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OCDE Perspectives Economiques juin 2016 décideurs publics agissez maintenant pour qu'il soit possible d'honorer les promesses faites
1. PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES DE
L’OCDE
Décideurs publics, agissez maintenant
pour qu'il soit possible d’honorer
les promesses faites !
Paris, 1er juin 2016
Catherine L. Mann, Chef économiste de l'OCDE
www.oecd.org/fr/economie/perspectives-economiques.htm
Blog ECOSCOPE : oecdecoscope.wordpress.com/
2. Principaux messages
L’économie mondiale est prise au piège de la croissance molle
• La croissance est faible dans les économies avancées et a baissé dans de nombreuses EME
• Les échanges restent moroses, et l’investissement atone
• Risques : Brexit, forte hausse du crédit et forte exposition à la dette dans les EME, volatilité des marchés de
capitaux
La hausse de la productivité a ralenti et les inégalités se sont creusées
• La faiblesse durable de la demande érode les perspectives de croissance à long terme
• Les gains de productivité ne sont pas largement partagés
• La progression des salaires est encore inférieure à celle de la productivité
Une action globale et collective s’impose pour pouvoir honorer les promesses faites
• La politique monétaire ne peut à elle seule permettre de sortir du piège de la croissance molle, et ses
instruments sont peut-être trop largement sollicités
• La faiblesse des taux d’intérêt accroît la marge budgétaire ; il faut mobiliser l’investissement public au service
de la croissance
• Des trains de réformes structurelles sont nécessaires pour stimuler la productivité et les salaires et
promouvoir l’égalité
1
3. 2014 2015 2016 2017
Monde1
3.3 3.0 3.0 3.3
États-Unis 2.4 2.4 1.8 2.2
Zone euro 1.0 1.6 1.6 1.7
Royaume-Uni 2.9 2.3 1.7 2.0
Japon 0.0 0.6 0.7 0.4
Chine 7.3 6.9 6.5 6.2
Inde2
7.2 7.4 7.4 7.5
Brésil 0.1 -3.9 -4.3 -1.7
La croissance du PIB mondial est faible
En 2016, le PIB mondial
devrait croître
sensiblement au même
rythme qu’en 2015, et
seulement un peu plus
en 2017
La croissance est atone
dans les économies
avancées, et ralentit dans
de nombreuses EME
Prévisions PIB réel , variations annuelles en pourcentage
1. Pondérations mobiles du PIB nominal, à parité de pouvoir d'achat 2. Exercices démarrant en avril
Source : Base de données des Perspectives économiques de l’OCDE, juin 2016
Croissance du PIB
2
4. La croissance des échanges mondiaux est
en berne, en particulier en Asie
Note : l'Asie du Sud-Est inclut le Taipei chinois, Hong Kong, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam.
Y compris commerce intrarégional pour la zone euro et l'Asie du Sud-Est.
Source : Base de données des Perspectives économiques de l’OCDE, juin 2016 ; et calculs de l’OCDE.
Échanges mondiaux de biens et de services
Croissance annuelle réelle
Retrouver le
rythme de hausse
des échanges
d’avant la crise
permettrait de
relever la
productivité de
1 % en moyenne
au bout de cinq
ans
3
5. Le rééquilibrage et la relocalisation
en Chine ont contribué à affaiblir la
croissance des échanges
Note : le secteur manufacturier (secondaire) inclut la construction et les services publics.
Source : Bureau national des statistiques ; et Administration générale des douanes.
Composition de la croissance chinoise La part des exportations de produits
assemblés en Chine recule
4
6. La faiblesse des exportations
et de l'investissement
pèse sur la croissance aux États-Unis
Contributions à la croissance trimestrielle du PIB
aux États-Unis
Source : Base de données des Perspectives économiques de l'OCDE, juin 2016.
5
7. Les marchés du travail ne se rétablissent
que lentement
Taux d'emploiTaux de chômage
Note : taux de chômage du T1 2016 pour le Canada, le Japon et les États-Unis.
Source : Eurostat ; Base de données des Perspectives économiques de l’OCDE, juin 2016 ; Base de données des Statistiques de la population active
de l'OCDE ; Principaux indicateurs économiques de l'OCDE ; Bureau des statistiques sur l'emploi des États-Unis.
6
9. Certaines économies émergentes sont
exposées à des chocs de change et leur dette
interne est élevée
Engagements extérieurs
En pourcentage du PIB, T3 2015 ou dernières données disponibles
Note : Crédits aux sociétés non financières. Pour l'Afrique du Sud, données du T1 2008 au lieu de 2007.
Source : Base de données des Perspectives économiques de l’OCDE, juin 2016 ; BRI ; FMI ; et calculs de l’OCDE.
Le crédit aux entreprises a augmenté
En pourcentage du PIB
8
10. Les marchés de capitaux ont été volatils
Source : Thomson Reuters.
Seuls les marchés d'actions des États-Unis se sont
redressés par rapport à l’été 2015
La volatilité sur les marchés d'actifs
a augmenté
Écarts-types en glissement sur trois mois
9
11. Un Brexit serait coûteux pour le Royaume-
Uni, pour les économies européennes
et pour les autres économies du monde
Source : Kierzenkowski et al. (2016), "The Economic Consequences of Brexit: A Taxing Decision", Documents d’orientation du Département des affaires
économiques de l’OCDE, n°16, Éditions OCDE, Paris ; et calculs de l’OCDE.
Effet à long terme du Brexit
sur le Royaume-Uni
PIB réel en 2030, écart par rapport au niveau de référence
Impact à court terme d’un Brexit
PIB réel en 2018, écart par rapport au niveau de référence
10
12. Le ralentissement de la croissance
de la productivité et le creusement
des inégalités représentent des défis
majeurs
11
13. Le fléchissement de la croissance de la
productivité est généralisé dans les
économies avancées et dans certaines EME
Note : taux annualisé. Production par heure travaillée pour les économies de l'OCDE . Pour les économies non-OCDE, croissance
mesurée par la production par travailleur. Brésil : Donnée pour 1991-2000.
Source : Base de données des comptes nationaux de l'OCDE ; et base de données de l'OCDE sur la productivité.
Croissance de la productivité de la main-d'œuvre
12
14. On observe un ralentissement
de l’innovation et de sa diffusion
Productivité de la main-d'œuvre
Note : Chaque courbe correspond à la productivité moyenne de la main-d'œuvre (valeur ajoutée par travailleur). Les "5 % d'entreprises les mieux classées" et les "100 premières entreprises"
correspondent aux entreprises les plus productives du monde dans chaque secteur obtenant un résultat à deux chiffres. Les "entreprises éloignées de la frontière" ont une productivité correspondant à la
moyenne de toutes les entreprises, à l'exclusion des 5 % les mieux classées. Les secteurs pris en compte sont le secteur manufacturier et celui des services aux entreprises, à l'exclusion du secteur financier.
Les entreprises incluses dans la série de données varient selon les 24 pays de l'échantillon, mais il s'agit uniquement d'entreprises employant au moins 20 salariés.
Source : résultats provisoires de l'OCDE à partir de Andrews, D., C. Criscuolo et P. Gal (2016), “ Mind the Gap: Productivity Divergence between the Global Frontier and Laggard Firms , OECD Productivity
Working Papers, à paraître ; et données Orbis du Bureau van Dijk.
13
15. Les revenus de la plupart des travailleurs
progressent très lentement, d'où un
creusement des inégalités
Les inégalités de revenus se creusent
au sein de l’OCDE
Revenu disponible réel des ménages, population totale
Note : Pour l'OCDE, moyenne non pondérée des pays pour lesquels on dispose de données.
Source : estimations de l'OCDE à partir de Kappeler et al. (2016), “ Decoupling of Productivity and Median Wage Growth: Macro-Level Evidence ", Documents de travail du Département des affaires
économiques de l'OCDE, à paraître ; base de données des comptes nationaux de l'OCDE ; base de données de l'OCDE sur les revenus ; base de données de l'OCDE sur la distribution des revenus ; et
calculs de l’OCDE..
Les salaires progressent moins
que la productivité
Taux de croissance réelle annualisés, par heure travaillée, 1990-2013
14
16. Les écarts de productivité sont corrélés
aux inégalités de salaires
Inégalités de salaires et dispersion de la productivité
entre les entreprises
Note : données de 2013. Pour l'OCDE, moyenne non pondérée des pays pour lesquels on dispose de données. Le rapport P90/P50 est égal au revenu du travail ou à la productivité de la main-
d'œuvre de l’entreprise au 90e centile divisé par la valeur correspondante de l'entreprise au niveau médian. Le revenu du travail correspond à la rémunération totale, y compris les impôts et
cotisations patronales et salariales . Source : estimations de l'OCDE à partir de Saia et Schwellnus (2016), “ Decoupling of Productivity and Median Wage Growth: Micro-Level Evidence ”,
Documents de travail du Département des affaires économiques de l'OCDE, à paraître ; et Orbis.
Creusement des
inégalités de
salaires
Accroissement de la dispersion de la productivité
15
17. Une action globale et collective
des pouvoirs publics est nécessaire
pour honorer les promesses faites
16
18. Ne pas réussir à sortir du piège de la
croissance molle reviendrait à trahir les
promesses faites à la jeunesse
Note : Sur l'échelle de gauche, " OCDE " correspond à la moyenne non pondérée des 34 pays de l'OCDE. 2013 pour le Chili et les États-Unis. Jeunes âgés de 15 à 24 ans pour le Japon.
Source : calculs de l’OCDE à partir d'enquêtes nationales sur la population active ; et base de données des statistiques à court terme sur le marché du travail de l’OCDE.
Jeunes inactifs et sans emploi
En pourcentage de l'ensemble des jeunes (15-29 ans)
Variation du taux d'emploi dans la zone OCDE
De T4 2007 à T4 2015, en points de pourcentage
Le chômage pendant les dix premières années de carrière des travailleurs entraîne de gros
écarts en termes de revenus sur l’ensemble de la vie.17
19. La faiblesse des rendements et l'atonie de la
croissance rendent plus difficile le respect
des promesses faites aux plus âgés
L’urgence des
réformes
s’accroît,
notamment de
celles visant à
allonger la durée
de la vie active
Des revenus de retraite en baisse pour un niveau de
cotisations donné
Note : le graphique montre les effets de la baisse des taux d'intérêt sur les revenus réels à la retraite pour un régime à cotisations définies. Rentes servies calculées pour un même individu ayant
cotisé pendant 40 ans à hauteur de 10 % de son salaire. Les actifs sont investis dans un portefeuille comprenant 60 % de valeurs à revenu variable (rendement fixe de 4.5 %) et 40 % de valeurs à
revenu fixe (rendements historiques des obligations d'État à dix ans conservées jusqu'à l'échéance) et sont utilisés à la retraite pour s'assurer une rente en tablant sur une espérance de vie de 20 ans
à l'âge de 65 ans et en se fondant sur les rendements réels des obligations d'État pour calculer les primes de rentes. Hypothèses : inflation annuelle constante de 2 % et croissance de la productivité
de 1.5 % par an.
Source : OECD Business and Finance Outlook 2016 (à paraître).
18 Année de départ à la retraite
20. La politique monétaire en terrain inconnu
Les taux de dépôt des banques centrales sont
négatifs dans un certain nombre d'économies
Source : Thomson Reuters.
Taille du bilan des banques centrales
19
21. Le recours exclusif à la politique monétaire
risque d’induire une efficacité moindre et des
effets secondaires préjudiciables
Certaines banques centrales sont le principal
détenteur d'obligations d’État
Part des titres de dette publique détenus par les banques centrales
en pourcentage de l'ensemble des titres de dette publique
Baisse des cours
des actions des banques
Baisse en pourcentage sur 12 mois en mai 2016
Source :Banques centrales ; Thomson Reuters ; et calculs de l’OCDE.
20
22. Les taux d'intérêt sur les dettes souveraines
sont très faibles
Les courbes des rendements ont fléchi et se sont aplaties
Obligations d’État
Note : Les rendements des obligations correspondent à la moyenne au mois de mai pour l'année représentée.
Source : Bloomberg.
États-Unis
Zone euro
Japon
21
23. Politique budgétaire : exploiter la possibilité
de maintenir le coût des emprunts à un
niveau très bas et de stimuler la croissance
Note : Ces simulations reposent sur le modèle NiGEM, en partant de l’hypothèse d’une hausse de l’investissement public dans tous les pays de l’OCDE égale à ½ pour
cent du PIB par an pendant deux ans. Les chiffres indiqués pour la zone euro sont une moyenne pondérée des données de l’Allemagne, de la France et de l’Italie.
Source : Base de données des Perspectives économiques de l’OCDE, juin 2016 ; et calculs de l’OCDE.
L’action collective
devrait viser en
priorité des
investissements
publics de qualité
et des politiques
structurelles
favorables à la
croissance
Effet, la 1ère année, d’une hausse de l’investissement public représentant ½ pour cent du PIB
dans toutes les économies de l’OCDE
Écart par rapport à la projection de référence
22
24. Des politiques structurelles destinées à
accroître la productivité peuvent également
stimuler la demande et l'emploi
Note: Économies émergentes: Afrique du Sud, Brésil, Chili, Chine, Colombie, Inde, Indonésie, Mexique, Russie et Turquie. Pour le Mexique et la Turquie,
données antérieures à 2011 uniquement. Les économies avancées sont incluses dans le reste de l’OCDE. Source : OCDE, Objectif croissance 2016.
Réorienter les dépenses publiques au profit de
l’investissement
Encourager les entrées et l’investissement dans les secteurs
des services
Réduire les obstacles à la mobilité géographique et
professionnelle
Concevoir simultanément les réformes des marchés du travail
et des marchés de produits
Améliorer le fonctionnement du système financier et l’accès
au crédit
Le rythme des réformes structurelles a fléchi
Proportion de recommandations énoncées dans Objectif croissance
et déjà mises en œuvre
23
Spécifiquement, dans chaque pays :
25. Synthèse
Diagnostic : Piège de la croissance molle
• Croissance atone de l’investissement, des échanges, de l’emploi, des salaires et de la productivité
Risques considérables de révision à la baisse des prévisions
• Brexit, vulnérabilités financières des EME, volatilité accrue sur les marchés de capitaux
Conséquences : Promesses non tenues envers les jeunes, les personnes âgées, les
investisseurs
• Ralentissement de la productivité, dégradation des perspectives de croissance à long terme, aggravation des
inégalités
Recommandations : Agir de manière globale, cohérente et collective
• Investissements publics de qualité, réformes structurelles adaptées à chaque pays, action orientée moins
lourdement sur la politique monétaire
Résultat : Une trajectoire de croissance forte qui permettra d’honorer les promesses
faites
• Un plus grand dynamisme de l’investissement, des échanges, de l’emploi et de la productivité, et une équité
accrue