-DOSSIER DE PRESSE- 9/10/2020
Contact Presse : Patricia Bénitah • pbcom@pbcommunication.fr • 06.29.44.83.09
Contact C2DS : Véronique Molières • vmolieres@bvm-communication.com • 06 82 38 91 32
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L’HÔPITAL ATTEND TOUJOURS LE FEU VERT
POUR LA TRANSITION ECOLOGIQUE
Entre Covid (sécurité sanitaire) et santé environnementale, l'hôpital veut agir !
Paris conférence de presse du 9 octobre 2020 - Quels conséquences et enseignements le système
hospitalier tire-t-il de l’épidémie de la Covid dans la maîtrise de ses impacts environnementaux ? Et quelles
mesures d’urgence faut-il mettre en place ?
Le Plan « France Relance » de 30 milliards d’euros pour financer la transition écologique et le Ségur de la
santé posent plus de questions que de réponses.
La pandémie de la Covid a généré l’explosion des déchets à risque infectieux, qui s’ajoutent à d’autres
pratiques polluantes à l’hôpital, comme le regrettable retour à une désinfection chimique en désaccord avec
le code de l’environnement, et le respect des milieux air et eau. La Covid a également accéléré le changement
de pratiques et de soins en anesthésie-réanimation. 93,7 % des professionnels de santé sondés en avril
dernier par le C2DS déclarent vouloir agir ou agissent déjà dans la réduction des impacts
environnementaux, sociaux et sociétaux des établissements de santé.
LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ SONT PRETS. ILS PROPOSENT, MIEUX, ILS AGISSENT !
Intervenants :
Introduction par François MOURGUES, président du C2DS
Dr. Philippe CARENCO, médecin hygiéniste au CH de Hyères, administrateur du C2DS
Dr. Jane MURET, anesthésiste-réanimatrice à l’Institut Curie, présidente de la commission développement
durable de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation (SFAR), partenaire du C2DS
Dr Lamia KERDJANA, anesthésiste-réanimatrice à Lariboisière (AP-HP) et présidente Jeunes médecins IDF
Rudy CHOUVEL, directeur en charge du développement durable au CH de Moulins-Yzeure (03)
Olivier TOMA, porte-parole du Comité Développement Durable Santé C2DS
DES SOLUTIONS EXISTENT … IL NE RESTE PLUS QU’A PASSER A L’ACTION !
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LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ SONT PRETS
ILS PROPOSENT, MIEUX, ILS AGISSENT !
François MOURGUES
Président du C2DS
Directeur d’hôpital honoraire
Comité pour le Développement Durable en Santé (C2DS)
Association de loi 1901, le Comité pour le développement durable en santé (C2DS) fédère plus de 500
établissements sanitaires et médico-sociaux de tout type d’activité et de tout statut juridique, engagés ou
souhaitant s’engager dans une démarche de développement durable. Il met à disposition de ses adhérents
de l’information, des outils opérationnels et de mobilisation, et des formations.
Le C2DS était auditionné le 24 septembre 2020 à l’Assemblée nationale par la Commission d’évaluation
des politiques publiques de santé environnementale. Replay disponible sur videos.assemblee-nationale.fr
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Dr. Philippe CARENCO
Administrateur du C2DS
Praticien hospitalier, Médecin hygiéniste
Centre hospitalier de Hyères
Les biocides sont aujourd’hui largement utilisés dans l'entretien des locaux des établissements de santé. Ils
altèrent l'environnement via les effluents et sont responsables de maladies professionnelles fréquentes, en
particulier respiratoires et dermatologiques. La participation des biocides dans le phénomène préoccupant
de résistance bactérienne aux antibiotiques a été
récemment démontré. Certains possèdent des propriétés de
perturbateurs endocriniens. Une politique de prévention par
l’utilisation raisonnée des produits et des méthodes de
substitution sont déployées avec succès pour l’entretien en
routine des locaux. Au-delà des hôpitaux, l’usage des
désinfectants a gagné tous les milieux, sans contrôle ni
régulation. Outre les conséquences sur la santé humaine,
l’impact de la plupart des biocides sur la biodiversité des
espèces aquatiques est majeur.
La production de déchets hospitaliers ne cesse de croître
avec une proportion élevée de déchets classés à tort comme déchets à risque infectieux. Le développement
des dispositifs médicaux à usage unique ne garantit pas la prévention du risque infectieux lorsque les circuits
de fabrication ou de transport ne sont pas maîtrisés où lorsqu’ils viennent à manquer en période de tension
en raison de leur production trop lointaine. La réglementation concernant le recyclage des matières qui les
constituent n’est appliquée que très partiellement dans les établissements de santé. Les analyses des cycles
de vie démontrent la supériorité des dispositifs réutilisables.
L’impact des établissements de santé sur
l’environnement n’est pas évalué, les
établissements ne font pas l’objet d’un
classement dans la réglementation pour la
protection de l’environnement contrairement
aux autres établissements techniques ou
industriels à fort impact environnemental.
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LA COVID A-T-ELLE ET VA-T-ELLE ACCELERER
LE CHANGEMENT DES PRATIQUES ?
Dr. Jane MURET
Partenaire du C2DS
Praticien spécialiste des Centres de Lutte Contre Le Cancer, Institut Curie, Paris
Présidente du Comité Développement Durable de la SFAR
En anesthésie réanimation, voici ce que la Covid a modifié :
> Plan blanc avec arrêt des opérations non urgentes. Report du personnel sur les unités Covid.
Transformation des lits de SSPI/USI en lits de réa : adaptabilité/polyvalence/plasticité/formation
des personnels en temps réel
> Pénurie des drogues anesthésiques : recours à l’Anesthésie loco-régionale/stratégies
d’économies de drogues/protocoles écrits/rôle des sociétés savantes (SFAR)
> Augmentation des DASRI /pénurie des EPI : usage unique ? recyclage des blouses à UU à l’APHP !
> Développement spectaculaire de Téléconsultations et télémédecine
> Transformation de la hiérarchie : appel aux compétences, terrain. Décloisonnement de
l’hôpital/communication interne.
> Réflexions/discussions autour de sujets d’éthique : pandémie= rupture de l’équilibre entre
besoins et ressources (lit/personnels /matériel). Discussion de limitation/arrêt des thérapies (et
non des soins !). De la même façon qu’en temps normal mais temporalité réduite :
anticipation/volontés du patient/collégialité/éléments décisionnels/transparence !
La résolution de cette crise passera par la prise de conscience des problèmes de la planète à commencer par
l’accumulation de gaz à effet de serre responsables du réchauffement et du dérèglement climatique.
Les Objectifs de Développement Durable en Santé (ODD) ont été définis lors du sommet Développement
Durable de l’ONU en Sept 2015 et l’ODD 13 concernant la lutte contre le changement climatique a fait l’objet
d’un sommet à part lors de la COP 21 en Déc. 2015 avec adoption des Accords de Paris = réduction de 40 %
les émissions de CO2 d’ici 2030. Le milieu de la Santé ne doit pas y échapper : il représente 10 à 17 % du PIB
dans les pays industrialisés et l’agglomération de tous les systèmes de santé conduirait à leur attribuer la
5ème position en termes d’émission de CO2. Le Changement Climatique est déjà en route et la Covid n’en
est qu’une des conséquences parmi d’autres. En effet, la perte de la biodiversité a été identifiée comme un
des facteurs possibles ayant entrainé le passage du SARS-CoV-2 à l’homme. La surpopulation planétaire à 8
milliards d’êtres humains et la mondialisation ont fait le reste.
On parle bien d’Anthropocène. On connait , en effet, de mieux en mieux les impacts du Changement
Climatique sur la Santé humaine. La Crise Covid a aussi permis de prendre conscience du problème de
saturation des systèmes de Santé aussi bien par la hausse des besoins que par la baisse des
approvisionnements. Cet impact sur les systèmes de santé est important à prendre en considération car à
l’avenir nous aurons à faire face à des crises de ce genre (pathologies climatiques, évènements extrêmes,
pandémies, migrations de populations etc…). Il est à noter que le 30 septembre 2020 dernier, le journal The
Lancet a publié un appel à un « engagement pour la santé planétaire pour unir les professionnels de la santé
dans l'Anthropocène » https://doi.org/10.1016/ S0140-6736(20)32039-0
dans le but de forger une collaboration entre professions pour répondre aux défis croissants de l’ère de
l’anthropocène…
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Il faut se préparer, réfléchir en amont, refondre nos pratiques, anticiper les discussions éthiques et même
prévoir la destruction de nos systèmes de santé.
Ainsi Stephan Parodi, médecin urgentiste du Nord de la Californie s’étonnait en 2018 dans un éditorial du
NYT de « n’avoir pas été préparé dans ses études médicales à évacuer les patients d’un hôpital en feu », et
« à ne pas avoir réfléchi à l’avance s’il fallait laisser accoucher une femme au milieu de l’hôpital léché par les
flammes ou bien l’évacuer en ambulance au risque de la voir accoucher en route »…
Ce qui est encourageant c’est que toutes les études scientifiques ont démontré que les coûts économiques
des politiques de réduction des émissions de GES seront compensés par les bénéfices sur la santé des
populations…
Exemples concrets de baisse des émissions de GES au bloc opératoire :
> Gestion des déchets à risque infectieux au Bloc opératoire: la covid a entrainé une plus grande
consommation d’EPI et donc on a assisté à une accumulation de DASRI. Avant la crise : problème de tri entre
DASRI et non DASRI (DAS). Les DASRI coûtent 4 à 6 fois plus cher que les DAS et leur coût carbone est triple.
Les DAS peuvent être recyclés mais pas les DASRI. Réglementation sur les déchets de soins est bien faite mais
son application ne l’est pas et est variable d’une région à l’autre. On a déjà commencé un travail avec la DGOS
pour harmoniser au niveau de toutes les ARS le tri des déchets et mieux appliquer les règles de tri. La Covid
n’a fait qu’exacerber ce problème avec encore plus de DASRI. L’OMS préconise 15 % de DASRI et on est à
60% en moyenne dans les blocs opératoires. La solution passe par un meilleur tri et par une réduction à la
source : recours au matériels réutilisables. Masques, casaques, draps mais aussi dispositifs médicaux.
Une étude Italienne a montré que la réutilisation de textiles médicaux induit la création de 1 poste en
blanchisserie toutes les 650 interventions. Il y a au moins 8 millions d’interventions en France soit 12 300
emplois de proximité….
A noter que ces même DASRI font partie de la « mesure 14 » issue du « pilier 2 » publiées en conclusion du
Ségur de la Santé : «Accélérer la transition écologique à l’hôpital et dans les établissements médico sociaux ».
Il s’agit de « réduire les couts de gestion des DASRI ».
> Gaz inhalés : les gaz utilisés en anesthésie sont des gaz à effet de serre. Certains sont plus polluants
que d’autres. Ils sont directement éliminés dans l’atmosphère car très peu métabolisés par l’homme. Depuis
2012 campagne de sensibilisation pour diminuer leur consommation (c’est possible) et arrêter l’utilisation
du protoxyde d’azote qui n’a plus sa place dans l’anesthésie moderne. A l’échelle de la France, cela
représentera 25 millions d’économies, 50 % d’émissions de carbone en moins (une anesthésie représente
160 kg CO2e). Les industriels ont développé en parallèle des systèmes de récupération/recyclage de ces gaz.
> Energie : les blocs opératoires sont inoccupés 40 % du temps. L’arrêt de la
ventilation/climatisation/chauffage pendant ce temps permet d’économiser 50 % d’énergie et
réduit les coûts d’autant.
> Tous ces bénéfices doivent être réinvestis dans des projets améliorant la qualité de vie à l’hôpital et
au bloc opératoire. Les blocs opératoires sont des lieux de travail froids, bruyants, stressants et conflictuels.
La qualité de vie des soignants améliore la qualité de prise en charge des patients. C’est le cercle vertueux
du développement durable et le 3eme pilier sociétal qu’il faut investir lors de la mise en place de projets de
DD à l’hôpital.
> Les médecins et para médicaux sont peu ou mal informés de comment leurs pratiques pourraient se
transformer et devenir plus vertueuses : cours, congrès, staffs, formations, articles de presse, publications
scientifiques, introduction du DD dans le curriculum des études médicales et para médicales : tous les
moyens doivent être utilisés pour sensibiliser les acteurs des soins à ces questions. La Covid a accéléré
l’utilisation de moyens de communication virtuels et il y a à présent des possibilités de cours et formation en
visio qui ont été déployées partout. Il va falloir les utiliser en largement sensibiliser les acteurs des systèmes
de santé à ces questions.
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Whitmee et al. The Lancet 2015;386:1973-2028
Médecins dénonçant les effets du Changement Climatique sur la Santé à la COP 21,
Le Bourget, Dec., 2015
Richard Smith (ancien rédacteur en chef du British Medical Journal et président de UK Health Alliance on
Climate Change): « Pourquoi les médecins anglais se collent aux bâtiments publics? »
https://blogs.bmj.com/bmj/2019/09/30/richard-smith-why-are-doctors-sticking-themselves-to-
government-buildings/
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POUR LA NOUVELLE GÉNÉRATION MÉDICALE
« D’ABORD NE PAS NUIRE »
EST CONSTITUANT DU MÉTIER DE SOIGNANT
Dr Lamia KERDJANA
Anesthésiste-réanimatrice à Lariboisière (AP-HP)
Présidente Jeunes médecins IDF
Je suis anesthésiste-réanimateur et les questionnements liés au développement durable se sont imposés à
nous car le bloc opératoire est le plus gros pourvoyeur de déchets au sein des établissements de soins.
La crise COVID a acutisé le sentiment d’urgence écologique. La pénurie de matériels de protection
individuelle et de médicaments a permis de revoir nos pratiques au niveau individuel et collectif. Lors du
Ségur nous avons fait des propositions mais nous n’avons aucun retour des tutelles, étant de nouveau exclus
des réunions du comité de suivi du Ségur.
Pendant la crise COVID à l’APHP, les personnels ont été contraints de se protéger
avec des sacs poubelle en guise de tabliers
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LES 18 PREMIERS MOIS D’UN RESPONSABLE DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE DANS UN CENTRE HOSPITALIER
Entre gestion des déchets et sobriété numérique, des initiatives voient le jour !
Rudy CHOUVEL
Directeur adjoint – CH Moulins-Yzeure
Expert RSE-Agence nationale d’appui à la performance
Directeur adjoint en charge notamment des services logistiques et du développement durable, Rudy Chouvel
est membre du réseau de pairs RSE et expert RSE auprès de l’ANAP et a participé à la rédaction des 50
propositions de la FHF pour soutenir la transition écologique des hôpitaux et établissements médico-sociaux
publics. Il a publié plusieurs articles sur le thème du développement durable dans différentes revues
hospitalières et, plus récemment, une tribune sur le site La Fabrique de la santé : « Insuffler le
développement durable à l’hôpital : repenser un roseau pansant ».
Son témoignage se fonde sur ses 18 mois d’expérience au Centre hospitalier de Moulins-Yzeure (03) et
permet d’explorer les possibilités ouvertes aux établissements pour bâtir rapidement une politique de
développement durable.
Achats alimentaires en circuits courts via une plateforme départementale, filières de déchets innovantes,
sobriété numérique avec la création du « Vendretri », participation à des évènements et enquêtes tels que
la Semaine européenne du développement durable ou Mon observatoire du développement durable,
difficultés rencontrées (résistance au changement), liens avec les partenaires… tel est le quotidien de la
gouvernance d’une politique de développement durable en établissement de santé.»
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« ONE WORLD, ONE HEALTH »
COMMENT L’HÔPITAL DEVIENT-IL PRESCRIPTEUR
DE BONNES PRATIQUES POUR LA POPULATION ?
Olivier TOMA
Porte-parole du Comité Développement Durable C2DS
« Durant la dernière décennie, les professionnels de santé nous demandaient pourquoi s’engager
dans une démarche de développement durable, aujourd’hui, ils nous demandent comment ! »
Une troisième voie : vers une vaccination personnalisée ?
Plus de 75 % des 144 professionnels de santé volontaires testés d'un établissement hospitalier d’Île-de-
France étaient déjà immunisés (expérience menée sur 4 vaccins en 2015).
C'est ce que montrent les résultats de leurs dosages d'anticorps anti-vaccinaux concernant 4 vaccins dont 3
obligatoires en milieu hospitalier : hépatite A (non obligatoire) et B, le tétanos T, et la polio P.
- 63% des personnes sont protégées contre l'hépatite A
- 78% contre l'hépatite B
- 93% contre le tétanos
- 63% contre la polio.
Toutefois, une solution simple est proposée : et si une sérologie
vaccinale était faite avant les rappels systématiques de vaccination ou
avant de nouvelles vaccinations ? Et si on se dirigeait vers une
vaccination personnalisée ?
Rappelons que d'une part, le vaccin n'est pas un acte de soin anodin
et d'autre part, le calendrier proposé par le calendrier vaccinal
(obligatoire) est théorique : chaque personne a son histoire vaccinale
et sa réponse immunitaire propre.
Des perturbateurs endocriniens sont détectés dans des laits infantiles et ne font l’objet d’aucun
encadrement spécifique. Une transparence totale est requise.
Des traces de DEHP, classé cancérigène suspecté de catégorie 1 et perturbateur endocrinien avéré, ainsi que
d’autres phtalates et des benzènes ont été trouvés dans des échantillons de lait en poudre et liquide suite
aux analyses réalisées par le C2DS/l’agence Primum Non Nocere.
Depuis décembre 2016, une enquête est menée pour obtenir la composition exacte et complète des laits
infantiles. Des réponses complètes de la part des industriels se font attendre.
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Il est essentiel :
- d’apporter une transparence absolue sur ces produits à destination d’une population vulnérable afin de
permettre aux professionnels de santé et au grand public d’acheter en toute conscience,
- de prendre les décisions qui s’imposeraient afin de garantir des laits infantiles exempts de toute substance
en capacité d’altérer la santé immédiate ou future des bébés et jeunes enfants.
Des laits infantiles distribués dans les maternités, crèches, pharmacies et grandes surfaces contiennent des
substances qui n’apparaissent pas sur les étiquettes. Cette information complète n’est pas non plus
accessible auprès des industriels sollicités par le C2DS/agence Primum Non Nocere, eux-mêmes dans
l’incapacité de répondre aux professionnels de santé dont la responsabilité est engagée dans un secteur par
ailleurs extrêmement encadré, règlementé et contrôlé.
Des laits, dont les marques sont à votre disposition, ont été analysés dans leur forme liquide et en poudre
par deux laboratoires : ANALYTIKA et C2S. Les résultats attestent, dans certains des échantillons, de la
présence de phtalates et de benzènes.
Or, les professionnels de la naissance, dont la responsabilité est engagée, sont dans l’incapacité aujourd’hui
de connaître l’exacte composition des laits infantiles. Par ailleurs, et à leur insu, ils font la promotion de
produits auprès des parents, qui se fidélisent à ces premières marques, faisant confiance aux « blouses
blanches ».
Les perturbateurs endocriniens ne font l’objet d’aucun encadrement spécifique dans les laits
infantiles.
De manière générale, ni le règlement européen du 12 juin 2013, ni l’arrêté du 1er
juillet 1976 modifié, relatifs
aux denrées alimentaires destinées aux nourrissons, n’encadrent les perturbateurs endocriniens.
Plus spécifiquement, le règlement UE n°10/2011 du 14 janvier 2011, concernant les matériaux et objets en
matière plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires, limite certaines substances
dans les contenants en plastique des laits infantiles. Cependant, les phtalates et benzènes retrouvés dans les
laits infantiles par les analyses réalisées ne sont pas concernés, sauf pour le DEHP (phtalate de di-2-éthyl-
hexyle) dont la limite de migration spécifique est de 1,5 mg/kg. Les laits infantiles analysés présentent des
seuils bien inférieurs.
Paradoxalement, la réglementation encadre les matériaux de puériculture pour les enfants de moins de 3
ans. Le décret n° 2006-1361 du 9 novembre 2006 relatif à la limitation de l'emploi de certains phtalates dans
les jouets et les articles de puériculture, venait en application d’une directive européenne du 14 décembre
2005. Ces textes sont aujourd’hui abrogés et c’est le règlement européen REACH qui limite et/ou interdit
certains phtalates dans le matériel de puériculture.
Hormis ces textes, il n’y a aucune autre règlementation spécifique, notamment pour la prise en compte des
perturbateurs endocriniens qui pour l’instant ne font l’objet d’une règlementation qu’au niveau des produits
phytopharmaceutiques et des produits biocides.
" Si le législateur a jugé nécessaire de protéger les jeunes enfants contre certains perturbateurs endocriniens
dans les articles de puériculture, il n’a rien prévu pour les protéger lorsqu’ils consomment des laits infantiles.
A l’heure où les moindres traces de noix ou de gluten, etc. sont indiquées sur les produits d’alimentation,
pourquoi des traces de perturbateurs endocriniens ne le sont pas à fortiori lorsque ces produits sont
consommés par des bébés qui viennent de naître ? », interroge Olivier Toma, porte-parole du C2DS.
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La présence de molécules médicamenteuses dans l’eau est connue depuis le rapport de l’académie de
pharmacie de 2008. La prise en compte d'un indice de « persistance, bioaccumulation, toxicité » (PBT) lors
de l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament, lors de sa prescription et de sa délivrance doit être
réfléchie. De même, l’action de l’éco-organisme Cyclamed (collecte des médicaments périmés auprès des
particuliers) doit être étendue aux établissements de santé.
Gouvernance : 3 idées
- Intégrer des critères d’éco-conditionnalité à l'obtention de financements publics
- Santé environnementale : nommer un pilote unique quand aujourd’hui de multiples commissions, agences
publiques, ministères, etc. y travaillent en silo.
- Certification des établissements de santé par la Haute Autorité de Santé : rendre obligatoires les critères
relatifs à la santé environnementale aujourd’hui optionnels. Intégrer de nouveaux critères « santé
environnementale » dans le dispositif d’Incitation financière à la qualité (IFAQ) des établissements de santé.
En conclusion
« Nous le savions ,..
Nous le savons encore plus à l’issue de cette nouvelle crise, la sécurité sanitaire et la santé environnementale
sont intimement liées.
Changement climatique, perte de la biodiversité , pollutions , gaspillage et surexploitation des ressources sont
des facteurs qui interagissent avec la santé humaine et animale.
Le secteur de la santé veut être exemplaire et source de pédagogie pour ses propres collaborateurs, les 18
millions de patients qu’il accueille chaque année, et au-delà de ses murs pour le grand public.
L’hôpital agit au quotidien, ses acteurs ont compris les enjeux, ils doivent être soutenus, mis en lumière et
financés pour assumer cette mission capitale .
Le développement durable en santé, c’est l’optimisation des dépenses, la réduction des impacts sur
l’environnement et la santé humaine, c’est redonner du sens…»
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Livre vert C2DS/PNN « Pour une santé durable »
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Sondage C2DS/PNN « Demain, quel système de santé voulez-vous ? »