OBJECTIFS
• Connaitre les modes de présentation de
l’asthme
• Connaître les différentes étapes de la
physiopathologie de l’asthme
• Connaitre les conséquences respiratoires
I. Généralités
1. Définition
• « asthma » = «respiration difficile»
• Définition consensuelle = définition de la
GINA: Global INitiative for Asthma
(Initiative globale pour l’asthme)
www.ginasthma.org/
Inflammation chronique des voies aériennes impliquant de
multiples cellules, notamment les mastocytes, les éosinophiles, les
lymphocytes T.
Chez les sujets prédisposés, cette inflammation provoque des
épisodes récidivants de sifflements, de gêne respiratoire,
d’oppression thoracique, de toux, particulièrement la nuit et/ou
au petit matin.
Symptômes habituellement associés à une obstruction bronchique
étendue et d’intensité variable, partiellement / totalement
réversible soit spontanément, soit sous l’effet d’un traitement.
Cette inflammation provoque également une augmentation de la
réactivité bronchique (HRB) en réponse à une variété de stimuli.
MALADIE ASTHMATIQUE
DEFINITIONS : GINA 2012
Définition
Physiopathologique
Définition
Clinique
Inflammation chronique des voies aériennes impliquant de
multiples cellules, notamment les mastocytes, les éosinophiles, les
lymphocytes T.
Chez les sujets prédisposés, cette inflammation provoque des
épisodes récidivants de sifflements, de gêne respiratoire,
d’oppression thoracique, de toux, particulièrement la nuit et/ou au
petit matin.
Symptômes habituellement associés à une obstruction bronchique
étendue et d’intensité variable, partiellement / totalement
réversible soit spontanément, soit sous l’effet d’un traitement.
Cette inflammation provoque également une augmentation de la
réactivité bronchique (HRB) en réponse à une variété de stimuli.
MALADIE ASTHMATIQUE
DEFINITION : GINA 2012
I. Généralités
Mode de présentation de l’asthme
• Asthme extrinsèque : atopique +++
–80% des asthmatiques âgés de 15 à 45 ans
–Allergènes les plus fréquents : pollens,
acariens, moisissures, squames d’animaux.
• Asthme intrinsèque : non atopique
–Survenue généralement plus tardive
–88% des asthmatiques de plus de 60 ans
I. Généralités
Mode de présentation de l’asthme
• Asthme professionnel
– Induit par une substance au lieu du travail
• Asthme à l’exercice
– Symptomatique lors d’effort physique
• Asthme à l’aspirine
• Toux chronique rebelle
I. Généralités
2. Intérêt
Problème de santé publique
• Monde : 235 millions d’asthmatiques.
• Europe : 40 millions de personnes souffrent
d’asthme allergique
• Pas un problème de santé publique limité aux pays à
haut revenu. Il sévit dans tous les pays, quel que soit
leur niveau de développement.
Rapport sur l’asthme. OMS Novembre 2013
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs307/fr/
I. Généralités
2. Intérêt
CONTEXTES PARTICULIERS EN AFRIQUE
SUBSAHARIENNE
– Prévalence exacte imparfaitement connue
– Statistiques fragmentaires, non actualisées voire
inexistantes dans beaucoup de pays africains.
– Manque d’implication des décideurs, perception
bénigne de cette pathologie
– Prévalence Afrique : 3,9 - 8,1%
(ISAAC, Lancet 1998)
I. Généralités
2. Intérêt
SENEGAL
• 1998 : 8,2% (Pneumologie, Fann, Dakar)
Revue des Maladies Respiratoires Vol 23, N° 4-C2 - Sept 2010 p. 125
• 2002 : 30 cas AAG (HPD)
Wade K.A., Ndiaye E.M. La maladie asthmatique : point de vue du réanimateur.
XIIe Journée HPD, Mai 2011
• 2013 : 9,1% (Pneumologie, Fann, Dakar)
• 62,1% reçus dans un tableau de crise d’asthme
Goudjinou G. Thèse médecine n°87
I. Généralités
2. Intérêt
Problème de santé publique
• Plus de 180 000 décès chaque année.
• Plus de 80% des décès dans les pays à revenu
faible ou intermédiaire.
I. Généralités
2. Intérêt
Retentissement social et coût
• Limite souvent l’activité du malade tout au
long de sa vie.
• Lourde charge pour les individus, les familles
et la société.
I. Généralités
2. Intérêt
Retentissement social et coût
L’asthme responsable de :
– 25 % de l’ensemble des absentéismes scolaire
et/ou professionnelle
– Coût économique élevé :
Coût Asthme > Tuberculose + VIH / Sida
L’asthme analysé par l’OMS. Octobre, 2012
I. Généralités
2. Intérêt
Retentissement social et coût
• USA, coûts (directs et indirects) annuels de l’asthme >
US $6 milliards.
• Soins aux asthmatiques et les journées perdues du fait
de la maladie coûtent à la Grande-Bretagne US $1,8
milliard.
L’asthme analysé par l’OMS. Octobre, 2012
Objectifs du programme OMS
• Surveillance pour déterminer l’ampleur du problème,
analyser ses déterminants et suivre les tendances
(populations pauvres +++)
• Prévention primaire pour réduire l’exposition aux facteurs de
risque courants, notamment fumée tabac et pollution de l’air
• Déterminer des interventions efficaces et peu coûteuses et
les rendre plus accessibles aux différents niveaux du système
de santé.
• Améliorer l’accès à des interventions d’un bon rapport
coût/efficacité, et notamment aux médicaments.
Asthme. Aide-mémoire N°307. Novembre 2013.
I. Généralités
2. Intérêt
Thérapeutique
• Bonne PEC =
– bonne compréhension des mécanismes
physiopathologiques, très complexes +++
– Implication thérapeutique efficace et efficiente pour
ralentir le remodelage.
– Education thérapeutique +++
I. Généralités
3. Historique
• Projet GINA a été lancé en 1993, en collaboration avec l’OMS.
• Programme qui regroupe des personnels de soins de santé et
les pouvoirs public dans le but de :
– faire diminuer la prévalence, la morbidité et la mortalité
liées à l'Asthme.
– améliorer la vie des personnes atteintes aux quatre coins
de la planète.
I. Généralités
3. Historique
Journée mondiale
• de l’asthme : 06 Mai (1er Mardi de Mai)
• de la spirométrie
–14 Octobre 2010
–28 Juin 2012
–20 Novembre 2013
1. Inflammation bronchique
1.1. Différentes cellules impliquées
Lymph
ocytes
Cellules
dendriti
ques
Eosinophi
les
PNNCellules
épithéliales
des VA
Mastocyte
Basophile
Les cellules << conversent >>
Cell Cross Talk
Cellules dendritiques
• Principales cellules présentatrices de l’antigène (CPA)
dans le poumon
• Présentes en grand nombre dans les VA
– épithélium +++
• Chez l’asthmatique ↗↗ des CD
• Leur densité augmente après l’exposition à un irritant
respiratoire
Cellules dendritiques
• Assure un réseau de capture des antigènes
inhalés:
–la captation spécifique,
–l’internalisation,
–puis la présentation d’un peptide Ag aux
Lymphocytes T
Lymphocyte
• Rôle lymphocytes T CD4 le mieux connu +++
• Peu nombreux chez le sujet témoin
• Chez l’asthmatique, ils infiltrent de façon quasi
constante la muqueuse bronchique et le LBA
• Au cours des exacerbations aigues : activation
des lymphocytes TCD4+ circulants.
Lymphocyte
• Profil TH1 / TH2
• LT CD4+ sont séparés en 2 classes
fonctionnelles TH1 et TH2
• en fonction de leur profil de sécrétion de
cytokines.
Profil TH1 / TH2
• Cytokines du profil TH2 contrôlent à la fois :
–La synthèse des IgE (IL-4, IL-13)
• Principal anticorps impliqué dans la réaction
allergique immédiate « type I »
IgE : récepteurs
Forte affinité: FcεRI
Faible affinité: FcεRII
FcεRI FcεRII
Mastocyte-basophile
Éosinophile
Macrophage
C dendritique
Lymphocyte B / Lymphocyte T
Mastocyte- Basophile
C langerhans
Macrophage
PNN
49
Profil TH1 / TH2
• Cytokines du profil TH2 contrôlent à la fois :
– La synthèse des IgE (IL-4, IL-13)
– Le chimiotactisme, prolifération, différentiation
et/ou activation des cellules impliquées dans
l’asthme à savoir :
• Les mastocytes / basophiles : IL-1, IL-3, IL-4, IL-
5, GM-CSF
• Les éosinophiles : IL-5, IL-3, GM-CSF
• Les cellules mono-macrophagiques : IL-4
Nouvelles découvertes
• Profil TH1 / TH2
• Lymphocytes T reg
• Lymphocytes TH17,
par le biais de l'IL-17, favorisent le recrutement des
neutrophiles
Nouvelles découvertes
• Cellules TH-17 : formes d'asthme où les
neutrophiles plus que les éosinophiles
contribuent à l'inflammation.
• Identification dans l'asthme allergique de
TH17/TH2, capables de produire à la fois de
l'IL-4 et de l'IL-17
Nouvelles découvertes
• Ces données récentes remettent en lumière
l'importance des différents phénotypes de la maladie
asthmatique :
– les TH2 et les éosinophiles : rôle important dans la
pathogénie de l'asthme allergique,
– les TH17 et les neutrophiles impliqués dans les
• asthmes sévères ou cortico-résistants ;
• Asthmes non atopiques.
Mastocytes
• Produits dans la moelle osseuse,
• Passent dans la circulation sanguine puis
• dans les tissus où ils subissent une maturation
en 2 phénotypes :
– Mastocyte muqueux (mastocytes pulmonaires)
– Mastocyte séreux (du tissu conjonctif)
Mastocytes
• Présent aussi bien chez sujet normal que chez
l’asthmatique tout au long de l’arbre resp :
– Prédomine dans la sous muqueuse bronchique
– Sous la mb de l’épithélium et à proximité vaisseaux
• Chez l’asthmatique ils sont plus nombreux,
dégranulés et intra-épithéliaux libérant
davantage de médiateurs.
Mastocytes
• Cellule starter de la réaction immédiate IgE
dépendante
• Participe à l’inflammation bronchique par la
synthèse de nombreuses cytokines.
Polynucléaires éosinophiles
• Rôle important dans physiopathologie de
l’asthme
• Corrélation entre sévérité de l’asthme et
l’éosinophilie sanguine et bronchique.
• Cytoplasme
• nombreuse granulations
• volumineuses (0,5 à 1,5μ)
• cristaux de Charcot-Leyden.
Polynucléaires éosinophiles
• Infiltration de la muqueuse bronchique qu’il y ait
une composante allergique ou non.
• ± situés entre cellules épithéliales ou au contact
des vaisseaux
• IL5 : croissance, activation et survie des éosinophiles
Éosinophile : Contenu
ECP:protéine cationique des éosinophiles
EDN:neurotoxine dérive de l’éosinophilie
MBP: major binding protein
Radicaux libre O2Les métabolites de l'acide arachidonique
Leucotrienes: LTC4,LTD4,LTE4
PAF acether
Broncho-constriction – Vasodilatation - ↑ Perméabilité VX
Cytokines
IL1,IL2,IL3,IL4,IL5,IL6
TNFα,
TGFα,TGFβ,GM-CSF
64
Polynucléaires éosinophiles
Conséquence :
- Abrasion des cellules épithéliales
- œdème de la muqueuse
- Bronchoconstriction
- Recrutement d’autres cellules inflammatoires
65
Macrophages
• Infiltrent la muqueuse bronchique et se localisent sous
la membrane basale.
• Rôle dans l’amplification, la pérennisation de la crise
d’asthme et le développement de la réaction retardée.
• Libèrent un certain nombre médiateur
– PGF2, LTB4, TXB2, PAF en réponse à un stimulus IgE
dépendant.
– TNF alpha
Polynucléaires neutrophiles
– Rôle dans l’asthme sévère et l’AAG
– AAG mortel : infiltrat à neutrophiles
– NCP, LTB4 , Lymphocyte Th17 - IL 17
Cellules épithéliales des VA
• Épithélium bronchique = Cible & Acteur
de la réaction inflammatoire dans l’asthme
Cellules épithéliales des VA
• Cibles
• Epithélium des VA altéré au cours de la maladie
asthmatique
• Médiateur cytotoxique libéré → abrasion responsable :
– d’une HRB
– Perte de la sécrétion de facteurs relaxants (PGE2…)
– Perte de la fonction de barrière
72
Cellules épithéliales des VA
• Cibles
- Perte de la fonction de barrière
- Rupture dans la continuité de l’épithélium
- Muqueuse bronchique plus exposée aux
allergenes présents dans lumière
- Facilite leur contact avec les mastocytes et les
terminaisons nerveuses à nue
73
Cellules épithéliales des VA
• Acteur :
• Cellules épithéliales lésées sécrètent de nombreux
médiateurs bronchoconstricteurs et pro-inflammatoires.
- GM-CSF→ chimioattractant des Eosinophiles
→ activation des Eo avec libération prot basique
- ICAM favorisant la migration des autres cellules
inflammatoires
74
Histamine
• Broncho-constricteur puissant par action sur cellule
musculaire lisse (récepteur H1) de courte durée.
• ↗ sécrétion de mucus
• Extravasation vasculaire → œdème
• ↗ perméabilité des cellules épithéliales favorisant
le passage des allergènes
• Récepteur H2 et H3 n’ont pas d’effet significatif.
Tryptase
• Médiateur pré-formé libéré par les granules des
mastocytes.
• Libéré plus tardivement dans la réaction
allergique
• Inactive le fibrinogène et active les collagénases
• Favorise bronchoconstriction et ↗ HRB
1.2.2. Médiateurs lipidiques
• Médiateurs néoformés
• dérivent de l’acide arachidonique
• libéré des phospholipides membranaires lors
de l’activation cellulaire.
PG et thromboxane
• PG broncho-constrictrices (PGD2 et PGF2)
• Thromboxane A2
→ puissants bronchoconstricteurs
→ développement œdème de la muqueuse.
Leucotriènes
• Rôle dans la maladie asthmatique
• LT-B4 : puissant agent chimio-attractant pour
les PNN
• LT-C4, LT-D4, LT-E4 :
– Broncho-constricteurs
– Induisent une HRB
– ↗ perméabilité vasculaire
– Stimule sécrétion de mucus
PAF
• Facteur d’activation plaquettaire
• Malgré ses propriétés (broncho-constrictrion,
augmentation perméabilité micro-vasculaire
et sécrétion de mucus)
• Probablement rôle mineur dans la
physiopathologie de l’asthme.
1.2.3. Médiateurs cytotoxiques
• Propriétés toxiques importantes
• Protéines granulaires des éosinophiles
– MBP, ECP, EDN
– MBP est quantitativement la plus importante,
(25% des protéines totales de l’éosinophile)
1.2.3. Médiateurs cytotoxiques
• Radicaux libres le l’O2
– désorganisation du tissu conjonctif de soutien ;
– amplification de la réaction inflammatoire par la
stimulation de la production
• de médiateurs lipidiques (PG, leucotriènes…),
• de cytokines (IL1, TNFα…).
1.2.4. Neuro-médiateurs du NANC
Bradykinine
• Puissant broncho constricteur
• Stimule fibres C sensitives non myélinisées du
système nerveux NANC
• Induit vasodilatation, ↗ perméabilité
capillaire et œdème
• Participe au développement de la réaction
locale inflammatoire
1.2.4. Neuro-médiateurs du NANC
Endothéline
• Action broncho-constrictrice
• Effet chimioattractant des fibroblastes
• Favorise synthèse de collagène
• Induit prolifération des CML des VA
→ molécule pro-fibrosante qui pourrait être
impliquée dans le remodelage bronchique
1.2.5. Cytokines
• Indispensables au
–recrutement,
–à la différenciation, à la maturation
–et à la survie des cellules inflammatoires
comme les éosinophiles, mastocytes,
lymphocytes et macrophages.
1.2.5. Cytokines
EFFETS BIOLOGIQUES
IL-3
IL-4
IL-5 + GM-CSF
IL-6
IL-8
IL-13
IFN- γ
Differentiation et prolifération des mastocytes
Prolifération Mastocytes, synthèse d’IgE, réponse Th2
Différenciation et activation des Eosinophiles
Immunorégulation, différenciation LB en plasmocytes
chimiotactisme des leucocytes
Expression CMH classe II
Prolifération granulocytaire , développement macrophages
87
1.2.5. Cytokines
• Cytokine cytoxique : TNF ,
– Produit par les mastoytes, éosinophiles,
macrophages, cellules épithéliales
– Stimule production de certaines cytokines et
l’expression d’ICAM1 par cellules épithéliales
bronchiques
– Induit une HRB et ↗ des PNN dans l’expectoration
1.2.5. Cytokines
• Cytokine chimio-attractante = chimiokine
• Médiateurs pro-inflammatoires secondaires
• attirent les monocytes, certains lymphocytes
et les éosinophiles
– MCP : Monocyte Chemotactic Proteins ;
– RANTES : Regulation Upon Activation, Normal T
Expressed and Secreted
– Eotaxines
• Si la description des cellules inflammatoires et
de leurs rôles se fait en individualisant chaque
type de cellule, la situation in vivo est
beaucoup plus complexe
• Cellules et médiateurs interagissent en
permanence aux différentes phases de la
réponse inflammatoire allergique
1. Inflammation bronchique
Synthèse
90
2. Hyper réactivité bronchique
Définition
• Obstruction excessive des bronches de
certains individus en réponse à des stimuli
variés :
–Physique : froid, exercice
–Chimique : Ach, histamine, PG F2
2. HRB
Méthode d’évaluation de l’HRB
• Tests d’inhalation à la métacholine ou à
l’histamine
• Détection de la concentration PD20 de
métacholine ou d’histamine qui induit une chute
de 20% du VEMS
• Aide au dg positif d’asthme en cas de symptômes
atypiques : toux spasmodique, dyspnée sans
paroxysmes en cas d’EFR normale
2. HRB
• Caractéristique essentielle mais non
spécifique des asthmatiques.
• Peut être présente
– Rhinite allergique
– RGO
– Affection interstitielle diffuse
– …
2. HRB
2 hypothèses
– Anomalie au niveau du muscle lisse bronchique
– Anomalie du système nerveux autonome
2.1. Anomalie au niveau du muscle lisse
bronchique
• Contractilité anormale: aucune anomalie
biochimique n’est cependant connue
• Altération des récepteurs membranaires des CML
d’origine constitutionnelle ou induite par les
médiateurs de l’inflammation.
• Hypertrophie musculaire : pour un stimuli donné la
contraction induite entraine un rétrécissement plus
important
2.2. Anomalie du SN autonome
–Système cholinergique
–Système adrénergique
–Système NANC
2.2.1. Anomalie du système cholinergique
• Exagération des réflexes cholinergiques
– pourrait être responsable d’une réponse
anormale des bronches de l’asthmatique
Anomalies de l’épithélium contribuent à l’HRB par
• le relargage de médiateurs
• l’exposition des terminaisons nerveuses
• l’exposition antigénique des cellules de la sous-
muqueuse
↗ de la susceptibilité des
cellules musculaires à l’Ach
↗ du nombre et de l’affinité des
récepteurs muscariniques
Ralentissement de la
dégradation de l’Ach
↗ de la libération de l’Ach si
une modulation négative par
les autres SN n’intervient plus
2.2.2. Anomalie système adrénergique
• ↘ de la densité et de l’affinité des récepteurs
β-adrénergiques
• ↘ densité des récepteurs α-adrénergiques
inhibiteurs
• ↗ densité des récepteurs α-adrénergiques
excitateurs
2.2.3. Anomalie système NANC
• Déficience du système NANC inhibiteur
• Baisse d’affinité des récepteurs VIP
• ↗ de la sensibilité du muscle lisse aux
neurokines broncho-constrictives
2. Hyper réactivité bronchique
Synthèse
• Augmentation du système bronchoconstricteur
– Cholinergique
– α-adrénergique excitateur
– NANC excitateur
• Diminution du système broncho-dilatateur
– β-adrénergiques
– NANC inhibiteur
2. Hyper réactivité bronchique
Synthèse
• Mécanisme complexe avec :
– des inter-réactions entre différents composants
du système nerveux autonome
– Une interaction avec les médiateurs
– Variabilité des anomalies d’un asthmatique à
l’autre
4. Remodelage bronchique
• Réaction chronique : remodelage
• Grandes + petites VA présentent des
modifications structurelles alors que le
parenchyme est habituellement préservé.
4. Remodelage bronchique
• Ces anomalies sont à la fois
– Reconstructives : changement dans
composition, contenu et organisation des
composants cellulaires et moléculaires de la
paroi des VA.
– Lésionnelles : œdème, infiltration
éosinophilique et lymphocytaire,
desquamation épithéliale.
4. Remodelage bronchique
• Epithélium
– Destruction
– Phénomène de réparation permettant de restaurer
un épithélium normal
– En cas de lésions récurrentes : métaplasie
• Soit avec prédominance de cellules squameuses
• Soit avec une hyperplasie de cellules caliciformes
4. Remodelage bronchique
• Membrane basale
– Épaississement de la membrane basale
– Dépôt de collagène III et V + fibronectine
26/02/2015 Diagnostic de l'asthme 122
→→ asthme sévère réfractaire
ß₂ mimétique, corticoïde,
TVO permanant peu / pas réversible
Conséquences
– Epaississement des structures bronchiques
• Réduction de la lumière bronchique
• Réduction de la plasticité des bronches
– Fibrose : rôle de barrière ralentissant le passage
des médiateurs inflammatoires vers l’épithélium
– Vieillissement bronchique
• Déclin du VEMS f° de l’âge plus important chez
l’asthmatique que chez le sujet normal
• 70 ml / an contre 20 ml / an en moyenne
1. Mécanique ventilatoire
2. Echanges gazeux
3.Conséquences hémodynamiques
III. CONSEQUENCES
RESPIRATOIRES ET CIRCULATOIRES
126
1. Mécanique ventilatoire
• Crise d’asthme est associée à ↓ calibre VA
avec collapsus de certaines bronches, en
particulier au cours de l’expiration.
127
Broncho constriction
Air inspiré > air
expiré
Expiration active
Muscles
respiratoires
inefficaces
Distension
thoracique
Conséquences physiopathologiques
26/02/2015 128
1.1. Trouble ventilatoire obstructif (TVO)
– ↓ du VEMS et du débit de pointe (peak-flow).
– ↑ des résistances des voies aériennes.
– ↑du volume résiduel (VR)
( par fermeture précoce des petites voies aériennes, de la CRF
et de la CPT).
• Il en résulte un freinage : ↑ du temps expiratoire ne
permettant cependant pas une vidange complète avant le
cycle suivant.
• Entre les crises, les paramètres fonctionnels sont
classiquement normaux.
1. Mécanique ventilatoire
Toux sèche isolée ou productive.
Oppression (au repos ++).
Dyspnée expiratoire nocturne +++
récurrente
Sifflements récidivants.
Hypersécrétion bronchique.
Intolérance aux variations
d’environnement, à l’exercice physique…
1.2. Ventilation à haut volume pulmonaire
Avantage
• mécanisme compensateur,
• objectif maintenir le plus grand nombre
possible de VA ouvertes et d’optimiser les
débits expiratoires.
• Assurée par ↑ du travail des Mx
inspiratoires, pour vaincre les résistances
bronchiques à l’écoulement aérien.
1. Mécanique ventilatoire
131
1.2. Ventilation à haut volume pulmonaire
Inconvénients :
↘ de l’efficacité contractile du diaphragme , étiré
• Au maximum, inversion de son action avec
rétrécissement paradoxal du calibre thoracique
• au niveau des dernières côtes : signe de Hoover.
Fatigue des muscles respiratoires → hypoventilation
alvéolaire
1. Mécanique ventilatoire
diamètre transversal ↘, les parois thoraciques se rapprochent au
lieu de s'écarter.
Excellent marqueur de gravité de l’obstruction des voies aériennes.
1.3. Pression intrathoracique modifiée
• Le travail important développé par les Mx
inspiratoires →
–↗ de la pression au niveau des alvéoles
–Fissuration alvéolaire
→→ Risque de pneumothorax +++++
Risque de pneumomédiastin
1. Mécanique ventilatoire
1. Mécanique ventilatoire
2. Echanges gazeux
3. Conséquences Hémodynamiques
III. CONSEQUENCES
RESPIRATOIRES ET CIRCULATOIRES
134
• Hypoxémie : due à la diminution (effet
shunt) ou l’abolition (shunt) de la ventilation
dans des territoires correctement perfusés.
• Hypocapnie : habituellement observée au
cours des crises d’asthme non sévères résulte
d’une hyperventilation réflexe à l’hypoxémie.
2. Echanges gazeux
135
• Une normocapnie, voire une hypercapnie
(signes de gravité) peuvent apparaître si l’effet
shunt et le shunt intéressent un pourcentage
trop important des alvéoles
• L’hypercapnie (hypoventilation alvéolaire) →
la fatigue des muscles inspiratoires
En cas de crise d’asthme sévère/très sévère
2. Echanges gazeux
136
Obstruction des VA
Augmentation du W
ventilatoire
Anomalie de
V/Q
Hypoxémie
Baisse PaO₂
Mécanique
respiratoire altérée
Efficience musculaire
diminuée
↗ VCO₂
↗ PaCO₂
Chute pH
Défaillance
respiratoire
1. Mécanique ventilatoire
2. Echanges gazeux
3.Conséquences hémodynamiques
III. CONSEQUENCES
RESPIRATOIRES ET CIRCULATOIRES
138
3.1. Circulation pulmonaire
Les crises d’asthme sévères sont associées:
- à des signes cliniques
- et/ou électriques d’insuffisance ventriculaire
droite
→ cœur pulmonaire aigu
3. Conséquences hémodynamiques
139
3.2. Circulation systémique
Le pouls paradoxal
« ↘ de plus de 10 mmHg de la PAS au cours de
l’inspiration »
• s’observe lors des crises sévères,
• Due à dépression intrathoracique inspiratoire
transmise aux vaisseaux intrathoraciques
3. Conséquences hémodynamiques
140
IV. Cas particuliers
1. Asthme non atopique (intrinsèque)
• Défini par l’absence de test cutané positif et
d’IgE sérique spécifique pour les allergènes
suspectés
• Représente: 1/3 des asthmes chez les adultes
IV. Cas particuliers
1. Asthme non atopique (intrinsèque)
• Contact avec
– Irritant nocif pour les poumons
– Infection thoracique ou grippe
– Exercice
– Changement soudain de température
– Air froid
IV. Cas particuliers
1. Asthme non atopique (intrinsèque)
• Résultat
– D’une seule exposition très élevée à un irritant
nocif (syndrome de Brooks)
– Contact répété avec des irritants à des
concentrations peu élevées
IV. Cas particuliers
1. Asthme non atopique (intrinsèque)
• Asthme non atopique présente profil clinique
différent de l’asthme atopique
• En revanche éléments physiopathologiques qui
conditionnent cette différence ne sont pas compris
actuellement
• Cependant pas de différence dans les principes du
traitement des crises ou de fond hormis l’éviction de
l’allergène.
IV. Cas particuliers
2. Asthme à l’exercice
• Asthme d’EFFORT, Air froid, sec
● 2 hypothèses physio-pathologiques
- Thermique
- osmotique
Hypothèse thermique
Hyperventilation en air froid
Refroidissement des bronches
Stimulation des récepteurs
bronchospasme
Réchauffement en fin d’exercice
Hyperhémie secondaire
œdème
Asthme thermo-induit 146
Conclusion
• Mode de présentation de l’asthme diverse
→ DES ASTHMES
• Mécanisme physiopathologique complexe
– Un tableau est en train de se dessiner où ≠ sous-
populations de lymphocytes T sont actives dans
différentes phases de l'asthme bronchique
• Bonne connaissance de la physiopathologie = base
de toutes perspectives thérapeutiques.