturés
d’intermédiaires. Internet offre aujourd’hui
une plate-forme de diffusion directe et
simple à tout créateur, allant des sites de
«crowdfunding» comme Kickstarter (www.
kickstarter.com) aux places de marché
pour designer comme Fab (www.fab.de).
Et bien sûr les réseaux sociaux apportent
un canal de publicité bien plus puissant,
rapide et efficace que n’importe quelle
campagne de publicité radio ou TV. Il nous
est impératif d’apprendre à intégrer ces
nouveaux canaux dans nos processus
commerciaux si nous voulons jouer dans
la même cour que les pays autour de nous
et rentrer de plain-pied dans cette nouvelle
économie.

La culture du «pay-it-forward»
Le fait qu’il n’existe aucune traduction
française pour cette expression américaine
est révélateur. Le «pay-it-forward» c’est
un mélange de collaboration réciproque
et d’altruisme. C’est un principe qui
consiste à donner avant de prendre, à
aider sans attendre de retour immédiat,
en particulier financier, mais en pariant
sur le fait que la faveur vous sera rendue

>

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
plus tard, directement ou indirectement,
financièrement ou d’une autre manière.
Cette façon de faire est très répandue
dans les foyers d’innovation américains
tels que la Silicon Valley ou New York,
mais beaucoup moins pratiquée dans
nos cultures européennes. Beaucoup de
gens ici ont tendance à commencer par
négocier des contrats, avec des termes
rigides, avec des compensations forcément
financières, et ce avant même d’apporter
le moindre service ou de créer la moindre
valeur. Et même s’il n’est pas question de
se laisser abuser ou de chercher à abuser,
bien souvent, il est possible de trouver
un équilibre plus flexible basé sur la
confiance.
C’est pourquoi nous avons beaucoup
insisté sur la pratique de cette culture
dans tous les partenariats que nous avons
établis, qu’il s’agisse de sponsors comme la
Loterie Nationale, la province du brabant
wallon, ou de mentors comme Tristan
Kromer. Tous nos partenaires ont pris
conscience de la diversité des retours qu’ils
pourraient recevoir de par leur implication
dans NEST’up, que ce soit de la visibilité,
des contacts, des opportunités, etc. et ont
préféré donner avant de recevoir plutôt
que de refuser purement et simplement
une collaboration sans compensation
financière immédiate.
Cette culture du «pay-it-forward» (que
l’on pourrait éventuellement traduire par
«générosité réciproque») est un élément
clé du succès des foyers d’innovation,
que NEST veut participer à répandre en
Wallonie, en Belgique et même en Europe.

Raconter l’entrepreneuriat
Comme nous l’avons dit plus haut,
l’entrepreneuriat, surtout lorsqu’il est
innovant, est une affaire d’écosystème. Et
l’on parle bien ici d’écosystème au sens
large, c’est-à-dire qu’il inclut, au-delà des
synergies avec les acteurs directs qui
participent au développement de la startup, tous ceux qui pourront favoriser son
succès à long terme. Il s’agit donc aussi des
investisseurs qui fourniront le carburant
financier à la start-up pour faire levier
et accélérer sa croissance, mais aussi les
clients, professionnels et grand public, qui

NEST’up

4

achèteront les produits de la start-up, les
talents qui pourront rejoindre la startup mais aussi les grandes entreprises
qui pourront éventuellement acquérir
la start-up. Tous ces acteurs doivent
être sensibilisés, à la fois à l’existence
de la start-up et à ses besoins et apports
spécifiques, et ce dès les premiers pas de la
société innovante.
Pendant longtemps, la loi du secret était de
mise dans l’entrepreneuriat, les accords de
non-divulgation étaient systématiquement
de mise, et les entrepreneurs craignaient
que des acteurs avec des moyens plus
importants que les leurs ne «volent»
leur «idée qui tue» et ne la reprennent à
leur compte. Mais avec l’avènement des
médias sociaux et l’explosion des moyens
de communication offerts par Internet,
il est devenu de plus en plus illusoire de
ne compter que sur l’avantage du primoarrivant, et d’autant plus critique de
confronter son concept au monde le plus
rapidement possible. L’expérience des
nouveaux entrepreneurs montre que l’on a
bien souvent plus à gagner à parler de son
innovation qu’à la cacher.
Cependant, même si l’on arrive à se défaire
de ses croyances en la matière, de son
attachement au secret, reste que raconter
son histoire et la rendre accessible au
plus grand nombre prend du temps et
peut demander certaines compétences
journalistiques. C’est pourquoi Olivier
Verbeke a notamment proposé à Damien
Van Achter, journaliste et spécialiste des
médias sociaux, de rejoindre Fostering
Ideas et de doter NEST et NEST’up d’une
véritable plate-forme de «storytelling»
(nest.lesoir.be) en partenariat avec le
groupe de presse Rossel et le journal Le
Soir.
Cette couverture médiatique continue
et multicanaux a permis d’augmenter
rapidement la visibilité des participants
de NEST’up auprès de leurs futurs clients,
partenaires et investisseurs, mais aussi
nous l’espérons de susciter des vocations
en racontant l’entrepreneuriat en tant que
tel pour que les entrepreneurs rejoignent
toujours plus nombreux à l’avenir les
rangs des créateurs de valeurs.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Le Global Accelerator
Network
Une fois leur vision clairement posée et plutôt que de partir d’une page blanche, les
fondateurs de l’asbl Fostering Ideas ont choisi de s’appuyer sur l’expérience de pionniers en
matière d’organisation d’accélérateurs de start-ups. Aux Etats-Unis, les deux accélérateurs
de startups les plus réputés sont YCombinator de Paul Graham, qui n’opère que dans la
Silicon Valley, et TechStars. Fondé en 2007 par David Cohen et Brad Feld à Boulder, dans le
Colorado, le programme TechStars est aujourd’hui organisé dans 6 villes supplémentaires :
Boston depuis 2009, Seattle depuis 2010, New York depuis 2011, Austin en 2012, Chicago et
Londres depuis 2013. A ce jour, 234 start-up ont été accompagnées par TechStars, donc 190
sont toujours actives, 22 ont été acquises, et seulement 22 ont cessé leurs activités.

234 startups
190 actives
22 acquises
22 echecs

Forts de leur expérience, David Cohen
et Brad Feld ont créé en 2010 le Global
Accelerator Network pour partager
leur expérience de manière ouverte
et connecter entre eux les meilleurs
accélérateurs de startups dans le monde.
Aujourd’hui, le Global Accelerator Network
regroupe 50 accélérateurs dans 63 villes
sur 6 continents, qui ont accompagné plus
de 1.085 start-up. Et ces 1.085 start-up ont
levé un total de 548 millions de dollars et
créé plus de 3.125 emplois. C’est pourquoi
il était particulièrement important que
NEST’up puisse s’appuyer à la fois sur
l’expérience et sur le réseau du Global
Accelerator Network. Concrètement, être
membre du Global Accelerator Network
apporte trois avantages majeurs à
NEST’up.

NEST’up

5

Le «playbook»
Les fondateurs de TechStars ont regroupé
toute l’expérience acquise à travers les
années et sur les différentes moutures
du programme dans un document appelé
«TechStars Playbook». Ce document
rassemble toutes sortes d’enseignements
et de conseils pratiques sur l’organisation
d’un accélérateur de startups, de la gestion
du budget au calendrier en passant par la
gestion des coaches ou encore la promotion
du programme. Suivre tous ces conseils
n’est absolument pas requis pour faire
partie du Global Accelerator Network, ce
qui nous a laissé la possibilité de les adapter
au contexte spécifique de la Belgique.
Mais ils ont indéniablement permis aux
organisateurs de NEST’up de gagner un
temps précieux et de faire de cette première
session le succès que l’on connaît.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Le réseau
Comme son nom l’indique, le Global
Accelerator Network, c’est aussi un réseau
d’investisseurs, de mentors, d’experts et
même d’alumni qui sont tous connectés
à travers le réseau et qui ont permis
à NEST’up de rayonner à travers le
monde. C’est ainsi que les entrepreneurs
participant à NEST’up ont pu discuter
en vidéoconférence avec David Cohen
(fondateur de TechStars), Brad Feld (élu,
par Business Insider, l’investisseur le plus
respecté d’Amérique), Ash Maurya (auteur
de Running Lean), et bien d’autres.

Le fait que NEST’up puisse donc
s’associer à une marque aussi forte et
reconnue que TechStars à travers le
Global Accelerator Network est donc un
avantage considérable pour rassurer les
entrepreneurs et les inciter à poser leur
candidature. Pour toutes ces raisons,
NEST’up est très fier de faire pleinement
partie de ce réseau : http://gan.co/
members/view/nestup

La marque TechStars
En août 2012, Tech Cocktail, une société
américaine dédiée à la promotion de
l’entrepreneuriat, publiait son classement
des 15 meilleurs accélérateurs de startups
aux Etats-Unis. Et sans surprise, tous
les chapitres de TechStars sont présents
dans ce classement. Il existe de très
nombreuses initiatives pour accompagner
les entrepreneurs dans le monde, et il est
parfois compliqué pour ces derniers de se
faire une idée de la crédibilité et du sérieux
d’un programme d’accélération, ce qui est
particulièrement critique quand on sait le
niveau d’engagement que demande un tel
programme sur une période de plusieurs
mois.

NEST’up

6

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Du réseau
à l’écosystème
Tous les instigateurs
de NEST’up sont très
impliqués dans le monde
de l’entrepreneuriat et
ont chacun rencontré de
nombreuses personnes tout
au long de leur parcours.
Mais cette accumulation de
carnets d’adresses n’aurait
eu que très peu de valeur
ajoutée pour les start-up
de NEST’up sans un vrai
travail de consolidation, de
sélection et d’implication.

La première étape de ce travail a consisté
à répertorier tous les contacts des
organisateurs qui pouvaient apporter
quelque chose à NEST’up et à ses
participants. Ces contacts ont été centralisés
et listés avec toutes les informations
nécessaires pour les joindre et un suivi du
statut.
Ensuite, nous avons contacté un à un ces
personnes pour leur parler de NEST’up,
recueillir leurs impressions et leur
proposer d’intervenir, soit pour inspirer ou
aider les startups, soit pour contribuer à
l’infrastructure de NEST’up au sens large.
Et bien sûr, nous avons aussi demandé à
tous nos contacts directs de nous mettre
en relation avec toutes les personnes qu’ils
jugeaient intéressantes dans leurs propres
réseaux.
A l’issue de cette phase, nous avons pu
séparer les différents intervenants en
quatre types.

NEST’up

7

Les sponsors sont les sociétés qui
sont intervenues pour participer à
l’infrastructure de NEST’up ou offrir des
avantages aux startups de NEST’up. C’est
ainsi par exemple, que le NEST, l’espace de
travail collaboratif et créatif de NEST’up
(Mont-Saint-Guibert) a été aménagé avec
l’aide de la Province du Brabant wallon,
ou encore que le café a été fourni par
Masalto. Toutes ces contributions ont rendu
l’expérience de NEST’up plus agréable
pour tous les participants et a permis à
ces sociétés de profiter de la visibilité de
NEST’up dans les médias.
Les mentors sont tous les entrepreneurs
qui sont intervenus ponctuellement et
bénévolement pendant le programme
pour partager leur expérience avec les
entrepreneurs. Le but ici était de créer des
liens entre les nouveaux entrepreneurs
et les plus expérimentés, qu’ils soient
d’ailleurs restés en Belgique ou qu’ils
soient déjà partis explorer d’autres
marchés. Xavier Damman (Storify), Patrice
Roulive (Telemis), San Degeimbre (L’Air du
Temps) et bien d’autres ont ainsi pu passer
respectivement quelques heures avec les
entrepreneurs. Et lorsque cela avait un
sens, les sociétés représentées par ces
mentors étaient également visibles comme
sponsors sur la page d’accueil du site Web
de NEST’up.
Les experts sont tous ceux qui sont
intervenus à la demande pendant le
programme en fonction des besoins de
chaque start-up et en interaction directe
avec chaque équipe. Ces experts étant
rémunérés pour le temps qu’ils passaient
avec les entrepreneurs, nous avons mis
en place un système de chèques startup
(appelés affectueusement «chèques roses»
par les participants). Chacun de ces chèques
donnait droit à une heure avec un des
experts, et toutes les équipes ont reçu le
même chéquier avec une quantité identique
de chèques au début du programme. Elles
ont donc eu la possibilité de gérer leur
budget expertise en fonction de leurs

>

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
besoins spécifiques. Parmi ces experts,
il y avait des comptables, des avocats en
propriété intellectuelle, des spécialistes en
marketing, des designers Web ou mobile,
etc.
Enfin, les coaches sont les six
entrepreneurs qui ont accompagné
quotidiennement les startups pendant
toute la durée du programme. Leur
rôle était de soutenir moralement les
entrepreneurs et de les aider à gérer leur
temps et leurs ressources au mieux en
se posant les bonnes questions aux bons
moments. Nous avons beaucoup insisté
sur le recrutement de ces coaches, et
notamment sur 3 critères :
• Ils devaient avoir déjà de l’expérience

en accompagnement de start-up;
• Ils devaient tous être entrepreneurs

eux-mêmes, pour que leurs conseils
viennent «des tranchées» et ne soient
pas des conseils académiques;
• Ils devaient avoir déjà apporté une

aide positive et constructive à au
moins un des organisateurs.
En partant du principe que les pouvoirs
publics ont à la fois un rôle capital à jouer
et un intérêt économique et social nonnégligeable dans le bon développement
de cet écosystème entrepreneurial sur le
long terme, le Ministère de l’Economie

NEST’up

8

de la Région wallonne est intervenu par
l’intermédiaire de Creative Wallonia.
Leur financement ainsi que leur soutien
logistique et promotionnel ont permis de
consolider l’écosystème et de démultiplier
l’énergie déployée, NEST’up est le fruit
d’une co-création.
Deux autres partenariats clés ont été nos
collaborations avec la Loterie Nationale,
qui n’a jamais aussi bien porté son slogan
de créateur de chances, et avec le groupe
Rossel via le journal Le Soir et son blog
Geeko dédié aux nouvelles technologies.
Le Soir nous a fourni une plate-forme
technique pour héberger le blog de NEST
(nest.lesoir.be) et a couvert l’actualité du
programme.
Enfin, comme il paraissait évident que
NEST’up se positionnait de manière
complémentaire à d’autres initiatives
d’aide à l’entrepreneuriat en Wallonie
et en Belgique (certaines d’entre elles
étant d’ailleurs initiées par des membres
fondateurs de Fostering Ideas), nous
avons tenu à collaborer étroitement avec
des acteurs comme le CETIC, le MIC, ID
Campus, Solvay Entrepreneurs et bien
d’autres.
Cet écosystème à la fois dense et
dynamique nous a permis d’apporter une
aide et un soutien ciblés aux participants
de NEST’up, de créer un espace de travail
créatif et de relayer l’actualité de NEST à
très grande échelle.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
LE
NEST
Même si NEST n’était à
l’origine que le nom du
projet chapeau initié par
Fostering Ideas asbl, et dont
NEST’up est la première
initiative, c’est aussi devenu
le petit nom de l’espace de
travail que nous avons créé
pour héberger les start-up
de NEST’up.

Notre volonté était de créer un espace
ouvert, à la fois dans son organisation
interne et sur l’extérieur, qui favorise
la créativité et la collaboration entre les
équipes. Nous sommes donc partis d’un
plateau de bureau décloisonné de 300
mètres carrés. Cet espace nous a été proposé
par Henri Fischgrund à l’Axisparc Business
Center à Mont-Saint-Guibert.

Axisparc a procédé à l’aménagement initial
de cet espace, c’est à dire le sol et le câblage.

NEST’up

9

Nous avons ensuite travaillé avec certains
de nos sponsors pour cloisonner, meubler et
aménager différentes zones dans l’espace.

Un grapheur, Oli-B, est venu peindre une
fresque originale sur tout un pan de mur
pour servir de toile de fond créative à
l’espace. Ici, devant cette fresque, on peut
apercevoir l’espace commun où se prenaient
les repas et où se faisaient les travaux en
équipe et les interventions devant tous les
entrepreneurs.
Après deux saisons couronnées de succès,
NEST’up a investi un lieu mythique de Liège
pour sa 3e édition : la Chapelle. Dès le 16
septembre, l’accélérateur wallon de start-up
a investi l’endroit pour onze semaines.

Après une phase de travaux de deux mois,
La Chapelle a accueilli NEST’up Fall 2013,
mais l’accélérateur retrouvera ses locaux
d’origine pour ses sessions de printemps.
Deux start up des éditions précédentes
(I Love Climbing, Famest) ont pu y installer
leurs bureaux. Avec ID Campus, HEC-Ulg,
Meusinvest, Cide-Socran et La Forge à
proximité, un véritable hub créatif est né.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
L’accélérateur de start-up
NEST’up en chiffres
3 éditions (1 en 2012 et 2 en 2013)
Mont-Saint-Guibert (Fall 2012 et spring 2013) et Liège (Fall 2013)
18 start-up couvées

Sessions Fall 2012 et
28,5 ans
50 candidatures
Spring 2013

moyenne d'âge

(60 pour cette session)

10 start-up lancées sur 12

5 start-up lancées

Fall 2012 et Spring 2013

12 emplois temps plein

sur 6

23 fondateurs

tures

atures
ssion)

datures
ession)

10 fondateurs

dont 18 débutants - Fall 2012 et Spring 2013

28,5 ans moyenne d'âge
dont 10 débutants
28,5 ans moyenne d'âge
28,5 ans moyenne d'âge
27,5 ans moyenne d’âge

session)

ancées

lancées

6 personnes
occupées à temps partiel

12 emplois temps plein

33 emplois temps plein plein
12 emplois temps

p lancées

12 emplois temps plein

eurs

15 personnes occupées à temps partiel

eurs
teurs

s

nts
ants

NEST’up

6 personnes

6 personnes
6 personnes

occupées à temps partiel

occupées temps
occupées à à temps partiel : 1.500.000 euros
Fonds levés parpartiel
les startups
70% de fonds privés - 30% de fonds publics

10

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
NEST’up

11

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
L’organisation
du programme
Toute la difficulté dans l’organisation d’un programme
d’accélération de start-up réside dans la nécessité
de prévoir un agenda d’évènements qui poussent les
entrepreneurs à faire progresser rapidement leur projet
tout en leur laissant suffisamment de plages libres pour le
faire, en tenant compte des spécificités de chaque projet.

De plus, notre expérience dans
l’accompagnement de start-up et
l’expérience de TechStars suggèrent que
trop souvent, les start-up se lancent tête
baissée dans le développement de leur
produit sans consacrer suffisamment de
temps à la validation préalable de leur
modèle économique.
Or de plus en plus d’accélérateurs de
start-up, et même de start-up en général,
se tournent vers une méthodologie à
la fois innovante et éprouvée : le Lean
Startup. L’idée du Lean Startup est de
trouver des outils et des méthodes qui
permettent de minimiser les risques liés au
développement d’une start-up. Pour ce faire,
la méthodologie considère que le produit
d’une start-up n’est pas son site Web ou
le service qu’elle vend, mais son modèle
économique. En effet, c’est là que se situe
l’essentiel de l’innovation et le risque le
plus important. Dès lors il est important de
commencer par une réflexion approfondie
sur les hypothèses liées aux différents
aspects du modèle économique et de valider
un maximum de ces hypothèses avant de
commencer le développement du produit
correspondant.
C’est pourquoi les neuf semaines - puis
douze semaines - du programme ont été
divisées en trois phases de trois semaines
chacune.

Phase 1 : Modélisation
Lors de cette première étape, nous avons
mis de côté les sites Web, les produits et
les services proposés par les start-up pour
nous concentrer sur la modélisation de
leur modèle économique. A cet effet, une
rencontre avec Chris Anderson (Makers)
a été organisée pour que les porteurs de
projets puissent lui poser toutes leurs
questions.
Les fondamentaux de la méthodologie Lean
Startup ont par ailleurs été évoqués, via
une série de questions clés posées par les
coaches auprès des équipes :
•  ui sont les clients que vous visez?
Q
Comment pouvez-vous les caractériser,
les segmenter?
•  uel sont les principaux problèmes
Q
que rencontrent ces différents
segments de clientèle? Quel est leur
niveau de douleur par rapport à
chacun de ces problèmes?
•  uels sont les problèmes que vous
Q
entendez résoudre et quelle est votre
proposition de valeur générale?
•  uelles sont les solutions que vous
Q
proposez pour ces problèmes?
•  uels sont les flux de revenus sur
Q
lesquels vous comptez pour monétiser
votre solution?
•  omment allez vous distribuer et
C
promouvoir votre solution?
•  uelles sont les principales métriques
Q
qui vous permettront d’évaluer
la bonne santé de votre modèle
économique?
•  uels sont vos avantages
Q
concurrentiels? Qu’est-ce qui est
difficile à copier dans votre modèle
économique?
Toutes ces réflexions ont poussé les
start-up à réévaluer leurs certitudes, à se
remettre en question, voire à déconstruire
leur modèle économique pour mieux le
reconstruire. Chaque équipe a été amenée
à ce titre à formuler plusieurs modèles
économiques, et donc plusieurs ensembles
d’hypothèses et à les visualiser sur des
canevas.

Une fois ces différentes hypothèses
inventoriées et visualisées, les start-up
ont dû passer à une phase de «get out of
the building», c’est-à-dire une phase de
confrontation de leurs hypothèses à la
réalité du terrain. Beaucoup pensaient
qu’il fallait forcément développer un
produit pour tester un modèle économique,
mais nous leur avons montré comment
valider beaucoup d’hypothèses par le biais
d’entrevues qualitatives avec des clients
potentiels auxquels ils devaient poser les
bonnes questions. Les start-up ont donc
dû contacter des clients potentiels et les
rencontrer sur le terrain pour valider
ou invalider leurs hypothèses, tout en
faisant évoluer leur modèle économique de
manière itérative en changeant de clientèle
cible, de problème ou de solution proposée
par exemple.

NEST’up

13

L’objectif de cette première phase de trois
semaines était de formuler un triplet client/
problème/solution validé, et de lister le
problème identifié, au moins 20 clients
potentiels et susceptibles d’être intéressés
par la solution proposée.

Phase 2 : Construction
A l’issue de la phase 1, de nombreuses
équipes avaient déjà pivoté plusieurs fois
par rapport au modèle économique qu’ils
avaient imaginé au moment de poser leur
candidature à NEST’up. C’est-à-dire qu’au
fur et à mesure des entrevues avec leurs
clients potentiels, elles ont progressivement
changé certains aspects de leur modèle
économique, tout en restant fixes sur
d’autres. D’autres équipes sont retombées
assez près de leur point de départ mais avec
un modèle moins risqué parce que mieux
validé.
Il était alors temps de repasser à la
construction de la solution, ce qui
se traduisait pour beaucoup par du
développement Web, pour d’autres par
la conception de nouveaux équipements
matériels. Mais dans tous les cas, nous
avons poussé les équipes à ne pas se
refermer sur elles-mêmes et à confronter
leur produit le plus rapidement et le plus
régulièrement possible aux feedbacks
de leurs clients potentiels. Dans ce but,
des experts de ont expliqué aux start-up
comment valider leur design à travers des
tests très simples et très rapides au fur et à
mesure de leur progression.
Et dès que les produits commençaient à
se dessiner, les équipes ont commencé
à démarcher activement leurs premiers
clients pour créer de la traction. L’objectif
à la fin de cette seconde phase de trois
semaines était donc d’avoir une première
version du produit et les premiers
utilisateurs/clients qui confirmaient le bienfondé du modèle économique.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Phase 3 : Présentation
Le point d’orgue de NEST’up étant le
Demo Day qui donne l’opportunité aux
start-up de présenter le résultat de leur
travail à une audience d’investisseurs, de
journalistes et de passionnés d’innovation,
il était important de réserver un temps
non négligeable à la préparation de cette
présentation.
Au début de cette troisième phase, nous
avons donc proposé aux entrepreneurs de
préparer une première présentation (aussi
appelée «pitch») pour qu’ils se rendent bien
compte de l’importance du travail restant
à réaliser pour synthétiser leur travail et
le rendre digeste dans une présentation
de 10 minutes. Après leur avoir fourni
un squelette de présentation de base,
les coaches ont donc travaillé avec leurs
équipes pour préparer le contenu de chaque
diapositive ainsi que leur texte, en insistant

NEST’up

14

sur l’importance d’utiliser les diapositives
pour appuyer visuellement leur discours et
non pas comme un script de celui-ci.
Une fois le contenu plus ou moins stabilisé,
c’est le temps des répétitions, nombreuses
et toujours suivies de feedbacks pour
améliorer itérativement les présentations,
aussi bien sur le fond que sur la forme.
Nous avons également fait intervenir un
professeur de chant et d’improvisation pour
aider les plus timides à s’affirmer et à bien
poser leur discours.

En parallèle de tout ce travail sur les
présentations, le Demo Day est un
événement organisé où de nombreuses
invitations ont envoyées à des investisseurs,
des journalistes et des passionnés. Dans
le même temps, pendant que certains
préparaient la présentation, d’autres
continuaient à avancer sur la construction
du produit et sur la création de traction.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Raconter
l’entrepreneuriat
Une des convictions fortes des instigateurs de NEST’up
est qu’il est important de raconter l’entrepreneuriat en
continu, plutôt que de ne parler des entreprises que
lorsque celles-ci lèvent des fonds ou arrêtent leurs
opérations. Il y a en effet beaucoup d’évènements
intéressants dans la vie d’une start-up, évènements qui
peuvent générer de la visibilité auprès des investisseurs,
faire mieux comprendre une offre qui évolue à une
clientèle potentielle, ou même susciter des vocations
d’entrepreneuriat et des opportunités de partenariat.

C’est pourquoi, en parallèle de NEST’up,
Olivier verbeke et Damien Van Achter,
journaliste aguerri et reconnu pour ses
expériences journalistiques au sein de
son Lab Davanac, ont mis en place en
partenariat avec le groupe Rossel et le
journal Le Soir une plateforme dite de
«storytelling» pour raconter aussi bien
ce qui se passait dans NEST’up que dans
l’écosystème entrepreneurial wallon, belge
et mondial. Ce blog, visible sur nest.lesoir.
be, a suivi les start-up au jour le jour en
publiant régulièrement des articles. Des
journalistes étaient donc présents sur
place au NEST en résidence pour vivre au
milieu des start-up et mieux raconter leurs
histoires.
De plus, grâce à un groupe Facebook
organisé comme une sorte de salle de
presse collaborative et à une veille
permanente, de nombreux articles ont été
régulièrement relayés et produits sur la
plate-forme pour apporter du contexte à
l’histoire des start-up.
Enfin, une équipe de tournage et de
production photo et vidéo, PeignoirPanda,
et une équipe de graphistes, Oh my deer !, ont
suivi les entrepreneurs pour rendre leurs
expériences plus visuelles au travers de clips
vidéos qui ont rythmé les 12 semaines de
NEST’up et l’ont rendu encore plus visible en
ligne et sur les réseaux sociaux.

NEST’up

15

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
D’une manière générale, le dispositif
de storytelling a globalement tenu ses
promesses. Mis en place depuis un peu
plus d’un an, le compte Twitter, la page
Facebook et le groupe Facebook ont servi
de catalyseur pour alerter la communauté
d’entrepreneurs belges en particulier
et les communautés liées au monde de
l’innovation, aussi bien Belgique que
dans la sphère anglophone (via le réseau
TechStars).
Les chiffres d’audiences et surtout
d’engagement de celles-ci en attestent,
cette présence anticipée a permis d’attirer
l’attention mais aussi d’engager des
conversations et de susciter une attente
autour des deux sessions 2013 de NEST’up,
bien avant leur lancement. En moyenne, 60
projets candidats ont été reçus pour chaque
session.

Ensuite, la plate-forme en elle-même,
hébergée sur Le Soir, avec lequel nous
avions au préalable conclu un accord
de partenariat essentiellement afin de
s’assurer un relais direct par un média de
masse, permit de maintenir au quotidien
une traction minimale vers les activités qui
se sont déroulées dans le NEST. L’objectif de
«nous raconter nous-mêmes» a, à ce niveau,
été pleinement atteint.
La curation et l’édition des tweets, statuts
Facebook, photos et vidéos réalisées par
tous les participants dans des «Story»
quotidiennes fut un réel pivot autour
duquel purent graviter tous les articles
annonçant des évènements liés à
l’innovation et à l’entrepreneuriat dans la
Fédération Wallonie-Bruxelles (Semaine
de la Créativité, KIKK Festival, Startup
Weekend, etc.).
Par ailleurs, il est crucial de souligner le rôle
essentiel des vidéos produites par l’équipe
rédactionnelle. Le soin tout particulier
apporté au montage, à l’ambiance sonore
et aux effets sobres mais forts a permis
de traduire l’atmosphère particulièrement
riche et qualitative des expériences vécues
par les entrepreneurs.

NEST’up

16

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Couverture
médiatique
Sur le Web

, en 9 Web
Sur lemois , en 9 mois
sur le web

61.500 pages vues pages vues
110.000 pages vues
61.500
25.000 visitesvisites visites
35.000
25.000

nestup.be

nestup.be

90.000 pages vues40.000 pages vues
40.000 pages vues
40.000 visites visites
29.500 29.500 visites

2.000 pages vues pages vues
2.000

sur les réseaux sociaux visites
1.300 visites
1.300

64 vidéos
64 vidéos
70 vidéos

2.868 fans
2.900 fans
2.868 fans

37.962 vuesvues
37.962
40.000 vues

1.450 followers
1390 followers
1390 followers
9.000 tweets/retweets
8.000 tweets/retweets #nestup
#nestup
8.000 tweets/retweets #nestup
1.3 million personnes touchées
1.3 million personnes touchées
million

75 histoires
75 histoires
75 histoires
30.000 vues
23.000 vuesvues
23.000

personnes touchées

dans la presse
NEST’up
+120 articles dans la presse
+15 passages TV ou radio
Start-up
+90 articles dans la presse
+20 passages TV ou radio

NEST’up

17

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
le demo
day
C’est désormais une tradition, une partie intégrante du
format des accélérateurs de start-up partout dans le
monde : le Demo Day est la conclusion, l’apothéose de tout
le programme. Concrètement il s’agit d’un évènement de
quelques heures, généralement organisé le dernier jour
du programme, et auquel sont invités des journalistes,
des investisseurs et des passionnés d’entrepreneuriat.
Durant cet évènement, les participants au programme sont
amenés à présenter le résultat de leur travail, les éléments
de leur modèle économique et peuvent également lancer
la première version de leur produit devant la presse.
L’objectif d’un tel évènement est triple.

Définir un objectif
Pour les start-up qui participent à un
accélérateur comme NEST’up, il est
primordial de se fixer des objectifs
intermédiaires pour les différentes étapes
de leur développement. Le Demo Day
constitue une balise importante et force
les entrepreneurs à faire des choix et à
organiser leur temps pour atteindre cet
objectif. Ils connaissent dès le début du
programme la date à laquelle ils devront
avoir mis au point des délivrables
clairement identifiés.
De plus, au-delà du fond de la présentation,
c’est-à-dire des détails concernant le modèle
économique et la première version du
produit, c’est la forme de l’exercice qui est
primordiale. En effet, la notion de «pitch»
est essentielle pour tous les créateurs de
start-up : puisque le succès d’un projet
innovant est intimement lié à la densité
et à la richesse de l’écosystème que le
porteur de projet arrive à créer autour
de lui, il doit être capable d’inspirer tous
ceux qui peuvent apporter quelque chose
à son développement et de les convaincre
de participer à son aventure. Qu’il s’agisse
d’un investisseur avec lequel il passe trois

NEST’up

18

minutes dans un ascenseur, d’un groupe
de financiers qui lui laisseront dix minutes
pour les convaincre ou d’un client potentiel,
l’entrepreneur doit être prêt à tout moment
à raconter son histoire avec des mots
accessibles à son audience.
Les compétences que les équipes de
NEST’up ont développées pour préparer
leur pitch pour le Demo Day vont les suivre
tout au long de la vie de leur projet, et même
au-delà dans leur parcours d’entrepreneur.

Créer un effet d’annonce
Même si dans le cas de NEST’up, nous
avons beaucoup insisté sur le «storytelling»
en continu tout au long du programme, il
est un fait que la presse et le grand public
répondent naturellement à des évènements
plus ponctuels et plus intenses. En Anglais,
c’est ce que l’on appelle un «climax»,
autrement dit un point d’orgue. Il permet
de focaliser l’attention et les efforts dans le
temps et joue un rôle clé dans la visibilité
d’un programme relativement long comme
NEST’up et par extension des start-up qui y
participent.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Concentrer les énergies
Les acteurs susceptibles de collaborer
avec les entrepreneurs, qu’il s’agisse de
fournisseurs, de promoteurs, d’investisseurs
ou de clients potentiels, sont naturellement
éparpillés géographiquement et sont
rarement disponibles tous au même endroit
au même moment. Par conséquent, une
start-up doit souvent réserver un temps
non-négligeable au développement de son
réseau, à la prospection de nouveaux clients
ou partenaires, et surtout à ses efforts de
levée de fonds. Et ce temps est d’autant
plus important au début, quand l’entreprise
se lance et qu’elle n’a pas encore un grand
réseau de départ sur lequel elle pourrait
s’appuyer pour démultiplier ses efforts.

NEST’up

19

Or ce début d’activité est aussi le moment
où le temps des entrepreneurs est le plus
précieux.
Un évènement comme le Demo Day permet
de créer une occasion pour rassembler
toutes ces énergies dans le temps et dans
l’espace et de les rendre plus facilement
et plus rapidement accessibles aux
entrepreneurs. Il procède donc de la même
logique d’accélération que le programme en
lui-même.

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
les
entrepreneurs
Dans la mesure où les entrepreneurs sont les premiers
intéressés dans l’aventure de NEST’up, nous avons demandé
à ceux de l’édition Spring et Fall 2013 ce qu’ils avaient pensé
de leur expérience dans le programme et ce qu’ils en avaient
retiré. Voici quelques extraits de leurs réponses.

Stanley Destrée, co-fondateur de
PressForMore, NEST’up Spring 2013

Maude Antoine, co-fondatrice de We Are
The Models, NEST’up Fall 2013

«Chaque jour chez NEST’up amène son lot
de réflexions intenses ainsi que des déclics
plus ou moins grands. Au départ, j’ai eu
beaucoup de mal à concrétiser le projet.
J’ai beaucoup travaillé et clarifié mon
pitch, ce qui a été utile pour le vendre aux
investisseurs lors du Demo Day. Au fil des
semaines, les coaches m’ont apporté de la
crédibilité et donné un avis extérieur sur
mon concept. A ma sortie, je savais plus
ou moins ce qu’allait en penser le monde
professionnel.»

«On partait de zéro et NEST’up nous a mis
sur les rails. On envisageait tout un tas de
possibilités au départ, mais rien de vraiment
fixe. On était dans le flou, mais grâce aux
coaches et à leurs conseils, on a pu mettre
le doigt sur ce qui était vraiment important
; sur les choses à faire en priorité… Sans eux,
on aurait mis trois fois plus de temps pour
arriver là où on est actuellement.»

Davy Courteaux, co-fondateur de Foxi,

«NEST’up nous a apporté énormément
en termes de notions de business et de
financement. Des domaines où l’on est parti
de zéro. Les experts nous ont bien recadré
quand il le fallait et ont toujours été très
pédagogues.»

NEST’up Fall 2013
«Par le passé, j’avais déjà beaucoup travaillé
sur le Business model de Foxi et sur le projet
en lui-même. Mais NEST’up m’a clairement
apporté un cadre, une méthode et un réseau
grâce aux carnets d’adresse des coaches.
J’étais arrivé avec une idée, des images et
un concept. Je peux désormais dire que je
repartirai avec une plate-forme esthétique,
de qualité et facile d’usage qui sera
officiellement lancée le soir du Demo Day.»

Jean-Marc Poncelet, co-fondateur de
BetterStreet, NEST’up Spring 2013
«Au début de NEST’up, on est partis dans
tous les sens. On a exploré beaucoup
de pistes, avant de revenir à notre idée
initiale. Les coachs nous ont poussés
dans nos retranchements, ce qui nous a
obligés à réfléchir et évoluer sur tous les
plans. Laissés à nous-mêmes, on aurait été
beaucoup moins critiques et objectifs.»

NEST’up

20

Hélène Hoyois, co-fondatrice de DoEat,
NEST’up Spring 2013

Gabrielle Amandt, co-fondatrice d’Airdog,
NEST’up Fall 2013
«NEST’up nous a permis de beaucoup
réfléchir sur le concept et d’explorer les
différents canaux afin d’attirer du monde
sur notre plate-forme. Au début, on pensait
seulement exploiter le réseau animalier,
puis les coaches nous ont suggéré de partir
aussi sur celui des voyages. Le plus gros
apport de l’aventure, c’est sans aucun doute
celui des coaches qui sont très inventifs et
disponibles pour nous.»

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
L’après
NEST’up
Six mois, un an après être sorties du NEST, nous avons pris
des nouvelles des start-up qui ont été couvées pendant 9 et 12
semaines entre la fin de l’année 2012 et le printemps 2013.
4INCH
Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012)
CEO Xavier Hang
Nombre d’employés 2 temps plein
Levée de fonds une de 160.000 euros
Nombre de sites équipés 7

Snugr signifie «cosy», «douillet» dans
la langue de Shakespeare. C’est aussi le
nom qu’ont choisi Xavier Hang et Jérôme
Vermaelen, fondateurs de 4INCH, pour leur
nouveau produit. Leur niche : un kit matériel
et logiciel permettant de diminuer sa
consommation de chauffage et d’améliorer
son confort. A l’heure où les ménages font
plus que jamais attention à leurs dépenses,
4INCH pourrait bien être promis à un bel
avenir d’ici quelques années. Découverte de
cette société sortie du programme NEST’up
by Creative Wallonia en novembre 2012
avec Xavier Hang, un de ses co-fondateurs.
Marre des pertes énergétiques ou de
surchauffer votre logement? 4INCH, une
start-up mise au point dans le cadre du
programme NEST’up by Creative Wallonia,
se propose de remédier à ces problèmes.
Grâce à son kit Snugr, finies les grosses
factures d’énergie car vous pouvez
désormais contrôler à distance chacun
des points de chauffage. «Chaque pièce
peut bénéficier d’une température et d’un
planning différent», indique Xavier Hang,
un des créateurs du projet. Une étape très
accessible car il suffit de remplacer «les
vannes thermostatiques et le thermostat de
votre logement par ceux de notre société
qui pourront être connectés à Internet, et
contrôlés via notre application mobile.»
Le kit ne nécessite aucuns travaux et peut
être installé en une heure de temps. Fixé à
1200-1500 euros, le prix d’une installation
complète pour un ménage moyen devrait,

NEST’up

21

Capital 190.000 euros
Lieu du siège Enghien
Site www.snugr.be

selon leurs calculs, être remboursé dans les
trois ans grâce aux économies d’énergies
qu’il permet.
Un concept très pratique mais qui est assez
différent de celui envisagé au début de
l’aventure NEST’up. «Lorsque nous sommes
entrés dans l’accélérateur de start-up, nous
pensions créer une entreprise dédiée à
la domotique, qui permet de contrôler à
distance tous les équipements d’une maison.
Et puis, par la suite, on a réalisé que la
consommation d’énergie était davantage un
souci essentiel du grand public.»

Principalement destiné aux clients
propriétaires d’une maison ou d’un
appartement équipés d’un chauffage
central, le kit Snugr peut également être
installé au sein de bâtiments publics
(écoles...), de résidences secondaires et
de maisons d’hôtes. «La seule condition
nécessaire est de ne pas être équipé d’un
chauffage au sol, ce qui demanderait une
inertie trop importante – la gestion des
chauffages électriques est en cours de
développement. Sinon, nous restons ouverts
à toutes les demandes des particuliers



Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
souhaitant bénéficier de plus de confort
et d’économies de chauffage, sans faire de
travaux importants.»

Une commercialisation espérée début 2014
Un an après avoir quitté le site de MontSaint-Guibert, Xavier et Jérôme Vermaelen
sont encore au stade du prototype. «Dix
installations de notre kit sont prévues d’ici
la fin 2013 et trois autres sont en cours dans
une résidence en rénovation, une maison
d’hôtes et une école», poursuit Xavier,
anciennement responsable informatique
dans une PME. Entre-temps, les deux
entrepreneurs sont aussi partis en quête
d’investisseurs privés. «Depuis mi-février,
nous sommes en discussion avec trois
business angels. Courant octobre, nous
avons réussi à lever 160.000 euros auprès
d’investisseurs du réseau, majoritairement
des business angels. Concernant la phase
de commercialisation, on espère être sur
le marché d’ici les prochains mois, même
si le prototype actuel est fonctionnel.»
Une bonne nouvelle qui n’est pas arrivée
seule puisque «nous avons profité du
passage devant le notaire pour procéder
à la transformation de la société en S.A.
et déménager le siège social vers nos
nouveaux bureaux à Enghien, dans le
bâtiment appelé «La Lanterne Innovation
Center. Par ailleurs, nous avons reçu la
confirmation du WSL, un incubateur

wallon des sciences de l’ingénierie, que
nous figurons parmi les trois sociétés qui
représenteront le WSL Labs. Ce centre
a pour mission d’aider les entreprises
situées dans la région liégeoise à réaliser
des prototypes d’appareils électroniques
de pointe.» A la clé : un subside de 50.000
euros pour le développement d’un nouveau
produit étroitement lié à Snugr.

Un des coachs de NEST’up présent
dans le CA
A la fin de NEST’up, Xavier et Jérôme sont
restés en très bons termes avec Laurent
Mikolajczak, un des coachs de l’initiative.
Une bonne entente qui s’est soldée par
l’agrandissement du nombre d’associés
au sein de 4INCH. «Contre ses judicieux
conseils quotidiens, Laurent a hérité
de quelques actions dans notre société.
Aujourd’hui, il fait désormais partie du
comité d’administration de 4INCH.» Dans
les prochaines semaines, les deux associés
de Snugr seront occupés à lancer leur
campagne de crowdfunding sur Indiegogo.
«On prépare actuellement la vidéo de
présentation du projet et on compte
prochainement s’entourer de développeurs
et de commerciaux qui pourront nous aider
à booster nos ventes.» Un nouveau produit
sera par ailleurs lancé en 2014. La suite,
bientôt ...

Famest Logo master avec effets non décomposé. Ne pas agrandir, ne pas réduire.

FAMEST
Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012)
CEO Julien Paquet
Nombre d’employés 6 temps plein
Croissance 15% par semaine sur mobile
Identifier ses vêtements sur le web pour
bénéficier de promotions sur ses futurs
achats. C’est le concept que propose la startup Famest. Sortie en novembre 2012 du
programme NEST’up by Creative Wallonia,
cette entreprise créée par trois étudiants
a fait bien du chemin en l’espace d’un an.
Explications avec Julien Paquet, CEO de la
société.
Inscrits au cours de création d’entreprise
à l’UCL, Julien Paquet, Martin Meys et
Grégory Vander Schueren ne pensaient pas
se retrouver aussi rapidement à la tête d’une
start-up. Ensemble, ils ont créé Famest, une

NEST’up

22

Somme levée 230.000 euros
Lieu du siège Louvain-la-Neuve
Site www.famest.com

application sur Internet qui récompense les
utilisateurs qui tagguent leurs vêtements
sur les réseaux sociaux. Plus on cumule
de clics avec la marque qu’on représente
dans une photo, plus on additionne de
points et de bons d’achats à valoir sur les
sites d’e-commerce. Encore étudiant en
gestion il y a peu, Julien Paquet est devenu
CEO de la start-up, tandis que Martin et
Grégory sont en charge du développement
technique. «Par la suite, alors que nous
cherchions des experts pour nous conseiller
sur notre concept, nous avons intégré
NEST’up», explique Julien. «L’accélérateur

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
nous a permis de nous forger une crédibilité
ainsi qu’un réseau de contacts, des atouts
très intéressants quand on est encore très
jeunes.»
Surfant sur la tendance des réseaux
sociaux, les trois complices ont remarqué
que «les nouvelles générations partagent
beaucoup de photos et de contenus sur le
web où apparaissent à la fois des vêtements
et des accessoires de marque. Plus que
la pub, les internautes ont le pouvoir de
donner à leurs amis l’envie de s’habiller
comme eux. De ce fait, autant rémunérer
ces personnes qui inspirent leurs proches
dans leurs choix vestimentaires», poursuit
celui a installé sa start-up à Louvain-laNeuve.

dernier, le trio d’entrepreneurs a réalisé un
défi de taille : une levée de fonds de 230.000
euros récoltés majoritairement auprès de
Meusinvest et de plusieurs business angels
belges, français et singapouriens.
Au même moment, une application mobile
disponible sur iOS et la nouvelle version
du site internet ont vu le jour. «Grâce
à ces bonnes nouvelles, nous avons pu
embaucher trois personnes à temps
plein : un designer, un développeur et un
marketeur. Notre objectif dans les mois à
venir est de poursuivre notre croissance
(+15% sur le mobile chaque semaine) en

12.000 styles téléchargés
Fraîchement diplômés au sein de leur
branche respective, les trois fondateurs de
Famest ont bien développé leur concept,
au point que deux employés et un designer
ont rejoint l’équipe. «Nous avons bien
grandi et espérons que notre communauté
d’utilisateurs –12.000 styles ont été
téléchargés jusqu’ici – en fera tout autant.»
En ligne de mire, l’objectif d’atteindre les
170.000 adhérents et augmenter le nombre
de partenaires d’ici une dizaine de mois.
Leur public  : les étudiants âgés de 13 à 19
ans, ou qui ont une petite vingtaine d’année.
«Nous comptons une majorité de femmes
très actives sur le site», ajoute Julien,
«même si les hommes sont assez nombreux,
mais un peu moins productifs en termes
de posts.» Au départ financée sur fonds
propres, la jeune entreprise a par la suite
créé le buzz aux quatre coins du monde
dès la mise en ligne de son site. En octobre

cherchant un nouveau Business model et
en étant plus en B to B avec les marques,
de manière à ce qu’elles achètent des
campagnes chez nous.» Pour la semaine
prochaine, une nouvelle version du site
internet de Famest est d’ores et déjà prévue
avec, à la clé, de nouvelles fonctionnalités,
comme la possibilité de suivre des membres
de la communauté ; de personnaliser sa
page ou de faire des notifications. Et, dans
deux mois, place à la nouvelle application
iPhone car «nous avons remarqué que,
malgré les nombreux visiteurs du site, les
utilisateurs sont plus présents sur mobile,
un secteur sur lequel nous comptons nous
recentrer à l’avenir.»

TAKE EAT EASY
Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012)
CEO Adrien Roose
Nombre d’employés 3 administrateurs,
1 employée, 1 stagiaire, 2 consultants
Marre de la file au restaurant, des repas
peu ragoûtants ou en manque d’inspiration?
Sorti en novembre 2012 de l’accélérateur de
start-ups, Take Eat Easy est un service de
commande et de livraison de plats novateur.

NEST’up

23

Somme levée 200.000 euros
Lieu du siège Bruxelles
Site www.takeeateasy.be

Après avoir réussi à lever 200.000 euros
de fonds au printemps dernier, la startup
belge s’est vite imposée comme un service
incontournable en Région bruxelloise. «Cet
argent nous a permis d’engager un employé
en charge de la prospection commerciale



Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
pour agrandir la base de restaurants
disponibles sur le site», explique Adrien
Roose, un des quatre cofondateurs du
projet. «Notre approche est différente –
voire inverse - de celle des plats à emporter
qui existe déjà depuis quelques années.
Nous voulons proposer aux gens de choisir
un plat cuisiné dans un restaurant proche
de chez eux, sans devoir d’abord choisir un
menu, un établissement etc. Cela permet
aux gens de rester chez eux et de bénéficier
d’un choix de restaurants beaucoup plus
vaste que des pizzas ou des sushis.»

Une navigation intuitive et facile
Après près d’un an de lancement, la start-up
sortie de la première saison de NEST’up
by Creative Wallonia tient le bon bout.
Son créneau : la livraison de plats, mais
pas n’importe comment : l’utilisateur peut
choisir ce qu’il va manger via un moteur
de recherche pointu. Type de cuisine, mode
d’acheminement, commune sélectionnée...
Vous ne passerez plus commande comme
avant!
Mis en ligne en janvier, le site de Take Eat
Easy vous propose d’abord d’entrer le nom
de votre rue, l’heure à laquelle vous souhaitez
manger puis de découvrir l’ensemble des
plats proposés (illustrés par de beaux visuels!)
par les restaurants partenaires. «Après
une première version du site en janvier et
une deuxième en mai, nous avons sorti la
troisième en août », poursuit Adrien, ingénieur
de gestion de formation. «Cette fois, le site est
plus intuitif, on y surfe plus facilement et le
scroll permet d’avoir une vue d’ensemble des
plats disponibles.»

Des associés triés sur le volet
De 20 adresses au départ, le site compte
aujourd’hui près de 75 de partenaires.
«Nous visons la centaine d’ici la fin de
l’année.» Depuis plusieurs mois, Take Eat
Easy propose également un service de
livraison aux restaurants sélectionnés.
«Certains restaurateurs sont focalisés
sur leur cuisine et n’ont pas le temps de
s’occuper de la livraison, qui est un service
tout à fait à part. Nous avons compris
que la plus grande valeur ajoutée réside
surtout dans la livraison (en plus de la forte
sélection des restaurants, de la navigation
intuitive, du paiement en ligne etc). Ces
derniers et prochains mois, nous nous
efforçons de l’améliorer pour tenter de
répondre toujours mieux aux demandes
de nos clients.» Uniquement présents
sur Bruxelles, les quatre entrepreneurs
souhaitent perfectionner leur concept avant
de mettre le cap vers d’autres communes,
régions ou contrées. «Pour l’instant, nous
réfléchissons encore si nous allons nous
implanter dans une grande ville étrangère,
comme Paris ou Londres.» Affaire à suivre,
donc :

I Love Climbing
Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012)
CEO Gaylord Roukine
Nombre d’employés 8 temps plein
Somme levée 250.000 euros
Mordus de grimpe et de web, le trio de
co-fondateurs de la start-up ilooove.it a
bien poussé depuis son passage dans les
locaux de NEST’up by Creative Wallonia.
Un an après avoir commencé à voler de ses
propres ailes, retour sur cette entreprise
prometteuse avec Gaylord Roukine, le
porteur de projet.

NEST’up

24

Lieu du siège Liège
Site http://climbing.ilooove.it

IL E
CLIMBING

288.000. C’est le nombre de fans que
cumule la fan page «I love climbing» sur
Facebook à l’heure actuelle. Un chiffre qui
ne cesse de monter en flèche depuis que
Gaylord Roukine l’a lancée. «La page aide les
grimpeurs autour du monde à partager leur
passion, à découvrir de nouveaux spots et à
se faire des connaissances

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
d’une manière inspirante», explique cet
inconditionnel de l’escalade.
Plus qu’une page Facebook qui marche du
feu de Dieu, Ilooove.it, c’est aussi (et surtout)
un site web où les passionnés peuvent
partager leurs connaissances de l’escalade
et des photos de leurs prouesses sportives.
«C’est une manière de connecter les gens
totalement différente de ce qu’on trouve
habituellement sur les sites internet»,
poursuit ce diplômé en informatique de
gestion. «On peut y voir où se trouve tel site
d’escalade, les informations utiles liées à ce
spot, les personnes qui y sont déjà allées
et celles qui veulent découvrir l’endroit.»
Présent à travers tous les pays du globe,
le site compte depuis peu une nouvelle
fonctionnalité : celle de pouvoir raconter
son histoire autour de ses sorties de grimpe.
Une dimension narrative sur base de
laquelle les entrepreneurs ont lancé un
concours original. «Le fan qui racontera sa
meilleure aventure recevra les 5.000 euros
donnés par Hermann Huber lui-même, un
grand alpiniste.»

Cinq nouvelles forces vives
depuis le début
Durant leur passage chez NEST’up - et vu
le succès de la page Facebook -, les trois
jeunes fondateurs ont créé la start-up
«ilooove.it». Après plusieurs mois de travail
acharné et non rémunéré, les porteurs de
projet ont réussi à lever 250.000 euros,
ce qui a permis d’agrandir l’équipe. «Deux
développeurs et un designer ont pu
rejoindre le projet, ainsi qu’un commercial
et notre nouveau CEO. Au total, nous
sommes donc 8 temps plein occupés sur
le projet. On travaille par ailleurs sur une
2e version de la plate-forme pour aller
plus loin dans l’expérience d’utilisateur
ainsi que dans les interactions au sein du
site.» Au quotidien, notre équipe continue
d’intégrer les marques de manière non
intrusive dans un modèle communautaire
hyperactif. «Il ne s’agit pas d’un marketing

NEST’up

25

traditionnel », ajoute Gaylord. «Nous
récompensons les utilisateurs finaux, au
lieu de les matraquer de pub à longueur de
journée. Des actions ludiques récompensent
ceux qui y participent et les connectent aux
marques. Quand on publie une annonce et
qu’en quelques minutes plusieurs milliers
de personnes ont déjà réagi positivement,
la pub traditionnelle n’a plus rien de
comparable.»

Une campagne pour rencontrer les rois de
la grimpe
Leurs objectifs pour les mois à venir ?
Continuer à faire grandir la communauté,
enrichir le site et mener des campagnes
marketing innovantes, comme celle
déployée en septembre dernier. «Avec 22
marques, pendant 10 jours, nous avons
organisé un concours qui a été vu pas
loin de 2 millions de fois. Chaque jour, les
participants avaient l’occasion de remporter
les cadeaux de leur choix. Leurs chances y
étaient augmentées s’ils parrainaient des
amis et l’effet viral a très vite pris. C’était
une très belle campagne dont on aimerait
s’inspirer pour les suivantes.» Une créativité
qui paie puisque l’équipe a récemment
reçu un award pour son site web par
ISPO, le plus grand événement connectant
les mondes du sport, de l’outdoor et
du business. Fin janvier, les 8 copains
s’envoleront vers Munich pour y recevoir
leur prix, mais avant cela, ils se rendront
à Salt Lake City pour rencontrer leurs
marques partenaires, «en vue d’organiser
un nouveau concours et de nouveaux
partenariats».
Dernière invention de cette startup en plein
ébullition : une campagne de supports où les
fans peuvent contribuer au développement
de la jeune pousse. «Des athlètes à travers
le monde entier proposent de passer un
jour ou un week-end d’escalade avec eux. A
partir d’un euro et sur base d’une mise aux
enchères, les fans peuvent remporter une
dizaine d’expériences incroyables.»


Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Sharebox
Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012)
CEO Thierry Huart-Eeckhoudt
Nombre d’employés 3 temps plein
Levée de fonds en cours
Depuis sa sortie il y a un an de l’accélérateur
NEST’up by Creative Wallonia, Sharebox
croit plus que jamais en son principe
fondateur : faire partager ses passions et
compétences à son entourage ou à ses
collègues de bureau est une expérience
humaine formidable. Bilan sur l’évolution
de cette start-up avec Thierry HuartEeckhoudt, un de ses trois créateurs.
Permettre aux gens de se rencontrer et de
partager leurs passions. Tel est le créneau
de Sharebox, une plate-forme web à
disposition tant des particuliers que des
entreprises. A l’origine de ce projet à la fibre
humaniste, Thierry Huart-Eeckhout. «Alors
que je travaillais sur le festival LaSemo,
festival durable en Région Wallone, j’ai
dévellopé un projet similaire qui permettait
de rapprocher les festivaliers entre eux,
au-delà de la sphère d’internet», explique ce
diplômé en sciences politiques. Expérimenté
pendant le festival, le test se révèle être
un véritable succès. Si bien que Thierry a
l’idée par la suite de créer une entreprise
totalement dédiée au projet. Dans sa
déclinaison entreprise, Sharebox Pro est
une plateforme web communautaire qui
vise à créer le graph social de l’entreprise en
permettant aux employés de partager leurs
compétences et passions sur leur lieu de
travail. La jeune startup travaille tant sur la
communication interne que sur l’employer
branding. «L’entreprise est parfois un lieu
où la communication est difficile, de par la
hiérarchie ou les différents départements
auxquels se rattachent les travailleurs.»

Une levée de fonds sur le point d’être
finalisée
S’en est suivie la participation à la première
édition de NEST’up by Creative Wallonia.
«J’y suis allé avec Sébastien Vandersteen,
que j’ai rencontré à LaSemo, et avec
Thomas, un copain d’enfance. C’est vraiment
pendant les neuf semaines de coaching
qu’on a amélioré l’idée de départ. Sharebox
possède de ce fait deux volets : un dédié aux
entreprises (Sharebox Pro), pour améliorer
les relations entre collègues via le partages

NEST’up

26

Nombre d’émissions
prévues pour 1001 Belges
30 en radio et 30 en télé
Site www.sharebox.be - www.1001belges.be

d’activités communes; un autre destiné au
grand public (Sharebox Community) qui
se base sur la même idée de départ», ajoute
Thierry, devenu CEO du trio.
En pleines négociations avec une série
de clients, les trois entrepreneurs ont
récemment implémenté Sharebox
chez leurs premiers grands comptes.
«Maintenant que le projet a été validé,
plusieurs entreprises s’apprêtent à
implémenter les services que nous
proposons. En parallèle, nous sommes aussi
en train de clôturer une levée de fonds, ce
qui devrait nous permettre de développer
encore plus notre idée de départ, même si
nous souhaitons nous concentrer sur le
marché existant.» Recruter une personne
pour faire du B to B, un community
manager et un développeur est également
une autre priorité pour début 2014. «On
commence à être débordés par tous les
projets que l’on mène en parallèle donc il est
temps que l’équipe se renforce.»

L’émission «1001 Belges»
bientôt diffusée :
Reconnu en juin dernier comme un des six
projets innovants au niveau européen lors
de l’European Young Innovators Forum
sous le patronage de la commission, le
concept de Sharebox sera prochainement
porté sur nos petits écrans, dès janvier
2014. En effet, cerise sur le gâteau, la startup a récemment signé un contrat avec
la RTBF pour réaliser «1001 Belges», un
programme télé et radio qui propose aux
passionnés de se rencontrer autour de leurs
passions. Cuisine, danse, couture, bricolage,
mécanique... Tous les hobbys sont les
bienvenus : «L’émission durera 10 minutes

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
et sera diffusée une fois par semaine sur la
Deux, à 20h. Au total, 30 émissions radio
et 30 émissions télé sont prévues. Les
inscriptions sont ouvertes et c’est plutôt
émouvant de passer aux choses concrètes
et de voir les gens nous remercier de mener
‘une super initiative’.»
Un projet crossmédia (web, télé, radio)
tellement novateur qu’en avril 2014, la

team Sharebox a été invitée à représenter
la Belgique lors du Mipcom, le salon
international des programmes de télévision,
qui se déroule chaque année à Cannes.
«Une très bonne opportunité pour nous
d’explorer les pistes d’internationalisation
de 1001 Belges», s’enthousiasme le jeune
CEO.

BetterBank
Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)
CEO Laurent Van Basselaere
Nombre d’employés 2 temps plein ½
Nombre de prospects 80 banques
Budget mis à disposition 150.000 euros
Frustré par les limites de son web banking,
Laurent Van Basselaere a eu l’idée, il y a
quelques mois, de concevoir une interface
qui permettrait de gérer plus facilement
ses finances personnelles. «A cause des
historiques limités dans le temps, des
suppléments tarifaires pour avoir accès
à certaines informations etc., j’ai eu envie
de créer une interface plus simple à
utiliser», développe Laurent, développeur
informatique. «A l’heure où beaucoup de gens
sont habitués à la facilité des réseaux sociaux,
on réalise que le web banking est vraiment
à la traîne, contrairement aux Etats-Unis
où il existe Mint, un super outil qui permet
de gérer ses finances de manière simple et
efficace. Grâce à lui, on a plus de visibilité sur
ses comptes, des graphiques et des prévisions
budgétaires permettent de voir l’évolution
de sa situation etc. Ce sont toutes ces options
que nous souhaiterions intégrer dans le web
banking.»

Lieu du siège Luxembourg
Site
www.arhs-group.com/betterbank
https://benki.be/

de travailler dessus à temps plein, tout en
disposant des moyens (forces commerciales)
et des locaux du groupe.» Dans la foulée, deux
produits ont pu être développés : BetterBank
qui permet de bénéficier de services et outils
supplémentaires dans votre web banking ; et
Benki, qui est un outil de gestion personnelle
de ses finances, efficace et gratuit. Après
NEST’up, 80 personnes ont été invitées à
tester la version bêta de BetterBank et Benki.
400 autres personnes sont actuellement sur
liste d’attente et une dizaine de prospects (des
banques) ont été identifiées en Belgique et
au Luxembourg pour la vente de ces mêmes
produits.» En termes de personnel, la famille
BetterBank s’est aussi agrandie. «Nous avons
engagé un développeur en plus, ce qui nous
amène à deux équivalents temps plein et demi
pour se charger du développement.» Aucune

Des premières ventes espérées avant la fin
de l’année
Après plusieurs mois passés hors du nid, c’est
l’heure du bilan. «A la sortie de NEST’up, en
juin dernier, on avait un produit et une offre
stables, sur lesquels on a pu travailler pour
les proposer aux banques. On s’est retrouvé à
deux à travailler sur le projet, au lieu de trois
à l’origine (Samuel étant parti) et, en juillet, on
a eu l’occasion de bénéficier d’un financement
sous la forme d’une incubation au sein de
l’entreprise dans laquelle Christophe et moi
sommes salariés», détaille Laurent. «On avait
expliqué en quoi consistait BetterBank à notre
employeur et il y a cru. Une bonne occasion

NEST’up

27

levée de fonds n’a encore été mise sur pied
mais la startup dispose d’un budget de 150.000
euros mis à sa disposition par la société qui
l’héberge. «Dans les mois à venir, nous allons
encore développer davantage les outils et la
plate-forme qui existent, pour sortir de bêta
en janvier prochain, avec l’objectif, durant
le premier semestre 2014, de concrétiser le
premier client payant, de manière à ce que
notre entreprise devienne viable.»



Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
BETTERSTREET
Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)
CEO Jean-Marc Poncelet
Nombre d’employés 2 temps plein et demi
Nombre de photos postées 2.500
Une application qui propose aux communes
de gérer les désagréments rencontrés au
sein de l’espace public ? C’est désormais
possible avec BetterStreet! Alimentée à
la fois par les employés communaux et
les citoyens via une application mobile
conviviale, tout problème au sein de la
sphère publique (nid de poule, lampadaire
défectueux, dépôt sauvage...) peut être
signalé, géolocalisé et illustré avec une
photo, via l’application ou le formulaire
disponible en ligne. La commune est
ensuite notifiée et peut prendre les mesures
nécessaires pour rectifier le tir. «L’intérêt
pour les communes est de pouvoir être
plus efficace dans leur gestion, tout en
communiquant de manière moderne avec
les citoyens, ce que ne font pas la plupart
des villes», renseigne Jean-Marc Poncelet,
à l’origine du projet. «D’un autre côté, pour
les citoyens, c’est souvent un vrai parcours
du combattant pour réussir à communiquer
avec les autorités communales.
BetterStreet permet de les connecter via un
smartphone.»

Deux communes l’utilisent et trois sont en
passe de le faire
Emettre des suggestions (installer un cassevitesse devant une école...) ou féliciter les
autorités communales est aussi une des
options possibles. «Lorsque le problème est
résolu, le citoyen reçoit une notification
automatique. Il y a donc un suivi, comme
dans les entreprises qui offrent un service
de qualité à leurs clients.» Quid de l’avancée
du projet? «Au début de NEST’up, on est
partis dans tous les sens. On a exploré
beaucoup de pistes, avant de revenir à notre
idée initiale. Les coachs nous ont poussés
dans nos retranchements, ce qui nous a
obligés à réfléchir et évoluer sur tous les
plans. Laissés à nous-mêmes, on aurait été
beaucoup moins critiques et objectifs.»

Nombre de communes
équipées 2
Site www.betterstreet.org

le nombre de photos postées sur la
plate-forme est croissant : 2.500 à ce
jour. Pour autant, l’outil est encore à
perfectionner. «On a pris conscience qu’une
fonctionnalité importante manquait encore :
celle – invisible - de la gestion des demandes
concernant les bâtiments communaux.
Vu les quelques éléments à adapter, nous
avons donc créé un tout nouveau modèle
que nous lancerons d’ici la fin de l’année.»
Toujours en recherche de financements,
l’équipe de Betterstreet ambitionne
prochainement de lever des fonds. «Nous
sommes actuellement deux temps plein
et un mi-temps –rémunéré depuis peu- à
nous occuper de la startup. Le but est de
rester le même nombre de personnes, tout
en augmentant le nombre de clients avec
lesquels collaborer.»

Jusqu’ici, La Hulpe et Olne ont signé pour
bénéficier de l’application. «Elles ont reçu
le produit, ont communiqué à son sujet
et ont commencé à l’utiliser. Trois autres
communes feront de même très bientôt.» Et

NEST’up

28

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Do Eat
Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)
CEO Hélène Hoyois et Thibaut Gilquin
Nombre d’employés 2 temps plein
Bourses remportées 2
Thibaut Gilquin et Hélène Hoyois
proposent des contenants écologiques et
comestibles destinés à l’univers de la street
food. L’objectif : aider les organisateurs
d’événements à résoudre le problème
des quantités de déchets et de vaisselle.
Verrines et assiettes sont les premiers
contenants personnalisables et mangeables
que le tandem a réalisés. Mais ce n’est
qu’un début. «On s’adresse tant aux citoyens
lambda qui organisent un anniversaire,
une soirée entre amis, qu’aux chefs
gastronomiques», explique Hélène qui
possède une formation artistique. Fabriqués
à base de fécule de pomme de terre, les
divers contenants combinent à la fois
souplesse et solidité. Leur goût, totalement
neutre, permet d’accueillir des aliments
aussi bien salés que sucrés. «On a par
exemple créé une verrine sur mesure pour
Sang-Hoon Degeimbre qui s’en est ensuite
servi pour un événement à Paris. L’intérêt,
c’est de pouvoir proposer des bouchées
qu’on puisse manger d’un seul coup».

Plusieurs créations pour des événements
et un kit commercialisé
Une initiative qui permet par la même
occasion aux entreprises de booster leur
image de marque grâce à un design agréable
et des matériaux biodégradables. Les
produits Do Eat se révèlent très pratiques
lors d’événements de grande ampleur. Et le
succès est au rendez-vous. En mai dernier,
dans le cadre de la Fête de l’Environnement
qui se déroulait à Bruxelles, Thibault
et Hélène ont créé pour l’occasion des
contenants destinés à accueillir des tartines
et des crêpes. Six mois après avoir quitté
le nid, le duo d’artistes a bien fait évoluer
son projet. «Nous avons par exemple pris
part au mouvement Génération W qui
rassemble des chefs wallons», explique
Thibaut. «Nous avons aussi collaboré avec
Clément Petitjean, du restaurant La Grappe
d’Or, situé au cœur de la Gaume. Pour ce
chef, nous avons réalisé un service de
verrines sur mesure qu’il a utilisé lors d’un
événement.» Courant septembre, les deux

NEST’up

29

Lieu du siège
Mont-Saint-Guibert
Site www.doeat.com

DO
E AT

porteurs de projet ont en outre lancé leurs
tout premiers kits de verrines mangeables.
A ce jour, les kits sont vendus dans certains
magasins de Lasne, Liège et Tournai.

«Les prochains mois vont exclusivement
servir à étendre le réseau de magasins
dans lesquels notre produit est vendu.»
Début novembre, Hélène et Thibaut ont
remporté une bourse Boost-Up de 40.000
euros qui «va nous permettre de produire
les verrines en grosse quantité et de
faire connaître nos service à une grande
échelle.» Le 15 novembre dernier, le duo de
designers a participé à la Fête du Roi, où
ils ont notamment pu servir des verrines
à Albert, Paola, Emily Hoyos, André
Flahaut... Et, cerise sur le gâteau, Hélène et
Thibaut viennent de recevoir une excellente
nouvelle : partis pitcher il y a deux semaines
à Paris pour les «101 projets», ils ont été
sélectionnés parmi les projets financés par
Marc Simoncini, Xavier Niel et JacquesAntoine Granjon, et reçoivent, en prime, un
chèque de 25.000 euros :
Concernant 2014, le planning s’annonce
d’ores et déjà bien chargé. «Nous comptons
sortir un kit do eat yourself. Nous sommes
aussi actuellement en plein brainstorming
concernant les nouveaux goûts et formes
qu’on pourrait donner à nos verrines»,
conclut Thibaut.


Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Hstry
Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)
CEO Thomas Ketchell
Nombre d’employés 5 temps plein et ½
Nombre de bourses remportées
une de 60.000 euros
Le projet de Thomas Ketchell et Steven
Chiu? Recréer l’histoire sur les réseaux
sociaux. A la manière de Twitter, sur une
ligne du temps interactive, les élèves
préalablement munis de smartphones,
d’ordinateurs ou de tablettes peuvent suivre
le cours via le site www.hstry.org. «Like»,
«share» et «comments» font notamment
partie de la matière -vivante- du projet.
Le site constitue le principal support de
cours, tant pour les élèves que pour les
professeurs. Régulièrement, des documents
multimédias ainsi que des textes sont
postés sur l’interface. Après quelques mois
d’existence, le site des deux entrepreneurs
a déjà attiré près de 15.000 visiteurs.
Un premier succès qui a rapidement été
suivi d’un second : quelques jours plus
tard, Thomas et Steven ont fait le buzz en
racontant l’ascension du Mont Everest
grâce à un millier de tweets répartis sur 47
jours. «Tout s’est très bien passé», explique
Thomas. «C’est comme si les alpinistes,
en 1953, relataient avec un smartphone
comment se passait l’escalade en temps
réel. NEST’up nous a aidé à choisir un autre
événement historique à recréer, à définir un
business model ainsi qu’un business plan.
Sans nos excellents coachs, cela nous aurait
pris au moins six mois.»

«Six écoles pilotes en Europe»
En juillet dernier, les deux copains
entrepreneurs ont franchi un cap en
expérimentant leur outil en Angleterre.

NEST’up

30

Nombre de prix remportés 2
Nombre d’établissements
équipés 6
Site www.hstry.org

«Pendant deux semaines, on a testé notre
produit dans une classe londonienne, là
où les nouvelles technologies sont plus
courantes dans l’enseignement qu’en
Wallonie. Depuis, Hstry se trouve dans
4 écoles pilotes en Angleterre et dans 2
aux Pays-Bas, celle qui portent la mention
Steve Jobs.» Le subside de 60.000 euros
reçu début novembre par l’appel à projets
Boost-Up va par ailleurs leur permettre
d’accélérer le développement de leur
startup. Sans compter que Thomas et
Steven ont aussi reçu le prix Enterprize
2013 et le projet entrepreneurial de l’année.

Après les prix, retour à l’extension de la
startup. «Nous cherchons actuellement des
écoles à équiper en Belgique et sommes
en pleines négociations. On essaie aussi de
travailler avec des musées, comme ceux de
Liège ou de Bastogne, pour tenter de rendre
leur contenu plus interactif.» De deux temps
plein, Hstry.org a permis en l’espace de 6
mois de créer 3 autres emplois et un mitemps. Déjà une belle réussite :

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
PressForMore
Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013)
CEO Stanley Destrée
Nombre d’employés 1 temps plein ½
Nombre d’articles produits une dizaine
A l’heure où la crise de la presse écrite
n’est plus à démontrer, Stanley Destrée
et Pierre-Alexandre Klein proposent
PressForMore, un espace permettant
aux spécialistes de l’information et leurs
lecteurs de se rencontrer. Premier endroit
libre et entièrement dédié à la création
d’information, PressForMore permet aux
journalistes, experts, blogueurs et leurs
publics de créer ensemble une information
indépendante, de qualité et adaptée aux
intérêts de chacun. «Les journalistes et
blogueurs produisent de l’actualité et
l’audience les rémunère directement, à
un montant qu’elle définit», renseigne
Stanley Destrée. «Nous n’avions pas envie
de créer un média traditionnel mais
plutôt de permettre aux internautes de se
balader sur le net et de bénéficier d’un outil
personnalisé. Ils pourront liker l’article,
contacter son producteur et le payer s’ils
jugent le contenu intéressant, via un compte
crédité.»

Un modèle inspiré de Spot.us
Une plateforme multimédias et hybride
qui se forme d’elle-même, selon l’avis
des internautes. Un modèle directement
inspiré du site américain Spot.us. «Via le
journalisme participatif, on veut surtout
redonner envie aux gens de créer de
l’information de qualité. Et, vu le nombre de
vues pour le premier article paru (12.000),
on se dit que PressForMore a de l’avenir.»
Après six mois passés sur le projet, ce
dernier continue d’exister et l’équipe a
bien grandi. «On compte aujourd’hui une
quinzaine de journalistes (moitié amateursmoitié professionnels) à nos côtés», ajoute
Stanley. Plusieurs projets sont aussi dans

Nombre de vues pour la
première publication 12.000
Site www.pressformore.com

les cartons. «La plate-forme technique sera
lancée en janvier et offrira la possibilité à
chacun de se créer un profil; les lecteurs
pourront y centraliser et partager toutes
les infos qu’ils aiment lire sur le net. De
quoi leur permettre de construire et
d’évoluer dans une sphère d’info totalement
personnalisée. Quant aux journalistes, ils y
trouveront une vitrine pour leurs articles
produits, qui pourront à leur tour être likés,
partagés ou même rémunérés. La version
bêta existe actuellement mais, d’ici un mois,
elle sera beaucoup plus fonctionnelle.»

En parallèle, un projet éditorial devrait voir
le jour prochainement. «Nous préparons un
trimestriel qui comportera différents sujets
dans lesquels les gens pourront s’impliquer
(un outil pour comparer le prix de l’eau
dans toute la Belgique ; un forum pour
discuter avec des réfugiés afghans...), avec,
notamment, un gros travail prévu pour les
élections belges et européennes du mois de
mai, comme le recours au fact checking.»
Pour l’heure, les deux cofondateurs
cherchent encore un partenariat ou un
investisseur. A bon entendeur :


NEST’up

31

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Les
coaches
Le coaching en continu
est un des piliers d’un
programme d’accélération
comme NEST’up. Les
coaches sont présents
au quotidien avec les
entrepreneurs et sont
là pour leur poser les
bonnes questions tout
en gardant l’humilité
suffisante pour permettre
aux entrepreneurs de
se découvrir. C’est cette
humilité qui fait que les
coaches, malgré leur
plus grande expérience
de l’entrepreneuriat, ont
beaucoup appris au cours de
NEST’up. Nous leur avons
demandé ce qu’ils retenaient
de leurs expériences vécues
au cours de l’année 2013.

Olivier Verbeke
Get Out of Your Comfort Zone
«Un des premiers défis de NEST’up a
été d’expliquer aux entrepreneurs que
le produit n’était pas leur site Web mais
leur modèle économique. Un modèle
économique est un ensemble d’hypothèses
plus ou moins risquées. Et nous avons
encouragé les équipes à tester leurs
hypothèses en commençant par les plus
risquées. Ils ont ainsi pu réaliser qu’on
apprend plus de ses échecs que de ses
succès. Et qu’un échec ne coûte pas
forcément cher mais apporte beaucoup.»

Benoît Lips
Collaboration over Competition
«L’aventure NEST’up, c’est bien plus que
quelques entrepreneurs réunis dans
un même lieu, suivant des trajectoires
parallèles. L’aventure NEST’up, c’est 12
semaines de collaboration au sein des
équipes, avec les coaches bien sûr, mais
surtout, entre équipes. C’est une équipe
qui indique aux autres un bon outil
qu’il a déniché et testé, c’est l’une autre
qui partage ses échecs. Ces échanges
immédiats et permanents d’expériences
crée une dynamique instantanée qui à elle
seule contribue au facteur d’accélération.»

Toon Vanagt
Continue to apply personally
the lessons that you give
«Entrepreneur depuis une quinzaine
d’années, j’aurais été très content à
l’époque de participer à un programme
comme NEST’up. Cela m’aurait permis
d’éviter les erreurs classiques du débutant.
Cette expérience de coach m’apprend
beaucoup et, c’est en inculquant des leçons
entrepreneuriales aux porteurs de projets
que je me rends compte que je ne dois pas
les perdre de vue, que je dois continuer de
les appliquer au quotidien.»

NEST’up

32



Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Sébastien Arbogast
Killer Team over Killer Idea
«Dans notre culture entrepreneuriale
européenne, le mythe de «l’idée qui tue» est
très présent et prend souvent le pas dans
les esprits sur l’importance d’une équipe
soudée et équilibrée. C’est pourquoi pour la
sélection de NEST’up nous avons accordé
beaucoup d’importance à l’équipe. Mais
tout au long du programme, nous avons
aussi dû guider les équipes dans la gestion
de la dynamique d’équipe, la répartition
des tâches et la gestion des conflits.»

Thibaut Claes
Finish a product in a very
short time
«Le plus gros défi des 6 équipes est d’entrer
dans le NEST avec un prototype, d’être
coachées pendant trois mois et, à la sortie,
d’avoir un produit fini et commercialisable.
Trois mois, c’est très court pour cerner
les attentes et les besoins des clients que
l’on veut toucher, d’où le gros challenge à
relever. Certains entrepreneurs arrivent
avec une idée en tête mais passer par
NEST’up exige parfois de revenir en
arrière, de revoir ses idées et les décisions
qu’on a pu prendre.»

Roald Sieberath
Intensive On-site Coaching
«Les équipes dans NEST’up étaient dans
une situation de confort comparé à
beaucoup d’autres initiatives : le fait d’être
occupés au quotidien sur leur projet, colocalisés dans un endroit qui permet des
interactions de pairs, coaches, mentors,
tous les jours. Ceci donne un rythme et une
intensité inhabituels comparés à d’autres
formules d’accompagnement. Tous les
projets ne peuvent pas être accélérés en 9
semaines, mais pour ceux qui s’y prêtent,
c’est une opportunité extraordinaire de
passer d’une idée à un projet concrétisé.»

NEST’up

33

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Bruno Delepierre
Business over Project
«Beaucoup d’entrepreneurs sont créatifs,
ont plein d’idées et d’énergie. Beaucoup
d’entre eux oublient néanmoins que les
idées valent peu si on ne sait pas les
traduire en un Business model viable avec
des ressources limitées (argent, temps,
etc.) et des ‘règles de jeu’. Dans NEST’up,
nous avons expliqué aux entrepreneurs
les règles en profondeur et nous leur
avons fait prendre conscience de la règle
principale du business : avoir plus de
revenus que de coûts.»

Jean-Baptiste Escoyez
A big maturity in their
reflections
«J’ai été assez impressionné par le nombre
de choses que les entrepreneurs ont appris
en un laps de temps très court. En tant
qu’entrepreneur, il m’a fallu trois ans
pour faire le cheminement qu’ils ont mis
trois mois à réaliser. La maturité de leurs
réflexions à la sortie du NEST est pour moi
la plus grande plus-value du programme.»

Laurent Mikolajczak
Focus, focus, focus
«Les premières semaines de NEST’up
ont été très intenses en présentations,
workshops, travaux de groupes, travaux
pratiques pour chaque équipe. Malgré
cela, le programme demandait aux équipes
d’avancer dans la définition et la création
de leur business. Le grand défi de ce
programme est selon moi de garder le
focus sur son chemin critique, d’arriver
au bout des tâches entamées, tout en
profitant de l’expérience de groupe et des
nombreuses opportunités de recevoir du
feedback, et des conseils. C’est un équilibre
subtil à trouver et une des clés de la
réussite d’un projet de start-up.»

NEST’up

34

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Perspectives
et conclusion
L’année 2013 a vu naître
NEST Kids by Creative
Wallonia, une version mini
pousses du traditionnel
NEST’up. Parce que
les adultes n’ont pas le
monopole de l’innovation,
ce nouveau programme a
choisi de donner leur chance
aux 10-15 ans pour qu’ils
deviennent à leur tour des
héros créatifs.
Organisé à la fin du
mois d’août dernier, une
vingtaine de bambins
ont été encadrés par des
coaches, des développeurs
et des experts pendant une
semaine, dans le seul but
de mettre sur pied leur
projet. Une idée qui ne
date pas d’hier, puisque,
lors de l’édition NEST’up
2012, deux mini-entreprises
lancées par des élèves du
secondaire avaient été
invitées à rendre visite aux
porteurs de projets. Comme
tous les entrepreneurs en
herbe, elles avaient pu être
briefées et coachées pendant
une journée, et s’étaient
même retrouvées parmi
les finalistes des minientreprises :

NEST’up

35

De cette initiative est aussi née
KidsCode, un atelier d’apprentissage
de la programmation pour enfants et
adolescents ayant entre 10 et 15 ans.
Pendant 10 semaines, il leur a été proposé
d’étudier les bases de la programmation
de façon ludique et en passant par
l’expérimentation. «Comment fonctionne
un ordinateur? Qu’est-ce qu’un algorithme?
Comment programme-t-on un jeu?»,
étaient plusieurs des questions notamment
abordées lors de ce stage. Formidables
outils de création trop peu exploités,
les ordinateurs et la programmation
peuvent pourtant apprendre aux enfants
à réfléchir de manière rigoureuse et
approfondie. Vu le succès rencontré, une
deuxième saison est d’ores et déjà prévue
à partir du 29 janvier 2014 et ce, tous les
mercredis après-midis. Programmer un
jeu de devinettes, un jeu de pendu ou un
puissance 4 n’est désormais plus hors de
portée :

Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
Dix-huit start-ups ont déjà
pu bénéficier des bienfaits de
l’accélérateur
Lancé à l’automne 2012, l’accélérateur de
startups NEST’up by Creative Wallonia
accompagne depuis plus d’un an les
start-up à définir leur projet, fonder leur
entreprise et la faire grandir en levant des
capitaux, en engageant des forces vives
supplémentaires et en signant des contrats
avec des partenaires. Au total, 18 start-ups
ont bu bénéficier des conseils avisés de
50 coachs, et ce pendant une dizaine de
semaines (9 pour la première édition et 11
pour les deux suivantes).

Le fait que toutes les entrepreneurs
soient allés jusqu’au bout du programme,
la visibilité des start-up de NEST’up
dans la presse et le succès du Demo Day
démontrent la pertinence d’une telle
initiative et l’intérêt de la reproduire.
Même si les organisateurs de NEST’up se
sont fortement inspirés des enseignements
de TechStars et du Global Accelerator
Network pour ne pas réinventer la
roue, ils ont apporté un certain nombre
d’éléments originaux, uniques au contexte
wallon et belge : le financement public, le
système des chèques startup, la gratuité
totale du programme, la plateforme de
storytelling sont autant d’innovations qui
font de NEST’up bien plus qu’une simple
reproduction d’un concept.

Pour cette année 2013, Fostering ideas
a souhaité poursuivre sa mission
de développement de l’écosystème
entrepreneurial wallon et belge en
organisant deux sessions de NEST’up
(printemps et automne). Tout comme
celle menée en 2012, ces deux éditions
ont été des aventures entrepreneuriale et
humaine incroyablement enrichissantes,
aussi bien pour les participants que pour
les organisateurs et l’équipe de coaching.

Cette année plus que jamais, des leçons ont été tirées du premier
opus et le programme a été perfectionné en impliquant davantage
des investisseurs (privés et publics), tout en continuant à collaborer
étroitement avec les pouvoirs publics. L’innovation, la créativité et
l’entrepreneuriat sont des axes de développement clés, pour nos
économies occidentales en particulier mais aussi pour l’avenir de
l’humanité à long terme en général. Les défis globaux auxquels nous
avons à faire face, qu’il s’agisse de la crise financière et économique,
du réchauffement climatique, de la répartition des ressources, de
la crise énergétique ou des flux migratoires internationaux, ne
peuvent pas être résolus avec des approches du siècle dernier. C’est
l’imagination et la créativité des entrepreneurs qui permettront de
transformer itérativement de petites idées en grandes solutions, et
NEST entend bien être un des moteurs de cette innovation.

NEST’up

36

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  • 1. NEST’up Rue Emile Francqui 6/1 1435 Mont-Saint-Guibert JANUARY 2014 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 2. introduction A l’automne 2012 a eu lieu NEST’up, le tout premier accélérateur de start-up en Wallonie. Pendant 9 semaines, ce programme a rassemblé six équipes d’entrepreneurs dans un espace dédié, le NEST, à l’Axisparc de Mont-Saint-Guibert. Depuis cette première édition, deux autres ont été mises sur pied : NEST’up Spring 2013 (12 semaines au printemps 2013), toujours au sein de l’Axisparc, et NEST’up Fall 2013 (11 semaines à l’automne 2013), cette fois au sein de La Chapelle, à Liège. NEST’up est la première initiative d’un projet plus vaste appelé NEST («Nourrir l’Entrepreneuriat, les Start-up et les Talents») dont l’objectif est de développer l’écosystème entrepreneurial en Wallonie et en Belgique avec une portée mondiale et de faire de l’innovation une réelle alternative à la réindustrialisation comme solution à la crise. NEST’up 1 NEST est né il y a un peu plus d’un an et demi de la volonté de plusieurs acteurs engagés dans l’accompagnement des start-up en Belgique qui se sont regroupés pour fonder l’asbl Fostering Ideas. Olivier Verbeke, co-fondateur de Knowledge Plaza à Mont-saint Guibert, s’est ainsi entouré de Simon Alexandre, directeur à The Faktory de Liège, Ben Piquard, directeur du Microsoft Innovation Center de Mons, David Valentiny, directeur de l’ID Campus de Liège ainsi que de Damien Van Achter, directeur de Lab Davanac à Eghezée, pour élaborer ensemble ce que deviendrait le programme NEST’up. Ce rapport a pour but de faire le bilan du programme NEST’up, un an après, et de ce qui y a été mis en place. Les premiers résultats obtenus y seront également exposés, afin de démontrer l’importance de répéter régulièrement ce programme et d’étendre les initiatives de NEST dans les années à venir. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 3. La vision de NEST «NEST» est la traduction anglaise du mot «NID». Le nid est l’endroit où les oisillons grandissent et sont nourris jusqu’à ce qu’ils soient prêts à voler de leurs propres ailes. Mais NEST est aussi le sigle de «Nourrir l’Entrepreneuriat, les Start-up et les Talents», ou en Anglais «Nurturing Entrepreneurship, Startups and Talents». Derrière NEST, il y a une vision, partagée par tous les fondateurs de l’asbl Fostering Ideas : nos économies occidentales traversent une crise systémique grave que les solutions habituelles seules ne peuvent pas résoudre. Si nos pays se désindustrialisent, c’est à la faveur de régions qui bénéficient d’atouts qu’il est difficile, voire impossible de concurrencer. Et dans ce contexte, nous pouvons soit nous accrocher au passé et tenter désespérément de retenir voire de faire revenir ces industries chez nous, soit nous concentrer sur nos propres atouts et regarder vers l’avenir. Or nos atouts, nos avantages concurrentiels résident dans le niveau de formation excellent de nos nouvelles générations et dans leur capacité d’innovation ainsi que de création de nouveaux modèles économiques. De nombreux pays occidentaux ont déjà compris ce défi et ont investi massivement dans le développement de foyers d’innovation ou «startup hubs» comme New York, Berlin, Dublin, Tel Aviv ou encore Londres. NEST se situe au cœur d’un effort de sensibilisation et d’éducation, aussi bien des pouvoirs politiques, que des entrepreneurs et du grand public belges, NEST’up 2 sur la nécessité de s’engager résolument dans les voies de développement plus viables et plus pragmatiques que sont l’innovation, la créativité et l’entrepreneuriat. Cette vision s’appuie sur quelques valeurs clés qui guident tous les choix de NEST et assurent sa cohérence et sa pérennité. Un écosystème dense et dynamique Contrairement à une entreprise classique en création, qui s’appuie sur un modèle économique existant et éprouvé, une start-up doit inventer un nouveau modèle économique. Et comme un modèle économique est composé de nombreux éléments, de la segmentation du marché à l’identification des bons partenaires, des flux de revenus à la structure de coûts, des canaux de promotion et de distribution à la relation client, de la proposition de valeur aux métriques clés, il existe de très nombreux aspects sur lesquels une start-up peut, et même doit, innover. C’est pourquoi, au-delà des habituels comptables, juristes et commerciaux, une start-up a besoin d’intégrer de nombreuses expertises, qui de plus évoluent tout au long de sa vie de start-up jusqu’à ce qu’elle stabilise son modèle économique et devienne une entreprise au sens où on l’entend d’habitude. Et c’est cette nature transitoire de la start-up qui fait que ses besoins en expertises sont aussi intenses que ponctuels et ne justifient généralement pas de recrutements à long terme. Dans ce contexte, un des piliers de l’accompagnement des start-up est de réunir autour des entrepreneurs un réseau dense et accessible d’experts à même de leur faire gagner un maximum de temps et de leur faire économiser le temps et l’énergie qu’elles pourraient gaspiller dans des domaines qu’elles ne maitrisent pas. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 4. De plus, cette nécessité d’innovation dans l’exploration de territoires noncartographiés crée généralement un autre besoin non négligeable chez les entrepreneurs. Ils ont besoin d’agents motivants, de mentors inspirants, d’explorateurs d’hier et d’aujourd’hui qui puissent leur donner des outils, les exposer à des modes de pensée et à des méthodes génériques de création qu’ils ont euxmêmes mis en œuvre. Les mieux placés pour offrir ce genre d’accompagnement sont généralement d’autres entrepreneurs innovants, qui n’ont pas forcément une expertise pointue et/ou technique dans les domaines spécifiques qui intéressent directement la start-up, mais qui peuvent amener un point de vue à la fois plus méta et pratique aux entrepreneurs. C’est pourquoi NEST s’est employé dès le départ à consolider les différents réseaux professionnels de ses membres en un ensemble cohérent et à le mettre à disposition des participants de NEST’up : Tristan Kromer, Joannes Vandermeulen, Cédric Donck, David Cohen, Brad Feld et tant d’autres ont ainsi donné de leur temps pour accompagner, aider et inspirer les startups de NEST’up tout au long du programme et leur laisser un bagage qui les suivra tout au long de leur évolution. L’économie de la création C’est désormais de notoriété publique que les pays émergents dans lesquels nos industries se délocalisent massivement sont généralement très doués pour répliquer et dupliquer, à une échelle telle d’ailleurs que c’est ce qui leur permet de continuer à offrir des économies d’échelle qui surcompensent largement leur non-proximité. En revanche, lorsque le groupe chinois Whibi investit plus de 100 millions d’euros pour construire un incubateur technologique en Wallonie, il est difficile de ne pas y voir un signe de nos propres atouts en termes de créativité et d’innovation. A l’instar des produits Apple, estampillés «Designed in California, Made in China», combien de temps faudrat-il attendre avant de voir fleurir sur le Web, dans nos maisons et nos entreprises la mention «Created in Belgium»? De toute évidence, les fondateurs de Fostering Ideas et de NEST ont décidé de ne pas attendre, NEST’up 3 mais d’agir pour faire en sorte d’aller aussi rapidement que possible vers cet objectif. Dans ce contexte, nous n’envisageons donc pas la création dans son aspect artistique et purement esthétique, mais bien la création génératrice de valeur financière mais aussi sociale par la création d’emplois durables, de qualité, et l’amélioration générale du niveau de vie. Bien que plus risquée que la simple réplication de modèles économiques existants et donc nécessitant des investissements plus importants, cette économie de la création génère aussi par ses échecs plus d’apprentissages et donc des créateurs de plus en plus robustes susceptibles de partager leurs expériences avec les nouvelles générations. Il est aussi important de prendre en compte le fait que créer et diffuser le fruit de ses créations n’a jamais été aussi simple et peu cher que depuis que le Web existe. Il fut un temps où les designs originaux et les inventions ne pouvaient être distribués que par des grands groupes industriels et des canaux saturés d’intermédiaires. Internet offre aujourd’hui une plate-forme de diffusion directe et simple à tout créateur, allant des sites de «crowdfunding» comme Kickstarter (www. kickstarter.com) aux places de marché pour designer comme Fab (www.fab.de). Et bien sûr les réseaux sociaux apportent un canal de publicité bien plus puissant, rapide et efficace que n’importe quelle campagne de publicité radio ou TV. Il nous est impératif d’apprendre à intégrer ces nouveaux canaux dans nos processus commerciaux si nous voulons jouer dans la même cour que les pays autour de nous et rentrer de plain-pied dans cette nouvelle économie. La culture du «pay-it-forward» Le fait qu’il n’existe aucune traduction française pour cette expression américaine est révélateur. Le «pay-it-forward» c’est un mélange de collaboration réciproque et d’altruisme. C’est un principe qui consiste à donner avant de prendre, à aider sans attendre de retour immédiat, en particulier financier, mais en pariant sur le fait que la faveur vous sera rendue > Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 5. plus tard, directement ou indirectement, financièrement ou d’une autre manière. Cette façon de faire est très répandue dans les foyers d’innovation américains tels que la Silicon Valley ou New York, mais beaucoup moins pratiquée dans nos cultures européennes. Beaucoup de gens ici ont tendance à commencer par négocier des contrats, avec des termes rigides, avec des compensations forcément financières, et ce avant même d’apporter le moindre service ou de créer la moindre valeur. Et même s’il n’est pas question de se laisser abuser ou de chercher à abuser, bien souvent, il est possible de trouver un équilibre plus flexible basé sur la confiance. C’est pourquoi nous avons beaucoup insisté sur la pratique de cette culture dans tous les partenariats que nous avons établis, qu’il s’agisse de sponsors comme la Loterie Nationale, la province du brabant wallon, ou de mentors comme Tristan Kromer. Tous nos partenaires ont pris conscience de la diversité des retours qu’ils pourraient recevoir de par leur implication dans NEST’up, que ce soit de la visibilité, des contacts, des opportunités, etc. et ont préféré donner avant de recevoir plutôt que de refuser purement et simplement une collaboration sans compensation financière immédiate. Cette culture du «pay-it-forward» (que l’on pourrait éventuellement traduire par «générosité réciproque») est un élément clé du succès des foyers d’innovation, que NEST veut participer à répandre en Wallonie, en Belgique et même en Europe. Raconter l’entrepreneuriat Comme nous l’avons dit plus haut, l’entrepreneuriat, surtout lorsqu’il est innovant, est une affaire d’écosystème. Et l’on parle bien ici d’écosystème au sens large, c’est-à-dire qu’il inclut, au-delà des synergies avec les acteurs directs qui participent au développement de la startup, tous ceux qui pourront favoriser son succès à long terme. Il s’agit donc aussi des investisseurs qui fourniront le carburant financier à la start-up pour faire levier et accélérer sa croissance, mais aussi les clients, professionnels et grand public, qui NEST’up 4 achèteront les produits de la start-up, les talents qui pourront rejoindre la startup mais aussi les grandes entreprises qui pourront éventuellement acquérir la start-up. Tous ces acteurs doivent être sensibilisés, à la fois à l’existence de la start-up et à ses besoins et apports spécifiques, et ce dès les premiers pas de la société innovante. Pendant longtemps, la loi du secret était de mise dans l’entrepreneuriat, les accords de non-divulgation étaient systématiquement de mise, et les entrepreneurs craignaient que des acteurs avec des moyens plus importants que les leurs ne «volent» leur «idée qui tue» et ne la reprennent à leur compte. Mais avec l’avènement des médias sociaux et l’explosion des moyens de communication offerts par Internet, il est devenu de plus en plus illusoire de ne compter que sur l’avantage du primoarrivant, et d’autant plus critique de confronter son concept au monde le plus rapidement possible. L’expérience des nouveaux entrepreneurs montre que l’on a bien souvent plus à gagner à parler de son innovation qu’à la cacher. Cependant, même si l’on arrive à se défaire de ses croyances en la matière, de son attachement au secret, reste que raconter son histoire et la rendre accessible au plus grand nombre prend du temps et peut demander certaines compétences journalistiques. C’est pourquoi Olivier Verbeke a notamment proposé à Damien Van Achter, journaliste et spécialiste des médias sociaux, de rejoindre Fostering Ideas et de doter NEST et NEST’up d’une véritable plate-forme de «storytelling» (nest.lesoir.be) en partenariat avec le groupe de presse Rossel et le journal Le Soir. Cette couverture médiatique continue et multicanaux a permis d’augmenter rapidement la visibilité des participants de NEST’up auprès de leurs futurs clients, partenaires et investisseurs, mais aussi nous l’espérons de susciter des vocations en racontant l’entrepreneuriat en tant que tel pour que les entrepreneurs rejoignent toujours plus nombreux à l’avenir les rangs des créateurs de valeurs. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 6. Le Global Accelerator Network Une fois leur vision clairement posée et plutôt que de partir d’une page blanche, les fondateurs de l’asbl Fostering Ideas ont choisi de s’appuyer sur l’expérience de pionniers en matière d’organisation d’accélérateurs de start-ups. Aux Etats-Unis, les deux accélérateurs de startups les plus réputés sont YCombinator de Paul Graham, qui n’opère que dans la Silicon Valley, et TechStars. Fondé en 2007 par David Cohen et Brad Feld à Boulder, dans le Colorado, le programme TechStars est aujourd’hui organisé dans 6 villes supplémentaires : Boston depuis 2009, Seattle depuis 2010, New York depuis 2011, Austin en 2012, Chicago et Londres depuis 2013. A ce jour, 234 start-up ont été accompagnées par TechStars, donc 190 sont toujours actives, 22 ont été acquises, et seulement 22 ont cessé leurs activités. 234 startups 190 actives 22 acquises 22 echecs Forts de leur expérience, David Cohen et Brad Feld ont créé en 2010 le Global Accelerator Network pour partager leur expérience de manière ouverte et connecter entre eux les meilleurs accélérateurs de startups dans le monde. Aujourd’hui, le Global Accelerator Network regroupe 50 accélérateurs dans 63 villes sur 6 continents, qui ont accompagné plus de 1.085 start-up. Et ces 1.085 start-up ont levé un total de 548 millions de dollars et créé plus de 3.125 emplois. C’est pourquoi il était particulièrement important que NEST’up puisse s’appuyer à la fois sur l’expérience et sur le réseau du Global Accelerator Network. Concrètement, être membre du Global Accelerator Network apporte trois avantages majeurs à NEST’up. NEST’up 5 Le «playbook» Les fondateurs de TechStars ont regroupé toute l’expérience acquise à travers les années et sur les différentes moutures du programme dans un document appelé «TechStars Playbook». Ce document rassemble toutes sortes d’enseignements et de conseils pratiques sur l’organisation d’un accélérateur de startups, de la gestion du budget au calendrier en passant par la gestion des coaches ou encore la promotion du programme. Suivre tous ces conseils n’est absolument pas requis pour faire partie du Global Accelerator Network, ce qui nous a laissé la possibilité de les adapter au contexte spécifique de la Belgique. Mais ils ont indéniablement permis aux organisateurs de NEST’up de gagner un temps précieux et de faire de cette première session le succès que l’on connaît. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 7. Le réseau Comme son nom l’indique, le Global Accelerator Network, c’est aussi un réseau d’investisseurs, de mentors, d’experts et même d’alumni qui sont tous connectés à travers le réseau et qui ont permis à NEST’up de rayonner à travers le monde. C’est ainsi que les entrepreneurs participant à NEST’up ont pu discuter en vidéoconférence avec David Cohen (fondateur de TechStars), Brad Feld (élu, par Business Insider, l’investisseur le plus respecté d’Amérique), Ash Maurya (auteur de Running Lean), et bien d’autres. Le fait que NEST’up puisse donc s’associer à une marque aussi forte et reconnue que TechStars à travers le Global Accelerator Network est donc un avantage considérable pour rassurer les entrepreneurs et les inciter à poser leur candidature. Pour toutes ces raisons, NEST’up est très fier de faire pleinement partie de ce réseau : http://gan.co/ members/view/nestup La marque TechStars En août 2012, Tech Cocktail, une société américaine dédiée à la promotion de l’entrepreneuriat, publiait son classement des 15 meilleurs accélérateurs de startups aux Etats-Unis. Et sans surprise, tous les chapitres de TechStars sont présents dans ce classement. Il existe de très nombreuses initiatives pour accompagner les entrepreneurs dans le monde, et il est parfois compliqué pour ces derniers de se faire une idée de la crédibilité et du sérieux d’un programme d’accélération, ce qui est particulièrement critique quand on sait le niveau d’engagement que demande un tel programme sur une période de plusieurs mois. NEST’up 6 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 8. Du réseau à l’écosystème Tous les instigateurs de NEST’up sont très impliqués dans le monde de l’entrepreneuriat et ont chacun rencontré de nombreuses personnes tout au long de leur parcours. Mais cette accumulation de carnets d’adresses n’aurait eu que très peu de valeur ajoutée pour les start-up de NEST’up sans un vrai travail de consolidation, de sélection et d’implication. La première étape de ce travail a consisté à répertorier tous les contacts des organisateurs qui pouvaient apporter quelque chose à NEST’up et à ses participants. Ces contacts ont été centralisés et listés avec toutes les informations nécessaires pour les joindre et un suivi du statut. Ensuite, nous avons contacté un à un ces personnes pour leur parler de NEST’up, recueillir leurs impressions et leur proposer d’intervenir, soit pour inspirer ou aider les startups, soit pour contribuer à l’infrastructure de NEST’up au sens large. Et bien sûr, nous avons aussi demandé à tous nos contacts directs de nous mettre en relation avec toutes les personnes qu’ils jugeaient intéressantes dans leurs propres réseaux. A l’issue de cette phase, nous avons pu séparer les différents intervenants en quatre types. NEST’up 7 Les sponsors sont les sociétés qui sont intervenues pour participer à l’infrastructure de NEST’up ou offrir des avantages aux startups de NEST’up. C’est ainsi par exemple, que le NEST, l’espace de travail collaboratif et créatif de NEST’up (Mont-Saint-Guibert) a été aménagé avec l’aide de la Province du Brabant wallon, ou encore que le café a été fourni par Masalto. Toutes ces contributions ont rendu l’expérience de NEST’up plus agréable pour tous les participants et a permis à ces sociétés de profiter de la visibilité de NEST’up dans les médias. Les mentors sont tous les entrepreneurs qui sont intervenus ponctuellement et bénévolement pendant le programme pour partager leur expérience avec les entrepreneurs. Le but ici était de créer des liens entre les nouveaux entrepreneurs et les plus expérimentés, qu’ils soient d’ailleurs restés en Belgique ou qu’ils soient déjà partis explorer d’autres marchés. Xavier Damman (Storify), Patrice Roulive (Telemis), San Degeimbre (L’Air du Temps) et bien d’autres ont ainsi pu passer respectivement quelques heures avec les entrepreneurs. Et lorsque cela avait un sens, les sociétés représentées par ces mentors étaient également visibles comme sponsors sur la page d’accueil du site Web de NEST’up. Les experts sont tous ceux qui sont intervenus à la demande pendant le programme en fonction des besoins de chaque start-up et en interaction directe avec chaque équipe. Ces experts étant rémunérés pour le temps qu’ils passaient avec les entrepreneurs, nous avons mis en place un système de chèques startup (appelés affectueusement «chèques roses» par les participants). Chacun de ces chèques donnait droit à une heure avec un des experts, et toutes les équipes ont reçu le même chéquier avec une quantité identique de chèques au début du programme. Elles ont donc eu la possibilité de gérer leur budget expertise en fonction de leurs > Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 9. besoins spécifiques. Parmi ces experts, il y avait des comptables, des avocats en propriété intellectuelle, des spécialistes en marketing, des designers Web ou mobile, etc. Enfin, les coaches sont les six entrepreneurs qui ont accompagné quotidiennement les startups pendant toute la durée du programme. Leur rôle était de soutenir moralement les entrepreneurs et de les aider à gérer leur temps et leurs ressources au mieux en se posant les bonnes questions aux bons moments. Nous avons beaucoup insisté sur le recrutement de ces coaches, et notamment sur 3 critères : • Ils devaient avoir déjà de l’expérience en accompagnement de start-up; • Ils devaient tous être entrepreneurs eux-mêmes, pour que leurs conseils viennent «des tranchées» et ne soient pas des conseils académiques; • Ils devaient avoir déjà apporté une aide positive et constructive à au moins un des organisateurs. En partant du principe que les pouvoirs publics ont à la fois un rôle capital à jouer et un intérêt économique et social nonnégligeable dans le bon développement de cet écosystème entrepreneurial sur le long terme, le Ministère de l’Economie NEST’up 8 de la Région wallonne est intervenu par l’intermédiaire de Creative Wallonia. Leur financement ainsi que leur soutien logistique et promotionnel ont permis de consolider l’écosystème et de démultiplier l’énergie déployée, NEST’up est le fruit d’une co-création. Deux autres partenariats clés ont été nos collaborations avec la Loterie Nationale, qui n’a jamais aussi bien porté son slogan de créateur de chances, et avec le groupe Rossel via le journal Le Soir et son blog Geeko dédié aux nouvelles technologies. Le Soir nous a fourni une plate-forme technique pour héberger le blog de NEST (nest.lesoir.be) et a couvert l’actualité du programme. Enfin, comme il paraissait évident que NEST’up se positionnait de manière complémentaire à d’autres initiatives d’aide à l’entrepreneuriat en Wallonie et en Belgique (certaines d’entre elles étant d’ailleurs initiées par des membres fondateurs de Fostering Ideas), nous avons tenu à collaborer étroitement avec des acteurs comme le CETIC, le MIC, ID Campus, Solvay Entrepreneurs et bien d’autres. Cet écosystème à la fois dense et dynamique nous a permis d’apporter une aide et un soutien ciblés aux participants de NEST’up, de créer un espace de travail créatif et de relayer l’actualité de NEST à très grande échelle. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 10. LE NEST Même si NEST n’était à l’origine que le nom du projet chapeau initié par Fostering Ideas asbl, et dont NEST’up est la première initiative, c’est aussi devenu le petit nom de l’espace de travail que nous avons créé pour héberger les start-up de NEST’up. Notre volonté était de créer un espace ouvert, à la fois dans son organisation interne et sur l’extérieur, qui favorise la créativité et la collaboration entre les équipes. Nous sommes donc partis d’un plateau de bureau décloisonné de 300 mètres carrés. Cet espace nous a été proposé par Henri Fischgrund à l’Axisparc Business Center à Mont-Saint-Guibert. Axisparc a procédé à l’aménagement initial de cet espace, c’est à dire le sol et le câblage. NEST’up 9 Nous avons ensuite travaillé avec certains de nos sponsors pour cloisonner, meubler et aménager différentes zones dans l’espace. Un grapheur, Oli-B, est venu peindre une fresque originale sur tout un pan de mur pour servir de toile de fond créative à l’espace. Ici, devant cette fresque, on peut apercevoir l’espace commun où se prenaient les repas et où se faisaient les travaux en équipe et les interventions devant tous les entrepreneurs. Après deux saisons couronnées de succès, NEST’up a investi un lieu mythique de Liège pour sa 3e édition : la Chapelle. Dès le 16 septembre, l’accélérateur wallon de start-up a investi l’endroit pour onze semaines. Après une phase de travaux de deux mois, La Chapelle a accueilli NEST’up Fall 2013, mais l’accélérateur retrouvera ses locaux d’origine pour ses sessions de printemps. Deux start up des éditions précédentes (I Love Climbing, Famest) ont pu y installer leurs bureaux. Avec ID Campus, HEC-Ulg, Meusinvest, Cide-Socran et La Forge à proximité, un véritable hub créatif est né. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 11. L’accélérateur de start-up NEST’up en chiffres 3 éditions (1 en 2012 et 2 en 2013) Mont-Saint-Guibert (Fall 2012 et spring 2013) et Liège (Fall 2013) 18 start-up couvées Sessions Fall 2012 et 28,5 ans 50 candidatures Spring 2013 moyenne d'âge (60 pour cette session) 10 start-up lancées sur 12 5 start-up lancées Fall 2012 et Spring 2013 12 emplois temps plein sur 6 23 fondateurs tures atures ssion) datures ession) 10 fondateurs dont 18 débutants - Fall 2012 et Spring 2013 28,5 ans moyenne d'âge dont 10 débutants 28,5 ans moyenne d'âge 28,5 ans moyenne d'âge 27,5 ans moyenne d’âge session) ancées lancées 6 personnes occupées à temps partiel 12 emplois temps plein 33 emplois temps plein plein 12 emplois temps p lancées 12 emplois temps plein eurs 15 personnes occupées à temps partiel eurs teurs s nts ants NEST’up 6 personnes 6 personnes 6 personnes occupées à temps partiel occupées temps occupées à à temps partiel : 1.500.000 euros Fonds levés parpartiel les startups 70% de fonds privés - 30% de fonds publics 10 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 12. NEST’up 11 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 13. L’organisation du programme Toute la difficulté dans l’organisation d’un programme d’accélération de start-up réside dans la nécessité de prévoir un agenda d’évènements qui poussent les entrepreneurs à faire progresser rapidement leur projet tout en leur laissant suffisamment de plages libres pour le faire, en tenant compte des spécificités de chaque projet. De plus, notre expérience dans l’accompagnement de start-up et l’expérience de TechStars suggèrent que trop souvent, les start-up se lancent tête baissée dans le développement de leur produit sans consacrer suffisamment de temps à la validation préalable de leur modèle économique. Or de plus en plus d’accélérateurs de start-up, et même de start-up en général, se tournent vers une méthodologie à la fois innovante et éprouvée : le Lean Startup. L’idée du Lean Startup est de trouver des outils et des méthodes qui permettent de minimiser les risques liés au développement d’une start-up. Pour ce faire, la méthodologie considère que le produit d’une start-up n’est pas son site Web ou le service qu’elle vend, mais son modèle économique. En effet, c’est là que se situe l’essentiel de l’innovation et le risque le plus important. Dès lors il est important de commencer par une réflexion approfondie sur les hypothèses liées aux différents aspects du modèle économique et de valider un maximum de ces hypothèses avant de commencer le développement du produit correspondant. C’est pourquoi les neuf semaines - puis douze semaines - du programme ont été divisées en trois phases de trois semaines chacune. Phase 1 : Modélisation Lors de cette première étape, nous avons mis de côté les sites Web, les produits et les services proposés par les start-up pour nous concentrer sur la modélisation de leur modèle économique. A cet effet, une rencontre avec Chris Anderson (Makers) a été organisée pour que les porteurs de projets puissent lui poser toutes leurs questions. Les fondamentaux de la méthodologie Lean Startup ont par ailleurs été évoqués, via une série de questions clés posées par les coaches auprès des équipes : • ui sont les clients que vous visez? Q Comment pouvez-vous les caractériser, les segmenter? • uel sont les principaux problèmes Q que rencontrent ces différents segments de clientèle? Quel est leur niveau de douleur par rapport à chacun de ces problèmes? • uels sont les problèmes que vous Q entendez résoudre et quelle est votre proposition de valeur générale? • uelles sont les solutions que vous Q proposez pour ces problèmes? • uels sont les flux de revenus sur Q lesquels vous comptez pour monétiser votre solution?
  • 14. • omment allez vous distribuer et C promouvoir votre solution? • uelles sont les principales métriques Q qui vous permettront d’évaluer la bonne santé de votre modèle économique? • uels sont vos avantages Q concurrentiels? Qu’est-ce qui est difficile à copier dans votre modèle économique? Toutes ces réflexions ont poussé les start-up à réévaluer leurs certitudes, à se remettre en question, voire à déconstruire leur modèle économique pour mieux le reconstruire. Chaque équipe a été amenée à ce titre à formuler plusieurs modèles économiques, et donc plusieurs ensembles d’hypothèses et à les visualiser sur des canevas. Une fois ces différentes hypothèses inventoriées et visualisées, les start-up ont dû passer à une phase de «get out of the building», c’est-à-dire une phase de confrontation de leurs hypothèses à la réalité du terrain. Beaucoup pensaient qu’il fallait forcément développer un produit pour tester un modèle économique, mais nous leur avons montré comment valider beaucoup d’hypothèses par le biais d’entrevues qualitatives avec des clients potentiels auxquels ils devaient poser les bonnes questions. Les start-up ont donc dû contacter des clients potentiels et les rencontrer sur le terrain pour valider ou invalider leurs hypothèses, tout en faisant évoluer leur modèle économique de manière itérative en changeant de clientèle cible, de problème ou de solution proposée par exemple. NEST’up 13 L’objectif de cette première phase de trois semaines était de formuler un triplet client/ problème/solution validé, et de lister le problème identifié, au moins 20 clients potentiels et susceptibles d’être intéressés par la solution proposée. Phase 2 : Construction A l’issue de la phase 1, de nombreuses équipes avaient déjà pivoté plusieurs fois par rapport au modèle économique qu’ils avaient imaginé au moment de poser leur candidature à NEST’up. C’est-à-dire qu’au fur et à mesure des entrevues avec leurs clients potentiels, elles ont progressivement changé certains aspects de leur modèle économique, tout en restant fixes sur d’autres. D’autres équipes sont retombées assez près de leur point de départ mais avec un modèle moins risqué parce que mieux validé. Il était alors temps de repasser à la construction de la solution, ce qui se traduisait pour beaucoup par du développement Web, pour d’autres par la conception de nouveaux équipements matériels. Mais dans tous les cas, nous avons poussé les équipes à ne pas se refermer sur elles-mêmes et à confronter leur produit le plus rapidement et le plus régulièrement possible aux feedbacks de leurs clients potentiels. Dans ce but, des experts de ont expliqué aux start-up comment valider leur design à travers des tests très simples et très rapides au fur et à mesure de leur progression. Et dès que les produits commençaient à se dessiner, les équipes ont commencé à démarcher activement leurs premiers clients pour créer de la traction. L’objectif à la fin de cette seconde phase de trois semaines était donc d’avoir une première version du produit et les premiers utilisateurs/clients qui confirmaient le bienfondé du modèle économique. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 15. Phase 3 : Présentation Le point d’orgue de NEST’up étant le Demo Day qui donne l’opportunité aux start-up de présenter le résultat de leur travail à une audience d’investisseurs, de journalistes et de passionnés d’innovation, il était important de réserver un temps non négligeable à la préparation de cette présentation. Au début de cette troisième phase, nous avons donc proposé aux entrepreneurs de préparer une première présentation (aussi appelée «pitch») pour qu’ils se rendent bien compte de l’importance du travail restant à réaliser pour synthétiser leur travail et le rendre digeste dans une présentation de 10 minutes. Après leur avoir fourni un squelette de présentation de base, les coaches ont donc travaillé avec leurs équipes pour préparer le contenu de chaque diapositive ainsi que leur texte, en insistant NEST’up 14 sur l’importance d’utiliser les diapositives pour appuyer visuellement leur discours et non pas comme un script de celui-ci. Une fois le contenu plus ou moins stabilisé, c’est le temps des répétitions, nombreuses et toujours suivies de feedbacks pour améliorer itérativement les présentations, aussi bien sur le fond que sur la forme. Nous avons également fait intervenir un professeur de chant et d’improvisation pour aider les plus timides à s’affirmer et à bien poser leur discours. En parallèle de tout ce travail sur les présentations, le Demo Day est un événement organisé où de nombreuses invitations ont envoyées à des investisseurs, des journalistes et des passionnés. Dans le même temps, pendant que certains préparaient la présentation, d’autres continuaient à avancer sur la construction du produit et sur la création de traction. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 16. Raconter l’entrepreneuriat Une des convictions fortes des instigateurs de NEST’up est qu’il est important de raconter l’entrepreneuriat en continu, plutôt que de ne parler des entreprises que lorsque celles-ci lèvent des fonds ou arrêtent leurs opérations. Il y a en effet beaucoup d’évènements intéressants dans la vie d’une start-up, évènements qui peuvent générer de la visibilité auprès des investisseurs, faire mieux comprendre une offre qui évolue à une clientèle potentielle, ou même susciter des vocations d’entrepreneuriat et des opportunités de partenariat. C’est pourquoi, en parallèle de NEST’up, Olivier verbeke et Damien Van Achter, journaliste aguerri et reconnu pour ses expériences journalistiques au sein de son Lab Davanac, ont mis en place en partenariat avec le groupe Rossel et le journal Le Soir une plateforme dite de «storytelling» pour raconter aussi bien ce qui se passait dans NEST’up que dans l’écosystème entrepreneurial wallon, belge et mondial. Ce blog, visible sur nest.lesoir. be, a suivi les start-up au jour le jour en publiant régulièrement des articles. Des journalistes étaient donc présents sur place au NEST en résidence pour vivre au milieu des start-up et mieux raconter leurs histoires. De plus, grâce à un groupe Facebook organisé comme une sorte de salle de presse collaborative et à une veille permanente, de nombreux articles ont été régulièrement relayés et produits sur la plate-forme pour apporter du contexte à l’histoire des start-up. Enfin, une équipe de tournage et de production photo et vidéo, PeignoirPanda, et une équipe de graphistes, Oh my deer !, ont suivi les entrepreneurs pour rendre leurs expériences plus visuelles au travers de clips vidéos qui ont rythmé les 12 semaines de NEST’up et l’ont rendu encore plus visible en ligne et sur les réseaux sociaux. NEST’up 15 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 17. D’une manière générale, le dispositif de storytelling a globalement tenu ses promesses. Mis en place depuis un peu plus d’un an, le compte Twitter, la page Facebook et le groupe Facebook ont servi de catalyseur pour alerter la communauté d’entrepreneurs belges en particulier et les communautés liées au monde de l’innovation, aussi bien Belgique que dans la sphère anglophone (via le réseau TechStars). Les chiffres d’audiences et surtout d’engagement de celles-ci en attestent, cette présence anticipée a permis d’attirer l’attention mais aussi d’engager des conversations et de susciter une attente autour des deux sessions 2013 de NEST’up, bien avant leur lancement. En moyenne, 60 projets candidats ont été reçus pour chaque session. Ensuite, la plate-forme en elle-même, hébergée sur Le Soir, avec lequel nous avions au préalable conclu un accord de partenariat essentiellement afin de s’assurer un relais direct par un média de masse, permit de maintenir au quotidien une traction minimale vers les activités qui se sont déroulées dans le NEST. L’objectif de «nous raconter nous-mêmes» a, à ce niveau, été pleinement atteint. La curation et l’édition des tweets, statuts Facebook, photos et vidéos réalisées par tous les participants dans des «Story» quotidiennes fut un réel pivot autour duquel purent graviter tous les articles annonçant des évènements liés à l’innovation et à l’entrepreneuriat dans la Fédération Wallonie-Bruxelles (Semaine de la Créativité, KIKK Festival, Startup Weekend, etc.). Par ailleurs, il est crucial de souligner le rôle essentiel des vidéos produites par l’équipe rédactionnelle. Le soin tout particulier apporté au montage, à l’ambiance sonore et aux effets sobres mais forts a permis de traduire l’atmosphère particulièrement riche et qualitative des expériences vécues par les entrepreneurs. NEST’up 16 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 18. Couverture médiatique Sur le Web , en 9 Web Sur lemois , en 9 mois sur le web 61.500 pages vues pages vues 110.000 pages vues 61.500 25.000 visitesvisites visites 35.000 25.000 nestup.be nestup.be 90.000 pages vues40.000 pages vues 40.000 pages vues 40.000 visites visites 29.500 29.500 visites 2.000 pages vues pages vues 2.000 sur les réseaux sociaux visites 1.300 visites 1.300 64 vidéos 64 vidéos 70 vidéos 2.868 fans 2.900 fans 2.868 fans 37.962 vuesvues 37.962 40.000 vues 1.450 followers 1390 followers 1390 followers 9.000 tweets/retweets 8.000 tweets/retweets #nestup #nestup 8.000 tweets/retweets #nestup 1.3 million personnes touchées 1.3 million personnes touchées million 75 histoires 75 histoires 75 histoires 30.000 vues 23.000 vuesvues 23.000 personnes touchées dans la presse NEST’up +120 articles dans la presse +15 passages TV ou radio Start-up +90 articles dans la presse +20 passages TV ou radio NEST’up 17 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 19. le demo day C’est désormais une tradition, une partie intégrante du format des accélérateurs de start-up partout dans le monde : le Demo Day est la conclusion, l’apothéose de tout le programme. Concrètement il s’agit d’un évènement de quelques heures, généralement organisé le dernier jour du programme, et auquel sont invités des journalistes, des investisseurs et des passionnés d’entrepreneuriat. Durant cet évènement, les participants au programme sont amenés à présenter le résultat de leur travail, les éléments de leur modèle économique et peuvent également lancer la première version de leur produit devant la presse. L’objectif d’un tel évènement est triple. Définir un objectif Pour les start-up qui participent à un accélérateur comme NEST’up, il est primordial de se fixer des objectifs intermédiaires pour les différentes étapes de leur développement. Le Demo Day constitue une balise importante et force les entrepreneurs à faire des choix et à organiser leur temps pour atteindre cet objectif. Ils connaissent dès le début du programme la date à laquelle ils devront avoir mis au point des délivrables clairement identifiés. De plus, au-delà du fond de la présentation, c’est-à-dire des détails concernant le modèle économique et la première version du produit, c’est la forme de l’exercice qui est primordiale. En effet, la notion de «pitch» est essentielle pour tous les créateurs de start-up : puisque le succès d’un projet innovant est intimement lié à la densité et à la richesse de l’écosystème que le porteur de projet arrive à créer autour de lui, il doit être capable d’inspirer tous ceux qui peuvent apporter quelque chose à son développement et de les convaincre de participer à son aventure. Qu’il s’agisse d’un investisseur avec lequel il passe trois NEST’up 18 minutes dans un ascenseur, d’un groupe de financiers qui lui laisseront dix minutes pour les convaincre ou d’un client potentiel, l’entrepreneur doit être prêt à tout moment à raconter son histoire avec des mots accessibles à son audience. Les compétences que les équipes de NEST’up ont développées pour préparer leur pitch pour le Demo Day vont les suivre tout au long de la vie de leur projet, et même au-delà dans leur parcours d’entrepreneur. Créer un effet d’annonce Même si dans le cas de NEST’up, nous avons beaucoup insisté sur le «storytelling» en continu tout au long du programme, il est un fait que la presse et le grand public répondent naturellement à des évènements plus ponctuels et plus intenses. En Anglais, c’est ce que l’on appelle un «climax», autrement dit un point d’orgue. Il permet de focaliser l’attention et les efforts dans le temps et joue un rôle clé dans la visibilité d’un programme relativement long comme NEST’up et par extension des start-up qui y participent. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 20. Concentrer les énergies Les acteurs susceptibles de collaborer avec les entrepreneurs, qu’il s’agisse de fournisseurs, de promoteurs, d’investisseurs ou de clients potentiels, sont naturellement éparpillés géographiquement et sont rarement disponibles tous au même endroit au même moment. Par conséquent, une start-up doit souvent réserver un temps non-négligeable au développement de son réseau, à la prospection de nouveaux clients ou partenaires, et surtout à ses efforts de levée de fonds. Et ce temps est d’autant plus important au début, quand l’entreprise se lance et qu’elle n’a pas encore un grand réseau de départ sur lequel elle pourrait s’appuyer pour démultiplier ses efforts. NEST’up 19 Or ce début d’activité est aussi le moment où le temps des entrepreneurs est le plus précieux. Un évènement comme le Demo Day permet de créer une occasion pour rassembler toutes ces énergies dans le temps et dans l’espace et de les rendre plus facilement et plus rapidement accessibles aux entrepreneurs. Il procède donc de la même logique d’accélération que le programme en lui-même. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 21. les entrepreneurs Dans la mesure où les entrepreneurs sont les premiers intéressés dans l’aventure de NEST’up, nous avons demandé à ceux de l’édition Spring et Fall 2013 ce qu’ils avaient pensé de leur expérience dans le programme et ce qu’ils en avaient retiré. Voici quelques extraits de leurs réponses. Stanley Destrée, co-fondateur de PressForMore, NEST’up Spring 2013 Maude Antoine, co-fondatrice de We Are The Models, NEST’up Fall 2013 «Chaque jour chez NEST’up amène son lot de réflexions intenses ainsi que des déclics plus ou moins grands. Au départ, j’ai eu beaucoup de mal à concrétiser le projet. J’ai beaucoup travaillé et clarifié mon pitch, ce qui a été utile pour le vendre aux investisseurs lors du Demo Day. Au fil des semaines, les coaches m’ont apporté de la crédibilité et donné un avis extérieur sur mon concept. A ma sortie, je savais plus ou moins ce qu’allait en penser le monde professionnel.» «On partait de zéro et NEST’up nous a mis sur les rails. On envisageait tout un tas de possibilités au départ, mais rien de vraiment fixe. On était dans le flou, mais grâce aux coaches et à leurs conseils, on a pu mettre le doigt sur ce qui était vraiment important ; sur les choses à faire en priorité… Sans eux, on aurait mis trois fois plus de temps pour arriver là où on est actuellement.» Davy Courteaux, co-fondateur de Foxi, «NEST’up nous a apporté énormément en termes de notions de business et de financement. Des domaines où l’on est parti de zéro. Les experts nous ont bien recadré quand il le fallait et ont toujours été très pédagogues.» NEST’up Fall 2013 «Par le passé, j’avais déjà beaucoup travaillé sur le Business model de Foxi et sur le projet en lui-même. Mais NEST’up m’a clairement apporté un cadre, une méthode et un réseau grâce aux carnets d’adresse des coaches. J’étais arrivé avec une idée, des images et un concept. Je peux désormais dire que je repartirai avec une plate-forme esthétique, de qualité et facile d’usage qui sera officiellement lancée le soir du Demo Day.» Jean-Marc Poncelet, co-fondateur de BetterStreet, NEST’up Spring 2013 «Au début de NEST’up, on est partis dans tous les sens. On a exploré beaucoup de pistes, avant de revenir à notre idée initiale. Les coachs nous ont poussés dans nos retranchements, ce qui nous a obligés à réfléchir et évoluer sur tous les plans. Laissés à nous-mêmes, on aurait été beaucoup moins critiques et objectifs.» NEST’up 20 Hélène Hoyois, co-fondatrice de DoEat, NEST’up Spring 2013 Gabrielle Amandt, co-fondatrice d’Airdog, NEST’up Fall 2013 «NEST’up nous a permis de beaucoup réfléchir sur le concept et d’explorer les différents canaux afin d’attirer du monde sur notre plate-forme. Au début, on pensait seulement exploiter le réseau animalier, puis les coaches nous ont suggéré de partir aussi sur celui des voyages. Le plus gros apport de l’aventure, c’est sans aucun doute celui des coaches qui sont très inventifs et disponibles pour nous.» Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 22. L’après NEST’up Six mois, un an après être sorties du NEST, nous avons pris des nouvelles des start-up qui ont été couvées pendant 9 et 12 semaines entre la fin de l’année 2012 et le printemps 2013. 4INCH Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012) CEO Xavier Hang Nombre d’employés 2 temps plein Levée de fonds une de 160.000 euros Nombre de sites équipés 7 Snugr signifie «cosy», «douillet» dans la langue de Shakespeare. C’est aussi le nom qu’ont choisi Xavier Hang et Jérôme Vermaelen, fondateurs de 4INCH, pour leur nouveau produit. Leur niche : un kit matériel et logiciel permettant de diminuer sa consommation de chauffage et d’améliorer son confort. A l’heure où les ménages font plus que jamais attention à leurs dépenses, 4INCH pourrait bien être promis à un bel avenir d’ici quelques années. Découverte de cette société sortie du programme NEST’up by Creative Wallonia en novembre 2012 avec Xavier Hang, un de ses co-fondateurs. Marre des pertes énergétiques ou de surchauffer votre logement? 4INCH, une start-up mise au point dans le cadre du programme NEST’up by Creative Wallonia, se propose de remédier à ces problèmes. Grâce à son kit Snugr, finies les grosses factures d’énergie car vous pouvez désormais contrôler à distance chacun des points de chauffage. «Chaque pièce peut bénéficier d’une température et d’un planning différent», indique Xavier Hang, un des créateurs du projet. Une étape très accessible car il suffit de remplacer «les vannes thermostatiques et le thermostat de votre logement par ceux de notre société qui pourront être connectés à Internet, et contrôlés via notre application mobile.» Le kit ne nécessite aucuns travaux et peut être installé en une heure de temps. Fixé à 1200-1500 euros, le prix d’une installation complète pour un ménage moyen devrait, NEST’up 21 Capital 190.000 euros Lieu du siège Enghien Site www.snugr.be selon leurs calculs, être remboursé dans les trois ans grâce aux économies d’énergies qu’il permet. Un concept très pratique mais qui est assez différent de celui envisagé au début de l’aventure NEST’up. «Lorsque nous sommes entrés dans l’accélérateur de start-up, nous pensions créer une entreprise dédiée à la domotique, qui permet de contrôler à distance tous les équipements d’une maison. Et puis, par la suite, on a réalisé que la consommation d’énergie était davantage un souci essentiel du grand public.» Principalement destiné aux clients propriétaires d’une maison ou d’un appartement équipés d’un chauffage central, le kit Snugr peut également être installé au sein de bâtiments publics (écoles...), de résidences secondaires et de maisons d’hôtes. «La seule condition nécessaire est de ne pas être équipé d’un chauffage au sol, ce qui demanderait une inertie trop importante – la gestion des chauffages électriques est en cours de développement. Sinon, nous restons ouverts à toutes les demandes des particuliers Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 23. souhaitant bénéficier de plus de confort et d’économies de chauffage, sans faire de travaux importants.» Une commercialisation espérée début 2014 Un an après avoir quitté le site de MontSaint-Guibert, Xavier et Jérôme Vermaelen sont encore au stade du prototype. «Dix installations de notre kit sont prévues d’ici la fin 2013 et trois autres sont en cours dans une résidence en rénovation, une maison d’hôtes et une école», poursuit Xavier, anciennement responsable informatique dans une PME. Entre-temps, les deux entrepreneurs sont aussi partis en quête d’investisseurs privés. «Depuis mi-février, nous sommes en discussion avec trois business angels. Courant octobre, nous avons réussi à lever 160.000 euros auprès d’investisseurs du réseau, majoritairement des business angels. Concernant la phase de commercialisation, on espère être sur le marché d’ici les prochains mois, même si le prototype actuel est fonctionnel.» Une bonne nouvelle qui n’est pas arrivée seule puisque «nous avons profité du passage devant le notaire pour procéder à la transformation de la société en S.A. et déménager le siège social vers nos nouveaux bureaux à Enghien, dans le bâtiment appelé «La Lanterne Innovation Center. Par ailleurs, nous avons reçu la confirmation du WSL, un incubateur wallon des sciences de l’ingénierie, que nous figurons parmi les trois sociétés qui représenteront le WSL Labs. Ce centre a pour mission d’aider les entreprises situées dans la région liégeoise à réaliser des prototypes d’appareils électroniques de pointe.» A la clé : un subside de 50.000 euros pour le développement d’un nouveau produit étroitement lié à Snugr. Un des coachs de NEST’up présent dans le CA A la fin de NEST’up, Xavier et Jérôme sont restés en très bons termes avec Laurent Mikolajczak, un des coachs de l’initiative. Une bonne entente qui s’est soldée par l’agrandissement du nombre d’associés au sein de 4INCH. «Contre ses judicieux conseils quotidiens, Laurent a hérité de quelques actions dans notre société. Aujourd’hui, il fait désormais partie du comité d’administration de 4INCH.» Dans les prochaines semaines, les deux associés de Snugr seront occupés à lancer leur campagne de crowdfunding sur Indiegogo. «On prépare actuellement la vidéo de présentation du projet et on compte prochainement s’entourer de développeurs et de commerciaux qui pourront nous aider à booster nos ventes.» Un nouveau produit sera par ailleurs lancé en 2014. La suite, bientôt ... Famest Logo master avec effets non décomposé. Ne pas agrandir, ne pas réduire. FAMEST Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012) CEO Julien Paquet Nombre d’employés 6 temps plein Croissance 15% par semaine sur mobile Identifier ses vêtements sur le web pour bénéficier de promotions sur ses futurs achats. C’est le concept que propose la startup Famest. Sortie en novembre 2012 du programme NEST’up by Creative Wallonia, cette entreprise créée par trois étudiants a fait bien du chemin en l’espace d’un an. Explications avec Julien Paquet, CEO de la société. Inscrits au cours de création d’entreprise à l’UCL, Julien Paquet, Martin Meys et Grégory Vander Schueren ne pensaient pas se retrouver aussi rapidement à la tête d’une start-up. Ensemble, ils ont créé Famest, une NEST’up 22 Somme levée 230.000 euros Lieu du siège Louvain-la-Neuve Site www.famest.com application sur Internet qui récompense les utilisateurs qui tagguent leurs vêtements sur les réseaux sociaux. Plus on cumule de clics avec la marque qu’on représente dans une photo, plus on additionne de points et de bons d’achats à valoir sur les sites d’e-commerce. Encore étudiant en gestion il y a peu, Julien Paquet est devenu CEO de la start-up, tandis que Martin et Grégory sont en charge du développement technique. «Par la suite, alors que nous cherchions des experts pour nous conseiller sur notre concept, nous avons intégré NEST’up», explique Julien. «L’accélérateur Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 24. nous a permis de nous forger une crédibilité ainsi qu’un réseau de contacts, des atouts très intéressants quand on est encore très jeunes.» Surfant sur la tendance des réseaux sociaux, les trois complices ont remarqué que «les nouvelles générations partagent beaucoup de photos et de contenus sur le web où apparaissent à la fois des vêtements et des accessoires de marque. Plus que la pub, les internautes ont le pouvoir de donner à leurs amis l’envie de s’habiller comme eux. De ce fait, autant rémunérer ces personnes qui inspirent leurs proches dans leurs choix vestimentaires», poursuit celui a installé sa start-up à Louvain-laNeuve. dernier, le trio d’entrepreneurs a réalisé un défi de taille : une levée de fonds de 230.000 euros récoltés majoritairement auprès de Meusinvest et de plusieurs business angels belges, français et singapouriens. Au même moment, une application mobile disponible sur iOS et la nouvelle version du site internet ont vu le jour. «Grâce à ces bonnes nouvelles, nous avons pu embaucher trois personnes à temps plein : un designer, un développeur et un marketeur. Notre objectif dans les mois à venir est de poursuivre notre croissance (+15% sur le mobile chaque semaine) en 12.000 styles téléchargés Fraîchement diplômés au sein de leur branche respective, les trois fondateurs de Famest ont bien développé leur concept, au point que deux employés et un designer ont rejoint l’équipe. «Nous avons bien grandi et espérons que notre communauté d’utilisateurs –12.000 styles ont été téléchargés jusqu’ici – en fera tout autant.» En ligne de mire, l’objectif d’atteindre les 170.000 adhérents et augmenter le nombre de partenaires d’ici une dizaine de mois. Leur public  : les étudiants âgés de 13 à 19 ans, ou qui ont une petite vingtaine d’année. «Nous comptons une majorité de femmes très actives sur le site», ajoute Julien, «même si les hommes sont assez nombreux, mais un peu moins productifs en termes de posts.» Au départ financée sur fonds propres, la jeune entreprise a par la suite créé le buzz aux quatre coins du monde dès la mise en ligne de son site. En octobre cherchant un nouveau Business model et en étant plus en B to B avec les marques, de manière à ce qu’elles achètent des campagnes chez nous.» Pour la semaine prochaine, une nouvelle version du site internet de Famest est d’ores et déjà prévue avec, à la clé, de nouvelles fonctionnalités, comme la possibilité de suivre des membres de la communauté ; de personnaliser sa page ou de faire des notifications. Et, dans deux mois, place à la nouvelle application iPhone car «nous avons remarqué que, malgré les nombreux visiteurs du site, les utilisateurs sont plus présents sur mobile, un secteur sur lequel nous comptons nous recentrer à l’avenir.» TAKE EAT EASY Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012) CEO Adrien Roose Nombre d’employés 3 administrateurs, 1 employée, 1 stagiaire, 2 consultants Marre de la file au restaurant, des repas peu ragoûtants ou en manque d’inspiration? Sorti en novembre 2012 de l’accélérateur de start-ups, Take Eat Easy est un service de commande et de livraison de plats novateur. NEST’up 23 Somme levée 200.000 euros Lieu du siège Bruxelles Site www.takeeateasy.be Après avoir réussi à lever 200.000 euros de fonds au printemps dernier, la startup belge s’est vite imposée comme un service incontournable en Région bruxelloise. «Cet argent nous a permis d’engager un employé en charge de la prospection commerciale Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 25. pour agrandir la base de restaurants disponibles sur le site», explique Adrien Roose, un des quatre cofondateurs du projet. «Notre approche est différente – voire inverse - de celle des plats à emporter qui existe déjà depuis quelques années. Nous voulons proposer aux gens de choisir un plat cuisiné dans un restaurant proche de chez eux, sans devoir d’abord choisir un menu, un établissement etc. Cela permet aux gens de rester chez eux et de bénéficier d’un choix de restaurants beaucoup plus vaste que des pizzas ou des sushis.» Une navigation intuitive et facile Après près d’un an de lancement, la start-up sortie de la première saison de NEST’up by Creative Wallonia tient le bon bout. Son créneau : la livraison de plats, mais pas n’importe comment : l’utilisateur peut choisir ce qu’il va manger via un moteur de recherche pointu. Type de cuisine, mode d’acheminement, commune sélectionnée... Vous ne passerez plus commande comme avant! Mis en ligne en janvier, le site de Take Eat Easy vous propose d’abord d’entrer le nom de votre rue, l’heure à laquelle vous souhaitez manger puis de découvrir l’ensemble des plats proposés (illustrés par de beaux visuels!) par les restaurants partenaires. «Après une première version du site en janvier et une deuxième en mai, nous avons sorti la troisième en août », poursuit Adrien, ingénieur de gestion de formation. «Cette fois, le site est plus intuitif, on y surfe plus facilement et le scroll permet d’avoir une vue d’ensemble des plats disponibles.» Des associés triés sur le volet De 20 adresses au départ, le site compte aujourd’hui près de 75 de partenaires. «Nous visons la centaine d’ici la fin de l’année.» Depuis plusieurs mois, Take Eat Easy propose également un service de livraison aux restaurants sélectionnés. «Certains restaurateurs sont focalisés sur leur cuisine et n’ont pas le temps de s’occuper de la livraison, qui est un service tout à fait à part. Nous avons compris que la plus grande valeur ajoutée réside surtout dans la livraison (en plus de la forte sélection des restaurants, de la navigation intuitive, du paiement en ligne etc). Ces derniers et prochains mois, nous nous efforçons de l’améliorer pour tenter de répondre toujours mieux aux demandes de nos clients.» Uniquement présents sur Bruxelles, les quatre entrepreneurs souhaitent perfectionner leur concept avant de mettre le cap vers d’autres communes, régions ou contrées. «Pour l’instant, nous réfléchissons encore si nous allons nous implanter dans une grande ville étrangère, comme Paris ou Londres.» Affaire à suivre, donc : I Love Climbing Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012) CEO Gaylord Roukine Nombre d’employés 8 temps plein Somme levée 250.000 euros Mordus de grimpe et de web, le trio de co-fondateurs de la start-up ilooove.it a bien poussé depuis son passage dans les locaux de NEST’up by Creative Wallonia. Un an après avoir commencé à voler de ses propres ailes, retour sur cette entreprise prometteuse avec Gaylord Roukine, le porteur de projet. NEST’up 24 Lieu du siège Liège Site http://climbing.ilooove.it IL E CLIMBING 288.000. C’est le nombre de fans que cumule la fan page «I love climbing» sur Facebook à l’heure actuelle. Un chiffre qui ne cesse de monter en flèche depuis que Gaylord Roukine l’a lancée. «La page aide les grimpeurs autour du monde à partager leur passion, à découvrir de nouveaux spots et à se faire des connaissances Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 26. d’une manière inspirante», explique cet inconditionnel de l’escalade. Plus qu’une page Facebook qui marche du feu de Dieu, Ilooove.it, c’est aussi (et surtout) un site web où les passionnés peuvent partager leurs connaissances de l’escalade et des photos de leurs prouesses sportives. «C’est une manière de connecter les gens totalement différente de ce qu’on trouve habituellement sur les sites internet», poursuit ce diplômé en informatique de gestion. «On peut y voir où se trouve tel site d’escalade, les informations utiles liées à ce spot, les personnes qui y sont déjà allées et celles qui veulent découvrir l’endroit.» Présent à travers tous les pays du globe, le site compte depuis peu une nouvelle fonctionnalité : celle de pouvoir raconter son histoire autour de ses sorties de grimpe. Une dimension narrative sur base de laquelle les entrepreneurs ont lancé un concours original. «Le fan qui racontera sa meilleure aventure recevra les 5.000 euros donnés par Hermann Huber lui-même, un grand alpiniste.» Cinq nouvelles forces vives depuis le début Durant leur passage chez NEST’up - et vu le succès de la page Facebook -, les trois jeunes fondateurs ont créé la start-up «ilooove.it». Après plusieurs mois de travail acharné et non rémunéré, les porteurs de projet ont réussi à lever 250.000 euros, ce qui a permis d’agrandir l’équipe. «Deux développeurs et un designer ont pu rejoindre le projet, ainsi qu’un commercial et notre nouveau CEO. Au total, nous sommes donc 8 temps plein occupés sur le projet. On travaille par ailleurs sur une 2e version de la plate-forme pour aller plus loin dans l’expérience d’utilisateur ainsi que dans les interactions au sein du site.» Au quotidien, notre équipe continue d’intégrer les marques de manière non intrusive dans un modèle communautaire hyperactif. «Il ne s’agit pas d’un marketing NEST’up 25 traditionnel », ajoute Gaylord. «Nous récompensons les utilisateurs finaux, au lieu de les matraquer de pub à longueur de journée. Des actions ludiques récompensent ceux qui y participent et les connectent aux marques. Quand on publie une annonce et qu’en quelques minutes plusieurs milliers de personnes ont déjà réagi positivement, la pub traditionnelle n’a plus rien de comparable.» Une campagne pour rencontrer les rois de la grimpe Leurs objectifs pour les mois à venir ? Continuer à faire grandir la communauté, enrichir le site et mener des campagnes marketing innovantes, comme celle déployée en septembre dernier. «Avec 22 marques, pendant 10 jours, nous avons organisé un concours qui a été vu pas loin de 2 millions de fois. Chaque jour, les participants avaient l’occasion de remporter les cadeaux de leur choix. Leurs chances y étaient augmentées s’ils parrainaient des amis et l’effet viral a très vite pris. C’était une très belle campagne dont on aimerait s’inspirer pour les suivantes.» Une créativité qui paie puisque l’équipe a récemment reçu un award pour son site web par ISPO, le plus grand événement connectant les mondes du sport, de l’outdoor et du business. Fin janvier, les 8 copains s’envoleront vers Munich pour y recevoir leur prix, mais avant cela, ils se rendront à Salt Lake City pour rencontrer leurs marques partenaires, «en vue d’organiser un nouveau concours et de nouveaux partenariats». Dernière invention de cette startup en plein ébullition : une campagne de supports où les fans peuvent contribuer au développement de la jeune pousse. «Des athlètes à travers le monde entier proposent de passer un jour ou un week-end d’escalade avec eux. A partir d’un euro et sur base d’une mise aux enchères, les fans peuvent remporter une dizaine d’expériences incroyables.» Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 27. Sharebox Date de création 2012 (NEST’up Fall 2012) CEO Thierry Huart-Eeckhoudt Nombre d’employés 3 temps plein Levée de fonds en cours Depuis sa sortie il y a un an de l’accélérateur NEST’up by Creative Wallonia, Sharebox croit plus que jamais en son principe fondateur : faire partager ses passions et compétences à son entourage ou à ses collègues de bureau est une expérience humaine formidable. Bilan sur l’évolution de cette start-up avec Thierry HuartEeckhoudt, un de ses trois créateurs. Permettre aux gens de se rencontrer et de partager leurs passions. Tel est le créneau de Sharebox, une plate-forme web à disposition tant des particuliers que des entreprises. A l’origine de ce projet à la fibre humaniste, Thierry Huart-Eeckhout. «Alors que je travaillais sur le festival LaSemo, festival durable en Région Wallone, j’ai dévellopé un projet similaire qui permettait de rapprocher les festivaliers entre eux, au-delà de la sphère d’internet», explique ce diplômé en sciences politiques. Expérimenté pendant le festival, le test se révèle être un véritable succès. Si bien que Thierry a l’idée par la suite de créer une entreprise totalement dédiée au projet. Dans sa déclinaison entreprise, Sharebox Pro est une plateforme web communautaire qui vise à créer le graph social de l’entreprise en permettant aux employés de partager leurs compétences et passions sur leur lieu de travail. La jeune startup travaille tant sur la communication interne que sur l’employer branding. «L’entreprise est parfois un lieu où la communication est difficile, de par la hiérarchie ou les différents départements auxquels se rattachent les travailleurs.» Une levée de fonds sur le point d’être finalisée S’en est suivie la participation à la première édition de NEST’up by Creative Wallonia. «J’y suis allé avec Sébastien Vandersteen, que j’ai rencontré à LaSemo, et avec Thomas, un copain d’enfance. C’est vraiment pendant les neuf semaines de coaching qu’on a amélioré l’idée de départ. Sharebox possède de ce fait deux volets : un dédié aux entreprises (Sharebox Pro), pour améliorer les relations entre collègues via le partages NEST’up 26 Nombre d’émissions prévues pour 1001 Belges 30 en radio et 30 en télé Site www.sharebox.be - www.1001belges.be d’activités communes; un autre destiné au grand public (Sharebox Community) qui se base sur la même idée de départ», ajoute Thierry, devenu CEO du trio. En pleines négociations avec une série de clients, les trois entrepreneurs ont récemment implémenté Sharebox chez leurs premiers grands comptes. «Maintenant que le projet a été validé, plusieurs entreprises s’apprêtent à implémenter les services que nous proposons. En parallèle, nous sommes aussi en train de clôturer une levée de fonds, ce qui devrait nous permettre de développer encore plus notre idée de départ, même si nous souhaitons nous concentrer sur le marché existant.» Recruter une personne pour faire du B to B, un community manager et un développeur est également une autre priorité pour début 2014. «On commence à être débordés par tous les projets que l’on mène en parallèle donc il est temps que l’équipe se renforce.» L’émission «1001 Belges» bientôt diffusée : Reconnu en juin dernier comme un des six projets innovants au niveau européen lors de l’European Young Innovators Forum sous le patronage de la commission, le concept de Sharebox sera prochainement porté sur nos petits écrans, dès janvier 2014. En effet, cerise sur le gâteau, la startup a récemment signé un contrat avec la RTBF pour réaliser «1001 Belges», un programme télé et radio qui propose aux passionnés de se rencontrer autour de leurs passions. Cuisine, danse, couture, bricolage, mécanique... Tous les hobbys sont les bienvenus : «L’émission durera 10 minutes Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 28. et sera diffusée une fois par semaine sur la Deux, à 20h. Au total, 30 émissions radio et 30 émissions télé sont prévues. Les inscriptions sont ouvertes et c’est plutôt émouvant de passer aux choses concrètes et de voir les gens nous remercier de mener ‘une super initiative’.» Un projet crossmédia (web, télé, radio) tellement novateur qu’en avril 2014, la team Sharebox a été invitée à représenter la Belgique lors du Mipcom, le salon international des programmes de télévision, qui se déroule chaque année à Cannes. «Une très bonne opportunité pour nous d’explorer les pistes d’internationalisation de 1001 Belges», s’enthousiasme le jeune CEO. BetterBank Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013) CEO Laurent Van Basselaere Nombre d’employés 2 temps plein ½ Nombre de prospects 80 banques Budget mis à disposition 150.000 euros Frustré par les limites de son web banking, Laurent Van Basselaere a eu l’idée, il y a quelques mois, de concevoir une interface qui permettrait de gérer plus facilement ses finances personnelles. «A cause des historiques limités dans le temps, des suppléments tarifaires pour avoir accès à certaines informations etc., j’ai eu envie de créer une interface plus simple à utiliser», développe Laurent, développeur informatique. «A l’heure où beaucoup de gens sont habitués à la facilité des réseaux sociaux, on réalise que le web banking est vraiment à la traîne, contrairement aux Etats-Unis où il existe Mint, un super outil qui permet de gérer ses finances de manière simple et efficace. Grâce à lui, on a plus de visibilité sur ses comptes, des graphiques et des prévisions budgétaires permettent de voir l’évolution de sa situation etc. Ce sont toutes ces options que nous souhaiterions intégrer dans le web banking.» Lieu du siège Luxembourg Site www.arhs-group.com/betterbank https://benki.be/ de travailler dessus à temps plein, tout en disposant des moyens (forces commerciales) et des locaux du groupe.» Dans la foulée, deux produits ont pu être développés : BetterBank qui permet de bénéficier de services et outils supplémentaires dans votre web banking ; et Benki, qui est un outil de gestion personnelle de ses finances, efficace et gratuit. Après NEST’up, 80 personnes ont été invitées à tester la version bêta de BetterBank et Benki. 400 autres personnes sont actuellement sur liste d’attente et une dizaine de prospects (des banques) ont été identifiées en Belgique et au Luxembourg pour la vente de ces mêmes produits.» En termes de personnel, la famille BetterBank s’est aussi agrandie. «Nous avons engagé un développeur en plus, ce qui nous amène à deux équivalents temps plein et demi pour se charger du développement.» Aucune Des premières ventes espérées avant la fin de l’année Après plusieurs mois passés hors du nid, c’est l’heure du bilan. «A la sortie de NEST’up, en juin dernier, on avait un produit et une offre stables, sur lesquels on a pu travailler pour les proposer aux banques. On s’est retrouvé à deux à travailler sur le projet, au lieu de trois à l’origine (Samuel étant parti) et, en juillet, on a eu l’occasion de bénéficier d’un financement sous la forme d’une incubation au sein de l’entreprise dans laquelle Christophe et moi sommes salariés», détaille Laurent. «On avait expliqué en quoi consistait BetterBank à notre employeur et il y a cru. Une bonne occasion NEST’up 27 levée de fonds n’a encore été mise sur pied mais la startup dispose d’un budget de 150.000 euros mis à sa disposition par la société qui l’héberge. «Dans les mois à venir, nous allons encore développer davantage les outils et la plate-forme qui existent, pour sortir de bêta en janvier prochain, avec l’objectif, durant le premier semestre 2014, de concrétiser le premier client payant, de manière à ce que notre entreprise devienne viable.» Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 29. BETTERSTREET Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013) CEO Jean-Marc Poncelet Nombre d’employés 2 temps plein et demi Nombre de photos postées 2.500 Une application qui propose aux communes de gérer les désagréments rencontrés au sein de l’espace public ? C’est désormais possible avec BetterStreet! Alimentée à la fois par les employés communaux et les citoyens via une application mobile conviviale, tout problème au sein de la sphère publique (nid de poule, lampadaire défectueux, dépôt sauvage...) peut être signalé, géolocalisé et illustré avec une photo, via l’application ou le formulaire disponible en ligne. La commune est ensuite notifiée et peut prendre les mesures nécessaires pour rectifier le tir. «L’intérêt pour les communes est de pouvoir être plus efficace dans leur gestion, tout en communiquant de manière moderne avec les citoyens, ce que ne font pas la plupart des villes», renseigne Jean-Marc Poncelet, à l’origine du projet. «D’un autre côté, pour les citoyens, c’est souvent un vrai parcours du combattant pour réussir à communiquer avec les autorités communales. BetterStreet permet de les connecter via un smartphone.» Deux communes l’utilisent et trois sont en passe de le faire Emettre des suggestions (installer un cassevitesse devant une école...) ou féliciter les autorités communales est aussi une des options possibles. «Lorsque le problème est résolu, le citoyen reçoit une notification automatique. Il y a donc un suivi, comme dans les entreprises qui offrent un service de qualité à leurs clients.» Quid de l’avancée du projet? «Au début de NEST’up, on est partis dans tous les sens. On a exploré beaucoup de pistes, avant de revenir à notre idée initiale. Les coachs nous ont poussés dans nos retranchements, ce qui nous a obligés à réfléchir et évoluer sur tous les plans. Laissés à nous-mêmes, on aurait été beaucoup moins critiques et objectifs.» Nombre de communes équipées 2 Site www.betterstreet.org le nombre de photos postées sur la plate-forme est croissant : 2.500 à ce jour. Pour autant, l’outil est encore à perfectionner. «On a pris conscience qu’une fonctionnalité importante manquait encore : celle – invisible - de la gestion des demandes concernant les bâtiments communaux. Vu les quelques éléments à adapter, nous avons donc créé un tout nouveau modèle que nous lancerons d’ici la fin de l’année.» Toujours en recherche de financements, l’équipe de Betterstreet ambitionne prochainement de lever des fonds. «Nous sommes actuellement deux temps plein et un mi-temps –rémunéré depuis peu- à nous occuper de la startup. Le but est de rester le même nombre de personnes, tout en augmentant le nombre de clients avec lesquels collaborer.» Jusqu’ici, La Hulpe et Olne ont signé pour bénéficier de l’application. «Elles ont reçu le produit, ont communiqué à son sujet et ont commencé à l’utiliser. Trois autres communes feront de même très bientôt.» Et NEST’up 28 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 30. Do Eat Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013) CEO Hélène Hoyois et Thibaut Gilquin Nombre d’employés 2 temps plein Bourses remportées 2 Thibaut Gilquin et Hélène Hoyois proposent des contenants écologiques et comestibles destinés à l’univers de la street food. L’objectif : aider les organisateurs d’événements à résoudre le problème des quantités de déchets et de vaisselle. Verrines et assiettes sont les premiers contenants personnalisables et mangeables que le tandem a réalisés. Mais ce n’est qu’un début. «On s’adresse tant aux citoyens lambda qui organisent un anniversaire, une soirée entre amis, qu’aux chefs gastronomiques», explique Hélène qui possède une formation artistique. Fabriqués à base de fécule de pomme de terre, les divers contenants combinent à la fois souplesse et solidité. Leur goût, totalement neutre, permet d’accueillir des aliments aussi bien salés que sucrés. «On a par exemple créé une verrine sur mesure pour Sang-Hoon Degeimbre qui s’en est ensuite servi pour un événement à Paris. L’intérêt, c’est de pouvoir proposer des bouchées qu’on puisse manger d’un seul coup». Plusieurs créations pour des événements et un kit commercialisé Une initiative qui permet par la même occasion aux entreprises de booster leur image de marque grâce à un design agréable et des matériaux biodégradables. Les produits Do Eat se révèlent très pratiques lors d’événements de grande ampleur. Et le succès est au rendez-vous. En mai dernier, dans le cadre de la Fête de l’Environnement qui se déroulait à Bruxelles, Thibault et Hélène ont créé pour l’occasion des contenants destinés à accueillir des tartines et des crêpes. Six mois après avoir quitté le nid, le duo d’artistes a bien fait évoluer son projet. «Nous avons par exemple pris part au mouvement Génération W qui rassemble des chefs wallons», explique Thibaut. «Nous avons aussi collaboré avec Clément Petitjean, du restaurant La Grappe d’Or, situé au cœur de la Gaume. Pour ce chef, nous avons réalisé un service de verrines sur mesure qu’il a utilisé lors d’un événement.» Courant septembre, les deux NEST’up 29 Lieu du siège Mont-Saint-Guibert Site www.doeat.com DO E AT porteurs de projet ont en outre lancé leurs tout premiers kits de verrines mangeables. A ce jour, les kits sont vendus dans certains magasins de Lasne, Liège et Tournai. «Les prochains mois vont exclusivement servir à étendre le réseau de magasins dans lesquels notre produit est vendu.» Début novembre, Hélène et Thibaut ont remporté une bourse Boost-Up de 40.000 euros qui «va nous permettre de produire les verrines en grosse quantité et de faire connaître nos service à une grande échelle.» Le 15 novembre dernier, le duo de designers a participé à la Fête du Roi, où ils ont notamment pu servir des verrines à Albert, Paola, Emily Hoyos, André Flahaut... Et, cerise sur le gâteau, Hélène et Thibaut viennent de recevoir une excellente nouvelle : partis pitcher il y a deux semaines à Paris pour les «101 projets», ils ont été sélectionnés parmi les projets financés par Marc Simoncini, Xavier Niel et JacquesAntoine Granjon, et reçoivent, en prime, un chèque de 25.000 euros : Concernant 2014, le planning s’annonce d’ores et déjà bien chargé. «Nous comptons sortir un kit do eat yourself. Nous sommes aussi actuellement en plein brainstorming concernant les nouveaux goûts et formes qu’on pourrait donner à nos verrines», conclut Thibaut. Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 31. Hstry Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013) CEO Thomas Ketchell Nombre d’employés 5 temps plein et ½ Nombre de bourses remportées une de 60.000 euros Le projet de Thomas Ketchell et Steven Chiu? Recréer l’histoire sur les réseaux sociaux. A la manière de Twitter, sur une ligne du temps interactive, les élèves préalablement munis de smartphones, d’ordinateurs ou de tablettes peuvent suivre le cours via le site www.hstry.org. «Like», «share» et «comments» font notamment partie de la matière -vivante- du projet. Le site constitue le principal support de cours, tant pour les élèves que pour les professeurs. Régulièrement, des documents multimédias ainsi que des textes sont postés sur l’interface. Après quelques mois d’existence, le site des deux entrepreneurs a déjà attiré près de 15.000 visiteurs. Un premier succès qui a rapidement été suivi d’un second : quelques jours plus tard, Thomas et Steven ont fait le buzz en racontant l’ascension du Mont Everest grâce à un millier de tweets répartis sur 47 jours. «Tout s’est très bien passé», explique Thomas. «C’est comme si les alpinistes, en 1953, relataient avec un smartphone comment se passait l’escalade en temps réel. NEST’up nous a aidé à choisir un autre événement historique à recréer, à définir un business model ainsi qu’un business plan. Sans nos excellents coachs, cela nous aurait pris au moins six mois.» «Six écoles pilotes en Europe» En juillet dernier, les deux copains entrepreneurs ont franchi un cap en expérimentant leur outil en Angleterre. NEST’up 30 Nombre de prix remportés 2 Nombre d’établissements équipés 6 Site www.hstry.org «Pendant deux semaines, on a testé notre produit dans une classe londonienne, là où les nouvelles technologies sont plus courantes dans l’enseignement qu’en Wallonie. Depuis, Hstry se trouve dans 4 écoles pilotes en Angleterre et dans 2 aux Pays-Bas, celle qui portent la mention Steve Jobs.» Le subside de 60.000 euros reçu début novembre par l’appel à projets Boost-Up va par ailleurs leur permettre d’accélérer le développement de leur startup. Sans compter que Thomas et Steven ont aussi reçu le prix Enterprize 2013 et le projet entrepreneurial de l’année. Après les prix, retour à l’extension de la startup. «Nous cherchons actuellement des écoles à équiper en Belgique et sommes en pleines négociations. On essaie aussi de travailler avec des musées, comme ceux de Liège ou de Bastogne, pour tenter de rendre leur contenu plus interactif.» De deux temps plein, Hstry.org a permis en l’espace de 6 mois de créer 3 autres emplois et un mitemps. Déjà une belle réussite : Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 32. PressForMore Date de création 2013 (NEST’up Spring 2013) CEO Stanley Destrée Nombre d’employés 1 temps plein ½ Nombre d’articles produits une dizaine A l’heure où la crise de la presse écrite n’est plus à démontrer, Stanley Destrée et Pierre-Alexandre Klein proposent PressForMore, un espace permettant aux spécialistes de l’information et leurs lecteurs de se rencontrer. Premier endroit libre et entièrement dédié à la création d’information, PressForMore permet aux journalistes, experts, blogueurs et leurs publics de créer ensemble une information indépendante, de qualité et adaptée aux intérêts de chacun. «Les journalistes et blogueurs produisent de l’actualité et l’audience les rémunère directement, à un montant qu’elle définit», renseigne Stanley Destrée. «Nous n’avions pas envie de créer un média traditionnel mais plutôt de permettre aux internautes de se balader sur le net et de bénéficier d’un outil personnalisé. Ils pourront liker l’article, contacter son producteur et le payer s’ils jugent le contenu intéressant, via un compte crédité.» Un modèle inspiré de Spot.us Une plateforme multimédias et hybride qui se forme d’elle-même, selon l’avis des internautes. Un modèle directement inspiré du site américain Spot.us. «Via le journalisme participatif, on veut surtout redonner envie aux gens de créer de l’information de qualité. Et, vu le nombre de vues pour le premier article paru (12.000), on se dit que PressForMore a de l’avenir.» Après six mois passés sur le projet, ce dernier continue d’exister et l’équipe a bien grandi. «On compte aujourd’hui une quinzaine de journalistes (moitié amateursmoitié professionnels) à nos côtés», ajoute Stanley. Plusieurs projets sont aussi dans Nombre de vues pour la première publication 12.000 Site www.pressformore.com les cartons. «La plate-forme technique sera lancée en janvier et offrira la possibilité à chacun de se créer un profil; les lecteurs pourront y centraliser et partager toutes les infos qu’ils aiment lire sur le net. De quoi leur permettre de construire et d’évoluer dans une sphère d’info totalement personnalisée. Quant aux journalistes, ils y trouveront une vitrine pour leurs articles produits, qui pourront à leur tour être likés, partagés ou même rémunérés. La version bêta existe actuellement mais, d’ici un mois, elle sera beaucoup plus fonctionnelle.» En parallèle, un projet éditorial devrait voir le jour prochainement. «Nous préparons un trimestriel qui comportera différents sujets dans lesquels les gens pourront s’impliquer (un outil pour comparer le prix de l’eau dans toute la Belgique ; un forum pour discuter avec des réfugiés afghans...), avec, notamment, un gros travail prévu pour les élections belges et européennes du mois de mai, comme le recours au fact checking.» Pour l’heure, les deux cofondateurs cherchent encore un partenariat ou un investisseur. A bon entendeur : NEST’up 31 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 33. Les coaches Le coaching en continu est un des piliers d’un programme d’accélération comme NEST’up. Les coaches sont présents au quotidien avec les entrepreneurs et sont là pour leur poser les bonnes questions tout en gardant l’humilité suffisante pour permettre aux entrepreneurs de se découvrir. C’est cette humilité qui fait que les coaches, malgré leur plus grande expérience de l’entrepreneuriat, ont beaucoup appris au cours de NEST’up. Nous leur avons demandé ce qu’ils retenaient de leurs expériences vécues au cours de l’année 2013. Olivier Verbeke Get Out of Your Comfort Zone «Un des premiers défis de NEST’up a été d’expliquer aux entrepreneurs que le produit n’était pas leur site Web mais leur modèle économique. Un modèle économique est un ensemble d’hypothèses plus ou moins risquées. Et nous avons encouragé les équipes à tester leurs hypothèses en commençant par les plus risquées. Ils ont ainsi pu réaliser qu’on apprend plus de ses échecs que de ses succès. Et qu’un échec ne coûte pas forcément cher mais apporte beaucoup.» Benoît Lips Collaboration over Competition «L’aventure NEST’up, c’est bien plus que quelques entrepreneurs réunis dans un même lieu, suivant des trajectoires parallèles. L’aventure NEST’up, c’est 12 semaines de collaboration au sein des équipes, avec les coaches bien sûr, mais surtout, entre équipes. C’est une équipe qui indique aux autres un bon outil qu’il a déniché et testé, c’est l’une autre qui partage ses échecs. Ces échanges immédiats et permanents d’expériences crée une dynamique instantanée qui à elle seule contribue au facteur d’accélération.» Toon Vanagt Continue to apply personally the lessons that you give «Entrepreneur depuis une quinzaine d’années, j’aurais été très content à l’époque de participer à un programme comme NEST’up. Cela m’aurait permis d’éviter les erreurs classiques du débutant. Cette expérience de coach m’apprend beaucoup et, c’est en inculquant des leçons entrepreneuriales aux porteurs de projets que je me rends compte que je ne dois pas les perdre de vue, que je dois continuer de les appliquer au quotidien.» NEST’up 32 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 34. Sébastien Arbogast Killer Team over Killer Idea «Dans notre culture entrepreneuriale européenne, le mythe de «l’idée qui tue» est très présent et prend souvent le pas dans les esprits sur l’importance d’une équipe soudée et équilibrée. C’est pourquoi pour la sélection de NEST’up nous avons accordé beaucoup d’importance à l’équipe. Mais tout au long du programme, nous avons aussi dû guider les équipes dans la gestion de la dynamique d’équipe, la répartition des tâches et la gestion des conflits.» Thibaut Claes Finish a product in a very short time «Le plus gros défi des 6 équipes est d’entrer dans le NEST avec un prototype, d’être coachées pendant trois mois et, à la sortie, d’avoir un produit fini et commercialisable. Trois mois, c’est très court pour cerner les attentes et les besoins des clients que l’on veut toucher, d’où le gros challenge à relever. Certains entrepreneurs arrivent avec une idée en tête mais passer par NEST’up exige parfois de revenir en arrière, de revoir ses idées et les décisions qu’on a pu prendre.» Roald Sieberath Intensive On-site Coaching «Les équipes dans NEST’up étaient dans une situation de confort comparé à beaucoup d’autres initiatives : le fait d’être occupés au quotidien sur leur projet, colocalisés dans un endroit qui permet des interactions de pairs, coaches, mentors, tous les jours. Ceci donne un rythme et une intensité inhabituels comparés à d’autres formules d’accompagnement. Tous les projets ne peuvent pas être accélérés en 9 semaines, mais pour ceux qui s’y prêtent, c’est une opportunité extraordinaire de passer d’une idée à un projet concrétisé.» NEST’up 33 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 35. Bruno Delepierre Business over Project «Beaucoup d’entrepreneurs sont créatifs, ont plein d’idées et d’énergie. Beaucoup d’entre eux oublient néanmoins que les idées valent peu si on ne sait pas les traduire en un Business model viable avec des ressources limitées (argent, temps, etc.) et des ‘règles de jeu’. Dans NEST’up, nous avons expliqué aux entrepreneurs les règles en profondeur et nous leur avons fait prendre conscience de la règle principale du business : avoir plus de revenus que de coûts.» Jean-Baptiste Escoyez A big maturity in their reflections «J’ai été assez impressionné par le nombre de choses que les entrepreneurs ont appris en un laps de temps très court. En tant qu’entrepreneur, il m’a fallu trois ans pour faire le cheminement qu’ils ont mis trois mois à réaliser. La maturité de leurs réflexions à la sortie du NEST est pour moi la plus grande plus-value du programme.» Laurent Mikolajczak Focus, focus, focus «Les premières semaines de NEST’up ont été très intenses en présentations, workshops, travaux de groupes, travaux pratiques pour chaque équipe. Malgré cela, le programme demandait aux équipes d’avancer dans la définition et la création de leur business. Le grand défi de ce programme est selon moi de garder le focus sur son chemin critique, d’arriver au bout des tâches entamées, tout en profitant de l’expérience de groupe et des nombreuses opportunités de recevoir du feedback, et des conseils. C’est un équilibre subtil à trouver et une des clés de la réussite d’un projet de start-up.» NEST’up 34 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 36. Perspectives et conclusion L’année 2013 a vu naître NEST Kids by Creative Wallonia, une version mini pousses du traditionnel NEST’up. Parce que les adultes n’ont pas le monopole de l’innovation, ce nouveau programme a choisi de donner leur chance aux 10-15 ans pour qu’ils deviennent à leur tour des héros créatifs. Organisé à la fin du mois d’août dernier, une vingtaine de bambins ont été encadrés par des coaches, des développeurs et des experts pendant une semaine, dans le seul but de mettre sur pied leur projet. Une idée qui ne date pas d’hier, puisque, lors de l’édition NEST’up 2012, deux mini-entreprises lancées par des élèves du secondaire avaient été invitées à rendre visite aux porteurs de projets. Comme tous les entrepreneurs en herbe, elles avaient pu être briefées et coachées pendant une journée, et s’étaient même retrouvées parmi les finalistes des minientreprises : NEST’up 35 De cette initiative est aussi née KidsCode, un atelier d’apprentissage de la programmation pour enfants et adolescents ayant entre 10 et 15 ans. Pendant 10 semaines, il leur a été proposé d’étudier les bases de la programmation de façon ludique et en passant par l’expérimentation. «Comment fonctionne un ordinateur? Qu’est-ce qu’un algorithme? Comment programme-t-on un jeu?», étaient plusieurs des questions notamment abordées lors de ce stage. Formidables outils de création trop peu exploités, les ordinateurs et la programmation peuvent pourtant apprendre aux enfants à réfléchir de manière rigoureuse et approfondie. Vu le succès rencontré, une deuxième saison est d’ores et déjà prévue à partir du 29 janvier 2014 et ce, tous les mercredis après-midis. Programmer un jeu de devinettes, un jeu de pendu ou un puissance 4 n’est désormais plus hors de portée : Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie
  • 37. Dix-huit start-ups ont déjà pu bénéficier des bienfaits de l’accélérateur Lancé à l’automne 2012, l’accélérateur de startups NEST’up by Creative Wallonia accompagne depuis plus d’un an les start-up à définir leur projet, fonder leur entreprise et la faire grandir en levant des capitaux, en engageant des forces vives supplémentaires et en signant des contrats avec des partenaires. Au total, 18 start-ups ont bu bénéficier des conseils avisés de 50 coachs, et ce pendant une dizaine de semaines (9 pour la première édition et 11 pour les deux suivantes). Le fait que toutes les entrepreneurs soient allés jusqu’au bout du programme, la visibilité des start-up de NEST’up dans la presse et le succès du Demo Day démontrent la pertinence d’une telle initiative et l’intérêt de la reproduire. Même si les organisateurs de NEST’up se sont fortement inspirés des enseignements de TechStars et du Global Accelerator Network pour ne pas réinventer la roue, ils ont apporté un certain nombre d’éléments originaux, uniques au contexte wallon et belge : le financement public, le système des chèques startup, la gratuité totale du programme, la plateforme de storytelling sont autant d’innovations qui font de NEST’up bien plus qu’une simple reproduction d’un concept. Pour cette année 2013, Fostering ideas a souhaité poursuivre sa mission de développement de l’écosystème entrepreneurial wallon et belge en organisant deux sessions de NEST’up (printemps et automne). Tout comme celle menée en 2012, ces deux éditions ont été des aventures entrepreneuriale et humaine incroyablement enrichissantes, aussi bien pour les participants que pour les organisateurs et l’équipe de coaching. Cette année plus que jamais, des leçons ont été tirées du premier opus et le programme a été perfectionné en impliquant davantage des investisseurs (privés et publics), tout en continuant à collaborer étroitement avec les pouvoirs publics. L’innovation, la créativité et l’entrepreneuriat sont des axes de développement clés, pour nos économies occidentales en particulier mais aussi pour l’avenir de l’humanité à long terme en général. Les défis globaux auxquels nous avons à faire face, qu’il s’agisse de la crise financière et économique, du réchauffement climatique, de la répartition des ressources, de la crise énergétique ou des flux migratoires internationaux, ne peuvent pas être résolus avec des approches du siècle dernier. C’est l’imagination et la créativité des entrepreneurs qui permettront de transformer itérativement de petites idées en grandes solutions, et NEST entend bien être un des moteurs de cette innovation. NEST’up 36 Bilan 2013 du premier accélérateur de start-up en Wallonie