Davantage de réglementation n’est pas forcément souhaitable dans le cadre actuel. Nous sommes favorables à un contrôle global et généralisé des activités des gérants de fortune, mais qui reste en ligne avec les exigences en vigueur sur des centres financiers comme le Luxembourg, par exemple.
L’incertitude réglementaire en Suisse est l’une des raisons qui a poussé Semper Gestion à s’établir hors du pays, précisément à Londres. Nous nous sommes aperçus que les clients jugent la place financière suisse moins intéressante, voire même dangereuse. Les problèmes de sécurité des données personnelles ont beaucoup pénalisé l’image de la Suisse. La punition pour la violation de la confidentialité est dérisoire et ne décourage pas suffisamment les employés indélicats.
Semper Gestion | Evitons que la Suisse devienne dangereuse
1. INDÉPENDANTS
HORS SÉRIE AVRIL 2012
LE GUIDE
2012
DES GÉRANTS
Révision LPCC : le décryptage de KPMG
Propositions Finma : les réactions
Départements Tiers-Gérants : les banques se mettent en valeur
Juridique : éclairages sur le conseil fiscal, la délocalisation et les traités bilatéraux
9 pages d’adresses utiles
i n v e s t ’ n e w s a v r i l 2 0 1 2 L e G u i d e 2 0 1 2 d e s G é r a n t s I n d é p e n d a n t s C H F 1 5 . 0 0
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IMAGINEZ
UNE BANQUEImaginez une banque qui sert avant tout vos intérêts.
Imaginez une banque au bilan exempt de titres souverains risqués et d’actifs toxiques.
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Bienvenue chez Lombard Odier.
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P r o P o s i t i o n s F i n m a : r é a c t i o n s
Les autorités devraient d'abord
consulter les professionnels
Les clients jugent la place
financière suisse moins intéressante
La gestion indépendante risque de
devenir une industrie standardisée
Davantage de réglementation
n’est pas forcément souhaitable
dans le cadre actuel. Nous sommes
favorables à un contrôle global et
généralisé des activités des gérants
de fortune, mais qui reste en ligne
avec les exigences en vigueur sur
des centres financiers comme le
Luxembourg, par exemple.
L’incertitude réglementaire en Suisse
est l’une des raisons qui a poussé
Semper Gestion à s’établir hors du
pays, précisément à Londres. Nous
nous sommes aperçus que les
clients jugent la place financière
suisse moins intéressante, voire
même dangereuse. Les problèmes
de sécurité des données
personnelles ont beaucoup pénalisé
l’image de la Suisse. La punition
pour la violation de la confidentialité
est dérisoire et ne décourage pas
suffisamment les employés
indélicats.
La Suisse est soumise à beaucoup de changements et de pressions, et
dans ce contexte, tout le monde se sur-protège, la Finma, les banques,
les OAR, les gérants. Les nouvelles mesures proposées seront au mieux
inutiles, et souvent pénalisantes pour les professionnels de la gestion. Les
fonds propres, par exemple, ne servent à rien chez un gérant indépendant,
puisque les actifs des clients sont déposés auprès des banques. Avant de
définir des stratégies inadaptées, les autorités devraient consulter les
professionnels. Les solutions proposées sont en décalage complet avec les
problèmes des clients et ne renforcent pas la confiance. Cette confiance
dépend des engagements et du comportement du gérant. Je le sais
d’autant mieux que je suis infiniment responsable sur mes biens personnels.
On peut se demander si nous avons vraiment besoin de davantage de
réglementation pour assurer le respect des règles en place, qui visent à
connaître l’origine des avoirs des clients et l’identité de l’ayant-droit
économique, mission que remplissent déjà les banques dépositaires pour
nos clients. Peut-être d’autres impératifs entrent en jeu, d’ordre politique
notamment. Nous avons l’impression qu’on veut nous faire payer pour
conserver des prérogatives, comme notre indépendance, l’image de la
Suisse ou sa capacité à attirer les grandes fortunes. Mais ces prérogatives
tendent à disparaître et le prix devient extrêmement élevé. La gestion
indépendante risque de devenir une industrie standardisée, nécessitant des
investissements lourds ou orientée seulement vers la distribution. Je ne suis
pas sûr que ce soit dans l’intérêt du client. Deux business models sont
possibles à mon avis : soit on renforce les structures existantes, peut-être en
mutualisant certaines fonctions, soit on devient apporteur d’affaires ou
conseiller pur, qui ne fait plus d’acte de gestion.
GréGoire
Vaucher,
associé gérant,
semper gestion,
genève
Jean Michel Genin,
genin & cie, vouvry
PhiliPPe Szokoloczy,
associé, my global advisor, genève
Evitons que la Suisse
devienne dangereuse
Des solutions en décalage complet
avec les clients
Les deux modèles d’affaires possibles
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