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© tous droits réservés BASES PUBLICATIONS 2014 • N°110 • Mai / Juin 2014
Témoignage
• Silvère Mercier : Pocket et
IFTTT comme agrégateur de
flux. Retour d’expérience, pp.1-3
Panorama
• Recherche anonyme et
respect des données
personnelles : quelques outils,
pp.4-6
Boîte à outils
• Faveeo : un petit nouveau
dans le monde de la veille et
de la recherche, pp.10-12
Outils de recherche
• Quixey.com : un métamoteur
pour les applications mobiles,
p.13
A Lire
• Vos recherches avec Google,
p.14
• Etude sur les outils de veille,
p.15
Surf sur le Net
• Urfist de Rennes : panorama
des outils de travail
collaboratifs, p.8
• Outils du Web : les nouveaux
blogs du réseau, p.8
• WeareData : Ubisoft agrège
les données publiques de trois
villes, p.9
Agenda
• Matinée ADBS : appel à
communications, p.14
N
etsources : Vous vous présentez
comme un “bibliothécaire
engagé pour les libertés à l’ère
numérique et la libre dissémination des
savoirs”, vous animez depuis 2005 le blog
Bibliobsession.net, plusieurs fois cité
dans ces colonnes, et vous avez créé en
2008 le projet de veille collaboratif “Le
Bouillon” (voir Netsources n°103).
La veille est donc au cœur de vos
activités.
Il y a un an, alors que de multiples articles
présentaient des “alternatives à Google
Reader” – en vantant le plus souvent les
mérites de l’agrégateur Feedly –, vous
avez opté pour une solution originale
basée sur l’association de deux outils :
IFTTT et Pocket.
Pouvez-vous nous présenter la démarche
qui vous a conduit à ce choix, ou plutôt
les besoins auxquels répondaient ces
outils ?
Silvère Mercier : De nombreux outils
ont été présentés comme des
alternatives à Google Reader. Mais ils
ne répondaient pas à mes attentes car,
à l’époque du moins, il leur manquait
certaines fonctionnalités qui m’étaient
indispensables (et qui, pour certaines,
ont depuis été ajoutées aux lecteurs de
flux).
D’une façon générale, ces agrégateurs
ne disposaient pas de fonction de
recherche dans le texte des articles
partagés, ne proposaient pas de
....
Béatrice Foenix-Riou
Silvère Mercier : Pocket et
IFTTT comme agrégateur
de flux. Retour d’expérience
TEMOIGNAGE
Dans un article intitulé “Pocket et IFTTT : une alternative efficace à
Google Reader”, publié il y a tout juste un an sur son blog, Silvère
Mercier présentait la solution qu’il avait choisie pour remplacer
l’agrégateur de flux Google Reader, dont la fermeture était
programmée pour juillet 2013.
Après un an d’utilisation, nous avons souhaité bénéficier de son
retour d’expérience, pour connaître ainsi, avec le recul, les atouts et
les faiblesses de la solution qu’il a mise en place.
S O M M A I R E
2. synchronisation avec les flux issus
d’autres services (connectés via des API)
et, surtout, ne permettaient pas de
partager un commentaire sur un article
(extrait...), via plusieurs médias sociaux, à
partir d’outils de veille nomades ou fixes.
Ce dernier point en particulier était
capital pour moi, tant il est partie
intégrante de ma façon de fonctionner.
Ce partage – de commentaires et de
citations, et non seulement de liens –
contribue en effet à la construction de ma
culture numérique.
Je cherchais en fait un outil m’offrant la
possibilité, en mobilité, d’accéder à ma
collection de flux, de la lire, et d’en
exporter la substantifique moelle
commentée ou citée.
L’outil devait donc disposer de flux RSS
sortants, afin d’exporter à la fois l’article
et le commentaire. Or, les agrégateurs de
l’époque proposaient simplement de
partager l’article sur les médias sociaux...
Netsources : Vous avez donc choisi de
coupler IFTTT et Pocket. Pouvez-vous nous
expliquer ce qui vous a séduit dans ces
outils ?
Silvère Mercier : Outre les besoins
exprimés plus haut, j’étais à la recherche
d’un outil disposant de différentes
caractéristiques en matière de lecture
des articles et, plus précisément :
permettant une lecture en mobilité
(dans les transports...), via un
smartphone ou une tablette ;
affichant les textes de façon “nettoyée” ;
donnant un accès direct au texte
intégral des articles ; les agrégateurs
classiques affichent en général l’extrait
du flux dans le navigateur, et il faut
cliquer sur le titre pour accéder à la
totalité de l’article.
En situation de mobilité (et de connexion
incertaine), cet affichage en deux temps
est pour moi un inconvénient.
J’ai réalisé que ces fonctionnalités, qui
n’étaient pas offertes par les agrégateurs
traditionnels (pour le troisième point
notamment), étaient en fait la
caractéristique des outils de capture pour
“lire plus tard” – tels que Pocket,
Instapaper, Readability, ou encore l’outil
libre Poche.
J’ai choisi Pocket car j’ai été séduit par
son interface... Mais Pocket ne pouvait
constituer qu’une “brique” du processus
de veille, car ce n’est pas un agrégateur,
et qu’il ne lit donc pas nativement les flux
RSS...
J’ai donc cherché un outil pour faire office
d’agrégateur en amont, à savoir pour
recevoir les flux RSS puis envoyer
automatiquement à Pocket les articles de
chaque flux.
Et j’ai pensé à IFTTT, que j’avais déjà
présenté dans mon blog comme “le
chaînon manquant de mon écosystème
informationnel”.
Cet outil atypique permet en effet
d’automatiser un certain nombre de
tâches, ou plutôt de “recettes” (voir
Netsources n°95, Novembre-Décembre
2011).
Parmi celles-ci, on trouve la possibilité
d’envoyer chaque article d’un flux donné
à Pocket (mais on pourrait aussi les
poster sur Evernote, Blogger, Wordpress,
Readability, Instapaper...), en leur
attribuant un tag prédéfini. Les tags
peuvent alors remplacer les dossiers que
l’on créés dans les agrégateurs, pour
classer les flux d’une même thématique.
Netsources : Comment avez-vous
concrètement mis en place ces recettes ?
Avez-vous intégré d’autres outils dans
votre processus de veille ?
Silvère Mercier : La combinaison d’IFTTT
et de Pocket fonctionne très bien, mais
impose de créer une recette pour chaque
flux.
La mise en place s’est donc avérée longue
et fastidieuse pour moi, puisque je
surveille plus de 200 flux, classés dans
quatre catégories.
Il est d’autre part difficile de se repérer
ensuite dans la liste de ses recettes, et je
recommanderai à ceux qui souhaitent
utiliser ce système de nommer chaque
recette par la source du flux ainsi que par
un tag propre à IFTTT, de façon à pouvoir
les retrouver très vite...
Une fois les recettes créées, les nouveaux
articles des différents flux sont envoyés
dans Pocket dans leur intégralité, avec
une mise en page “nettoyée”, et peuvent
être lus hors connexion.
Cependant, si la lecture des articles est
très agréable sur Pocket, il n’en est pas de
même pour le partage de citations
commentées sur les médias sociaux.
En effet, pour la plupart des interfaces de
Pocket dédiées au partage (sur Twitter,
etc.), une connexion est obligatoire.
En outre, ces interfaces sont plutôt mal
conçues et peu conviviales. Elles
permettent de sélectionner un extrait
d’article, mais rarement d’insérer cet
extrait pour le partager. Il faut alors le
copier puis le coller dans le champ
adéquat.
Netsources : Quelles solutions avez-vous
donc mises en place pour diffuser votre
veille (commentaire ou citation + lien vers
l’article original) vers les différents médias
sociaux ?
2
© BASES / NETSOURCES • N°110 • Mai / Juin 2014
TEMOIGNAGE
3. Je conseillerai à ceux qui veulent mettre
en place aujourd’hui ce système de faire
l’inverse de ce que j’ai fait, à savoir
intégrer les flux dans Feedly et
synchroniser Feedly avec Pocket, pour
pouvoir exporter ses flux depuis Feedly. Il
y a un an, Feedly n’était pas intégré à
Pocket.
D’autre part, si la lecture sur Pocket est
vraiment confortable, l’outil ne permet
pas de repérer les articles non lus des
autres, ce qui peut être un handicap.
Il faut donc soit archiver systémati-
quement les articles lus, soit avoir une
bonne mémoire...
Les fonctionnalités de partage de Pocket
ne sont pas non plus très bien pensées,
contrairement à celles offertes
notamment par Instapaper.
Enfin, l’usage de nombreux outils dans le
processus multiplie les risques de
“problèmes”, car chaque outil peut
disparaître ou changer ses conditions
d’utilisation...
Bref, l’ensemble fonctionne
correctement et constitue une bonne
alternative à Google Reader.
Cela étant, depuis un an, les agrégateurs
qui existaient se sont notablement
enrichis, et offrent désormais des
fonctionnalités qu’ils n’avaient pas à
l’époque.
Je vais les tester, et peut-être modifierai-
je mon système de PKM (Personal
Knowledge Management)...
Netsources : Merci Silvère de ce partage...
Et peut-être à bientôt pour un prochain
retour d’expérience...
3
© BASES / NETSOURCES • N°110 • Mai / Juin 2014
TEMOIGNAGE
Silvère Mercier : La diffusion de ma veille
se fait via plusieurs outils.
L’élément central pour la diffusion est
Pinboard.in, un site de bookmarking
social du même type que Diigo et
Delicious, que j’utilise par ailleurs pour
alimenter le Bouillon.
L’outil est très pauvre graphiquement, il
offre moins de fonctionnalités que Diigo
(pas de gestion de groupes), mais en
échange d’une dizaine de dollars une fois
pour toutes, il permet de se passer de
publicités et propose des fils RSS
sortants, ainsi que la possibilité de poster
des billets par emails, ce que Diigo ne
proposait pas il y a un an.
Lorsque je souhaite diffuser un article sur
les médias sociaux, depuis Pocket, je
l’envoie donc par mail avec un
commentaire ou un extrait, à Pinboard.
Sur cet outil en effet, les signets peuvent
être sauvegardés via un bookmarklet, ou
via une adresse mail spécifique, en
ajoutant tags et description.
Puis, les items sauvegardés dans
Pinboard sont diffusés automatiquement
vers Facebook, grâce à RSS Graffiti.
La version gratuite de cet outil permet de
publier 300 posts/mois sur une page
Facebook.
J’ai choisi RSS Graffiti car il permet
notamment l’ajout des métadonnées ;
par conséquent, l’item posté sur
Facebook contient à la fois le titre et le lien
de l’article original, mon commentaire ou
extrait et, le cas échéant, une image.
Pour la diffusion sur Twitter et LinkedIn,
j’utilise la version gratuite de Buffer (voir
Netsources n°104, Mai-Juin 2013), avec
laquelle on peut programmer la
publication de tweets (Buffer est
alimenté directement depuis Pinboard).
Comme je souhaitais me limiter à des
outils gratuits (ou presque), il a fallu que
j’en intègre plusieurs pour couvrir les
différentes étapes de la veille. Mais
l’ensemble fonctionne plutôt
correctement...
Netsources : après un an d’usage, quel est
votre bilan sur le processus de veille que
vous avez mis en place ?
Silvère Mercier : au final, le bilan est
mitigé et comprend à la fois des points
forts et des points faibles.
Parmi les atouts du système, le principal
est que j’agrège en un seul endroit
(Pocket) les fils de veille que je souhaite
suivre, et que ma veille se fait aussi bien
au bureau qu’en mobilité (transports...).
En revanche, l’inconvénient majeur du
procédé est que je suis captif de l’outil,
puisqu’il m’est impossible d’exporter
l’ensemble des flux dans un fichier opml,
comme on peut le faire depuis la plupart
des agrégateurs...
La chaîne de PKM de Silvère
4. Vous effectuez régulièrement des
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