DIGNITAS INFINITA - DIGNITÉ HUMAINE; déclaration du dicastère .pptx
Chapitre 8 groupes sociaux 2018
1. Chapitre 8:
Comment les individus
s’associent-ils pour former
des groupes sociaux?
Les humains ont besoin de leurs semblables pour vivre : incapacité à vivre sans échanges.
Les humains doivent entretenir des rapports sociaux avec d’autres humains, mais comment ?
Quelles formes prennent-ils? comment les analyser ? Pourquoi les distinguer?
En effet, les rapports sociaux ne forment pas un tout homogène dans la société : voir schémas
2. Dans cette société, tous les individus ont des liens sociaux avec tous les autres
individus de la société, et des liens du même type …
… mais cela ne correspond pas aux sociétés modernes complexes, dans lesquelles les
individus ne peuvent pas échanger avec tous les autres… De plus, les liens sociaux qui les
unissent d’autres individus peuvent être plus ou moins forts, plus ou moins encadrés par
des règles…
3. Famille A
Famille B
Famille C
Groupe de
pairs, d’amis
Une entreprise de 1000 salariés
…
…
La nation des
citoyens
français
4. I) Comment définir les groupes sociaux ?
A) Le groupe social : plus qu’une somme d’individus
2 conditions :
Interactions (directes ou indirectes) et/ou règles préétablies qui organisent leurs relations
Se reconnaître/être connu comme un groupe
1) Les gens à la plage sont les uns à côté des
autres, ils n’interagissent pas ensemble… aucune
règle spécifique n’organise leurs rapports… et ils
ne se sentent pas former un groupe social. Ce n’est
pas un groupe social
2) Des individus en interactions, dont
les rapports sont organisés par des
règles spécifiques, qui se sentent
former un groupe et qui sont perçus
par les autres comme un groupe.
3) Groupe latent= ensemble d’individus
ayant des caractéristiques communes et
des intérêts communs, … mais pas encore
organisés pour les défendre ensemble.
Une prise de conscience de ces intérêts
communs ainsi que la création d’une
structure est nécessaire pour faire
émerger le groupe.
4) Non, il y a trop d’individus différents dans cette catégorie statistique… mais il est possible
qu’émerge nt un ou plusieurs groupes de femmes qui s’organisent pour défendre leur vision des
intérêts de toutes les femmes. (Ex: Les chiennes de garde).
Page
214
5. Doc 3 : Les CSP : des groupes sociaux ? 1) Les ouvriers sont des
individus salariés
ayant des emplois
physiques qui ne
requièrent pas des
qualifications
élevées… ces
caractéristiques ne
suffisent pas à un
faire un groupe social
(qui serait trop vaste
et trop hétérogène..)
et beaucoup
d’ouvriers ne se
sentent pas faire
partie d’un groupe
appelé « les
ouvriers ».
2) Les CSP ne seraient que des catégories nominales (et donc pas des groupes sociaux) si le statisticien en donnant un
nom à une catégorie rassemblant certains individus avait totalement créé le groupe… s’il n’existait pas par lui-même…
3) Serge Bosc retient une définition proche de Merton lorsqu’il sous-entend qu’un groupe réel doit impliquer un
sentiment d’appartenance, l’entretien des relations personnelles…
page 215
4) Serge Bosc fait remarquer (MAIS…) que les créateurs des CSP avaient eu pour objectifs de réunir des individus dans des
groupes présentant une certaine homogénéité sociale (mêmes intérêts? Des interactions directes ou indirectes en tant
que CSP? Un sentiment d’appartenance?...) et sont partis de groupes réels (syndicats Force Ouvrière par exemple) ou de
catégories utilisées par les salariés eux-mêmes pour se désigner dans des grilles de salaires de conventions collectives.
Donc les CSP sont un peu plus que des catégories statistiques (comme par exemple les ménages ayant un revenu
supérieur à 5000 € nets mensuels…)
6. Conclusion : les mécanismes de formation des groupes sociaux
Il est fréquent que le groupe se forme sur la base de caractéristiques communes. De plus,
l’intensité des rapports va être à l’origine d’interactions qui vont produire de la similarité
(voir socialisation secondaire) et donc de l’homogénéité sociale. (Normes et valeurs
communes au groupe, se différenciant de celles des autres groupes).
Interaction = action réciproque entre des individus qui adaptent leur comportement en
fonction de celui des autres dans une situation donnée.
Plus les rapports sont fréquents plus il est probable qu’ils seront organisés par des règles
spécifiques, formelles ou non… et qu’ils pourront donner lieu à une existence formelle du
groupe (syndicat, association)
Ces caractéristiques communes associées ou non à une existence formelle vont donner
une visibilité au groupe et être à l’origine d’un sentiment d’appartenance
Exemples de groupes sociaux
La famille= un espace social caractérisé par des règles spécifiques et formelles (obligation
d’assistance, interdiction d’avoir des relations sexuelles entre les membres du groupe…)
La classe de 1ère ES : relations plus intenses entre VOUS qu’avec les élèves d’autres classes
(vous allez aux mêmes heures aux mêmes endroits, vous vous saluez différemment en vous
croisant dans les couloirs…)
7. B) La distinction entre groupe primaires et groupes secondaires :
Doc 2 page 220 : Groupes primaires
1) Groupe restreint (ou primaire)= les relations sont interpersonnelles (tout le monde
connaît tout le monde), forte solidarité et fort sentiment d’appartenance.
2) Groupes primaires seraient notamment le lieu d’une socialisation très en profondeur
au cours de laquelle se forment et se renforcent les idéaux moraux… C’est dans ces
groupes que se formerait la personnalité de base des individus, d’où « appellation
primaire ».
8. Doc 3 page 221 : groupes secondaires
1) Dans le groupe secondaire,
les relations ne sont pas
toujours interpersonnelles,
elles sont plus superficielles,
ne concernent qu’une partie
de la vie des individus et sont
notamment fondées sur des
« bases utilitaires » (intérêt
économique?)
2) La cohésion est plus forte
dans les groupes primaires,
dans lesquels la similarité et la
sympathie sont plus grandes.
Les liens sont plus forts et
protègent mieux les individus.
3) Le contrôle social dans les groupes primaires, c’est-à-dire l’ensemble des mécanismes
visant au respect des normes sociales, reposent davantage sur des sanctions informelles
continues (réprobation, approbation…) que surtout des sanctions formelles et
impersonnelles (conseil de discipline, procédure de licenciement validée par un juge…)
Toutefois, dans les groupes secondaires, il existe aussi des groupes primaires (collègues
directs…) dans lesquels le contrôle social est largement informel.
10. C) Les liens sociaux au sein des groupes sociaux
Doc 3 page 217 : les différents types de liens sociaux
1)
2) Les liens sociaux apportent protection (sur qui je
peux compter?) et reconnaissance sociale (pour qui
je compte, qui me reconnaît comme un individu
compétent socialement, sur qui on peut compter)
3) Obligations morales (être un bon ami), obligations
juridiques (devoir d’assistance pour son conjoint, devoir de
payer des impôts…) et droit à la retraite…… sont des liens de
nature différentes ET se recouvrent, sont réciproques… ce
qui les renforcent encore plus… l’entrecroisement des liens
formant comme un filet qui protège l’individu et le rattache à
la société.
11. Doc 1 page 216 : La société comme un ensemble de liens
Faites un schéma au représentant l’ensemble des liens sociaux pour répondre à la
question 1… vous le compléterez éventuellement ensuite à partir de la correction.
12. Protection sociale
Nicolas
Marie-Ange
Sandrine
Deux enfants de Marie-Ange
Etat
Obligation
d’assistance
pour ses
enfants
Paiement
d’impôts
et taxes
Scolarisation gratuite
Liens
marchands
officiels
1) Ensemble des liens sociaux: voir schéma!
Ex-mari de
Marie-Ange2) Liens directs = *
*
*
*3) Liens indirects
reposent sur des
obligations juridiques
ou sur des intérêts
économiques
Liens marchands
Non-officiels
*
*
*
* *
13. II) Comment les réseaux sociaux fonctionnent-ils ?
A) Qu’est-ce qu’un réseau social ?
Réseau social= ensemble d’individus ou groupes d’individus reliés entre eux par des liens créés lors
d’interactions.
Remarque: des individus peuvent faire partie d’un même réseau sans avoir de
relations entre eux et même sans se connaitre.
Pas de relation en Paul et Gaston
qui font pourtant partie d’un
même réseau.
On choisit souvent de distinguer des sous-réseaux
dans un réseau plus vaste. En effet, il faudra sinon
considérer qu’il n’existe qu’UN SEUL vaste réseau.
14. Sociabilité = ensemble des liens interpersonnels réels qu’un individu
entretien avec d’autres
La sociabilité formelle désigne des relations sociales plus ou moins
contrainte par un même cadre d’existence (sociabilité en collègues
de travail par exemple). La sociabilité informelle désigne, quant à elle, des
relations entre individus qui se choisissent en dehors du tout cadre
institutionnel (comme les amis).
La fête des voisins
Groupe d’amis
Groupe de collègues
Attention, il ne faut pas confondre réseaux sociaux et sociabilité
15. On peut quantifier la sociabilité en fonction de la quantité et de la qualité des relations
réelles en fonction du sexe, de l’âge, du niveau de diplôme, du statut en, de la CSP, du
revenu… Ici, le CREDOC utilise un indice dont la valeur estcomprise entre 0 et 11
Pour le sociologue,
la sociabilité ne
doit pas
s’entendre comme
une qualité
intrinsèque d’un
individu qui
permettrait de
distinguer ceux qui
sont sociables de
ceux qui le sont
moins, mais
comme :
« l’ensemble des
relations qu'un
individu
entretient avec
d’autres. »
Page 225
16. De façon paradoxe, plus on vit dans une grande ville plus en moyenne, les scores de
sociabilité des individus sont faibles. Cela montre que l’intensité de la sociabilité ne
dépend pas seulement de la quantité des relations potentielles… mais aussi et surtout des
normes sociales qui permettent, incitent, obligent… à entrer à relation avec d’autres.
17. Analyse du lien entre développement des réseaux numériques et évolution de la sociabilité.
Doc A : « Plus on utilise les réseaux sociaux, plus on se sent seul ». Des chercheurs de l’université de Pittsburgh (Pennsylvanie) se sont intéressés à la relation qui
pourrait exister entre le temps passé ou perdu sur les réseaux sociaux et le sentiment d’isolement de ceux qui les utilisent. Les résultats de leur étude, réalisée
en 2014, viennent d’être publiés dans l’American journal of preventive medicine.
La méthodologie :
Un échantillon de 1 787 Américains âgés d’entre 19 et 32 ans ont été questionnés sur la fréquence d’utilisation et le temps passé, en dehors du « temps de bureau »,
sur onze réseaux sociaux : Facebook, YouTube, Twitter, Google Plus, Instagram, Snapchat, Reddit, Tumblr, Pinterest, Vine (RIP), LinkedIn. Ils ont répondu à un
questionnaire pour déterminer leur « isolement social perçu », dont l’échelle évalue « la perception d’être évité, exclu, détaché, déconnecté ou inconnu des autres ».
Le but n’était pas de définir l’isolement « objectif » du sujet, mais pour le sujet de leur dire le degré d’isolement dans lequel il a l’impression de vivre. « La perception
d’être isolé socialement et seul – et pas seulement le manque objectif de connexions sociales – est particulièrement liée à des maladies physiques et
mentales », rappellent en introduction les chercheurs.
Les conclusions :
Les données récoltées ont permis aux chercheurs de dire qu’il existe un lien important entre « l’isolement social perçu » et une forte utilisation des réseaux
sociaux, « même après avoir pris en compte des facteurs démographiques et sociaux qui auraient pu influencer les résultats » :
comparées aux personnes qui utilisent les réseaux sociaux pendant moins d’une demi-heure par jour, celles qui le font pendant plus de 121 minutes ont deux fois
plus de chances de ressentir un isolement social perçu plus élevé ; comparées à celles qui ont visité des réseaux sociaux moins de neuf fois par semaine, celles qui les
ont visités plus de 58 fois ont trois fois plus de chance de ressentir un isolement social perçu plus élevé. « Nous sommes des créatures fondamentalement sociales,
mais la vie moderne a tendance à nous compartimenter plutôt que de nous rapprocher. On peut avoir l’impression que les réseaux sociaux nous permettent de remplir
ce vide social, mais je pense que cette étude suggère que ce n’est peut-être pas la solution que les gens espéraient », dit le professeur Brian Primack, qui a dirigé
l’étude. Les chercheurs émettent plusieurs hypothèses, plus ou moins crédibles, pour tenter d’expliquer ce lien. A trop traîner en ligne, on se sentirait plus seul parce
que : » Plus on passe du temps sur Internet, moins on a de temps pour des interactions dans la vie réelle » ; « Certaines caractéristiques de la vie en ligne facilitent le
sentiment d’exclusion. Par exemple, quand un individu découvre des photos d’un événement auquel il n’a pas été invité » ; « Etre exposé à une représentation idéalisée
de la vie d’autrui peut susciter la jalousie et vous faire ressentir que votre vie est décevante et morne en comparaison. »
Un lien, mais pas de lien de causalité
Ceux d’entre nous qui perdent leur temps sur les réseaux, et sont extrêmement conscients de le perdre, se reconnaîtront dans (certains) des mots et (certaines) des
conclusions du professeur Primack. Cette impression de passer beaucoup plus de temps que nécessaire à faire F5 sur Facebook, à tourner en rond sur Pinterest, à
voir son flux Twitter défiler sur l’écran, pour être sûr de ne rien rater. Si les chercheurs notent que les personnes qui ont passé le plus de temps sur les réseaux
sociaux sont aussi celles qui se considèrent comme les plus isolées, ils ne disent pas que les réseaux sociaux sont la raison de cet isolement. Aucun lien de causalité
ne peut être scientifiquement prouvé. « Nous ne savons pas ce qui est apparu d’abord : l’utilisation des réseaux sociaux ou l’isolement social perçu », résume la
professeure Elizabeth Miller, coauteure de l’étude. La question à laquelle les chercheurs ne peuvent pas répondre est : se sent-on seul parce qu’on passe trop de
temps en ligne, ou passons-nous trop de temps en ligne justement parce qu’on se sent seul ? « Cela pourrait être une combinaison des deux, tente Elizabeth
Miller. Mais même s’il y avait un isolement social au départ, il n’a pas été soulagé par plus de temps passé en ligne. » L’étude fait attention à ne pas tomber dans la
conclusion binaire facile de dire que tout est de la faute des réseaux sociaux. En partant d’un constat médical reconnu (la hausse de l’isolement des jeunes aux Etats-
Unis), elle tente de comprendre sa relation avec un aspect de la vie quotidienne qui ne va pas disparaître (90 % des « jeunes adultes » américains étaient sur les
réseaux en 2014, selon le Pew Research Center) et a le mérite d’ouvrir des futures pistes de recherches en ne considérant pas ce qu’apporte la technologie
uniquement sous un aspect négatif ou pessimiste.
Cette approche du « verre à moitié plein » apporte notamment cette conclusion : d’accord, la forte utilisation des réseaux sociaux est liée à un isolement perçu
fort ;mais elle « pourrait aussi offrir des opportunités de socialisation qui ne sont pas optimisées » ; des individus disent que leur temps passé en ligne comporte des
interactions avec d’autres individus, mais que celles-ci ne « se traduisent pas en de “vraies” interactions sociales » ; « Par conséquent, un des leviers d’intervention
potentiels pour les pouvoir publics serait d’essayer d’aider à transformer ces interactions en ligne en des relations plus importantes et concrètes. »
Source : LE MONDE | 09.03.2017 à 19h10 • Mis à jour le 10.03.2017 à 09h32 |
18. a) « Se sent-on seul parce qu’on passe trop de temps en ligne »?
(notamment parce que: « Plus on passe du temps sur Internet, moins on a de temps pour des interactions dans la vie
réelle » ;« Certaines caractéristiques de la vie en ligne facilitent le sentiment d’exclusion. Par exemple, quand un
individu découvre des photos d’un événement auquel il n’a pas été invité » ;« Etre exposé à une représentation
idéalisée de la vie d’autrui peut susciter la jalousie et vous faire ressentir que votre vie est décevante et morne en
comparaison. »
b) « passons-nous trop de temps en ligne justement parce qu’on se sent seul ? »
1) Quelle est la corrélation mise en évidence par les chercheurs qui ont menée l’enquête décrite dans l’article ?
2) Quelles sont les deux hypothèses formulées par vérifier expliquer cette corrélation ?
3) Finalement, les chercheurs établissent-ils un lien de causalité utilisation des réseaux sociaux et sociabilité ?
la forte utilisation des réseaux sociaux est liée à un fort isolement social perçu (faible sociabilité subjective).
Remarque: cette notion diffère assez nettement de celle de sociabilité mesurée objectivement dans les documents
précédents.
Chiffres:
comparées aux personnes qui utilisent les réseaux sociaux pendant moins d’une demi-heure par jour, celles qui le
font pendant plus de 121 minutes ont deux fois plus de chances de ressentir un isolement social perçu plus élevé ;
comparées à celles qui ont visité des réseaux sociaux moins de neuf fois par semaine, celles qui les ont visités
plus de 58 fois ont trois fois plus de chance de ressentir un isolement social perçu plus élevé.
Remarque: la corrélation semble établie pour les usages forts des réseaux sociaux, mais pas pour les usages
modérés, ce qui veut qu’être un peu plus ou un peu moins sur les réseaux sociaux n’aurait pas d’effet sur le
sentiment d’isolement.
« Nous ne savons pas ce qui est apparu d’abord : l’utilisation des réseaux sociaux ou l’isolement social perçu », résume
la professeure Elizabeth Miller, coauteure de l’étude.
La question à laquelle les chercheurs ne peuvent pas répondre est : se sent-on seul parce qu’on passe trop de temps
en ligne, ou passons-nous trop de temps en ligne justement parce qu’on se sent seul ? « Cela pourrait être une
combinaison des deux, tente Elizabeth Miller. Mais même s’il y avait un isolement social au départ, il n’a pas été
soulagé par plus de temps passé en ligne. »
19. Liens vers l’étude détaillée du CREDOC: http://www.credoc.fr/pdf/Rech/C312.pdf
Doc 4 page 225:
1) Les nouveaux outils numériques, les réseaux numériques…
2) Que cela soit source d’isolement, que cela réduise la sociabilité et que cela soit source d’inégalité.
3) D’après l’enquête du Credoc, les réseaux ne semblent pas en provoquer une baisse de la sociabilité
puisque pour la vie sociale des 18-29 ans est plus intense aujourd’hui qu’elle ne l’était dans les années
80-90.
De plus, il semblerait que cela favorise une certaine mixité sociale (le web, les réseaux étant
gratuits) permettant aux riches et aux pauvres d’interagir… même si le texte relativise ce
phénomène « l’endogamie demeure sur certains centres d’intérêts »
20. B) Les réseaux sociaux comme capital social.
Doc 2 page 223
21. 1) Les réseaux sociaux peuvent être considérés comme une sorte de capital… un peu
comme un capital économique… parce qu’ils constituent une réserve de services
potentiels, « des ressources » que les membres de notre réseau pourraient nous
rendre… une sorte de « richesse » mobilisable.
2) Il ne suffit que les membres de notre réseaux disposent de ressources utiles pour nous, il faut aussi qu’ils soient
disposer à nous en faire profiter…
Cela est obligatoire légalement entre « parents et enfants », « entre conjoints » (obligation de solidarité)… mais dans
la plupart des cas, cela repose sur une logique de don/contredon informelle:
Je donne (qqchose, de la reconnaissance, une information.., un service…) à quelqu’un qui devient mon obligé
moralement (lui ou ses très proches…) et qui sera alors disposer à me redonner autre chose en échange, d’une valeur
plus ou moins équivalente.
Le fait que le don et le contredon ne soit pas « simultanés » et pas exactement équivalents ( aider pour un
déménagement contre inviter à une soirée…) … créé un lien d’obligation, un cycle de la dette… qui ne sera jamais
réellement réglée… (Normes de réciprocité)
Différences entre les échanges marchands sont nombreuses (pas de cycle de la dette, on est quittes après avoir
payé…) et si on ne paye pas tout de suite (qu’il y a une dette) on paye des intérêts…
Ex:
une lettre de recommandation, l’adresse email d’un responsable d’une entreprise
que l’on peut utiliser en se recommandant… mais aussi des amis ayant une maison
de vacances avec une piscine qu’ils peuvent vous prêter une semaine… une grand-
mère qui peut garder vos enfants…
3) Ex: des membres d’un même parti politique utilisent les ressources collectives de leurs réseaux
pour développer leurs activités politiques et faire triompher leurs idées.
4) Des camarades qui vous donnent des contacts pour les TPE, pour faire des stages, qui vous donnent
des conseils pour les devoirs, qui vous prêtent du matériel, qui vous conseillent sur la façon de bien
préparer un devoir, un concours d’entrée difficile en vous recommandant un bon professeur, une bonne
école…
22. Doc 3 page 227
3) Non, la valeur du capital social n’est pas seulement liée au nombre de personnes dans
le réseau ni à la valeur des ressources qu’elles possèdent… mais elle dépend aussi de la
position d’un individu dans le réseau (voir schémas)
23. Cas 1: Dans ce réseau, le capital social de égo est supérieur à celui de tous les membres du réseau car il profite de
l’existence de trous structuraux.
Exemple d’un agent immobilier qui connaît des vendeurs et des acheteurs qui ne se connaissent pas.
Exemple d’une banque qui connaît des épargnants et des entreprises qui veulent financer leur développement.
Illustrations dans des relations marchandes de l’utilité d’être un intermédiaire dans un réseau:
24. Cas 2: La position d’égo dans ce réseau ne lui procure pas plus de capital social qu’aux autres
membres du réseau.
En revanche, il s’agit d’un réseau fermé, dans lequel tout le monde se connaît et où la réputation
de chacun se construit à partir de ragots circulant rapidement. La cohésion sociale du réseau y
est donc forte, la confiance aussi et donc la capacité d’action collective du réseau est plus grande
que dans le cas 1.
26. 3. Dans l’enquête de Mark Granovetter sur la recherche d’emploi de cadres masculins de la ville de
Newton, 56 % disent avoir trouvé leur emploi grâce à un contact personnel ; mais le constat le plus
intéressant est que, contrairement à ce que l’on pouvait penser, dans ces contacts personnels, ce n’est pas
le réseau familial (les liens forts) qui a permis de retrouver un emploi mais plutôt le réseau professionnel
(les liens faibles).
Les informations qui ont permis l’obtention de l’emploi ne proviennent pas de proches mais de personnes
avec lesquelles on a des relations sporadiques ; les liens faibles nous permettent d’accéder à des
informations différentes de celles dont disposent nos proches (informations redondantes, qui sont
souvent déjà à notre disposition). De plus, nous avons beaucoup plus de liens faibles que de liens forts…
1. Un lien faible, c’est un contact que l’on a avec une
personne qui appartient de manière marginale à ses
cercles de connaissances : la fréquence des échanges
est faible voire rare c’est-à-dire qu’il s’agit de relations
épisodiques (par ex. : un ancien camarade de classe,
un ancien collègue de travail ou un ami d’amis).
2. On entretien nos liens faibles par des coups de téléphones, des emails… ou aujourd’hui
des commentaires ou des « likes » sur des photos, des contenus partagés… Cet effort est
d’entretien est nécessaire car par définition, nous ne rencontrons nos liens faibles qu’assez
rarement dans la vraie vie.
… donc la probabilité qu’un lien faible puisse posséder une information dont nous ne
disposions concernant une offre d’emploi est plus grande que la probabilité qu’un lien fort
puisse posséder une information concernant une offre d’emploi dont nous ne disposions
pas!
27. Page
229
1) D’après l’APEC, en 2013, pour 82% des recrutements, les employeurs ont diffusé une offre d’emploi
alors que 17% des recrutements ont eu lieu grâce à l’utilisation du réseau de contacts de l’employeur.
2) Pour une offre d’emploi, le recruteur a pu utiliser plusieurs moyens pour rechercher des candidats…
mais logiquement, le ou la candidate recruté(e) finalement n’a été trouvé(e) que par un seul des moyens
disponibles.
28. Doc 3 page 229 3, Parmi les modes d’obtention d’emploi cités, ceux qui font
référence au capital social sont les contacts de l’employeurs, la
cooptation par d’autres salariés et l’utilisation d’un réseau
d’ancien élèves peuvent considérés comme l’utilisation des
liens faibles. On remarque que les liens forts ne sont pas
évoqués directement.
Un exemple de recherche d’emploi grâce aux réseaux sociaux
Remarque : Le recrutement par les liens faibles est fréquent que par les liens forts (qui ne
sont même pas évoqué dans le texte… mais le moyen le plus fréquent est dans ce cas le
marché du travail.
4. Diffusion d’une annonce (50/82) est le moyen le plus
efficace de recrutement mais le réseau de contacts (17/55) et
la cooptation par les salariés (8/36) sont aussi assez efficaces.
Ainsi, contrairement aux résultats de l’enquête de Granovetter, l’utilisation du réseau
n’est pas le moyen majoritaire pour trouver un emploi de cadre même s’il concerne ¼ des
cas. Le moyen privilégié est de se tourner vers des inconnus en ayant recours à des
annonces, des agences de recrutement…
Editor's Notes
Cas 1: Dans ce réseau, le capital social de égo est supérieur à celui de tous les membres du réseau car il profite de l’existence de trous structuraux. Exemple d’une entreprise qui réalise des marges élevées parce qu’elle connait des clients et des fournisseurs qui eux ne se connaissent pas. Exemple d’un agent immobilier qui connaît des vendeurs et des acheteurs qui ne se connaissent pas.
Cas 2: La position d’égo dans ce réseau ne lui procure pas plus de capital social qu’aux autres membres du réseau. En revanche, il s’agit d’un réseau fermé, dans lequel tout le monde se connaît et où la réputation de chacun se construit à partir de ragots circulant rapidement. La cohésion sociale du réseau y est donc forte, la confiance aussi et donc la capacité d’action collective du réseau est plus grande que dans le cas 1.